L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 23 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0z70v8bf83/
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..r. AÏnée ^r îaa: S "cents(lo centimes) • Mardi 23 février 19lâ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien da matin paraissant à Amsterdam £e/ffe esf notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : IV.Z. VOORBURCWAL 234—240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbi Comité de Rédaction: ■ Gustave Peellaert, René Chr.mln ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: I77S. Abonnement ( En Hollande f2. 1.50 par mois, payable paraniieipation l Etranger fl. 2.00 „ „ La ..Latinité" Ce mot merveilleux, qui évoque la purete du marbre étincelant au soleil, est le titre d'un discours prononcé par Guglielmo Fer-rero, le grand écrivain italien, qui, selon M. Paul Deschanel, ,,a rénové l'Histore par sa sociologie, peint les liommes de 1 antiquité comme s'ils étaient vivants. C'était le douze février, à la Sorbonne. Tout ce que le monde latin compte d'esprits distingués était représenté à cette as semblée. Après un discours de M. Paul Deschanel, prirent la parole: MM. Andréadès, au nom de la Grèce ; de Carvalho, au nom du Portugal; Istrati, au nom de la Roumanie; Blanco Hanez, au nom de l'Espi-gne; Roland de Marès, au nom de la Belgique; Ferrero, au nom de l'Italie; Ernest Lavisse, au nom de la France. Le ,,Temps", dans son numéro du 13 février, reproduit tous ces discours, où s'affirment avec ce don de la mesure, et cetté perfection de la forme qui caractérisent l'esprit latin, le vibrant espoir d'une victoire du Droit et de la Justice, comme aussi la condamnation de l'Impérialisme teuton et de la ,,Kultur" barbare. Ah! quelles phrases limpides; quelles ciselures; quelles fêtes pour le cefe-veau et pour le coeur ! Il semble qu'on renaît à la vie, quand on lit ces périodes si belles, et que des flots d'air subtil vous retrempent de leur charme solide, pour des lendemains plus ensoleillés! Toutefois, un seul de ces discours, pensé, buriné, écrit comme par un latin de l'époque classique, porte en lui tout le caractère particulier de cette manifestation, et définit, mieux que les essais — pourtant remarquables — des autres orateurs, le choc des deux• civilisations dressées l'une en face de l'autre, dans la guerre actuelle. Guglielmo Ferrero a fait un chef-d'oeuvre, alors que les autres orateurs n'atteignirent qu'à la perfection ordinaire d'artistes rompus aux iinesses du génie latin. Ferrero commence par établir une distinction entre ,,le grand" et ,,le colossal". ,,L'Orient", dit-il ,,c'est la massse, la ,,lourdeur, l'énormité. la répétition, la ,,prolixité; la Grèce, c'est la proportion. ,,l'harmonie, la légèreté, la clarté, la concision. L'un a aspiré à être colossal; l'autre s'est efforcée d'être grande". L'historien italien continue: ,,Entre le ,,colossal et le grand, il y a en effet une différence qui est à la fois intellectuelle ,,et morale. Le grand, c'est un effort pour ,,atteindre un idéal de perfection créé par ,,l'esprit humain, l'ambition de vaincre une ,,difficulté essentiellement spirituelle, dont ,,la loi est tout intérieure. Le colossal, c'est ,,un effort pour triompher de la matière „et des difficultés qu'elle oppose à nos ,, volontés ou à nos caprices, c'est-à-dire d'ob-stades extérieurs. Si je pouvais employer ' ,,le langage d'un de vos grands philosophes, ,,je dirais que le grand, c'est la qualité ,,pure, et que le colossal, c'est la qualité ,,fortement mélangée à la quantité. Non ,,seulement pour créer, mais même pour 9,comprendre et apprécier les grandes cho-,,ses, dans n'importe quel domaine, il faut ,,une forte discipline intellectuelle et beaucoup de modestie, car il est nécessaire