L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 17 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cc0tq5sd46/
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a&ttle AitimuSe N° U30I S cents ^eEi:c2ircc3ni EV rïïcia: ESTÏC» L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. »8ourr»aS QaiotidÉers du rrusilin pg&iraâgsaffBft ^ra SHloSîîgtiracke Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées 5V5* bureau de rédaction: N. Z. VOOKBURGWÀL 234-240, Amsterdam. Téîéphojnes: 3797 et 1775. Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. / Charles Bernard,Kené Chamibpy, Comité de Rédaction: , iRciîTjâfle Paimoairé. Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande (I. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. le nouveau pacte art allemand. La conférence des deux empereurs ai quartier général allemand semble avoir scel lé d'une façon définitive les liens de vassâ lifcé qui attachent l'Autriche à l'Allemagne L'on ignore la teneijr du nouveau traita auquel la presse de Berlin et de Vienne ac corde seulement une valeur défensive. I ne s'agirait que de l'ancien traité un pei étendu... C'est le moment de se souveni: que l'ancien traité — purement défensif — a permis à l'Allemagne, en se servant d< l'Autriche-Hongrie, le brillant second, com me d'un instrument, de déchaîner sur L monde l'épouvantable catastrophe où se con somme sa ruine. Et qu'est^be donc que le deux empires de proie complotent de nou veau contre l'Europe et la civilisation pou] qu'ils éprouvent encore une fois le besoir de se défendre ? L'ancienne allianoe devait prétendûmenl servir de barrière contre le panslavisme L'Autriche, qui se disait menacée dans se< intérêts et même dans son existence pai l'expansion de la Russie tsariste, courrait st mettre sous la protection du gendarme prus sien. On sait trop comment en réalité cette alliance purement agressive tournait se pointe à la fois contre les Slaves du dedans de la Ûouble Monarchie et les Slaves dr dehors. Les alertes lors de l'annexion de la Bosnie-Herzégovine et plus tard de la prise de Scutari, ce n'est pas la Russie qui les a provoquées. Ce n'est pas non plus la Russie qui, en juillet 1914, a envoyé à la Serbie un ultimatum outrageant. Mais, enfin, ostensiblement, la Russie, c'est-à-dire une Russie ambitieuse et belliqueuse, servait de prétexte à ce pacte de complicité qui lie Vienne et Berlin. Aujourd'hui ce prétexte a disparu. On peut même dire que la raison a disparu puisque les empires centraux ont dépecé l'ours moscovite et qu ils sont en train d'en accommoder les morceaux, Mais ce n'est pas tout de s'unir pour voler, il faut encore rester unis pour garder ce que l'on a volé. Les événements de Russie parlent asse; haut par eux-mêmes pour montrer que n Allemands, ni les Austro-Hongrois m pourront se réjouir dans la possession paisible des vafîtes territoires qu'ils se sont an-n&xés, sous forme de protectorat, entre la mer Baltique et la mer Noire. Comment maintenir sous le joug les Lettons, les Polonais, les "Ukraniens ? C'est une des questions qài ont été certainement débattues à la conférence des deux empereurs. Et l'or est tombé tout de suite d'accord sur la nécessité d'une union étroite, d'un pacte obligeant les deux empires à se prêter l'un à l'autre l'aide de toutes leurs forces pour le maintien du régime jugé le plus convenable à tenir dans une sujétion absolue ces pays conquis. D'où une sorte de nouvelle Sainte-Alliance dont non seulement les peuples de l'ancienne Russie des tsars mais aussi les Yougo-Slaves sentiront tout le poids. _ Jusqu'à quel point le violent antagonisme qui se manifeste en ce moment même entre les Allemands de la Double Monarchie et les Slaves a-t-il contribué à jeter l'Autriche dans les bras de l'Allemagne, à ne plus faire du Habsbourg qui règne à