L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 24 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ff3kw58k60/
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gême Annee n°. 579 s cents fio Centimes) Mercreai 24 mal 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du iratin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOHBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone : 2797. ; ^ Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. « i. ... ._ . .. ( Charles Bernard, Charles Hertolet, Comité de Rédaction: „ , . ' _ ( René Chambrsr, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: J775. Abonnements: Hollandefi. 1.50 par mois. Etranger fl.2,00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les Anglais et Nous « Nos confrères belges paraissant à Londres,' notamment ,,L'Indépendance Belge" et ,,La Métropole", nous rapportent l'écho d'une certaine campagne qui serait menée contre nos compatriotes résidant en Angleterre.Certes, les deux journaux que nous venons de citer ne se soût point émus pour des vétilles, de ces propos que l'un ou l'autre grincheux profète à la légère et dont il serait même injuste de faire porter la responsabilité à leur auteur. Si ces confrères croient devoir s'insurger c'est qu'ils sentent que la dignité de nos nationaux est en jeu. Nous sommes donc absolument sûrs que leur protestation est juste et légitime. C'est le ,,Daily Express" qui trouve que les Belges ,,de l'arrière'' volent les places des Anglais qui sont au front. L'expression est un peu vivo. Ce journal d'ailleurs l'emprunte au maire Bethnal Green qui décjancha la campagne antibelge. On le voit, un journal à fort tirage, un personnage officiel, il ne s'agit plus d'une explosion de bile chez un particulier quelconque et la chose mérite qu'on y fasse attention. Mais un journal et un maire ça ne fait pas encore toute l'Angleterre. Et parce que tels Anglais ont mal parlé de nous, gardons-nous bien d'accuser les Anglais. C'est devenu la -manie,, de beaucoup d'entre nous de s'en prendre aux Anglais de nos malheurs. Manie dangereuse et qui fait le jeu de l'Allemagne; nous ne pourrions assez mettre en garde nos amis contre un jugement hâtif et injuste. Ils font chorus aux Boches qui s'ingénient à nous dire: ,,Ce sont les Anglais qui vous ont réduits où vous êtes. Ah! si vous nous aviez écouté..." Oui, si nous avions laissé passer les Allemands nous aurions joué un joli tour aux Anglais! On se réjouit, n'est-ce pas, rien que d'y penser... Ceci suffit évidemment pour arrêter net l'accès d'an-glophobie le plus rabique. On ne fera dire à aucun Belge que ce sont les manoeuvres de l'Angleterre qui ont déchaîné la guerre et l'ont déchaînée sur nous. Nous savons au contraire que c'est l'Allemagne qui nous a attaqués et que les Anglais sont vernis à notre secours. Ce n'est qu'à partir d'ici que les avis diffèrent* l'immense majorité qui pèche par ignorance trouve que l'Angleterre y met le temps. C'est à ceux-là que les autres, pour qui l'adaptation de la nation britannique et de ses immenses ressources à la guerre constitue au contraire un perpétuel .sujet d'étonnement et d'admiration, doivent enseigner la valeur et la signification de l'effort anglais. C'est une des tâches que nous nous sommes imposée dans notre sphère restreinte et que i nous accomplissons avec le plus de persévérance.Je crois que la morale anglaise que Nelson traduisait dans la forme lapidaire j qu'on sait, la veille de Trafalgar, se ré- < 6ume dans le mot: devoir. C'est par devoir que J'Angleterre fait ce qu'elle fait. Et ] quand on considère la haute et noble signi- < fication de ce mot, tel que les Anglais i l'entendent, il n'en est pas de plus beau. ^ Mais nous, Belges, nous avons fait notre devoir, nous aussi. Faut-il rappeler le prix ^ de cette sublime satisfaction morale ? Mais notre pauvre pays foulé, ruiné et saccagé, j tant de nos gas morts à l'ennemi et six { mille hommes, femmes et enfants lâche- j ment assassinés, telle