L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 01 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/639k35nc2g/
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mAùmc Année > IV° 1377 s cents Jeuai i aoot I9E8 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. »Ioisrnsl €ïBJ©ti«Sfe*-a «Su rrsatîra paraissant en floBlaradle Belge est notre nom de Famille. Tnnletî Ses lettres doivent être adressées al* bureau de rédaction: N. X. VOORBIJRGWAL 234-240, A/ylSTEiRDAiVi- Téléphones:„ I Rédacteur en Che! : Gustavâ Jaspaers. Comité de R^»ctlo»,< g5flrjeg^gg^Sf-Re"6 Ch£""bfy- Abonnemenis : Koliande II. 1.50 par mois. Etranger 1!. 2.00 par mois. Pour le militaires au Iront et les militaires internés en Hollande !l. 0.75 par mcls acvabl par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne.' ; Au seul! d'une cinquième année B Nous ©litrons dans la cinquième année J la guerre... En réalité nous y sommes entre déjà depuis cinq jours. C'est le 25 juille Ï914 que l'état de guerre a été déclaré entr l'Autriche-Hongrie et la Serbie. A ce me lient, grâoe à l'action énergique de si Edward Grey, le conflit aurait encore p être localisé si l'on ne s'était heurté à 1 volonté biâfl arrêtée de l'Allemagne de met tire l'Europe à feu et à sang. Le lr août, ; ,y a donc exactement quatre ans, l emipereu Guillaume II, sûr do vaincre.et d'imposer a monde la paix germanique, déclarait 1 guerre à la Russië. Si Guillaume avait su! Il y a tant d choses que Guillaume, qui avait ce pend an tout prévu, n'a pas su prévoir. Avec ce esprit allemand habitué à tout réduire la matière, Guillaume et ses conseillers on négligé ces forces morales qui déterminen en fin de compte le gouvernement du moud et le cours de l'histoire. La première, la plu éclatante manifestation de cette puissanc spirituelle victorieuse dressée contre la bru taîifé du nombre, ce fut la réponse) de 1 Belgique à l'ultimatum allemand. Dès 1 'début, la lutte s'affirmait comme un confli irréductible entre la force du Droit et 1 Droit du plus fort. La bataille de Liège -courte, terrible, où ce furent les gros batail Ions qui accablèrent la faible armée accou rue à l'appel du Roi Albert, porte en germ la défaite allemande. L'héroïsme, quan< p'est la plus noble des causes qui l'inspire Est contagieux. Le sang de nos soldats qu |rrosait la vallée do la Meuse allait, fécon der la victoire. Et celle-ci s'affirme, moin de deux mois plus tard, sur les bords de 1; Marne où, à quatre années d'intervalle pur la seconde fois, les armées du kaise levaient trouver leur tombeau. p Ainsi, dans cette guerre, nous distin pions deux pihases. Un prologue très cour >endant lequel le monde demeure cominitour di sous la violence du coup de massue Une nations, un" peuple élu par le destin auve le mcoide et sa civilisation: la France pans un appel suprême à toutes ses énergies, à cette vertu profonde que Guillaume fait négligée dans ses calculs, la France nise la ruée barbare. La guerre changeait L'aspect. Le monde allait avoir le temps de te ressaisir, de s'organiser et de s'armer pour h plus noble de.s croisades. La Grande-Bre-ligne, l'Italie, l'Amérique successivement Ptrent eu lice. Le Droit recrutait ses sellais, la Justice enrôlait ses défenseurs. Et. Aujourd'hui, après quatre années ou l'Eu-ope a été tramsformée en un immense laimp de calage, où l'Allemagne s'est puisée à remporter des victoires sans jamais atteindre à la victoire, sur ces mêmes ords de la Marne qui virent une fois déjà i fuite des aigles du kaiser, les armées coa-lées viennent de marquer à Hindenburg, à mdendcrff, au kronprinz, à tous ces gémeaux et ces princes eu qui la bête de proie BJeraande trouve son expression la plus ■equaté, un arrêt définitif. Avec.la cin puème année de guerre mous entrons dan< mre troisième phase: celle de la régression de a bête, au bout de quoi il nous semble in tarir s déjà les 6cns joyeux et tragique* le