d'accepter un idéal de perfection comme ,,une loi. Le colossal, au contraire, est une ,,des mille formes de l'orgueil humain; et il ,,est facilement compris et admiré même ,,pas les esprits grossiers, dépourvus d'éducation."Ferrero applique ce critérium aux civilisations actuellement en lutte: les civilisations latines ont gardé la tradition du ,,grand" : l'Allemagne, qui a toujours manqué du sens de la mesure, et qui a un fond de mysticisme qui la ,,porte à chercher l'infini dans ce qui est vague, confus et indéfini",-a adopté le ,,colossal". Et cette méthode a dû fatalement plaire à l'Allemagne, deux fois victorieuse, vivant sur Un sol riche en fer et en charbon. (Avantage inestimable, ajoute Ferrero, dans un siècle où le fer n'est plus l'humble serviteur de l'homme, mais le maître du monde). Le peuple germanique a cru pouvoir devenir le peuple modèle, d'après le type colossal, qui s'harmonise si bien avec notre siècle d'industrialisme et de collectivisme. Mais il n'a pas tardé à devenir ombrageux, jaloux de ses voisins, et cela ne doit point nous surprendre, la jalousie étant inhérente à l'orgueil. ,»,Un peuple et une époque qui veulent j,faire de grandes choses", conclut l'ora-,,teur", peuvent encore trouver un équilibre ,,moral et pour cela être contents et heu-,,reux, autant qu'on peut l'être dans le ,,monde, car un idéal de perfection est un ,,but défini et précis auquel on peut ,,se rapprocher. Une époque et un ,, peuple qui veulent faire des choses ,,toujours plus colossales sont condamnés à aller toujours au delà de la ligne ,,atteinte, c'est-à-dire à marcher dans ,,l'illimité jusqu'au jour où il leur arrivera ,,de commettre une folie irréparable. C'est < ,,pour cette raison que toutes les civilisa- « ,,tions qui ont voulu être colossales, après ( ,,avoir vécu dans une inquiétude perpé- ( ,,tuelle, se sont écroulées dans des catastro- , ,,phes soudaines et étranges. Et c'est pour ; „cette raison aussi que nous pouvons nous « „demander si la destinée ne veut pas' nous t „faire assister, une fois encore, à une de ces c N'est-ce pas, que cette période a une allure prophétique, qui tient du domaine de la subconscience, mais qui prend aussi ses racines dans la réalité palpable, que le vulgaire peut saisir, chaque jour, avec les événements ? Je me rappelle cet article de Louis Cou-pérus, le célèbre écrivain hollandais, qui, après avoir séjourné à Munich, durant les premiers mois de la guerre et avoir été séduit par l'énormité de l'organisation allemande, avait passé les Alpes, et reçu, en même temps que l'arôme lucide des collines de Florence, le don précieux d'une pensée renouvelée, plus classique, plus simple, plus vraie que celle de tous les Ramayanâ laborieusement construits dans les officines d'esthétique allemande. Cou-pérus, lui aussi, comprenait le ,,tragique" dans lequel l'Empire allemand se débat. C'est ce tragique d'Eschyle et de Sophocle, que le grand acteur néerlandais Bouwmees-ter rend si âprement, et qui pousse les hommes enivrés d'orgueil à une ruine certaine; c'est ce tragique mystérieux, qui semblait divin aux Grecs et qui nous paraît être au-dessus du rationnel, à nous, positivistes, que la philosopB'ie de Bergçon a touchés. Comme Horace Van Offel l'écrivait plaisamment dans 1',,Indépendance Belge", ces jours derniers, la civilisation allemande est une civilisation de World's Fair. Elle est en stuc: aussi les tempêtes auront bientôt fait de la mettre par, terre. Et c'est alors que la Latinité pourra montrer sa ,,grandeur" en ne dépassant point les limites précises de la justice expiatoire ! Eugene Cox. Propos m Suerre. Le ,,Bulletin" du camp de Wesel. Demandez le ,,Bulletin" — le ,,seul journal français édité en Allemagne depuis le commencement de la guerre!" Demandez-le ; mais je pense que ce sera vainement car ce ^Bulletin" ne peut, pas sortir d'Allemagne. Un de mes correspondants m'en envoie un exemplaire. C'est un document. Mais si mon ami avait été pris par les Allemands, nul doute qu'on lui aurait fait payer de quelques mois d'incarcération la liberté grande qu'il a prise. Le ,,Bulletin" en question est — d'après sa manchette — ,,édité par le ,,General An-zeiger", de WeseV' et la rédaction (?) en est confiée à un M. Th. Mueller, également de Wesel. Cet organe qui en est déjà à son 2J/.