L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 03 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pk06w97g82/
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jere Année N°« 131* a cents fio Cenflib Mercredi 3 mars S915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBUHGWAL 334-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: Gustave Peellaert, René Chamhry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnemems et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement / En Hollande fi. 1.50 par mois, payable nai> anticipation l Etranger fj. 2.00 „ „ i la laine île la France C'est 1© propre des âmes d'élite de susciter l'amour ou la haine. Il en est ainsi de certaines nations. On les aime ou on les déteste. La France est parmi ces nations privilégiées. Dans le monde entier quand dans l'avant-soirée du 3 août, M. de Schoen notifia la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France jusqu'ici si résolument pacifique, cependant que les amis de la France se sentaient le coeur serré d'angoisse, il s'éleva une féroce clameur de joie: Enfin, on allait donc l'écraser, l'infâme ! Nous autres, en Belgique, dans cette marche placée aux confins de deux civilisations nous connaissions bien ce double courant. Nous étions une grande majorité à aimer la France, passionément, pour ses vertus et, si vous le voulez, pour ses défauts, comme c'est le cas lorsqu'on aime. Mais, à eôte de nous, il en était beaucoup qui la haïssaient pour ce qu'ils appelaient ses vices et pour ses qualités aussi, ainsi qu'il arrive lorsqu'on hait totalement. Nous en étions peu choqués parce que ces sentiments se manifestaient dans des discussions, des polémiques, c'est à dire dans la bataille. Cette haine qui n'existait pas dans le peuple, mais dans certains milieux flamingants ou catholiques, s'expliquait par un simple phénomène <3£ réaction. Bien que les Français ne se mêlassent en aucune façon do nos affaires intérieures, nos professeurs de nationalisme régional les désignaient comme l'ennemi six fois séculaire depuis 1302 qui fut une rude leçon pour les chevaliers de Philippe le Bel. D'autre part le souvenir des excès des sans-culottes — ah ! combien dépassés et par le fait même effacés depuis <— en même temps que la politique de M. Combes mettaient hors d'eux mêmes quelques vicaires de village qui ne savaient rien de Pascal ou de Bossuet. Pour nous, nous étions plutôt habitués à ne voir que le côté comique de ces manifestations d'ailleurs isolées et, si elles nous agaçaient parfois, nous n'en avons jamais exagéré l'importance.Pourquoi, brusquement, cette haine de la France qui chez les Allemands est surtout un sentiment d'envie, nous est-elle apparue avec une telle netteté et, précisément, dans ce pays où, par ailleurs, la France a beaucoup de sympathies et où tant de gens cultivés subissent l'irrésistible charme de l'esprit français? D'abord parce qu'elle se manifeste ici précisément dans un milieu comme tout pénétré encore de cette raison cartésienne que le vulgaire positivisme allemand n'a pas encore pu complètement obscurcir, C'est en lisant certain article au „Tijd", journal pondéré, sérieux, d'une haute tenue morale et que l'on peut tenir pour l'organe officiel et le porte-paroles des catholiques hollandais. C'est une manière de dyptique, un parallèle entre les catholiques français, tracé nous nous hâtons de le dire par une plume allemande, ce que le ,,Tijd" fait d'ailleurs observer. Il n'en reste pas moins que le Français à quelque opinion qu'il appartienne — aujourd'hui la France de Saint Louis est confondue avec la France de la Révolution — et surtout le catholique français ne pourra lire ceci sans éprouver ce serrement de coeur que l'on ressent devant une de ces injustices contre quoi il est au demeurant parfaitement inutile de s'insurger.Don ; on