Vienne que le vassal du Hohenzollern de Berlin, et à le réduire au rang secondaire d'un simple prince confédéré? Car la caractéristique du nouveau pacte austro-allemand c est de souder définitivement le bloc germanique et de l'opposer au monde slave. En dehors et au-dessus de la fiction des frontières il n'y aura plus que des Tchèques, des Croates, des Slovènes, des Bosniaques, des Serbes, des XJkrandens, des Polonais et des Lettons opprimés, et des Alemands opresseurs. On voit bien là-dedans le bénéfice de l'Allemagne; on voit moins celui de l'Autriche-Hono-rie en tant qu'Etat et puissance autonome. Elle n'est plus qu'une fiction politique et géographique destinée fatalement à disparaître. Ainsi, quand on parle de l'Autriche, on ne parlera plus que des Allemands de l'Autriche. Quoi d'étonnant à ce .que cette Autriche-là s'engage maintenant à soutenir a l'ouest de l'Europe des intérêts purement allemands? A l'époque où l'empereur Charles écrivait la lettre publiée par M. Clemenceau, il semblait prêt à donner des gages aux Slaves qui forment la majorité dans son empire et il manifestait certaines velléités d'indépendance à l'endroit de son puissant allié. Que n'a-t-on su alors exploitez ces sentiments en faveur de la cause des alliés! On sait quel fut le grand obstacle: l'Italie. Aujourd'hui nous n'avons qu'à tenir compte de ce fait que le gouvernement autrichien est plus que jamais inféode à la politique de Berlin. La diplomatie n'a plus rien à faire ici; c'est le canon qui tranchera tout, comme dit un jour M. Antonin Dubost, le président du Sénat en France. Ce canon abattra-t-il l'échafaudage composite de3 Etats de la monarchie des Habsbourg? Peut-être s'écroulera-t-il avant. Ce n'est pas le diplomatie, non plus ,que le canon boche qui ont détaché la Russie de l'alliance de l'Occident et qui ont provoqué sa chute retentissante. Ce furent les désordres où dégénéra la révolution. Et la révolution grande dans les Etats slaves de le Double Monarchie. Charles Bernard. Il y a un an Î7 mai 1917. Les Britanniques occupent entièrement le village de Bullecourt. Français réalisent des fîro$rès à V de Craonne et dans les environs de la cott m. Les Italiens gagnçnt du terrain en dh-ec-du Vôdice et enlèvent Ut cote au sua d% • loris au Champ d'Honneur. Le Moniteur Belge du 31 mars au 6 avri public la 7e liste des militaires belges tué; ou décédés au cours de la campagne. Cette liste comporte, outre les errata e addenda aux listes précédentes, les noms d< 2.000 héros morts au champ d'honneur, 1; j plupart face à l'ennemi. Elle grossit d< nombreuses pages prestigieuses les. archive: | de nos gloires, que nous conserverons pieu sement pour en enseigner toujours à noi \ enfants la grande et superbe leçon de pro l bité, de loyauté, de courage et d'honneur Par suite de l'économie de gaz qui nou: ' est imposée, il nous est impossible, et nou: le regrettons vivement, de reproduire ic ' cette liste. Nous ,en tenons l'exemplaire offi ciel à la disposition, dans nos bureaux, d< ' ceux de nos lecteurs qui voudraient li consulter. M. Victor Van Hal. I On annonce de Breda le décès de M. Victor Van Hal, avocat, président du Consei provincial d'Anvers* bourgmestre de la ville de Turnhout, membre du Comité oifficie belge pour les Pays-Bas, président de la Croix Rouge belge, section de Breda, commandeur de l'Ordre de Léopold, etc. Ses funérailles auront lieu vendredi 17 mai, à 10 heures, en l'égîîse du S. C., Baro-, nielaan, à Breda. M. Van Hal jouissait d'une grande con sidération parmi les Belges de tous les par , tis et de toutes les conditions sociales. Avocat de grand talent, administrateur émérite, ses cfUaJités d'esprit et de coeur 1* | désignèrent, jeune encore, au choix de notre Souverain pour occuper la première magistrature de la ville de Turnhout et au chois i de ses