L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 13 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 02 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hx15m63c4h/
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2èmls Ariftéê «P. S3S s cents CIO Centimes! Jeudi 13 a^ril 1916 L'ECHO BELGE •Journal quotidien du îraun paraissant en tioiianae. L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées Rédacteur en Cfief : Gustave Jaspaers. au numéro, s'adresser â. l'Administration du •«f bureau de rédaction: , „ . . . journal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam N 55, VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction• $ C1*"' Bernard, Charles Herble., Téléphone: «775. " _,,. , ■ *-orai h CI * / René Chambrf, Emile Palnparé. Abonnements: Hollandefl.l.50parmois.Etrangerfl.2.00papniois Téléphone. - ** 1 Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La fête anniversaire (i hi Notre Fête Quelle soirée ! Un triomphe. Une apo-'tliécse. Une fête du patriotisme et de l'art, une offrande unanime au plus noble cles monarques, un élan magnifique vers la plus noble des infortunes, une fête de fraternité, de loyalisme et de fervente espérance ! Voilà oe qu'a été la manifestation organisée par l',,Echo Belge" à l'occasion de la fête du Roi. De telles réunions sont réconfortantes ; et elles sont démonstratives. Edites attestent que l'espoir des revanches prochaines et éclatantes reste vivace en dépit du temps efc de l'exil — et que les Belges, aujourd'hui, comme hier, et comme d'etmain, restent debout, calmes et résolus, — pour la défense de leur droit, de leur Hoi et de leur sol natal,! La fête était, cette année, honorée par la présence d'un des conseillers de la Couronne, M. le Ministre des Sciences et des Arts. . Lorsque le ministre rentrera au quartier général du Roi. il pourra dire au Souverain la ferveur avec quoi son nom a été acclamé et l'affectueux respect et l'admiration sans bornes qui entourent ici Il Dynastie, — si noblement incarnée dans un Roi-Héros et dans une Reine de Charité ! * * * La manifestation avait lieu salle Belle-vue, joliment décorée pour là circonstance de drapeaux belges de toutes grandeurs, depuis l'émouvant étendard drapé et comme harmonieusement couché le long de la scène, jusqu'aux petits tricolores placés en faisceaux sur les murs et sur les colonnes. Après ia réception des autorités — parmi lesquelles il suffira de citer avec M. le ministre Poullet, le Consul général de Belgique à Amsterdam et Madame Van der Aa, M. Deckers, vice-consul, M. Sibourg, agent consulaire, M. Terwagne, M. Labbé, consul de France, les consuls d'Angleterre, d'Italie, de Serbie, du Monténégro, du Portugal, le personnel du consulat de Belgique, M. A. Boissevain, directeur du ,,Handels-blad", M. Kalff, rédacteur en chef du ,,Handelsblad", et tant d'autres personnalités qu'il est impossible de les citer ici —, après quelques mots d'introduction dits par M. Léon Delhez, président! de l'Union Belge, la manifestation a commencé, Nous avons d'abord entendu une belle et fière allocution de M. Albéric Deswarte, prononcée en flamand. Notre distingué confrère, en quel-t ques phrases d'une belle venue et d'un accent chaleureux, a caractérisé le but et le symbole de cette fête de l'espérance. Eloquent et grave, il a évoqué la haute et lûmi-neuse figure du Roi Albert, se détachant avec un relief grandiose-et touchant sur le fond de pourpre, d'incendie et de sang de son pays en ruines ! M. Deswarte a aussi parlé comme il fallait de la Reine Elisabeth — figure délicate de missel, et dont la grâce et la bonté achèvent en beauté et en no*-blesse l'image double que tous les Belges ont gravée au fond de leurs coeurs confiants. Dans