L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 28 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/959c53g252/
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4ème AïMlèé i wo. ii<si 3 cesîts Vencarecai 2S© décembre 59!^ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. *foaaa°î$^î d&sottcSieti du matin gmr«alssaaaî en HoHarade Belge ssê notre nom de Famille. Toutes Ses lettres doivent être adressées ati ibureau cfie rédaction : IV- 55- VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Tél'éi!;ihoa?es: 2797 et W7&. | Rédacteur en Cheî : Gustave Jaspaers. Charies Bernard, Louis Piérard, Comité de Rftdactson.| sgené Chamtory, Ën?l5i!®,l„l^?'npa Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour tes militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 30 cents (a ligne. Soif l'Africain Quelques jours après qu'elle eût achevé d( perdre sa colonie d'Afrique orientale, quel ques jours après avoir été définitivement expulsée d'Afrique comme elle' l'avait été d'Asie et d'Océanie, l'Allemagne, par h voix de son ministre des colonies, un nommé Soif, afficha soudain de grandes prétentions coloniales. Elle fit savoir au monde que l'empereur Guillaume. venait de nommer gouverneur de la Nouvelle Guinée aile mande le conseiller Haber, bien que cette colonie fut devenue possession des alliés depuis plus de trois ans. Et M. Soif lui-même, ministre des colonies, prononça à Berlin un discours sur l'avenir de l'Afrique. On aurai! grand tort de ne pas s'arrêter à de 'telles manifestations; elles ne sont pas qu'oratoires.M. Soif est dans une situation singulière. On a vu des ministres des finances avec peu de finance; on en a vu qui étaient ministres de l'instruction publique et qui n'avaient aucuiïfr sorte d'instruction; mais on n'a jamais vu de ministre des colonies dans un pays qui n'a aucune colonie, même légère. L'Autriche n'a pa3 de ministre des colonies. La Suisse et la Norvège non plus. Cela se comprend. Mais l'Allemagne, qui pour le""moment n'a pas plus de colonies que son alliée danubienne ou que le royaume de Haakon 1er, l'Allemagne a son Soif et le garde. A quoi peut-il bien passer son temps depuis trois ans; C'est ce qu'on ne saura sans doute jamais. L'autre semaine, cependant, Soif a parle «it il a entretenu ses auditeurs de l'avenir de PAfrique, *— j>"wie ich sio auffasse , comme il le comprend. Cet avenir, il ne le comprend qu'à l'allemande et, s il ne pousse pas le délire jusqu'à vouloir purement et simplement annexer l'Afrique, qui ne laisse pas d'être un gros morceau, il pousse au rhoins l'audace jusqu'à dire: ,,Après la guerre le statu quo africain devra etre modifié à notre avantage." Voire.... Le statu quo ante bellum s'est en effet modifié en Afrique par le fait de l'expulsion des Allemands, non seulement des colonies alliées, eù ils faisaient beaucoup de commerce et trop d'espionnage, mais de leurs propres colonies. L'Allemagne a perdu sa place an chaud soleil d'Afrique. Elle n'a plus aujourd'hui sur tout le continent noir un mètre carré de territoire, et cette circonstance modère forcément l'ardeur des Allemands qui veulent finir la guerre conformément à la carte de guerre. .Cette expulsion ne laisse pas de chagriner l'excellent Soif, ministre sans colonies. Et, dans son chagrin, il rêve d'avenir. L'autre soir, même, il rêvait tout haut. Il disait •notamment qu'en Afrique, avant la guerre, les puissances européennes qui y avaient des colonies n'étaient pas représentées conformément à leur force, à leur puissance, à leur importance européennes. L'Allemagne y avait de petits" territoires tropicaux, impropres à la colonisation, tandis que les Anglais, les Français, voire les Portugais et même — Dieu me pardonne! — les Belges, oui les petite Belges de rien du tout, y possédaient de vastes domaines, riches, salu-bres et de grand avenir. N'était-ce pas un scandale? À l'Allemagne, rien ou peu de chose, et