L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 23 Septembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 10 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8p5v69994d/
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2&me Année N°. 7QO S cferiis Samedi 23 gfeptfemlfrre im& L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du malin paraissant en HoMande Belge est notre twm de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: « ,,c-ruoi»»M 1^. 55. VOOHBURGWÀl/ 234-340, AMSTEROAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbîet, Comité de Rédaction: j René chEm}jryj Emile Pataparé. Four 2es annonces, abonnements et vente au nucnéro, s'adresser & l'AUiministraitioîi «2u journal: N.Z.Voorburgwall 234-340, Amsterdam Téléphone: S775. Abonnements: HolBarsdefl. I„50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 0 5 cents la ligne. Réclamesa 30 cents la ligne. Lettre de Paris * 10 septembre 1916. Taris célèbre l'anniversaire <le la victoire (le la Marne. La cérémonie la plus solennelle a ou lieu à Meaux : messe solennelle a ^ dralc, pèlerinage à la grande tombe ae A îlleroy où repose Charles Péguy avec ses compagnons d'armes, discours do Maurice Barras, président do la Liguo des Patriotes, ot de M. Mithoudron, président0 du Conseil municipal de Pans. La petite ville, paisible au milieu des arbres, a été encombrée d'une foule immense, et singulièrement recueillie. On avait craint, 1 an dernier, quand pour la première fois n fut question de célébrer l'anniversaire, qu'en ce moment où les nerfs sont à vif un grand concours do foule autour de ces tombes toutes fraîches n'y jetât l'insolence d'un bruit do kermesse. On avait craint aussi de célébrer avec trop d'éclat une victoire, alors que la grande victoire, la victoire définitive, n'est pas encore obtenue'. Mais on peui- toujours avoir confiance dans les foules françaises: individuellement, les Français peuvent manquer de tact comme les citoyens de n'importe quelle nation, mais les foules françaises ont un tact infini. Quand elles ne sort pas emportées par les passions politiques, elles ont une sorte de sensibilité morale très délicate qui fait que, dans certaines circonstances solennelles, elles trouvent d instinct l'attitude esthétique qui convient au moment, le mot, le cri. la formule, qui exprimera l'attitude nécessaire de la nation. C est alors que se dévoile .soudain ces ..traits éternels do la France", que Maurice Barrés déterminait récemment dans le magnifique discours qu'il prononçait à Londres, et qu il vient d'éditer dans une brochure qui devrait être répandue à profusion dans les pays neutres, traits d'idéalisme et de générosité qui s'élèvent au-dessus des inévitables laideurs de la guerre et donnent à la vie de1 cette France militante et souffrante sa véritable couleur morale. A Meaux, dès l'an dernier, les cérémonies, très simples d'ailleurs, furent d'une gravite, d'une émotion, d'une modestie parfaites. Personne no songea à célébrer prématurément le triomphe, mais uniquement à apporter l'hommage do la gratitude nationale à ceux qui, dès ces journées capitales de septembre 1914, sauveront 1 p.. franco et le monde. Une cérémonie religieuse célébrée selon le rite catholique, mais à laquelle s'associaient tous les Français, qui d'ailleurs, même anticléricaux, sont tous restés do sensibilité catholique, un pèlerinage, un pèlerinage aux tombes, il n'y eut pas autre choso dans les anniversaires do Meaux. Mais cela suffisait à provoquer dans toutes les âmes une feorto d'action do grâces aux morts héroïques do 1914 ot à ceux qui, aujourd'hui, continuent leur oeuvre. * * * A Paris, en dépit de la pluie qui est tombée touto la journée, on a célébré également l'anniversaire et d'une manière assez originale: on a pavoisé les taxi-autos. Les taxis do Paris, en effet, ont eu leur part de la victoire. C'est grâce à eux qu'en uno soirée et une nuit une grande partie de la garnison de Paris et la pv'_:quo totalité des troupes d'Afrique, débarquées, do la veille, purent être transportées. 