L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 11 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/125q815m94/
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Aétne~AS5ÏSS<£© T^° SSrJS (seaiu© " "" ' 'SS'gSïia©®!! HÏ ïSiîï&irï^ïfc L'ECHO BELGE L'Union fait la For sa. «uotidie*! du «matin «mraissant en H©31£3îîïcS@ . Rptrta «I ««toc m/î?î) *fa ITsb Toutes Ses letiPes doivent êi«*e «dressées ta tinreiiai5-J de s-iiciaciîoini : N. X. VOORGURtï'W AL 334-24< 40STEBDAM. X<feE6pih!GJ5es: 3797 et t?-?."». I Rédacteur en CtieS: Gustave Jaspaers. , . ,,, . i Charles Bernard,René Chambr: Comité cîe Rédaction : , Krrli|e Painoaré. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour to militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0.7 5 par mois payais « Annnn^ai- • 1 ET nanic I-a lidOP Rfir.isrtlfiÇ ! Ci f.ftWir. In liflOf. - L'âia!etirrg est résolus. Lord Lansdown© continue sa propagande pacifiste. Cette foi3 il ne s'adressé plus aux journaux C'est à la, Chambre des Lords qu'il a développé ses idées. Lord. Lansdown© croit pas à la fiai de la guerre par un .knock out", eu, pour parler plus noblement et en français: par la victoire. Dire qu'il n'y croit pas n'est peut-être pas exact. Jlais il a peur de cette victoire dont il icjicre dans quel camp elle sera et il refuse d'en envisager la possibilité. Singulière appréhension qui contraste jveo la magnifique et ferme résolution de vaincre où nous voyons non seulement la cation anglaise mais l'emipire britannique tout entier. Jusqu'à quel point est-elle de nature à jeter un troublé dans l'âme de6 peuples de" la Grande-Bretagne et d'y faire entrer le doute qui ronge lord Lansdowno lui-même, c'est le ©oui côte inquiétant d'uno manifestation d'esprit tout à fait inoffensive aussi longtemps qu'elle ne constitue qu'un cas sporadique on particulier. Clo-tilde de Vaux a dit qu'il est indigne de grands esprits de répandre au dehors le trouble qu'ils ressentent. Le met s'applique-t-il à lord Lanedowne qui est un esprit distingué? Nous ne voyons peut-être pas l'indignité do sa conduite, nous en voyons bien le danger. Ceci veut-il dire que l'on doive repousser en principe tous pourparlers avec l'ennemi et) s'en ternir avec intransigeance à cette fer-mule de la paix par la victoire qui est celle de MM. Clemenceau et Lloyd George? Certes non. Que demain la paix — non point un armistice ou une caricature de paix, plus odieuse que la guerre elle-même — puisse être obtenue par un accord "mutuel, il n'est pas d'homme d'Etat assez insensé pour permettre que le carnage se prolonge seulement une minute de plus. Mais l'histoire politique et diplomatique de ces trois dernières années a montré l'impossibilité absolue d'un accord basé survie droit et la justice avec les puissances centrales. Les auteurs de la fameuse résolution de paix du Reichstag ont déclaré les uns qu'elle était un piège, les autres un expédient. Et quand l'Allemagne, après le triomphe des bolschevistes, eut enfin l'ccoasicn de montrer sa sincérité par des actes, elle s'infligea à elle-même le plus éclatant démenti, jamais gouvernement, jamais diplomatie n'abusa plus odieusement de M cynique formule: écoutes ce que je dis; ! ne vous occupez pas de ce que je fais. Ce serait par trop de naïveté de notre part de nous laisser tromper par des promesses venues de Berlin ou de Vienne à la lumière des derniers événements de Russie. Le traite do Bucarest, dont l'encre n'a pas encore eu le temps de sécher, est le dernier modèle de la paix à l'amiable telle que l'entend l'Allemagne. Est-ce que lord Lans-dovme pourrait s'imaginer un traité de Lon-tdres fabriqué sur ce patron ? Mais l'Allemagne est en aveu. Nous n'en sommes plus aux appels de l'empereur de fin 1916, ni aux amorces de Bethinann-Rollweg, de ' Michaelis ou de Hertling. L'Allemagne ne veut plus traiter, elle veut vaincre. Elle prend son recours à l'ancien ,,faustreoht" germanique, au droit du poing, du poing armé du gantelet de fer. Ce n'est plus de l'habileté do M. de Kuhl-m&nn, plutôt