une péroraison, qui a été justement acclamée, il nous a parlé de demain, de là .victoire, et du' retour, du retour du Roi parmi lés fanfares, les hourras et les cloches! Nous publions d'autre part le beau discours de M. Deswarte. Nous publions aussi celui de M. • Charles Bernard, qui a suivi. Il peut paraître inutile et même impertinent, dans ce journal, qu'il honore d'une collaboration si éclan-te, de faire la louange de Chairles Bernard, notre éminent et très cher ami. No6 lecteurs le connaissent. Nous aussi. Cela suffit à notre plaisir et au leur. Mais il faut ibien dire ici l'émotion profonde qu'il a provoquée par son admirable discours. Cette émotion, personne ne l'oubliera qui l'aura partagée, et personne n'a pu, l'autre soir, s'y soustraire. Eloquence vivante et vengeresse, conviction puisée aux «sources même de la vie, éléviaition dans la pensée et vigueur dans l'expression, — tout se confondait dans le discours de Charles Bernard en une symphonie impérieuse de sainte colère, d'amour et d'espérance ! Lisez ce discours, et relisez-le. Il restera. Les ap-p]amdissements, les cris, et surtout les larmes unanimes ont attesté la profondeur de l'écho que ces paroles vengeresses ont trouvé dans no© coeurs, et, parmi les grandes heures que nous vivons aujourd'hui, c'en fut une, et exceptionnelle, que celle où notre ami a crié une fois de plus — et de quelle voix et avec quel accent ! — le ferme espoir de tous les Belges dans une victoire prochaine, proportionnée à leurs souffrances. Je ne dirai pas que le ,,succès" de Ch. Bernard a été grand, car le mot de succès serait, ici, inexact *et insuffisant. Constamment interrompu par les bravos, l'orateur, à la fin de son discours, a reçu dans une ovation immense l'hommage d'admiration qui lui revenait. Succès, sans doute, et si légitime, •— mais il a eu mieux qùe cela encore, il a «m la seule récompense qu'il pût ambitionner, — c'est-à-dire^ l'assurance formelle, profonde, indéniable, qu'à l^ieure où il parlait si noblement^ jCharlea Bernard di. « sait ce que tous les. assistants pensaient obscurément, et donnait à des pensées éparses dans les coeurs une forme définitive solide, durable, une forme d'airain!... A ces émotions constamment résolues en larmes ont succédé des plaisirs d'un autre ordre. Un concert, qui. réunissait des artistes. brillants et illustres, a suivi. On a entendu M. Auigust Van den ïïoeck,' du Ne-derlandsrihe Opéra-, qui a chanté d'une grande et forte voix le prologue si brillant de ,,Paljas". Puis, pour le plaisir de nos •yeux comme celui de nos oreilles, Mme B'orthe Sterckmans—Chambry apparut sur la scène pour chanter une mélodie de Faure, les célèbres ,,Poilus de l'Argonne" de M. A. Diepenbrock et le fameux ,,Mijn Moe-derspraak" du grand Peter Benoit. Le succès de Mime Sterckmans a été complet, et de la plus rare qualité; voix, diction, musicalité, éléganoe, tout, chez cette rare altiste, est de haut choix. Nous lui devons quelques, instants délicieux, — mais trop courts. Pour finir la première partie, M. Reschi-giliian. le ténor de l'Opéra Royal de Madrid et qui fit les beaux soirs de l'Opéra Italien' d'Amsterdam cet hiver, a chanté de sa voix ensoleillée, pleine de joie, de rires et de clarté, de sa voix si purement italienne qu'elle nous apporte jusqu'à la sensation et même le parfum de la chère Italie, — une mélodie de M. Puccini, et deux mélodies de notre collaborateur et excellent camarade, M. Emile Painparé. Ces mélodies intitulées ,,Viens !..." et ,,Au Roi Albert" sont d'un mérite certain et d'une grande distinction : le jeune compositeur, qui tenait lui-même le piano, a été l'objet d'une flatteuse et juste ovation. Le succès de M. Resohigliian a été grand et' magnifique, comme