pairs pour la présidence du Consei' de la province d'Anvers. Il remplit ces fonctions avec une autorité ( tune compétence et une impartialité auxquelles ses adversaires politiques étaient les pre mders à rendre hommage. Adversaires.. Non Van Hal ne comptait que deî amis, et de tous ceux qui l'ont approché i n'est personne qui ne deplorera sa mort pré mat urée. M. Van Hal, que des circonstances tragiques et une santé ébranlée obligèrent à quitter la ville de Turnhout, après l'arrivée des Allemands, et à se réfugier en Hollande, fui appelé par le Roi à faire partie du Comité officiel belge pour les Pays-Bas. Il mit toul son talent, son activité et son dévouement au service des réfugiés belges. 1 La Croix Rouge de Belgique et l'Asso ciation de Crédit pour les Belges le prièrent de se charger de la présidence de leur section de Breda. Au nom des Belges de Hollande, noms présentons nos condoléances émrues à Madame Victor Van Hal et à ses enjfants, et parmi ceux-ci, tout particulièrement ai 6ous-lieutenant André Van Hal, qui, simple soldat à Liège, an août 1914, a conquis ses galons à l'Yser. [es soQS-sfiiciers interné^ e! l'augmentation te scEde. Les soldes des adjudants et soldats viennent d'être doublées à l'exception de celles des maréchaux des logis, maréchaux des logis fourrier, maréchaux des logis chef el 1er maréchaux des logis chef. Lors de notre internement la solde a été fixée à fl. 0.25 par jour pour les sous officiers, quel que soit le grade, et jusqu' ce jour, c'est-à-dire pendant 44 mois d'in ternement, cette solde a été payée au intéressés. Pourquoi cette différence dans le taux de , la solde actuelle? Sans vouloir ici qualifier d'injuste l'allocation allouée aux adjudants, je me permettrai, cependant, de demander ce que Ces Messieurs ont fait ou font de plus que les sous-officiers inférieurs en grade et si leurs besoins pour faire face aux exigences de la vie présente sont plue pressants ? Non, n'est-ce pas; car, en ce qui concerne le point financier, ils sont généralement au nombre de ceux les mieux rétribués des camps puisqu'ils sont presque tous commandants de baraque et perçoivent de ce fait une indemnité de fl. 0,25 par jour, somme dont le montant hebdomadaire, ne dépassant pas fl. 3.50, leur donne droit à la nouvelle solde. Tous les sous-officiers en dessous du grade d'adjudant se trouvent donc lésés et c'est une grave injustice que de laisser perdurer cet état de choses. La vie est actuellement dure et chère pour tous et, puisque la solde a été augmentée pour atténuer un peu l'état critique de notre vie actuelle, il n'est que juste et équitable que tous les sous-officiers reçoivent cette augmentation de solde sans distinction de grades. En outre,* l'on ne doit pas perdre de vue que bon nombre de sous-officiers internés rappelés étaient sous-officiers longtemps avant leurs collègues de l'armée active et si la plupart d'entre eux ne sonl pus adjudant ou officier auxiliaire c'est tout simplement la force des circonstances d'octobre 1914 qui les en a empêchés. J'espère que ce petit exposé suffira à démontrer la grave injustice dont les sous-officiers précités sont victimes et que les pouvoirs compétents sauront y apporter remède le plus tôt possible; car cette mesure esl une source «sle mécontentements qui ne fail que surexciter lee esprits et complique amère-memt toutes les difficultés que l'on doit déjè surmonter* En Belgique. i 5 A Bruxelles j. Albert Destrez, ouvrier dans une fabrique de la place Verboeckhoven, a été victime d'un grave accident. Le malheureux a eu le bras gauche pris dans un engrenage. Avant qu'on put arrêter la. machine, il avait la main entièrement arrachée. On transporta la victime, qui souffrait.atrocement, à l'hôpital communal où l'amputation du membre mutilé a été effectuée d'urgence. • * * Un agent de service dans le quartier de l'avenue Brugmann eut l'attention attirée par un volumineux paquet qui gisait dans un terrain vague. Il porta le paquet au bureau voisin où l'officier de police en l'ouvrant -découvrit le cadavre d'un enfant nouveau-né, du sexe masculin, qui avait succombé à des manoeuvres criminelles. Le petit corps a été transporté à l'Institut physiologique du Parc Léopold aux fins d'autopsie.