L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 19 Octobre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/q814m92k30/
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Antiee rv°. !09i © cents» Vendredi t«? octobre L'ECHO BELGE l'Union fait la Force. Journal quotldSen du malin paraissant ère Hollande © Belae est notre nom de Famille. — —— . — Toutes les lettres doivent être adressées au hiureati cîe rédaciâon : (V. 35. VOORBL1RGWAL 234-240, /1,MSTEROAM. TéiéphOfïfcS: 2797 et 177S. — 1- - ■ 1 -1— Rédacteur ert Cheî : Gwstf<vs Jaspaers. rnmUA oAd««tinn'! Chiu-les Bernard, Louis Pîérard, " c.omite Je H artction,| tiené Chambry, P.^jniparé. J7 Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour I03 militaires au îronfc et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Demain M. Czorniu change d'attitude. L'homn d;* baiser Lamourette, de la fraternité un verse lie et d'une paix d'.apothéose qu'il év< qaait dans un décor d'opérette viennois jiiue au matamore. Il lait déclarer off ciçusement que, puisque son bloc enfarir ej, même enrubanné de mauve et de venta di> biche n'a dit rien qui vaille à lAoy George et à Ribot, il n'y a plus rien c fjiit. L'Autriche, prête au pardon, prête no rien demander aux Italiens, que peu c cj*ose aux Russes et à peine beaucoup au Serbes, révise ses conditions de paix. Ceti piix elle ne nous l'offre plus, elle se r fyise même à l'accepter si nous la lui demai dt>ns sauf à lui céder la Vénétie, l'Aibani l'Epire, . Salonique, la Valachie, un bo morceau de la .Pologne et la lune par dessi lq marché. Léo vieilles coquettes, drns nj.^uiv; temps que s'effondrent les étais q" Bf.r.iiennent leurs ruines, ont de ces pr tendions. Soit. L'Autriche ne se juge p: encore suffisamment appauvrie et elle a p.;re à se faire battre encore davau.tag Crise de mauvaise humeur passagère c; lqa blessures qu'elle porto à son flanc soi trop profondes pour qu'elle ne se réveil pils à la réalité. Ce sera trop tard. El aifra même perdu le seul ami qui lui restai lq pape Benoît XV. Celui-ci, par synipath pour la vieille monarchie apostolique,, ava rijqué d'une démarche dont l'opportuni pouvait être discutée. Il y a engagé se prestige et risqué d'affliger ce-j inembr di> la grande famille catholique qui ; tnouvent dans le camp t>pposé, les Belge lqj Français, les Italiens, les Américain lq,; Anglais, les Portugais. Après la répone du Vienne à sa note, une réponse qui n'< tait. qu'une fumisterie d'assez mauva goût, le discours de M. de Kuhlmann achevé de lui ouvrir les yeux. Il est diff ci!le de croire que le Vatican pardonne ji mais au Ballplatz de lui avoir joué ce tou Que le peuple en Autriche ait accueil la. déclaration de Czernin avec un profor désappointement n'est jtos douteux. S voix s'élève, même en dépit de l'éteignoir < la censure. Voyez les articles de l',,ArLeite zçdtung" qui fait entendre avec force les a pj rations des masse?.. Il faut y ajouter double révolte dos coeurs et du bon sei contre les abominations et les vexatioi riiiicules de la bureaucratie. On croira lii'.e un roman de c^rbon ari, et il faudra-la plume d'un Stendhal pour en fairo sent t-Gs.it l'jpdieùx. D'autre part que les jou: ni=,ux gouvernementaux soient obligés c rappeler que l'Autriche est obligée de t bç.ttro .-pour conserver l'Alsace-Lorraine l'Allemagne, comme l'Allemagne s'est ba tu$ pour garantir la possession de la Gî li<iie et de la Bucovine à l'Autriche, en d aa&ez long. Nous parlions hier de Frcres Siamois Il faut croire que le plus fort a reprim pour le quasi d'heure toute velléité de ré volte chez le plus Yaible et l'Autriche e* bien obligée de se lo\er, de se coucher et d faire tout le reste comme et quand l'All< m.p.gne le veut. Elle sera donc aussi vair eue, abaissée et ruinée avec 1 'Allemagne Co n'est pas son armée, même conduite c<j;ups de bette par des sous officiers boche? qui la sauvera du désastre. Ce n'est pas no plus sa diplomatie, qui n'a rien appris d« puis Metternich et a tout oublié. Un cham Krllan avec une clé dans le dos peut, eu oore faire