ème numéro est destiné, évidemment, aux prisonniers de- guerre du Camp installé près de la forteresse de Wesel. On tient — les Allemands sont si gentils! — à ce que cef malheureux soient, eux aussi, informés de -ce qui se jjasse. Voilà qui est humain, que diable, et où diantre avons-nous été chercher que les Allemands n'étaient pas humains? Calomnie, calomnie! Ouvrons le ,,Bulletin". L'article de téte (?) est intitulé „Paris aujourd'hui". Heureux prisonniers qui peuvent ainsi avoir des nouvelles directes de la ViUe-Lumière! Voulez-vous un extrait? Voici: ,,Je me suis mêlé aux allées et venues des alentours de la Chambre des députés et comme j'interrogeai, on me dit que si demain le Roi Albert de Belgique vo-ulait être nommé souverain du peuple français, il ne rencontrerait pas la moindre difficulté". Il est probable que cette ,,nouvelle" télégraphiée de Wesel au Grand Quartier Général Belge, ne laissera pas d'ébahir le Roi Albert. Mais, peur le cas où le Roi des Belges ,,ne voudrait pas être nommé souverain du peuple français", le ,,Bidletin" a un autre candidat dans sa manche: le général J offre! ,,Le maître de l'heure est assurément J offre. Lui et le Roi Albert se partagent toutes les faveurs de la popularité. La France veut un homme énergique. On a trouvé les couperbles (?). Reste à trouver le sauveur". Le reste de ce journal est consacré à des accusations contre le gouvernement de la République, contre la police française, qui >l'a pas été ,,humaine" à l'égard des malheureux Allemands forcés de quitter le territoire de la République après la déclaration de guerre de l'Allemagne, et enfin à des offres très séduisantes faites aux prisonniers, tendant à les faire rester en Allemagne après la guerre pour y travailler — pour le roi de Prusse naturellement. A^nsi on ne craint pas d'abuser du malheur de ces pauvres gens. On les prend par les moyens les plus vils. On profite de ce que leur longue captivité dans un camp ennemi les a peut-être abattus, a peut-être entamé leur force morale. On empoisonne leurs cerveaux fatigués de souffrir par des mensonges et on leur fait alors des offres de salut, pour les mieuxservir! C'est un joli métier que fait là M. Théodore Mueller, directeur du Bulletin de Wesel, et qui fait honneur à la presse allemande. Heureusement que toutes ces 2jrom^sse^ ;e heurtent au dégoût et au mépris les prisonniers. On rit dans les camps le ces efforts misérables pour attirer ï V Allemagne des sympathies, et le ort navrant des prisonniers n'a pas entamé \eur bon sens et leur jugement au point de es empêcher de voir qu'il faut vraiment \ue les affaires de l'Allemagne 4'aillent pas rès fort, peur qu'on descende à des moyens ussâ misérables„ ~ ~ jt, H. F. En Belgique. A Bruxelles. Le fait suivant s'est passé la semaine dernière à Ixelles, On enterrait un malheureux garde civique qui avait rendu service à son pays. Dès lors la bière avait été recouverte du drapeau i national. Tandis que le service religieux j était célébré, trois officiers allemands firent c irruption dans l'église, revolver au poing, c sans se soucier de la grossièreté de leur acte, et enlevèrent les couleurs belges qui recouvraient le catafalque. < C'est beau la Kultur! 