discrédité aujourd'hui, qu'elle attend Ja paix allemande: c'est du génie de Ludendorf. Et c'est au moment où Ludendorf jet£e 6iir nous le poids de ses deux oents divisions d'assaut, au moment le plus critique de la guerre, où la France et la Grande-Bretagne, attendant le secours de l'Amérique, s'apprêtent à l'effort suprême, que lord Lansdcwne croit utile de parler comme il le fait. L'Allemagne n'y verra qu'une manifestation de pusillanimité et de découragement. Elle y puisera une foroç et une énergie dont ce •Sont nos soldats, en fin de compte, qui en ^prouveront les effets. Et s'il est vrai que £e vainqueur est celui qui croit qu'il est vainqueur un peu plus longtemps que l'autre, les Allemands, toujours pressés, 6'accor-:deront dès à présent 3e bénéfice de la vic-îloire.• Heureusement la voix de lord Lansdowne, si autorisée fût-elle, n'est pas la voix de l'Angleterre. Même dans la crise politique, Regrettable à tant de points de vue, que ce , pays travéra9 à l'heure présente et où la situation du cabinet de M. Lloyd George jbarut ébranlée, bn perçoit une volonté de guerre à laquelle des ennemis clairvoyants gs sauraient ee méprendre. Le 21 mars dernier et les jours suivants la Grande-Bretagne s'est sentie vraiment menacée dans pn existence. Quand la 5me armée, jetée •au delà du canal Crozat, laissa s'élangir sur ijfon flanc gauche un trou où le général bochç .:';on Hutier précipitait ses divisions, ce n'est j|as avec un drapeau blanc que les Anglais jpntèrent de l'aveugler. On y lança pêle-Me ordonnances, ambulanciers, cuisiniers, jfrmfc ce qui pouvait tenir un fusil, et le-trou àit bouctb.4. Le général Sandeman Carey, le tféros de cet épisode, sauva l'armée anglaise '^aroe qu'il n'avait pas désespéré do la vertu |n^laise. Il était, lui, dans la véritable tradition de 1 rAngletea*i"e, la tradition de Nelson. et do Trfalgar. U remporta la victoire ^rca qu'il avait cru à la victoire. Un Lansdowne peut être inquiet ou sceptique. Lansdowne n'est qu'un homane. Un Sandervan Carey, au contraire, se retrouve <lsns l'armée, anglaise, dans la nation anglaise à autant d'exemplaires qu'il y a de soldats anglais, qu'il y a de citoyens anglais. Son âme, 6a confiance, son héroïsme, c'est l'âme anglaise même faite d'héroïsme et de confiance. C'est sur elle que se brisera l'offensive de Ludenaorf. Charles Bernard. // y s un an H mat 1917: Les Français enlèvent urne Çh^vtCux. Pour nos internés Monsieur le directeur, Comme suite à l'article paru dans votre estimé journal du 5 courant je me permets de vous adresser les considérations suivantes: Il est bien triste d'avoir, comme moi, 1?occasion de parler avec nos malheureux internés des camps et d'entendre le récit de leur via d'à présent, surtout que je connais leur triste vie, qui a été la mienne. Malgré le triste sort d'avant ils étaient encore joyeux, xomme le sont Îe3 véritables Belges, et pourquoi ? Paroe que leur estomac' était bien rempli. Et si la vue des fils barbelés les écœurait, ils prenaient encore leur sort en patience en pensant qu'il y avait encore de plus malheureux qu'eux. 119 avaient surtout à coeur d'être des soldats belges, luttant malgré leurs faibles moyens en donnant leur vie en exemple à leurs ennemis. Le seul plaisir-qui leur restait était d'offrir d'un coeur joyeux leur malheureux dub-beltje tous les dix jours à l'oeuvre si méritante du Dubbeltje Belge. Ils étaient joyeux de voir l'élan des particuliers et de notre gouvernement pour soulager nos malheureux frères prisonniers en Allemagne. Ils avaient un réconfort en pensant à la joie de ces malheureux en recevant leur paquet. Mais maintenant, hélas ! tout cela est fini et leur vie est bien changée. L'on n'entend plus, du matin au soir, que les mêmes paroles: j'ai faim. A la joie de donner a succédé le triste sort d'entendre lour estomac crier faim. Même avec de l'argent ils ne peuvent plus acheter cjuci "que ce soit pour manger. C'est une pitié de les voir se promener dans les camps comme des gens sans goût, sans idéal. Pourquoi? L'énergie