rançon, si nous l'avons c payée pour nous-mêmes, quel est l'Anglais qui oserait prétendre que l'Angleterre n'en 1 a pas profité? Et, de même, si l'Angleterre î se bat pour la Belgique, en défendant la liberté du monde, n'est-ce donc pas sa liberté qu'elle défend? | Ah ! • oui, la guerre a créé entre tous les j alliés, entre l'Angleterre et nous surtout, c une étroite solidarité. Et c'est parce que r nous nous sommes fait une règle — tout 1 comme nos confrères de Londres — de -for- 1 tifier dans les coeurs de ceux qui nous s lisent cette solidarité nécessaire, que nous ( protestons à notre tour contre le mouve- r ment d'opinion néfaste que certains An- p glàis tentent de créer contre nous. Aussi nous faisons nôtres les justes observations ] que la ,,Métropole" oppose au ,,Bethnal 1 Green Tribunal" qui s'offusque de voir r quelques pères de famille belges occuper r des emplois en Angleterre et travailler f pour vivre: - ^ ,,lo Derrière les lignes ennemies il y a e sept millions de Belges et à peu près autant de Français sans emploi (,,out of job"). n 2o Tous les hommes mariés et célibataires d qui, selon la loi belge, sont astreints au 1< service militaire, sont au front, tous au k front, non pas partiellement dans des j armées dites territoriales, mais dans ou près ' 1 de la ligne de feu depuis 656 jours. ™ 3o En Belgique, le ,,one man business" p aussi bien que les grandes compagnies sont, t* ou fermés, ou stagnants, ou ruinés, non )t seulement à cause de l'occupation aile-* L mande, mais surtout à cause du blocus n anglais. (Nous savons que c'est une néces- Sf site de la guerre, et nous ne maugréons pas.) si 4o Les Belges valides qui sont encore en Angleterre et en France partiront dès que ■ leur Roi les appellera, sans grand renfort d'affichage3 grotesques, sans ,,objections de C conscience", sans objections de ,,one man ^ business", sans aucune autre .objection éminemment patriotique* 5o Les hommes mariés de Belgique n'ont | pas derrière eux un pays fort riche et continuant à s'enrichir pour soutenir largement les épouses et les enfants des absents pendant la guerre et pour élever les orphelins par après. 6o De nombreux Belges auront après la guerre à reconstruire leurs foyers avant d'être en état ,,to keep the home fires burning", ce qui, pour beaucoup, sera autrement dur qu'une garde dans les tranchées.7o II y a très, très peu de danger (a*u moins en ce qui concerne les Belges) que les emplois ,,volés" ne .soient pas restitués dès qiie la # guerre sera 1 terminée et la route d'Ostende libre. Même avec des salaires doubles, la grande majorité des Belges' n'auront cure de garder des emplois qu'ils n'ont occupés que pour échapper à la charité publique. L'absence totale d'esprit de camaraderie dans les bureaux et les usines, le manque absolu d'agencement méthodique du travail ont découragé depuis longtemps tels employés qui auraient eu un moment l'intention de se fixer dans ce pays. Il y aura quelques exception?. Mais, réduites à leur chiffre exact, il y aura une telle disproportion entre ces chiffres et des mots -de mélodrame, comme ,,scandale" et ,,voler des emplois", employés à présent par certaine presse anglaise, que ces mots paraîtront alors v comiques et monstrueusement injustes." Sans doute les Anglais — les quelques Anglais qui ont amorcé cette campagne injustifiable — réfléchiront et reconnaîtront leur tort. Pas plus de leur côté que du nôtre il ne peut être permjs de créer entre les 'deux nations des germes de mécontentement à la grande joie de nos ennemis. Cette union que veulent tous nos compatriotes doit aussi s'entendre d'une union entre les Belges et les alliés, les Anglais en tout premier lieu. Il est inadmissible que tel ne soit pas non plus le point de vue anglais. Charles Bernard. liesses parties Monsieur le rédacteur en chef, L'articulet paru en première page de votre estimé journal du 17 courant et intitulé „Odieuses paroles" est, d'après nombre de patriotes, regrettable. Il semble