6ur VOurcq et contribuèrent à ce fameux rétablissement, qui fut le premier acte de la victoire. L'ordre'de réquisition, signé par le général Gailieni, le G septembre au matin, fut mis en vigueur immédiatement : à 2 heures, les agents dans tous les quartiers do Paris arrêtaient les autos de louage en circulation, faisaient descendre d'autorité les voyageur» et-invitaient les chauffeurs à regagner leurs dépôts où ils devaient trouver des instructions. A la tombée de la nuit, plus do mille taxis quittaient l'Esplanade des Invalides, contenant chacun de six à huit soldats et s'en allaient, par diverses routes, vers Pammartin, • Livry, Aubervilliers, Lagny, jetant l'année de Paris dans le flanc do l'armée allemande. Cette réquisition des taxis fut un des "plus beaux traits d'improvisation de la guerre, invention vraiment parisienne, avec une pointe de gaminerie, et qui apporte je ne sais quel trait de , gaîte dans la grave légende de l'a Marne. Peu à peu, elle se formel cette légende. L'histoire do la bataille, il est impossible de la faire: bien des points en sont encore obscurs . et il se passera bien des années avant que l'historien y puisse voir clair, d'autant plus que nous ignorons tout de co qui s'est passé du côté allemand. Nous ignorons 'tout, et peut-êtro ignorerons-nous toujours quelque choso i car, fe'il faut en croire ce que racontait na- : guère un officier prussien prisonnier, chaque fois que, dans une opération militaire, l'empereur ou ur. membre de la famillo impériale ]ouo un rôle, on prend soin de détruire toutes les pièces qui permettraient d'établir quel fut ce rôle. Mais la légende qui, déjà, se fait, prévaudra sur l'histoire, et l'arrivée «5e l'armée i do Paris intervenant sur l'Ourcq en taxi-autos, comme l'héroïsme des soldats de Viileroy qui, harassés de fatigue, après la plus dure des ' retraites, n'en obéirent pas moins à l'ordre du jour do Joffre, y joueront leur rôle. * * * Ces cérémonies,.anniversaires sont venues interrompre la monotonie de la vie do Paris en guerre mal» en vacances. Car Paris, ces jours-c-i, avait bien plutôt son visage de vacances que son v.sp.70 do guerre, ce visage grave et tondu (iUo ;io lui vis encore en octobre 1914. Il paraît qu'en Allemagne, et même dans certains pays neutres, on s'imagine que la France en deuil, vidée d'hommes, épuisée d'angoisse, vit sur ses nerfs ot ne poursuit la lutte qu'à force d'hé-Toïsms et id'énergie, que partout on y sent cruellement la guerre. Rien do plus inexact. Après deux ans do guerre, on a fini par s'adapter partout à l'état do guerre. Derrière le barrage cfes armées, la vie a repris son tram t. rain accoutumé. On travaille, on vond, en achète, on faits*des affaires et on prend des vacances comme autrefois ; on attend les nouvelles sans.fièvre et, s'il le fallait, cela pourrait durer dix ans ancore. ;|,Jt qu'on ne croit pas que cette impression 60it spéciale à Paris; Je viens de traverser toute la France pour assister à l'inauguration de la l'oiro de Bordeaux. La Foire do Bordeaux est un» de ces nombreuses institutions que 1 on s est empressé de créer pendant la guerre, pour i aprèâ-^uerve, c'est-à-dire pour armer le pays en vue do la lutte économique qui suivra selon touto vraisemblance la lutte armée. La terrible catastrophe qui a fondu sur elle a porté toute la France à réfléchir. Ello a été vivement frappée des succès quo l'industrie ot le commerce allemands avaient dus à leur organisation méthodique, et dans toutes les régions, dans touts les domaines de l'industrie, on s'est préoccupé d'une sorte de regroupement des forces nationales. C'est à ec mouvement des esprits qu'est due la Foire do Lyon et la Foire de Bordeaux. Il n'est pas do ma compétence d'en expliquer le fonctionnement. Ce n'est d'ailleurs qu'une manière d'essai, une prise de date, en vue du mouvement d'affaires qui suivra nécessairement la conclusion de la paix. Mais, co qui m'a vivement frappé, au cours de cette rapido visite, c'est l'animation, la vie économique de toute cette région du Sud-Ouest. Là aussi, l'industrie, et. particulièrement l'industrie vini-colo, a été fortement atteinte par la mobilisation. Pendant les premiers mois do la guerre, on a pu craindre un instant qUO la récolte aie fût point faite: lo port, les chais, tout semblait vide, et l'agitation désormais légendaire de Bordeaux, iï y a deux ans, était toute factice. Elle est maintenant tout à fait normale. Toute la vie économique a repris. Devant-le charmant théâtre, chef d'oeuvre du XVII lo siècle, on ne rencontre plus de députés, de ministres, de sénateurs, ni de journalistes parisiens, mais