L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 26 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d795718r8d/
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2eme ArîsuS© r«y«. ois •3 cems ïa«Lt cenutnes) I^MSudf ;25€b "la5m r^ie L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores •Journal quotidien sJoï arbitra paraissant ers HoSI&s Belge est notre nom de famille. Toutes les lettres dloiT/esie êii's adressées au bureau t3e rédaction: IV. 25. VOORBURQWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en CheS: Gustave Jaspae^s. „ .< , ( Charles Bernard, Charles HerfoleC, Comité de Rédaction: ] „ , , , f René ChamBry, JEiiînîe Prti)r«£»aré. four Ees aanosices, aSîoasBicisjieirjss et veniv au numéro, s'adresser ta â'Adjiiîîniistraitïomi d*j jotirnal:N.Z. ¥oo?bui-gwaI 234-240, Amsierdàn TéléjsSîorse : iTVS. Abonnements: Holiatt«!cf!.l.50|!aï-n«ois. Ëifangeir£?.2.0Bpaf rnoE Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 3S cents Ca ligne. La défense netiœle A propos de. l'article de M. le sénatei Van de Walle, nous recevons la lett] suivante: Monsieur le Rédacteur en ch< de l'„Echo belge". A la suite du bel article paru en têt de votre estimable journal du 22 juin, soi la signature de Monsieur le sénateur Va de Walle, d'Anvers, permettez-moi que! qiies petites réflexions. L'insertion de l'article: ,,le service mil: taire est obligatoire pour tous les Belge valides*', que M. le senateur propose d faire dans notre Constitution révisée, aurai certes déjà le grand avantage d'empêchei à l'avenir, des discussions stériles et oiser ses sur la légalité d'une mesure semblabl à celle que vient de" prendre notre gouvei nement au sujet des Belges de 18 à 40 ans Mais, comme je suis de ceux qui pen sent que notre Constitution doit subir 1 moins de révisions possibles, je voudrais avant d'y voir recourir, me demander s l'addition d'un tel article est indispensabl et si,' en réalité! dans l'état actuel de notr charte fondamentale, on peut raisonnable meut contester la légalité de 1 appel fai par notre Roi. ^ A cette question je réponds catégorique ment: Non. L'alinéa 2 de l'article 6 d notre Constitution < belge dit textuellement ,,Les Belges sont égaux devant la loi^seul ils sont admissibles aux emplois _ civils e militaires, sauf les exceptions qui peuven Gtre établies par une loi pour dûs cas par ticuliers1. . Une aiialyse minutieuse de cet arti cle nous y fait découvrir ce que nou cherchons. Le rapprochement dans^ u même alinéa de cette sentence générale ,,los Belges sont égaux devant la loi" et d cette disposition restrictive pour l'admis sion aux emplois civils et militaires, ave la ponctuation de deux points entre le phrases n'est paé un pur effet du hasard Il nous montre clairement au contrair le sentiment qui a inspiré le législateu constituant lors de la rédaction de ce article. Après avoir proclamé l'égalité de Belges devant la loi, devant la loi suprêm de la défense nationale aussi et surtout égalité et devoir tellement évidents qu'i n'a pas cru devoir les indiquer autrement notre constituant s'est fait cette réilexion défendre son pays n'est pas simplement ui devoir, devoir admis par tout citoyen dign de ce nom, mais c'est aussi une faveur, ui honneur, un droit qui doit être réaervé ai citoyen belge en sa qualité de Belge. Et cette pensée, il l'a manifestée dans 1; phrase suivante, en marquant par les deu. points qui séparent les deux idees que, c qu'il voulait, c'était faire une additioi complémentaire et explicative au princip' o-énéi'al qu'il venait de proclamer. Cet alinéa n'est en définitive que la cou sécration d'un principe de la loi_nàturellt qui exige que tous les citoyens soient prêts i concourir, selon leurs moyens et conformément aux roules de la justice générale ei ie la justice distributive, à la défense h plus efficace du territoire, des intérêts el ;le l'honneur de la patrie. Ce concours de bous les citoyens, aptes au service militaire; >st demandé effectivement par la justice générale, comme remède suprême, en cas i'envahissement, du territoire. Lorsqu'on