L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 09 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6t0gt5gf17/
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I ôeme Atlhee PV°. 14T7 « cent Samedi «î novembre 1918 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. »fows*rEa3 catiaotïisSBeira du rnaiin rji&raSss;amt en HoSSairîdle Éeltje est notre nom de Famille. f ta«t;s tes lettres «Joiveoi être £»iSiressé-«s £»4i «.au de rédaction: N. S5. VOOBBURGWAl 334-240, jjiSTEKDAiW. Téléphones: 279? et 17<7fï. Rédacteur en Chel: ' Gustave Jaspaers. Comité de Réduction:) ' Rg"^ Chambry' Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois, Eîranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires «au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cent!} la l*gne. Réclames: 30 cents la ligne. Enfin seuls! £6t-ce une idylle? Ah! Dieu, non! C'est m drame, tout simplement : un drame effroyable; par ses suites, le drame le plus terrible que -l'histoire du monde aura enre- L'idylle, on l'a connue. Qui ne se souvient j3 cette composition charmante : debout, :,ns l'intimité délicieuse où on les a enfin ^5és l'un à l'autre, deux jeunes mariés se 'plient les mains et se regardent amoureu-tfjent'. Lui, en frac; elle, enroulée dans la ^ine de sa lougue robe lâanche, avec ses "yitons de fleurs d'oranger. Finie, l'inter-^able journée nuptiale : l'hôtel de ville, ['.'«lise, le discours de monsieur le maire, i iuissable homélie de monsieur le curé, Ldéfilé à la sacristie, l'embrassade des pa-L{a> los congratulations des amis, la mu-le, 1© cortège, la foule des curieux, les\ grosses capitonnés de blanc et les solennels làerB en livrée de gala; puis, ce déjeuner ;J n'en finissait plus, et, t-oujours quel-L'un entre eux deux qui avaient tant de bses à se dire et qui ne le pouvaient par ! intenant ils vont enfin pouvoir échanger •ut bas ce dont, depuis le matin, leurs ^rs débordent. C'est l'heure des confiances, l'heure du berger. Enfin seuls! oilà l'idylle. Et voici le drame. Une Nation et ^ son lef ont, eux aussi, contracté un mariage: iriaoe non d'amour mais d'affaires, •triage de proie. La conquête du jnde et l'asservissement des _ peuples lient dans la corbeille nuptiale. Les moins ou, mieux, les ,,seconds^' étaient jis autres Souverains, tous également téressés dans la réussite ^ de l'entre-ise matrimoniale. Les péripéties de noce ont été longues : elles ont duré atre années ! Rien n'y a manqué : ni les jcours ni les congratulations des invités, les embrassades des parents neutres, ni ; parades, ni les défilés, ni la musique, usique formidable, avec choeurs et or-estro: les choeurs comprenaient des milan et des millions d'hommes chantant à moït, la mort ,,fraîche et joyeuse!"; orchestre, lui, se composait d'instruments Lvers: canons monstres et obusiers lourds, «mue basses; aux parties hautes, fusilla-iSy crépitement^de mitrailleuses, éclatées de shrapnellâ; aux parties moyen-î, explosions de mines et de torpilles. liais ià ne s'étaient pas bornées les festi-és nuptiales. Au cours de cette infernale ià de . quatre années, rien n'avait été rgné pour en rendre plus „kolossales'' mise en scène effroya % et la macabre iptuosité. Nuit et jour, on dansait; mais, une dans les peintures murages du cloître Baie, par JTans Holbein, c'étaient Morts qui menaient la rende. Les fept joie avaient succédé âux feux de joie: aient les villes et les hameaux qui, par-flambaient. Telles de sinistres aurores îales, les fougasses explosaient, illumi-t l'horizon de leurs éclairs rouges et jau-et projetant .vers le ciel à chaque fois centaines de pantins déchiquetés : quels i d'artifice incomparables! Et les fifres e3 et les tambours plate avaient acçom-ié la sarabande. Au milieu de cette or-de flamme-et de destruction, des inter-e raffinés étaient venus savamment cor-la fête. A l'instar des Romains de la tdence qui, les jours de liesse, se*délec- * nt aux jeux du "Cirque, ici de même on t, aux bons moments ,intercalé des spec- ' 13 sanglants. De soi-disant