L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 03 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xw47p8vr2x/
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4ème Annee is°. u®® er sa»9» & cesits Dimanclie 3 et lundi 4 levrier isjs L'ECHO BELGE i '/im'un fait la Fonce. «lotarruaî qjaaotâcîler» dias malin paraissant en Hollande Belge est noirs nom île Famille. ~ 'routes les lettres doivent être cdressé^s ou Rédacteur en Chef: Gustave .laspaers. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger li. 2.00 par mois. Pour le» . de rédaction: W. Z. VOORBURGIV AL. 334-240, ( cSiarleo Rog-nurcî René Clîarîraibry, militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par racis payable aMSTEBDAM. Téléphones: 2797 et 17-7.-S. ' Comité die Rédaction:) réf ' F" anticipation. Annonces: 15 eents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les filles d'Hécube. Il convient de suivre le mouvement gréviste en Allemagne avec attention; mais jl gérait téméraire de fonder dessus des espérances excessives. Nous ne pensons pas qu il y ait jamais la révolution en Allemagne, surtout avant la fin de la guerre, pour l'excellente raison que l'armée de la révolution se trouve au front-, en face de l'ennemi, et que l'instinct de groupe, l'instinct de conservation nationale, restera toujours le plus fort. Les émeutes de Charlottenbourg ne peuvent donc pas être non plus le prélude de la révolution. Quelles sont les causes de cette grève ^ Ce3 causes 6ont-elles internes ou externes, ou internes et externes tout ensemble? Nous en sommes réduits aux hypothèsês, niais; dans oe cas, c'est toujours l'hypothèse la plus simple qui a aussi le plus de chances de se rapprocher de la vérité. Par conséquent, en l'absence d'un mot d'ordre parti de haut, devant l'abstention des puissantes organisations syndicalistes, même celles de ia sozial démocratie, nous devons conclure que ce mouvement gréviste n'est que la ma-\ jiifestation tangible de cette lassitude qui peu à peu s'est emparée du peuple allemand tout entier. Factice, montée de toutes pièces loifc par des agitateurs populaires, soit par d«s agents provocateurs, elle pourrait revêtir un caractère apparent plus sérieux, mais ta gravité réside précisément dans un état d'esprit qui échappe à tout contrôle, à toute direction. Dernièrement ,1e gouvernement britannique a livré à la publicité ce que nous pourrions appeler le dos&ier de la guerre sous-marine. Il ressort de cette publication qu'avant de se résoudre à la guerre sous-marine sans merci, ,,rucksiahtloss", le gouvernement de Berlin avait consulté un certain nombre de personnalités notoires. Quelle que fût leur divergence d'opinion sur les points de détail, tous furent d'accord pour conseiller à l'Allemagne l'emploi d'une arme qui devait cependant amener l'état de guerre avec l'Amérique parce que la situation intérieure le commandait. Et tous arrivaient à cette conclusion qu'il fallait mettre à bas l'Angleterre avant six mois parce que, dans six mois, ils ne pouvaient plus répondre de la résistance du peuple allemand..Or, une année et demi a passé depuis. Les experts en question se sont trompés 6ur le degré de résistance de la Grande-Bretagne comme ils se sont trompés sur le degré de résistance du peuple allemand. Mais si l'Angleterre peut triompher des sous-marins grâce aux mesur rea de plus en plus efficaces de l'amirauté, grâce à l'activité prodigieuse de ses chantiers navals et grâce au concours de l'Amérique, aucun remède n'est venu enrayer les maux sans cesse grandissante résultant de la pénurie de vivres qui accablent Ile peule en Allemagne. L'étonnant n'est point qu'il soit fatigué de la guerre; c'est qu'il n'ait pas succombé plus tôt à l'excès de cette fatigue. Un livre récemment paru en Allemagne, un roman de Clara Viebig: ,,La Fille d'Hé-cube"j d'un réalisme douloureux, nous montre l'état d'extrême misère physique et morale où. est descendu le peuple de Berlin. Il nous fait comprendre comment, en dehors de toute excitation, l'excès