leur manque, faute de nourriture. Notre gouvernement ne pourrait-il pas, comme à nos frères en Allemagne, leur envoyer des paquets de vivres? Nos autorités en Hollande, les personnes influentes, en un mot tous ceux qui s'intéressent au relèvement de notre Patrie après la guerre ne pourraient-ils pas prendre leur sort en considération et réclamer par tous les moyens l'intervention de terns lès gouvernements alliés pour àeur venir eii aide en leur procurant des vivres nécessaires à leur santé? Ainsi, quand arrivera le jour tant désiré do la délivrance, ils pourront rentrer en Belgique en bonne santé, pleins de vigueur, et accomplir la tâche qui leur incombe: le relèvement de notre chère Patrie. Un ami des internés. Le pessiniiifie. Un lecteur nous écrit: Le pessimisme est un signe do fatiguo et de faiblesse; bien souvent il est dû à la sottise, a dit Voltaire. Co qui fait d'ailleurs le malheur do tant d'hommes c'est lour bêtise, ajoute le spirituel auteur de Candide. C'est la mathématique de toutes les vérités," mais c'est la dernière à laquelle ils ont foi. Tenons donc à distance les pessimistes. Il y a en physique une loi qui se vérifie aussi dans l'état social. Deux corps également chauffés, placés dans le même milieu, arrivent fatalement et promptement à un équilibre de température, seulement cet équilibre ne s'établit qu'au détriment du corps qui a le plus de calorique. Pour ne pas perdre 6a chaleur intellectuelle il faut qu'il y ait autour d'un groupe très ferme une ceinture qui maintient l'esprit en joie et en santé. Ce précepte est aussi important à observer que l'axiome connu: ,,No marie pas un imbécile parce que la bêtise est contagieuse". Tout ce qui fut un jour et n'est plus aujourd'hui nous livre à la tristesse, surtout ce qui fut très beau et très heureux. Ne nous j endormons pas dans ce passé ! Mieux vaut un présent médiocre et bien vivant qu'un présent qui se meurt dans les .champs d'un merveilleux jadi6. Ceux qui ne perdent pas leur temps à regretter l'irréparable savent que tout peut s'embelir et devenir meilleur. Si l'avenir semble noir, qu'ils attendent d'apercevoir ses nuages; s'il leur paraît bleu, qu'ils ne se laissent pas surprendre par sa sécurité. ,,Le sage craint quand le ciel est serein; dans la tempête, il marche sur les. flots et sur les vents", dit Confusius dans ses Canalectes. Plus que jamais la nécessité nous commande de tendre tons nos efforts vers l'action. Sous l'empire de la nécessité l'homme se transferme ; les facultés qui dormaient 6'éveillent, la volonté, aiguillonnée par le péril, ordonne à tous nos moyens d© concourir à l'action commune.Cherchons notre consolation dans l'âpre joie de Bavoir être supérieur à la destinée, dans l'orgueil d'avoir conçu pour la dominer ces vertus qui s'appellent courage, constance, espoir. C'est par la grandeur d'âme que nous dominerons le sort. Nous devons marcher dans la vie comme le soldat à 6on rang dans la bataille. C'est la bravoure morale. Depuis que nous sommes en Hollande, Mr. Ch. Bernard n'a cossé de soutenir notre courage dans des articles si réconfortants, d'une haute tenue littéraire et souvent d'un admirable lyrisme. Les chroniques du sympathique et excellent docteur P. Durand, aussi attachantes par le fond que la forme, nous ont fourni de précieuses et encourageantes indications d'hygiène physique et morale. C'est enfin de la femme, cet ange du foyer — quand elle n'en est pas le diable — que le pessimiste doit attendre sa guérison. Anatole France n'a-t-il pas dit: ,.Rien n'est comparable à l'agilité avec laquelle la femme oublie ce qui fut tout pour elle. Par cette effrayante puis- ' sence d'oubli, autant que par la faculté d^aimer, elle est vraiment une des forces de la nature". Et ajoutons avec Rudyard Kipling: ,,la femme la plus 6otte peut mener un homme intelligent, mais il faut qu'une femme Soit bien adroite pour mener un imbécile." Comptons sur son acîlftesse ! Quand, rentrés dans la Patrie tant aimée, les dernières traces de pessimisme seront