• • * Mme Marie Derboven-Delbove, professeur de diction et de déclamation au Conserva-, toire royal de Bruxelles, au Consei vatoire de Mons et à l'Académie de musique de Hal, vient de mourir à Saint-Josse-ten-Noode C'était une nature essentiellement artiste du charme le plus captivant, et l'on a regretté parfois qu'après ses débuts remarqués au théâtre du Parc elle eût, en pleine jeunesse, abandouné la scène pour se 'Vouer au professorat. Elle resta d'ailleurs toute sa vie passionnée pour les choses de l'art, et il n'est personne qui ne sache le précieux concours qu'elle a prêté aux principaux conférenciers, l'aide dévouée qu'elle a apportée à tant de fêtes artistiques, de fêtes charitables surtout. Elle était adorée de ses élèves. Jusqu'au jour où la maladie la terrassa, et mal-gwé les difficultés, les fatigues des communications avec la province, elle voulut continuer* à donner ses cours non seulement à Bi uxelles, mais encore à Mons et à Hal. De-. puis la guerre, elle fut maintes fois l'intermédiaire, plein de tact, entre les oeuvres et i les artistes éprouvés par les événements. Son souvenir sera pieusement gardé par tous oeux qui l'ont connue. * * * Voici que s'inaugure une époque de végétarisme forcé. C'est dans les Restaurants bruxellois que le régime végetarien vient de ' faire son apparition, Il ne régnera pas heureusement en permanence tous les jours ' de la semaine. Seuls les samedis et les mardis ' verront paraître double ration de légumes féculents, soit haricots, soit riz, au lieu de la tranchelette de viande qu'on avait coutume de servir ces jours-là. Le lundi et le jeudi on distribuera des oeufs. Il n'y aura plus de viande que le mercredi, le vendredi et 1 le dimanche. ^ * *N * Dans le temps — au temps des patates à deux sous le kilo — quand on se trouvait plongé dans une noire purée — cela peut 1 arriver aux personnes les plus honorables — l'on se payait un... hareng à la daube. Cinq sous. Pour six, il était énorme et vôntru, le brave hareng. Pour sept, il nageait dans un océan de sauce meublée de lamelles ' d'oignons, une vraie mer des sar-' gasses. Il n'était pas fier, dans ce temps-là. Il n'en menait pas large, dans son bocal ou dans son bassin. Ses yeux glauques reflétaient une saine médiocrité, une résignation absolue de n'être qu'an mets de gargotte ou de buffet-froid de ,,boîte à faro". Depuis, le hareng à la daube s'est monté le cou. Il vaut trois francs. C'est l'apogée inespérée de sa gloire au vinaigre. Et, pour ce prix, on n'a qu'un petit hareng prétentieux, de couleur indécise, baignant dans une larme de sauce et accompagné d'un petit bout d'oignon. * * * On sait que les oeuvres d'art, qui étaient exposées aux dangers des opérations militaires, dans certaines régions des Flandres, ont été transportées à Bruxelles. C'est la Commission royale, des Monuments qui s'est occupée de cet important travail. C'est par wagons entiers que les legs précieux du passé sont arrives daps la capitale, où ils ont été recueillis dans des locaux spéciaux. Le travail est terminé, à la grande satisfaction de ceux qui avaient la responsabilité de cette belle oeuvre. A Ainvers Le sculpteur anversois Emile Jaspers vient de mourir après une pénible maladie, à l'âge de 56 ans. * * * Dans l'après-midi, on a retiré des eaux du canal de jonction le cadavre d'une jeune fille de 20 ans, domiciliée rue Carnot. On a trouvé sur la rive le certificat