L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1892 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 13 Juillet. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kk94747z57/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

îème A«nëë~WC993 & cents L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal ciuotidieti du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. j Toutes les lettres doivent être adressées ici (bureau de rédaction: _ VOORBURGVVAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: S797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave .laspacrs. , ( Charles Bernard, Charles ilerbieî, Comité de Rédaction: j ReMé Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente ati numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburéw^l 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl.' 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le lire flamingant ou les ■aiatas da IWffiMfi. ïh Belge qui -vient de sortir du pays occupé et qui -était admirablement placé pour observer les efforts de la diversion germano-flamingante, vouée au même échec que l'offre à Carranza, la manoeuvre Hoffipann-Grimm ef autres inventions du ,,Télégaf-ifisme" do campagne allemand, me certifie' que parmi les 70 étudiants de l'Universite do Gand, flamandisée par von Bissing, il y a un... Turc. Un Turc, je vous demande un peu! Cet original voudrait-il acclimater à Byzarice l'idiome que ,nos ennemis qualifient à tort de ,,bas-allemand' ' et pour lequel ils se sont pris sur le tard d'une ten-diesse suspecte, oublieux qu'ils avaient ete •jusqu'à l'oooupation de notre pays de ■l'apostolat du Hoffmann von Fallersleben. Je ne sais plus quel poète didactique néerlandais assure que le flamand était parlé au Paradis terrestre. Le Turc de l'Université de Gand se demande peut-être s'il n'en sera pas de même au Paradis de Mahomet où il compte bien trouver place un jour. Il paraît qu'il y a aussi parmi les élèves 'de Gand, moins nombreux que les professeurs, cinq jeunes Courtraisiens nés malins. ■Ils ont appris qu'il y avait à Gand moins d'élèves que de bourses d'études, que quel-ques-omes de celles-ci étaient encore^ sans titulaires. Ils se sont dit en outre, qu après tout, malgré les miéères du temps, Gand était encore une ville plus gaie que Courtrai, qu'il y faisait meilleur vivre. Et voila pourquoi ils se sont fait inscrire à 1 Université; mais, contrairement aux Tour-itaaisieœ de la chanson, les Courtraisiens ne isont jamais là. . Si l'on va à la source des agissements de 'Ta poignée de traîtres ,,activistes que le peuple belge, à commencer par les Flamands, vomît avec dégoût, on découvre presque îioujanrs 1s même intérêt personnel, le même ibas appétit d'argent et de prébendes.. Les Mlemanda eux-mêmes en sont écœurés. Quand ils appliquèrent la séparation administrative aux différents ministères,^ ils se heurtèrent à une résistance patriotique ^vraiment admiraible : les fonctionnaires démissionnèrent en masse, maigre les offres alléchantes, les manoeuvres insinuantes de l'autorité allemande ou la menace de la déportation Outre-Bhin. Il fallut^ pourvoir au remplacement des démissionnaires et ce ne fut pas chose facile. Le choix était limité aux minces cohortee aktivistes parmi lesquelles se trouvaient des individus absolument tarés. Oto m'assure que les Allemands i ont nommé oomme fonctionnaire dans 1 un Ides ministères le tenancier d'une maison a i rideaux roses... Ce qui indigne les Alle-mands — encore qu'ils n'aient qu à puiser |dans le budget belge — c'est qu® ces; nou-:-veaux fonctionnaires, à peine nommes, de-; mandent des augmentations et à passer : immédiatement du minimum au médium... ÎEn outre, il-a fallu sauvegarder les valeu-Ireux derrières de ces Judas, en leur assurant ' fine Pente viagère pour le cas où^ la Bel-i gique ne serait pas annexée et où le Boi : Albert reviendrait à Bruxelles avec ses 'raiss&s victorieux. Les Allemands ont, paraît-il, dépoté à cet e£*et une somme de trois millions dans une banque