sait que la loi ^positive doit >'inspirer de la loi naturelle, s'expliquel nar elle et qu'elle ne peut jamais la contredire, on n'aura pas difficile à déduire le l'alinéa 2 de l'article 6 les principe? jnoncés plus haut. En temps .de paix, la situation est toute autre: aucun péril extraordinaire ne menace l'indépendance de la ration. Aussi la loi naturelle n'a pas les nêmes exigences. Elle pose comme principe }iie les pouvoirs . publics doivent concilier es charges militaires avec les autres nécessités du bien commun. Un patriotisme blairé.ne peut exagérer à l'excès ces char-Tes car ce serait sacrifier, sans nécessité, les Iroits privés et les sources de la prospérité publique. L'effectif normal d'hommes et l'aiynes doit être proportionné à la ^>opu-ation et à la richesse du pa,ys et en rap-Dôrt avec les dangers probables d'ordre inférieur et extérieur qu'il peut courir. Cet îffectif normal exclut le service général et >bligatoire pendant un laps de temps .trop C'est en application encore de ces priwci-De'i d'ordre naturel que la Constitution Delge, dans ses articles 118 et 119, a laisse iu législateur ordinaire le soin de détermi-îér le mode de recrutement de l'armée et de roter annuellement le contingent. Ce mode de recrutement, oeuvre du pouvoir législatif, sera plus ou moins parfait mivant qu'il sauvegardera plus ou moins es intérêts supérieurs du pays et cette éga-ite des citoyens devant la loi selon les dé-irs de nos constituants. C'est parce que se •approchant le plus de cette perfection, lue le service militaire obligatoire, de rourte durée, qui assurerait, en cas de 'uerre, une force capable de résister effi-:acement à l'envahisseur,, doit mériter dans îotre Belgique reconquise toute l'atten-,ion de nos législateurs. Quelle situation sera faite à notre chère Belgique après^ la guerre? Nous ne pouvons encore le savoir. Une chose paraît cer-,ajne: c'est que notrç pays restera libre et ndépendant ; qu'il eo relèvera do ses ruines, wrecjé aux yeux du monde entier de gloire et de grandeur. Mais devant quelles exigences nouvelles le Belgique se trouvera-t-elle placée? Mystère. Il me semble que notre pays continuera toujours et fatalement affaire l'office d'Etat-Lr tampon. Et cependant» dans son propre e intérêt et pour le 'bien-être de l'Europe, il doit rester Etat neutre, demain comme hier, ;f mais non plus Etat neutre faible, à la merci d'un voisin sans parole comme sans e dignité, mais Etat neutre fort, armé jus-is qu'aux dents pour la défense de son terri-n toire et de la paix européenne. Une telle Belgique est une puissante garantie pour la paix européenne. > Dans cet ordre d'idées il me semble inté-s ressant de poser la question si la Belgique, e qui ne peut raisonnablement supporter par t elle-même des charges militaires excessives , qui l'écraseraient, ne pourrait pas, par une - clause du traité de paix, trouver dans les e puissances garantes de sa neutralité les bailleurs de fonds qui lui permettraient, par une redevance fixe annuelle, de faire face à ses dépenses militaires. Evidemment g cette aide financière ne donnerait aucun , droit d'immixtion ni de contrôle et serait 1 simplement le prix payé pour leur propre e sécurité. e Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur . en chef, avec mes remerciements anticipés t pour l'insertion de l'article, l'assurance de ma considération la plus distinguée. Victor Boon, 3 Professeur de droit à la seetion belge de l'université d'Utrecht. s ' • Lettre dy front Dimanche, 4 juin 191 G. Jamais rotre confiance ne fut si l'or Sa s qu'actuellement. Alors que l'Allemagne ! fait des offoits désespérés pour rompre le : front à Verdun et d-ans ie Trentin, qu'elle 2 tente une désastreuse sortie arvec sa flotte, les Alliés non songera ont contiennent ces c plus furieux assauts, mais ils font tous leurs s efforts peur s'assurer sur l'ennemi une . supériorité chaque jour plus formidable. 