à la France, au Portugal, et à la Belgique, les plus belles tranches du gâteau ! * Cela ne pourra pas continuer apr£s la guerre. La France devra rendre gorge, et la Belgique aussi, et le Portugal. Et aussi l'Angleterre, naturellement.La Belgique et le Portugal parce que ce ©ont de petits pays et qu'ils ne peuvent pas se défendre contre les appétits allemands, — du moins Soif le pense"; la France parce qu'elle a, selon Soif, ,,trop" de colonies et qu'elle ne sait pas qu'en faire; l'Angleterre enffti, qui en a ,,assez" en dehors de l'Afrique et doit par' conséquent renoncer à ses territoires africains. Et lorsque le Congo, l'Angola, le Maroc, Madagascar, l'Algérie,^ l'Egypte, le Soudan, en un mot toute l'Afrique non-allemande. c'est-à-dire toute l'Afrique, aura été évacuée — Soif, . le veut ! —, l'Allemagne pourra s'y installer. Personne ne sera lésé et les Allemands seront très contents. Ainsi parle en 1917 un ministre allemand. Il faut être aveugle pour ne pas voir à quoi tendent ces folies; elles ne visent sérieusement ni l'Angleterre, ni la France, mais elles confirment ce que nous savons depuis bien longtemps des convoitises scélérates des Allemands à l'égard du Congo belge. L'Allemagne tient sous sa botte la plus grande partie du territoire belge. E le sait qu'elle ne pourra ni l'annexer, ni même lui infliger la honte de son protectorat. Elle sait aussi que, lorsqu'elle quittera la ' Belgique, la Belgique ne vaudra plus, comme on dit, tripette, car elle l'aura vidée de son sang, de son argent, de ses machines, donc de sa vie. Mais la Belgique n'est pas tout entière en Europe. Et ce Soif est assez allemand pour s'imaginer qu'on sera très heureux en Belgique d'échanger Bruxelles contre Borna et l'Escaut contre le fleuve Congo. Ce n'est pas la première fois qu'on nous parle de.cela. Autrefois, on y mettait des formes. On parlait de cette colonie ,,trop lourde" à porter pour la pauvre petite Belgique. Aujourd'hui un Soif se lève et déclare: ,,Belges, nous vous avons tout pris en Europe. Mais vous avez encore trop, — en Afrique. Préparez-vous à nous céder ce qui vous reste là-bas. ^ Soif ne voit pas a quel point il serait odieux s'il n'était pas d'un ridicule aussi comment dire — aussi juteux. Et il ne se rend peut-être pas compte de ce ridicule- Les Belges, eux, s'en rendent compte. Avant la guerre, un mot de l'Allemagne visant le^ Congo mettait tout Bruxelles dans l'émoi et l'inquiétude. Aujourd'hui ce gros bouffi de Soif avoue Ouvertement que c'est au Congo qu'il en veut et la Belgique, même sous la botte, la Bel^que, passez-moi 1 expression, rigole. con sidération depuis 1914. Croquerait aine, même bardé de fer et souillé de sang innocent, Croquemitaine ne fait plus peur. A la fin de son discours, cependant, le , ministre des colonies allemandes a semblé craindre que son offre de refaire la carte de l'Afrique ne réalisât pas le consentement | des peuples unanimes. Et, comme un commis-voyageur, qui a plusieurs sortes de camelote dans sa valise, il a ajouté en substance: ,,Vou3 ne voulez pas nous donner l'Afrique. Bon, n'en parlons plus. Nous sommes de bons garçons, au fond, et qui ne demandons qu'à nous arranger avec vous. Vous ne voulez pas de notre Afrique allemande. Nous avons autre chose, qui peut, qui doit vous plaire. C'est très ingénieux. Cela s'appelle la société des nations eai Afrique. Vous comprenez? Non? C'est pourtant simple et si gentil ! L'Afrique n'est plus à l'Angleterre, ni à personne. Elle est colonisée par la race blanche, simplement. Vous saisissez? H n'y a plus de colonies africaines pour personne en partioulier. C'est l'Europe tout entière, gardienne de la civilisation, qui sera maîtresse en Afrique. Nous y vivrons, Anglais, Français, Allemands et Turcs, fraternellement. Nous y ferons de la civilisation et des cultures. Tout I le monde sera riche et content. Nous, Allemands, les premiers, ainsi que faire se