effacées do nos coeurs, nous resterons encore marqués à l'empreinte de la douleur. L'adieu au jour de la séparation avait été angoissant: le revoir, n'en doutons pas — même nu soleil de la gloire — sera marqué d'uno étrange mélancolie. Ad. Do Konincki En Belgique. A SSrs-sxeSlas» Un certain Arthur G..., ingénieur, se fa: sant passer pour directeur de carrières et d fours à chaux et exhibant de faux titres d dépôt d'un établissement financier de Bruxe les, avait commis <le nombreuses escroquerie* Récemment encore, il parvint à soustraire un "somme importante à M. R..., do la rue d Dublin, à se faire délivrer pour oOQO franc do meubles par un fabricant de la rue d l'Hôpital, meubles qui furent revendus sur-k champ à vil prix, etc., etc. 31. Ertel, officier de police, et l'agent judi ciaire Detry, ont arrêté l'individu dans un crémerie du boulevard Anspach, où il dégustai bien à l'aise une excellente crème au moka... A Il y a quelques jours, une dame très bier mise, âgée de 45 à 40 ans, faisait le tour de: commerçants de la ville, munie de plusieurs listes d'oeuvres de bienfaisance, en vue d( récolter les oboles. Elle se présenta chez M le curé de Sainte-Foi, lequel était précisémeni absent. Sur son insistance la servante l'intro duisit dans les bureaux du prêtre. La femmt profita du moment où on la laissait seule poui faire main basse sur un portefeuille contenant 200 fr. et des papiers d'affaires. Non satis faite, elle inventoria un pli de papier gris cou tenant une somme de 145 fr., de laquelle ell< défalqua, à son profit, 65 fr. Le coup fait, elle décampa. A liasselt Le ,,Courrier de la Meuse" apprend d* bonne source que les magistrats de Hassel ont sollicité .de l'autorité allemande la per mission de reprendre provisoirement leu: activité en e'occupant d'arbitrage et eï examinant les affaires d'ordre purernen commercial. Dans fies IFtajrasaa'es Des soldats, appartenant à ces troupe: de la 4e armée qui ont subi de si terrible pertes dans les combats du 29 avril, se trou vaient ces jours-ci dans la banlieue de Gand où on les a envoyés prendre un repos qu'il: n'ont pas tort de considérer comme bier mérité, car les malheureux semblent auss complètement déprimés au point de vue mo ral qu'au physique. Us sont arrivés dam un état lamentable, et certains même: avaient peine à se tenir debout ; tous avaieni l'air égaré de gens qui ont vécu un rêve d< cauchemar. Quelques-uns d'entre eux ont raconté \ des civils belges les péripéties de cette jour née qui fut l'une des plus sanglantes qu'ai' eues l'armée allemande depuis le début de: hostilités. L'un d'eux, un sous-officier, qu parle parfaitement le français et le flamand car il fut avant la guerre ingénieur dam * une filature de la région, s'est montré par ticulièrement loquace et n'a pas cherché £ cacher à ses interlocuteurs les pertes ef froyables subies par les Allemands. La compagnie à laquelle il appartient ne se coin- - posait plus, quand elle a quitté le front, que e de vingt-deux hommes ; le bataillon, affreu- 0 sement décimé, avait subi des pertes proportionnellement aussi fortes et n'avait plus q que trois officiers. Tout le reste est blessé e ou tué ! s Arrêté dès le début de l'attaque par le s tir exterminateur do l'artillerie alliée, le - bataillon avait été, à cinq reprises différentes, renvoyé au feu, et chaque fois les obus " et les grenades fauchaient les soldats par 3 groupes entiers. Les hommes n'avaient pas mangé depuis le matin: exténués, affamés, affolés par le vacarme et par le spectacle effrayant qu'ils avaient sans discontinuer 60us les yeux, la plupart. . auraient peut-être refusé de continuer à 1 marcher si les officiers no les y avaient obli-1 gés en menaçant de brûler la cervelle à ceux 1 qui renâclaient. Même, raconta le sous-officier, dans une compagnie voisine plusieurs hommes furent abattus impitoyablement, par un lieutenant. qui marchait derrière eux, parce qu'ils faisaient miné de s'arrêter! Ceux de nos compatriotes qui voient et entendent tout cela constatent que si, en