L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 02 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tm71v5cq2b/
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«ère Année N°. 191 S cents (ÎO Centimes) Dinianché 2 mai 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «lournal c^uotiiSiera cîu rraaÉlffi paraissant èi Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées su bureau de rédaction: \.Z. VOORBURGVVAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chet : Gustave Jaspacrs. i Charles BernarcJ, Charles Herbief, Comité de Rédaction: : Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IX.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement < En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger <1. 2.00 „ ,, L'Espérance Mais le tenace et vieux passeur Gardait- quand même, pour Dieu sa-i quand, Le roseau vert entre les dents! Km i 1 e Verhaeren. Les événements se suivent, rapides e imprévus. Ils nous enfièvrent et nous fon passer par des transes d'espoir ou de décou lacement. Nos nerfs s'étaient un peù déten dus pendant cette périodo d'hiver où le armées en présence pavaient plutôt gard V(lie attitude expectante — à raison d< 10.000 hommes de pertes par jour ! . E aujourd'hui ils résonnent' douloureusemen à tout choc". Ii ne faut pas, que diable! Nous en avon vu bien d'autres. Nos villes fumantes der riève lions et l'irrésistible flot de l'invasioi inondant nos campagnes. Nous ne savion pas, alors, si co flot aurait pu être endigw et oc pendant nous gardions au coeur cett< vertu dont naguère nous ne savions pa qu'elle était la plus b?lle : l'espérance. E' comme nous avons été récompenses! Le flo qui devait tout emporter s'est brisé contre ■une barrière de poitrines humaines, le! poitrines de nos petits soldats, sur l'Yser Vive Dieu ! elle est toujours là, cette bar rière. C'est en vain qu'hier encore les sol dats de Guillaume so sont rués dessus. Eil résiste à la force comme à la ruse. Cepen dant les Allemands s'étaient dit: puisque ces hommes n'ont pas peur de la mort, qu'il se laissent hacher par nos obus plutôt qu de céder d'un pouce, étouffons-lee avec de gaz asphyxiants. Ainsi, dans une réunior houleuse, un orateur qui tient tête même au jet des banquettes ne résiste pas au: boules puantes. Nos héros, eux, se sonl bouché le nez et, revenus de leur étourdis sement, ils ont repris la lutte avec une.éner gie nouvelle, avec, outre plus de haine en core, un peu plus de mépris, avec, surtout la certitude de vaincre. -Oui les Allemands sont de terribles lutteurs. Par exemple ils ne rappellent en rien les beaux athlètes dont nous admirons les longs musoles au repes dans les marbres du musée de Naples. Leur force cauteleuse s'aide de ruses inavouables. Ainsi devant Ompdrailles, dans la mâle épopée de Cladel. s'est» levé un de ces jouteurs équivoques, qui respirent la terreur sans forcer l'admiration et qui récèlent en eux quelque chose d'effroyable et de secret. Et, dans son impuissance à vaincre le jeune et vigoureux carrier, lui aussi tente de l'étouffer par la mauvaise odeur.... Que les savants(?) allemands ne tâchent ionc plus de prouver l'origine germanique des anciennes gestes et romans de chevalerie. La preuve est faite. Rien de ce que nous appelons noble ne peut sortir de leui race ni de leur terre. lis ont leur idéal de ruse et de violence. Nous avons le nôtre. Mais jamais la cautèîe. n'a eu raison de la loyauté et le châtiment est toujours au bout. Aussi les succès momentanés que nos ennemis peuvent remporter grâce à des expédients méprisables peuvent nous indigner, nous décourager, jamais. Donc, haut les coeurs. Il reste, certes, beaucoup à faire et les alliés ne sont encore qu'au début de la lourde et sainte tâche. Mais le passé nous est garant de l'avenir. Si les deux partis en sont au point mort, songeons