3, Tandis qu'à Verdun la France verse le l- meilleur do son sa-tïg, le reste du psys tra- t vaillo iiiuit et jour à la fabrication des ca- s nens et des munitions, l'Angleterre qui a 3 des troupes sur un front de cent kilomètres ; en Europe, qui a des armées en Asie et on 1 -Afrique, qui assure ie blocus et fait la po-, hco des mers. l'Angleterre n'a oas hésité, : contrairement à ses traditions les plus 1 chères, de vçter la conscription qui d'onner.i. 2 aux alliés plusieurs misions do soldats. i L'armée serbe, écrasée, s'est reconstituée i plus forte que jamais et s'apprête à reconquérir. en se couvrant de nouveaux laurier.?, i son pi-.vs dévasté. L'Italie, la Russie é:ri-l vent chaque, jour dans l'histoire une nou-î vclie page d'héroïsme. Tous nos glorieux 1 Albés font preuve de tant de courasge, d'en-ï durance, d'esprit de sacrifice, qu'il n'est que juste que la Belgique ambitionne aussi d^ fsire un effort. .Cet effort, elle va le ! faire. Comme ses nobles Alliés, elle veut 1 faire l'impossible pour que la victoire — dont nous sommes certains —- soit aussi pvo-' oh e . q ue pose i ble. Lo G'ouvo'.nement belge- a décidé à l'uaa-r imité l'appel de tous les hommes mariés. ou célibataires de dix-huit à quarante ans qui séjournent "soit en Belgique non occupée, soit eu territoire allié ou neutre. Cette nouvelle, que ,,l'Echo belge" avait déjà annoncée, nous cause une vive - satis faction. Nos compatriotes qui tomberont-sous l'application de cet arrêté-loi serviront i lo pays suivant leur âge. ieurs aptitudes, ei. i l'on tiendra compte autant que possible ! dee conditions de famille dans lesquelles ils se trouvent.»Il est évident que notre Gouvernement n'a nullement l'intention d'armer toutes ces recrues. L'armée belge ne manque pas d'hommes; ses régiments sont très fournis et le moral est bon. .mais ce qu'elle n'aura jamais de trop ce sont des canons et des munitions. Il faut.que, lorv-qu'aura lieu l'offensive, l'ennemi soit écrasé sens l'avalanche d'obus, que/ lorsqu'il sera en recul, nous soyons en mesure de le poursuivre en Je harcelant le plus loin possible; et ]X>ur cela il nous faut d'immenses réserves d'obus. Ainsi c'est pour le travail dans les usines, les ateliers, que le Gouvernement belge demande- surtout des hommes; en ré.àlité nos compatriotes qui vont être rappelés seront — je ne parle pas des jeunes classes — non pas des soldats, mais des ouvriers de la victoire. Tous, je n'en doute pas, répondront à l'appel de la Patrie. Qu'elle leur demarde leur sang ou leur travail, tous en feront le sacrifice de bon coeur. Les jeunes seront, heureux de mêler leur sang au saaig de ceux qui depuis deaix ans se couvrent de gloire sur les bords de l'Yser et les autres de nous forger les armes pour libérer notre pays. Ainsi ils maintiendront aux yeux du monde entier l'éclat.du nom de Belge synonyme. de sacrifice et d'héroïsme. Henri d© Braim. Ig » ■ mm — Il y a un an 26 juin 1916. — Entre la sucrerie de Souciiez et la route de Béthune à Arras, I actions heureuses d'infanterie. Lxs faubourgs du nord d*Arras reçoivent de nombreux obus allemands. Echec d'une offensive ennemie à l'est de la tratiçhéc de Colonne. V En Belgique. A Bruxelles La, nouvelle église St. Paul, rue Plétinck, a été bénie. Elle va servir à la colonie allemande dont M. dç Bissing, flamingant bden pensant et gouverneur de Belgique, est le représentant le plus autorisé. L^ première pierre de cette église avait été posée en mai 1914. Mgr. Schweitzer, de Cologne, procéda à la cérémonie de la bénédiction à laquelle assistait — naturellement — von Abbe-de Bissing, de nombreux officiers; soldats, gratte-papier, esj>ions et les femmes de ces messieurs. * * * Le Conseil général des hospices et secours a fait parvenir au Conseil communal de Bruxello?, à fin d'approbation, les bud-£ets pour 1916 des Hospices et de La Bienfaisance. Ce budget se clôture, à l'ordinaire, par une insuffisance de reesourcee totale de Fr. 3,355,205,93. L'augmentation du découvert est provoquée par ' des charges supplémentaires imposées à l'administration charitable'par les événements actuels. Les provisions budgétaires ont été établies en supposant que la guerre durera pendant toute l'année financière.La hausse survenue dans