l'hallali. ■Ce quatrième anniversaire semble avoii oas;é presque inaperçu. Nous avons accepté ivec tant de détermination l'idée d'une juefrre prolongée, nous sommes tellement >ris par les-événements considérables qui se ont accumulés et précipités dans les der-uers mois que, tout au présent et à l'avenir, jptre esprit n'est pas dispesé à regarder pngtemps en arrière et à s'appesantir sur le ïassé. Mais ce passé, nous ne l'oublions pas. Nous n'oublions pas, et nous voulons simplement le rappeler à l'avènement de cette •mquième année terrible, nous n'oublions >as que ce sont les Allemands qui ont voulu, ireparé et déchaîné la guerre, nous n'oublions pas que l'Autriche-Hongrie, où, en ce Huent même, s'élèvent des voix insolentes or,r dire: ,,cette guerre nous ne l'avons pas gulue ', a servi d'instrument docile à l'Al-fcague pour amener la Russie à intervenir il saveur des Serbes, et, par le jeu de bas-Ile des alliances, à entraîner toute l'Eu-Spe dans le conflit. rNous tenons à le rappeler, ne fût-ce que jjur interrompre cette prescription qui, aux >ux de certains, commein'ce déjà à effacer crime, et pour donner une fois de plus 1 démenti aux mensonges allemands qui [livrent- les' pays neutres comme d'un im-fcnse filet. Encore hier, la ,Gazette de jpss écrivait froidement que c'était la plgique qui avait attaqué l'Allemagne en grope et sur le continent africain. Et cette taille envisageait gravement les mesures ie l'Allemagne doit prendre vis-à-vis de xus pour assurer sa sécurité. Nous pour-ans hausser les épaules et rire. Mais de la jomnie, si grossière soifc-elle, il en reste p jours quelque chose. Et de celle-ci il ne [ut rien rester. [Ç'&t pourquoi, au seuil de cette cin-jième année, où l'ombre terrible du châ-pent commence à étendre sur l'Allemagne s ailes sinistres, nous nous devons de ranger le crime et d'établir, entre ce crime [Ce châtiment, la corrélation' nécessaire. Ce est pas parce que l'Allemagne, en fin de ppte, est la moins forte qu'elle sera bat-e Une telle arithmétique simpliste ne «sidère que les effets et non les causes. lAUemagne sera battue parce que son uo» a coulevé la réprobation universelle, l sorte que les nations liguées pour la dé-Bse du droit ont fini par opposer à la force > | Allemagne une force supérieure. Et ceci *»»oek, " Charles Bernard, l'Qttyssée d'un baSion captif. (Front belge: D'un témoin oculaire). I Le ballon est en l'air. A quelque mille mè-1 tro3 du sol, dans la nacelle d'osier, les observateurs scrutent les villages en ruines, les rangées de grands arbres ébranchés par e la mitraille, les routes blanches qui fuient s toujours plus petites vers l'arrière, t Leur mission est diverse. Qu'ils remar-3 quent le panache blanc.d'un train, une bat- - terie'en action, une circulation anormale, un r convoi en marche, iimmédiatement ils signa--i lent ces faits. Ou bien, précieux collabora-i teurs des artilleurs, ils règlent le tir des bat- - teries sur les objectifs lointains. Quand le 1 ciel est très clair, devant la sombre raie de r l'Escaut, c'est la vue inoubliable du loin-i tain auquel pense tout exilé. Les moulins i épais dans la plaine semblent tendre vers eux des bras suppliants. 3 Mais le séjour, au large du firmament, ^ manque parfois de charme. Le câble peut so k rompre; le vent froid ronge le visage et i glace les mains sous les gants . t Surtout, il y a le Boche. Surgissant de la nue, il pique sur la saucisse. C'est en vain 3 qu'on tente de la ramener. Elle est trop s haute et l'avion est trop près. 3 L'aviateur ennemi, évoluant habilement pour éviter les shrapnells et les balles de x mitrailleuses, parvient à canarder efficace-3 ment le ballon. On suffc anxieusement la tra-t 'ce blanche des balles incendiaires qui pénè-3 trent dans l'enveloppe. C'en, est fait; la perte de la saucisse est certaine. C'est le rno-' ment tragique pour les observateurs. La moindre hésitation est fatale. Une seule ~ chance leur reste, le saut dans l'inconnu. } Ce saut, ils le font, entraînant ^derrière eux leur salut ou leur mort: le parachute. S'il • s'ouvre et s'il n'est pas rejoint par la masse enflammée qui dégringole, alors c'est le , salut. Sinon, c'est la mort sans phrase. Et L quelle mort . 