qu'au début le poids de la puissance allemande emportait Je nôtrs et que le génie :1e Joffre, secondé par l'héroïsme belge, la bravoure française et la ténacité britannique, a pu l'arrêter enfin. L'effort qui reste & accomplir pour rompre l'équilibre en notre faveur n,'est rien 'comparé à celui qu'il a fallu pour nous retenir dans la chute. Il >sra plus long, voilà tout. Pénétrons-nous bien de ceci et, sans méconnaître la gravité de la situation, sans nous laisser aller à nu optimisme candide et sot, ne nous laissons pas abattre par un de ces échecs où se manifeste la fortune inconstante de6 batailles. Au demeurant, il n y a d'échec que pour leç Allemands qui avaient espéré prendre Ypres et franchir I Iser. Pour nous, il y tout au plus un espoir trompé, un espoir qui n'était ni juste "i raisonnable et qui nous faisait croire j'i au printemps où nous sommes les alliés "avaient plus qu'à-se mettre en marche ®our voir aussitôt l'ennemi s'en aller f °ù il était yenu. Non, l'espérance n'est ias la vertu- de6 naïfs : elle est le vin bien-aisant dont s'enivrent les forts, ceux Tqui onnaisûsent les obstacles pour les avoir bien egardés en face, qui savent toutes les dif-icultés qu'il y aura à les franchir mais ,Uî 'ie doutent pas un instant du succès inal.# Charles Bernard. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés ui reçoivent leur journa! par la poste stdcnt abonnement expire le 1 mai, de bien ouloir nous envoyer un mandat-poste de I. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste lenouvellement d'abonnement. | Pierre Leti en Belgique I M. Pierre Loti est allé s'acquitter, au quartier général belge, il y a quelques jours, x d'une mission du président de la République française à S. M. le Roi Albert. Il a raconté son voyage dans 1',,Illustration" du 10 avril. Page admirable, dénuée de toute recherche littéraire, vivante, émouvante, t modèle de force et de simplicité. C'est une t des premières qu'il faudra reproduire . quand, enfin libre dans la Belgique déli-. vrée, notre presse pourra consoler et récom-i penser les Belges qui seront restés dans le i pays envahi en mettant sous leurs yeux les ^ palmes offertes, de toutes parts, pendant ^ cette terrible épreuve, à notre patrie et à t, notre Roi. L'illustre écrivain a admiré la gaité et l'allure de nos soldats. ,,Dans les rues de * Furnes, écrit-il, presque personne, il va ( sans dire; seulement des grupes de soldats de toutes armes qui, le col relevé, d'autres r le capuchon rabattu, se hâtent sous les ra-[ fales, courent comme des enfants avec de ^ bons rires, comme si c'était très drôle, cet î5 arrosage qui, pour le moment, n'est pas de b ^cu' ^ ..Comment se fait-il qu'aucune tristesse, ' cette fois, no se dégage de cette ville à moitié déserte? On dirait que la gaîté de ces soldats, malgré le temps sinistre, se com- 1 ■ mimique aux choses dévastées. Et comme ils semblent tous de belle santé et de belle ï humeur! Je n'aperçois plus de ces mines un peu effarées, hagardes, du commence- , » ment de la guerre. La vie tout le temps i dehors, jointe à la bonne nourriture, leur 3 a doré les joues, à ces épargnés par la mi-; traille; mais ce qui surtout les soutient, c'est ( i la confiance entière, la certitude d'avoir ; déjà ^ pris le dessus, et de marcher à la : victoire. ... ,,Les soldats belges, qui, donc prétendait . qu'il n en restait plus? J'en croise au contraire des détachements considérables, mar- : chant vers le front, bien en ordre, bien équipés et de belle allure, avec des convois d'une artillerie excellente et très moderne, j On ne dira jamais; assez l'héroïsme de: ce 1 peuple, qui avait eu raison de ne pas se pré- < parer aux batailles, puisque des traités so- 1 lennels auraient dû l'en préserver à tout ja- 1 niais, et qui tout au contraire vient de su- < bir et d'arrêter le