que la sotte manie qui florissait m Belgique avant la guerre, et qui consistait % se déchirer entre Belges, à se déprécier, à ie rapetisser, à voir dans tous les yeux des poutres au lieu de pailles et à crier bien haut iu scandale pour des faits absolument sans importance, n'ait fait qu'augmenter avec l'exil. Il ne se passe guère de semaine que l'un jour-îal belge ou l'autre ne consacre quelques lignes i de soi-disant déserteurs, à de prétendus ré-Tactaires ou même à d'hypothétiques faux-•éf ormes ! Certes, si seuls des Belges lisaient nos jour-laux, le mal ne serait que minime, encore [u'il fasse un tort immense aux jeunes gens ;n règle avec l'honneur et le devoir. Mais bien des étrangers jettent les yeux sur îos quotidiens, et les articulets en question loi vent, à n'en pas douter, leur donner une dée assez piètre de notre admirable peuple >elge! Pour un peu, si l'on n'y prend garde, la Belgique entière finira par passer pour réfrac-aire ou déserteur. Et par la faute de qui? Par notre propre au te à nous, par la propre faute des Belges ux-mêmes, trop enclims à ne voir qu'une tache nitTOscopiqu© _ au milieu d'une immense et Mollissante blancheur ! Pour en revenir aux paroles rapportées par s lecteur qui jt écrit l'articulet ,,Odieuses pa-oles", permettez-moi de faire remarquer qu'el-es ne prouvent rien ! Votre correspondant n'a entendu qu'une •hrase sans en connaître le contexte, et ce con- ; exte pouvait altérer complètement le sens de i phrase incriminée. De plus, rien ne prouve ue le jeune homme en question fût belge. Ce 'est pas parce que votre ,,Lecteur" venait de re l'appel sous les drapeaux des Belges nés en \ 897 que ce jeune passant répondait ainsi aus-itôt à sés pensées de la peu édifiante manière ! u'il rapporte. Votre correspondant ajoute: ,, Jamais je ' 'aurais pu me figurer qu'un jeune Belge eût ] u tenir un langage aussi dégradant!" : Précisément. Voilà le point! Ou le jeune < lomme en question était Belge, ou il ne ] était pas! S'il ne l'est pas, le silence est de < igueur. S'il l'est, le silence est à plus forte -, aison à garder: pour un Belge pareil, faire ^ Dut un article! Depuis quand va-t-on crier sur i place publique qu'un tel membre de sa fa- , îillo a fait ceci ou a commis cela ou a dit ceci b cela ? ( Vraiment, Monsieur, un peu de discrétion ne ] uirait *en rien, e.t ce me semble faire trop i ''honneur à un dévoyé que d'en parler spécia- ] ■ment et de jeter, à son propos, la suspicion et i i déshonneur sur toute une nation ! Comme le disait il y a quelque temps ,,La j ouvelle Belgique" il serait préférable que, par ne campagne aussi inutile'que prolongée, on , 3 jette pas sur le nom des Belges, aux yeux de étranger, le mépris et la suspicion. Il est trop c Lrd pour convertir personne. Un lâche est un ^ .ohe et les arguments ne le changeront pas. ^ es autres, qu'on les laisse tranquilles, et qu'on t ? s'obstine pas à les englober dans une univer- e lie réprobation. £ Keceve^, Monsieur le rédacteur en chef, l'as- ■ irance do ma haute considération. Un autre leoteur. j -l- —— c L »onges aux prisonniers [ de guerre. En Belgique. Le Régime de la Terreur. Les Allemands ont procédé récemment à de nombreuses arrestations à Brée. Aucune raison ne ^motivait celles-ci. N'importe, elles ont été maintenues. Voici l'information que publie à ce sujet notre confrère „Les Nouvelles" : ,,Nous recevons ■ aujourd'hui de là-bas les noms de quelques-unes de ces nouvelles victimes de la barbarie et, nous dirons plus encore,, do la sauvagerie de nos maîtres momentanés : Vandenbossclie, ff. de bourgmestre et sa fillej Le notaire van Sclioonbeek et sa fille; Martens, propriétaire de l'Hôtel de l'Union j Vrancken Eugène, imprimeur ; Tis Janssen, hôtelier, gare du tram, et sa fille; L. Jacquet, plus encore -18 autres personnes. Nous attendrons des renseignements complémentaires, mais nous n'attendrons pas pour envoyer 1 hommage de notre plus chaude sympathie à nos compatriotes de Brée dans la dure épreuve