des courtiers en vins, des armateurs: C'est à peino si quelques souvenirs subsistent de ces temps troublés : les hôtels encombrés, le Chape h fin regorgant de dîneurs anxieux, M. Ciémenceau se promenant do long en large sous le péristyle du théâtre, et disant d'un Air sarcastique à qui voulait l'écouter : .,C'est tout à fait comme en '70". Mais ce no fut pas comme en '70, parce quo .la France, malgré toutes ses divisions, sut, aux heures les plus tragiques de cette guerre, mettre l'intérêt national au-dessus do tout autre, parce quo personne ne songea ni à la Commune, ni au 4 septembre, parce que, en dépit de quelques criailleries inévitables, l'union sacrée fut. autre choso qu'un mot. Subsistera-t-elle après la guerre? 11 faut en douter, car, dans un pays comme la France, les passions politiques peuvent s'endormir, elles ne meurent jamais. Mais cette reprise de la -vie normale en pleine guerre est peut-êtro lo plus précieux symptôme do cette force do rebondissement quo lo prince de Bulow reconnaissait^ à la France. Il y a des gens qui s'indignent de ce que, dans certaines parties du pays, on ne sente pas la guerre, de ce quo Biarritz, comme Trou vil le ou Dinard, soit presque aussi animé et aussi brillant en 191(3 qu'en 1912 ou en 1913. Quelle vue superficielle des choses! Cette vie tranquille, cette vie cl'affaires,.que lo pays s'est remis' à mener derrière la protection de ses armées, c'est la meilleure garantie du succès, car il est certain que le vainqueur sera celui qui tiendra le plus longtemps. La France, qui s'est maintenant organisée pour la guerre, peut tenir itant qu'il le faudra. * * * H y a beaucoup-de réfugiés belges à Bordeaux, et dans toute la région, du Sud-Ouest. Les populations des villages de la West-Flandre, qui s'enfuirent vers Calais au moment do la bataille de l'Yser, furent embarquées et conduites directement à La Pallice. La plupart do ces réfugiés sont demeurés dans la région ] où ils ont trouvé à s'employer: les paysans, les ouvriers gagnent des salaires élevés et, s'ils j souffrent de l'exil, n'ont pas à se plaindre do leur sort au point do vue matériel. Pour les réfugiés de la classe moyenne, la situation était plus difficile. Cependant", tous, ou presque tous, ont fini par se caser. J'ai eu la surprise d'ap- , prendre que l'hôtel où j'étais" descendu avait . pour gérant un Ostçndais, et le fait est que j'y ai retrouvé ce confort spécial à la Belgique j qui est particulièrement appréciable en voyage. . Tout ce petit monde belge, qui a fini par ] s'arranger pour vivre, mais qui est cependant ] assez dépaysé dans le milieu bordelais, vit entre ] soi et pour soi, et no songe qu'à la rentrée 3 au pays. Peu à peu, ils se sont faits à la pa- ] ■ticnce, ils ont compris quo la guerre ne pou- < vait pas être courte. Mais, tout de mémo, ] quelle ivresse quand ils apprendront la déli- j vra-nce de leur pays! L. Dumont—WilcJen. —^ iHiss© dy front : c Ballade des poux. Ils sont charmants, les petits poux j Quo j'ai gardés dan$ ma chemise: Ils sont jolis, car des points roux , Sont incrustés dans leur peau grise. ] Quand, trottinant, les petits poux Me vont du dos jusqu'aux genoux, j Je me sens pris de frissons fous, Je suis pâmé do joie exquise. Ils sont charmants, les petits poux Que j'ai gardés dans ma chemise. Ils sont charmants, les petits poux : < ,,En avant!", dit le capitaine. . Alors commence un grand remous Sur les flancs et sur la bedaine. Ils attaquent. Points durs, points mous, . Points barbelés : rien ne les gêne ; ( ils sautent par dessus les trous: j La percée est faite sur l'Aine! c Ils sont vaillants, les petits poux; ,,En avant!'' dit le capitaine. Tls tiennent bon, les petits poux, j, Ils n'ont pas peur do la mitraille. Ont-ils lâché quelqu'un do vous, (, Braves Poilus, dans la bataille? r Tas d'embusqués, soyez jaloux, Vous n'aurez pas les moindres poux; { Les Totos vous méprisent tous. T'n pou ne dort que sur la paille! lis tiennent bon, les petits poux; « 11 n'ont pas peur de la mitraille. r Envoi: Prince, si vous voulez qu'un pou Couvre d'honneur votre chemise, Venez au front. Quel beau bijou \ Vous donnerez à la Marquise ! Marcel-Edouard (L'„Eçhp des Gourbis".) i En Belgique. Le Régime de la Terreur M. Bernaearts, le curé do St. Charles, est en. prison -depuis plus d'un mois. Personne ne sait