le prix dés denrées, vêtements, médicaments et combustibles fait prévoir un supplément de dépenses de plus de Fr. 350,000. D'auitres nécessités justifient également l'aUgmen-tatio'n do l'insuffisance des ressources et la population de certains établissements hospitaliers -i considérablement augmenté, celle de. l'Hospice des Enfants assistés notamment a triplé depuis 1913. La rétribution pécuniaire accordée aux pensionnaires des Hospiees-Béunis de la Fondation Pachéco et de l'Hospice Jonet-Rey a été majorée pour la durée de la efuerre Dans le domaine de la Bienfaisance, les événements actuels ont également suscité d'importantes dépenses. Elies se montent à Fr. 1,609,600 répartis comme suit: Francs, Distribution de charbon : 700,000 ' ,, -.de café..^ '400.000 ,, de chicorée 75,000 ,, de pommes de terre ( (1er trimestre).,.... 185,000 ,, de kit 51,000 Secours, aux chômeurs non qualifiés pour êfere assistés par le . service , .Aide aux sans-travail" . 165,000 ] Frais d'inspection et d'administration 123,000 [ c ^administration charitable s'est égale- c ment vue dans l'obligaf io i de créer une nou- -veH-é rubrique, pour le paiement des inté- t rets des avances qui lui ont été faites par ! !a Banque Nationale, lesquels s'élèveront à Fr. 130,000. Comme il faut que l'administration coin- { munale supporte les frais d'entretien des , mendiants et vagabonds, elle aura à solder < cette année pour les services des Hospices i et de la Bienfaisance une charge s'élevant 1 au total à Fr. 3,450,205,93. * * * c Si vous désirez entendre les conversations * intimes de nos négociants, fabricants, hom- j mes d'affaires, vous ne les reconnaîtriez ' plus, écrit ,,L'Indépendance". ] Savez-vous à quoi ils aspirent après la , fin de la guerre? A pouvoir faire la guerre r à leur tour et à leur façon. Eux aussi auront de la, patience pour attendre la paix par da victoire, mais pour eux commencera alors une lutte sans merci J qu'ils préparent déjà à présent. ,,Nous ne permettrons plus, me disait ' l'un d'eux, qu'un gramme de produit aile- c mand pénètre en Belgique, et, si le gou- i vernement ne prend pas les mesures suffisantes pour nous mettre à l'abri des pro- i duits d'Outre-Rhin, nous prendrons nos < mesures. Nous les confirmons déjà en ce 1 moment. Je vous garantis que ceux qui \ voudraient introduire quelque chose d'Aile-magne ne l'auront point aisé. ,,Pour commencer, nous publierons tous j les mercredis un bulletin de toutes les importations qui sera distribué en Bourse. } Pour le reste... ça nous regarde!" 1 Celui qui me parlait ainsi est un homme c calme qui* avant la guerre, ne songeait n qu'à sa tranquillité. Son activité s'est ^ aiguisée par patriotisme. Il m'a conté par le détail les projets qu'il a élaborés avec a des amis, décidés à les mettre à exécution. * '* * g La bourgeoisie .bruxelloise se plaint r amèrement du manque d'activité et de " vigueur du parquet. Depuis tout un temps t on vole systématiquement toutes les plaques c en cuivre des portes. Plus une plaque de ^ médecin ou d'avocat à trouver. ji Les receleurs s'affichent publiquement (] car, dans les journaux boches, dans le c ,,Quotidien" et le ,,Bruxellois", on trouve v régulièrement des annonces: ,,On achète à tout prix... etc." Et. le parquet ne bouge pas. 1 Les mauvaises langues disent "que c'est c par crainte des Allemands, ceux-ci traitant q évidemment avec les receleurs pour leurs si achats' de cuivre. Toujours est-il qu'on est b mécontent et l'on espère même flue, lorsque n les Allemands quitteront Bruxelles par une J 1 porte, la gendarmerie belge et la cavalerie , i entreront par l'autre pour mettre à la j raison les bandits qui profitent de toutes ] < les circonstances pour exercer leur métier. 