francs-ti- ; •s, qui, maintes fois, n'étaient que des ^ aes et des enfants, avaient été offerts lolccaustes à la récréation publique: des -iers et des milliers en avaient été fusil-pondus, noyés ou brûlés vifs, en Belgi-en Serbi eet en Arménie; et de loin, le île avait acclamé, ivre de joie, en criant: j re, encore! Néron jouant de la harpe nt Rome qui brûlait par ses ordres, ou -romenant à. la lumière rougeoyante de iiens enduits de poix, ses torches vivan-n'éprouva point de sensation plus ex-> que n'en eurent les incendiaires de 'ain, ni cette brute galonnée qui, froi- t înt agenouillée, déchargea par deux fois s revolver dans l'oreille de miss Edith i 11, étendue évanouie sur le sol. Ah ! les ç s fêtes nuptiales ! *' ■ G i. ce n'est pas seulement sur terre qu'el- * vaient été prodiguées. Comme au Coly- r !a Titus, les galères et les trirèmes mo-is avaient également figuré aux pro- c] mes: et ce n'en furént pas les numéros $ loins émouvants ni les moins applaudis, toutes les mers du vieux continent, on ife des centaines de navires à passagers, même des navires-hôpitaux, portant "oix Rouge, avec leurs médecins, leurs h et les infirmières qui les soignaient, quand ceux-ci avaient l'outrecuidance iyer de se sauver, on torpillait encore canots et leurs radeaux, et l'on fusilles naufragés à bout portant, pour ne r d'eux aucune trace! Ce furent des s inoubliables d'horreur et de déses-Efc, d'y avoir assisté, on peut affirmer 1 crainte que la plèbe romaine ne con-amais de volupté plus intense. pendant, comme on se fatigue de tout, ' du plaisir, peu à peu les gens de la s'étaient retirés. Les seconds, les ,,bril-eeconds" qui, eux, depuis quatre ans, eut ]e plus gros des frais de la fête, [encèrent à trouver qu'ils avaient assez reste, . 1',,affaire" inatrhhoniale, *ls avaient attendu de si plantureux menaçait de tourner mal. Le na- ~ :'e la Quadruplice était manifestement édition, et ces rats prudents avâient le moment venu de le quitter, avant /ût trop tard. Et, l'un apït-s l'autre, étaient défilés, Pour les Retenir,, tout J te a- été mis en oeuvre: prières, larmes,ob-jur^ ms, promesses, menaces. Mais tout avait c-é in. Sageme 1 et sans en demander licence à leurs hôte, ils avaient vidé la maison, en faisant claqu0~ la porte! Et maintenant, c'est la un. Les dernftres bougies achèvent de s'éteindre sur leurs bobèches brûlantes ; on ne chante plus, on ne danse plus; l'orchestre lui-même, le ,,kok>3sal'' orchestre des canons et des mortiers de tranchée s'assourdit en des flonflons expirants. Finie, la 4ete; fijiie, la noce. Et les mariés sont en face l'un de l'autre, -dans l'isolement définitif où on les a laissés. Enfin seuls! Tête-à-tête ' lugubre, fatidique ! La jeune Nation, si éprise naguère, s'est effondrée, farouche; son époux, le Grand Chef, est sans force. Entre eux, le silence règne. Ç'en est fait : ils sont abandonnés de tous ! Les amis des jours heureux les ont fui; plus personne autour d'eux, i Pour Lui,'a£ieu, ô conquête du monde, asservissement des peuples, toute-puissance universelle; adieu, rêves enivrants et si longuement caressés; pour Elle, adieu, prospérité financière entrevue, monopole industriel, omnipotence commerciale, maîtrise de3 affaires sur le globe; adieu, richesses, abon-. dan ce, luxe et jouissances de toute sorte; adieu, grasses fraieries d'antan; adieu, veau, vache, cochon, couvée! Ç'en est fait de ces beahx rêves envolés! Qui est- ce même qui paiera les frais écrasants de-cette noce de quatre années? Eux, rien qu'eux, eux seuls! Mais avec quoi, mein Gott? Tous leurs bas de laine réunis n'y suffiront pas!... C'est non 'seulement l'envol de tous leurs projets d'avenir, de leurs plans si bien étudiés, de leurs plus chères espérances; c'est pire, cent fois, mille fois, pire que tout cela: c'est la ruine immédiate, complète,' définitive, celle dont on ne se relève5, plus. C'est "l'écroulement sans phrases. C'est la fin de^tout ! Et ils se regardent, prostrés, hagards. Tout à coup, les reproches éclatent. ,,C'est toi, dit