doit. Qu'en pensez-vous? Vous avez compris les règles du jeu?" . Oui. Nous avons parfaitement compris. C'est un peu gros peut-être comme ficelle, mais enfin on ne doit pas être trop exigeant. La pensée — horrible — que l'Allemagne, après tout, aura cessé après la guerre d'être une puissance coloniale, l'idée, combien légitime, qu'elle ne pourra se procurer les matières dont son industrie aujourd'hui affamée et béante a besoin qu'en passant par les alliés, tout cela affole le ministre des ex-colonies allemandes. Cela est compréhensible, cela est même triste pour lui et sans doute aussi pour- les siens. Mais il a tort de le montrer. René Feibelman , les eaîloiipes et la paix Récemment, dans l'église de la Madeleine à Paris, l'abbé Sertillanges a prononcé devant le cardinal Amette et plusieurs évêques un très éloquent discours. Etudiant l'intervention pontificale, l'orateur s'est incliné devant les sentiments, tout paternels qui ont dicté celle-ci. Il en a exprimé toute la reconnaissance des catholiques, pleinement libres d'ailleurs d'agir suivant leur piété nationale. ,,Quel que soit notre désir de voir la fin de tant d'épreuves, la paix que nous voulons, ce n'est pas la paix de Stockholm ; ce n'est pas la paix des Soviets; ce n'est pas non plus la paix illusoire, mais sincère, 'de nos socialistes; ce n'est même pas la paix conciliante — hélas ! pouvons-nous encore, nous fier à l'Allemagne? — : qu'une Auguste Paternité nous offre de son siège, élevé au-dessus des nations: la paix que nous voulons c'est la paix du soldat!" L'abbé Sertillanges trace ensuite à grands traits les devoirs de l'Heure présente: la clarté d'esprit, (savoir ce que l'on veut et pourquoi l'on se bat); la vigilance (se défendre contre les ennemis du dedans, quelques traîtres et trop de ,,décourageurs"). La patience enfin, la. générosité dans le sacrifice, pour qu'à l'héroïsme du front, à l'inlassable labeur de l'usine, à l'offrande entière des ressources matérielles réponde l'immolation des coeurs. La prochasne manoeuvre politique de {'Allemagne. Maurice Fresnoy écrit dans la ,,Liberté": Né du viol de l'indépendance des nationalités, grandi- par leur asservissement, rué enfin à la conquête des races et des .peuples, l'empire allemand juge habile de ressusciter aujourd'hui la fiction du principe dont il a saboté toutes les réalités. Les indications qui nous parviennent de Berlin sont révélatrices: ,,Allemagne s'apprête à chercher la consolidation urgente de ses avantages actuels dans une exploitation germanique du principe des nationalités." Or, jamais principe ne fut plus chargé d'irréalisme. Quand Thiors, au grand scandale des théoriciens de la diplomatie ,,pure", : refusait d'accorder une valeur pratique à un principe aussi peu définissable en fait, il j témoignait d'une prévision singulièrement j exacte: tous les mensonges, tous les yeux de ; l'impérialisme peuvent être artificiellement accordés au soi-disant principe de liberté et d'intégrité. Et déjà nous pouvons apprécier quelques aspects de la machination prussienne.C'est d'abord la reprise de l'audacieux refrain pangermaniste: ,,partout où résonne la langue allemande là est la patrie allemande." Quelque récents épisodes de la Sollicitude germanique indiquent les développements éventuels de ce programme. Mais il y a pis: il y a cette extravagante philologie impérialiste des docteurs d'Jéna et de Tubingen qui forçant les routes où Laucken suivra Hindenburg, annexent le dialecte flamand pour avoir un prétexte de revendiquer la nationalité flamande. Quant à l'application du principe à notre Alsace-Lorraine' il est vain d'y insister. Si la nationalité à asservir n'est pas atteinte par la contagion des- langues germaniques d'autres témoignages du principe sont prêts. —■ * // y a un m 2S décembre 1910: A u Caucase Us Eusses occv/pcrct une sérié de mont<rr/>ws m sud _d'Abctmvs Jit Ao. Kmà En Belgique. Les J^wersols