vante l'attitude à la fois patriotique et digne du centre allemand, double soutien du trône et de l'autel. Il y a bien eu Jadis le malentendu du Kulturkampf, mais, depuis, la majo-ité des protestants ont appris à être tolérants vis-à-vis de ces catholiques qui contribuent dans une si large mesure à la prospérité de l'empire. On ne peut leur reprocher leur patriotisme, cela va de soi. Qu'ils excusent et justifient l'invasion de la Belgique est tout naturel ; ne doivent-ils pas se fier à la parole du chancelier qui a. déclaré que cette invasion était commandée par une impérieuse nécessité? Et le droit canon admet ce principe. Enfin pour co qui est du massacre des prêtres, c est une des fatalités de la guerre que l'on distingue mal entre les innocents et les coupables (il est toujours entendu que Dieu qui a l'éternité pour lui reconnaîtra bien les siens) encore qu'il soit certain qu'aucun soldat catholique allemand, n'y a pris part. Pour conclure il est certain que les catholiques allemands attendent plus pour leur pays ci pour l'Europe de la vie religieuse bien disciplinée, dogmatique et saine, telle qu'elle existe en Allemagne que du catholicisme superficiel et purement sentimental a la mode française. Et voilà! L'auteur du morceau avait commencé par dire qu'il ne fallait attacher aucune importance aux manifestations isolées de l'un ou l'autre chauvin. A-t-il voulu designer par là l'honorable M. Erzberger lui-même, le chef du centre allemand, qui a cent avec lo plus parfait sangfroid du monde que l'idée de voir sauter en l'air Londres et ses cinq millions d'habitante ne 1 effrayait pas du tout? Nous n'osons l'affirmer. Dans tous les cas ne généralisons pas. Voyons l'autre panneau. Il r-t découpé dans la ,,Kolnisohe Volkszeitung". C'est un portrait-charge de Mgr. Turinaz, évêque de ^ancy, qui sert ici de prototype au catholique français, brouillon, bavard et pas sé-Nous n'ayons pas l'honneur de con naître ce prélat qu'on nous dépeint sous un jour si désavantageux. Mais nous connaissons des catholiques français dont le signalement ne correspond pas du tout a la manière de caricature qu'on nous fait de ce prince de l'Eglise. A supposer un moment qu'elle soit vraie, pourquoi nous dépeindre d'après ce modèle l'immènse majorité des catholiques français et ne pas choisir, puis-qu'ici nous versons dans cette généralisation qu'on était si soucieux d'éviter tout à l'heure, un de ces prélats, savants, sociologues en écrivains catholiques sérieux dont, de l'aveu même de notre homme, il en existe tout de même quelques-uns en France? Par exemple nous n'avons pas reçu mission, et pour cause, de défendre les catholiques français contre de pareilles imputations. Ils se défendront bien tout seuls, s'ils le jugent utile. Mais lorsqu'on lit des choses comme celles-ci, on distingue aisément à quel point cette haine de la France tient certains individus qui dans leurs coreligionnaires détes'oent le Français avant tout : ,,Mais aussi dans la France catholique cet esprit Gaulois, qui obnubile si faclement les plus clairs cerveaux et les plus nobles coeurs de nos voisins de l'Eest, a acquis le dessus ; la phraséologie, l'amour du mot brillant au lieu du labeur patient. Cet esprit a conduit les catholiques français d'une aventure dans l'autre et de désastre en désastre. La haine et le non-sens triomphent jusque dans le domaine sacré..." Inutile d'aller plus loin. -Les catholiques allemands sont de bons catholiques parce qu'ils sont allemands ; les catholiques français sont de mauvais catholiques parce qu'ils sont français. Et l'auteur de l'article va jusqu'à insinuer que le pape pourrait bien penser comme lui! Je m'imagine mal oe que les lecteurs du ,,Tijd" ont pu conclure de tout ceci. J'ai cependant bien peur que beaucoup ne soient tentés de partager les sophismes du corres--pondant de la ,,Kolnische". Il est entendu une fois pour toutes que les Gaulois sont légers et bavards. Par exemple, dans l'épreuve terrible que traverse leur pays ces faiseurs de beaux discours se sont tout à coup transformés en hommes d'action. Et cependant que l'Allemagne inonde les pays neutres de presitestations, de justifications et de manifestes, la France se bat et se tait. Spectacle étonnant, oui, mais seulement pour ceux là qui tenaient pour des vices cet esprit et ce charme où nous voyons, nous, les qualités suprêmes. Charles Bernard. — m [a légende de Mal Dans son numéro du 19 septembre dernier, un journal hollandais, le „Nieuwe Courant", publie la traduction du troisième rapport de la Commission d'enquête sur les atrocités allemandes on Belgique. Après le passage où les Allemands sont accusés de forger des récits où les femmes de Herstal sont représentées comme ayant jeté de l'huile bouillante sur les soldats de passage, le ,,Nieuwe Courant" place un astérisque renvoyant à cette note: ,,Si nos souvenirs sont exacts, c'est la presse belge qui a affirmé d'abord ces faits". Les souvenirs du ,,Nieuwe Courant" le trompent. C'est un journal hollandais, le , ,Telegraaf", qui, le premier, a publié le récit des événements extraordinaires qui se seraient produits à Herstal. Les journaux belges se sont bornés à le reproduire. Certains en ont signalé immédiatement toute l'invraisemblance. Nous pouvons certifier sans craindre aucun démenti que l'histoire des femmes de Herstal a été inventée de toutes pièces et qu'elle ne contient pas une parcelle de vérité. Pour s'en convaincre, il suffirait de s'informer, comme nous l'avons fait, auprès des habitants de la ville et des Allemands qui ont passé par là et qui se sont félicités de l'accucil que leur fit la population.D'ailleurs, les soldats allemands, lors de leur passage à Herstal, ne se sont pas signalés par les horreurs qui les ont rendus si tristement célèbres presque partout ailleurs. La vilte est restée intacte. Pas une maison n'a été brûlée, pas un civil n'a été pris comme otage, n'a été fusillé. Si les habitants s'étaient livrés à la moindre agression contre les troupes, nul doute que Herstal eût subi le sort de Visé et d'autres villes. A de nombreuses reprises, et encore tout récemment, la ,,Gazette de Cologne" a cherché . à exploiter la légende de Herstal pour justifier les crimes allemands én Belgique. C'est un argument qu'elle devra désormais rayer de ses papiers. Lui en reste-t-il d'autres? . La îaxe sur les absents, condamnée par les juristes allemands eux-mêmes Nous lisons dans un article publié dans les cahiers III et IV du 33e volume des Archives de Droit public, sous le titro II : La situation en droit des gens des territoires occupés par l'ennemi, sous la signature du Prof. Christian Meurer, de l'Université de Wurzbourg (article publié en brochure par l'éditeur Mohr de Tu-bingen en 1915). ,,L'occupation ne donne naissance qu'à un pouvoir exclusivement territorial. Elle ne produit par conséquent aucun effet au delà des limites du territoire occupé. Les ressortissants de ces territoires qui séjourrent en dehors de celui-ci ne sont.pas soumis à la puissance de l'occupant. Inversement, sont soumis à cette puissance les citoyens d'États neutres qui séjournent dans le territoire occupé". Von Bissing aurait bien dû consulter ses savants compatriotes avant de formuler son fameux arrêté» En Belgique. i A Bruxelles. Texte officiel de l'arrêté allemand corn cernant les dégâts commis en août, texte que nous avons apprécié précédemment i ,,La constatation du dommage ainsi que la fixation des dommages-intérêts qui seraient dus se feront à la requête de h personne lésée par les soins d'un tribuna arbitral. Un pareil tribunal sera formé poui chaque province pour autant que le besoir en existe par. le chef de l'administratior civile