de souffrance pousse tout naturellement à la rue ce peuple qui ne croit plus aux promesses d'une paix victorieuse et rapide avec quoi, depuis plus de trois ans, en a trompé son attente. Dans ce livreront l'action se termine vers la fin de 1916, ce peuple, déjà, paraît à bout. Il s'e3t encore payé de mots jusqu'au début de 1918. Mais les mots ne remplacent pas indéfiniment le pain et la graisse nécessaires à 1 existence. Ce peuple, excédé de deuils et de privations, sentant confusément qu'on le sacrifie aux intérêts et aux ambitions d'une caste, ne se contente plus de demander du pain. II veut aussi la paix et comme la paix ne peut venir que d'un changement de régime il veut ce chargement de régime. D'où le caractère politique de la grève. _ C est pourquoi-, après coup, les partis socialistes ont bien été obliges d'en prendre la direction. Ils sont dans la situation de ohefs obligés de suivre leurs troupes sous peine de n'être plus que des chefs sans troupes. Il y a là une certaine garantie pour le gouvernement, mais, par contre, elle oblige le gouvernement sinon à des concessions tout au moins à de la prudence. Aussi, chose extraordinaire en Prusse, les autorités ne suivent pas l'impulsion de ceux qui parlent de balayer les rues au tic-tac des mitrailleuses. L'année n'intervient pas encore et la rlice manoeuvre en sorte de s'en tirer avec moins de pertes possibles. Les dernières nouvelles nous apprennent qu'elle n'y réussit qu'à moitié. Des tramways ont été renversés, des barricades improvisées. Le peuple a tiré. Jusqu'à quel point, comme on en a émis 1 idée en Angleterre, le gouvernement allemand a-t-il laissé se développer cette grève pour s'en servir comme d'un appeau vis-à-vis de la population des grands centres industriels de Franoe et de la Grande-Bretagne? L© raisonnement aurait été celui-ci: un mouvement gréviste pourrait déterminer Une grande grève chez nos ennemis. Nous sommes sûrs de nos ouvriers; ils rentreront dans l'ordre au premier signal. En France, au contraire, le peuple cassera tout et il ira jusqu'à la révolution... Ce raisonnement est appefru faux. Les ouvriers français ont ri sous cape en voyant la voie où s'engageaient les ouvriers allemands.- Et oe sont ces derniers qui, s'ils n'iront pas jusqu'à la révolution comme nous le disions au début, ont cependant commencé à faire de la casse. Ils n'iront pas jusqu'à la révolution... Parce que Hindenburg les en conjure dans des proclamations affichée? dans les lieux publics? Les ouvriers allemands n'ont pas, n'ont plus le fétichisme de l'homme à la statue de bois. Parce que les ohefs du parti ■ûtiali&te £Lui» s'élan& &&%£££ à lçg suivre faute de leur avoir montré le chemin, le objurguent au nom des intérêts supérieur de l'Etat? Non. ils sont las et ils sont affa niés. Mais ils sentent que leurs frères qu sont dans les tranchées ne peuvent rien pou eux, qu'au premier signal, loin de marche avec eux, ils marcheraient contre eux. Enfin malgré tout, le sentiment obscur du groupe l'instinct de la solidarité nationale, s'il cèd momentanément à l'instinct de révolte in dividuelle, n'est pas . étouffé pour de bon Ces filles d'IIécube dont parle Clara Viebi; sont profondément, immensément maiheu reuses, mais leur douleur se retournerait ei colère contre les Grecs s'ils se montraien sous les mur3 de Troie. Les Grecs ont pris Troie, cependant-. Charles Bernard. m m m — Contre Ses traîtres. Répondant à l'appel de M.M. Terwagne e A. Buysse, l'Union Belge do Hulst a envoyé Sa Majesté le Roi Albert le télégramme sui vant : Hulst, le 39 janvier 1918. Sa Majesté Albert, Boi des Belges La Panne. Criant plus haut que jamais ,,Vive le Roi Vive la Belgique libre et indépendante!'' l'Union Belge de Hulst adresse à Votre Ma jesté, avec £a protestation indignée contre le: mesures activistes, l'expression de son inalté rabie attachement aux institutions de la Bel gique. Paul Meert, Président. Au télégramme envoyé au nom de l'Union Belge, notre bien-aimé Souverain a daigné donner la réponse