et Ses Activistes. Nou9 avons parle, 'il y a quelques jours, d'une adresse de sympathie présentée par quelques notables de la ville d'Anvers au Cardinal Mercier pour protester contre les menées des Activistes. Nous apprenons aujourd'hui quo, parmi ces notables, se trouvaient e. a. M. le Bourgmestre Devos, M. le Sénateur Ryok-mans, M. le Député L. Franck et M. Caste-lein.Une autre adresse de protestation a étô s-ignéo par la Direction et le Corps professoral do l'Institut 'liste Lutgarde, d'Anvers. On n'ignore pas que cet Institut, où toutes les branches sont enseignées exclusivement en flamand, a été fondé par Mlle M. E. Belpaire, très connue pour ses idées flamingantes. Enfin lo Clergé d'Anvers a fait parvenir a Son Eminence une protestation énergique et motivée contre l'activisme; il a tenu en même temps à exprimer au vaillant Cardinal sa piété filiale, son attachement inébranlable et soji admiration. Vraiment, si Anvers est le foyer du mouvement flamand, on T>eut en inférer que les- Flamands sont loin d'approuver la poignée des traîtres activistes. s La vengeance de l'occupant On se rappelle que dernièrement les conseils provinciaux refusèrent de voter la contribution de guerre imposée par l'occupant. Les Boches se sont vengés de la façon suivante: Arrêté du gouverneur général en Belgique en date du 3 décembre 1917 et contresigné à la même date par le général quartier-maître Hahndcrf, général-lieutenant, concernant l'exécution de l'ordre du 21 mai 1917 imposant une contribution de guerre. Les conseils provinciaux des neuf provinces de Belgique n'ont pas, dans leur session extraordinaire du lr décembre 1917, pris les résolutions nécessaires pour continuer d'assurer le. règlement de la contribution de guerre imposée à la population belge par ordre du 21 mai 1917. Par cet acte, ils ont blessé l'intérêt général. Pour ces motifs, les résolutions qui ont été prises par les conseils provinciaux sont annulées, conformément à l'article 89 de la Ici provinciale du 30 avril 1836, et les gouverneurs des provinces d'Anvers, de Brabant, de Hainaut, de Limbourg, de Luxembourg ét de Namur, de concert avec les présidents compétents 'de l'administration civile, ou bien dans les provinces de Flandre orientale et de Flandre occidentale, les présidents de l'administration civile, seuls ,sont autorisés à prendre chacun pour sa province les mesures désignés ci-après, qui seront obligatoires: 1. Conclura solidairement avec les autres provinces; a. — Les contrats nécessaires en vue d'assurer le paiement de six mensualités subséquentes échéant de décembre 1917 à mai 1918, de la contribution de guerre imposée à la population belge par ordre du 21 mai 1916 et, le cas échéant, contracter dans ce but un emprunt; b. — Le3 contrats nécessaires en vue de se procurer les fonds pour le paiement des intérêts et le remboursement de cet emprunt ainsi que pour le paiement des bons de caisse inter-provinciaux, échéant pn décembre 1917 et en mars 1918, du 2e emprunt de contribution de guerre et - des coupons d'intérêts, échéant pendant lés mêmes mois, des divers emprunts de contribution de guerre et, le cas échéant, contracter dans ce but un emprunt; 2. Signer les documents nécessaires. A LSêge Jeudi dernier, à l'occasion delà St.-Nicolas, 1,600 enfants de nos soldats étaient invités au Liége-Palace. On a servi à chaque enfant un chocolat, une tartelette, deux jouets et deux objets scolaires. La petite fête s'est déroulée dans un ordre parfait. C'est un modeste boulanger qui avait cuit gratuitement les 1,600 tartelettes. Jeudi prochain ce eera le tour des hospitalisés de l'Asile de la vieillesse. ' Yc * -m- M. Léon Declercq, rentier, rue Wazon, victime d'une attaque nocturne, boulevard de la Sauvenière, va relativement bien. Ses agresseur ont fait preuve d'une audace inouïe: ils l'ont assailli vers 6 heures non' loin de deux cafés fréquentés par les boursiers du lundi. L'attaque