la mariée, toi, avec tes ambitions démesurées, tes idées archaïques sur le droit divin, ta grandiloquence burlesque et ta présomption sans bornes, qui as amené cette catastrophe!" ,,Non, c'est toi, répond le Grand Chef, toi, avec ta bouffissure, ton insuffisance dans les moyens, ta crédulité, tes instincts de primates et ta forfanterie, qui en es la cause!" Et les reprochés s'accentuent, et les accusations se multiplient, et les #mots aigres-doux surviennent, puis les injures inévitables et les malédictions. Oh! cette heure • du berger-là, quelle tragédie digne de Shakespeare! Comment finir, ra-t-elle ? Par un * çlivorce avant mariage Consommé? Un prochain avenir va nous l'apprendre. Belga, i c— — ■ in réfute belges. La Commission pour le/Contrôle des rentrées de fonds instituée, à La Haye par Mr. le Ministre de l'Industrie et du Travail de Belgique porte à la connaissance des intéressés, que les mesures restrictives concernant les envois de fonds, valeurs etc. prises en exécution de l'arrêté-loi 'du 26 octobre 1917, ne visaient que les destinataires résidant en territoire occupé. L'autorisation préalable 3t les limites maximales ne sont donc pas ipplicables aux envois dans les localités reconquises.-Néanmois, il y a lieu d'observer que les invois en billets de banque et devises enne-1119 a ®?n^ et restent interdits en vertu de 'arrêté-loi du 10» décembre 1916, et doi- ' rent être considérés comme prêtant une aide : ndirecte à l'ennemi au sens de la loi du ^ tout 1914. En vertu de l'article 1er de l'arrête-loi du 5 avril 1917, le cours légal du mauk cesse de 1 îlein droit au fur et à mesure de libéra-ion du territoire. i Peur \i reprise GMerciale. : Le.Comptoir National pour H reprise de l'ac- îvite économique'en Belgique, coopérative con- ( tituéo sous le contrôle et arec le concours de f Etat, informe les industriels et les commer-an£s belges des régions libérées que MM. Carels t Derihon, administrateurs, seront le S novem- ^ re à Bruges et se mettront '"immédiatement en" 'à apport avec les associations industrielles et ommorciales _ de Bruges et d'autres localités T e la région libérée pour examiner avec les in- & nstriels et commerçante leurs besoins en vue 1 e la reprise de leur activité. s Pour Ses évacués. * j ~)e la part de M. Alph. Mottet pour les Belges 10.00 fl. V ïe l&part de Mine Mottet pour les Français 10.00 7aur les évacués belges et fiançais 'de la part de M. J. v .d. Meer v. ICuffêler 25.00 fl. t, 'our Içs évacués français et belges p chassés de leurs foyers par les ]\ Allemands. Voilà que la victoire de votre belle cause s'approche r d pas rapides. Quelle débâcle, de Vautre* côté. C'est aussi grâce à vos -plumes vaillantes. Vive l'Echo Belge! iVivetit la Belgiquey la France et les Alliés! n Vivent les 13 points de lard 1', Northcliffc. Ce n'est que justice M. Althuizen 5,00 d' ^ c< // .F b un an « 9 novembre 1017 : Tin Palestine les Sri- n mnique ç.CMPfint Ilerbjch et Beitkanum., qi Les opérations mîBiiaires. L'ennemi précipite sa retraite Les alliés étendent leur succès ~.;r toute la lis, e et réalisent îles oronrès importants Sur le front bs'.ge. La malterie de Selzaete. SAS DE GAND, 7 novembre. (D'ur correspondant particulier.) Les Belges on1 pris possession cette nuit de la malterie d* Selzaete. Les Allemands qui s'y étaient retranchés se sont rendus. Les destructions allemandes. FRONT BELGE, 6 novembre. Un témoin oculaire qui est allé de Mariakerke à Tronchien-nes a rencontré partout sur la route de Mariakerke des t;;aces récentes de combats, des trous de la hauteur d'un homme. On a placé des passerelles de fortune au-dessus des trous d'obus. Nous croisons une vingtaine de jeunes gens de 18 à 25 ans, guidés par un gendarme. Tous furent employé? par les Allemands aux .travaux défensifs : en portant des obus, en creusant des tranchées à Verdun, dans la région de la Somme, en Champagne et maintenant en Flandre. Un d'eux porte encore des traces d'un coup de baïonnette reçu d'une sentinelle allemande parce qu'il refusait