suivante: Monsieur Paul Meert, Président de l'Union Belge Hulst. Très sensible au télégramme que vous lui avez adressé, le Roi remercie sincèrement les membres de l'Union Belge à Hulst, qui, par leur patriotisme, tiennent à justifier le nom donné à leur association. Signé: Comte Fr. de Jehay, Chef du Cabinet du Roi. ' * * * D'autre part, l'Union Belge d'Amsterdam a envoyé le télégramme suivant au Roi Albert: A Se Majesté le Roi des Belges, Grand Quartier Général, Panne. Union Belge Amsterdam proteste éner-giquement contre manoeuvres allemandes tendant diviser Belgique, réprouve toutes tentatives activistes et, priant Votre Majesté agréer assurance tout son attachement, acclame en Elle l'auguste Souverain de la Belgique unie et indivisible. Président: Sedeyn. —i — WÉOROLOSÎE. Mme la comtesse douairière Oswald da Kerchove de Denterghem. Nous apprenons la mort de Mme la comtesse douairière Oswald de Kerchove de Denterghem, décedée à Gand le 30 janvier dernier. La défunte était la mère de M. le comte de Kerchove de Denterghem, secrétaire de la légation de Belgique à La Haye. Cette mort sera unanimement regrettée à Grand où Mme de Kerchove s'était, surtout pendant ces terribles années de guerre, dévouée corps et âme à soulager la misère des pauvres, s'occupant de toutes les oeuvres de charité et d'entr'aide. Sa disparition laissera un grand vide dans le cercle d'amis que la comtesse de Kerchove avait groupé autour d'elle par sa bonté inépuisable et la noblesse de son caractère. Nous présentons nos condoléances émues à M. le comte de Kerchove de Dentetghem. O m* Encore un hommage britannique à nos troupes d'Afrique. Dans le rapport officiel du lieutenant général Hoskens, qui succéda dans l'Afrique Orientale au général Smuts, sur les opérations militaires faites dans l'ancienne colonie allemande du 20 janvier aù 30 mai 1917, on lit: ,,Dans la région ouest les opérations furent menées en liaison avec les troupes du général i Northey. Des colonnes harcelèrent continuelle- j ment l'ennemi, et, bien que peu nombreuses et dispersées, • elles remportèrent de nombreux avantages. En avril, il fut convenu que les troupes belges commandées par le colonel Huyghe coopéreraient avec les Anglais: Cette aide des Belges nous fut un puissant appui dans le district de Mahengé." «■es» ■ o ■ et«»■ Croix Rouge de Belgique il/. V. Hermequar, intenté à Hengelo 0.50 fl. Pour nos œuvres De Julia G. à Ermelo: Four les blessés et prisonniers de guerre fl. 0.60 Pour les orphelins de la guerre ... fl. 0.60 Pour le Dubbeltje Belge fl. 0.60 Renouvellement, d'abonnement de l'„Echo Belge" à la lte Cie du D. SI au front belge fl. 0.75 —>■•«■ o» // y a un 3 février 1917. — Les Etats-Unis rompent les relations diplomatiques avec VAllemagne.Jf février 1917. — A Vest de Beauccurt les Britanniques progressent de 500 mètres et capturent 100 prisonniers fit 3 mitrail-leu§ejA En Belgique. A Anversi Le deuxième bulletin du service communal d'hygiène porte 24 naissances, dont une appartenant à la population flottante; 17 mariages^1 divorce. Dans la liste des causes de décès, nous relevons 13 cas de maladies infectieuses, soit coqueluche, 1; tuberculose pulmonaire, 12. * * * A Lillo sept bandits masqués 6e sont introduits dans la ferme de M. Janssens, échevin de la commune, et ont obligé, sous menace de mort, le vieux cultivateur d'indiquer l'endroit où il serrait ses économies. Ils se sont emparés ainsi d'une somme de 2.000 francs et de deux jambons. On croit être sur la trace des coupables. A Liêg© A la suite des réquisitions de tissas les magasins ne contiennent plus de marchandises. Ils se vident comme par enchantement, de sorte qu'il ne reste plus que des morceaux sans grande valeur. Comme les Allemands payent les prix de' 1914, avec une augmentation de 100 % au maximum, et que les prix ont décuplé, on voit quels bénéfices ils font. Les hôpitaux, hospices, asiles, hôtels, etc., doivent déparer leur linge de table, draps de lit, etc. * * * Les boches continuent à réquisitionner