jère Atltlêe N°. 20? s.vmvn;y.; jcbo S cents CIO Centimes) Mare!! IS mai l^&S Journal quotidien du matin paraissant & Amster L' fait la Force. Beige est notre nom de Familie. Comité dé Redaction: adressées Toutes les lettres doivent être au bureau de redaction % N.Z. VOORBURGWAL 234-240 - • Telephone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Charles Bernard, Charles Herbiel, Gustave Peellaert, René Chambry, Arthur Painparé. Pour les annonces, abonnements et venteau numero, s'adresser a l'Adminïstration du journal: IV.Z. VOORBURGWAL 234240.Telephone: 1773. Abonnementƒ En Hollande fl> f.50 pap mois. payable par anticipation l Etrangerfl. 2.00 „» En Belgique. rangals et Belges victorieux aYpres. es Anglais victorieux a Festubert. es Russes victorieux sur Ie Pruth. II espère aveo confiancê que le gouvernement imperial allemand désavouera les actes dont se plaint le gouvernement des Etats-Unis, que reparation sera donnée en tant qu'une reparation soit possible pour les maux Le gouvernement des Etats-Unis a été in- J causes et que l'on ne saurait évaluer, et que et i'Allemagne • La destruction ' de la „Lusitania" a transformé en un conflit ouvert la situation tendue qui existait depuis quelque temps entre TAllemagno et les Etats-Unis. L'indignation enAmérique a atteint son point culminant, e,t la nation attendait avec impatience les paroles que Ie gouvernement allait'dire, Tacte dont il allait prendre l'intiative pour protester contre Ie meurtre commis avec premeditation sur cent quarante citoyens de l'ünion. Nous 'connaissons aujourd'hui la teneur de cette protestation remise sainedi dernier au gouvernement imperial. Elle n'écarte pas Ie conflit, bien au contraire. Élle lui donne corps et Ie determine avec une singuliere précision. A I'Allemagne de savoir si elle veut l'éluder ou en affronter töiités les consequences. Jamais contraste entre Ie raffinement poli du langage diplomatique et la fermeté^du fond n'a'été'plus saisissant. Cette note de M. Bryan ressemble a un bouquet de fleurs présenté par une main gantée de fer. L'Amérique n'admefc pas que des citoyens iméricains puissent être gênés dans leurs libres alléesêt venues par Ie fait d'autrui ni surtoüt que l'exercice de ce droit rmisse . teurTïaar-e:eQUïir un danger mortel. Etant donné que faction de sous-marins telle qu'elle est comprise par l'amirauté allemande est incompatible avec l'observance des stipulations internationales en matière de prises,' les Etats-Unis ne demandent ni plus ni moins a. I'Allemagne que de renojp.cer a des pratiques de guerre inusiteès jusqu'ici. I Voila qui dépasse l'incident de la „Lusitania" proprement dit, Ie gouvernement de Washington ne pouvant en auoun ces so contenter d'excusea ou de regrets pour ce cas particulier ni même d'une offre de reparation queleonque. Bref, il ne reste a I'Allemagne d'autre alternative que de retirer sa fameuse declaration de février dernier ou de subdr toutes les consequences d'une rupture avec la grande république américaine. Nous croyons savoir; et bientot nous en aurons confirmation, que la réponse du gouvernement imperial qui sera remise a Washington jeudi prochain constitue une fin de non recevoir absolue. En ce qui concerns la „Lusitania" en particulier, I'Allemagne sentient que ce paquebot avait a, bord des munitions et que c'est par suite de l'explosion de ces munitions, consébutiwe a 1'explosion de la torpille, que Ie navire a coulé quasi instantanément rendant ainsi inefficace toute tentative de sauvetage. D'autre part Ie gouvernement de sa Majeste, qui couvre entièrement les agissements des commandants de ses sous-marins qui ne font que se conformer a des instructions formelles, ne modifiera en rien les dispositions qu'il a fait connaitre par sa declaration de février dernier. L'Allemagne continuera done a. pouler tout navire, belligérant ou neutre, qui sera rencontre dans la zone déterminée par cette declaration. Tant pis si des citoyens américains y perdent leurs biens et leur vie. On ne voit pas 'bien par quel biais concilier deux points de vue aussi diamétralement opposes et il re reste aux Américains qu'a prendre telles mesures qu'ikt jugeront nécessaires pour la sauvegard" de leurs droits. En d'autres termes ceci signifie la gilerre. Maas nous ne pensons pas qu'on en arrive jusque-la pour l'excellente raison que si I'Allemagne ne peut rien contre les Etate-tJnis, ceuxci ne peuvent que peu de chose contre I'Allemagne. Leur f lotte, si puissante qu'elle e it n'est qu'un instrument de defense étant donné l'étendue des cótes de l'Union; d'autre part si 1'Amérique comme au temps de la guerre de Secession peut lever des millions de soldats, ceax-ci seraient loin d'etre prêts quand déja des événements décisifs se seraient pröduits sur les champs de bataille de l'Europe. Mais n'oublions pas qu'une grande partie de la flott* marchande dé I'Allemagne est internée dans les ports d'Amérique. La valeur de ces navires représente plus d'un milliard de francs. Les Etats-Unis peuvent en outre prêter une aide précieuse aux allies. Us ont en abondance et de l'or et dn fer. Enfin ce ne serait pas la première fois qu'un Etat romprait toutes relations officielles avec un autre Etat parce que ce dernier n'observe point vis-^-vis de lui une politique en usage entre nations policées. Et Washington se refuserait a eommuniquer plus lonetemps avec Berlin pour les mêmes raisons qui, naguère, firent boycottér Ie gouvernement de Castro par plusieurs grandes puissances européennes.... Les Allemands qui auront voulu cette wnture et aui l'auronfc Drovocmée de oarti pris en 6eront les premiers étonnés. „Ces Américains ne comprennent done pas que nous défendons notre existence!" Ainsi raisonnent-ils. Les Américains, eux, estiment que point n'est besom pour

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