d'identité de la malheureuse. . * * * Un homme de 46 ans, père de six enfants, en sautant sur Ja voie à un endroit où une halte a été supprimée, est tombé sous les roues d'une remorque. On l'a relevé dans un état pitoyable et conduit à l'hôpital. * * * On a volé nuitamment, au moyen d'escalade et d'effraction, chez Mme De Bondt, à Lierre, des bijoux, des fonds publics, du linge, des vivres, etc., pour une valeur de 10,000 francs. La police est sur la trace des coupables. * * * M. René De'Winter,, un jeune Anversois, volontaire de 'guerre, vient de tomber en brave, au cours d'une mission périlleuse, fauché par un fclat d'obtus. M. René De Wint-er avait à peine 19 ans. Saluons oe jeune héro?, mort pour la Patrie, et puisse sa fin glorieuse adoucir quelque peu l'immense douleur de ses pauvres parents éplorés, M. et Mme Jos. De "Winter, à qui nous adressons nos condoléances émues. Doras Ses Flmi«8F@s Une dame française, qui, évacuée en Belgique, a habité pendant quelque temps à Kerkom, près de St-Trond, chez une petite fermière ayant cinq enfants en bas âge et dont le mari est au front, y fut témoin d'un acte révoltant de la part des Allemands. La récolte de blé et de pommes de terre n ayant pas produit les quantités évaluées, la fermière ne devait pas la déclarer et pouvait la conserver pour son usage personnel. Mais un jour des soldats boches firent irruption chez elle et, sous prétexte qu'elle n'avait pas livré sa récolte aux autorités, s'en emparèrent, l'exposant ainsi, elle et ses enfants, à mourir de faim, si des voisins charitables n'étaient intervenus. Non contents de lui avoir enlevé ses maigres provisions, les Allemands condamnè-; rent en outre la pauvre femme à deux fois j 100 marks d'amonde. I N'est-ce pas révoltant? Les opérations militaires Un succès Bocal des alliés en Filandr© Au nord du village de KemmeI les Français avancent leur ligne et font des prisonniers. L'offensive allemande. Vaine tentative ennemie vers Juvincourt (Communiqué officiel.) PARIS, 15 mai. Trè| vive action d'artillerie, de part et d'autre, dans la région au •nord de l'Avre. Un coup de main ennemi sur les tranchées françaises au sud-est de Juvincourt subit un échec complet. Journée calme sur le reste du front. Les Français avancent leur ligne au nord de Kemmel (Communiqué officiel LONDRES, 15 mai. Dans le secteur au nord du village de Kemmel se livrèrent ce matin, de bonne heure, des combats locaux où les Français firent plusieurs prisonniers, tout en réussissant à avancer leur ligne. Rien de saillant à signaler sur le reste du front. Les Français enlèvent la cote 44. LONDRES, 15 mai. Le correspondant de Reuter au front écrit: A l'issune d'une âpre lutte, qui dura toute la matinée, les Français reconquirent la cote 44 où les Allemands avaient pris pied lundi dernier. L'activité dans les airs. LONDRES, 15 mai, (Reuter.) Le maréchal Haig annonce: Le 14 mai nos avions firent des reconnaissances pour l'artillerie. Us lancèrent également des bombes et prirent des photographies.Au cours des combats aériens six avions ennemis furent abattus, tandis qu'un septième fut obligé d'atterrir. Notre artillerie anti-aérienne abattit également un avion allemand. Notre infanterie en fit de même. Deux avions anglais manquent. Pendant J-a nuit nos avions continuèrent , a lancer des bombes. Ils lanceront 12 tonnes de matières explosives sur les stations de Lille, Menin, Chaulnes et Péronne, sur les quartiers de apaume, dans la contrée an sud de la Somme et sur les docks de ' Bruges,. Tous nos appareils rentrèrent. Le 15 mai nous attaquâmes avec succès la station et les voies latérales de Thionville. 