ce que les Boches lui reprochent C'est un prêtre éclairé, zélé, lettré et» qui montra toujours une indépendance entière. Il a une grande influence dans tous les milieux sociaux. C'est plus qu'il n'en faut pour être incarcéré. * * * Dans tout le pays les Boches se sont mis à la chasse des jeunes gens en âge de servir le pays. Pendant plusieurs jours un grand nombre de ceux-ci ont été mis en prison. Charmant- régime! On les a relâchés après :ette détention aussi inutile que désagréable.Les Allemands se montrent de plus en plus sévères pour les inscriptions aux Mel-deainten. Un appel général a été fait récemment dans tout le pays. Beaucoup de jeunes gens ne se sont pas présentés, et pour cause... Us servent dans l'armée, belge ! Des Sanstioos Le correspondant havrais du ,,Nieuwe Rot-terdamsche Courant" télégraphie à son journal qu'une réunion du conseil des ministres s'est tenue récemment sous la présidence du baron :lo Broqueville. Des sanctions y auraient été prisés contre les signataires du manifeste en faveur de la flamandisation de l'Université de Sand, ,,Von Bissing regnante." Voilà qui réjouira tous les honnêtes gens. Il ne faut pas- que le vilain puisse triompher, même monmentanément. Ces sanctions, de quel )rdre seront-elles? Nous l'ignorons. Il y a, Darmi les 104 apothicaires et vétérinaires qui mt signé l'infâme papier, des fonctionnaires 3e l'Etat belge et des professeurs d'Athénées, — ;e qui prouve péremptoirement que les flamingants n'ont pas été l'objet des massacres dont 'hyperbolique Rietjens parlait dans h- feulilo le la kommandantur de Hasselt, publiée par in journaliste hollandais en Hollande. Ces fonctionnaires, le gouvernement — croyons-nous — no peut pas actuellement les atteindre :lirectement, mais il peut, d'ores et déjà, fairo Savoir aux honnêtes gens de Belgique et de Hollande quelles seront les sanctions prises :ontre eux au jour de la délivrance du pays. Le blâme d'aujourd'hui suffirait déjà à fairo comprendre aux neutres qu'on ne s'en va pas, bras dessus, bras dessous^ avec les soldats do •on Bissing quand les gars flamands et wallons ont abreuvé les rives de l'Yser de leur >ang pour chasser ces mêmes Allemands dont lés signataires dii manifeste ont accepté le détestable présent et dont ils louent les grailles qualités publiquement! Le gouvernement belge a compris qu'il levait agir, qu'il n'était pas posible de reculer 'échéance devant la réprobation unanime des patriotes et qu'il fallait en outre donner un ivertissement — le premier avant les poursui-:es — à ceux qui seraient tentés d'emboîter le ?as aux Adelfons Henderickx et aux Augus-ieyns.Déjà trois traîtres qui avaient accepté uno shàire de professeur à l'Université von Bissing ;e sont vu arracher leurs décorations. Et c'est o Roi lui-même qui leur enlèvo ce s3rmbolo de >ravoure, de dévouement ou de loyauté, co lymbolo du* devoir accompli que ne pouvent )orter — à présent surtout qu'il est accordé 'à îos chors soldats — que des personnes dont 'honorabilité ne peut être effleurée par le noindre soupçon. C'est donc, vraisemblable-nent, par là qifc le gouvernement commencera ;on oeuvre de justice. Une épuration nécessaire, jes Henderickx et les Boims ne souilleront dus, en le portant, un ordre pour lequel nos jiottes meurent, face à l'ennemi. . Car beaucoup de ces flamingants, dont on •eut, en Hollande, faire des martyrs, avaient •té l'objet des distinctions de ce gouverne-n-emt ,,fra-nsquillon" qui ne travaillait quo >our le bien des Wallons, — comme vont le srier partout ce§ esprits faussée, ratés ou nconscients qui se plaisent à semer l'ivraie lans les champs de blé. La presse hollandaise est souvent sortie de ;on rôlo en hissant au pavoi les Ganelons, les lietjens et les René De Clercq dont nous rouvons précisément lo nom, avec un étonne-nent profond, dans le „Koningin Elisabeth îoek," — à côté de celui d'Emmanuel de îom ! L'un çst un fonctionnaire révoqué par ? Roi lui-même, l'autre un employé-journaliste ne l'autorité militaire belge fit arrêter et nettre à l'ombre pendant quelques jours, alors [ue la ville était en état do siège. Nous som-nes persuadés que si le député Terwngne, pour te citer qu'un exemple, avait su en quelle ociété sa signature voisinerait, il n'aurait pas rêté sa collaboration à une telle oeuvre. Il y , un manque do tact inconcevable