de travailler. Me voici au château de Mariakerke que les Allemands encadrent furieusement de rafales d'obus. .Dans Jes souterrains se sont réfugiés quantité de civils, sdes vieillards, des femmes et des enfants avec des chèvres, des moutons, des chats et des chiens. Ils profitent de l'accalmie. C'est un spectacle tragique, les femmes pleurent, les enfants crient. Nous entrons dans • Mariakerke où sont les avant-postes allemands tenant encore les lisières est du village tandis que les mitrailluses-crépitent. Un avion allemand vole à faible hauteur, laissant tomber des grenades, poursuivi par nos tirs do mousque te rie et de mitrailleuses. Nous nous mettons en route pour Tronchien-nes, qui est totalement en nos mains. Un seul chemin praticable au milieu des inondations. Nous n'avons pas aperçu le moindre mouvement de l'ennemi. Les rafales ds mitrailleuses balayent la terre. Sur le chemin de la voie vicinale, aveo trains abandonnés, 0-n se faufile de voiture en voiture, tandis quo les balles sifflent et que dans le brouillard qui se dissipe, à moins de 2 kilomètres, se profile la silhouette de Gand. Ce témoin oculaire a également visité Aude-nardo aujourd'hui, ville où festonnait la pierre, célèbre surtout* par son hôtel de ville. La ville était soumise à au bombardement violent, notamment d'obus toxiques allemands. Ceux-ci continuent systématiquement leur oeuvre do destruction. Ils "empoisonnent froidement les civils dépourvus de maques et qui. n'ont pas on le temps de fuir. Los portes des maisons étaient ouvertes, parfois aperqevait-on le lit à peine défait. Revenant de leur fuite précipitée, les habitants furent surpris par le bombardement. Les obus tombaient partout en mutilant sans néces^ sité militaire cette ville, où maints monuments attestaient la splendeur des âges révolus. L'hôtel de ville est sans doute irrémédiablement abimé les barbares», continuent. Le témoin a visité aussi le cimetière de Bruges à Zeobrugge," où est la tombe du capitaine Fryatt.A droite, près de l'entrée, 12 petites croix en bois couvrant les tombes de Belges et Fryatt fusillés par les Allemands dans la cour de la caserne des lanciers de la rue" Longue et qui °nt ensuite été enferrés ici. Les noms de ces Belges sont; Abel Rivière, Léopold Rion, Albert Ohergaal, Louis Van Eecke, René Vaneecke, Emile Van Veerdeghem, Prudent Do Wispe-aere, Ferdinand Slock, Delapjace, ï>isloovere 3t Titeca. Fryatt fut le neuvième fusillé dans :ette liste tragique. Lorsque les Allemands eurent quitté Bruges, nunicipalités firent inscrire sur les croix, ; usqu'alors anonymes: Ancien commandant du steamer ,,Brussels", dont l'odyssée tragique est ; lussi connue que celle de Miss Cavcll". On lit ! maintenant ,,Here lies Captain Fryatt, master îf SS. Brussèls of glorieus memory". Des fleurs r ont été apportées par les Belges et les Anglais. L'offensive des aliiés. -es Français libèrent une centaine ds villages (Oommunique officiel.) PARIS, 7 novembre. Les Français continuè-ent toute la journée à pourchasser les Allemands.Sur l'aile gauche les Français franchirent et lépassèrent largement la route de Vervins à Lvesnes au nord de La Capelle. Au sud de cette dernière localité et à l'ouest lo la voie ferrée de La Capelle à lîirson ils tteignirent la ligne générale Effry-Origny en .'h ie radie. Plus à l'est les Français so trouvent sur le 'lion, un affluent do l'Oise, jusqu'à la Leuze, 15 kilomètres au nord de Rozoy su? Serre. Sur lo front de l'Aisne les Français occupent la ligne générale : lisière sud de la forêt de igny» Wagnon, Vieil Saint Remy, Mazerny, jo. Horgne. Ils réalisèrent ainsi une' progres-ion de 16 kilomètres de part et d'autre de Aisne. Sur l'aîle droite, dans la vallée du Bar, les vant-gardes françaises dépassèrent Saint ■ignay sur Bar et prirent" pied, au sud de la ïeuse, sur les hauteurs commandant Sedan. Les Français libérèrent au cours de la jour-ée une centaine de villages, et un grand nom-re de civils. Les Anglais continuent leurs progrès. (Communiqué officiel.) LONDRES, 7 