24 bombes de gros calibre furent lancées qui firent explosion sur les hangars et sur les locomotives. La Karlshiïtte, située près de la ligne du chemin de fer, fut atteinte à quatre reprises. Malgré le violent feu anti-aérien fous nos appareils rentrèrent indemnes. Les Américains abattent trois avions allemands (Communiqué officiel.) PARIS, 16 mai. (Reuter.) Au nord de Toul et en Lorraine de part et d'autre l'artillerie redoubla d'activité. Hier deux avions américains abattirent trois avions allemande. Un raid aérien sur Paris Mercredi soir, entre 10 et 12 heures, on donna l'alarme à Paris, des avions ennemis essayant d'approcher la ville. L'alarme fut répétée de 2 à 2J heures de la nuit. Sur Mer Attaques contre Po!a. (Communiqué officiel.) ROME, 16 mai. Dans la matinée d'a-vant-hier deux officiers et deux hommes d« la marine italienne pénétrèrent dans le port de Pola et torpillèrent un cuirassé du type ,,Viribus Unitis". Dans la même matinée des escadrilles aériennes italiennes attaquèrent Pola. Elles abattirent trois avions ennemis et rentrèrent indemnes. Le raid des Anglais m Oslende. Comment le ..Vindictive" s'échoua dans le chenal. LONDRES, 14 mai. (Reuter.) L'Amirauté vient de publier un rapport détaillé sur la seconde tentative d'emboutei.lement du port d'Ostende; il fait ressortir de façon parfaite les difficultéa .qu'il a fallu surmonter, l'habileté avec laquelle il y a été fait face et, au premier chef, l'audace et le magnifique courage de ceux qui ont tenté cette entreprise.Lors du premier essai les g,a vires-tampon s ,,Sinus" et „Brilliant" avaient été induits en erreur quant à la route à suivre, parce que la bouée qui indique l'entrée du port avait été déplacée par les Allemands. Des reconnaissances aériennes ont permis d'établir ensuite que les Allemands avaient supprimé tout à fait cette bouée. En outre, en prévision d'un débarquement, les Allemands avaient fait des brèches dans l'estacade. Il ne restait alors aucune indication quani^à la foute à suivre. On savait enfin, au moment où nos vaisseaux ont levé l'ancre jeudi à minuit, que neuf torpilleurs allemands se trouvaient en mer. Une autre difficulté consistait à surprendre un ennemi ,que l'attaque précédente devait avoir mis en garde. C'est pourquoi l'on s'abstint de tout bombardement préparatoire. Le travail d'état-major qui prépara l'opération fut poussé jusqu'aux plus infimes détails. Un horaire précis fut dressé pour chaoun des stades de l'attaque et des ordres méticuleux accompagnés de croquis avaient été donnés pour déployer le nuage cde fumée, quelque pût être la direction du vent. Lorsque le „ Vindictive" approcha d'Ostende, caché derrière l'écran des nuages artificiels, un torpilleur s'élança rapidement afin de placer une bouée lumineuse qui devait lui montrer la route, cependant qu'un bateau à moteur faisait surgir une flamme au carbure à l'endroit où s'était trouvée la bouée marquant" l'entrée du port. Quatre minutes avant qhe le ,,Vindictive" ne parvint en cet endroit, le signal d'èuvrir le feu d'artillerie fut donné Au même moment deux bateaux à moteur surgirent et lancèrent des torpilles contre les deux avancées de l'estacade. Une mitrailleuse se trouvait établie sur l'avancée-ouest. Celle-ci fut anéantie dans un grand jet de feu et d'éclats de bois. A ce moment une grande flamme apparut brusquement au-dessus de la ville, à très grande altitude, et elle sombra lentement vers le nord.. C'était le signal des avions et leurs premières bombes commencèrent à pleuvoir en même temps que les obus des monitors. En dépit de la vigilance des Allemands la surprise fut sans doute totale car jusqu'au moment où les torpilles des bateaux à moteur ont éclaté aucun coup de feu n'avait été tiré de la côte, mais aussitôt après la confusion fut indescriptible. Ostende est abondamment pourvue de batteries de six à quinze pouces. Celles-ci ouvrirent le feu sur le nuage de fumée et au-dessus tandis que les grandes batteries de siège de notre artillerie de marine en Flandre intervenaient pour neutraliser l'artillerie lourde allemande. Pendant toute cette fureur de cçmbat le vieux „Vindictive" • continuait de courir vers l'entrée du chenal..