qu'ils subissent en ce moment." D'autre part, comme nous l'avons annoncé déjà, les Allemands ont arrêté et ont déporté en .Allemagne pour un emprisonnement de onze mois .ftlme Frick, femme du bourgmestre de St-Josse-ten-Noode, et M. Fritz Vandersmissen, frère du médecin-major de l'armée belge. Tous deux sont accusés de s'être occupés du ■ ,,Mot du Soldat". , D'après les renseignements particuliers du ,,XXe Siècle1', M. Vandersmissen à été arrêté sur dénonciation d'un juge belge. Celui-ci, ar- : rêté par les Allemands et accusé d'avoir reçu : des lettres par l'oeuvre susdite, reçut des boches i la promesse d'être mis en liberté s'il révélait , le nom de celui qui lui avait donné le moyen , de correspondre. Il consentit à le révéler, à condition — le naïf — que cette personne ne ^ soit pas inquiétée. Bien entendu, les boches le lui promirent. On voit le résultat ! < * * * s Par décret du ,,VerwaItungschef" adjoint au '' gouvernement temporaire allemand en Belgi- ^ que, M. de la Vallée—Poussin, secrétaire-géné- ] rai du ministère des sciences et des beaux-arts, ] est démis de ses fonctions. < Les Boches prétendent que ce haut fonction- -, naire mit tout en oeuvre pour contrecarrer 3 leurs projets de flamandisation à outrance. Or. n'a pas oublié, en effet, que nos ennemis o-nt dé- " cidé non seulement la flamando-germanisation [ de l'université de Gand, mais aussi des écoles • primaires, moyennes et normales du pays, prin- ' cipalement du ,,plus grand Bruxelles". Or, ces £ transformations ressortent du département des sciences et des arts. Les Allemands accusent M. de là Vallée-^Poussin d'avoir failli à la dé- l claration de loyalisme qu'il a signée comme S fonctionnaire belge au moment de l'installation, dans la capitale, du gouvernement allemand général et temporaire et d'avoir contrecarré dans 1 la mesure de ses moyens l'oeuvre de flamando- -germanisation. c Inutile d'ajouter que tous les Belges ont c compris la résistance de M. de la Vallée—Pous- c sin, qui n'a pas puse soumettre à la mesure de i sabotage de nos institutions publiques d'en- J seignement ordonnée par nos ennemis. s c les Beiges,ju dehors" considérés comme j sujets belligérants par I. von Bissing ] Le gouverneur général n'en est pas à } un décret près. A chaque jour son ?,Be- ( kentmachung". Combien, parmi ceux-ci, n'ont aucune importance, aucune utilité et que personne, surtout en Belgique, ne prend la peine de lire, de lire et de comprendre, bien entendu, — car les textes é sont souvent ambigus'et d'une difficulté % d'interprétation sérieuse. Or, cette fois, ] le ,,Gesetz und • Verordnungsblatt" publie a un décret dont l'importance n'échappera à s: personne. Cette importance réside dans le q fait que l'arrêté en question assimile les ° Belges réfugiés à l'étranger, soit en pays c alliés soit en pays neutres, aux sujets belli- c gérants. 6 * Il nous a paru plus facile, pour la commodité du lecteur, de résumer cette nou- ^ velle décision von Bissingienne. Nous en c publierons les termes précis sous la rubri- I que ,,Les Arrêtés boches en Belgique" un si jour prochain. En soi-même, l'arrêté ne q présente aucun danger pour les Belges rési- g dant hors Belgique et, certains d'entre S1 nous retournaient-ils au pays qu'ils n'en a seraient pas moins considérés comme sujets ennemis. Ceci, depuis le 19 mai, date dé la promulgation du nouvel arrêté. De l'examen de celui-ci, nous détachons les points sui- à vants qui peuvent présenter un intérêt par- le ticulier: Dorénavant, il est défendu de passer les d frontières avec des biens appartenant à des ^ ennemis de l'Allemagne. Le voyageur ne ^ peut transporter que des bagages person-nels et réduits à leur strict minimum. r. Rien de nouveau, cette mesure ayant toujours été prise par les Allemands. Il est interdit aussi de faire passer à l'étranger, sans l'assentiment du commissaire général, pour le compte de banques v« belges, des biens appartenant à des sujets la d'Etats en guerre avec l'Allemagne, diréc- m