plus formidable attentat de la Grande Barbarie. Désemparé d'abord et presque anéanti, il se groupe autour de c son Roi au courage sublime. ...,,Au cours de ma vie, d'autres rois ou empereurs ont bien voulu me recevoir, mais malgré l'apparat, malgré les palais parfois { splendides, jamais encore, comme au seuil ; de cette maisonnette, je n'avais éprouvé le respect de la majesté souveraine — si infini- 1 ment agrandie ici par le malheur et le ( sacrifice... Et quand j'exprime ce sentiment J au Roi Albert, il me répond en souriant: j ,.Oh! mon palais à moi!..." et il achève sa < phrase par un geste détaché, désignant le pauvre décor. Bien mpdeste en effet la salle où je viens d'entrer, mais par l'absence de toute vulgarité, gardant de la distinction quand même; une bibliothèque bondée de livres occupe entièrement l'une des parois; 1 au fond il y a un piano ouvert, avec un cahier de musique sur le pupitre; au milieu une grande table est chargée de cartes, de i plaus stratégiques; ét la fenêtre, ouverte ' malgré le froid, donne sur une sorte de vieux ; petit jardin de curé, presque enclos, effeuillé, triste, qui semble pleurer de la ' pluie d'hiver"... ( Lectures profitables. ; IV. j Extraits d un article sur la ,,Question ( belge" dans ie no. de février 1915 des ^ ,,Archives des Intérêts politiques, spirituels ' et économiques de l'Allemagne à l'étranger", auteur: le Wirkliche Rat Kurd von Strantz : a ,, L'opinion publique allemande exige a l'annexion de la Belgique et doit la récla- £ mer inébranlablement. La Belgique nous 1 appartient par .droit de conquête... s ,,La Hollande craignait toujours un « accaparement de son territoire par l'an- c ciénne patrie (l'Allemagne) parce qu'il d paraît peu naturel que l'embouchure du 2 plus grand fleuve allemand se trouve en v mains étrangères f ,,11 est évident que pour des raisons I d ordre stratégique nous ne pouvons pas , admettre l'indépendance anti-allemande de la Belgique. 1 ,.A Anvers, nous étions bien les comman- q ditaires et 1er- commerçants, mais politique- 1 ment nous ne participions à rien et nous étions impuissants et cela par notre propre faute. Mais cela doit être désormais c ,,Le Congo Belge, lors de la conclusion 1 prochaine de la paix, n'existera plus. Cela c est hors de doute. Même la Belgique, Etat r faisant partie de la Confédération germani- \ que, ne pourra le conserver. Ce sera la pu- c uitiow. pour la violation de la neutralité ci qu'ont commise les Belges... \ ,, L'cjwquc est passée des petits Etats dé- j égarés neutres. Ils doivent trouver à. se I réunir à de plus grands organismes, dont ils i sont des fragments, comme la Belgique à ci U patrie allemande....'-V En Belgique. A Bruxelles. M. Robert Courouble, fils de l'écrivaii belge, a été tué aux avant-postes d'Ave Uapellé. Robert Courouble, qui avait ter miné ses études de docteur en droit, n'étai pas majeur. Il était le fils unique de M. e de Mme Léopold Courouble. Il a été tué le même jour que son ami 1< lieutenant Gustin et que le fils du Ministre des Colonies. * * * Un journal bruxellois écrit: On aménage en ce moment la maison oc mpée de .son vivant, par M. Charles Buis rue du Beau-Site, au bord de l'avenu< Louise. C'est une petite et gentille maisoi le célibataire, d'artiste, et aussi de voya :jeur souvent absent de chez lui. Tout près, rue de la Croix, un nouve Dccupant a pris naguère possession de h lemeure d'Hector Denis, où vécut le dou? numanitariste, où travailla sans relâche h savant sociologue dont l'immense et ricin bibliothèque est aujourd'hui à la Maisoi lu Peuple de Bruxelles. Tout à côté encore, rue du Lac, des fille: le Camille Lemonnier, prêtresses du sou ^enir, gardent la petite maison où écrivit 1( *rand romancier, le critique d'art, l'amou :eux chantre de la nature et de ses forces Enfin, de l'autre côté de