a été si soudaine que M. Declercq ne se souvient de rien, sinon d'avoir entendu l'un des malfaiteurs dire à l'autre: ,,Prends-lui sa montre." Tous deux étaient armés de casse-tête à pointes. A Seraiog A Seraing il y a actuellement beaucoup de troupes allemandes. Il en passe énormément de. puis un mois. Cockefill est complètement dévasté; il reste debout un seul liaut-fourneau qui travaille pour les Allemands. Les usines Lamarcho travaillent au complet; elles sont réquisitionnées par l'occupant.La grande masse croit à la défaite des Allemands. On a confiance, malgré les difficultés inouïes de la vie. Le pain est plus abondant qu'en Hollande même, mais plus mauvais.. La soupe communale. n'est pas bonne. L'ordinaire d'un ménage consiste en soupe de navets, choux-raves, betteraves, et de temps à autre un peu du ravitaillement. Ce jour-là, on écume la graisse de la .soupe pour manger les pommes de terre dont la ration, après avoir été de 10 kers. pendant trois semaines, est redescendue à 3 kgs. La tuberculose fait do grands ravages parmi la ietinesse. La mortalité est effrayante. On est aussi rationné pour le charbon, malgré quo tous les charbonnages travaillent au complet; beaucoup d'hommes se sont faits mineurs. Il y. â .eu assez 'biej* de déportés à {Se raing. D'autres sont partis volontairement pour l'Allemagne. J\Jais personne ne veut y retourner après les quatre mois. La misère est plus Aas Le champ d'aviation de Schaffen est situé à . gauche du chemin de fer de Diest vers Bourg-Léopold. Il est établi sur les propriétés de la famille van Oostveld. Il est raccordé par chemin de fer \ la ligne Diest-Bourg Léopold. Ce raccordement commence à la gare de Schaffen, à une longueur d'environ 150 à 200 mètres; il longe d'abord deux villas que les soldats allemands occupent. Lç raccordement traverse ensuite la chaussée de Diest vers Tessenderloo et débouche dans le champ d'aviation. Celui-ci est situé le long de la chaussée.vers Tessenderloo; cinquante-deux hangars sont construits le long de la chaussée; le champ d'aviation comprend prairies et champs cultivés. Les aviateurs s'orientent sur la tour de l'abbaye d'Averbode pour atterrir sur la plaine d'aviation. Le champ a servi longtemps à l'appren-« tissage. Beaucoup de jeunes pilotes y ^ont trouvé la mort. Les fosses de ces tués à Diest ne se comptent plus. * * * La voie ferrée de Luttre-Trazegriies a été détruite ,ainsi que celle du tramway à vapeur de Nivelles à Waterloo; tous les rails ont été expédiés vers une destination incon-: nue. 1 A Luttre et à Pont à Celles il y a de-' puis quatre mois uns garnison de 500 soldats. Ces hommes sont logés chez l'habitant. Us font le service de surveillance pour la fraude sur les grand'routes et dans les fermes. ; L'arsenal de Luttre est en plein activité, plus de 2000 ouvriers, flont 1300 Allemands, y travaillent. Les travaux consistent presque uniquement d'ans la réparation du matériel roulant. * w * ! Une tragédie se déroulait le soir du 22 avril dernier au mcu.iu du meunier Walrae-vens, à Lombeek-Notre-Dame: six hommes, entrés dans la cuisine du meunier, exigèrent du pain et de la farine. Cette fois, le meunier refusa. Il fut bâillonné, jeté sur le sof, brutalisé. Et, pendant que quelques-uns <de ces hommes exerçaient sur leur , victime les pires violences, d'autres ' s'en prenaient à une femme, une soeur du meunier, et lui tranchaient la gorge; puis au domestique, et lui coupaient le cou ! Les appels au secours d'une autre soeur du meunier mire-nt en fuite les assassins, qui emportaient une somme de 1,200 francs. Quatre de ces assassins furent arrêtés; deux hommes se constituèrent prisonniers, dont les mains, à la vérité, ne | furent pas ensanglantées. | Mercredi soir, le jury ayant répondu ! ,,oui" à la plupart des trente-cinq questions, la Cour a condamné De Neef J., Seghers H., De Brakeleer A. et Van Schuerbeek A. aux travaux forcés à