novembre. (R'euter),. Pendant )ute la journée nos troupes continuèrent leurs rogrès sur tout le front au sud du cânal de [ons-Condé. Au sud do la Sambre nous atteignîmes la îute de La Capeîle-Maubeuge des deux côtés Avesnes ainsi que les lisières onesit de cette ille. Des deux côtés de la rivière nous nous trouons dans les environs d'Hautmont. Au nord de la rivière Bavai se trouve entre os mains. Nos troupes firent des progrès -à ;st de cette ville. A notre aile gauche nous nous emparâmes ■ Elouges et de Hensies et nous ateignîmes le mal de Conde-Mons au nord d'Hensies. Dans iprès-midi la résistance de l'ennemi augmenta lelque peu. Sur certains points du front les itrailleurs allemands se montrèrent très ac-fs.Nous fîmes quelques centaines de prison- 1 ers et nous nous emparâmes d'une grande 1 lantité de matériel. Hier et aujourd'hui nos tanks rendirent de très bons services en poursuivant l'ennemi ei retraite ensemble avec notre cavalerie et notre infanterie. „ % Les Britanniques s'emparent de Bavai, Elonges: H eusses et atteignent Avesnes et Hauîmont. (Communiqué officiel.) LONDRES, 7 novembre. Nous occupons les . faubourgs occidentaux d'Avesnes. Nous nous trouvons aux environs de Hautmont. Nous en le/âmes, Bavai, Elouges, Housies et fimec des centaines' de prisonniers. Les Américains à Sedan. *(Gom/muniquc officiel) PARIS, 7 novembre. Hier, à 4 h. de l'après-midi, des avant-gardes américaines occupèrent la partie de la villé de Sedan qui se trouve sur la rive gauche de la Meuse. Le pont sur la Meuse, qui conduit dans l'autre partie de la ville, bondée do troupes en retraite, est détruit. La vallée de la rivière est inondée et les ponts du chemin de fer sont également démolis.Par ce suoebs do l'armée américaine l'ennemi s'est vu couper sa principale ligne de communication latérale entre .les forts de Meta et les secteurs occupés par ses troupeà dans la France du Nord et en Belgique. Tout le territoire français à l'ouest do la Meuse englobé dans la zone de .combat des i Américains a été purgé d'ennemis par l'avance ferme, opiniâtre et rapide de nos troupes. Depuis le .1er novembre nous progressâmes de 40 kilomètres, nous brisâmes complètement la résistance de l'ennemi, libérâmes 700 kilomètres carrés de territoire français ainsi que des milliers de civils qui. acclamèrent chaleureusement nos soldats* leurs libérateurs. Nous fîmes environ GOOO prisonniers, dont un très grand nombre d'officiers, et capturâmes une grande quantité d'armes, de munitions et d'approvisionnements de toutes sortes. Les Italiens occupent Rozoy sur Serre, (Communiqué officiel.) ROME, 7 novembre. Sur lo front Ouest notre seconde armée coopéra brillamment à l'offensive depuis le 4 novembre. Le 6 nos troupes enlevèrent Rozoy sur Serre à l'issue 'd'une âpre lutte. Saarbrucken bombardée. (Communiqué officiel.) LONDRES, 7 novembre. Outre les attaques déjà signalées, nos escadrilles indépendantes bombardèrent à nouveau les usines de Saarbrucken hier après-midi. Le ottnmentaire Havas PARIS, 7 novembre. (Havas). La victoire s'amplifie superbement. En dépit de la pluie et du vent qui font rage les alliés poursuivent, talonnent et bouecuilent l'ennemi en retraite. Ils progressèrent d'une douzaine do kilomètres en 24 heures et dépassèrent largement le6 points indiqués dans les derniers communiqués. La situation allemande s'aggrave rapidement et menace de devenir bientôt intenable» Les Français dépassèrent largement la Sambre, ils touchent à Avesnes. La chute de Mauibeuge est proche. Les armées Debeney et Guiliaumat refoulèrent les arrière-gardes adverses loin, au delà de Rethel et de Ver-vins. Les Américains^ pointent droit sur Sedan par les doux rives de la Meuse. La menace sur Hirson et Mézières s'accentue dans de telles proportions que les armées du Kronprinz risquent de ne plus pouvoir utiliser pour leur retraite que l<v route de Rocfroi. La libération de la France et de la Belgique est proche. Le critique de l',,Edho de Paris" croit que les parlementaires allemands ne quitteront