l'avenue Louise •ue Defacqz, la maison de Paul .Jansoi iemeure vide encore, comme si personne n« ie croyait digne de l'habiter. A la façade un bas-relief reproduisant les traits vigoureux et fins de l'ardent tribun semble place à pour mieux interdire au profane l'entré* le ce sanctuaire du progrès et de toutes les causes nobles et justes. *■ * * Le banquier assassin Louis De Coen passera devant la Cour d'assises le 17 mai. Il ;era défendu par Me. Bonnévie. Le conseil communal a voté un crédit sup-ilémentaire de 30.000 francs pour payes es dettes courantes. Ce qui permettra l'attendre le moment où un nouveau cré-lit, plus fort, pourra être voté. Le crédit le 30.000 fres. est donc d'ordre extraor-linaire.* * * Un nouvel hebdomadaire illustré vient le voir le jour. C'est ,,L' Evénement 1 lustré". [Jne Centrale pour la fourniture de charbon: i été fondée pour la Belgique. Elle a été ratta-héo au service du chef d'administration ui près du gouverneur général. La dite'Centrale a pour but: 1. De couvrii es besoins de charbons et des produits secon-laires par production belge ; 2. D'exporter h uirplus ; 3. D'importer les sortes de charbor illemand nécessaires en Belgique : i. De réglei e prix de vente ; 5. De régler les f rets et coûts le transport. A A raves* s. L'administration communale, voulant contribuer au soutien clés sans-travail de la néteopole, augmenterai l'allocation fournie ux sans-travail, en ajoutant 60 centimes à a. somme de 30 centimes accordée au mari, ?0 centimes aux 15 accordés à la femme, et >0 centimes aux 5 attribués aux enfants gés de moins de 1G ans. De telle sorte qu'un ;;énage ayant quatre enfant.3 'touohera : ep îature fr. 2.70 pour le mari, fr. 1.35 pour a femme et 2 francs pour les quatre en-ianfcs ; en numéraire fr. 0.90 pour le mari, ).65 pour la femme et fr. 2.20 pour les en-'ants; soit fr. 6.05 en nature et fr. 3.75 en •uméraire. * * •* Une seconde, cuisine bourgeoise sera iu-tallée, -au premier jour, rue Basse. Le Jomité anversoia de Secours se chargera de ournir des objets d'habillement aux néoes- iteux soutenus par lui. • » » On'fait une active propagande en faveur e la création d'une maison d'Invalides oû sile sera donné aux mutilés belges de la uerre et qui habitaient, avant le 1er août, a province d'Amrei,f?- Une autre condition ?ra qu'ils soient, ou sans parents, ou sans bri; Dans cctte maison, on enseignerait ertains métiers. Evidemment, la réalisation e ce projet entraînera une grosse dépense, lais les promoteurs ont pensé pouvoir courir celle-ci en organisant des fêtes et en aisant circuler des listes de souscriptions. ,a société que l'on créera portera le nom de .Notre Maison des Invalides". Les promesses de coopération çont nom-reuses. Déjà les dons affluent et nul doute ue. la -guerre finie, Anvers puisse déjà cspitalber un grand, nombre de braves. * * * A l'ouverture de la séanoe du conseil ommunal de la ville d'Anvers, le 26 avril, 3 bourgmestre J. de Vos a rappelé l'aide énéreuse que les Pays-Bas ont prêtée aux éfugiés belges, à ceux de la région d'Allers notamment, dans les jours difficiles ue leur patrie a- traversés, et a proposé 'envoyer,, à l'occasion de l'anniversaire de î. Princesse Juliana, un hommage de res-c-ctueuse gratitude à la Maison Royale do rollande. unie si étroitement' avec la. nation éerlandaiso toute entière dans son oeuvre assistance à la Belgique. U conseil communal d'Anvers a envoyé en outre une adresse de remerciments au Gouvernement néerlandais. 1 * * * L'ancienne basse du Vlaamsche Opéra Johan Schmier est mort dernièrement. Plusieurs discours ont été prononcés au cimetière de Heerenveen. On signale également la mort du vice-président d',,Antwerpen ' Vooruit", M. Edm. De Winter. * * * Mlle Régi n a Sagaert, fille unique de M. jSagaert, officier de police, est décédée à l'âge de 25 ans. , A Wilrijck, le fort 7 serait abandonné. ! 