1 * * * ( Depuis plusieurs mois on ne recevait ^ plus de nouvelles de M. Max, l'héroïque 1 bourgmestre de Bruxelles, les Allemands * réduisant considérablement sa correspondance. Il vient d'écrire à l'un de ses amis : ,,Ma correspondance, qui avait pris des proportions fantastiques, est moins importante. Je n'envoie plus que deux lettres par ; mois en Belgique et les réponses de Bruxelles m'amvent irrégulièrement. Je suis ^ heureux de vous apprendre que ma santé -est bonne et que ma confiance est plus grande, que jamais." ( Vingt mois d'emprisonnement suppor- ( tés avec tant de dignité et de courage ne ! l'ont donc altérée en rieni A âirsvers Une importante réunion des bourgmestres ^ des communes des environs d'Anvers s'est tenue sous la présidence de l'échevin Strauss pour délibérer sur la question de distribu- ; tion de sucre pour la confection de3 confi- < tures. On sait, en effet, que la confiture, 1 pour beaucoup de personnes, a remplacé le i beurre, .celui-ci étant d'un prix trop élevé, i Après une longue discussion, il a été dé- < cidé qu'outre la ration habituelle il • serait \ mis à la disposition de chaque habitant des communes rurales — et ce pendant une durée de deux mois — six cents grammes ( de sucre. Les nourrissons seront considérés j comme ayant droit à 1a pleine ration. ] Cette décision votée à l'unanimité et cha- i 3un étant satisfait de la tournure, élégante i jjue prit ce long échange de vues, l'échevin t Strauss proposa la création d'une usine, j sous forme de société coopérative, où l'on £ fabriquerait des conserves et des confitures destinées aux miséreux et-aux sans-travail. * * * De nouvelles informations nous parviennent au sujet de la réquisition des vins. Nous avoirs 1 indiqué comment les Allemands avaient pro- f )édé dans certains quartiers de la métropole, j Dans d'autres, les faits se sont passés de la ma- <: rtièro suivante: Ce ne 'sont ni des délégués s boches, ni des soldats qui ont opéré, mais des c lélégués de la ville. Parme ceus-oi on cite les aoms de MM. Neefs et- Vermeùlen qui s'occu- 1 peut de dresser des inventaires et d'apposer 1 es scellés. Ensuite, généralement quelques j ours plus tard, ils se présentent accompagnés c. l'ouvriers de la ville et ils opèrent régulière- & nent la saisie. U arrive que, parfois, ils lais- t ;ent au propriétaire de quoi porter la santé I 1 les alliés, soit quelques vieuix flacons de beur-jogne ou de bonnes et lourdes bouteilles de liampagne. Us prélèvent d'habitude de chaque :spèce de vin un échantillon. Ils le dégustent — métier particulièrement agréable r — ét p axent les vins enlevés à ce qu'ils'croient être z eùr juste valeur. Un reçu est laissé des bou- \ eilles réquisitionnées, car c'est la ville qui a loit payer le vin dont vont s'abreuver les Al- , amands ! On s'est demandé comment l'admini6-ration communale pouva,it' se prêter à une telle uanoourre. Malheureusement, il n'y a rien à s lire aux Barbares, puisqu'ils détiennent — c emporairemeut — le pouvoir. On s'étonne tou- 1 efois quo la ville réquisitionne, taxé et' paie, s lors qu'elle eût dû constater simplement ce u'enlevaient les Boches et se refuser à se prêter ux réquisitions. Mais on aura pensé ql'il va-2>'t mieux que la ville s'en occupât plutôt-que • es Allemands eux-mêmes. D'autant que, dans. F ertains cas, ceux-ci ont conduit la chasse et ions avons dit de quelle façon ils s'3- sont pris, r idant dans un même tonneau bordeaux, bour- 1 ;ogne, champagne. liqueurs et gueuze-lambic! c * * * Le bijoutier, victime du voî"*que nous 'avons r ■elaté, est M. Verdickt, de la place de Meir. J jc magasin n'est qu'une succursale de la mai-on de la rue Vondel. De 9 heures du soir — 1, 7 heures du matin, un veilleur surveille le nagasin. A 7 heurs ce veilleur le quitté et à i heures M. Verdickt ou lin membre de sa faillie vient ouvrir la bijouterie. D'après les déclarations du veilleur, le main du vol, celui-ci 'aurait quitté le magasin [uelques minutes avant 7 heures. U vit des naçons travailler dans la maison voisine, com-ne d'habitude. lorsque M. Verdickt arriva, 1. 