à demander René Do Clercq, chassé par le Roi de nos coles, répétons-le, uno collaboration — quelle u'elle soit. L'idée du ,,Koningin Elisabeth Soek" est tout à fait heureuse, parce qu'elle st un témoignage de la réprobation hollandaise our l'invasion de la Belgique, mais il ne faut as qu'on pousse la neutralité jusqu'à solli-iter la participation des ennemis de notre pays, fous croyons inutile d'insister. C'est encorb au nom de la neutralité que ertain grand journal de Hollande recueille et eproduit tous les écrits, toutes les opinions n faveur de la germanisation de l'Université le Gand. La neutralité a bon dos. C'est un •aravent derrière lequel l'individu se cache qui ■eut faire un mauvais coup. La presse Irlandaise aurait dû aider les Flamands à epousser du pied ce présent des Allemands, u moment mêinfe que ceux-ci, après avoir brû- ! é Louvain et massacré Dinant, viennent de ious voler un' milliard de francs. Et si réelle- j aent ceux-là sont neutres, il serait juste qu'ils eproduisent tou3 les articles relatifs à la [iiestion. Lais ils ne font entendre à leurs lec-curs qu'une cloche, qu'un son. Pourquoi n'ont-ils pas publié l'article que ï ,,Vaderland" consacre aux 104 apothicaires? Ce jourual .est cependant publié par de'vrais Flamands qui ont conscience de leur dignité. Et il clouo proprement au pilori les signataires du manifeste dans les termes que voici: ,,Au prix de beaucoup do peine et de non moins de marks, les Allemands ont trouvé au bout de deux ans cent individus résidant en Flandres — car ils ne méritent pas le nom de Flamands — qui approuvent et soutiennent la prétendue université flamande créée par l'ennemi. Il y en a cent ! Ne l'oublions pas. Et quand le quatre-vingt-dix-neuvième aura rendu raison de sa trahison, nous n'aurons pas la faiblesse de laisser partir le centième sans qu'il nous ait rendu raison. Deux meneurs nous ont été déjà désignés par un de leurs propres journaux, deux chasseurs de votes d'avant la guerre, Augusteyns et Henderickx — deux représentants qui ne représentent rien qu'eux-mêmes. Deux hommes qui ont pris au pays quktre mille francs nous ne voulons pas compter pendant combien d'années, et qui aujourd'hui osent écrire et déclarer en public qu'ils n'ont rien à attendre du Roi Albert! Et bien, si eux n'ont rien à attendre du Roi Albert, nous bien. Nous avons pour cela sa parole d'honneur, et sa parole est infrangible comme l'acier. Mais ces hommes-là peuvent pourtant compter sur quelque chose de la part des Flamands : un châtiment bien mérité. Et si les Flamands ne le font pas, les pierres scellées de sang belge dans nos villes flamandes réduites en décombres se jetteront sur les traîtres pour leur écraser la tête." Et notre vaillant confrère flamand conclut que tous ces individus n'osent se conduire ainsi que parce qu'il n'y a pas de baïonnettes flamandes en Flandre. C'est l'expression même de la vérité. Ces 104 individus sont des rénégats, des félons, des traîtres. Il n'y a pas à chercher d'excuse à leur trahison. C'est justice que le. gouvernement belge sévisse contre eux. Tout le monde y applaudira. Encore, ces 104 indésirables î^e seront-ils pas tous frappés — comme ces animaux atteints de la peste —, parce que plusieurs- d'entre eux échappent aux foudres de la justice et que l'un d'eux figure même sur la liste (c'est le nommé Schelstraote) comme décédé, — ce qui prouve surabondamment quo le ,,bureau" a eu grande peine à trouver 104 signatures. Hier, les 103 (car nous ne voulons pas, nous, du macchabée) se croyaient près d'atteindre à 'la gloire. Us jubilaient. Demain, ils grinceront des dents, comprenant, un peu tard, que lo gouvernement do. von Bissing flatte bien, mais que le gouvernement belge frappe mieux. Et ces lâches seront tout prêts de se ranger du côté du plus fort. Seulement, nous repousserons les pesteux, de loin, pour éviter même une promiscuité désagréable. Le triomphe des paysans de Nc^ele aura été de courte durée. A Bruxelles Un journal bruxellois, patronné par l'autorité allemande, publie, par ordre sans doute, la traduction d'un long article de la ,,Frankfurter Zeitung", dans lequel on a prétention de tracer au nouveau nonce du Pape, Mgr Locatclli, l'attitude qu'il doit prendre vis-à-vis des autorités allemandes: ,,Le nonce est avant tout, dit le journal allemand, le représentant