près le gouverneur général. ,,Le tribunal se compose du président) nomme, ainsi que son suppléant, par l€ gouverneur général de Belgique, et de deux assesseurs, dont l'un choisi par la députation permanente et l'autre par l'administration civile de la province. ,,Le tribunal d'arbitrage déternine lui-même la procédure qu'il compte suivre. Il a le droit d'entendre des témoins et des experts sous la foi du serment, ou d'ordonner qu'ils soient entendus sous la foi du serment. Tous les tribunaux et toutes les autorités constituées sont tenus de donner suite aux demandes du président tendant à ces fins. ,,Les décisions du tribunal arbitral sont prises à la majorité des voix. Elles sont définitivès et immédiatement exécutoires. j,Si le tribunal arbitral prononce une condamnation à des dommages-intérêts, celle-ci sera envoyée, dans les trois jours, par le président du tribunal au président de l'administration civile de la province. Celle-ci sera tenue de l'envoyer, dans les cinq jours, à l'administration communale condamnée. ,,La. commune sera tenue de verser, endéans les dix jours, le montant des dommages-intérêts à la caisse ou au bureau des consignations que le président de l'administration civile de la province indiquera, et c€ aux fins d'être remis aux intéressés." * * * Le Commissariat général pour les banque! en Belgique annonce la mise sous séquestre des banques suivantes: Crédit Lyonnais, Comp toir National d'escompte de Paris, Banque d< Paris et des Pays-Bas, Société française d< Banque et de Dépôts (Bruxelles et Anvers), Société belge de Crédit industriel et commercia et de Dépôts, Société de Dépôts et de Crédit * * * ,,L'Union des villes5' vient'd'être constitué* pour travailler dans l'intérêt des villes de Bel gique. Les personnes suivantes font partie di comité : M. Beco. gouverneur de la provino du Brabant. M. Vinck. sénateur socialiste, e Lagasse de Locht, du Touring-dub. * • # Les communications du gouvernement gêné rai allemand continuent à être rédigées en un< langue bizarre qu'on pourrait appeler le fran co-allemand. Elle n'a rien de commun, avec n le marollien de Bazoef ou de Beulemans, n avec le macaque flamboyant, stigmatisé pa: Edmond Picard. En voici quelques récents échantillons! ,,No tre artillerie lourde sur le Dunajec 'a bombar dé par une bonne lumière et avec sucoès le terrain autour de Jarnouw et obtenu un asse: bon résultat aussi sur des vivants'.'. Et d'autr< part : ,,Le pape leva comme conjurant les deuj mains..." Cela no vaut évidemment pas le ,,no'i canons battent la campagne" ou ,,le fleure de: dons do l'amour", mais on ne peut, tous le; jours, découvrir de pareilles perles. A Anvers, Le bureau de la „Section anversoise de secours aux prisonniers et aux internés belges" s'est ouvert depuis le mardi 26 janvier et déjà, par ses soins, 1200 colis plombés d'un poids maximum de cinq kilos ont été expédiés à Bruxelles pour y être de là dirigés sur l'Allemagne. Ce succès ex; traordinaire et qui croît tous les jours est ls preuve la plus complète de la nécessité de l'œuvre qui vient de se créer à Anvers et que l'on a fait connaître déjà dans beaucoup de villages des environs plus ou moins immédiats de la ville. Il y a bien des gens de la campagne qui font quatre lieues à piec pour apporter un petit paquet destiné i un prisonnier ou à un interné. Ce bureau a commencé sans argent e1 pourtant, rien que pour le transport des colif jusqu'à Bruxelles, il est obligé, dès à présent de payer près de cent francs par semaine (3 francs les 100 kilos, prix obtenu après soumission et qui n'est pas exagéré quanc on songe aux difficultés de charriage à l'époque cruelle que nous vivons). Il ne demande rien aux expéditeurs. De plus, le but es d'envoyer des colis aux malheureux qui n'ei reçoivent pas et à ceux qui ne reçoiven qu'un petit paquet si mince qu'on a peine ; retenir ses larmes quand on l'ouvre pourei contrôler et en inventorier le contenu, ci qui est obligatoire. Il est arrivé l'autre jour, de Niel près de Boom, une trentaine de petits colis. C'étai navrant. Quelques-uns ne contenaient qu'une seule chemise toute rapiécée; d'autres, une chemise, une paire de chaussettes, une camisole, les trois objets raccommodés indé finiment. Pas de tabac, pas de friandises pas un petit pot de confitures ou de graisse.. Rien, rien, rien... C'était vraiment la misère noire envoyant là-bas, bien loin, toute soi âme, toute sa tendresse et toute sa douleu; avec un chiffon emballé dans du papier ai pauvre chef de famille torturé! Quelque! | prisonniers civils sont revenus du pay: ennemi dans un état lamentable: affamés i rongés de ^vermine, sans chemise, gan; y i i chaussettes. Il paraît que l'on ne peut se faire une idée des souffrances de toute J espèce que les malheureux prisonniers ont i 1 à endurer en Allemagne. C'est effrayant! Il est de toute urgence de leur envoj'er i des secours ; des vêtements de dessous sur- t tout, dont ils ont un pressant besoin. Le bureau d'Anvers fait ce qu'il peut mais les ressources se font rares et il paraît \ que la vie matérielle va renchérir bientôt dans de notables proportions. { Si quelques généreux philanthropes pou- c vaient s'intéresser à l'œuvre qui vient de 1 s'établir et lui envoyer, par une voie quelconque mais sûre, des dons en espèces ou 3 en nature, ces dons seraient reçus avec la c plus grande, la plus profonde reconnaissancé. i Ils peuvent être adressés à la „Section an- I versoise de secours aux prisonniers et aux J internés," place de Meir, ou à Mlles Rolin, c 121, rue Lamorinière, Anvers, * * * i Le conseil communal s'est réuni lundi pour examiner les questions suivantes qui e figuraient à l'ordre du jour: 1. Mont de s Piété, budget de 1915. 2. Création d'une société coopérative pour l'alimentation de la province d'Anvers. Approbation de 1 l'acte de constitution. 3. Centimes additionnels de la cojimune sur les contributions c de l'Etat relatives t aux revenus et profits. c Rôle de 1915. 4. Emploi des vidanges. c Rôle de 1915. Approbation définitive, i * * * 1 Rue des Peignes, au n°. 59, l'oeuvre de ^ la Protection de la Jeune fille vient d'établir un restaurant pour dames et jeunes filles. ® Les prix y sont des plus modiques, ce qui permet aux moins fortunées de se procurer un repas complet moyennant -cinquante cen- *: times. Un atelier de couture a été ouvert dans ( le même local. \ * * * Depuis le 1er mars, la Banque Nationale, j pour venir en aide aux porteurs d'obligations ; de Rente Belge, a commencé à payer les 5 , coupons échus de la Rente belge 2l/2 % [ , (coupon atttaché janvier 1915), Rente belge . 3 % (1ère série janv. 1915, 2e série novem- f bre 1914, 3e série février 1915). Mais la Banque Nationale ne paie pas plus de cent francs par mois à un même > détenteur et, pour chaque paiement, une • commission de 10 centimes est retenue. * * * -, Le 1er et le 2 mars, on a continué à < payer les salaires aux ouvriers belges qui j avaient travaillé, pour compte allemand, à . la reconstruction de certains forts de la , i position d'Anvers, notamment les forts 6 et 7, -j - ceux de Broechem et de Schilde. | C'est au 2e bureau de l'Hôtel de Ville ' 1 et par les soins de l'administration communale : que les salaires sonjb payés! A Namuf Dans son numéro du 10 février, ,,l'Ami de ] l'Ordre" qui se plaît à paraître à Namur sous ' la censure allemande, publie la proclamation ' que voici: PROCLAMATION c 1. Il "est établi, à toute évidence, que toute c accusation faite à S. A. S. la princesse d'Aren- ( berg, d'une entente quelconque avec 1 armée i allemande, est complètement inventée et ne ^ repose absolument sur rien. P 2. Quiconque se fait* l'écho de semblables ' bruits malveillants, quiconque les entend et ( n'en donno pas connaissance à l'autorité allemande agit avéc une, impardonnable légèreté. Ce fait constitué une calomnie ou une complicité de calomnie, qui, dans l'un ou l'autre cas, encourra une condamnation pouvant atteindre 5000 francs d'amende, ou même, éventuelle- 1 ment, une peine de prison. 