11 n'y a d'ailleurs pas que l'avion ennemi J. à craindre. Il y a aussi le canon. C'est un but qui tente souvent les artilleurs boches, d'abord parce qu'il est bien visible et puis " parce que c'est une belle pièce à inscrire à k un tableau de destruction. C'est ainsi' qu'une de nos saucisses était soumise dopuis une quinzaine de jours à un bombardement systématique. Cela n'empêchait pas les observateurs de monter lorsque le temps était favorable eb d'accomplir les 1 missions qu'on leur confiait. Or, un de ces derniers jours, la saucisse était en l'air, à mille mètres d'altitude,, et les deux aérostiers réglaient chacun un tir, quand les Allemands cherchèrent de nouveau à la descendre. Cette fois, ils furent plus heureux: au dixième shrapnell. uii éclat vint sectionner le câble et l'aérostat, libéré, fit un bond dans les airs. Il se comporta dès lors comme un ballon libre et s'en alla à la dérive, poussé par le vent. Corne il prenait la direction de la mer, les deux observateurs, après s'être concertés, déaidèrent de sauter. Le sergent s'élança d'abord et le caporal suivit. Ils étaient alors è 1,400 mètres d'altitude.Les parachutes s'ouvrirent, et ce fut-contre eux que les Boches continuèrent leur tir, procédé digne des gens qui, après avoir coulé un navire, canonnent les barques portant les naufragés. On savait du reste qu'ils étaient avares de beaux gestes. Mais ils 1 poussent de plus en plus cette avarice au 1 delà des limites possibles. Pendant la descente,qui dura dix minutes, un de nos avions de chasse qui patrouillait dans les airs vint tourner au-dessus des deux parachutes pour les protéger contre une 1 agression éventuelle de la part d'un avion 1 ennemi. Le ballon, délesté du poids des deux observateurs, fit un nouveau bond et, s'étant mis à la verticale, continua de s'en, aller à la dérive. Mais un de nos aviateurs — l'adjudant Ledur — qui venait d'atterrir à son aérodrome, l'aperçut et reprit immédiatement 1»air pour suivre la saucisse baladeuse. Il la rejoignit à 5,200 mètres d'altitude, alors que, prise par un autre courant, elle filait dans la direction du Sud, c'est-à-dire vers la France. Quelques balles d'ans l'enveloppe accélérant l'effet de la condensation du soir firent descendre le ballon. Finalement, il alla se poser dans un champ près de Saint-Omer. à huit heures et demie du soir, après un voyage de deux heures. L'aviateur atterrit presque en même temps et intervint efficacement pour empêcher les curieux accourus de récupérer des ,,souvenirs". Cartes, doçuments et instruments furent mis en sûreté et.le ballon dégonflé laissé sous bonne garde. Un camion vint le rechercher le lendemain. A présent, réparé, il est de nouveau i en service. • «E..I ï3fté§lste:d33 Avant de quitter Rome avec les autres membres de la mission belge, M. Emile Vander-veldo, ministre belge de l'Intendance, a adressé au peuple italien, par l'intermédiairo du ,,Popolo d'Italia", le message ci-après: 1 ...Inflexiblement résolus à repousser toute ' politique de conquête non moins qu'à défendre fermemçnt les résolutions unanimes do notre dernière conférence de Londres, nous sommes et nous restons parmi ceux qui, comme j Jules Guesde, comme Plekhanoff, comme, en Belgique, Louis de Brouckère, considèrent comme le plus sacré deS devoirs, pour tous les peuples libres, l'insurrection contre la tyrannie que lés empires centraux veulent faire 1 peser sur le monde entier. Au moment de quitter l'Italie, où les représentants de la < Belgicjue ont trouvé un accueil qu'ils n'oubljfe-ront jamais, je répète à tous les amis ce que je disais hier place Colonna: ,,Résistez !" Parce que, dans l'heure tragique où nous 1 vivons,, résister pour quelques mois encore si- s gnifie consacrer Ja certitude que la. démocratie ] européenne, avec l'aide puissante de l'Ame- . rique, sera en mesure de déclarer au monde la paix des peuples, la paix du droit."