du Pape et c'est exclusivement en cette qualité que les autorités allemandes peuvent le considérer. Il lui incombe de représenter les intérêts de l'Eglise de concert, pour autant que le pouvoir occupant ait à intervenir, avec le gou-vorneur générai, qui exerce le pouvoir légal dans le pays. La guerre, il convient de le noter, a placé les intérêts de l'Eglise dans des conditions toutes spéciales, mais qui résultent directement,du fait de l'occupation ot n'ont rien de commun avec le droit public belge en matière ecclésiastique. ,,En première ligne se placent les rapports du clergé vis-à-vis de l'occupant. Un certain nombre d'ecclésiastiques séculaires ou réguliers se sont, rendus coupables d'infractions plus ou moins graves aux ordonnances allemandes. Il appartient à l'envoyé du Saint-Siège de rechercher s'il y a lieu à intervention de sa part sous ce rapport et comment il interviendra. Il semble d'ailleurs que l'intérêt de l'Eglise ne réclame pas de ces serviteurs qu'ils s'exposent à des condamnations sévères, l'exercice de la liberté des cultes ne faisant l'objet de la part de l'occupation d'aucune sorte d'entrave."Ce langage constitue une invitation non dégrisée au nouveau nonce d'avoir à calmer l'ardeur patriotique du clergé belge. Ce clergé pense que sa mission ne se bornait pas à l'interprétation des textes sacrés et. à l'accomplissement des rites de l'Eglise, mais qu'elle comporte aussi le devoir d'assistance morale aux compatriotes et coreligionnaires frappés par l'envahisseur. Il a prêché à tous la patience, le courage dans l'épreuve et la foi en l'avenir de ia Patrie. Lorsque les ordonnances de l'ennemi lui ont enjoint le silence, il n'a pas cessé d'élever la voix pour protester contre l'injustice dont le pays était victime. Les menaces, les condamnations et les injonctions de la presse allemande à Mgr. Locatelli n'auront évidemment pas plus d'effet sur le nonce du Pape qu'ils n'auront raison du sentiment patriotique du clergé belge. • * * * ..La crapule" Marc de Salm s'occupe aussi de dénoncer les jeunes gens qui quittent clandestinement le pays pour rejoindre l'armée do leur Roi. Et il publie journellement, sous le titre ,,Disparitions", des avis rédigés dans ces" termes: ,,M..., (Marc- ! Bel vaux cite les nom et prénoms), né à..., en..., (ici la fonction qu'il exerce, a disparu de son domicile, depuis le..." -1 4 Il n'y a pas eu un .tel exemple de traîtrise dans l'histoire. Aussi est-ce le peloton d'exécution devant lequel ,,la crapule" Marc de Salm ira s'expliquer. * * * Dorénavant, les collectes dans les établissements publics de la commune d'Ixelles sont interdites par décision du collège échevinal. * * * Le S octobre aura lieu une nouvelle journée dès fleurs sur le territoire de St. Josse-ten-Noode au bénéfice de l'oeuvre de secours et d'alimentation de la commune. • A Anvers Les tribunaux lie chôment pas. Beaucoup d'affaires commerciales sollicitent la décision équitable des juges. La semaine dernière, une seule affaire importante avait attiré l'attention, affaire de moeurs, jugéo à huisclos. L'un des quatre signataires du manifeste des fla-mingants-allemands, le député Henderickx, défendait l'accusé; — qui a été condamné. La ^ctime était une fillette de douze ansl * * * Les travaux de réfection à la partie supérieure de l'admirable tour de l'église de Notre-Dnme sont devenus extrêmement urgents. En 1914, quelques semaines avant la guerro, l'administration communale avait mis à la disposition des architectes une somme de 20,000 francs pour les frais de construction d'un échafaudage à établir à la galerie supérieure, en vue des travaux dont il s'agit. Les circonstances actuelles n'ont pas permis d'utiliser lo crédit voté par le Conseil communal. En attendant que l'on puisse en revenir à ces préoccupations d'ordre éminemment intéressant, on a jugé à juste titre qu'on ne pouvait pas rester tout à fait' les bras croisés et l'on s'est mis en devoir de faire quelques travaux de maçonnerie, qui auront pour effet de fairo tenir plus au moins les moellons déchaussés'jus-qu au moment où les réparations définitives deviendront possibles. * * * On écrit d'Anvers à un journal teutonisé de Bruxelles: ,,Le prix des étoffes pour l'habillement monte d'une manière effrayante.