suisse. Nous l'avons dit déjà : la colère des Belges contre ces misérables, parmi lesquels il y a quelques loufoques germanophiles et o-allopiiobes indécrottables, dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Si cette ecume n est point balayée avant que les Alliés aient reconquis Gànd, Anvers et Bruxelles, ^ ou si, sous la pression de quelques politicailleurs; le gouvernement ne prend point contre eux des sanctions impitoyables, le peuple de ces villes se fera justice lui-même. Déjà certains aktivistes ont été victimes de certaines rencontres sur le détail desquelles nous n'insisterons pas — ni eux non plus... Il y a quelque temps, dans un restaurant de... — il vaut mieux né point citer la ville —, un Flamand Reconnaît, assis à une table voisine de la sienne, trois des sept misérables, délégués du fameux ,,Conseil des Flandres", qui furent à Berlin et que le Chancelier promena en liberté un peu partout. Parmi eux Borms et Vandenbroeck. Tout en mangeant du fransquillon, ils boivent une vieille bouteille de bourgogne. Notre Flamand, ne pouvant contenir son exaspération, cria en les désignant: ,,Voilà trois des traîtres qui furent à Berlin. Ah! ces messieurs, ils ne détestent la France que jusqu'au bourgogne, exclusivement. Ils peuvent se payer de bonnes bouteilles avec les quelques milliers de balles qu ils touchent des Allemands, sans compter celles que nos jauges leur mettront dans la peau, a leur, retour!" Inutile de dire que le lendemain le vaillant patriote qui avait tenu ces propos vengeurs était appelé à la Komman-dantur. A présent, il doit savourer dans le calme d'une prison l'intime satisfaction, la parfaite volupté d'avoir prononcé des paroles qui, contenues, doivent brûler les lèvres à tous les Belges du pays occupé. Lee intellectuels flamands disent à leurs frères wallons en Belgique occupée : ,,Abandonnes- nous les aktivistes. Nous nous chargeons de leur régler leur compte." Ils sentent que le moment est venu d'épurer le moarrament flamand, d'éliminer cette tourbe de braillards et de chercheurs de prébendes qui en imposaient à certains de nos politi- ; ciens timorés. , Le mouvement flamand n'y gagnera qu'en profondeur. Tous les Belges, Flamands et Wallons, en pays occupé, sont d'accord pour dire qu'il faut tâcher de mettre fin une bonne fois pour toutes à là querelle linguistique dans ce qu'elle avait d'âpre et de dangereux pour l'unité nationale. On donnera, dans la plus, grande mesure possible, satisfaction aux revendications légitimes que les Flamands ont encore à faire valoir. Mais toutes ces questions qui restent à résoudre le seront dans un esprit de concorde, de tolérance mutuelle. Tant pis pour ceux qui viendront avec des formules inflexibles d'avant-guerre et des discours comminatoires. Ils seront submergés par la vague de bonne volonté patriotique et de confiance réciproque. Flamands et Wallons savent que l'Allemagne, sentant la partie perdue et l'impossibilité d'annexer la Belgique, essaiera de garder chez nous des points d'appui moraux, en nous divisant par la séparation administrative. Elle espère de la sorte, notre neutralité ayant vécu, prévenir la conclusion d'accords politiques, militaires, économiques, entre lia Belgique et ses Alliés actuels. Ces accords, Wallons et Flamands sentent qu'ils s'imposent, après cette guerre, comme un devoir sacré. é Louis Piérard. Les [fais-lis e! la Seigique. Au courà de l'audience qu'il a accordée aux membres de la mission belge, M. Wilson a déclaré, sur un ton particulièrement énergique, que les Etats-Unis avaient tiré l'épée pour la cause du droit outragée et que cette épée ne serait pas remise au fourreau tant que la Belgique ne serait pas rétablie dans son intégrité territoriale et restaurée de ses ruines. !Les journaux américains ont commenté favorablement cette déclaration et approuvé l'engagement pris par le Président. C'est ainsi que le ,,NeW-York Globe" a écrit: „ Comme on disait à Carthage : ne touchez pas à Sagonte, mais l'avertissement ayant . été vain, un duel