tement ou indirectement. Ce paragraphe vise également les effets de commerce payables en Angleterre, en France, en Russie et en Finlande, en Egypte et au Maroc français et qui peuvent être saisis en cas ^ d'infraction au règlement. vi Les Etats ennemis dont fait mention qi l'ordonnance de M. von Bissing sont la II Grande-Bretagne et l'Irlande, la France, b< la Russie, la Finlande et le Portugal et les colonies de ces pays, y compris l'Egypte et se le Maroc, — ainsi qu'il est spécifié. Et voici le paragraphe important pour st les Belges; Les citoyens, belges suivants sont compris dans la catégorie des belligérants: lo. Ceux qui, depuis la guerre, ont quitté volontairement la Belgique et qui séjournent hors d*Allemagne et de Belgique. 2o. Ceux qui habitent ou séjournent dans les pays belligérants, à moins qu'ils soient fonctionnaires ou militaires et qu'ils aient été obligés de quitter leur pays par raison de service. C'est clair et net. Les Belges résidant à Londres, à Paris, à Lucerne ou à La Haye sont considérés par le gouvernement allemand de Belgique comme sujets ennemis. Cela n'a en soi aucune importance et nous nous sommes toujours considérés comme les ennemis jurés et éternels de l'Allemagne parjure — tout comme nos frères restés au pays. Nous n'allons donc pas nous émouvoir des deux phrases qu'ir a plu à M. von. Bissing d'insérer dans une de ses nombreu- « ses _ ordonnances. Peut-être nourrit-il le : projet de nous jouer un jour ou l'autre quelque tour pendable. Cela n'a d'ailleurs aucune importance. Nous avons l'exemple le la taxe sur les absents qu'il a été incapable d appliquer, ainsi que nous nous îommes évertués à l'écrire dès le début de < a promulgation de ce fameux arrêté. Poursuivons.^ Sont compris aussi dans la " catégorie des. 'belligérants, les compagnies, ] sociétés privées ou publiques qui ont leur îiege dans les pays en guerre avec les Etats centraux. Les mêmes mesures visant celles-;i seront appliquées aux entreprises non-mnemies établies à l'étranger et d6nt un des propriétaires est sujet ennemi. Comme il n y a pas de bonne ordonnan- 1 ;e boche qui ne porte en soi des peines £ evères, celle-ci annonce l'application d'une < tmende^ de mille marks et une condamna- ( ion qui pourra atteindre jusqu'à cinq an- 1 iees de prison à ceux qui la transgresseront. < tfous ferons remarquer que l'état de choses ! lue veut réglementer aujourd'hui le gou- j 'erneur général _ a toujours existé. Mais : îous nous étonnions que, contrairement à es arrêtés précédents, von Bissing ait ex- i ;epté 1 Italie des Etats belligérants. C'est, t t tout le moins, une attention charmante. ^ Seulement, nous craignons qu'à Rome on Cr 'en soucie fort peu. t -1 : li .edéparfde SVh Taces PorceSSi j Monseigneur Taeci Porcelli vient de quitter ! iruxelles. Il se trouvait ces jours-ei à La Haye, a - car le nonce apostolique et romain, ainsi 1 n on sait, avait l'exequatur pour la Belgique -t la Hollande. Monseigneur Tacci Porcelli uitte définitivement la carrière diplomatique ious apprend le „Tijd". Des motifs de santé auraient obligé à donner sa démission. Mais u ministère des affaires étrangères, M. Por- elli est accrédité auprès du gouvernement belge > u Havre, bien que résidant à Bruxelles, — m , i a reçu aucun renseignement précis à ce sujet. Son remplaçant comme nonce apostolique à 5 iruxelles et iirternoneo près de la Cour de Hol- e ande est Mgr. Locatelli, évêque titulaire do * essalonique, mternonce en Argentine. Celui-ci - •ura à son tour poyr remplaçant Mgr. Vassalo a 1 Torregrossa, ancien délégué apostolique en a Colombie. . c A Braxéîies Qc On se rappele que, lors d'une bagarre S lectorale qui eut lieu à Bruxelles en 1912, q 1. Colfs avait reçu quelques contusions. Dans a impossibilité de découvrir les auteurs, les j vocats du député anti-militariste avaient as-gné la ville. Celle-ci, à son tour, soutenait ue des manifestant^ des faubourgs avaient [rcule sur son territoire et exigeait que les fj îmmunes de