sa voix. Après la ,,pauze", nous avons entendu une diseuse, Mme Noots, qui n'a pas seulement beaucoup de talent, mais qui est extrêmement jolie et- élégante. La mariée n'est jamais trop belle, certes, mais quand elle est jolie, il faut le dire. Et nous le disons ! Mme Noots a dit avec beaucoup de vigueur et -de fougue un poème d'Emile Verhaeren et une poésie de Paul Déroulède. Acclamée avec beaucoup de raison et rappelée avec une juste insistance, elle nous a dit quelques vers alertes, pittoresques et charmants de notre cher collaborateur et ami. Louis Piérard. Grand succès pour la diseuse, et pour le poète, qui, présent à la fête-, a été applaudi comme un simple ténor! Puis, on revint à la musique, et l'on entendit la belle Melle de Ladrière, de l'Opé-ra-Coinique, qui chanta, d'une voix puissante, d'un beau timbre de chair et d'une délicate musicalité, une ,, Sérénade" de M. Marix Loevensohn, le ,,Chant Hindou" de Bemberg et le grand air du ,,Cid" de Mas-senet. Grand et légitime succès encore, pour la cantatrice dont c'était — je crois — le début à Amsterdam et devant qui s'ouvre — ça, j'en suis sûr — une carrière éclatante. Mme Wijnmalen l'a accompagnée avec -beaucoup de goût et de discrétion. Je suis très mal a l'aise pour dire de M. Loevensohn tout le bien que je pense de lui. Arrivé à l'apogée de son art et de sa carrière et habitué au succès depuis qu'il tient un archet, le parfum de l'encens doit finir par lasser ce triomphateur quasiment professionnel ! Qu'il jouât seul, ou qu'il accompagnât au violoncelle et même au piano, M. Loevensohn a remporté. un immense succès, mardi soir. Dans le ,,Cygne" de Saint-Saens et 1'*,Adagio et Allegro" de Boccherini il a tenu la salle sous le charme de son incomparable archet. Sous ses doigts, les notes tombaient, pures, émouvantes, magiques, pleines de choses et pleines d'échos. Que c'était bien ! Et comme Mme Sterckmans-Ghambry l'a accompagné ! Quelles belles minutes nous avons eues là ! Il me reste bien peu de place pour dire tout le "bien qu'il faudrait de Melle Irma Lozin, du Grand Théâtre de Gand, qui a chanté avec une autorité et un éclat peu communs un air de Gounod et une mélodie de Edward Blaes, et dont le succès a été, comme juste., éclatant. Et aussi pour féliciter M. Jos De Klerk, qui a chanté un air de Benoit une chanson de Catherine van Rennes et une mélodie dont il est lui-même l'auteur, de sa belle voix et de son grand et sûr talent... L'accueil fait à ces deux parfaits artistes a dû leur dire tout le plaisir qu'ils avaient fait aux invites de l'„Echo Belge". Encore un mot pour finir. C'est un mot de remerciements à l'adresse de M. Spaan-derman qui a tenu le piano d'accompagné-, ment avec un zèle, un goût et une sûreté si remarquables; et enfin un grand compliment à l'adresse de notre ami René Chambry, notre excellent collaborateur, qui s'était chargé de l'organisation de cette mémorable'soirée. Nous savons, pour l'avoir vu à l'oeuvre, ce qu'une telle réalisation a dû lui coûter de peine, de travail, de démarches, de diplomatie — et de lettres à écrire! Le succès de cette soirée est, en grande partie, son oeuvre. Il convenait que cela fût dit ici, * R. Fs NOTRE PROGRAMME v oici le texte ces discours prononces a notre manifestation patriotique : Allocution de M. L. Delhez. Mesdames, Messieurs, Mes fonctions de président de l'Union ^ Belge d'Amsterdam me valent le très grand j honneur d'ouvrir cette solennité organisée par notre groupement belge de fraternisation et par les bons soins du vaillant et pa- , triotique organe qui a nom l',,Echo Belge". , J'accomplis un devoir combien agréable en vous souhaitant la plus cordiale des bien- . venues à cette réunion où nous allons com-munier ensemble