1 * * * ] Les bateaux à vapeur qui font le service ^ entre Bruxelles et Anvers partent du pont ! de Laeken à 8 heures (heure belge) arrivée i à Anvers à ll^o heures. A Boom, on peut avoir la correspondance avec le tram à vapeur. - '< • * • ï Les annonces insérées par certains jour- } naux bruxellois (de nom, seulement) ne j laissent pas d'être édifiantes. Un M. G. C. L., ( 19 rue Stassart, achète de la rente allemande à 3 et 3Yi p. c. mais à quelles conditions? < That is the question. \ 1 On ^paie, à Bruxelles, les obligations 4. p.c. des tramways de Tunis et des Forges de la Providence 4 et 5 p.c. à f'rc. 10.05 et ^ 12.55). • . . Une joyeuse mésaventure est arrivée ces < temp9 derniers au secrétaire du général « von Craemel, qui exerce à Bruxelles nous* no savons quelles fonctions, car il n'y a p&s moyen de se reconnaître dans cette légion ( de généraux et de fonctionnaires. i; < Le général en question était parvenu à dénicher deux électriciens qui avaient^ consenti à travailler pour lui, mais qui devaient se rendre fréquemment en Hollande pour aller chercher mille objets nécessaires à leur industrie. Chaque fois, les factionnaires < leur faisaient subir mille avanies. j A la fin, ils se rendirent chez le général et < déclarèrent que, dans ces conditions, ils ne ( continueraient pas leur travail. Emoi du général, qui passe par toutes leurs oondi- ] tions et leur délègue son officier-secrétaire, lequel, en vêtements civils, prend place dans l'auto des électriciens et fait le Voyage avec eux. A la frontière, arrêts, tracasseries, insultes, toute la lyre. L'officier allemand se précipite hors de la voiture et engu...irlande copieusement les soldats. U avait oublié qu'il était en ,,pékin" et il n'avait pas de pièce reconnaissant 6a fonction. Les soldats lui offrirent aussitôt une friction soignée et, malgré ses protestations et ses menaces, il fut passé à tabac comme un vulgaire Belge. L'erreur ne fut reconnue qu'à Bruxelles, où, conduit comme malfaiteur et insulteur j de l'armée allemande, l'officier-secrétaire arriva en fort mauvais état. Depuis lors, il ne parle plus des calom- ^ nies "belges. ï 5 • » * [ Les Allemands ont rétabli les anciens noms des rues qui avaient été débaptisées dès le début de la guerre. L'édilité bruxelloise avait en effet appelé la rue d'Allemagne: rue Général Léman, et la rue de Berlin: rue du 14e de ligne. C'était un hommage reconnaissant et * juste envers les défenseurs de Liège et l'on ( comprend que les Allemands, auxquels ces ( noms rappellent de tristes souvenirs, se t soient empressés d'effacer les noms 1 glorieux. | I A Anvers, ils n'ont pas eu cette peine! ;ï Lorsque quelques habitants, indignés qu'on n'eut pas débaptisé la rue Albert von Bary, eurent barbouillé la plaque' indicatrice de couleur, c'est l'administration communale ( elle-même qui fit nettoyer la plaque et, ] malgré les requêtes et les articles de jour- ^ naux, s'obstina à laisser à cette rue le nom , de von Bary. Le Kommandant allemand - doit leur en être reconnaissant! J # * • Il y eut, au Théâtre de la Monnaie, un j chef d'orchestre que, jadis, les Belges fête- 5 rent comme aucun Kapelmeister peut-être ne fut fêté. C'était du snobisme délirant, à 2 croire — en vérité — qu'avant Otto Lohse j jamais un chef capable n'avait conduit : l'orchestre du premier théâtre lyrique de Belgique! Il fallut cependant accepter ce ( déchaînement d'enthousiasme et, à chaque représentation, Lohse était traîné en scène, ( acclamé éperdument. La saison finie, il . regagna son théâtre de Leipzig où il con- j duit aujourd'hui ,,Die Fledermaus"... et > peut-être quelques opéras wagnériens... -, Otto Lohse, lorsqu'il était parmi nous, ne se lassait pas d'admirer la ,,vranzaise bedide Pelchique" et, pour nous faire voir à quel degré il estimait l'art français, il supplia Kufferath