perpétuité; Van ( Schuerbeèik F. et Denève J., à vingt ans de travaux forcés. * * » Le Président de l'Administration civile do ia province du Brabant a décrété que la t.ax«f supplémentaire récemment créée sur les chiens .sera remboursée aux propriétaires des chiens qui ont été réquisitionnés, en vertu du décret du gouverneur général en Belgique du : 33 octobre 1917, par l'administration militaire , Jje remboursement* doit faire l'objet d'uno demande adressée au receveur des contributions compétent et accompagnée "du bon do réquisition et do la quittance de la taxe. Cette décision du Président de l'Administration éivile n'infirme pas l'obligation faite aux propriétaires de chiens, même de chiens saisis, de payer provisoirement la taxe supplémentaire.* a * La garnison de la malheureuse localité d'Aor-sehot, si maltraitée au début par l'envahisseur, s'élève à 30 hommes. Comme partout ailleurs les Allemands ont réquisitionné tout le cuivre. Le dernier mardi de chaque nois, les hommes' doivent se rendre à l'écolo communalo où se trouve, ce jour-là, lo kreischef de Louvain. pour faire constater leur présence. En ©£i muIai e Les usines Lommel, dirigées par un neveu du Schulte d'Overpelt, Allemand pur sang, fournissent de l'acide à l'armée allemande pour ses gaz asphyxiants. 450 ouvriers y travaillent. Cinq -wagons-citernes partent journellement dé là vers le front. Le zinc, que l'on y fabrique également, est expédié en Allemagne. Le minerai vient do la-, France occupée et dé Silésie, Les usines d'Overpelt, dirigées par Joseph Schulte, dont le fils, lieutenant allemand, a été tué il y a quelques semaines à l'Yser, occupent 800 ouvriers. Elles produisent également du zinc et des acides. Les usines de la Vieille-Montague à Baelen-Wezel chôment. Le directeur, M. Fraipont, a été envoyé en Allemagne l'an passé, comme nous l'avons annoncé. Les usines sont occupées par l'ennemi, mais les ouvriers ont fort courageusement refusé d'y travailler et la plupart ont quitté lo pays. Les ingénieurs belges qui se trouvaient aux usines de Lommel et Overpelt ont démissionné depuis longtemps. * * * A Lommel et aux environs il y plus de 3.000 évacué venant de la Flandre occidentale. A Bilsen et" à Genck sont arrivés le 16 nov. plusieurs centaines d'évacués de Cortemarck. , A Hasselt et environs il y a 600 évacués de Wervicq, Comines et Boulera, arrivés le 12 nov. 1917. v> * * Comme on le sait, l'administration militaire belge avait, bien avant la guerre, établi un manège au polygone de Brasschaet afin d'y transférer l'école d'équitation d'Ypres. Les travaux avaient été suspendus lors de la déclaration de guerre à l'Allemagne. On nous annonce maintenant que les Allemands les ont repris afin d'installer I là im camp d'instruction <le cavalerie. ©peraiiUBBS Violentes actions d'artillerie à l'Ouest Lss Français repoussent deux attaquas allemandes dans le Bois de Caurières et infligent de grosses pertes à l'adversaire. T s* n><« In f-i/ i-fsilînn i-u. OLLUULLWIL OUI Sur le front occidental. Vaines attaques allemandes dans le Bois de Caurières (Communi que officicl) PARIS, 26 décembre. Sur la rive droite le la Meuse ' les Allemands attaquèrent à leux reprises 'les positions françaises dans e Bois de Caurières. En dépit d'un violent ycm'bardement ils ne purent a'border les igines françaises. Ils laissèrent de nombreux cadavres sur le terrain. Assez grande activité d 'artillerie au sud le Saint Quentin et dans le secteur de Sapi-jneul.Activité d'artillerie (Communiqué officiel) LONDRES, 26 décembre. Rien à signaler >n dehors de l'activité" de l'artillerie enne-nie dans les environs de Vimy et d'Havrin-xrnrt ainsi qu'à l'est d'Ypres. Il -neige sur tout le front. Souhaits de Noël du roi George, de la reine Mary el du maréchal Haig LONDRES, 25 décembre. Le maréchal ïa-ig lança tordre du jour suivant aux groupes britanniques en France: J'adresse mes meilleurs voeux de Noël et