s'ouvrit qui ne prit fin que lorsque du sel fut jete sur les ruines de Carthage. Le monde a fait des progrès et nous ne voulons pas punir l'Allemagne selon l'exemple antique malgré sa foi punique, mais il faut que la Belgique soit restaurée et restaurée par les mains mêmes qui l'ont ravagée, la justice élémentaire l'exige. Consentir à moins serait une capitulation morale qui mettrait en danger tous les futurs accords internationaux. Le crime belge ne diminue pas de gravité à mesure que le temps passe. Son caractère atroce s'accentue plutôt. Les atrocités allemandes continuent, le pas des soldats allemands retentit encore en Belgique et de nouveaux actes d'horreur sont journellement commis." A son tour le ,,New-York World" a publié ce qui suit: ,,Le peuple américain confirmera l'engagement pris par le président Wilson, sa résolution est irrévocable. La violation de la neutralité belge par l'Allemagne restera un des plus grands crimes de tous les temps. On n'oubliera jamais les horreurs commises par la soldatesque allemande, le sac des villes, le meurtre des gens inoffensifs et sans défense, la famine systématiquement organisée, une partie de la population considérée comme prisonnière de guerre, la déportation de milliers de Belges contraints à travailler contre leur propre gouvernement et contre leur propre armée. Le moins que le monde puisse faire est-de replacer la Belgique parmi les nations et d'effacer les traces abominables laissées par l'envahisseur. Sur la foi des Etats-Unis cela sera fait ; il faut que la Belgique soit restaurée, les Etats-Unis en prennent l'engagement." : ""-ring» -»- %»-«Q !■ ■ ■ Propagande infâme De Gustave Hervé dans la ,,Victoire": J'appelle propagande infâme, moi qui suis un pacifiste et qui ai attrapé onze ans de prison pour avoir essayé d'empêcher la guerre quand on pouvait l'empêcher, j'appelle propagande infâme à l'heure actuelle toute propagande pacifiste. Il est infâme de profiter de la lassitude inévitable des martyrs qui souffrent là-bas au front depuis trois ans pour venir jeter dans leurs cerveaux désemparés des doutes sur la beauté du sacrifice que leur demande la nation. Il est infâme de parler de paix, d'insinuer le poison du pacifisme bêlant à un peuple qui a encore sous la botte sept départements. Il est • infâme de vouloir par une paix précipitée, par une paix sans victoire, sauver les gens qui, à Berlin et à Vienne, sont les causes de cet égorgement universel. , Il est infâme de parler de paix à un peuple où un million de familles sont en deuil, sans que nos morts aient été vengés. Il est infâme d'essayer de frustrer notre peuple et nos alliés de la victoire qu'ils ont si bien méritée par trois ans d'héroïsme. cB3- // y a m m Ï3 juillet. Les Français brisent une violente attaque allematide dans la région, de Flewy (rive gauche de la Meuse), En Belgique. Le régime de Sa Terreur Les Boches fusillent 15 patriotes parmi lesquels plusieurs femmes Il y a quelques jours, nous avons publié sous réserve l'information nous venant d'Anvers disant que 58 patriotes auraient été fusillés. Nous recevons des nouvelles complémentaires sur cp terrible massacre. En réalité les 58 victimes de la kultur allemande sont condamnées à mort, mais ne sont pas encore toutes assassinées. Malheureusement nos ennemis ont déjà commencé à mettre leui sinistre sentence à exécution. Pendant la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 juillet les barbares ont fait connaître à certaines de leurs victimes que leur heure dernière était arrivée, ce qui donna lieu dans la prison à des scènes terrifiantes. Le jeudi 5 juillet, au lever , du jour, quinze salves retentirent dans la cour de la prison, rue des Béguines, et quinze patriotes gisaient dans leur sang, victimes de la lâcheté allemande. Dans le groupe des personnes fusillées il y avait trois soeurs, originaires de Santvliet, assassinées pour avoir fraudé des lettres ! * * * M. le docteur François et Melle Adeline François, tous deux d'Anvers, Viennent d'être condamnés