Allemagne même, l'opinion publique se fait encore quelques illusions, grâce aux men-1 songes des communiqués et des commentaires de la presse, les boches du front, eux. sentent que la partio est perdue. # * * 5 On a annoncé la présence de troupes al- • lemandes le long de la frontière zélandaise et . en particulier du canal de Terneuzen. La vé- • rité est que do la landsturm est arrivée, il L y a une dizaine de jours, dans cette région, • et qu'il s'y trouve également au repos un certain nombre d'unités du front, qui ont été trop particulièrement décimées dans ces derniers temps pour pouvoir reprendre part tout de suite à la bataille. i Ati Brabàiit Le massacre do nos plus beaux bois continue. La magnifique futaie de hêtres située à droite du chemin des Quatre Bras i à Stockel est depuis peu exploitée à blanc • étoc. Des démarches ont été faites auprès i du président du comité provincial do la : Commission royale des monuments et des - sites pour que cette exploitation soit arrê-1 tée. Elles n'ont évidemment aucune chance de réussir. D'autre part on signale aussi le massacre des magnifiques bois do Stockel. Tel l'ad-; mirable bois de^ bouleaux appartenant au ; baron d'Huart, situé à proximité des L Quatre-Bras et limité par le chemin de , Stockel et oelui du Val au Bois. Une telle i disparition doit être infiniment plus regret- • table encore que celle de la futaie de hêtres. l Ce bois de bouleaux était unique dans la ■ région. Les opérations militaires ïiiigs tentatives des Allemands Les slllâs repoussent des attaques ennemies aux environs d'AShert et près deBouzinoaupt, infligeant da grasses pertss à l'adversâirs. L'cffensivs allemande. Attaques ennemies dans les secteurs d'Albort et cîe Bouzirçcourt. (Communiqué officiel) LONDRES, 9 mai. (Reuter.) Ce matin, après la fin de la bataille dans le secteur de La Clytto-Voormezecle, les Français et Anglais avaient complètement rétabli leur front. Ce matin, après le bombardement .déjà signalé, l'ennemi entreprit deux attaques locales aux environs d'Albert et de Bouzin-ccurt. A Bouzincourt l'attaque fut enrayée à coups de fusil et de mitrailleuse, de sorte que les Allemands ne purent même pas atteindre nos tranchées. Près d'Albert l'adversaire subit de grosses pertes à la suite de notre feu mais il parvint à prendre pied ferme dans nos positions avancées sur un front d'environ 150 mètres. Outre des actions d'artillerie réciproques dans plusieurs secteurs, on ne signala pas d'événements importants sur le reste du front anglais. L'activité dans les airs. (Communiqué officiel.) LONDRES. 9 mai. (Reuter.) Le S mai nos avions lancèrent 10 tonnes de bombes sur Le-cateau. Cambrai et Bapaume, ainsi que sur les docks et le pier de Zeebrugge. Au-dessus do la partie nord do notre front pendant toute la journée de violents combats curent lieu. 22 avions ennemis furent abattus et 7 autres furent obligés d'atterrir. Sept de nos appareils manquent. / Duels d'artillerie. (Communique officiel.) PARIS, 9 mai. (Reuter.) Outre des duels d'artillerie au front d'Hailles—Montdidier, on ne signala rien d'important. Foch également commandant suprême des troupes au front italien. Le ,,Temps" annonce que M. Orlando a également chargé le général Foch du commandement suprême des troupes au front italien. Le commentaire Havas. PARIS, 10 mai. (Havas.) Dans la journée d'hier la ligne des alliés fut intégralement maintenue. Les troupes d'assaut rhé-j nanes et badeises, sous les ordres de von ! Arnim, furent délogées par de vigoureuses contre-attaques sur le front de moins de 2 kilomètres où ell^ avaient réussi à pénétrer dans les premières lignes. Cette attaque, qui aboutit à un échec complet, coûta do très fortes pertes à l'adversaire gui avait employé 2 divisions eur un front de 6 kilomètres.Seulement près d'Albert, après que ses colonnes eussent été terriblement éprouvées, l'ennemi réussit à prendre pied dans un élément de tranchées de 135 mètres, où il ne demeurera probablement pas longtemps. Les critiques militaires considèrent