l'agglomération soient citées à I ^mparaître. La ville de Bruxelles fut débou- ■ Se, sauf en ce qui concerne Molenbeek-S ai n t -ean.Cette affaire vient seulement d'avoir son pilogue devant le tribunal. En effet „Le ourrier de la Meuse" apprend que la ville 'de ruxelles a été condamnée à payer au repré-intarCt Henri Colfs la somme de Fr. 80,000 et a' ne la .commune de Molenbeek est appelée en d îirantie pour un cinquième. L'affaire est, rî livant l'arrêté de la Cour, résolue. M. Colfs P1 reçu la somme de Fr. 50,000. ; P; A An ver© [■ Nous apprenons le décès,, à l'âge de 30 ans. le peine, du sculpteur Edouard Joris, fils de feu P1 statuaire Frans Joris. , vc Edouard Joris s'était spécialisé dans la repro- l'< iction des animaux de notre Jardin Zoologi- VJ le. Il savait animer d'une vie frémissante lo âtre et le bronze et la mort vient faucher en r« eine jeunesse un artiste sur lequel on avait ce >ndé — aveo raison — de grandes espé- le tnces, pi er A Liège Au Théâtre Trianon, Boulevard de la Sau- ^ nière, on joue ,,Les Dragons de Villars" ; à Renaissance: ,,Le Portrait de M. Beule- an", trois actes de Charles Forgeois. r<? et et A M. on s « Le sympathique bourgmestre de Mons, j0 !. Lescarts, a reçu une délégation d'où- m iers antérieurement occupés aux travaux m li s'effectuaient sur la plaine de Nimy. le s lui ont signalé dans quelle situation mal-iureuse les met l'abandon des travaux. M. Lescarts leur a promis de faire tous ^ 3 efforts pour y remédier. CQ( On les emploiera, si possible, à la con- ruction de routes dont les projets sont ta >posés depuis quelques années,. ; l'< Ravitaillement des chiens. — Le vice-président de la Société Nemrod vient de présenter un rapport duquel il résulte que 363 personnes se sont fait inscrire pour un total de 535 chiens. Il a été porçu une taxe de fr. 267.50. Jusqu'à présent, le Comité de secours et d'alimentation a fourni 4,625 kilos de farine. Il a été distribué 3,625 kilos de biscuits, desquels il reste 525 kilos en magasin. La comjDtabilité donne un total de recettes de fr. 2,282,50.'Frais défalqués, il reste fr. 170.55. * * * L'ouverture du bassin de natation annexé au Waux-Hall a été faite le lundi 15 mai. * * • Par suite du décès de M. Druart, un siège d'échevin est vacant à Nimy. Cinq conseillers se le disputent: MM. Ni-houl, Lebrun, Charlier, Dejporte et Fontaine.Le nombre des conseillers se trouve réduit à sept; M. Leroy, ancien maïeur, n'avait pas de suppléant; M. Druart non plus. A fat. Nicolas Un campagnard des environs de St. Ni- 1 colas, qui se livrait à la fraude au profit des Boches, vient de s'entendre condamner à une peine die prison de dix-huit mois par le tribunal correctionnel. Aaix îronÉïès*es (De notre correspondant particulier des Flandres.) Vendredi et samedi 19 et 20 mai, d'impor- ( tants transports de bétail sont encore passés ( à la gare frontière de Sas-de-Gand. Vendredi c'était du bétail pour l'abattoir : 31 wagons j chargés de 10 bêtes chacun ont pris le chemin de Belgique pour Se diriger vers les villes 1 de Lille, Tourcoing et Roubaix. Samedi, , c'étaient des vaches laitières destinées aux , maternités des villes do Bruges et de Gand. ] Leur nombre était de 100 bêtes, réparties en 10 wagons. £ Jeudi, un sergent allemand, chargé du con- ( trôle des wagons à Selzaete, a eu la surprise de faire uné petite excursion jusqu'à la gare de Sas-de-Gand. Tous les trains, tant à l'aller ( qu'au retour, sont obligés de s'arrêter à la fron- , tière afin de laisser monter ou descendre le soldat surveillant. De cette façon, jeudi, le t boche était à l'arrière d'un très long train de ( wagons vide,s dirigés sur la Hollande. Il oublia j de.desoendre à l'arrêt-frontière et fut amené c jusqu'en territoire hollandais. Une fois le train j arrêté, il descendit bien vite et prit la fuite c à toutes jambes vers la Belgique! Heureusement pour lui, l'incident passa inaperçu. < ' : n y a m an \ 2J/. mai 1915. — Duel d'artillerie entre c NieUport et Y près ; bombardement