de lui laisser conduire -j ,,Louise" la première fois qu'il prendrait . le bâtçn. Ce qui fut fait. Gustave Charpentier ne vint pas le congratuler sur le plateau, mais lui dépêcha une lettre d'admiration qui se terminait par cette formule, c renouvelée de Massenet: ,,Je vous em- t brasse". En un mot, Otto Lohse fut le plus j fêté, le plus choyé, le plus acclamé, — le 1 triomphateur en un mot. 1 Savez-vous comment il remercia la Bel- 1 gique? Peu après que ses compatriotes Ç eurent mis notre pauvre pays à feu et à J sangi il renvoya la décoration belge gui lui. ivait été décernée il y a quelques mois! Faites donc du bien à un malotru!... A A si ver s. L'autorisation accordée à 117 cafés-estaurânts de rester ouverts jusqu'à 10 ielires du soir a été retirée le 13 février, ;e qui fait qu'actuellement tous les cafés loi vent fermer à 8 heures. * * * Les communications par voies ferrées sont le plus en plus difficiles. Et, bien entendu, es correspondances avec la Hollande ne sont )lus garanties! La majorité des personnes se rendent donc )ar tramway jusqu'à Hoogboom d'où des voi-ures les amènent, sans difficulté, aux postes -oisins de Putte, * * * Dans le but de décharger les communes lutant que possible dés difficultés que les ser-■icés de secours pour les sans-travail entrai-teflt, le conseil communal d'Anvers a décidé, lit le ,,XXe Siècle", de faire des avances aux •riquetiers de la province d'Anvers, afin que :eux-ci puissent occuper leurs ouvriers. Pour les ouvriers de 15 à 18 ans, on avan-:era 4 fr. 50 par semaine; pour les ouvriers >lus âgés 9 francs par semaine. Toutefois, le iotal ne pourra excéder la somme de 18 francs )ar famille" et par semaine. Les sommes avancées seront remboursables, ans intérêts, au plus tard trois mois après la ;ignature de la paix. Une fois ce délai écoulé, il sera dû un intérêt de 6 p. c. par an, pour toutes les sommes m les fractions de somme qui n'auront pas ?ncore été restituées. Les avances seront accordées de la façon sui-'anté : 1/3 par la ville d'Anvers, 1/3 par la Banque Nationale et 1/3 par la commission l'alimentation d'Anvers. La ville d'Anvers, de ion côté, exercera un contrôle sur la vente des jïîques. A Liéée. Le Kommandant allemand se demandait, lepuis quelques jours, ce qu'il pourrait bien n venter pour ennuyer les Liégeois. Et il lonna l'ordre, un beau matin, de faire enlever les drapeaux et insignes américains. Seulement> illa.lla.it par cela même s'attirer es observations du ministre Amérique à 3ruxelles... Le Kommandant-, en vrai soldat, ne s'était pa3 embarrassé de ces con-lidérations... Mais les Liégeois prirent fort nal cette indécente façon de traiter les ,stars and stripes" et la ville grondait déjà, orsque le Prussien comprit que cette plai-anterie d'un mauvais goût achevé, pour-■ait être lourde de conséquences. Il fit donc tppeler M. Kleyer, bourgmestre,, et, en présence do notabilités liégeoises, fit ses >lates excuses. Il épingla même sur la poitrine du bourgmestre l'insigne aux couleurs iméricaines. Sans doute, le Kommandant era-t-il plus circonspect une prochaine ois. • • • Lu sur les murs de la ville dans une de :es proclamations pleines de bons-sens dont es Allemands ont le secret: ,,L'artillerie tllemande bat la campagne". A L ouvain On nous signale de Louvain que de tombreux contingents envoyés vers l'Ouest it le Sud sont passés en train. L'accès le la gare était strictement interdit aux ivils et était sévèrement gardé par les entinelles. Les autorités militaires alle-nandes ont l'intention de réquisitionner >our le 1er mars prochain tous les bâtiments mblics. à l'effet d'y aménager des ambulances. A NI £3. liâmes. Là question du pain est toujours à l'ordre lu jour. C'est dire qu'elle est loin d'être ésolue^ Mais depuis quelques jours, les