8 heurs,. il trouva, tous les. écrins en dés-n-dro sur le comptoir. Les constatations pre-nières pruvent que l'arrivée du bijouter sur-irit les filous. Voici comment le vol aura été perpétré; de- p mis quelques semaines doux maçons travail- c ent à côté du magasin. Us ont-déclaré avoir d onstaté* à deux reprises déjà, que la porte g vaut. été ouverte de force. Le vol aura donc r té travaillé depuis longtemps. Les auteurs d uront dû pénétrer par le premier étage. Us si e seront servis d'un levier pour forcer la porte, t; près atfoir brisé une vitre.. Lorsque M. Verdickt s'aperçut- du vol et P u'il comprit comment il avait dû être com- a lis, il interrogea les maçons qui. répondirent p 'avoir rien constaté d'anormal, à part le dé-ail de la porte ouverte dont il est question 1€ i-dessus. d Samedi, le procureur du Roi Jacobs s'est ren- d u sur les lieux du vol. Le vol est couvert par 1* assurance et une prime do 10 % ' du montant u es bijoux volés est promise par le bijoutier à cî eux qui mettront la justice sur la trace des re oleurs et permettront de retrouver les bijoux. P1 • • • m La municipalité ,de New-York — nous 6€ avons dit déjà — a pris sur çiile de rempla- . sr à ses frais les animaux du jardin zoologi-ue d'Anvers — carnassiers, plantigrades et îrpents — qui ont été tués à la veille du pi ombardemont sur l'ordre du'conseil d'ad- bc linistration et, d'après ce qu'on dit, non- m )b3tant l'avis contraire du directeur, M. M. j 1/hoëst. ? j Un certain nombre d'animaux que le i ardin zoologique de New-York possède en c louble sont d'ores et déjà destinés à An- t >Ters. D'autres ont été commandés à des ( narchands et seront livres incessamment. c Cette ménagerie, qui comprendra près de x leux cents animaux, dont plusieurs super- s )es lions d'Afrique et d'Asie, des lionnes, { les tigres, des jaguars, des panthères, de j >etits fauves, une vingtaine d'ours, de < îombreux ophidiens, sera embarquée pour : Envers dès que la paix sera conclue. ! ,£ A m Wallon 1 Le président de la Zentral Ernte Kom- nission, herr graf Ràntzau, fait savoir quo ? a ration de blé sera augmentée' de co-nt 1 jrammes pour les ouvriers occupés dans des itablissements industriels des provinces de ' ^ié^e et du. Ilaiojaut. Cette augmentation c ieo rations prendra fin lorsque la disette ' le pommes de terre aura élé combattue 1 ifficacement. Voilà qui coupe court aux { nsdnuations de journalistes soi-disant nou- f res ou flamingants et qui prétendaient que < es Wallons jouissaient d'un régime de I aveur. Oublient-ils que von Bissing est à 1 a remorque du docteur Bcrms? j ; * * * ' • • . . je A la reunion du Comité du rata scolaire, i t Hornu, pi^ésidé. par M . lo bourgmestre c iuinolion, auprès que M. Dugauquier., dirêc- à eur, eût donné lecture de son rapport, il ^ l été arrête qu'à partir du 29 de co mois 1: 1 sera distribué aux "enfants des écoles do 1 5ette commune, sans distinction, une tar- g ■me avec de la soupo» ou le rata. j "T * * * | } Relativement aux réclamations faites au c L'omité de ravitaillement, M. Delolienne. r meien bourgmestre de Masnuy St. Pierre, ait connaître que, sur 1,000 kilos de pom- t nés de terre destinées à la commune, M. ; ^ ^ousinne a, ele sa propre autorité, fait dis-ribuer 500 lui os aux «^00 bouches des Pic- f. >us et aux 450 habitants restant 385 kilos . oulement. ! c ; v Dseis les 1 0 Depuis plusieurs miits, toujours vers 10À- e loures, des roulements d'autos, de chariots se Dnt entendre dans la direction d'Eelco. Cela a usqu'au lever du jour. U est à noter que, } 'après les bruits, plusieurs routes sont utili- c ées. Du jx>nt 'de Selzaete on 11e remarque rien j, 'anormal. ' • B Toujours est-il que, depuis une semaine, les . p oches sont devenus subitement muets, même ?s livreurs de pains à la frontière ne peuvent d rlus échanger Une seule parole avec les soldats ui prennent leur marchandise. En outre des r Dus-officiers sont chaque jour sans interrup- . q ion en patrouille le long des fils peur surveiller v Mire propres soldats. c Aas Liîtoraï 11 Deux sous-marins sont entrés dans le c ort de Zeebrugge. Deux wagons de ben- c ine attendaient sur le pier. Les submersi- les firent leur provision et, trois heures a près, s'éloignaient dans la direction de e Ouest. ^ Un autre navire est également venu 'amarrer. Il est peint en «gris, pareil aux a orsaires que les Allemands firent sortir de | ]. rurs ports il y a quelques mois. Avant-hier