ces attaques locales comme le prélude d'une nouvelle grande offensive. Les opérations en iViasédcine. Raids réussis des Anglais. (Communiqué officiel.) SALONIQUE, 9 mai. (Reuter.) Dans la nuit du 6 au 7 mai les troupes anglaises firent un raid réussi sur les tranchées ennemies dan6 la contrée du lac de Doiran. Elles atteignirent tous les buts indiqués et tuèrent un grand nombre de Bulgares- au coure d'un corps à corps. Des abris souterrains furent bombardés; un blockhaus fut détruit. Sur P/ter Ls pert d'Ostende bloqué (Communiqué officiel) LONDRES, 10 .mai. L'Amirauté mande: Les opérations ayant pour objectif do bloquer les ports d'Os tende et de Zeebrugge ont été achevées avec succès cette nuit. Nous avons fait couler le vieux croiseur ,,-Vindic-tive" entre les jetées, devant l'entré© du port d'Osteude. Le ,,Vindictive" était rempli de béton. Nos escadrilles légères sont entrées dans ! leurs bases après avoir perdu un canot à , moteur, qui, endommagé, fut coulé pour 1 qu'il ne tombe pas entre les mains de l'en- i nemi. Nos pertes 6ont légères. Le port de Zeebrugge. LONDRES, 9 mai. En rapport avec l'information que les sous-marins allemands ne purent entrer dans les ports flamands et qu'ils furent obligés de retourner en Allemagne,- l'Agence Reuter apprend des milieux maritimes que jusqu'à présent on n'a pu obtenir de confirmation au sujet de cette nouvelle. De3 photographies prises après l'attaque et d'autres pièces à conviction de Zeebrugge il 1 résulte que le canal est encore toujours entièrement bloqué et qu'il ne peut être utilisé. I II paraît même quelle blocus est plus complet | qu'on ne l'eût cru d'abord et que les tentatives 1 pour libérer 1- passage n'ont pas de succès à la suite de l'aotivité des avions anglais et d'autres causes, , Ites attaques eonir© le ©afesraet allais M. LSovd Georae triomphe 0 v*f m La défense du président du conseil. — Une explication de M» Asquith. — Les déclarations ministérielles exactes. — La motion de !\H. Asquith rejetêe. Co nnp rlif In rtrpççp La marche des débats. j LONDRES, 9 mai. (Reuter). Cet après-midi la salle de la Chambre des Communes ' ctait comble lorsque M. Asquith 6e leva pour présenter sa motion concernant la nomination d'une commission parlementaire qui serait chargée d'ouvrir une enquête sur les allégations contenues dans la lettre du général Maurice* M. Asquith expose.sa motion. Les bancs des diplomates étrangers étaient tous occupés. On remarqua aussi la présence, do l'ambassadeur d'Italie. M. Asquith fit les déclarations suivantes: U semble qu'à plusieurs points de vue on ait une conception inexacte de la question, pourtant simple, que nous traitons. Ma motion ne constitue nullement une motion de blâme à l'adresse du gouvernement. Si j'avais considéré comme un devoir de présenter une motion de blâmo, j'aurais eu le courage de la rédiger en des termes directs et non équivoques. Je n'aspire nullement à obtenir un portefeuille. En écrivant sa lettre le général Maurice a dû savoir qu'il commettait une grave infraction aux prescriptions militaires et qu'il 1 jouait sa carrière militaire. Je désapprouve le projet de confier l'enqùêto à un conseil de deux juges. Un tel tribunal serait tout à fait impuissant à prendre dés décisions, à moins, qu'on lui octroyé une sorte d'autorité légale. A mon avis, une commission mixte, composée de cinq membres de la Chambre des Communes, pourrait arriver à formuler une décision dans deux ou trois jours. Les déoîarations do M. Lloyd George. Prenant la parole à son tour, sous les acclamations bruyantes de l'auditoire, M. Lloyd George riposta de la sorte: , Le général Maurice, à présent qu'il n'occupe plus les fonctions qu'il assura pendant deux ans, réfuta .l'exactitude des déclarations de deux ministres. Or, il n'a pas combattu ces déclarations non seulement à l'époque où il eût pu obtenir des renseignements officiels, mais encore quand il eût pu se rendre personnellement auprès des ministres.S'il jugeait l'affaire d'une importance telle qu'il devait y sacrifier