figure derrière le tapis ver d'une table de jeu, non pas de la tabl oti s'asseoiront un jour des hommes d'Eta doublés de gens d'affaires, français, anglais américains. Où, en quoi et en qui l'Autri clie a-t-elle donc mis sa confiance pour ra doter comme elle fait? Ludendorf 'fait occuper l'île d'Oesel dan le golfe de Riga et, faute de régiments dispo nibles, dirige vers le golfe de Finlande de escadres où la révolte naquit un jour d l'uniformité. Pourquoi rechercher le succè là où il est inutile? Ludendorf, qui n'y pens d'-ailleurs pas, enverrait la garde prussienn se promener jusqu'en Chine que ça ne servi rait de rien et n'avancerait pas d'un pas le affaires de l'Allemagne. Le front de l'Es est» devenu accessoire. C'est à YpSfces et î Verdun qu'il faut regarder. Déjà tout l'ap pareil militaire allemand, le fameux mu: d'acier dont parle Hindemburg, suffit i peine pour contenir l'effort franco-britan nique. Pa3 un jour ne se passe où il y bé< uiie brèche nouvelle. Attendons'le printempi pipehain où le premier million du contin geîit d'Amérique nous aidera de son cou] d'Épaule. Un million de soldats, suivis d'au taut de millions d'autres soldats qu'il 1-faudra pour vaincre, et qui s'en vont à li guerte l'âme ferme et haute, confiants ei eux-mêmes comme dana la cause pour la quelle ils se battent. Conçoit-on la valeu de oet ,,appoint" qui peut grandir jusqu'. derenir le principal? tsTous sommes tranquilles. ,,Jamais notr situation militaire n'a été aussi bonne", af f riment les officiels allemands. A la lumièr deji faits nous ajouterons plutôt foi à ce qu disent les hommes d'Etat de l'Entente. Ja mq.is leur accent n'a été aussi vrai quand il affirment la victoire prochaine. Ecoutons o qu'a dit M. Aristide Briand à la Ch^mbn française: ,,Si l'on envisage la guerre avec la lor gnette sous laquelle on examinait les guer rejj du passé, on comprend le geste de Betli mi.nn-Hollweg montrant la carte de guerre LU n'est pas la vérité. L'Allemagne, dè< qu'elle a dû se stabiliser dans les tranchées qu'ell a dû se stabiliser dans les tranchées a 5(u pousser des hernies en Roumanie, ei Ruifsie; elle n'en est pas moins une natioi assiégée, coupée du reste du monde. Il dé-pe^tfl des autres qu'elle puisse vivre dan; l'aviTÛr. ,,Kous sommes à un point de l'évolutior dos choses où les considérations économi-qT\«l pèsent d'un poids aussi lourd sur l'ave nir des peuples que les considérations militaires.,,Un peuple, même gavé de territoires, mais sans rapports avec le reste du monde, est voué à la mort. •_ ,,Les paroles brutales et définitives qu'on laisse entendre au Reichstag, nou6 n'en b sommes pas dupes, cela c'est le plastron-•' nage et la façade! ^ ,,Si les peuples centraux ont la folie de \Q s'avancer plus avant dans cette guerre ef-^ froyable que leurs gouvernants ont c^échaî- 10 née, ce sera demain, pour eux, l'impossi-\ bilité de vivre. 0 ,,Les Alliés leur donneront la vie par la x réalisation des conditions de paix pour les-,0 quelles ils luttent. Leurs armées ont triom- phé des plus rudes assauts. Elles grandis-sent de jour en jour. Dans le domaine éco-j nomique leur supériorité est écrasante, n C'est la préoccupation des empires oen-ls traux et c'est vers cela que notre attention [e doit être tournée. Ù ,,Nous devons dire, que la France et ses Alliés ont la victoire certaine, et que demain . IS la consacrera d'une façon éclatante. " s. Encore une fois, nou6, ayons la patience s. d'attendre demain. ir Charles Bernard, lt — 1 O- 1 g*-' j*1 Le matyB És déportés belges. i® Le gouvernement belge vient de recevoir des it renseignements sûrs et abondants sur "les 60ut-:é francts endurees par nos compatriotes astreints n au travail forcé derrière le iront allemand en îs France. Les camps visés dans ces rensugne-;e ments sont ceux de Brieulles, Fontaine, Dom-blay, Villers, Montmédy, Riberey, Stenay, Billy, St- Laurent, Grandvilliers, Giberoy et '' D&mvillers (Département de la Meuse) et Ilo-Ie magne (Ardeimesj. D'une manière générale, d'après les détails précis qui ont été rassemblés, is