-.C'est alors que l'on remarqua tout à coup que le nuage de fumée devenait humide et glacial; un brouillard s'était' avancé dans la direction des torpilleurs et il obligea ceux-ci à allumer leurs feux et à faire usage de sirènes pour demeurer en contact. L'attaque aérienne prit fin et le ,JVindictive", qui devait parcourir encore une certaine distance, se trouva plongé dans une obscurité, complète. Même les puissants réflecteurs do Douvres ne parvenaient plus à percer le brouillard et le „yindictive" commença à croiser de long en large pour découvrir l'entrée. Il doit l'avoir dépassée deux fois, mais à la troisième il y pénétra. Perçant la brume le bateau à moteur indispensable s'élança promptement dans la passe sous un ouragan de feu et plaça les mines qui devaient faire sauter le vieux croiseur. Le „Vindictive" s'élança aussitôt et fut déchiré à l'avant. L'avancée-est de l'estacade présentait une brèche de 200 mètres. Aussitôt que l'on eût dépassé ce point le commandant liodsal quitta la dunette où il avait préalablèment rassemblé tous les officiers, se rendit sur le pont afin de pouvoir choisir d'autant mieux son point d'é-chouage et, par une fente dans la cloison d'une cabine, il continua de donner ses ordres. Il conduisit ainsi le „ Vindictive" et lança le navire de la proue sur l'avancée-est de l'estacade, tandis qu'il le faisait tourner de manière à le placer sur une distance de 320 pieds en travers du chenal. C'est à ce moment qu'un obus atteignit la cabine du commandant et tua vraisemblablement Godsal. Le lieutenant Grutclile fit en sorte que le navire vint à décrire un angle de 40 degrés avec l'estacade mais c'est alors que le vaisseau s'échoi.a. Après que les machines eussent travaillé vainement pendant quelques minutes il donna l'ordre de quitter le navire et de le „faire sauter". Le ,,Vindictive" sombra de six pieds environ. Il se trouvait à fond. Sa tâche était accomplie. Des hommes ônt été tués et blessés tandis que deux barcasses à moteur les recueillaient sous le feu acharné de l'ennemi. L'une de ces barcasses,, portant le numéro 254, eut la proue mise en pièces. Son capitaine et plusieurs membres de son équipage ont été blessés; celui qui prit la place du capitaine fut tué. Cette barcasse coulait au moment où le torpilleur „Warwick" l'atteignit. Aussitôt que tous ceux qui montaient la barcasse eussent été recueillis des explosifs furent déposés dans sa chambre de chauffe et le navire fut coulé. jjes iusees ont alors donne le signal de la retraite. Conformément au plan préétabli les barcasses et navires à moteur rentrèrent à deux heures et demie. Ils s'arrêtèrent le long du torpilleur et échangèrent des signaux. Personne n'avait aperçu un seul navire de guerre ennemi. Les neuf torpilleurs allemands qui se trouvaient en mer. prêts à la lutte, avaient estimé que la prudence est encore la meilleure forme du courage. Lors de la précédente tentatîve d'embouteillage d'Ostende, Godsal commandait le ,.Brilliant" et avec tous les autres officiers du ,,Brilliant" et du „Sirius" il s'était immédiatement offert en volontaire pour tenter la nouvelle entreprise. Une partie du personnel des machines du „Vindictive", qui avait pris part à l'affaire de Zeebrugge, insista également avec force pour participer au nouvel essai, arguant de leur connaissance particulière des machines du vieux croiseur. Le rapporty3onclut en ces termes: Les officiers qui ont accompli ce travail ne déclarent point que le port d'Ostende soit complètement bouché, mais le Lut est atteint pour autant qu'il s'agisse d'entraver 1 ennemi et de rendre le port accessible seulement aux petits navires. Hommage à la flotte