„Ce qu'on pouvait se procurer antérieurement pour 40 frs. est taxé à 75 frs., et un tailleur me disait hier: ,,Tâchez de meubler votre garde-robo; le temps est proche où nous payerons 200 frs. ce que je peux vous fournir au tiers de ce prix!" ,,Même situation dans la cordonnerie. J'ai fait réparer une paire de chaussures: il m'a fallu débourser 6 frs. pour cette opération qui, en temps ordinaire, ne m'aurait coûté que frs. 1.75 tout au plus.'" On se trouve, en Belgique occupée, en présence des premiers résultats désastreux de la saisie générale des tissus de laine et de coton, ainsi que de la rafle des cuirs au profit de l'année allemande. A OarasS (De notre correspondent particulier.) Notre correspondant particulier des Flandres nous envoie quelques détails complémentaires au sujet du raid allié 'de diman-c-19 dernier au-dessus des Flandres. Un dos principaux buts du dernier raid d'avions alliés au-dessus de la Flandre fut la plaine Farman à St. Denis. Il était environ 2-^ -heures quand une escadrille de 15 aéroplanes apparut au-dessus de la ville. La panique fut grande à l'endroit où eurent lieu les derniers bombardements. Immédiatement, on fut rassuré pourtant, parce qu'il était relativement facile de connaître la route suivie par les grands oiseaux. Bon nombre de bombes éclatèrent à l'endroit exact choisi par les aviateurs et les dégâts furent grands. U y aurait 6 appareils détruits dans les hangars. Le nombre des victimes serait d'une vingtaine do Boches et de civils. La fureur fut grande parmi les Allemands, mais dans la population, quoiqu'il y eût quelques victimes, on n© parla que des dégâts occasionnés. Bon nombre do promeneurs par oo bel après-midi de septembre burent un verre à la santé des glorieux .visiteurs et do leurs destructions ! Aasx Sroîîtiès'es (De notre correspondant particulier). Le nombre des jeunes gens qui passent la frontière, sans passeport bien entendu, augmente tous les jours. U n'y a pas d'indiscrétion à écrire qu'ils se servent, pour franchir le fil électrique, soit d'une échelle, soit en grimpant sur des arbres et en faisant le saut — le saut de la mort par dessus les fils. X/ca Allemands connaissent tous les moyens de fuite de ceux qui, plus malins qu'eux, malgré une surveillance active' et un grand danger, risquent leur vie, tous les jours, poxir rejoindre l'armée du Roi et délivrer leur patrie. * * * Ou apprend que les Boches, dans les localités frontières, réquisitionnent chaque jour lo bétail. On na peut plus ni acheter, ni échanger les petits animaux. Certains paysans, à la suite de ces ,.réquisitions", no possèdent plus une vache laitière. : —CE3S»-* ^"*-^2*=»— - ft y s un an 23 septembre 1915: Les Russes infligent iuir défaite mnyl-av.te aux A utrichiens en (rclicw. Ils réo'ccupmt Luzk et refondent l'ennemi à l'ouest du* Styr tout en capturant 12& officiers et 6ÇQ_0_ soldats. Messagers d'espérance Nos Aviateurs sur J Bruxelles et ileiwers ^.os 1' c tours ont lu, ici même, uno lettre do W notre correspondant particulier de Bruxelles j îelatire au raid d'avions allies sur la capitale. . >,XXe Siècle" publie, du front, des impressions et des précisions puisées à la meilleure source. Son correspondant, M. A. Mata-me écrit : ° ' Ce soir-là, c'est dans un silence impressionnant que le gracieux biplan prit sou vol. Les spectateurs, po.ir la plupart des aviateurs, suivaient des yeux, sans dire un mot, l'avion qui en vingt secondes, malgré lo clair de luno ai ait fondu aans l'obscurité, mais dont le ronflement révélait l'emplacement. Lorsque tout bruit eut, cesse, les langues se délièrent. — Pourvu qu'il revienne En effet, l'expédition entreprise par lo lieu-tenant C... que pilotait l'adjudant de il... • ot*I.t rt hasardeuse: ils partaient en pleine , p0U.r Bru5;clK devant» couvrir plus de 000 kilométrés! Mais le pilote est de premier ordre, l'obscr-prraiiae Cramt ri<?n et laPI)ar«il a fait ses Les heures s'écoudent, longues, longues, très longues. On entend parfois au loin lo vrom-tbs.,cment de moteurs d'avions alliés ou en-«emis, qui volent presque aussi nombreux qu'en ploin jour. La luno descend lentement Les ombres qu elle projette diminuent d'intensité. Les mura blancs qu'elio éclaire se noient lentement dans 1 ombre. C'est la nuit, quo perce seulement la clarté des étoiles. 