on peut dire sans exagérer que les ,,travail-a leurs" sont épuisés de faim. Malgré leur fai-l- biesse extrême ils sont obligés de remplir de L_ lourdes tâches, comme de décharger les wagons, réparer la voirie, enterrer des morts, scier des arbres, etc., jusqu'au jour où, brisés pour ja- 1 mais, ils sont ballottés d'hôpital en hôpital et finalement renvoyés chez eux, où ils arrivent ,a épuisés, tuberculeux, résignés à la mort. ' Dans tous les camps en question les déportés c- travaillent sous la surveillance de sentinelles s- armée^de gourdins, et qui se servent; de cette a arme pour rouer de coups les malheureux qui tombent malades. ls * Le dimanche après-midi, au camp de Luné-ville, les ,,travailleurs" étaient dispensés de , toute besogne. Pour ,,s'amuser" (ou par ordre), les soldats les réunissaient dans la cour et là, r en ranges, ils devaient rester immobiles durant des heures, exposés, à peine vêtus, à peine e chaussés, aux bises et aux grands froids de e l'hiver. à Pour ,,s'amuser" encore, à Domblay et à Damvillers notamment, le fait s'est présente L_ souvent: les soldats allemands offraient de loin ^ une croûte de pain ou un peu de soupe aux prisonniers. Ceux-ci, mourant de faim, se précipitaient... On les recevait à coups de pied et do »• bâton. é Ces brimades acquièrent une réelle gravité ' i- et l'on sait que des déportés étaient affamés au ;t point d'être réduits à acheter, à un franc la e pièce, des rats qu'ensuite ils mangeaient! Belges, souvenons-nous! < —»3iTZ5>-»-£V*-CE —* 1 La bataille des Flandres. 11 De Gustave Hervé dans la ,,Victoire" : L'état-major allemand, dans son de'fnier communiqué, feint de croire que ce n'est en somme qu'une perte" de quelques kilomètres de terrain . en profondeur. Et chez nous il ne va pas man-' quer de gens non plus pour répéter après lui : 3 ,,Bah! de ce train-là, dans vingt-cinq ans nous t n'aurons pas encore reconquis toute la Belgi-, que". _ v L'état-major allemand sait fort bien que ce qui lui arrive du côté d'Ypres est beauooup plus fâcheux qu'il ne le dit. J s Chassée de la crête qui dominait Ypres, l'ar- 1 niée-allemande se trouve rejetée désormais dans cette basse plaine des Flandres, où, le jour, ) 5 elle ne pourra plus déplacer un canon sans être j î aperçue des hauteurs -qu'occupent maintenant ( s les Britanniques. Jusqu'à Anvers et les avan-3 cées de Bruxelles, plus une seule crête, plus une j seule position naturelle pour elle. Si elle n'a pu tenir quand elle possédait la sifpériorité de la position et des organisations défensives accumu- 1 lées laborieusement pendant deux ans, comment * ' tiendra-t-elle maintenant qu'à sa supériorité 1 écrasante d'artillerie l'armée anglaise va aiou- -i ter la supériorité de la position ? Ou bien, il va i lui falloir déménager une belle nuit, sans bruit ? comme elle l'a fait devant Péronne, devant c Bapaume, et reculer de 40 kilomètres pour at- j teindre la grande ligne de défense, Anvers, Namur, Givet, la seule où elle pourra retrouver des défenses comparables à celles qu'elle vient de perdre à l'est d'Ypres ; et dans ce cas c'est l'évacuation sans combat de tout le nord do' la France et de toute la Flandre avec le nid de sous-marins de Zeebrugge, Bruges et Gand. Ou bien il va lui falloir livrer une bataille d'usure dans des conditions si défavorables que, si les Anglais persévèrent — et avec eux il n'y a pas d'espoir qu'ils aient des crises de cafard, > de nervosité et d'affolement. —, c'est la certitude de voir son front crevé. ê r > ; c Pour les orphelins \ de la guerre Reliquat de la somme de 1(9 flo- t rins, collectée par les soldats t internés à Zcist lors de l'enterrement du soldat belge Bie-bouw. (Reçu par l'entremise J de M. Jules Samraij, sergent 1 interné à Zeist J^.86 fl. Pour le Dubbeltje Belge j Anonyme 0.10 fl. c ■— » ' 1: n li v a un an ? ^ c 19 ,ioctobre 1916. Vers Agros (Trotus) et 1. Goiscisa les Roumains font 900 prisonniers t et détruisent 12 canon-s ennemis, g En Belgique. Mort pour la Patrie. ^ Des documents parvenus en Hollande, de Bel-gique