le cuivre. Dans la région de Liège ils- ont exigé la livraison du beurre disponible. A Verviers Nous lisons dans ,,les Nouvelles": Les vêtements sont très chers. Les stocks d'étoffes sont épuisés. Un costume ou paletot tout à fait ordinaire se paie dans la ville de l'industrie textile de 250 à 300 frs. Les manteaux en couvertures de laine teintes ou non-teintes deviennent de plus en jdIus à la mode. Ces manteaux resservent de couverture de lit pendant la nuit. Il existe un Vestiaire où les chômeurs peuvent se procurer gratuitement urne fois par an soit un costume, soit uu paletot, soit un caleçon, une vareuse et une chemise. Voici encore quelques prix: une paire de lacets: fr. 1.50; un col, 2.50 à 3.00; un col en caoutchouc double, 6.50; simple. 5.00; une chemise, 20.00 au minimum; un chapeau boule très ordinaire, 10.00; une casquette 6.00 à 7.00. Il est question d'une réquisition par l'occupant de lin£> chez les particuliers et même des matelas de lits. Tout a été inscrit et dès que les boches en auront besoin la population en sera dessaisie de force. Une paire de souliers très ordinaires se paie 175 à 200 frs. Les semelles sont en carton. Un ressemelage coûte au minimum 35 à 40 fr. Tous les ouvriers portent des sou-liers-sabotines, dont la semelle est en bois et le dessus en une qualité de cuir très inférieure. Ces genres de souliers 6e paient à raison de frs. 12.00 la paire. Il y a des gens de bonne famille qui commencent à porter des souliers-sabotines pour donner le bon exemple. Le port de souliers munis <75 A clous est devenu 9à la mode, même chez la classe aisée. Il existe aussi un ,,Secours discret à la petite bourgeoisie" qui consiste à procurer des souliers aux employés et petites bourses. Ceux-ci reçoivent une paire de souliers revenant à frs. 60.00. A la réception ils doivent payer le quart du prix et dans la suite mensuellement 5 frs. jusqu'à concurrence du prix intégral. La réquisition des souliers par l'occupant a été générale. Chaque magasin de chaussures a pu garder en tout et pour tout cinq paires de souliers de chaque qualité, mais pas de chaque pointure. Il y a défense formelle de tanner les peaux en Belgique. Dans le cas où des tanneurs sont autorisés par l'occupant à le faire, ils doivent s'engager à livrer 90 p. c. du cuir aux boches. C'est là la cause principale du prix considérable des semelles et des souliers.Il 6e pratique depuis quelque temps une fraude de peaux brutes vers l'Allemagne, et cela spécialement à la campagne où les bouchers abattent le bétail chez eux. En ville cette fraude n'existe pour ainsi dire pas, étant donné que l'occupant exerce un contrôle très sévère sur les abattoirs et réquisitionnent par prescription toutes les peaux du bétail abattu. Les Allemands ont réquisitionné tous les stocks de cuir, comme ils ont saisi les souliers fabriqués. Il en est de même des courroies de transmission et de tous les articles dont la majeure partie est constituée par le cuir. * * * Il n'est pas aisé de se procurer diu- charbon, étant donné que ce dernier doit être enlevé à la houillère même. Or, comme les chemins de fer ne transportent rien pour la population civile, il est compréhensible que les charretiers — pour ceux du moins qui disposent encore de chevaux de trait — traversent 1 ' âge d'or. En effet le charbon ,,tout venant" pris à la houillère se paie 4 francs la tonne; les gaillettes coûtent 60 francs la tonne. A ce prix s'ajoute le prix , du transport qui revient à 60 et jusque 75 fr. la tonne et la journée. Ce sont les attelages les plus divers qui circulent dans toute la province de Liège. Les bons chevaux n'existent plus. Ils sont tous réquisitionnés par l'occupant. Il n'y a -plus que les vieux et les invalides, qui forment des attelages avec d'eux ou plusieurs boeufs. Les ânes sont également à. la mode-. Le charbon est disponible dans de petites quantités, par suite des nombreuses réquisitions — très irréçrulières d'ailleurs — faites par les Allemands. Lorsque ces derniers ont tout ce qu'il