11 a été, comme on sait, très mal arrangé par les bombes d'un aviateur anglais. Les autres forts sont tous garnis de troupes. Près de la gare, le grand hôtel est occupé par les officiers. La garde civile fait le service de surveillance du réseau télé.pho* 5 nique. Les écoles ont repris leurs cours.. ( Chaque jour, il y a distribution de soupe à L l'école ménagère. C'est rue Terlinck que les enfants pauvres ont été transférés. Il n'y a , pas eu de froissements sérieux jusqu'ici entre les envahisseurs et la population. A Garad. Xous avons entretenu nos lecteurs de la mauvaise volonté d?s ouvriers employés aux darses et qui se trouvent mécontents de gagner . un peu d'argent par les trmps difficiles que nous traversons! Voici la traduction de l'avis que l'administration communale, approuvée par le Conseil tout entier, a adressé aux ouvrier^ des darses : ! JiC travail aux darses laisse beaucoup à désirer. Certaines équipes produisent si peu de chose, que cela constitue une réelle honte. Spuvont des groujos nombreux do travailleurs abandonnant Ta l>esogne sans l'autorisa-tion des surveillants et sans aucun motif valable. Cette situation empire, malgré l'appel répété fait à la banne volonté èt au sens commun des ouvriers par deux échevins de la ville, par des conwillers communaux, par des fonctionnaires et employés. Tandis qu'au cours d'une même matinée ou après-midi certaines équipes déversent 120, 140, 180 brouettes et vlus. d'autres n'en déversent. que 60, .39, 10, 2, quelquefois n'en déversent même pas du tout, sur un laps d»3 temps do 4 heures. A votre égard, ouvriers des darses, l'administration communale a montre de la bonté et de la p.itience. Certains ouvriers y ont vu de la faiblesse *?t de la négligence dans l'administration des intérêts communaux. Ils ont eu tort, et nous ne pourrons souffrir plus longtemps semblable situation. Pour cette raison, nous vous adressons, ouvriers des darses, un tout dernier avertissement et nous ajoutons la déclaration suivante.Si la situation ne s'améliore point, le règlement suivant, sera mis en vigueur. Règlement du travail aux darses, applicable à partir du lundi" 26 avril 1915. | Seront punis d'après' la gravité des faits : 1. Ceux qui entraveront la besogne ou la surveillance.2. Ceux qui empêcheraient d'autres ouvriers de travailler ou les insulteraient ou menaceraient d»3 ce chef. 3. Ceux qui quitteraient 'e chantier avant 1 heure fixée, sans autorisation ou sans motif valable. Seront punis d'au moins un jour de congé, sans salaire : 4. Les équipes qui déverseront moins de 720 brouettes en 6 journées de travail. Ce nombre de 720 brouettes n'est que provisoirement fixé. Xous vous, accordons un délai de 8 jours pour réfléchir, Nous espérons que la raison et la • prétention • de n'être pas punis comme fainéants vous inciteront à accomplir convenablement votre travail, que les ouvriers en faute viendront à résipiscence et ne nous contraindront pas à sévir. S'il devait en être autrement, à notre bien vif regret, nous devrons agir avec énergie pour atteindre ceux qui sont de mauvaise volonté, et, s'il le faut, nous les expulserons des chantiers.Au nom de l'administration communale, Le secrétaire, Le Bourgmestre, (s.) Oo Bruyker. fs.) E. Braun. L'inspection des étapes vient de publier l'arrêté suivant Arrêté. a) L?