pas le quartier gép«ral de Foch sans avoir appris la perte de Mézières et de Char-leville. Il ajoute: ,,Quand les Américains et l'armée Gouraud auront fait tomber le puissant pillier occidental du front allemand, I toute la retraite allemande dégénérera en ' une véritable débâcle". Les journaux constatent l'humiliation que s'imposeront les parlementaires aile- ' manids dans la démarche d'aujourd'hui, lorsqu'ils ee présenteront aux avant-postes avec le dra/peau blanc, qui marque indéfec-tiblement la consécration de la défaite allemande.XJfie note officielle de Berlin tente de lier la question de l'armistice à celle de la paix. Le gouvernement ailleimanid ea-it pourtant que l'Entente est résolument hostile à une telle procédure,v aucune confusion n'étant possible entre l'action militaire et l'action diplomatique. La poursuite do l'armée allemande. PARIS, 8 novembre. (Havas.) Le correspondant de guerre de l'Agence Havas télégraphie: C'est à n'en plus douter la poursuite,* une poursuite implacable et d'une rapidité déconcertante à laquelle se livrent depuis trois jours les armées françaises, britanniques et américaines. On aie prend que le temps d'amener les canons et leur nourriture, et l'on repart en avant. Le temps était et demeure exécrable. L'ennemi le plus redoutable n'est plus l'Allemand, mais la boue, Admirons le cran de ces soldats américains, britanniques et français qui savent demeurer pareils à eux-mêmes et gagner du terrain, même quand ce terrain se dérobe sous leurs pieds; mais l'a poursuite est une chose tellement émouvante, enivrante. Bousculer, un ennemi naguère si redoutable et si redouté, lui rafler en chemin des tiommes, des canons, des mitrailleuses à n'en savoir que faire, sentir que l'on approche le lieux fameux pour y prendre des revanches : „Sedan", „Mons", 5,Charleroi". Le :ait est que l'on y touche presque.L'ennemi ! Fait sauter les ponts de chemin de fer à l'est le M on s et de Charleroi, ce qui indique: lo. ' 5u'il a écoulé son gros matériel et 2o. qu'il iésespère de se ressaisir avant longtemps, i Plus ils marchent, plus nos soldats sentent j mes plus chaleureuses félicitations pour le® diminuer la résistance. Les Allemands,.se dé- ' succès do ces opérations". fendent avec leurs mitrailleuses et leurs ca- nons légers. L'infanterie s'évanouit. Sans SUT 10 frOîît italien. | doute, elle gagne à grandes étapes des lignes , 14 i: . , de défense lointaines et problématiques. Ce romi? H'6"8 t °/t^"SSI"\P!CC0,0V,- d'^rdPaS î1100-1"6, lat dérouÇ?> D'aI® «,est . le nalo d'îtelia" apprit de Triejrte'îe 5 novembre^ desordre et, si le temps devenait propice, Hier, à 2 h. do l'aprœ-midi, uu torpilleur italien notre aviaaon supprimerait rapidement la pénétra dans le port de Zara. nuance. On hisia aussitôt lo drapeau italien. , . . Lo maire rendit hommage au capitaine de t mxTTMïr 395.000 prisonniers! corvette de Boccard, commandant miiitaire do LO-NDllii/b, / novembre. (Reuter). Repon- Zara, qui fut accueilli avec enthousiasme par dant une interpellation à la Chambre dos Com- les populations. Les statues de François-Joseph munc.9 le ministre Hope déclara: Le nombre ©t de Teghetoff furent descendues de leur socle clos prisonniers faits par les Britanniques du par le peuple. i i^vi°r au W^ï^kre oomport6 environ Les Yous-iSlaves se rendirent au port pour 200,000 ; je ne puis publier de cnnffres ooncer- saiuer les marins italiens. Le peuple se rendit 1 ef» 15?ls je crois qu'ils comportent ensuite en cortège vers la .mairie où il tint 140,000 pour les Français, 50,000 pour les Amé- unQ manifestation en l'honneur de l'Italie. ricams et 15,000 pour les Belges. On signale que les Italiens ont occupé Lus- 8 milliards de matériel abandonné au?: alliés. sm ï>lccoI°- . BALE, 8 novembre. (Havas.) Les ,,Der- ■ j ^ u nières nouvelles de- Munich" à évaluent huit *-6S OpoiTiatSQrîSS ddHS ?6S milliards le matériel de guerre et la flotte J-£s Italiens en Dalmatie, abandonnés aux alliés d'après les termes de ROME", 8"novembre. (Reuter.) Les Italiens