le'Nouvel An aux armées britanniques'en France. Le courage, la fermeté et l'endu-ance qu'elles montrèrent dans les durs com-latsde l'année dernière leur donnent droit t ma gratitude profonde et à mon admira-ion sincère. Nos victoires, nos succès ont été remar-uables et ils nous auraient menés probablement à une victoire prompte et corn- , ïlète, en coopération avec les efforts de nos L-lliés, les Français, si'le gouvernement russe îe s'était pas écroulé et si les armées russes îe s'étaient pas ensuite disloquées. Il s'agit aujourd'hui de montrer à nouveau de la fermeté et de nous préparer à le nouveaux efforts. J'ai la conviction absolue que l'année prohaine vous satisferez aux exigences posées >our la sécurité de vos foyers avec le même :oùrage et la même fermeté que vous avez nentrés dans le passé. L'ordre du jour à la flotte et à l'armée, i la Noël, contenait encore les télégrammes uivants, rédigés par le roi George et la eine Mary: J'adresse à la flotte et à l'armée mes meil-eurs souhaits de Noël et de Nouyel An. Je ne rends compte des privations que vous vez subies si patiemment, si courageusement jfc je me réjouis au sujet de vos baillants sucés. It- / i wiu. tmm.il. La nation demeure fidèle à ses promesses, elle demeure résolue à les accomplir. Que Dieu bénisse vos efforts et nous donne la victoire. George. Nos idées de Noël se dirigent vers .les ! mariniers et soldats malades ou blessés. Nous savons par expérience avec quelle patience ! et. quel courage ils supportent leurs souf-: frances. Nous leur souhaitons un prompt i rétablissement de santé, une Noël calme et la prompte arrivée, pour eux, de jours meilleurs.Mary. Télégrammes de félicitations à l'occasion de la Noël. FRONT BELGE, 25 décembre. Le maréchal Sir Douglas Haig a adressé au Roi Albert le télégramme suivant : „J'ai l'honneur d'offrir à iSa Majesté et à nos Braves Alliés Belges les voeux sincères des armées britanniques en France et en Belgique à l'occasion de la Noël et du Nouvel An. — Nous avons le ferme espoir que l'année nouvelle mettra fin aux malheurs de la Belgique que son peuple a supportés avec tant de "courage."Le maréchal Sir Douglas Haig a reçu du Roi Albert, le 25 décembre, le télégramme suivant en réponse aux, voeux envoyés à Sa Majesté et à son armée par l'armée britannique: ,,Pray accept for You and the British Armies in France and Belgium the most sincere tvislies we ail form liere on the occasion of Chr'stmas and the Newyear. -— I thank you for your kind message and wiU not fail to express you once more my deep admiration foi- the *he-roism displayed by the troops under your oom-mand." — Alberb. _ Sur le front italien. | Violents combats sur le Col del Rosso et îe Monte Vasbella (Communiqué officiel) ROME, 27 décembre. (Stefani). L'ennemi concentra ses efforts sur l'extrême ai,le gauche des Italiens entre le Col del Rosso et le Val de Frensela, mais il fut arrête et ne parvint pas à dépasser les maisons de Sasso. Les . troupes italiennes du Monte Melago renouvelèrent leurs attaques sur le Col del Rosso et le Mont Vaibella qu'elles réoccupèrent sans cependant pouvoir s'y maintenir. Dans l'après-midi la lutte diminua d'intensité.Sur la rive gauche de la Brenta une attaque à l'ouest d'Ostaria El Lepre fut immédiatement repoussée par le feu de bar-trage de nos troupes. ' (La première partie de oe communiqué I manque.) La Russie et sa ypdrispie Alliance, Les pourparlers a Brest-Litovsk. Les propositions des maximalisies. — La réponse des puissances centrales. I Les négooiat ons de pasx. La déclaration de la Réputation russe. VIENNE, 26 décembre. (Corr. Bur.) On annonce de Brest-Litovsk en date du 25 décembre : A la séance du 22 la députation russe avait déclaré qu'elle part de la volonté nettement exprimée des peuples de Russie pour arriver aussitôt que possible à la conclusion d'une' paix générale, juste et acceptable de la même façon pour tous. Se