étalage de représentations, photographies, cartes post ' ;, etc.. de la famille royale belge, ainsi que la vente de pareilles représentations (sic) dans les magasins ou en rue, est interdite dans le ressort de l'Etape. Les contraventions sont punies d'une amende | de 300 marks ou de l'emprisonnement, éven- j tuellement aussi de l'une et de l'autre peine, pour autant qu'une peine plus grave ne doive pas être appliquée; h) Quiconque confectionne des imprimés, des écrits, des images qui renferment une injure à l'adresse des Allemands, ou coopère à leur confection, les achète, les possède, les vend ou les répand de quelque autre -manière, est puni d emprisonnement ou d'une amende pouvant aller jusqu'à -5,000 marks, ou d'une de ces peines pour autant que d'après la.loi. une peine plus grave ne doive pas être appliquée. La même peine frappe celui qui, intentionnellement ou sans préméditation, répand de faussés nouvelles sur la guerre. L'Inspecteur des Etapes. * * Les personnes qui voyagent en Belgique ne peuvent pas se procurer de pain. Voyez combien leur situation est difficile. Aussi, le Co- i mité provincial porte à la connaissance des personnes intéressées qu'il tiendra dorénavant à la disposition des voyageurs- civils belges do passage à Gand des cartes de rationnement, afin de leur permettre de se faire servir du pain des divers restaurants de la ville. Excellente initiative. * * * Plus de 35 personnes viennent de passer devant le tribunal, en quelques jours, sous l'inculpation de vol de bois aux environs de la ville. A Dînant. Le ,,Times" publie aujourd'hui quelques feuillets d'une femme belge, qui vient de mourir dans un hôpital de Londres, et qui raconte ce qu'elle a vu à Dinant. Après avoir montré le sac de la ville, les civils fusillés sans -motif, dit ,,L'Indépendance", elle conte qu'elle se réfugia avec d'autres habitants dans la grotte de Mont-fat, tandis que les Allemands continuaient à perpétrer leurs crimes... Mais ils durent sè rendre aux Teutons. Ils étaient environ 75 personnes, et élevèrent les drapeaux blancs en se dirigeant vers l'ennemi. ,,Dès que nous fûmes vus par les officiers, raconte-t-elle, ils vinrent à nous. Un des nôtres, M. M..., leur dit: — Nous venons de Dinant brûlée. Nous sommes ruinés. Nous réclamons votre protection . Ils ne répondirent pas—mais pendant 20 minutes ils nous firent marcher parmi les soldats. Puis .ils nous placèrent devant une mitrailleuse: —- Rien de Dinant ne doit rester," déclara un officier. Cette mitrailleuse va vous ,,finir". Nous restâmes dans cette position pendant 20 minutes — inoubliable torture ! Pères, mères et enfante s'embrassèrent, attendant la mort... Une bataille rageait dans les environs. ' Les Allemands vinrent pointer leurs revoL vers sur nous. Puit ils placèrent la mitrailleuse derrière nous. A quelque distance nous pouvions voir d'immenses brasiers où brûlaient des corps. Notre dernière heure était venue. Mais je voulais vivre. Et comme on nous conduisait de nouveau plus loin, je restai en arrière: 1 — Venez, me dirent mes compagnons, vous prolongez notre agonie. A ce moment j'entendis un officier parler ( français. Je lui demandai grâoe de la vie. Je voyais qu'il n'était pas insensible. Il me dit: — J'ai mes ordres. Rien ne doit rester de Dinant. Ils ont tiré sur nos soldats. — Ce n'est pas vrai, répliquai-je... Il envoya un message au camp, et la ré- [ ponse fut qu'on pouvait nous épargner la vie." ATamines ! Nous avons publié la liste des victimes de Tamines. Pour expliquer leurs forfaits, les 1 troupes du kaiser ont toujours prétendu —> 1 après coup — qu'on avait tiré sur elles; or, ! des renseignements précis, que la Commis-1 sion d'Enquête pourra vérifier, il résulte -que le massacre de Tamines était prémédité et a été exécuté par ordre. Trois personnes dignes de foi ont rapporté à l'un de nos correspondants, que bien avant d'arriver dans la malheureuse commune les soldats teutons s'informaient le long de la route: ,,Tamises, Madame, où est Tami- ' ses ?" (ils diasaient Tamises, au lieu de Tamines, dans leur jargon). Et quand on leur indiquait la commune, ils s'écriaient: ,,Tamises ! Kapout Tamises?" et ils montraient 1 sur leur carte la localité marquée en rouge. Les gens de l'endroit pensent qu'il faut rattacher à cela un fait où fut