à 5000 marks d'amende par le gouverneur boche d'Anvers pour avoir tenté de passer la frontière. Commémoration La bataille des Eperons d'Or, disent les journaux allemands, a été célébrée avec éclat à Bruxelles, dans la soirée du 10 juillet. Il y a eu une manifestation à l'Alham-bra où notre vieil ami René De Cîercq, l'ex gorille de Bussum, fortement sous l'influence des' crûs de Bourgogne, a lancé force postillons dans la direction de la France. On jie dit pas 6i les auditeurs avaient un parapluie. La soirée s'est terminée par des Dabloarux vivants. Des spectateurs sont sortis le là en disant: ,,Ah! si les Belges ,,pouvaient' ' peindre... " Présomption. L',,Abduliamidicide' ' Joris prend du galon ! Le triste farceur s'est fait interviewer par ,,Tidningen", un journal de Stockholm. Ll lui a faiD part, notamment, de cette découverte inattendue qu'il était possible, en Belgique, de devenir président du conseil jans connaître le flamand, mais qu'il était im.pQssibl3 de devenir portier d'hôtel sans connaître le français. Joris aurait même pu ajouter que, pour occuper ce dernier poste, il fallait aussi connaître l'anglais, /allemand, l'italien et l'espagnol... Pour le rest, Joris, dit: le ,,Dépendu de Constantinople", a déclaré froidement que Vandervelde, qu'il accuse de visées impé-rialisted', et de Brouckère n'avaient aucun nandat pour parler au nom des socialistes lamands. Mais il a naturellement oublié de lire d'où lui-même tenait le mandat de dire les bêtises que les Allemands lui ont soufflées.Où l'on voit que .M. de Favereau a eu bort, décidément, de faire dépendre le pendu Foris. la Galerie s'enrichit Décidément c'est l'écume qu'on voit re-nonter à la surface— Le mouvement de trahison envers la patrie, cbnnu sous le nom l'activisme flamingant,- est propagé par les itres les plus extraordinaires, le ramassis le >lus fantastique de laissés-pour-compte de a politique, de la ' littérature, du journa-isme, de bonshommes tarés et de ces in-iividus qui ont passé.leur vie à côtoyer les naisons centrales, qu'on a toujours devinés :apables de tout, mais dont le vice avéré, jublic' et malheureusement aussi toléré, l'était que la pochardise invétérée et le lébraillage crapuleux. C'est ainsi qu'il n'étonnera personne l'apprendre que l'ornement à la fois le noins' somptueux mais aussi le plus pitto-■esque d'un aréopage de quatre individus |ue les boches ont investi à Anvers de la onction de censeurs (Caton, voile-toi la ace!) n'est autre que le fameux ,,Fonske", nieux connu sous le sobriquet ,,De Floere", pie ses vestons de velours râpés et crasseux, a voix brûlée d'alcool et sa cuite congéni-alo appelaient naguère à l'attention du )assant. I/e journalisme(?) a conduit le ,,Floere" i des fonctions officielles. Qui l'eût cru! I a échangé le bout de crayon avec quoi il griffonnait ses ,,chiens crevés" contre les iseaux d'Aspasie, et il a transporté son uartier général de la ,,Taverne Alsacienne" ians uïi somptueux bureau de la bibliothèque, Place Consciénce, connu sous le nom le ,,Bureau no. 7". C'est là qu'il reçoit du laut d'un fauteuil dont les bras assurent on équilibre les artistes et les gens de let-res- qui viennent lui soumettre le texte ['une conférence ou d'un scénario. Fonske Le discute pas; il tranche, coupe et rend Les oracles. Il est aussi impitoyable pour out rappel aux malheurs -de la patrie que >our toute allusion aux traîtres qui la des-ervent. Foneke se "\fenge sur les honnêtes ;ens qui le méprisent' un peu et il inspire de la terreur aux anciens amis qu'il a tapés jusqu'à plus soif! C'est un des numéros les plus comiques de la galerie activiste. Parions que parmi les nombreux bistros qu'il honorait de sa clientèle il y en a beaucoup qui l'ont flanqué à la porte. Daims le Haioaut Le'gros des troupes allemandes venant par le nord s'engagea dans. Jumet, allant vers Charleroi, le" samedi'22 août 1914, au matin. En ce moment-là quelques dragons français^ se trouvaient, retranchés à La Planche (au bas de la chaussée de Bruxelles). Dès que les