leur faut, la population civile peut ee partages; les reete^ Les machines routières se chargent aussi d'aller chercher du charbon à la mine. Elles amènent jusque 10 tonnes à la fois. Le prix du transport est le même. On voit aussi des pauvres, gens qui partent de la région de Verviers aveo des charrettes à bras pour aller quérir la houille à Liège et environs.Par suite de la pénurie du charbon l'éclairage .est réduit au strict minimum, voire ! même à rien pour ce qui regarde l'éclairage des rues. C'est là la raison principale du manque d'éclairage, et pas, comme les boches le font accroire à la population, la crainte des avions alliés. Les réverbères sont bien peints en bleu ou en rouge pour couper les rayons de lumière, de même que les lampions des tramways électriques, mais le mobile principal est celui du manque de matières nécessaires à la production du gaz et de l'électricité. L'éclairage dans toute l'agglomération verviétoise est réduit à un quart de ce qu'il était avant la guerre.' La réglementation d''emploi du gsuz ainsi que de l'électricité dans les maisons est aussi très sévère. Chaque maison est autorisée à brûler par bec de gaz 5 m. c. par mois. Le prix est de 25 centimes le m. c. et chaque consommateur doit payer 7£ m. c. pour une consommation de 5 m. c. Il en est de même pour la consommation du courant électrique. Le gaz est très faible et il faut un beau clair de lune pour voir les becs alignés dans les rues. Aussi les acoidents dans les rues sont-ils très nombreux. Les pick-pockets sont à la fête. Les vols sont très fréquents. C'est ainsi que le 7 courant trois cambrioleurs masqués sont entrés revolver au poing dans une bijouterie du Pont de Chêne et y ont dérobé des bijoux pour une valeur oe 150,000 fr. (chez M. Quoilin, ainsi que nous l'avons dit déjà). Ils ont pu échapper à la faveur de l'obscurité complote dans laquelle est plongée la ville depuis la chute de la nuit jusqu'à l'aurore. Le carbure est très recherché et est employé dans les maisons n'ayant pas de raccordement au gaz ou à l'électricité. Il se paie 6 fr. à 6.50 le kilo en ville. Le pétrole est disponible en très minime quantité. C'est seulement dans des cas exceptionnels qu'on peut s'en procurer. Il est coté 18 fr. le litre. La qualité est très inférieure; il est très chargé de bitume et dégage une odeur étouffante. Les bougies ' sont excessivement rares et trouvent facilement acquéreur à fr. 1.80 pièce. Les pauvres ont des lumières de secours i qui consistent dans un verre rempli d'eau sur laqueille nage un centimètre d'épaisseur d© saindoux surmonté d'une mèche de veil-' leuse. Les fenêtres et les portes doivent être hermétiquement fermées pour ne pas laisser percer le moindre rayon de lumière. Les contraventions sont sévèrement punies par 1 l'occupant. Les amendes consistent d'abord dans la privation de lumière pendant quinze jours ou un mois, et en cas de récidive dans , des amendes en espèces de 25 marks ou 1 supérieures ou trois jours de prison. Am Pays Wallon A Sprimont de nombreux évacués français sont arrivés. Les habitants de Foret, Louveigné, Chaud/fontaine, et quelques autres communes ont été avisés qu'ils doivent préparer de la plaoe pour 15.000 soldats. * * * Les Allemands coupent les peupliers un peu partout: à Braives, ils en ont abattu 450, et ce n'est ni la première, ni la dernière coupe ; le^ fond vers la Mehaigne est complètement dénudé, de même, à Ville-en-Hesbaye, et un peu partout. Là où ce n'est pas encore fait, on va commercer. Et voilà qu'ils affichent une nouvelle saisie de tous les peupliers, ormes et frênes d'e plus de 1 mètre de circonférence à 1 m. 50 du sol. C'est encore une manière de plus de détruire, ruiner et gâter notro beau pays. Ils ne paient pas. ils donnent des bons sans désignation de valeur, avec le nombre de mètres cubes enlevés d'après leurs calculs!' Ils coupent la tête assez bas, scient du pied assez haut. C'est un certain... de Waremme qui se charge de leur indiquer les arbres et pour sa lâcheté il peut