U wr, le navire mystérieux prit la mer. _ * * * c Pendant que la musique militaire jouait ;cj marches aquatiques sur la digue c 'Ilejrst, cinq militaires prirent la fuite le r mg de la plage, vers la Hollande. Ils fu- 0 ent découverts. Ils entrèrent alors dans -y eau", croyant pouvoir dépister les reclier- q hes. Mais les sentinelles boches firent ff.n c ur leurs ,,kameraden", dont deux tombe- v ent morts. Les autres furent amenés à s îruges. ^ ——«fi»-*- t Héros belges à la guerre 1 du Trente a . \ (Fin.) n Le Comte de Buoquof. VII. La triomphale journée de la remise des dra- d eaux pris à l'ennemi n'avait pas empêché le v smte de Bucquoy de' penser à son plus cher s ésir, celui de revoir le pays natal ! Les ima- p es familières de sa contrée, les rivières du p [ainaut, les clochers de Mons, d'Antoing et s Tournai, les grands peupliers bruissants de p m domaine de Vaulx venaient, en enchan- mt son esprit, aviver sa nostalgie. n U en perdait toute joie et l'empereur aurait a robabïement fini par céder à' ses instances si, ; vec le printemps, l'effervescence n'avait re- d ris sur lés frontières de l'Autriche. ei Verdugo était à 'Strasnitz et constamment u s rebelles venaient faire contre lui quelques le smonstrations. Leur nombre finissant par Si svenir inquiétant, il usa dHm stratagème pour s éloigner. Il fit partir d'une ville voisine If ne cinquantaine de tambours battant la cl lisse à la manière wallonne; ces tambours fi- "y nt le tour des cantonnements des ennemis, mr leur faire croire que c'étaient les régi- d ents wallons qui arrivaient de tous côtés au le cours des assiégés, ti A ce bruit, la panique se met dans le camp s Hongrois, c'est un, sauve-qui-pent général, ; abandonnent leurs £ros bagages et leurs pro- v: ts et s'enfuient dans la crainte que leur ins- b; rait la furie wallonne : En jouant du tam- la •ur à la wallonne, en faisait reculer les enne-i'st Mais le comte de Tliurn lui-même avait i»r • ris la camj)agne avec des forces imposante. lors Bucquoy, faisant trêve à ses désirs, n'e outa que Je devoir; il partit aussitôt, cha*. out devant lui et força de Thurn à s'enferm ans iSeuhaiisel, une des plus fortes citadelle lu pays. Sans retard, il alla l'y assiéger décidé à nv Lcr rudement les opérations. Pour éviter L urprises, Bucquoy avait fait palissader amp. Mais, dé ce camp palissade, il sorti >our effectuer de longues reconnaissances, a ompngne seulement d'un cornette de cavaler , . ,n extrême bravoure lui avait toujours u pire'o/?,0Ur hii-même, le mépris absolu du da er. bil veillait scrupuleusement à la vJe c-1er nier de ses soldats, il était tout h fait ir ouciant de la sièiyié. Nous l'avons dit ^ ravoure allait jusqu'à une témérité repréVt U>e elles un chef d'armée; les nombreuses bl-, lires qu il avait reçues ne l'en avaient pas coi ige. r Les Hongrois, du haut de leurs muraill-vaient souvent épié le comte ot. une fois or" ta!t sorti accompagné de 40 Wallons «leul- 10 ' , s s efajent élancés, à plusieurs cent-tes, pour lui tomber dessus Bucmioy voit le flifeer. Les HonSrois me-ent d excellents chevMiT, il n'y pas mnv„. le lutter ^vitesse «m eux pour regn^nt-r !■ P' ^ allons s elaneen't avoe furie sr f"r» ennemis; « ceux-ci sont mieux monté' ent. eux, cle meilleurs bras et ils s'en g«-ent s' bien, la. haine aidant, que, un cor.tr. ix, ils les massacrèrent ou les mirent tous her, e combat. Cette aventure ne changea rien aux habitué-u comte de Booqnoy. Il semblait s'abandonner la fa.te.ite Ce violent désir de revoir son m., u.! le tenaillait depuis la fin do l'autre can>.' agne, correspondait-il à un pressentiment, à me mystérieuse indication do la destiné^0 Mm'-onmie un peu désorbité de n'avoir pu suivre >n penchant, il se laissait aller à l'attrait qui 1 an-'f este 1 autre face du caractère vallon 1a ravoure pour elle-même, pour le plaisir aifrii o^cotoyer sans cesse le danger, le goût du Les difficultés du 'siège allaient en au^men-ant A la voix de Bethlen-Gabor, la Tartarie va,'.t vomi ses hordes sauvages. La présence des m pénaux sous Nouhaiisel les empêchant d^ approcher de-cette plaide, elles dévastaient le ays, de sorte quo les oonvois n'arrivaient plus ue fort difficilement au camp de Boccfuov : liaque fois qu'on en signalait un il fallait en-oyer à sa^ rencontre des forces considérables, la.