l'armistice autrichien. occupent Fiume,' Zara et Lussin Piocolo. Lo maréchal Foch au général Pershing. f_. Les Allemands évacuent la Roumanie. PARIS, 7 novembre. (Havas.) Le mare- ZURICH, 7 novembre. (Havas.) On mande chal^Foch vient d'envoyer le télégramme ^assy à la ,,Nouvelle Gazette de Zurich" I suivant au général Pershing pour le remer- ; ^ie toV-s ^es fonctlonnair©s allemand prennent cier do la bSUante «Momtion des troupes LT JSÏq^"?r Ia Eoumanie-i. i, * i. t -il- 1 e marecnal Mackensen dirige en personne amq|icames entre 1 A-gonne et la Meuse : les 'opérations d'évacuation militaire. ,,Les opérations commencées le 1er novembre par la première année américaine^ ont , „*"es a"'és en Bosnie. déjà assuré grâce à la valeur du haut com- PA/R.IS, 7 novembre. (Reuter.) Nos troupes mandement, à la bravoure et à l'énergie des p", - J C11,13 prôgreg dans le banat de . j ' * i, . j , n , • i l>osnie et dans les autres pays yougo-slaves. Un troupes, des résultats do, la plus haute im- grand nomlbr9 de prisonnier8 et d'mternés civils . portance. Je suis heureux de vous adresser I sont rentrés d'Autriche. La qyestsoîi de Farrmsfliee foch nnipe les mÊm aux Âllemands Un délai de 72 heures La délégation «1-eCTiSte ' lignts alliées officielle qui annonce leur départ de Berlin que pres <ie Houdfoyt. les trois officiera-généraux qui viennent, sous Vas Dias puioiie lo t. ..e-, ôio envoyé du la conduite da l'ex-ministre des affaires étnn- quartrer général des allies au quartier général gères von Hinto, prendre eonnaissiince de nos allemand. conditions sont ^représentés comme devant en- Jje voici irager dos conversations relatives à la paix. Si Le maréchal Foch au commandement de cette information émane vraiment du gouverne» l'armée allemande. Le maréchal Foch confirme , ment allemand, ello repose sur une erreur fon la réception du télégramme annonçant que la damentale. Von Hintzo et ses compagnons de délégation passera les lignes pres de Hoadroye voyage n'ont rien à fairo avec les négociations entre 8 et 10 heures du toir. de paix. S'ils le croient par hasard, Ils seront Le délégué de la marine anglaise. «« lo maréchal LONDRES, 7 ncvertbre. (Router.) L'amiral >S ct sir Rosslyn "Weoiyss, premier lord do l'ami- T P. tv'Y-1. (x annistice, n a pas a rauté, sera le délégué de la marine britannique v s '^'rations d ordre politique. lors des négociations pour l'armistice. f]ou^î°?,8 T° 1"°' snl pe,,t ct dolt ° regier des détails d'execution concernant l'ar- I îs n llpçf H p ï5arflnï<îiïpp miscice, les stipulations essentielles sont im- La quesiien 08 I armiSTiGe. muables. I^> présent armistice, tel qu'il a été Foch accorde «n délai 0» 72 heures aux f01.mulé paT smt>lu. do ]a ^ ^ SUf ^ demanda _,_TO o Alkmanos. instante de l'Allemagne, oit la dernière possi- PAKIS, S novembre. (Hgvas.) Les délégués biliti donnée à l'ennemi d'éviW l'invasion de allemands ont envoyé le radio suivant au 'gou- l'empire. Les représentants de l'Entente refu- veraement .allemand : seraient vraisemblablement d'offrir une seco-nlo Vendredi matin les délégués ont reçu au fbis cette occasion à un adversaire que nous quartier général des alliés les conditions de avons la certitude do pouvoir écraser cM-iiilète- l'armistice avec la communication qu'elles'doi- ment. Quelle que soit la réponse de l'Allemagne vent êtro acceptées ou .rejetées dans un délai au maréchal Foch, il ne faut jamais ouibiier" le de 72 heures, c est-a-dire avant lumdi matin- veritaiblo point do vue auquel se placent les 11 heures. La proposition allemande de cesser alliés. C'est par pure humanité qu'ils accepte- îmmédiatement et provisoirement les hostilités ront de mettre fin à une offensive magnifique auété rejetée par Foch. Un courrier allemand a dont chaque jSur pense» d'attendre des résul- été envoyé avec le texte des conditions dq l'ar- tats plus foudroyants. Nos soldats ct leurs chWs mistice à Spa, parce qu'aucun autre moyen do renoncei-ont, si l'armistice intervient, à porter communication n'était pratique. Prière