emporter la tête, ou la vendro au propriétaire réquisitionné! ï * # 1 A Jumet, à l'Institut du Dogniaux, on a volé des bijoux et une somme d'argent, en tout plus de 70 mille francs. * * * Aux Hospices de Jumet des malandrins ont été surpris au moment où ils étaient en train d'occire des porcs. * *- * * Le procureur du Roi a délivré un mandat d'arrêt à charge de Raymond H., un employé du tribunal, qui percevait indûment les taxes des témoins. —g ■ —, .. Les Allemands dépouillent systématiquement l'industrie belgepour se l'asservir après ia guerre La saisie des tissus, bonneterie et rubanerie La presse stipendiée de Belgique occupée publie, à la date du 10 décembre 1917 notamment, un nouvel arrêté du gouverneur général, daté du 10 novembre 1917, concernant la déclaration et la saisie des tissus, de la bonneterie (articles en tricot, etc.) et des articles de rubanerie. L'arrêté débute, très- bien, par ces mots : nJ'abroge le§ arrêtés du 19 juillet 1916, du 22 août 1916, .du 14 octobre 1916, concei nant le relevé et le trafic des tissus de i bonneterie et des articles de rubanerie l'arrêté du 14 février 1917, concernant trafic des matières à fibres animales ( végétales, ainei que l'arrêté du 31 juill< concernant le relevé des vêtements confe< tionnés, articles de pansement et autres pr< duits textiles", mais il finit, très mal, pa ceux-ci : ,.et j'arrête ce qui 6uit" : ,,Ce qi suit", c'est une réglementation qui cooi donne et renforce à certains égards tous 1< arrêtés antérieurs. ,,Toutes les marchandises désignées c après et se trouvant le jour de la publicatio du présent arrêté (jour de relevé) dans 1 territoire du gouvernement général", d: l'article premier, ,,doivent être déclar< ainsi qu'il suit : 1. Les tissus et articles de bonneterie (e tricot, etc.) et de• rubanerie de toute sortt en matière végétale ou animale, sans di: tinction de couleur, dessin ou dimensions imprégnés ou non, tissés ou coupés à me sure, confectionnés, ourlés, etc.; 2. Les articles finis ou mi-finis, coupi ou tissés à mesure provénant des produii précités, sans distinction de couleur, dessir dimensions ou genre de confection; 3. Les rubans, cordons, sangles, cordoi: nets, ganses (galons, liserés, soutaches) très ses, bretelles, lacets, élastiques, étoffes caoul choutées, toiles cirées, linoléums, feutres papiers collés sur des tissus ou préparés ave des tissus, tapis de dimensions déterminées carpettes, descentes de lits, etc., tapis d'eî calier et de corridor, rideaux y compris le rideaux en tulle; 4. Toiles à voiles et bâches en toile à voile bâches et couvertures servant à recouvrir le chargements des voitures, neuves et usa gées. ,,Les déclarations qui ont eu Heu en verti d'arrêtés antérieurs n'exemptent pas d l'obligation de déclarer". Mais M. le gouverneùr. général, qui 6 révèle terrible pince-san6-rire, ne veut pa tout prendre; il consent à laisser aux habi tants un peu plus que leurs yeux pour pieu rer; de là, son délicieux article 2: ,,Ne doivent pas être déclarés: a) Tous les objets et maichandises fait en majeure partie en soie, demi-soie ou soi" artificielle. Sont seuls considérés comme demi-soie les étoffes dont la chaîne ou la trame 6on exclusivement en soie naturelle ou artifi cielle, ainsi que les velours en demi-soie; b) Les dentelles véritables et imitations 0) Les vêtements, soit faits en majeur partie en fourrure, soit doublés ou recou verts de fourrure; d) Les broderies à la main et à la machin* pour autant que la valeur de la broderit dépasse celle de l'étoffe; e) Les ruches, jabots et cravates; f) Les articles finis en passementerie, no tamment pour manteaux et vêtements; le! sacs et réticules avec ou sans fermoirs; le* abat-jour; g) Les parapluies, ombrelles, etc., et leur: gaines (fourreaux); h) Les corsets et les chapeaux de femme 1) Les véritables tapis d'Orient et les Go-belins véritables; j) Les tissus en papier et les objets fait; avec ces tissus; h) Tous les objets qui se trouvent en possession des particuliers et servent à leui usage personnel dans les limites normales". La définition des mots: ,,dans les limites normales" n'est pas donnée dans le texte. L'article 3 énumère les personnes visées par l'arrêté: ,,Sont tenues de faire la déclaration) toutes le3 personnes physiques ou civiles, toutes les associations de droit privé ou public, toutes les exploitations commerciales ou industrielles ainei que toutes les exploitations et institutions de l'Etat, des communes ou du culte, du moment qu'elles produisent, travaillent ou, d'une manière quelconque, détiennent des marchandises d.