* En Belgique. A Anvers En vue d'assurer les transports de vivres de Rotterdam vers leurs destinations, dans les provinces belges et le Nord de la France, ii a été créé à Anvers lui service d'armement Celui-ci, au milieu des plus grandes difficultés, est parvenu à réunir une flottille nom breuse de remorqueurs et d'allèges, mais se* moyens eb son outillage sont limités et les | circonstances ne permettent pas de les aug-1 inenter. Cependant, malgré de vives et pressantes recommandations de toujours décharger les allèges avec célérité, les retards dans ces opérations vont s'accroissant de mois en mois. Une enquête toute récente vient de faire découvrir la cause du mal: un grand nombre de Comités locaux ont pris l'habitude de considérer les allèges comme des magasins dont ils peuvent user comme bon leur semble.Afin de ne pas se donner la peine d'augmenter leurs équipes de débardeurs, ou d'accroître la capacité et le nombre de leitrs dépôts, ils laissent les allèges à quai aussi longtemps que la marchandise n'est pas dis' tribuée au public. C'est là un abus très préjudiciable au bon fonctionnement du service de ravitaillement général. Des instructions formelles viennent d'être lancées à tous les comités intéressés, non seulement pour empêcher la prolongation d'utilisation des allèges, mais encore pour restreindre le délai au minimum possible. Cette économie de temps est d'autant plus nécessaire que dans un temps assez rapproché la quantité de produits exotiques destinés au ravitaillement du pays sera considérablement augmentée à l'arrivée à Rotterdam.A Verviers Devant un public nombreux et choisi, le concours de musique de chambre s'est déroulé, intéressant, quoique sans grand relief. En voici le résultat : Pianistes, 1er prix Mlles G-onay Alphonsine-Delfortrie Louise (avec distinction), Litb Berfclia; Violonistes, 1er prix, distinct. Moulan Edmée, Leclercq Raymond : Violoncellistes, 1er prix, Mlles Golfi-n Jeanne, Leroux Nelly; Altistes: Henrion Alexandre, 1er accessit. Ensemble: Mlle Moulan Edmée, médaille en argent à l'unanimité,Mlle Goffin Jeanne, médaille en argent par 4 voix, Mlle Leroux Ne|ly, 1er prix par 4 voix, Mlle Delfortrie Louise, 1er prix par 3 voix, Mlle Litt Bertha, M. Leclerck Raymond, 1er prix par 3 voix, Mlle Jonay Alphonsine, 2e prix à l'unanimité avec distinct, par 4 voix, M. Henrion Alexandre, 2me prix par 3 voix. Le jury était composé de: M. Ch. Cent-ner, président, de MM. Ch. Radoux, L. Charlier et J. Gaillard, professeurs au Conservatoire Royal de Liège, et de M. Corbu-sier, violoncelliste. • * » i s'est abattu sur notre région la nuit êle I mercredi à jeudi. La foudre est tombée en plusieurs endroits et a dû faire des ravages. On nous signale jusqu'à présent quelques dégâts aux cultures des environs ; à Mou-gombroux, chez le fermier Andrès, une vache a été foudroyée. 3e M. Fernand Vigneron, de Carnières, accompagné de deux autres personnes, se trouvait aux champs, lorsque, surpris par un violent orage, il tomba foudroyé. Ses deux compagnons furent renversés à leur tour et très grièvement brûlés par le fluide, au point que l'un d'eux est mort quelques instants plus tard» * * * Un garde de la police des Charbonnages de Romsée, M. François Dussart, âge de 72 ans, s'est pendu dans une annexe du charbonnage pour mettre fin à ses souffrances corporelles et morales. Au Litnbouî'i Il n'y a pas eu moins de trois accidents causés par le tram, cette dernière semaine, et tous trois ont malheureusement été mortels pour les victimes. A Saint-Trond un réfugié de Bovenkerke, sur la frontière française, voulut pour s'amuser, dans la rue de la Statio;i, sauter du tram en marche; il