labitants ont droit à deux pains par semai-ie. Pas gratuitement, bien entendu. C'est . dire qu'il leur est loisible de se procurer leux pains par semaine et cette chose qui Darait toute naturelle ici prend là-bas une jrimordiale importance. Deux pains par emaine et par habitant alors que, dans ertaines communes du pays wallon notam-nent, chaque villageois arrive difficilement, au bout d'une semaine, à se procu-er sept cents grammes de pain de cheval ! Mais les indigents malinois recevront ces leux pain6 gratuitement! Mais la population proteste un peu de ce [u'il faille tant de cartes avant de pouvoir icheter un pain ! Seulement, il est bon que & système actuellement en viguer continue . fonctionner ; il est Obligatoire qu'il y ait m strict contrôle. > A O aura «3. Les tramwavs circulent normalement. Ct les magasins et cafés doivent fermer ; dix heures (heure belge). • « • Voici la liste des feuilles que les Allemands nt, fait reparaître: La „Gazet van Gent", ,Het Voïk", „Vooruit", „Le Bien Public", Le journal de Gand" et ,,De Gentenaar'1 lais quelques uns de ces journaux sont.... lettons neutres. D'autres, nettement alle-lands, tel le ,,Bien Public" qui mène une dieuse campagne. Attendons 1î jour du ugement dernier, messieurs les laquais ! A Brss^es. Il est malaisé de trouver place, certains jours, dans les hôtels et maisons de logements de la ville. Cela tient à ce que la garnison s'augmente parfois d'un grand nombre de soldats et d'officiers qui] reviennent de ou se rendent à l'Yser. • a a Une société philantropique : La Croix Verte, fait belle et bonne besogne. Elle distribue de très convenables repas pour le prix modique de 35 centimes. Quant au pain, c'est à 250 grammes par personne que s'élève la ration journalière. .* • * Ancun journal ne parait plus à Bruges. C'est de Gand que viennent les nouvelles. Alors! Mais les soldats reçoivent, rux, des feuilles allemandes .... à leur usage spécial. A St Nicolas. Une nuée de medecins allemands s'est jetée sur les enfants des écoles, tant d'ailleurs à St. Nicolas qu'à Gand et à Anvers, aux fins de vacciner les écoliers contre une épidémie de variole et de typhus, maladies qui poursuivent l'armée allemande dans tous ses déplacements. Mais la pluprt des parents ont refusé de confier leurs enfants aux docteurs allemands et ce furent des médecins belges qui pratiquèrent la vaccination.A Furnes. Peur la 32e fois, l'ennemi a bombardé Furnes. Or, Furnes est une ville ouverte. Les obus allemands visent toujours les mêmes points et ne causent que des dégâts matériels. S'ils connaissaient les résultats de leur tir, les Allemands comprendraient pourquoi l'on se moque d'eux à Furnes. Car canonner une ville ouverte et des maisons habitées par des civils, n'est pas une action militaire bien brillante! Nous ne leur dirons pas (puisqu'ils nous lisent) où leurs obus sont tombés. Mais leur tir, militairement parlant, fut tout à fait inefficace.Il n'y a plus guère d'habitants dans la ville. Il est, en effet, inutile de risquer la mort sans raison. Ajoutons que l'armée opérant en Flandre est ' belge, uniquement 'belge, et qu'autour de Furnes on n'a jamais vu un seul Anglais. Si la classe de 1914 est au feu, elle n'est certainement pas du côté de notre ville. Ata Pays WsLllos-a* Aux houillères de Houssu, il va être procédé au creusement d'un nouveau puit pour remplacer celui qui vient d'être épuisé. * « # Un de nos lecteurs a reçu une communication de Wallers, près Valenciennes, mise à la poste à Quiévrain, preuve que la poste, (ce qu'on ignorait peut-être) fonctionne dans ce village-frontière. Les habitants ne se plaignent pas trop, main ne jouissent d'aucune liberté. Ainsi, il leur est interdit de se rendre dans les communes environnantes ou de voyager, Il est probable que, via