les prescriptions militaires, le général n'avait-il pas le devoir de se rendre d'abord auprès du cabinet ou chez les ministres intéressés pour leur indiquer les fautes et leur demander de le& corriger? Or, on ne m'a rien dit à ce sujet avant la publication de la lettre par la presse. • • Je prétends avoir été traité d'une façon déloyale. (Vives ovations). Le général Maurice n'a pas adressé non plus de protestation auprès de ses chefs directs, le sous-secrétaire d'Etat ou le chef de l'état-major. Quant à moi, je me propose de citer toutes les sources des renseignements sur lesquels M. Bonar Law et moi nous avons basé nos déclarations et je prie la Chambre de prononcer encore aujourd'hui un jugement sur cette affaire. (Ovations). Nous tenons tous deux à co qu'une enquête sur les allégations du général soit ouvert© par une cour impartiale qui disposerait d'une masse d'informations des plus confidentielles, qui ne laisseront subsister nul doute sur l'exactitude de nos déclarations. Depuis longtemps la Chambre s'est déjà rendu compte qu'une commission de la Chambre ne constitue pas le meilleur tribunal pour mener des enquêtes lorsque les passions se sont' réveillées. M. Asquith, lui-même, a rejeté jadis avec 'justesse le plan I d'instituer une telle commission pour les événements en Mésopotamie: Les juges sont habitués à examiner des faits et à prendre une prompte décision. Mardi; dernier la presse, appuyée par M. Asquith, a clairement fait entendre que la décision d'une cour secrète ne serait pas acceptée. C'est' pourquoi le gouvernement a résolu de traiter l'affaire en public, après quoi le public pourrait prononcer son jugement. L'exactitude des déclarations ministérielles. J'examinerai donc directement les allégations du .général Maurice: en premier lieu, en ce qui concerne la comparaison entre les forces britanniques se trouvant en France lo 1er janvier 1917 et celles s'y trouvant le 1er janvier 1918, j'ai déclaré que les effectifs ont augmenté; le général Maurice prétend qu'ils ont diminué. Les chiffres que j'ai cités ont été pris dans les rapports offficiels du ministère de la guerre. Si ces rapports étaient inexacts, le général Maurice en est tout aussi responsable que les autres intéressés. J'ai ouvert une nouvelle enquête, n'étant pas certain de ce que le général voulait dire, mais il n'y a pas'le moindre doute: la force des effectifs britanniques a augmenté considérablement depuis le début de 1917 au début de 1918. En comparaison avec l'année 1917, on constata une grande augmentation des effectifs dans le monde tout entier; cette augmentation fut plus forte en France que partout ailleurs. Lorsque le général Maurice parle de la force des effectifs, il établit unp distinction entre combattants et non-combattants. Mais j'ajoute aussitôt que je n'accepte pas une telle distinction. Je tiens à vous donner lecture d'un document rédigé par le département du général Maurice neuf jours après mon discours et paraphé.par le chargé de pouvoir^ du général. J_<e voici: ,,La déclaration en question montre que la force des effectifs de l'armée britannique était plus grande au 1er janvier 1918 qu'au 1er janvier 1917". (Vives ovations). Abordons maintenant l'allégation du général Maurice concernant la comparaison entre les effectifs des alliés et ceux de l'ennemi. Tous les chiffres dans cette déclaration émanent du général Maurice mémo. On donna des renseignements au cabinet de guerre au sujet des divisions en Mésonota-mie et en Egypte en présence du général Maurice. Celui-ci n'y apporta aucune rectification.L'extensin du front. Reste la question de l'extension du front. U est vrai que lo général Maurice se trouvait à Versailles, mais il est inexact qu'il était présent à la conférence où l'extension du front-fut discutée. U se trouvait dans le local, mais dans une autre chambre que celle où la réunion eut lieu. Dans cette chambre il se trouvait en compagnie d'un grand nombre d'autres personnes qui se trouvaient là pour aider éventuellement les divers