3. Toute personne se trouvant en possession \ de choses volées dans la propriété détruite de 1 S. A. S. la princesse d'Arenberg ou provenant G de cette propriété, est tenue, par le présent arrêté, de les remettre' à M. le bourgmestre de Marche-les-Dames d'ici au 25 janvier au plus 3 tard. Aucune poursuite judiciaire ne sera exer- t cée contre les personnes qui se conformeront à cet ordre : 4. Dans le cas où, après l'expiration de ce i délai, on trouverait encore l'un ou l'autre de j ces objets possédé illégitimement par quiconque, . le possesseur sera inculpé de vol ou de complicité do vol. Il sera poursuivi et jugé selon les lois mar- -< tiales. -- Namur, 8 janvier 1915. ] Baron Ds Hirschberg, , Lieutenant Général et Gouverneur. ( Que S. A. S. la princesse d'Arenberg et le ] baron de Hirschberg nous permettent dé leur ( dire, dit „Le XXe Siècle", que cette proclama- ^ tion constitue une gaffe. Le baron de Hirschberg a beau déclarer que s toute accusation d'une entente quelconque entre '• la princesse d'Arenberg et l'armée allemande 1 est complètement inventée, le texte même do sa i proclamation prouve à toute évidence que la < duchesse d'Arenberg jouit en Belgique de privi- j lëges que solliciteraient vainement d'autres ( familles nobles belges, dont les châteaux ont été pillés et brûles par les Allemands. < A MOMS. < La question du ravitaillement de la population de Mons semble résolue, car les 1 denrées alimentaires ont une tendance à reprendre des prix à peu près normaux ( sauf que la farine se vend au prix fabuleux de 120 à 140 francs les 100 kgr. et que le pétrole a disparu; (on s'éclaire au gaz de carbure). 1 lies habitants sont toujours rationnés à 1 aison de 150 grammes ou de 300 grammes [e pain gris par jour, suivant que l'on dis-ribue une ration ou une demi-ration. Le >ain est d'un goût passable actuellement, nais il a été très mauvais. Le café, qui s'était vendu jusqu'à présent i francs le kilo, est descendu au prix raison-lable de 2 fr. 40. La viande est encore assez chère. Les pommes de terre sont très abondan-es; elles arrivent par bateau et se vendent 0 francs les 100 kilogrammes. Le nombre des miséreux et des sans-tra-ail est considérable. Dans le Borinage, les charbonnages ne ravaillent que de jour; les équipes [.'ouvriers n'ont donc que trois jours de ►esogne par semaine. Les Allemands sont assez nombreux à dons. Us viennent du front et restent uinze jours ici pour ee refaire, puis ils epartent et sont remplacés par d'autres, ls cherchent à entrer en relation avec les fontois, mais ils n'y réussissent pas: ceux- 1 les ignorent de la façon la plus absolue. Les écoles sont ouvertes et fréquentées lus ou moins régulièrement. On annonce la mort du docteur Raulier t de M. Daubresse, expert-comptable, concilier communal socialiste de Mons. A ©iairraasr Toutes les routes allant en France sont oupées de tranchées et barrées au moyen e fils de fer barbelés. Les grand'routes, onduisant de Cliimay à Trélon, de Macque-loise à Hirson, de Cul-des-Sarts à Regnio-irelz sont restées libres. Les Français ne ont pas autorisés à venir se ravitailler en Belgique. Un poste de 15 Allemands, in-tallé chez M. Bousis, à Macquonoise, ssure un service de patrouilles dans la orêt. Toutes les maisons non habitées ont ité pillées, mais il n'y a pas de maisons j >rûlées. Cependant le château de Beau- ! hamps a été incendié. Tous les jours on | Îisîtribais un kilogramme de farine par hantant. Les autres denrées alimentaires ne ont pas défaut. Les classes se tiennent