Quiévrain, on peut écrire à Wallers ou à Denain, mais notre informateur n'est, pas plus que nous- mêmes, en mesure de préciser. * * * A Xismes: 2 maisons incendiées; 7 civils fusillés. * * * A Frasaies: 11 ne n?ste quo 4 ou o maisons; 10 civils fusillés. Era Campine: A Retby, à Moll, à Baelen, à Olmen, à Meerhout, à Castelré, et dans les communes de la région, les Allemands, depuis six semaines, ont réquisitionné 760 vaches, 130,000 kilog. de foin et 180 chevaux. Les pa}rsans ont reçu des bons payables après la guerre : ,,Zahlbar nach kriegsende". Les v ûlà bien lotis ! Dans fies Flandres. L'industrie de la vannerie, si répandue dans certaines communes du Pays de Waes et de la province d'Anvers, le long de l'Escaut, est en émoi. Les autorités allemandes font recenser les osiers pour les réquisitionner. L'exportation de6 osiers est interdite : on dit que la fabrication des paniers pour l'exportation sera arrêtée. Voilà donc une nouvelle catégorie de san6-travail qui viendra grossir le nombre de personnes tombant à charge des comités de secours. Une grande masse de têtes de bétail, (des vaches laitières non exceptées) ont été réquisitionnées et expédiées. La population I prévoit avec anxiété le moment où la j viande, le lait et le beurre feront défaut, j Les porcs sont déjà devenus rares et très ! chers et d'ici à peu de temps la viande de porc sera devenue un article de luxe. Puissent bientôt les événements donner à la malheureuse population belge l'espoir d'une prochaine délivrance ! Aux frontières. Un habitant de Renaix, faisant partie d'un groupe de six personnes de cette ville qui cherchaient à passer la frontière du côté d'Assene-de, a été tué par une sentinelle. La victime sst un, père de* famille âgé de 33ans. 23 personnes, dont plusieurs femmes, qui samedi matin tentèrent de passer en Hollande, furent arrêtées et conduites au noste militaire à Ertvelde. A Huy Les habitants sont rationnés à raison de 250 grammes de pain par jour. Chaque bon de pain vaut 38 centimes. Ils sont donc remis en paiement aux boulangers qui, les vendredi et samedi de chaque semaine, vont les échanger contre de la monnaie. L'œuvre le le cnmission belge i'enpie L'Allemagne a refusé l'enquête contradictoire Des journaux germanophiles de Rome se sont permis de dénaturer le sens de l'annonce faite par la Légation de Belgique d'un service funèbre célébré le 22 janvier 1915 pour les prêtres belges fusillés par les troupes allemandes : dans le texte de cette information, ils ont remplacé le mot fusillés par le mot ,,tombés'' (caduti). La Légation de Belgique pria aussitôt l'agence Stefani de publier une rectification, montrant que le terme ,,tombés" était incorrect et donnait de l'événement une idée tout à fait contraire à la réalité. Cette rectification toucha la presse germanophile à un endroit sensible, car le ,,Popolo Romano," journal tout à la dévotion de la politique allemande, crut devoir répondre ce qui suit: ,,La Légation déclare qu'il ne s'agit pas „de prêtres tombés à la guerre, atten-,,du que les prêtres belges ne doivent ,,pas le service militaire, mais de 42 prêtres^ assassinés par les Allemands ,,en même temps que des femmes et ,,des enfants, ainsi qu'il résulte des „rapports de la Commission officielle ,,belge chargée de l'enquête. Par qui ,,cette enquête a-t-elle été faite? Par ,,des Belges. Mais pour que de pareilles ,,commissions d'enquête aient une ,,valeur induscutable, il faut qu'elles ,,comprennent des représentants des ,,deus: parties en cause et ne soient „pas unilatérales " Ce n'est pas la première fois que la presse allemande et germanophile, pour se tirer plur facilement d'affaii'e, élève cette objection do principe contre les rapports de la Commission d'enquête. Il y a déjà été répondu, mais l'on revient