occupée, apportent des détails émouvants te e>ur la fin courageuse d'un jeune Flamand, tombé feous les balles du peloton d'exécution, a L'infortuné, condamné par un Conseil de ^ guerre allemand, était âgé de 26 ans à peine, ^ marié et père de deux petits enfants. Il écrivit, ^• la veille de sa mort, une lettre dans laquelle éclatent, à la fois, sa douleur et sa résigna- a tion : ,,...bien-aimée épouse, bien-aimés enfants, écrit-il, combien il est déchirant pour di moi de devoir vous quitter si tôt et sans vous 1e avoir revus une dernière fois! C'est bien triste n pour moi... mais mille fois plus malheureux fj jour vous, chère époussè, qui restez avec deux jj. pauvres petits! cj ,,Mais soumettons-nous à la sainte volonté de . Dieu! J'ai prié, nuit et jour, pendant les qtia- !e tre mois 'de ma captivité... et j'ai la pleine ^ confiance que la Sainte Providence de Dieu P veillera sur vous." a Quelques instants avant la seconde suprême d< 'héroiquo- condamne adresse un dernier adieu aux siens: ,,Mon heure est venue!... Je vien3 de recevoir les derniers sacrements et j'ai entendu ™ deux messes. Maintenant, je meurs rempli de ^ joie pour Dieu et la Patrie! Pour ia dernière gi :ois j'embrasse votre cher portrait et ceux de cc aies enfants bien-aimés et je les presse contre et mon coeur et ]e vous crie. Adîeu, ma chère p et infortunée épouse, adieu mes petits inno-cents! Adieu à vous aussi, mon père, adieu à I, nés frères et soeurs, adieu mes chers beaux-parents et la famille, adieu fidèles amis et P' concitoyens. Je vais mourir! cependant mon d a-mitié pous vous tous ne meurt pas. Du haut se du ciel, je veillerai sur vous et je prierai pour qi vous! Adieu et ne m'oubliez pas!! Oui, mainte- m nant ié meurs rempli de ioio pour Dieu et la Patrie!" Les ,,Souvenirs"? petits cartons enluminés de V< sujets religieux, distribués par les soins do la u 'amille en mémoire du défunt, portent, en tête, la devise : g-„De heer ontving zijne ziel, •• „Het Y aderland zijn bloed." (Le Seigneur a reçu son âme, La Patrie son sang.) '' Les pensées pieuses des ,,Souvenirs" se terminent- par ces mots : tr „Voor God! Koning en Vaderland!" (k (PourTDichi! Le Roi et la Patrie!) W Ainsi, sans que toujours les échos de leur rc martyre parviennent au îehors, meurt--it, d par dizaines, les Belges, Flamands et Wal- i Ions, pour la Patrie opprimée. L3 question du charbon p Le marché charbonnier belge, toujours ff brès actif et qui avait pris'une grande impor- 1 1 tance — étant donné la richesse de nos mines qui produisent tous les combustibles industriels et domestiques, — le marché llî :harbonnier belge est dans le marasme. Uî Nous ne voulons point parier des titres de so /aleurs charbonnières qui ont à subir les di ?>ffets de la guerre, mais de la production Jo bile-même. Les habitants du pays occupé ne fe pourront" plus se chauffer, — ou .très diffi- d* îilemecit. la La^cause de cet arrêt dafis la production ar 3oit être uniquement rejetée sur nos enne- nis. Ceux-ci dirigent, en effet, la majeure le .«artie de nos tonnes de houille vers l'Aile- ru nagne où elle est utilisée par les industries sil le guerre. C'est un des gros bénéfices que f0 'Allemagne ait tiré de l'occupation de notre ie nalheureux pays. Mais les Belges pour-•aient encore recevoir du pays noir le com-rustible nécessaire si les Boches en permet- :aient le transport. Ils ne l'autorisent pas, j>] aute — prétendent-ils — de disposer du nat-ériel nécessaire. En effet, ils ont réqui-litionné nos locomotives et nos wagons de > :hemin de fer qu'il n'est pas rare de reucou- S ' rer à Leipzig ou à Berlin. De sorte que, r^* x>ur le transport des marchandises apparte- sc' lant à des Belges et devant seivir à la con- m ommation de coux-ci — matières alimentai- m ■es, houilles, bois, etc., — il ne se trouve ^ >as dans le pays le matériel de traction né-essaire. Il a ^llu se résoudre au transport ►ar voie d'eau — moins coûteux, mais plus ong et plus difficile — qui rendit cependant le grands services. ^Néanmoins, au. cours du Pa ude hiver que nous avons eu, la gelée avait Y eriné les voies d'eau et lé transport- subit B( m temps d'arrêt de plusieurs semaines, co Encore, à l'époque, il était possible de faire le; arriver jusqu en Flandre, dans le Limbourg, tr - la frontière hollandaise le.y charbons mai- et ;res, demi-gi-as, anthracites, du Centre, du qi Sorinage, du pays de Liège, de la Basse- pa •ambre. Actuellement les difficultés ri? 