tomba si malheureusement que la lourde voiture lui'passa sur le corps et l'écrasa. A Groot Gelmen, une vieille femme, une réfugiée de la Flandre, atteinte de surdité, n'entendit pas venir le tram et fut tam- , pennée: pareil accident est- arrivé à Maeseyk 1 à un gamin, du nom de Stilyvers, qui reve- : nait de l'école. Les trois victimes ont été tuées sur le champ. * * * Un terrible accident est arrivé à la gare de 'Hasselt; Un vieux manoeuvre, âgé de 60 ans, employé à décharger des wagons, a été surpris par la chute d'un bac lourdement chargé de charbon qui s'est1, détaché de la grue par suite d'une rupture de chaîne, et a été écrasé par l'énorme masse. Relevé dans un état grave, le malheureux a été transporté sans tarder à l'hôpital de Liège, mais il est mort en y arrivant. * * * A Kessenick un violent incendie, attisé par un vent violent, .a ccmplèement détruit pendant la nuit du 19 juillet la métairie de M. Charles Coolen, avec tout son mobilier; une grange voisine et les écuries ont été éga-' lement la proie des flammes. Rien n'a malheureusement pu être sauvé. Les dégâts sont considérables. — .Ti& ■ i! y a un m 1er août 1917: Les Anglais réalisent quelques 'progrès sur la chaussée de Zille- II php A y.srnJHtrnrJp Les ©pérati©ras~ militaires^ Vaines réactions des Allemands. L'ennemi oppose une résistance acharnée à l'avance des,,poilus" tranco-américains. — II s'épuise inutilement au sud-ouest do Reims et ses tentatives échouent. — Offenburg, Rasîatt, Stuttgart et Solingen bombardés par les aviateurs britanniques. — Les Allemands se retireraient jusqu'à la Veste ? — L'assaut de Scrgy par lés Américains. Les Australiens s'emparent de Merris et font 169 prisonniers. Les Tchèques mobilisent 9 levées de milice en Sibérie. La contre-offensive des alliés. Progrès des Français sur la rive c-roite de roureq. — Les Allemands réagissent violemment partout mais en vain. (Communique officiel.) PARIS, 30 juillet. (Reuter.) Sur la rive droite de l'Ourcq les Français ont pu réaliser des progrès par des combats locaux but la hauteur au nord-ouest de Fère-en-Tar-ienois. Dans la contrée de Sergy ils purent maintenir leur gain de terrain malgré des x>ntre-actions allemandes répétées. Au sud-ouest de Reims les Allemands attaquèrent des deux côtés de Ste-Euphraise. loutes leurs tentatives en vue de s'emparer le ce village furent vaines. Ils progressèrent néanmoins légèrement à l'ouest du village. Pas d'événements importants à signaler ;ur le restant du front. .63 Australiens prennent le village de Merris et font 169 prisonniers. (Communiqué officiel.) LONDRES, 30 juillet. (Reuter.) Le Maréchal Haig mande : Les patrouilles de la première division australienne, qui péné-rorent dans les positions allemandes près ie Merris, se sont nichées à l'est-du village qu'elles encerclèrent et conquérirent. Elles irent 160 prisonniers. Nos pertes sont très égères. Los Américains améliorent leurs positions • près de l'Ourcq. (Communiqué officiel) LONDRES, 30 juillet. (Reuter.) Nous •epoussâmes des contre-attaques énergiques les Allemands près de l'Ourcq et améliorâ-nes notre position. .es Britanniques abattent 14 appareils ennemis. (Communiqué officiel.) LONDRES, 30 juillet. Les aviateurs bri-anniques lancèrent 11 tonnes de bombes ur des dépôts et cantonnements ennemis. ,1s abattirent 14 appareils ennemis. Deux ,vious britanniques , ne rentrèrent pas au amp, Offenburg, Rastatt, Stuttgart et Solingen bombardés. (Communiqué officiel.j LONDRES, 30 juillet. Dans la nuit du 29 nous exécutâmes une attaque aérienne "sur les gares d'Offenburg et de Rastatt* dans le duché de Bade. Nous bombardâmes également Stuttgart et Solingen. Dan^ la journée du 30 nous attaquâmes avec succès la g are d'Offenburg. Nous battîmes trois appareils ennemis. Un avion britannique ne rentra pas au camp. Les Allemands se retireraîent jusqu'à la Vesle? Le correspondant particulier de l',,Alge-moen