en cause un Allemand employé dans une glacerie des environs, . un" Allemand nommé Sclrweizer, croyons-nous, — qui. par mesure de précaution, fut appréhendé peu après la déclara- ; tion de guerre. — On ne sait comment cela se fit, mais l'individu s'évada. Repris, il « s'échappa à nouveau, pour cette fois dispa- 1 raître définitivement. — Quelques jours après, l'ennemi entrait dans la commune ] dont le sac commençait aussitôt. Les malheureux habitants, terrés dans leur cave, n'osaient bouger. — On les en délogea, et comme tout n'est que traîtrise dans leurs procédés, les Allemands réquisitionnèrent les hommes, soi disant pour faire des tran- ] chées. < Pour sauver la situation, les femmes elles- < mêmes engagèrent les hommes à obéir, puisqu'il ne s'agissait là que d'un travail ma- ( nuel, sans plus. Ils partirent donc confiants. — Arrivés sur la place, on les fit mettre en rangs, par quatre, et ils attendaient l'ordre } de se mettre en marche quand brutalement ■ les mitrailleuses, à l'écart, entrèrent en ' action. — Il y eut un cri d'horreur et le lot humain .'écroula. Pour terminer cette belle oeuvre, 1 les soldats placèrent la baïonnette au canon ' et. pointe en bas, se mirent à embrocher, au 4 hasard, dans le tas, tout ce qui bougeait en- < core ou se plaignait... Ceux qui furent sauvés sont ceux qui tombèrent les premiers et furent protégés des baïonnettes par les " corps accumulés sur eux. D'autres, peu griè- < vement blessés par les balles et qui ne reçu- J i rent des coups de baïonnettes que dans les 1 bras, les jambes, etc., échappèrent égale- 1 melit. — Madame Deschamps, devint folle < de douleur, et, quand son fils, heureusement ] sauf-, se représenta devant elle, la pauvre £ femme ne le reconnut plus; elle délirait et 1 mourut le lendemain. — Une des malheu- 1 reuses qui nous fit ce récit pleurait trois 1 frères et deux beaux-frères massacrés. i Quant au. Schweizer, en question, inutile i d'ajouter qu'il est rentré sur les talons de ^ l'envahisseur et que, maintenant encore, il 1 trône partout, déclarant: ,,Oh! si moi être s ici, tout cela pas arrivé!" — Ces gens ont ( toutes les audaces mais attendons ... 1 r —. — m: Au F»axrs Wallon. Les ponte d'Engis, Hermalle-sous-Huy, Ombret, Huy3 Andenne, etc., que l'armée belge avait fait sauter au début d'août, avaient été remplacés par des ponts de bois. Plusieurs de ceux-ci furent enlevés et détruits par les inondations. Actuellement, on les reconstruit en béton avec tablier métallique. Les travaux sont poussés avec activité. A côté de ces nouveaux ponts sont établies les fondations de ponts de bois. * * * Le mécontentement et la haine contre l'envahisseur croissent dans des proportions étonnantes. Le peuple est las de souffrir et la situation est d'autant plus tendue que l'ennemi vient de décider l'inscription de tous les hommes de 18 à 40 an6. Cela a mis le comble à la mesure. Partout on a vu circuler des bandes de jeunes gens, drapeau national en tête, qui, aux accents de la Brabançonne et quelquefois de la Marseillaise, se rendaient aux lieux indiqués par les Allemands. A certains endroits, les bagarres éclatèrent, sans que la troupe osa faire usage de ses armes. Il y eut même un pillage en règle des pommes de terre consignées à la gare de Lodelinsart. Les autorités furent impuissantes à réfréner la colère populaire.Les réquisitions formidables, les amendes xlieuses ont épuisé le pays. La reprise des affaires se fait difficilement ou pas du tout, les Boches ayant enlevé la plupart des machines et les matières premières. Les entraves apportées aux expéditions arrêtent toutes les transactions. La misère croit avec la haine, haino implacable, éternelle. Nos ennemis, qui s'en rendent compte, affichent moins de morgue. Dans certains villages, les rudes landwehrmamier sont comme des moutons. Aussi