dans le culte de la patrie représentée par son symbole suprême, notre' r Roi' bien-aimé. Cette bienvenue s'adresse À d'abord à nos chars compatriotes, parmi les^ c quels nous sommes particulièrement heureux £ de pouvoir saluer ici Monsieur le Ministre c des Sciences et des Arts Son Excellence M. J Poullet, incarnation vivante de ce gouver- ^ nement autour duquel en cette heure de s danger commun nous nous serions avec la * discipline' .nécessaire chez ceux qui luttent t pour la victoire de la plus sainte des causes. « Notre parole de bienvenue s'adresse non moins cordialement aux autorités consulai- t res belges ou de nations alliées qui ont i bien voulu, avec un empressement qui nous < honore, répondre à notre appel. Enfin, nous 1 sommes particulièrement heureux de pou- -s voir saluer ici la présence des membres des j comités d'aide aux Belges représentant les i oeuvres qui, en cette ville et partout en i Hollande, se sont multipliées pour appor- t ter aux réfugiés belges un appui et dont le dévouement est au-dessus de tout éloge. j Il m'est doux de pouvoir ouvrir cette ] fête d'hommage à notre souverain par un ( autre hommage combien mérité qui monte ] du coeur de tous les Belges vers la reine a vénérée de ce pays hospitalier a travers e l'histoire et qui, en ces temps de douleurs, 3 s'est à juste titre acquis le titre d'honneur d'être appelée ,,la petite nation au grand ^ coeur". (Ovation). Mesdames et Messieurs la signification poignante de la réunion de ce soir vous sera au surplus exposée alternativement dans nos deux langues nationales, par Mr. Albéric. Deswarte, notre vice-président, et par Mr. Charles Bernard, rédacteur au journal , l',,Echo Belge". \ Les personnalités suivantes nous ont priés de les excuser de ne pouvoir assister " à cette soirée: S. E. M. le baron Fallon, ministre plénipotentiaire de Belgique à La I Haye; S. A. S. M. le prince de Ligne, le J lieutenant-général Dossain, le sénateur Van * de Walle, les députés Buysse, Van Damme 1 et Van Cauwelaert, dont le frère vient ( d'être gravement blessé au champ d'hon- 1 neur. : Nous vous prions également d'excuser le 5 septuor des soldats de la symphonie de Zeist dont le congé obtenu a été retiré au 1 dernier moment. Je cède la parole à Monsieur Deswarte 1 mais, avant de quitter cette tribune, je c veux clamer ce qui est au fond de tous nos z coeurs : ,,Vive le Roi", ,,Vive la Reine" et i ,,Viye la Belgique indépendante'-';, ! UlObUUlO UU 1)11 niuvim wu«nu< ivi, Èxcellentie, Mevrouwen, Mijnheeren, Al hJet volledige is1 drieledig- Eersit kwam de grondvester, en liij sticht-e een vrijen troon midden een onafhanke-jk volk. Hij werd door de geborende natie litgelezen en gcroepen om haar te beschùt-en bij de barensweeën, om de bottende :rachten van een hernieuwd volksleve-n te aten gedijen onder de weMadige werking "an de liberaalste aller grondwetten. Zoo ig de pittige kern en ontluikte de rijke dem. Toen kwam de bouwer en geniale durver. iijh zending bleek, de stoffelijke macht op [e politieike eenheid te doen rijzen- Door de tuwkraoht die van hem uitging, en onder le hoede van zijn zienersblik, bonsd'en de ïamers, gonsden de wielen, snorkten de raarbuigen wàarmede de baanbrekers toomden gindcrheen, voorbij den evenaar, er ontginning van onbetreden wereldruim-en. Zijn reuzentaak besloeg bijna een halve euw. Dan îs de derde van het geslacht opge-reden, met het brein van een denker, de iet van een kunstenaar en het liart van en held. Bij zijn troonsbeklimming heeft tij verkond : Politieike onafhankelijkheid olsta-at niet, economisohe ontplooiing ©ven-nin; befvruchting des geestes, eeredienst oor het schoone moet het tafereel onzer olksontwikkeling tôt een drieluik vpl-ooien.In de plechitige