Hanclelsblad" mande de Paris en date du 30 juillet: On entend ici sans interruption le son du canon,\ les échos de la grande mêlée parviennent jusqu'à la capitale,, mais les Parisiens savent que l'ennemi a encore une fois dû reculer, que sa devise: ,,Nach Paris" ue s'est pas réalisée et qu'il a dû enlever ces ,,grosze Bertha's". Les communiqués, allemands peuvent menacer d'une nouvelle offensive et faire un récit des nouveaux préparatifs, le public est convaincu que l'initiative des Opérations n'est plus comme auparavant exclusivement du côté allemand. Il paraît que l'ennemi a adopté à présent une attitude défensive. Toute l'armée de von Bohm, renforcée par les divisions de réserve envoyées par le prince Rup-precht de Bavière, est employée pour la défense. Les écrivains militaires prévoie-nt'que l'ennemi se retirera jusqu'à la rivière la Vesle et qu'il occupera là une nouvelle ligne. M. Henri Bidou écrit dans le ,,Journal" : ,,On ne doit pas 6e méprendre. sur le caractère des combats des derniers jours. L'ennemi livre des combats d'arrière-garde et ' fait usage à cet effet de mitrailleuses que 1 nous combattons au moyen de tanks. L'ennemi évacua une position qu'il ne pouvait absolument pas conserver et il en choisit une nouvelle plus en arrière qu'il considère \ comme plus sûre.'i. ^ Le général Verraux, dans 1',,Oeuvre", expose la possibilité d'arrêter la retraite de ï'ennemi et de lui livrer à nouveau bataille. La prise de Sergy. LONDRES, 31 juillet. Le correspondant de Reuter au front américain signala le 30, vers 1^ 11. de la nuit: Hier on 6e battit sans interruption sur îe "front américain. Nous ne réalisâmes que peu de progrès en raison de la résistance acharnée de l'ennemi et de l'emploi intensif de mitrailleuses par l'adversaire. Une division de la garde renouvela une attaque sur Sergy,- qu'elle avait conquis à quatre reprises la veille, dans la soirée, et qu'elle avait dû évacuer à la longue. Hier elle put réoccuper le village pendant quelques heures, mais les batteries américaines l'en délogèrent après une lutte qui se termina par la conquête de la ferme Nourcy, située à un mille dans la vallée, occupation qui permit de prendre de flanc Sergy, défendu par de gros effectifs ennemis et par des nids de mitrailleuses, organisés de part et d'autre du village. Nos vagues d'assaut, débouchant d'un point au sud de l'Ourcq, traversèrent avec un sang-froid admirable des champs de blé, dissimulées par les colonnes de poussière rouge soulevées par les feux d'artillerie et de mitrailleuse de l'ennemi. Elles gravirent une butte de 600 pieds, puis, se dirigeant vers l'ouest, elles passèrent à l'assaut du village, qui tomba entre nos mains à l'issue d'une lutte âpre et impitoyable.Nous conquîmes encore la cote 212 au delà de Sergy et nous rétablîmes ainsi nos lignes, : abstraction faite d'une petite pe>che que les Allemands occupent encore. Suivant les prisonniers l'ennemi prépare la défense du bois de Nesles, en face de nos lignes. Deux brancardiers, faits prisonniers, racontent que leur compagnie fut lancée au feu avec des effectifs réduits et qu'il n'en restait plus que SO'hommes et 1 lieutenant. Le même matin ces derniers furent tués également par des feux eîe mousqueterie et do mitrailleuses. L'ennemi continue à se retirer. Mais il va sans dire que nous aurons à exécuter encore bien des actions ardues. Les récents succès des alliés. LONDRES, 31 juillet. Le correspondant de Reuter au front américain signala > 30: Bien que la progression réalisée i. 24 dernières -heures puisse apparaître c^,.:rme réduite, elle n'en fut pas moins importante. Le6 gains les pius intéressants furent obtenus par les Français dans le secteur d'Oulcby. Ils dépassèrent la chaussée de Château-Thierry à Scissons, enlevèrent Ro-zoy et Cugny et délogèrent les Allemands <d|) la butte Chalmont, une colline de 600 pieds, qui formait le point d'appui de la résistance de l'ennemi