bien sentent-ils que sur les ;hamps de bataille la fortune ne leur sourit plus. Depuis quinre jours, les déplacements do iroupes sont considérables. On ne voit que transports de 40 à 50 wagons, traînés par deux Portes locomotives et qui se suivent à quelques ninutes d'intervalle, dans l'un ou dans l'autre ;ens. A noter que co sont surtout des wagons 'ermés Que renferment-ils? Les uns disent les morts ou des blessés; les autres que les Boches envoient do nombreux civils dans les :amps d'Allemagne. Ils s'appuient sur ce fait lue le délégué des Etats-Unis n'a pu arriver usqu'aux villes frontières françaises. Ce qu'on iait au pays uallon, c'est que la misère règne i Givet et à Maubeuge et, dès lors, il n'est )as rare de voir des camions de ces villes venir îharger à Charleroi, les marchandises nécessaires à l'alimentation de la population. Tout est prêt pour la retraite et les 40 ou 50 lonts qu'on a laissé si bénévplement intacts ors du recul des nôtres au début de la guerre >nt été minés par nos ennemis qui les feront lauter en temps voulu. Ce qui est significatif, c'est qu'aucun Wal-on ne prend le train, de crainte d'attaques l'aéroplanes alliés. Mais ceux qui sont surtout m proie à la frousse, ce sont nos ennemis 3och'es ! la main dans ie sac Gugtav Roethe, dana une brochure qui dent de paraître sur ,,la Nature et la cul-;ure allemandes", constate avec mélancolie que les Allemands mentent d'une façon maladroite et grossière. (Page 34 de la brochure parue à Berlin à la Weidmannsohe Buclihandlung.) A ce compte, Herr Julius YVertheimer est un fameux échantillon d'Allemand. On sait que depuis que Stijn Streuvels a sonstaté que les soldats allemands ne lui inspiraient pas tout le dégoût dont il les croyait dignes, les journalistes teutons 'étouffent sous les éloges, les embrassades ït les acclamations. Il est bien probable que >es marques de sympathie ne plaisent guère i Stijn Streuvels, l'amitié d'un Allemand l'ayant rien de bien spécialement ragoû-:ant. Que dira-t-il en apprenant que les Allemands sont occupés à falsifier ses textes, afin de lui faire dire des choses qu'il û'a jamais dites. C'est Herr Julius Wert-lieimer qui se charge de ce petit travail. _/e malheur c'est qu'il est inhabile ou trop ïynique. 11 prétend démontrer, à l'aide du Journal de Guerre de Stijn Streuvels, que le gouvernement belge a armé des civils sontre les soldats allemands. Il s'attaque au passage du 18 août où Stijn Streuvels aconte sur le mode plaisant sa fonction de farde civique préposé avec trois de ses camarades à la surveillance du village, ce jui n'empêche pas que trois vols sont com-nis pendant la nuit de leur garde. Wert-ieimer commence par supprimer dans le exte de Streuvels tout ce qui indique que Streuvels s'est borné à faire office de garde-champêtre. Ainsi il prépare sa. manoeuvre léc-isive et il faut reconnaître que c'est ,.de a belle ouvrage". A la date du 15 septembre, Stijn Streu-'cls raconte les escarmouches ayant eu lieu n Flandre entre les soldats volontaires, qui e sont engagés au début de la guerre, et) es éclaireurs allemands. Il critique l'inhabileté des jeunes soldats. Il estime que pour i battre les éclaireurs al lemands et les e mpêcher d'aller raconter ce qu'ils ont vu, lo ouverneur eût dû envoyer quelques soldats >ons tireurs ou qu'on eût dû laisser la >esogne aux gardes-chasses et aux bracon-ners. Il raconte comment une embuscade a até à Waeregliem par le manque d'expé-ience des jeunes volontaires et leur précipi-ation à tirer. ,,Résultat, dit-il : Las Alle-nands ont été attaqués, ils n'ont pas vu de oldats, ergo ce sont les bourgeois qui ont •ire. Deux bataillons arrivât et on bom-larde Waeregliem ' '. On ne saurait pjua clairement infirmer

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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