des chan- ^ tiers de Raversyde; nouvelles et infructueu- < ses attaques allemandes entre Steenstraete ,1 et Y près au moyen de gaz asphyxiants. Au i nord de la Bassée, progression\ sensible des Anglais. Au nord de Neuville-Saint-Vaast, s avortement de plusieurs offensives ennemies < avec de grosses pertes. Deux Taubes sur la banlieue nord-est de Paris. Front oriental: ^ combats dans le secteur de Chavli; atiaque 1 allemande repoussée au sud de la Pilitza; au Caucase, combat dans la direction de Van. I Sur l Adriatique, bombardement de quel- i ques villes italiennes par des torpilleurs 1 autrichiens. Venise reçoit des bombes jetées par des aviateurs ennemis. 1 c m ib» ■ — r a L'Elevage du H de Trait en i Belgique pendant la guette i g d On sait quelle renommée mondiale a,vait p icquise en ces vingt dernières années l'élevage t Ju cheval de trait en Belgique. Les fameuses -aces brabançonne et ardennaise avaient dté é portées à un point de perfeotion admirable. n La guerre a infligé aux éleveurs belges des 1' certes très sensibles. Loin que les Allemands d :issent rien pour que cette propriété paiîtiou- p ière, éminemment respectable, fût respectée, eurs autorités militaires, au contraire, se oom-- d >ortèrent exactement comme si elles avaient p oulu délibérément s'emparer, au profit do n 'élevage allemand, dm capital vivan/t de l'éle- c 'âge belge. d La manoeuvre, heureusement, n'a pas pu V ■éussir entièrement. Grâce à la prévoyance de cf ertains éleveurs belges, les meilleurs étalons, le es meilleures juments et un bon nombre de n >roduits de choix ont pu 3tre évacués à temps a n pays étrangers et soustraite à l'avidité des v nvahisseurs. , A L'élevage belge aura subi des pertes fort e: ilevées en produits, mais il a gardé les élé- d iients de reconstitution de son capital repro- ucteur; les progrès qu'il avait réalisés pour- q ont donc être maintenus, et le relèvement du H heptel pourra se faire avec une méthode sûre te t sans tâtonnements, c'est-à-dire en un temps n: elativement court. d Cela dit, voici ce que publie ,,De Veldbode", ournal agricole hebdomadaire paraissant à n laestricht (Limboiirg hollandais), sur les dom- st nages infligés par les autorités militaires et g' es troupes allemandes à l'élevage du cheval do q rait en Belgique: P ,,Le premier choc de la guerre, lors de l'in- tî asion de la province de Liège, fut terrible; t< élevage du cheval dans cette province a par ei onséquent éprouvé lui aussi des pertes consi- g éràbles, tant par la réquisition que par l'aba- é. âge des bêtes, surtout dans les contrées où on s'est battu* I.l£ Â HB&Z00N J|p||ïL Hofweg 11 LA HAYE. |f|ï Costume sur mesure 'tP depuis f 27.50 ,,Dans la vallée de la Meuse jusqu'à Givet et dans celle de la Sambre jusqu'à Erquelin-nes, où il y a eu des combats, beaucoup de bêtes ont été emmenées, parce que l'armée allemande en avait besoin. ,,I1 en est ainsi, par exemple, du paya d Lghezée, qui a été complètement dépouillé, ■lu Borinage (Hainaut) où les Anglais et les Allemands en sont venus aux mains et, hélas, aussi du pays de Thuin. Alors que le chiffre les pertes provenant de la province de Liège, m ce qui concerne l'élevage du cheval, n'est 3as ^ élevé, pour la bonne raison que cette province n'occupe pas une première place * :lans l'élevage du cheval en Belgique, le pays le Thuin, sans aucun doute, vient prendre, ivec d'autres, une toute première place. ,,Beaucoup a cependant dépendu de la nanière d'agir des propriétaires; là où ceux-ci ivaient fui sans leurs chevaux, l'on a tout em-nené ; là où ils 6e sont montrés fermes, les îleveurs eux-mêmes ont souvent pu faire le ;hoix des chevaux qui seraient réquisitionnés1 5t emmenés. ,,Dans le pays d'Egjhezée, l'on a confisqué jeaucoup d'écuries complètement, d'autres x>ur moitié. ,,M. Tirtiaux, de Saint-Gérard, l'ancien prolétaire de ?,Bourgogne", est tombé mort au noment où l'on a emmené de l'établo' sa meil-eure jument; la meilleure écurie de Huart ut ^ complètement vidée, à