toujours à la charge. II est donc utile de rappeler une fois do plus que cette objection ne résiste pas i l'examen. Les rapports de la Commission d'enquête belge sont des documents d'une valeur probante décisive. La Commission est composée d'homme: universellement connus et estimés, occupar.1 dans l'Etat, la magistrature et l'enseignemen les plus hautes fonctions et dont l'intégritc la compétence et la conscience professionnel! ne furent jamais et ne sauraient être mises en doute par personne. Les témoins entendus ont déposé sous la fo, du serment; la Commission a tenu à entendre surtout des témoins oculaires, souvent dcr; victimes des atrocités relatées. La, procédure suivie a été déterminée de manière à offrir le maximum de garantie, d'impartialité et de sincérité. S'il ^ y a un regret à exprimer au sujet de l'enquête de la Commission c'est qu'elle n'ait pas encore pu être»4tenduo à toutes les région:, du pays dévasté: seule l'occupation allemande en est cause ; la Commission rfe peut complète: son dossier que petit à petit. La presse allemande a tort de reprocher l'enquête de la Commission belge d'être uniia téraîe. En effet: lo. Les deux enquêtes, civile et militai!'-ordonnées en Belgique et en Allemagne par 1 gouvernement allemand, ne sont-elles pp. elles aussi, unilatérales? 2o. J1 était impossible à la Commission bel;?;., d'enquête de se rendre dans les localités occupées par l'ennemi pour y faire comparaître devant elle des accusés allemands, appartenant à l'armée d'opération ou faisant partie de la hiérarchie militaire. 3o. Le gouvernement belge ne s'est jamais refusé à laisser contrôler les accusations portées par la Commission d'enquête contre le", troupes allemandes. Il a autorisé les journau:: belges à déclarer qu'il était prêt à coopérer à l'organisation d'une commission d'enquête internationale, composée de délégués d-" nations non belligérantes; jamais le gouvernement allemand n'a manifesté, sous aucuue forme, l'intention d'entrer dans cette voie. 4o. Bien plus : des propositions formelle-, d'enquête internationale faites par des Belges à des Allemands ont été catégoriquement rejetées. C'est ainsi que des socialistes belges avaient proposé aux députés socialistes allemands ISoske, AVendel et Ivoster, de passage à Bruxelles, de procéder avec eux à une enquête contradictoire; ces députés répondirent évasivement et se récusèrent. D'autre part, il résulte d'une correspondance publiée par ,,L'Echo Belge" du 28 janvier 1915, que Monsieur Charles Magnette, sénateur de Liège et grand-maître de la Franc-maçonnerie belge, proposa aux grandes Loges maçonniques d'Allemagne l'institution d'une Commission d'enquête, composée de délégués de Loges appartenant à des pays neutres, auxquels se seraient joints un franc-maçon allemand et un franc-maçon belge. Cette proposition fut formellement rejetée par Monsieur Wilheljn Suss, dans une lettre datée de Darînstadt, 27 septembre 1914, et par la grande Loge ,,Zur Zonne" de Bayreuth ; l'un et l'autre se trouvèrent d'accord pour dire que ce serait faire injure aux troupes allemandes de les supposer capables d'avoir commis des cruautés comme celles dont on les accuse. Quant aux sept autres Loges auxquelles s'était adressé Monsieur Magnette, elles ne lui firent même pas l'honneur d'une réponse. La presse germanophile est donc tout à fait malvenue de reprocher à la Commission belge d'avoir fait seulement une enquête unilatérale. Il n'a dépendu que de l'Allemagno de faire contrôler par -une Commission de neutres les résultats de cette enquête. Elle s'y est obstinément dérobée. C'est un hommage indirect rendu par l'Aile-m ligne même à la véracité des ^apports belges*

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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