zitting onzer wetgevende :amers van 23 Deeember 1909, drukte Zijne ila-jesteit, na aflegging van "zijn tweetaligen ed, zich uit als volgt: ,,Maar de rijkdom egt plichten aan de volkeren, zoowel als an de enkelingen, op: alleen de geestelijke n zedelijke krachten eener natie bevorde-en hare we&vaart." En zie, aan dat edelste aller oogmerken nodht hij zijn ijver gedurende bijna een ustrum besteden. — Toen keerde 't lot- Een helsche macht kwam botsen tegen le deur van het gelukkige, vreedzame, gast--rije huis. Geerf u over — klonk het gebie-lend. En ik geef u geld — paaide de stem. ^ Op die ure schreef de menschïieid de eerlijkste bladzijde harer geschiedenis. Vant toen was daar een Vorst met een rorstelijk wieeen, Vereenigend in zicli den îartstocht eener Jeanne d'Arc met de be-inselvastheid van een Marcus Aurelius. lij sprak uit de nobelste weigering, die oit uit een geweten opsteeg. Hij' trad op ils de ontembare voorvechter van het recht »p bestaan der kleine naties, waar ook ter vereld verspa-eid. Rondom hem nu gingen ich scharen als één levende borstwering iijn meer dan zeven. wil'Hçjen onderdanen. Zulk eeai schouwspel verzoent met het nenschdom, want. het heeft de zedelijke vaarden der samenleving gered, want het îeeft in de annalen der eeurwen gegrifd de nuitwischbare belofte, dat tijden komen ullen, waar aile Staàtshoofden en aile volke-•en onverzettelijk handhaven zullen de hei-igheid yan het yerpaaide wpord^ en waar JJU icvjiv V au ciyca iVSlA? euxxu.-ui.ci >eduiden dan béveiliging der zwaksten. * -* * Al h'et volledige is drieledig- Eerst het lijdende Beilgië... Zullen wij ons 3e ontzetting daarvan ontveinzen? 40,000 oldaten, de bloem onzer jeugd, wegge-uaaid.Duizenden gevangenen lichamelijk en edelijk gemarteld, 6000 burgers gedood, /ermoord, waartusBchen grijsaards, vrouwen m kinderen. 18,500 huizen tôt puin ge-^racht. Nagenoeg 800,000 vluchtelingen van 2rve eu haard verdreven. 800,000 werkers — en sfceeds stijgt het getal — van aile broodwinning verstoken. 1,650,000 nood-iruftigen, bijna het vierde onzer bevolking, door 4000 steuncomité's met moeite in 'L teven gehouden. Alom,. el'lende en rouw en liongersnood, afpersing en schrikbewind, iwangarbeid en verkrachting, tedstering en ^erwildeiing en kunstverdeliging. Daa-rneiven het strijdende België... Ziet jij den onversaagden borst, die zich tegen het gedrooht opwerpt? Hij de eerste beukt het monster. Hij de eerste verspert zijn op-;ocht. De muil braakt brandende vloeistof-fen ,stikgassen, ontploffende kogels en )randgranaten. Lucht- en zeediepten benut het spook tôt het slachten van weerlooze =clitepsels (alleen voor Engela-nd, op 10 Vlaart 11. 3155 non-combattanten.) Maar toch staat pal onze bla-nke ridder; îij vat post aan de oevers van den Yzer, m ^ dââr begint voor 't ondier zijn eerste =t-uiptrekking ; dàâr smoort het in roemrijk beblpede slibbe en slijk, en lost er eens den laatsten adem. Wanneer de aardbodem van dat onnoem-Daar militarisme zal ontsmet, de mo-àerne beschaving van da-t euvel ve-rlost zijn, dan prijkt — midden een herboren Europa — het zegepralende België- Om di>3 cerde gedaante van ons vadedand ter kimme te rien rijzen ,moeten wij — eendrachtig en eenparig — iets staande houden : on2>eii moed, iets hoog houden : onze ziel, iets trouw houden: ons hart. Te-vens ten teeken van innige toenaderin^ tns-schen aile land- en lotgenooten bij dit looggetij van ons vaderlandsch gevoel, legt de vrijdenker, die ik ben, den nadruk op deze woorden van het eerwaadig hoofd der Katholieke Kerk in België: ,,Voor ons is de tœkomst ondubbelzdnnig. Doch men moet haar voorbereiden. Dat zullen wij, met in ons aan te wakkeren de deugd van het geduld en den geest van zelfverlooclie-ning.Ja, strakg