généraux. Au 6urplus l'extension du front' do Gough, à laquelle on fait surtout allusion, n'a jamais été discutée à Versailles. A ce sujettes généraux Haigh et Pétain étaient tombés d'accord et ce fut un fait accompli lorsque le conseil se réunit . Et c'est de la sorte que le général Haig rapporta le fait au conseil. On proposa une nouvelle extension, mais aucun mètre de front, n'a été repris à la suite de6 discussions à Versailles. L'allégation que l'extension du front de Gough aurait été effectuée sur l'ordre du cabinet de guerre, en dépit des opinions contraires des généraux Haig et Roberteon, était inexacte. O11 procéda à l'extension de ce front à la suit© d'une forte pression de la part dU gouvernement français et de l'armé© française afin de pouvoir retirer des hommes du front pour pouvoir les employer à l'agriculture, mesure devenue d'une nécessité de splus urgentes. Le cabinet accepta l'extension en principe, mais i.1 laissa le choix de l'époque et de l'étendue de cette extension aux deux commandants suprêmes. La question de l'extension avait été soulevée la première fois à la conférence de Boulogne par les délégués français. L'incident de Cambrai et la défaite italienne survinrent alors. Nous fûmes obligés d'envoyer des troupes en Italie et l'extension du front devint difficile à cette époque. En fin de compte M, Clemenceau proposa que l'affaire serait examinée par les représentants militaires et que, si l'on constaterait des divergences de vues, le conseil de Versailles déciderait en dernier ressort. Les représentants militaires proposèrent un compromis entre les projets britanniques et français et estimèrent que l'affaire devait être traitée par le conseil de Versailles du 1er février. Mais, avant cette date, les généraux Haig et Pétain décidèrent do commun accord que l'extension s'effectuerait jusque Barisies. On n'a pas étendu la ligne au delà de ce point. La vraie leçon,, tirée de toute discussion menée sur l'extension de la ligne, est l'importance de l'unité dans le commandement et jo me réjouis qu'on ait obtenu cette unité. Il s'agit aujourd'hui d'une motion de blâmo contre le gouvernement et nous nous verrions dans l'impossibilité de continuer nos travaux si cette motion était adoptée. Toutes ces discordes ne peuvent qu'entraver l'effort de la nation. L'unité nationale, l'unité de l'armée sonfc^en danger. En ce moment, même nous nous occupons activement d'examiner des rapi^orts, des lettres, des interviews, toutes sortes de documents rédigés ces douze derniers mois. (Vives ovations). Jo viens de rentrer de France. J'y ai visité quelques généraux. Ils me racontèrent comment les Allemands, préparent en silence, en ce moment, un coup qui sera peut-être le plus rude de la guerre. Ils me demandèrent une certaine aide. Je rentrai avec une liste d'objets dont ils ont besoin. Jç désire pouvoir les aider. Jo vous adjure, danspl'intérêt du pays.; dont le. sort va se jouer les semaines prochaines, je vous supplie de mettre fin à toutes cor, discussions oiseuses. (Vives ovations). Le veto. LONDRES, 9 mai. (Reuter.) La motion Asquith a été rejetée par 293 voix contre 106. LONDRES, 9 mai. (Service spécial de Reuter). Les anciens ministres libéraux suivant? votèrent pour la motion d'Asquduh : J. M. Robertson, sir Harry Veermey, M(?Ken- MM. Runeiman, Herbert Samuel. Me Kenna, nan Wood, Charles Hebhouse, Harold Baker, Tennant, Walter Reu, George Lambert Bir-l'ell et John Burn. Votèrent également^ pour : M. M. Hènderson, Holmes, Hogge, Rorontree, Outhwaite, Eugenius Wason, Lambert Hole et Rrngle. De nombreux libéraux votèrent pour le gouvernement et quelques-uns votèrent par bulletins blancs. La majorité du Labour Party se prononça en faveur du gouvernement. Se prononcèrent entre autres pour M. Asquith.: MM. J. H. Thomts., Ramsay Macdonald, Snowden et Jo. weit, ainsi qu'un unioniste Aubrey Herbert. Les nationalistes ne participèrent pas au vote» -

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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