l'exception d'une ;énisse et de ,,Val d'Or", le fils bien connu [',,Indigène du Fosteau". » ,,Au pays do Thuin, la plupart des gens avaient fui avec leurs écuries, et il y a beaucoup de juments à Chantilly, près de Paris, mtre autres la plus grande partie de l'écurie fosteau de (Durot) Hazard, dont les étalons enommés ,,Kléber" et ,,Sergent du Fosteau". hn avait chargé le village entier sur des cha-iots et ceux-ci fuirent avec leur charge pré-ieuse à travers les bois, tirés par des chevaux récieux, eux aussi, pour se réfugier ensuite n territoire français. ,,Certains chariots, malheureusement, après [uelques jours, rebroussèrent chemin et furent iais-is par les Allemands. Les ennemis s'emparèrent entre autres des quatre juments ,,Hé-bne", ,,Gisèle", ,, Hirondelle" et ,,Gazette u Fosteau" de même que ,, Si velle du Fos-eau'^ qui remporta à Bruxelles, en 1914, le o pri^ dans la catégorie des juments pouli-ières. Celles-ci ont été emmenées par les roupes et traînent peut-être, pour ;le moment, les chariots ou des canons au front. Ici encore 'on voit la guerre détruire des trésors de cul-ure.,,Les autres fermes du pays de Thuin ©nt ouffert les unes horriblement, les autres pas lu tout. ,,Le plus grand tort à l'élevage du cheval . 11 Belgique a été causé entre le 23 août et le ommencement d'octobre lorsque le gouverne-nent régulier allemand a été institué. ,,Pendant cette période, l'on réquisitionna en irabant et dans le Hainaut, de toutes les écu-ies, un certain nombre de chevaux, à peu près 5 % du nombre des chevaux adultes. Puis, eaucoup de chevaux ont été perdus durant la larche sur la Marne, pour la raison que les onducteurs des attelages réquisitionnés (char-ettes et chariots de paysans) perdirent courage u bout de quelques jours et abandonnèrent la artie, aussitôt que l'occasion s'en offrit, si ien que, naturellement, l'on n'entendit plus arler des attelages. Nous avons même vu reve-ir de Namur une division d'armée, — c'était t division de réserve de la Garde, presque ex-erminée plus tard en Russie — qui, se diri-eant vers Aix-la-Cliapelle pour être expédiée e là par train, avait réquisitionné 'dans la rovince de Namur des centaines de chariots i'r,es par des chevaux belges. ,,Les premières réquisitions sur grande ?helle se firent en deux séries; dans la pre-ière réquisition, frappant toute la Belgique, on réquisitionna quelque deux mille chevaux 0 trait, la. plupart du type léger, que l'on aya cfrer. ,,Dans la deuxième réquisition, l'on emmena 6 préférence les juments pleines et on les aya au moyen de bons. On les envoya en Alle-agne. L'on enleva, de ce coup, quelque deux ?nts juments de choix, entre autres, du pays Ath, des juments saillies par ,,Brennus de elsique". Les propriétaires les avaient laissées Jmement à l'écurie, dans l'illusion que les A1-mands n'auraient pas enlevé les juments pleins. Mais on les a fait choisir par des experts llemands, aidés par des revendeurs de che-aux de profession, et on les a envoyées en llemagne par train. A Binche, l'on a mémo cpédié avec elles, vers Cologne, les garçons écurie. ,,Dans la province de Liège l'on a fait des ré-lisitions chez les paysans, et dans le pays do uy et de "Waremime l'on a enlevé des écuries s n^pilleures juments que l'administration ilitaire ne pouvait employer et on les a reven-îes publiquement en Allemagne." Dans ces indications intéressantes d'un jour-al neutre, on remarquera surtout deux cho-:s: d'abord, c'est à partir de l'institution du juvernement régulier allemand en Belgique .le l'élevage du oheval do trait belge eut le lus à souffrir; ensuite, l'administration mili-iire allemande ne s'est pas bornée à faire dos îquisitions pour les besoins de l'armée, elle a, 1 outre, enlevé les meilleures juments de Bel-que pour les faire revendre à son profit aux eveurs allemands. De tels procédés jugent l'administration do i Belfiiflue occyxiée.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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