dans la partie ouest do la poche et d'où il pouvait bombarder la route d'e Soissons jusqu'à Villemontoire et prendre sous un feu croisé l'avance des Franco-Américains sur l'Ourcq. Actuellement les Français sont en mesure à leur tour d'entraver de la même façon la retraite de l'ennemi et d'appuyer la ligne américaine près de Sergy. Au surplus leurs gains permettent une progression sur le terrain ouvert à l'ouest de la voie ferrée. Le communiqué allemand déclare que la retraite a lieu ,,conformément à un plan préconçu". Mais il est pourtant impossiblo que c'est conformément à ce plan que l'ennemi abandonne des centaines de tonnes de munitions. Sur tout le terrain évacué on trouve des tas d'obus s'élevant à hauteur d'homme. Ajoutons à ceci que les bois n'ont été explorés que d'une façon sommaire et n'oublions pas que l'ennemi a la coutume de cacher soigneusement 6es dépôts de munitions.L'ennemi a réussi assez bien- à emporter ses canons. Mais ses artilleurs avaient reçu ordre d'épergner les munitions et de ne tirer que pour appuyer les fantassins. Et dire que les troupes allemandes avaient écrit ;-ur leurs abris: ,,Les fantassins allemands ne craignent que Dieu et leur propre artillerie."- Les opérations en Aibanie. L'ennemi' tente vainement dp réagir. — Kl est repoussé avec des partes sanglantes. (Communiqué o fficiel. ) ROME, 30 juillet. (Stefani.) Sur la Se-meni, près du pont de Kuci, l'ennemi fit de nouvelles tentatives en vue de progresser. Il fut toutefois repoussé avec des pertes sanglantes. Sur la Semeni et la Cevoli les combats ont diminué d'intensité. (Communiqué officiel.) ROME, 30 juillet. (Stefani.) Après avoir atihevé l'organisation de la ligne de résistance de nos troupes d'avant-garde sur la ' Semeni et sur la Devoli nous diminuâmes notre pression sur les forces ennemies. Les combats diminuèrent par conséquent d'in-ten6ité. • ! La situation en Russie. Les Tchèques appeltfint neuf levées sous les armes. MOSCOU, 30 juillet. Les journaux annoncent en date du 28 juillet: Dans le district de l'Oural on forma <les détachements communistes qui ont été envoyés au front. ./ D'après de3 informations parvenues de rsjeljabinsk les Tchèques ont ordonné à Dmsk la mobilisation des levées de 1912 à : 1920 eH; à Kurgan celle des levées de 1917 à ] 1919. Les ouvriers et les paysans protestèrent énergiquement. i Les envois postaux pour la Sibérie ne sont < plus acceptés., \ j En France Le congrès des socialistes. PARIS, 30 juillet. (Reuter.) Le congre socialiste national discuta hier la rédactioi ele la résolution. Colle du parti minortSfcir-d'extrême gauche, qui proposait la cessa tion des hostilités et le rejet des crédite d-guerre, n'obtint que 152 voix. Longuet déposa une résolution en faveu; d'une défense du pays énergique et d'un, revision dos buts de guerre sur la base de 1; révolution russe^ le6 déclarations de Wilsoi et la création d'une Société des nations La résolution refuse les crédits de guerre, ; moins que des passeports ne soient accordé en vue d'un congrès socialiste international et condamne les socialistes militants qui feu une politique de violence. Elle 6e déclara opposée à une intervention des alliéç en Rus sie avant que les socialistes russes ne soien" cousultés à ce sujet. Cette résolution obtint j 1544 voix. La résolution du parti majoritaire étai basée sur les décisions de la conférence d< Londres qui insista sur la nécessité d'un; ; action! (nationale en faveur de la poursuite de la guerre. Elle obtint 1173 voix. Le nouveau groupe minoritaire, appuy< par la ,,Confédération générale du travail" obtint donc la majorité, mais les chefs di parti majoritaire ont l'intention' de faire rediscuter', la question au congrès natioua qui aura lieu dans deux mois. * * ♦ La première séance du Conseil de guerre polonais. PARIS, 30 juillet (Havas.) La prmière séance du conseil de guerre de l'armée polonaise a eu lieu au Cherche-Midi. Le