'ajoutent aux difficultés. Les. Boches ayant rouvé utile de réquisitionner les derniers ve hevaux de trait, le voyage d'une tonne de m; harbon du puits jusqu'aux villes de desti- C€ lat-ion sera très long et très coûteux. Cette ]e onditiou ne s'applique du reste qu'aux jr] ares allèges que les Allemands n'ont pas équisiti on nées. Car, après avoir pris nos c}€ ^comotives, nos tenders, nos rames de wa- ÇQ ons, les rails de nos tramways vicinaux et os chevaux, — nos ennemis 6 'accaparent •j3o e nos bateaux et obligent les bateliers à ^,-ntrer à leur service. Dans les bassins du >ort de Gand on compte-déjà près de douze go; ents chalands réquisitionnés par l'autorité îilitaire. Or, l'hiver est à nos portes, le pé-rôle est introuvable, le graz fait défaut et les ourreaux de notre malheureux pays défen- ent qu'on coupe les arbres des forêts belges ;°-ont ils se réservent les plus beaux exem- Maires. La situation est donc pénible et ^ 'avenir très noir. i "' Il est bien entendu que les Allemands ont-inuent à faire main basse sur toute la ^ 1 roduction de charbon industriel, conseil- C01 ant seulement à nous laisser une infime uantité de ôharbon" domestique. La houille de idustrielle est transportée chez eux et l'on écl omme les fabriques qui se sont réservé la r®1 leilleure production de no3 charbonnages: de tablissements industriels important» situés ans les régions frontières où la houille ex- sel -7- 1 p- 1 toi >utb à gaz pauvre, aux chaudières, aux d' laceries. Si bien que notre pays, qui était et •fournisseur estimé de centres industriels : 2> France, de Suisse, d'Italie, du Grand- ■ uché de Bade, d'Alsace-Lorrainej du Wur-mberg, de Hollande, etc., ne peut ême pas fournir assez de charbon domesti-xe pour le chauffage des maisons belges! os mineurs, obligés au dur travail d'extrac-Dn, voient, avec une ràgo poignante, par-r vers l'Allemagne la belle et riche houille rrachée aux entrailles de la terre. En attendant des jours meilleurs •— jours ) vietpire, je. rs de printemps — la popu-.t-ion belge s'organise pour passer l'hiver le ' oins rigoureusement possible. On vit en .mille, toute la famille dans une même aison ou pop* mieux dire dans une même ïambre de la maison, autour d'un feu dont 1 ventre vide reste obstinément noir. On a ! rûlé, l'hiver dernier, tout ce qui pouvait ' roduire quelque chaleur: vieux meubles 3Îmés, vieux journaux, livres inutiles, har- i ta mangées des mites, paillassons rasés j »urt par les milliers de semelles qui j y frottèrent rudement, hauts de for- ! e, boîtes à cigares, — quoi encore? ; ais on ne trouvé plus rien dans les éniers jadis pleins à craquer de tous s objets inutiks que la plupart de nos ►mpatriotes gardaient jalousement. Vides à résent, comme nos estomacs, comme nos )rte-monnaie ! Un plaisantin suggérait idée d'organiser dans toutes les maisons — >ur combattre le froid — des cours de inse. Or, voilà belle lurette que nous danois devant le buffet. Et ce n'est pas cela îi nous gardera de la maladie, dont le doigt enaçant frappe nos vitres depuis des mois des mois et conduit vers les cimetières de-mus trop étroits tous ceux qui n'ont pas ne constitution robuste. îans les FSorscîress; ,Nqus avons écrit — jadis déjà —, écrit l*e relegraaf", un nom que les communiqués tuels mentionnent souvent et qui sera lié ès prochainement à l'histoire de la formi-tble bataille actuelle. C'est celui du village 'est-Roozebeko qui se trouve sur la grand' ute de Bruges à Ypres. A quelques pas i village se trouve l'autre route qui con-lit à Roulers en passant par Oost-Nieuw-irke.West-Roozebeke communique aussi avec îg&d&èndàëïe, Moorslede. et Langbmarck et trouve sur une é ovation" de