é-clarables, peu importe qu'elles aient ou non un droit de propriété ou de disposition sur ces marchandises. ,,Les représentants légaux des personnes civiles de droit privé ou public 6ont responsables des actes des dites personnes". Les déclarations devront être faites le 22 décembre 1917, au plus tard, au moyen de bulletins spéciaux, au ,,Militàrisches Textil-Beschaffungsamt" (Bureau militaire des fournitures textiles). La eaisie portera sur les 90 p.c. des marchandises déclarées, 10 p. c. étant laissés danè le commerce. Afin que rien n'échappe à l'envahisseur, l'article 7 réglemente l'obligation de tenir des livres au sujet des objets et d'emmagasiner ceux-ci séparément. ,,Toute personne obligée de déclarer", dit cet article, doit tenir un livre de- magasin pour toutes les marchandises désignées à l' article Ir; ce livre devra indiquer les quantités d'objets déclarables détenus par les intéressés, en établissant une distinction entre les quantités saisies et les quantités laissées dans le commerce. H devra également mentionner les changements survenus dans ces quantités et, le cas échéant, leur mode d'utilisation.,,Les objets saisis doivent être conservés séparément des quantités laissées dans le commerce, et porter une marque qui les désigne comme tels." Et voici l'inquisition permanente et l'espionnage organisé des méthodes commerciales des particuliers : ,,Les mandataires des autorités militaires et civiles sont autorisés, pour veiller à l'observation des présentes prescriptions, à examiner les livres de commerce et papiers d'affaires ainsi que les stocks emmagasinés." Enfin, après le jour du relevé, quiconque recevra des marchandises devra les déclarer dans les trois jours de l'entrée en possession. Et maintenant, malheur aux vaincus: ,,Art. 11. — Quisconque, volontairement du par négligence, aura enfreint les dispositions .du présont arrêté sera puni soit ci'.un •- emprisonnement de 5 ans au plus et d'une a amende pouvaii tatteindre 500.000 marks, :, soit de l'une de ces deux peines, à moins qu'une autre loi pénale ne prescrive une t peine plus élevée. En outre, la confiscation t des marchandisés constituant l'objet de l'in-> fraction pourra être prononcée dans tous les i. cas; elle s'imposera dans les cas d'infraction r volontaire. ii ,,Sont, au surplus applicables, les prescriptions de l'arrêté du 1-7 juin 1917 con-■s cernant l'extension des dispositions pénale» des arrêtés pris au point de vue économique i- à la suite de l'état de guerre. ii ,,Les tribunaux et commandants militaï-e l'es allemands connaîtront des infractions au t présent arrêté." !s Les marchandises constituant, au jour du relevé, la propriété du ,,Comité hispano-ti hollandais" ou du ,,Comité national d® i, eecours et d'alimentation", no tombent paa ;- sous l'application de l'arrêté. MIM ■ ■■ ^ L'Yser vénitien s li. — Le Dixmude de la Piav,e De la zone de guerre, 6 décembre. L'après-midi, on nous montre Zenson, qui est, on peut le dire, le Dixmude de cet ' autre Yser qu'est la Piave. Ici, et ici seul^ c ment les Autrichiens ont réussi à franchir 1© ' fleuve, de même que les Allemand» avaient réussi en Belgique, dan6 la boucle de Tervaete, aux sombres jours d'octobre 1914. Nos alliés, qui, dans ' la nuit d'encre et sous une pluie 5 battante, 6e battaient comme des lions furieux, reculèrent sous l'avalanche de troupes et de mitraille jusqu'à la route de San J Doua à San Andréa <£i Barbara, parallèle 3 au