dans es écoles comme d'habitude. Certaines bras-eries travaillent comme à l'ordinaire, ainsi [u'une fabrique de tabac. En résumé, cette "égion n'a pas trop souffert jusqu'à pré-ent de l'occupation allemande. Une dizaine le familles qui avaient émigré en France tiennent de rentrer dans leurs foyers. A ©eralrag M. Putzeys, bourgmestre de Seranig, a te autorisé par les Allemands à reprendre on service. Les échevins ont été laissés en iberté. Mais MM. Greiner, directeur de la société Cockerill, Bouhon, pharmacien, jebeau, avocat, et Crespin, notaire, sont fardés comme otages. La commune doit )ayer 50.000 francs de caution pour ces nessieurs. Elle devra donc faire un em-jrunt ! On se rappelle qu'un soldat allemand aissa tomber une bombe, d'un train en narche. Aussitôt, les habitants furent .ccusés .et une amende de 50.000 francs tppliquée. Mais des témoins vinrent qui, ous serment, racontèrent comment et par [ui la bombe avait été jetée. Le Komman-îant, très ennuyé qu'il se trouva encore les gens pour déposer sous serment, jugea >rudent de se saigir de personnalités de la ille et de faire verser quand même les 0.000 marks à titre de caution! Les finan-es de l'Empire doivent bien mal se porter! Aia Voici encore un trait de la brutalité aliéna nde à l'évard de paisibles paysané belges, ictimes d'horribles traitements nue rien raiment — ni la frénésie du combat, ni a nécessité de la répression — ne peut xcuser. Il nous est conté par quelqu'un qui en ut le témoin et se borne à narrer les faits rès simplement : ,,Le samedi 22 août, écrit-il, un capi-:aine d'état-major, logé chez Geoiges, à lance, exigea à 2 heures du matin que le ils de son hôte le conduisit avec une lan-erne à Chantemelle. ,,La père Georges accompagna son fils. Arrivé, en sortant du village, près du moulin ie Vanse, il ordonna au fils Georges de >aisser la lumière de la lanterne pour ne >as trop attirer l'attention des Français, [ui pouvaient se trouver dans le voisinage, ^e jeune homme baissa la lumière. Le :apitaine lui ordonna de la baisser davan--age. En l'abaissant davantage la lumière 'éteignit. Le capitaine ou son voisin tira ivec son revolver sur le jeune homme, la >alle lui traversa le cou, il tomba comme nort dans le fossé. Le père se jeta sur on enfant pour le relever, mais le capi-aine lui enjoignit de partir immédiatement, le laisser là son enfant qui se mourait et le les conduire à Chantemelle. ,,11 dut s'exécuter et, arrivé à Chantemelle, 1 fut frappé à coups de crosse de fusil, atta-:hé à une voiture, conduit à Ethe et de à à Arlon. Arrivé à Arlon on le mit en jrison ; on le pendit par un bras. , ,11 resta ainsi pendu par le bras pendant juatre jours, sans nourriture, sans un verre i'eau. Ses ' bourreaux de temps à autre menaient voir s'il vivait encore. ,,Le quatrième jour, le croyant mort, on e détacha, mais il revint à lui. Le bras, >ar lequel il avait été attaché, était gonflé démesurément et un fort abcès s'y était formé. ^ Soigné par les docteurs civils et autres, il fut relâché le 31 octobre, mais il est à présumer qu'il restera estropié. ,,On le croyait fusillé avee les autres civils d'Etalle et de Rossignol. ,,Lie fils parvint à se traîner jusqu'aux * premières maisons de Vance. Il avait dû passer ^ ""a rivière et, arrivé là, il tomba évanoui. Toutefois, les bons soins donnés par un médecin lui sauvèrent la vie." A Florenville le drapeau allemand flotte sur la villa Sainte Anne, appartenant à feu M. le juge de paix Carly. Le ravitaillement est fait en auto par des Américains. Sur la ronte d'Orval, cinq maisons sont incendiées; sur la route de la Gare, à la bifurcation de la route de Neufchâteau, le café de Belle-Vue est également incendié. Tout est calme à Florenville. 