herstellen wij het baldadig verstrooide huishouden, herbouwen wij onze onbarmhartig verwoeste jiaardsteden, tem-pels cn stadhuizen, knoopen wij weer aan ie ijselijk onderbroken symfonie van ons voliksbestaan. Schuur en school, haven en huis, leest en ladder, spade en spoel, kerk en khiis ,toren en tuin, straat en stoep, 't zal ailes \ v/eer leven en laclien, zingen en zinderen, tieren en wieren, dichten en deu-nen, in fleur en kleur- De vuiirbrakers zullen voor ons België den vuurdoop hebben gebracht * Dan, met , het zegevierende komt het îegenrijke vaderland. s Konin'gs herintocht in^ zijn goede stede, die hijgend op hem. beidt, zal zijn het inluiden voor goed van ^rede naar buiten en vrede naar binnen. N^a 't gemeene lijden zal 't broederlijk ver-blijden beteekenen: een gulhartig weder-sijdsche toebedeeling van gelijke rechten aaast gelijke plichten, en zal — lia het met kvalging afslaan van 's vijands lokaas — de Bigen vrije zelfbeschikking zich uiten even-seer in de rechtsherstelling der moedertaal als in de vereering van den vadergroijd. * * * De mensch heeft behoefte aan verpersoon-'ijking van den drift naar 't ideale, die nneult op^den bodem van elk hart. Hij heeft die verpersoonlijking betracht in goden Df afgoden, in heiligen of helden, in genieën ier deugd of der wetenschap. Nu hebben svij het voorrecht dat wij, in onzen men-5chelijken louteringsdorst, ons spiegelen kunnen op onzen eigen Vorst, wiens hooge ^estalte daar opdaagt als de belichaming van het reinste geweten, het onwrikbaarste plichtbesef, het kristalhelder begrip van 3er, het onkreukbare richtsnoer van trouw. Op nog jeugdigen leeft-ijd is hij de historié ingetreden als het symbool van het Recht in verzet tegen de Macht. Welke figuur dan in de heele werejdgeschiedenis heeft grooter beteekenis dan deze?- Ja, daar is ér eene, die steeds in één adem met hem zal worden genoemd. Want senig is 't geval van een koninklijk echtpaar, waarvan — zonder den minsten zweem van vleitaal — kan worden getuigd: ,,Hij vertegenwoordigt al de mannelijke deugden, Zij al de vrouwelijke gaven." Zij is de ver-nieuwing van dé figuur der Heiligé Elisabeth, in wier schoot de eetwaren, die zij naar dé armen droeg, in welriekende rozen keerden. Zoo stijgt er rozengeur uit haar moederlijke goedheid, uit haar balsemende ziel, onder haar verplegende hand en haar liefderijk oog. Dierbare landgenooten, broeders en zus-ters aile! Midden onze Limburgsche Kempen, op-doemend boven het paarsche dons der heide-bloemen, rijst een heerlijke heuvelkruin, waar bovenop de vrome landbouwers der. streek het subliemstô zinnebeeld van het goddelijke in den mensch, het Kçuis, hebben geplant. Den heuvel hebben zij ge-doopt: Calvarieberg. Staande aan den voet van het kruisbeeld, dwaalt de blik over zand en groen en yliet en yijver, en rust op de 1 HEDDENSSZ09N fe# ^ Hofweg 11 LA HAYE. Hf Costume imk sur mesure depuis f 27.50 ——n———————* huisjes der stervelingen. Maar even dicht gevoelt men zich bij het nachtelijk uitspan-sel, dieper en lichter tuurt het oog sterre-waarts. En dan krijgt men de veropenba-ring dat niets zoo zeer hemel aan aarde ver-bindt, geestelijk geluk aan menschelijke be-perking vereenigt, als Calvarie en Kruis. De vrijwillige kruisiging van ons vaderland zal zijn kinderen van dit geslacht en aile nageslachten nader tôt het rein boven-menschelijke hebben gebracht, tôt de zuiver onstoffelijke, dat is de echte goederen, die dit leven zijn waren prijs bijzettén. En de Calvarietocht van onzen Koning zal zijn geweest zijn tweede en verhevenstë troonsbestijging, het verwerven van een eere-zuil in het hart aller Belgen, zijn verheffing op een schild in den geest aller nakomelin-gen, een blijde binnengaan in het Panthéon der