fleuve. J'ai vu les trous sommaires qu'ili creusèrent dans la glaise, au revers du fossé, 3 pour tâcher de se garantir contre les obus. Dans une contre-attaque furieuse, ils repoussèrent jusqu'au fleuve les Autrichiens, mais ceux-ci purent garder une tête de pont dans la boucle où la Piave enserre les dernières maisons de Zenson. On les contient 3 dans cette anse où ils ont fait de chaque 5 maison un abri de mitrailleuse. D'un point de la haute digue qui constitue la première ' ligne de défense italienne sur une très lon-J gue distance nous avons pu, par un créneau aménagé parmi des sacs, distinguer aisément quelques-unes de ces maisons, à 50 ' ou 75 mètres de distance, et l'anse que des-3 sine la digue, couronnée de chevaux de frises. On m'expliqua que l'ordre des opérations pour le lendemain comportait le lanoe-5 ment d'un bon millier de bombes 6ur cea 5 ,jblockhaus" allemands. Nous apprîmes par le communiqué que nos amis italiens ne s'étaient pas ' contentés de cela mais qu'ils avaient encore envoyé dans l'anse da-nge-! reuse des patrouilles audacieuses qui ! avaient ramené un certain nombre de prisonniers. Le secteur de Zenson était tenu ; alors par la fameuse brigade Pinerolo qui s'est héroïquement comportée pendant la : ■ dure retraite. Dans leurs abris, les hommes avaient installé des meubles, pris dans lea maisons du village qui a été et est encore soumis à un bombardement effroyable et où le moindre pan de mur, tout comme ce qui reste de la tour fracassée de l'église, raconte une chaude bataille. A l'entrée d'un de ces abris, nous aperçûmes une touchante statue bleue et jaune du dieu Cupidon porteur d'un superbe.... parapluie. Il nous fallut écourter notre visite aux tranchées car Zenson devait devenir dans peu d'instants un endroit plutôt malsain. Les Italiens avaient décidé de faire une intense concentration d'artillerie contre quoi l'ennemi ne manquerait pas de réagir. Ainsi fut fait. Nous avions à peine quitté le village que le concert infernal commençait.RamscappelSe? Nous partons pour Maserada. Cependant que nous roulons vers ce village, nous voyons de nombreux avions dont les vols rapides s'entrecroisent au-dessus de nous. Tout à coup, un Spad italien fonce droit sur les lignes ennemies et l'instant d'après un draclien■ s'abat en flammes dans la direction de Casa Vendromé. (Quelques jours auparavant,deux avions autrichiens s'étaient approchés des lignes italiennes en faisant mine de se combattre. Ce n'est que troj> tard qu'on s'aperçut du stratagème. L'un des Autrichiens réussit à descendre un ballon italien). La Piave, en avant de Maserada, m'a rappelé étonnamment l'inondation telle qu'on la voit de la gare de Bamscappelle. Le fleuve a ici plus d'un kilomètre de large. Ses eaux bleues, peu profondes, coulent parmi des îles, de vastes bancs gris de cailloux, où quelques maigres buissons ont poussé. Ces îles et le fleuve, c'est le ,,no man's la-nd" où, chaque nuit, Italiens et Autrichietns envoient des patrouilles. On passe sur des passerelles où l'on entre dans l'eau jusqu'à mi-corps. On nous dit que la nuit précédente on a cueilli dans l'île un Allemand qui était arrivé tout récemment du front russe. Le long de la Piave, en un autre endroit, nous causons avec quelques soldats de la vaillante brigade Pirenze qui, elle aussi, a fait merveille durant la retraite. Nombre d'entre eux sont originaires des régions envahies et ont les leurs là-bas. Ils ne désirent que marcher de l'avant et reprendre le terrain perdu. J'en vois qui ont placé au-dessus de leur abri la belle inscription que voici: ,..Vincere necessere est non vivere' • ai est nécessaire de vaincre, non de vivre). Dans la nuit, cependant que nous rentrons au bercail, nous croisons sur une route une longue, une interminable colonne de jeunes recrues encadrées de vieux troupiers et qui montent vers le front. L'Italie n'e6t pas à bout d ' hommes.... Louis Piérard*

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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