lieutenant- eo'onel Tyl, président du conseil, déclare l'audience ouverte et donne la parole au capitaine Pallois, commissaire du gouvernement, rapporteur. Celui-ci, en quel ques mots fiers et éloquents, célèbre la résurrection de la Pologne. Le colonel Tyl lui répond on termes excellents et prononce une allocution émue et vibrante de patriotisme. On appelle ensuite les affaires qui doivent être jugées. Les débats ont eu lieu et les jugements sont rendus en langue polonaise. « » « La foire de Lyon. PARIS, 30 juillet. (Havas.) De Lyon: Pour la 4me foire internationale d'échantillons de Lyon de 1919 2150 stands sont déjà prévus. Les adhésions fermes au 1er juillet portaient 6ur 1050 stamds. * * * Une nouvelle loi militaire en France. PARIS, 30 juillet. La Chambre a pris connaissance la semaine dernière d'un projet de loi du gouvernement qui doit marquer une modification profonde du Code de la justice militaire en France en cesqui concerne les fautes que pourraient commettre des généraux commandants d'armée. Ce projet porte la signature de. M. Clemenceau et de M. Ignace, sous-secrétaire d'Etat à la guerre. L'introduction souligne ce fait que, contrairement à la procédure navale qui appelle en jugement un, capitaine perdant son vaisseau, un général qui a commis des fautes professionnelles par négligence. ou faute de se conformer aux ordres reçus, se voit mettre seulement à la retraite avec ou sans pension, mais sans qu'il soit exposé à aucune faute pénale. Ceci est contraire à l'esprit des lois françaises. Le projet de loi distingue entre une faute impardonnable ou une simple erreur de jugement, La- première exposera le coupable à être frappé d'une peine d'emprisonnement additionnelle de 2 à 5 ans ; tandis que dans le second cas le retour à un grade inférieur sera jugé suffisant. Mais cette dégradation pourra être de plus d'un degré de l'échelle hiérarchique. Une seconde réforme non moins importante expose la Constitution d'une dour martiale toute nouvelle pour les généraux. A l'avenir, si le projet est admis, la Cour martiale qui sera appelée à juger un général commandant en chef d'un groupe d'armées se composera de deux généraux de division choisis par rang d'âge et des présidents des Commissions de l'Armée, du Sénat et de la Chambre ; le premier président de la Cour de Cassation présidera. L'ordre d'ouvrir d'une enquête et de déférer un officier supérieur à la cour martiale devra être donné par le ministre de la guerre qui fixera la date et le lieu du procès. Em Aïïî^U et erre Démentis britanniques. LONDRES, 30 juillet. Au sujet do l'allégation de l'amiral Holtzendorf que l'amé-> lioration temporaire de la pétition maritime de l'Angleterre serait attribuable à l'appropriation de tonnage neutre, Reuter apprend, de source officielle, que les chiffres, publiés par l'Amirauté britannique, ne concernent que les navires nouvellement construits. Holtzendorf déclare également que les pertes de l'Entente dépasseraient meuseul-iement de 330.000 tonnes les navires nouvellement construits. En citant ces chiffres on sous-estime la production de 50.000 tonnes par mois et tandis qu'Holtzendorf prétend -|ue les pertes britanniques comportent 330.000 tonnes par mois les chiffres' de .'Amirauté montrent que, dans le dernier jemetre, nos pertes n'atteignirent pas 350.000 tonnes. Holtzendorf prétend qu'on omit de citer es pertes de tous les navires réquisitionnés Dour des buts militaires. C'est inexact. La iste des pertes concerne tous les navires-îôpitaux, tous les navires de transport et ous les autres navires au service de la ma-•ine perdus au cours d'une opération en-îemie ou d'un accident. Cet après-midi le premier lord de l'Ami-•auté déclara à la Chambre des Communes jue les constructions pendant le semestre laissant le 30 juin, en' Grande-Bretagne,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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