200 Alle-mans font chaque jour l'exercice sur la., Grand'Plaxre. Ils ont organise à Florenville un atelier de tailleurs chez Henriquet-Noël et un atelier de cordonnerie chez Jullien-Hubert. le A Daussois, pr©3 de Philippeville, les maisons de M. Tyriaux, de M. Gustave Dairmont, les magasins de M. Arthur Dar-denne et les maisons, depuis celle de Mme. Lambertàne Mien jusqu'à celle de M.. Fe-range, sont brûlées. Toutes les autres maisons sont pillées. A Yves-Gomzée, neuf maisons et le château sont brûlés. Les rails du chemin de fer de Waleourt à Florennnes ont été enlevés et expédiés on Allemagne. La commune de Gerin est intacte. A On-haye, il reste l'église et vingt maisons; à Anthée, l'église et trois maisons. Surice et Romedenne sont entièrement brûlés. Les communes des Fagnes, Romerée, Les Ma-tagnes et Fagnolle n'ont pas souffert. Ouïras Ses Flsiradres. ,,Le Poperinghenaar", le journal hebdomadaire de la région, publié par M. Va-lère' Sansen-Vanneste, continue à paraître eb publie souvent des nouvelles intéressantes sur cette partie de la Belgique non occupée par les Allemands. « « « Lo colonel Trembloy, de la gendarmerie, qui dirige cette région, a convoqué tous les bourgmestres des environs dans ses bureaux i et s'est entretenu aves eux des mesures administratives nécessaires et urgentes. Il a réglé à la satisfaction des populations la I question des réquisitions militaires qui, dans la pratique, donnait lieu parfois à des froissements entre les autorités militaires et les civils faute de s'entendre. Au point de vue de la santé publique, il a pris également d'excellentes initiatives. Il continue, d'ailleurs, à se tenir en contact avec les bourgmestres, à qui il prodigue les conseils pratiques. On fait, à Poperinghe, un vif éloge du colonel Trembloy et de son adjoint, le lieutenant Dumont. * * * Le consul d'Allemagne à Amsterdam fait savoir que, d'après un aviè reçu de Bruxelles relatif à la taxe imposée aux Belges absents, cette amende ne sera pas exigée dans les Flandres, tant orientale qu'occidentale, étant donné que ces provinces sont encore considérées comme zone» d'opérations militaires. ■ i Q " ~i ' —— Les billets belges. ,,A Bréda, nous écrit-on, on refuse de changer tout billet belge. On dit que la France les refuse également et que cette mesure va s'étendre dans toute la Hollande. Qu'alloais-nous devenir si cela devient général ?" Rassurons bien vite notre correspondante. Les établissements officiels de crédit n'ont pas le droit, que nous sachions, de refuser le change de billets d'un pays qui n'a pas disparu de la carte d'Europe et qui n'en disparaîtra jamais. Qui donc a intérêt à faire courir ce bruit? Les Allemands! Parbleu, que valent leurs billets? Poser la question, c'est la résoudre. Du reste, l'argent allemand continuera de perdre de sa valeur, tandis que le cours de l'argent français, par exemple, n'a quasiment pas oscillé. Cependant, l'Allemagne envoie partout où elle le peut des convois d'or. La Hollande en détient pour environ 250 millions, — et là ne se bornera pas le montant de.la couverture allemande. Mais les gens d'Allemagne ne trouvent à satisfaire leur rancune contre nous qu avons défendu notre honneur qu'en répandant, par le monde, la hideuse calomnie Tantôt, Wolff-Bureau téléphone à tous le* pays du monde que la rente belge ne ser plus payée, tantôt que les billets belges ont perdu leur valeur. Nous nous inscrivons en faux contre cette nouvelle tentative, contre ce nouveau mensonge. Les billet-1 belges ne perdront jamais leur valeur. Us sont garantis par des puissances qui, pour se procurer de l'or, n'ont pas besoin d'arrêter les voyageurs aux frontières et de leur enlever leurs louis ! En Hollande, il a été décidé qu'il ne serait plus changé qu'à des personnes de nationalité belge. En France, le gouvernement, d'accord avec le gguveqptëP3të»fr

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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