11» tardent bien a renier, nos braves. — t"n avion, par-là, dit une voix. ,famf!,ier so fait ' entendre. Une fusee part la-haut dans l'air. Ce sont eux ÎÏZrZ T , km d° j0ic' Us poitrines T f Plus largement. Le* langues so délient On aperçoit maintenant le grand oiseau qui renouvelle ses signaux. De la plaine, d'aviation part une grosse fusée lumineuse. Le bi-p.an s abaisse. In rouleraient sonore indique qu il a atterri. ! a'°f£ un:.«'sh vers l'appareil. Tout !o . monde veut savoir si l'expédition a réussi. j,'' 0ilt- *,. n>cro>!l!<KKeroent marché... Bruxelles survo e à «noms de cent mètres... un \amn- trTa™ .arrêtés,.. Porte de Aaniui... Palais de Justice... Hôtel de Ville... * * * _ Tout marcha bien jusque Gand. La ville était cclairee au moment du passade de l'avion' Brusquement les lumières s'éteiçneut tout s a la tas. Le pilote se dirige à la boussole vers -ot. A Gontrode, trois puissants phares balaient un moment les voyageurs de leurs pin-ceaux blanchâtres. Bientôt les innombrables minières de la capitale, réunies en un immeuso bouquet,: s aperçoivent étendant sur la ville une énorme voûte d'argent. L'avion pique tout droit vers cette clarté, attiré vers elle comme : (les napi.lo.ns vers la lumière. Bruxelles, avec , .Alites^ ses rues marquées par les lignes des ; reverueres, apparaît, immense. I .L'avion, en suivant l'avenue de la Couronne, ou habitait lo lieutenant C...., ,.descend" vers ! m porte de Namur. La foule v est très nom-ir"sen ^ens tle"n<,nt que c'est , un avion allie. .1 our mieux se faire 'reconnaître, l'observateur lance une fusée à six globes lumineux, coup au pistolet d'artificier a été entendu. 11 nionicnt, la foule croit que l'avion vient do Jancer uno bombé. Tout le monde fuit, s'en-gouffrant dans les cafés : .le Marnix, le Hei- 1 lo %?ina, l'Horloge. Mais les globes i-nniueux qui s'àlument ensemble, à -hauteur de 1 avion, le mettent en pleino lumière, rassurant tout de suite Jes Bruxellois. L'obsen-a-teur pendant que l'appareil décrit des cercles au-dessus de la place, lance uno série de fusées vertes — espérance — ot des exemplaires d'une proclamation dont voici le texte : ' Belges, j La fin approche. : Devant \erdun, l'admirable et héroïque résistance de l'armée française a brisé la formidable offensive allemande. Sm la Somme, les armées françaises et anglaises avancent victorieusement. , ''Jl1 ^ olhynie et en Galicie, l'année autrichienne est mise en déroute par les armées russes, et ses débris, soutenus par des cOrps allemands et turcs, ne parviennent pas à enrayer la poussée continue de nos alliés, j Les Italiens ont rejeté l'envahisseur du . Irentm, et ont enlevé, après des efforts magni-| fl(P;e^.' lcs Positions inexpugnables de Goritzia. , Eniin, la Roumanie s'est rangée du côté du \ droit. ; jBelges, vous ne resterez plus longtemps sous i Je joug de l'envahisseur. Votre courage, votre dignité et. votre fierté indomptables font l'admiration du monde. Notre vaillante armée vous rejomdra bientôt, avec l'aide de nos puissants allies elle chassera l'ennemi du sol natal. ; jjc moment de la délivrance approche* i Vivent les Alliés ! Vive la Belgique! Vive.le Roi! * * * , L a,ïioi\-S(: diriS° ensuite vers le centre de la ville. \ oici le Palais de Justice. Voici la Grand' Piace qu'illuminent ses puissantes lampes à arc. La statue^do saint Michel, qui couronne 1 Hôtel clo ^ i Ile, détaeho vigoureusement sa silhouette sur le ciel. Ici, les boulevards, pleins do lumière. Les conducteurs de tramways se sont arrêtés au bruit du moteur. Les voyageurs descendent et s0 mêlent à là foule qui gesticule éperdûment. Des milliers de proclamations sont encore jetées. Il y a maintenant vingt-cinq minutes quo l'avion survole la ville. Il est temps do rentrer. Par Berehem, où une violente canonnade les 6alue au passage, nos audacieux aviateurs reviennent à la boussole vers nos lignes, reprenant terre après avoir volé plus de trois heures dans la nuit. * Le lendemain matin, malgré un temps couvert, trois appareils belges s'envolaient- vers Anvers. Le lioutenant !?•••, piloté par l'adjudant de R..., partait lo premier. Jl survolait d'abord Zeebrùgge, puis, par Bruges et Gand, arrivait à Anvers. La foule grouillait littéralement dans les rues et sur les places publi-ques. '.Outre des proclamations, le il jeu tenant

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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