menschheid. Sire ! Van hier uit, waar Belgen vergaderen om uw ^ gezegenden geboortedag te herdenken, en zich één te voelen in hun toewijding aan Vorst en Vaderland, sturen zij U, naar het • duin waar Gij waakt, hun opgetogen heil-en huldegroet. Bij uwe bezoeken aan den Vlaamschen schouwburg uwer geboortestad, die weer de zetel van uw Koningschap zal 'worden, heeft Uwe Majesteit,, onder meerdere opschriften onzer oude rederijkerskamers, deze leuze ge-lezen: ,,Liefde is 't fundament". Welnu, de liefde der Belgen voor U zal het fundament wezen van het vernieuwde Vaderland, zoôals die liefde zal geweest zijn, midden het oorlogsgeraas, de sidderingen en schokken van de wereld der twintigste eeuw, de onverdelgbare grondsteen der Belgische Onafhankelijkheid, de onverwoestbare rots onzer Nationale Eenheid, de onaantast-bare bodem van ons Vrije Volksbestaan. Dïsoours de M. Charles Bernard. Monsieur le Ministre, M èsdames, Messieurs, Nous avons aujourd'hui le 616e jour de la guerre. Six cent seize jours qui ont passé comme dans un rêve, où toutes nos facultés Sont^ demeurées suspendues aux péripéties des événements les plus extraordinaires et les plus terribles que puisse enfanter un cerveau en délire. Mais notre pays en ruines, nos foyers insultés, sept millions de Belges écrasés sous le joug le plus odieux que nous ayons encore connu dans l'histoire, hélas! cela n'est pas un rêve. Nous nous trouvons devant la plus effroyable réalité et c'est pour cela que, loin d'écarter de nous les mille images sanglantes qui se pressent sans cesse devant nos yeux, nous devons-au contraire les regarder en face. Les regarder en face, oui, au besoin même nous enivrer de leur horreur, parce que c'est l'état d'esprit qu'il faut pour bien comprendre l'étendue des réparations nécessaires. Nous ne pouvons plus tolérer que dans l'avenir, même le plus lointain, la Belgique souffre encore comme elle a souffert depuis tantôt deux ans. J1 importe au contraire que, quand les terribles événements d'aujourd'hui s'éloigneront dans le recul du temps, ils apparaissent aux Belges d'alors, fiers de se dire les citoyens d'un pays à jamaife libre et prospère, comme l'épreuve définitive, comme la rançon suprême de leur liberté et de leur prospérité. Haussons-nous à la qualité de cette épreuve et payons la rançon. Mais qu'ai-je besoin de vous dire cela7 Est-ce qu'aujourd'hui, où une seconde fois déjà nous sommes réunis pour fêter l'anniversaire du Roi, je ne vous retrouve pas comme au début d'avril de l'année dernière, pleins de généreuse ardeur et de magnifique enthousiasme? J'entends ce frémissement de vos âmes qu'entraînent tant de courants mêlés d'horreur et de colère et aussi cette exaltation féconde des jours de Liège où, résolus de partager le trépas des héros de nos Ther-mopyles, nous pleurions de joie à la pensée de partager leur gloire. Je reconnais enfin ces mouvements intérieurs qui vous emportent en correspondance avec l'héroïsme et la misère des nôtres et qui prolongent en nous la respiration de la patrie absente. Ainsi, vibrants et passionnés, nous nous montrons dignes de lui appartenir et nous justifions aussi la confiance de nos soldats de l'Yser qui, sinon, ne sachant plus pourquoi se battre, n'auraient qu'à déposer leurs armes et à se désintéresser d'un peuple qui les aurait trahis. Amère1 et.sacrilège pensée ! Tout notre être se révolte contre elle. Mais faut-il donc un anniversaire comme celui-ci pour renouer ces liens de solidarité que créent entre nous tant de deuils communs? Je ne me dissimule pas qu'après un séjour prolongé dans pe pays} séparés cominô nous sommes de coux

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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