terrain que )n considère comme étant do la plus gran-: importance. Par une belle journée d'octobre, en 1914, i silence mortel planait sur le village. Pas îe âme dans la grand' rue qui le traver-Un homme isolé, 6eul, comme un gar-en, se promèiïe de long en large. C'est Bourgmestre! De temps à autre, d'une nêtre de cave, une voix anxieuse deman-,,Bourgmestre, sont-ils déjà là"?, car population s'est cachoe et les Allemands rivent. Ils ont déjà assassiné et incendié dans î environs. Tout à coup, au coin de la e, apparaît un cavalier. Un coup de fîet strident retentit et les Allemands nt leur apparition, traversent en hurlant-vil1 âge au galop, tirant sur le3 maisons occupant la localité en un clin d'oeil. Voilà le début de 'l'histoire de l'occupa->n de la commune et en même temps ûstoire de la bataille formidable d'Ypres. Nous avons écrit déjà jadis comment église fut transformée en lazaret, d'où ilevait la plainte des blessés et des mou-nts, coudhés sur la paille trempée de ng, comment Mr. Jean Maliiëu, Bourg-îst-re de Roulers, fut forcé d'enterrer les ?rts. Nous avons dit aussi le bombarde-mt du village et sa destruction par Tin-ndie, et le transfert à Roulers. par des jans, des derniers habitants le jour de la 'ussaint. Plus tard les bourgeois firent leur réap-rition, mais hélas! comme es^aves, pour travailler aux travaux de défense des iches. Les femmes et les enfants sont utraints à travailler aux champs ou dan6 fermes abandonnées. L'église fut délite en partie par une attaque d'avions le village disparaît, ne formant plus .'une ruine, -rongée par le feu, martelée r les obus. Nous, ne reverrons plus le int village que fut West-Roozebeke. A quelques pas du village, sur la route rs Poelcapelle, se trouve à droite un che-n, à côté du moulin, actuellement in-îdié, d'où l'on pouvait jadis contempler magnifique panorama de cette partie des andres. Ce chemin conduit à Passclien-ele. Je le vois encore, blotti dans un creux 3 ondulations du pays. Et, piie fois en-re, le souvenir s'éveille. C'était en 1914. Les Allemands avaient, mbardé et occupé Roulers. Beaucoup labitants s'étaient réfugiés dans l'a diction d'Ypres. D'autres arrivèrent le r, exténués, à Passchendaele. La loca-é était bondée d'Anglais et de Français, espoir renaît parmi la population. De-probablement, ils reverront leurs fers. Or, à peine couchés, sur des bot-: de paille, la nouvelle se propage que les lemands se trouvent déjà à la gare do Dorslede, à un quart d'heure de !à. Mais malheureux fugitifs sont à bout et dans npossibilité de continuer ce calvaire. Us décident d'attendre l'issue de la batail-Au matin, quand le jour pointa par ^us les collines, le bourgmpstre et les îevins annoncèrent que les Alliés s'étaient irés pendant la nuit et conseillèrent fuir en hâte. Voici l'histoire de l'occupation de Pas-lendaele. Chaque viUage a donc son his-re. Réunies, elles forment le grand drame F près, drame qui dure depuis trois ans qui n'est pas prêt de prendre fin* 1 Les opérations militaires Bombardements réciproques à l'Ouest Violentes actions d'artillerie. — Pas de combats d'infanterie. — Grande activité dans les airs. T _ • j:,_ : 1 r. J l^U oLLULllLUI l OUI Sur le front occidental Les avions de la marine britannique détruisent trois appareils ennemis (Communiqué officiel) LONDRES, 17 octobre. Aujourd'hui lés avions de la marine, au cours de leurs expéditions de patrouille, rencontrèrent beaucoup d'escadrilles ennemies. Nous abattîmes un hydro-avion ennemi et nous détruisîmes deux autres appareils ennemis. Actions d'artillerie et d'aviation . (Communiqué officiel)' LONDRES, 17 octobre. Aujourd'hui l'artillerie ennemie se montra très active au nord-est d'Ypres et dans le secteur sur la côte. L'acticm do l'artillerie britannique continue.Sur le reste du front rien de saillant à signaler. Cet après-midi des avions britanniques; exécutèrent avec beaucoup de Succès un raid au-dessu3 du territoire allemand. Us lancèrent un grand nombre de projectiles avec de bons résultats sur une usine, à "l'ouest de feaarbrucken, à environ 40 milles de la frontière. Plusieurs incendies ont été constatés dans l'usine. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Hier, depuis le matin jusqu'à 3 heures de l'après-midi, les avions britanniques tirèrent profit du beau temps pour exécuter des opérations du service de l'artillerie et pour prendre des photos. Us lancèrent\également un grand nombre de bombes sur les bivouacs et les tranchées de l'ennemi. Deux avions ^ allemands furent abattus dans des combats aériens et un autre par les batteries spéciales. Un appareil britannique n'est pas rentré au camp. Actions d'artillerie f (Conimuniquè officiel) PARIS, 17 octobre. Sur divers points du front et surtout sur le plateau d'Aillés et sur la rive droite de la Meuse vives actions d'artillerie. En Argonne deux raids ennemis furent repoussés. Les préparatifs des Allemands en vue de la grande bataille aérienne. LONDRES, 17 octobre. Le correspondant spécial de Keutor près de l'armée française annonce: La grande importance de la question de la suprématie aérienne pour les alliés résulte des fait3 suivants que l'état-major français a appris recemmeait. Les Allemands savent que l'année prochaine les nouvelles escadrilles aériennes américaines entreront en action au front occidental. Par conséquent ils font déjà tous les efforts possibles pour pouvoir résister au printemps prochain à l'offensive des alliés dans les airs. Pendant l'hiver le nombre d'avions de combat allemands devra être doublé. Dans toute l'Allemagne on augmente le nombre de fabriques pour la construction d'avions afin que les commandes pour l'armée puissent être exécutées. Chez une iirme, on Suisse, qui construit-des biplans de combat et des triplans, 250 moteurs Argus ont <-té commandés. Pour les escadrilles de bombardement on : construit de lourds appareils . pour trois personnes, qui peuvent, transporter de 3700 à 1800 livres de bombes. Ils ont des moteurs Mercèdes de 260 chevaux et peuvent monter en 35 minutes à 12.000 pieds. En toute hâte le3 Allemands projettent de nouveaux types d'avions pour des vols de reconnaissance à longue distance. Le modèle Rumpler 1917, avec un moteur Mercèdes de 260 chevaux, doit être le meilleur. Us construisent également un appareil fabriqué entièrement en métal et destiné a coopérer avec l'Infanterie sur le champ : de bataille. Cet appareil n'a pas une grande vitesse mais il peut s'élever très rapide- : ment. L'altitude maximum qu'il peut atteindre est de 10.000 pieds environ. L'ennemi se sert également d'un moteur Maibach à six cylindres de 240 H. P. qui est plus léger que le moteur Mercèdes. Le grand avion allemand de bombardement, qui atterrit récemment on Hollande, était pourvu d'une installation électrique mue par la force motrice et destinée à réchauffer l'aviateur. En six mois, depuis février jusqu'en août, 29 grandes entreprises industrielles allemandes ont été désignées pour coopérer , avec les fabriques qui construisent des : avions ou des accessoires pour avions en Allemagne. Er. tre temps les Alle-mans cherchent partout des recrues pour le service aérien. Actuellement on accepte des demandes pour ce service aussi bien de l'infanterie et du génie que de la cavalerie. En un mois on* examine à présent ces demandes alors que dans le temps il fallait deux mois pour cet examen. Le personnel doit avoir été augmenté considérablement cette année. On a surtout besoin de volontaires pour les avions de combat, parce que les pertes les plus élevées sont subies par cette arme. Un grand nombre d'officiers reçoivent leur instruction pour le poste , d'observateur. Il est intéressant do faire remarquer que l'ennemi fait tous' sçs 'efforts pour pouvoir résister au moins au -printemps,- mais .que j ICO UULICO flUILLO les commandants allemands reçoivent des instructions pour ménager les appareils. Un ordre du général Ludendorf f-, daté du mois de juin, qui est tombe entre le3 mains des alliéte, dit : ,,Les alliés ménagent leurs avions en vue des batailles prochaines. Nous agirions mal en épuisant nos formations