britannique LONDRES, 15 mai. (Reuter.) Le maréchal Haig adressa à l'amiral Keyes, à Douvres, le télégramme suivant: L'armée tout entière apprit avec enthousiasme la bonne nouvelle de votre action contre Ostende. Nous vous adressons tous nos plus cordiales félicitations, à vous et à tous les participants, pour leur habilité et leur oou-rage.L'amiral Keyes répondit en ces termes : La flotte tout entière prendra connaissance avec une grande satisfaction des félicitations cordiales et fraternelles que le maréchal adressa au nom de l'armée. En Le ravitaillement de la Belgique. LE HAVRE, 15 mai. Du correspondant du ,,Nieu\ve Rotterdamsche Courant" : Lundi dernier 50,000 tonnes de grain et de vivres ont quité New-York au profit du ravitaillement en teritoire belge occupé. * * * Le nouveau délai accordé pour acquérir la qualité de Belge. Le 18 mai paraîtra au ,,Moniteur Belge'' un arrêté-loi accordant aux individus domiciliés en Belgique et descendants des habitants des parties cédées du royaume qui ont perdu !a nationalité belge par suite des traités du 15 avril 1839 un nouveau délai pour acquérir la qualité de Belge. Cette mesure ne fait que renouveler la série de lois périodiques analogues, savoir les lois de 1845, de 1894 et du 1 juin 1911. La seule innovation apportée est qu© l'arrêté-loi assimila à la condition de domicile requise celle do la présence sous les drapeaux de l'armée belge. C'est cet arrêté-loi qui donna lieu à l'information journalistique inexacte reproduite dans la presse néerlandaise et selon laquelle la Belgique aurait décidé d'ouvrir aux habitants du Limbourg hollandais les rangs de l'armée belge. * * * Une distinction accordée par l'Espagne au cardinal Mercier. MADRID, 15 mai. On annonce que le cardinal Mercier vient d'être élu membre d'honneur de l'Académie royale des sciences morales et politiques d'Espagne. Il est le seul membre étranger revêtu do cette dignité'. Ers IFrairace L'affaire du „8ohTiet Rouge" La sentence PARIS, 15 mai. (Reuter). Voici la sentence prononcée à charge des coupables dans l'affaire du ,,Bonnet Rouge" : Duval, condamné à mort; Marion, 10 ans de prison; Joucla et Landau, 5 ans; Gilds-ky, 8 ans; tous avec travaux forcés et dégradation militaire. Lemeyrie, 1000 francs d'amende; Voroasson, 2 ans de prison et 5000 francs d'amende. * * % La lecture de la sentence PARIS, 15 mai. (Ilavas). Après les délibérations d'usage, le conseil de guerre ren» tre, sous un silence glacial, dans la salle cP audience. Le colonel Voyer donne lecture de la sentence, qui, conformément à la loi, doit être communiquée en l'absence des accusés. Le public écoute les condamnations sans aucune manifestation. Dans lee couloirs des groupes se forment pour .discuter le verdict. Sur les bancs de pierre du vestibule se trouvent deux femmes en larmes, entourées d'un groupe de curieux. Ce sont les femmes de Gildsky et de Duval. Cette dernière quitte le vestibule en chancelant. Quelques amis l'assistent. Ebi Amâteterre La lutte triomphale contre les sous.marins allemands LONDRES, 15 mai. (Reuter). A la Chambre des Communes un député pria l'Amirauté de donner des renseignements sur le& brillants succès réalisés les trois semaines dernières par l'action contre les sous-marins dâns les eaux anglaises. M. Mac Namara répondit de la sorte: L'Amirauté ne s'occupe que de l'ensemble des résultais obtenais. Elle ne se place pas à un point de vue plus ou moins étroit. En général nous avons combattu les sous-n^a-rins avec une efficacité particulière depuis le lr janvier. Les nouvelles des.pays neutres, le puffisme croissant et les démentis poiblîcs de l'ermeani constituent autant de preuves des succès que nous avons enregistrés ces derniers temips.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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