basant sur les résolutions du congrès de délégués ouvriers et soldats et du congrès des paysans de la Grande Russie, la délégation russe déclara qu'elle considérait la continuation de la guerre, uniquement dans le but de pouvoir annexer des territoires, comme un crime et que, par . conséquent, elle exprimait solennellement sa résolution de signer sans retard les conditions d'une paix qui, conformément aux conditions exposées, justes pour tous les peuples, met fin à cette .guerre. Se3 propositions. Partant de ces principes, la délégation russe proposa de baser les négociations de paix sur les six points suivants: lo. Il ne sera pas permis d'annexer de force des territoires qui ont été occupés pendant la guerre. Les troupes qui occupent ces territoires seront retirées dans le plus bref délai. « " 2o. L'autonomie politique des peuples, qui au cours de cette guerre ont perdu leur indépendance, sera garantie dans toute son étendue. 3o. Aux groupes nationaux, qui, avant la guerre, n'avaient pas d'indépendance politique, on garantira la possibilité de décider de leur soft par un référendum. Ce référendum doit être organisé de telle façon qu'à toute la population du territoire en question, y compris les émigrants et les réfugiés, l'indépendance complète soit assurée pendant le vote. 4o. Pour les contrées avec une population de nationalité mixte les droits de la minorité seront protégés par une loi spéciale qui lui accordera l'indépendance de la culture nationale et, si cela €3t pratiquement réalisable, l'autonomie. 5o. Aucun des pays belligérants n'est obligé de payer à un autre pays ce que l'on appelle des impôts de guerre. Les impôts deja levés devront etre rembourses. En ce qui concerne les dédommagements des pertes subies par des personnes particulières, ceux-ci seront payés par un fonds spécial auquel les belligérants apporteront leur part proportionnelle. 6o. Les questions coloniales seront résolues conformément aux principes stipulés sous les nos 1 et 5. Pour compléter ces points la- délégation russe proposa aux partis contractants de déclarer inadmissible toute ferme plus intense pour combattre la liberté de nations faibles. Cela compte par exemple pour le boycottage économique, la tutelle économique d'un des pays sur l'autre par des contrats de commerce imposés, par des contrats de douanes spéciaux qui limitent la liberté commerciale d'un tiers Etat, pour un-blocus maritime qui ne vise pas un but de guerre direct, etc. La réponse do la quadruple AIManoe. A la réunion plénière tenue( aujourd'hui sous la présidence du délégué fondé de pouvoirs de l'Autricfye-Hongrie, le comte Czer-nin, celui-ci, au nom de la députation de la Quadruple Alliance, fit la déclaration suivante: Se basant sur la volonté nettement exprimée de leurs gouvernements et de leurs peiv pies de conclure le plus promptement possible une paix équitable et générale et d'accord avec le point de vue fréquemment exposé de leurs gouvernements, les mandataires des pays centraux expriment l'avis que les lignes générales de la proposition russe peuvent former une base discutable de paix. Ils se prononcent en faveur d'une paix générale immédiate sans extensions territoriales obtenues par la force et sans indemnités de guerre. Sur ce point les mandataires de la Quadruple Alliance partagent l'avis des mandataires russes. Les hommes d'Etat de la Quadruple Alliance ont toujours insisté dans leurs déclarations sur le fait que leurs pays ne prolongeraient pas la guerre d'un jour pour réaliser de3 progrès et ils ont observé strictement ce point de vue. Ils manifestent solennellement leur intention de conclure sans retard une paix qui termine cette guerre avec des conditions égales et équitables pour tous les belligérants sans distinction. Mais il fa^t ipsister: sur le fait que tou*

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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