aériennes, qui sont inférieures en nombre, par de nombreux vols par jour, il importe donc de communiquer à notre in- \ fanterie et notre artillerie qu'il est impossible d'empêcher les avions ennemis de survoler nos lignes et qu'elles ne doivent pas s'énerver quand elles aperçoivent ces appareils. Nous devons ménager nos avions ot ne les employer que quand il fait calme, pour qu'en cas de besoin nous en ayons autant que possible." Les pertes britanniques en officiers. LOND-tiEiS, 17 octobre. (Reuter). Le secrétaire d'Etat de la guerre mande: Il y a quelques jours le journal suédois ,,Nye Daglitt Allelianda" publia un télégramme particulier de source allemande. D'après la dépêche les listes de pertes publiées par les journaux anglais en août et en septembre montrent qu'au cours des dernières attaques ies pertes en officiers ont été extraordinairement fortes. La dépêche prétendait encore qu'au mois d'août la moyenne des pertes en officiers comporte 50 par jour, ce qui constitue d'après la dépêche le.chiffre le. plus élevé dans la guerre. En réalité les pertes totales en officiers sur tous les fronts, au mois d'août, comportent 5678, donc 183 par jour, et en septembre 3183, soit 106 par jour. Le chiffre de pertes le plus élevé sur tous les fronts fut atteint en juillet 1916, lorsque la moyenne comportait 282 par jour. Les chiffres comprennent naturellement toutes les pertes, même le? officiers très légèrement blessés. Beaucoup d'officiers avaient déjà repris leur service avant que la liste deô pertes ait été publiée. Sur le front oriental. La garnison de l'île d'Oesel isolée (Communiqué officiel) LONDRES, 17 octobre. (Intercepté par l'Amirauté). Le communiqué russe ait-: L'ennemi nous refoula sur la digue dans la direction de l'île Moon et coupa toute communication a^vec cette digue. Nous avons perdu tout contact avec nos 9 troupes engagées sur l'île d'Oesel. Des témoins oculaires signalent qu'un dreadnought ennemi heurta vendredi un champ de mines. Après-l'explosion le navire se dirigea vers la côte. On ignore ce qu'il en est advenu. La situation en Mésopotamie. Un raid des Anglais sur le champ d'aviation de Kifri. (Communiqué officiel.) LONDRES, 17 octobre. (Reuter.) Le 16 octobre nos avions lancèrent des bombes sur le champ d'aviation turc de Kifri, à 50 milles au nord de Sharaban, et y causèrent des dégâts importants. Au rotcur un de nos aviens fut obligé d'atterrir. U fut détruit, après quoi les aviateurs de l'appareil furent pris à bord par un autre avion. Les opérations dans l'Est-Africain. Les alliés poursuivent leurs succès. LONDRES, 17 octobre. Le'correspon-daiit spécial de Reuter présides troupes anglaises .dans l'Est Africain annonce en date du 11 octobre de Nahugga: . Dans la contrée de Lindi les troupes ennemies essayèrent d'arrêter la marche des Anglais par une contre-attaque, mais elle3 furent repoussées avec des pertes. Au cours d'une reconnaissance dans la direction de Nangumburu nous découvrîmes qu'une force importante ennemie occupait une forte position dans une contrée boisée et difficilement praticable. Pendant les dernières opérations à Ru-ponda nous fîmes prisonniers 16 Allemands, 51 Askaris et 120 porteurs et nous nous emparâmes d'une grande quantité de grain. Une patrouille qui s'introduisit dans Nan-gane y trouva 4 Allemands malades et 51 Askaris. La colonne belge, qui poursuit sa marchfi. fit 20 prisonniers allemands dans les contrées de Mahenga, où les Allemands abandonnèrent dans les hôpitaux 107 blancs, dont 92 hommes, et 235 indigènes. Dans la contrée de Mahenga 13 blancs et 14 femmes furent faits prisonniers. Au cours des dernières 48 heures les colonnes des alliés tuèrent, blessèrent ou firent prisonniers 149 blancs. Dans oa nombre ne sont pas compris les pertes infligées à l'ennemi. Des carnets trouvés sur des officiers faits prisonniers il résulte que les désertions des Askaris ont àugmenté chez l'ennemi oss dernières semaines. En unfl nuit une compagnie perdit 6 officiers et 12 hommes.

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