d'accu- la guerre sur 1e territoire ennemi après a,voir ser réception-et de renvoyer aussitôt que possi- pendant cinquante.et un mois défendu aivoc un ble le courrier avec vos_ dernières instructions, héroïsme opiniâtre lo sol de la patrie. Pour que L'envoi d'e nouveaux délégués est inutile pour oes braves s'arrêtent eu pleine action, avant la le moment. . victoire définitive remportée les armes à la (sig.) ERZÎEjRG-ER.. main, il faut que l'armistice leur apparaisse i n-,comme une capitulation absolument équiva- 7 A ^ 8 + . lente à cette victoire. C'est dans ce sentiment PARIS, 7 novembre. (Havas). Commentant qlle les ministres responsables, aidés par leurs les derniers evenements militaires les journaux r conseillers militaires, ont redira les conditions français montrent que le territoire français est ! Nous n'avons pas. comme les- Allemands en presque délivre et que 1 armee allemande est de j 1S71, inséré des clauses humiliantes pour l'ad- P «' Plus œonaoee de suh.r une mevitaible Terjaire: le moral français est trop haut pour catastrophe. La pressjj souligne également le; exiger des satisfactions de.paradè.mws rièn n'a signification de 1 envoi, par le gouvernement été oublié do ee qui peut permettre à nos com- allemand de délégués sur le front occidental. | battants de dire ,v«> une joyeuse certitude: Le „Matin" fait a ce sujet les observations Nous- OTOIls Taincu l'AHemagSè". suivantes: „On remarquera dans la depeche ° Grande agitation en Allemagne - [es wfte iiipuî - E'sbdisstion il!! lÉer Un manifeste aux ouvriers La Bavière proclame h république Le mouvement révolutionnaire s'étend Les socialistes exigenî l'abdication du Kaiser BERLIN, 8 novembre. (WOlff.) Le „Vor-warts" publie un manifeste® déclarant que les directions do la fraction socialiste-efémccrato c?u Reic'nstag et du parti socialiste-démocrate exigent du chancelier que l'empereur et lo krwi-prinz abdiquent au plus tard vendredi après-midi. En cas de refus les sccialistes quitteront lo gouvernement. Le manifeste des socialistes. BERLIN, 8 novembre. (Wolff.) Le ,,Vor-warts" écrit: Ouvriers, camarades! La paix est assurée. Dans quelques heures les hostilités auront pris fin. En ce moment, donc, pas d'imprudences qui entraîneraient «à l'intérieur du pays des effusions de sang qui sont terminées au front. Le parti socialise use de tout son pouvoir pour que nos exigences soient satisfaites aussitôt que possible. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui les directions du parti socialiste et de la fraction socialiste ont posé les dernières exigences suivantes au chancelier : 1. ,,L'autorisation de tenir les réunions qui sont défendues à présent. 2. Des instructions à la police et aux militaires pour qu'ils témiognent la plus grande prudence* r 3. L'abdication de l'empereur et du kron-I prinz au plus tard vendredi après-midi. 4. Le renforcement de l'influence socialiste l sur lo gouvernement. 5. La modification du ministère prussien dans le sens des partis majoritaires du Reich-stag.Si nous n'avons pas reçu de réponse satisfaisante vendredi après-midi les socir.listes-démocraitos quitteront le gouvernement. Attendez des communications ultérieures de nous vendredi après-midi. Au nom des directions du parti socialiste et do la fraction socialiste-démocrate du Reich-stag. ♦ Défense de former des conseils de soldats Lo commandant en ch?f d? la province des Brandebourgs, le général von Lingingen, a défendu la formation de conseils de soldats. Des troubles à Cczljn. Les banques à Amsterdam et à Rotterdam ont été informées qu'à Berlin des désordres graves ont éclaté. Jusqu'à présent ces nouvelles n'ont pas été confirmées officiellement. Le commandant du 7me corps d'armée ligoté à Hanovre. On annonce de la frontière au ,,Telegraaf" que des voyageurs arrivés d'Allemagne disent qu'au cours des émeutes graves à Hanovre le commandant du 7nte corps d'armés fut ligoté et emmené»

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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