-s alors les assiégés, h qui rien n'échappait, peraient une sortie, se joignaient aux Tartare« t ne cédaient qu'après un violent combat. Le 23 juin 1621, on vint annoncer à Bucquov ue l'ennemi en force attaquait, à moins d'une eue du camp, un convoi qui lui était destiné, ans prendre le temps d'endosser sa 'cuirasse, ï comte de Bucquoy, en simple pourpoint, tête ue, sauta à cheval, rassembla les hommes dis-onibles et s'élança au galop dans la plaine. Il arrive en présence de l'ennemi qui lui est, e beaucoup, supérieur en nombre. La^partie. si inégale qu'elle paraisse, pour-ait être tentée avec chance de. succès si Buc-uoy avait avec lui tous ses Wallons, ses bra-es Wallons, Mais un seul escadron de cuiras-ers l'accompagne; le reste dé l'escorte est mipose d'Allemands qui s'enfuient dès le premier choc, craignant d'être enveloppés. Le plus sage serait de les suivre. Engager le mibat est de la témérité ; mais qu'importe au >mte de Bucquoy? A-t-il jamais reculé? ,,Non, mes amis, pas plus cette fois-ci que les utres, 011 ne pourra dire que les Wallons ont 11 peur, n'est-il pas vrai? Cuirassiers de Sam-re-etfMeusè et de Hainaut, à moi, en avant!" Et il fonça sur les Tartares. ■ 11 se bat comme un lion, on le reconnaît à 6on dresse comme à la rudesse de ses coups; il mee son cheval au plus fort de la mêlée et ta.il-avec une vigueur endiablée; il abat les ad-ersr« res comme des branches à la serpe, sans ;sser d'exciter ses hommes de la voix. ,,Nous y sommes, nous y sommes", répon-aient-ils, ,,mais vous allez tellement vite que | oUs avons peine à vous suivre." En effet, il n'y avait plus de général en hef, il n'y avait plus en ce moment qu'un Vallon, encore plus impétueux que les autres, ui bondissait en hurlant dans la fumée et le hoc des armes, pareil à un.bucentaure! Il allait trop vite, il allait trop loin, comme a/isi d'une folie d'héroïsme. Qu'était-ce que toute cette racaille tartaro t hongroise pour un Wallon ? Mais, tout à coup, son cheval, frappé au poi-rail, s'abat parmi les ennemis. Le comte ne eut plus guère que parer les coups qui pleu-ent dru de toutes parts. Son page, Adrien du lois d'Esquier, un Wallon de vingt ans* l'a ?joint et essaye de le dégager, mais il tombe appé à mort. Bucquoy, profitant d'un certain 3pit, tire à lui un cavalier tartaré, l'égorgé t tente de s'emparer de son cheval ; mais à ce îoment un coup de lance lui brisa les reins. Bientôt tomba, frappé de dix-huit blessures, ïlui qu'on appelait l'Hercule Wallon. François du Cliastel d'Emerin, qui le suivait e près, le vit choir sur un monceau de cada-res. Lui-même était entouré d'ennemis; son ibre fut brisé par la violence des coups qu'il orta en voyant son chef mort ; il saisit ses istolets déchargés et en frappa la meute qui acharnait sur lui ; il parvint à se frayer un assage et rallia les Wallons : ,,Amis," s'écria-t-il, ,,le corps de notre gc-eral ne peut être un trophée aux mains de »s sauvages,* il nous faut le reprendre." TJ11 épouvantable rugissement de douleur et 3 rage lui répondit. Les Wallons foncèrent ; 00 fut un corps à corps d'une telle violence, rie lutte si acharnée, qu'une buée enveloppait s combattants, mêlée à une acre odeur de leur et de sang. On vit une grappe humaine s'avancer dans , plaine, avec au milieu un corps qu'on cher-îait à s'arracher; après un dernier effort, les rallons l'emportèrent. Encore une fois, la furie wallonne, Comme ou sait alors, avait été irrésistible. Mais, quand s cuirassiers arrivèrent en vue du camp por-knt leur chef mort, ils n'étaient plus que mze ! Ainsi périt Cliarles-Bonaventure de Longue-il, baron de Vaulx, comte de Bucquoy, graild iilli de Hainaut, pour s'être trop follement issé aller à la "bravoure wallonne! Maurice des Ombiauy.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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