Allemands furent suffisamment engagés dans ladite chaussée ■—-ils# avaient à ce moment atteint le territoire de Lodelinsart — les Français ouvrirent le feu et jetèrent les Allemands en pleine débandade. Les Boches dépités refluèrent vers Jumet et, de rage, commencèrent l'incendie systématique de presque toute la chaussée de Bruxelles, depuis le Caresse, limite de Gosselies, jusqu'au territoire de Chàrleroi. Ainsi furent détruites 'près de 200 maisons de la chaussée de Bruxelles, Citons parmi les plus importants immeubles incendiés ceux de: M. Tonneau; Brasserie Château-d'Eau ; anciennes fonderies W.éry; M. George; M. Tilmant; M. Râliez; M. i)ereune ; M. Hembise ; M. Berlaimon ; M. Hug. Bary; brasserie Massart; Max Préaux; M. Piron et partie distillerie et malterie; M. Brasseur, (magasin de tissus, très fourni) ; M. Chabeau (magasin et boulangerie); café du Progrès; M. H. Delpierre, etc. Avant ces destructions terrifiantes les Boches avaient voulu terroriser les habitants. Ils avaient saisi quelques centaines de civils qu'ils firent marcher devant eux en allant à la rencontre des- Français. En cours de route, beaucoup de civils furent mis au mur, non pas une fois, mais plusieurs fois, et menacés d'exécution. Tous sortirent cependant de ce cauchemar et dans les trois jours avaient réintégré leur domicile.... ceux du moins qui en possédaient encore un ! Comme partout l'occupation semble bien longue. Au mois de septembre 1915, les particuliers furent avertis d'avoir à préparer du' logement pour les troupes allemandes qui devaient, disait, on, Venir se reposer plusieurs mois. Ces troupes arrivèrent, en effet, exténuées, du front russe. Mais leur halte fut courte à Jumet et ailleurs. L'offensive de Champagne et d'Artois exigea leur envoi immédiat sur ce front. A Jumet les Allemands occupent depuis' 20 mois deux ateliers: Saubleins et Wat-telart frères. Ils y fabriquent jour et nuit de la tôle ondulée. Les bureaux du Kreischef sont installés aux environs de la gare. La garnison ( 2) actuelle 'est de 30 à 40 soldats. Les Allemands n'ont entrepris aucun travail public. Ils font mensuellement l'appel des jeunes gens à l'école moyenne des garçons. Après un arrêt de quelques semaines les cours ont repris vers Pâques dans toutes les écoles. Les mineurs travaillent; les verriers et métallurgistes sont généralement chômeurs. L'assemblée préparatoire aux déporta: tions se tint aux usines Germain à Mon-oeau-Marchienne. C'est de là que partirent 1.300 ,,Jumétois" désignés pour la déportation £>ar l'inexorable arbitraire de l'occupant. En grande majorité c'étaient des ouvriers, des verriers spécialement. On nous signale parmi les déportés : Jear. Painvin; Epiile Hanon, employé de rr aison d'exportation ; Joseph. Dumont, comptable de distillerie; Louis Lefèbvre fils (patron menuisier); D'eroux; Marin, Louis Gaspard. Au mois de février 1917 l'état civil de Jumet était informé qu'une vingtaine de déportés avaient succombé en Allemagne. A cette époque un groupe de malades était également rentré, les uns ayant des membres gelés, les autres étant jugés suffi-. s arriment épuisés pour être renvoyés au pays. A Chàrleroi Le Comité de secours, appuyé sans doute par l'administration communale, va faire des démarches en vue de la création à Châtelet d'un dispensaire pour prétuberculeux et pour tuberculeux. Il est évident qu'en présence <^es ravages sans cesse croissants que fait la tuberculose, dans la classe ouvrière surtout, toutes les communes du canton de Châtelet ont le devoir impérieux d'appuyer la démarche dont il s'agit. • Il est à espérer que les pouvoirs supérieurs, et. en particulier la Ligue Nationale contre la tuberculose, feront droit à la requête du Comité de secours do Châtelet. ■ Aux frontières Les finances boches 'doivent être bien ! malades. Dans le temps ils enlevaient, à - ceux auxquels ils permettaient de passer la 1 frontière, toutes les pièces d'or et d'argent 1 en,échange desquels ils donnaient des marks. ■ Actuellement, les heureux^ qui peuvent 6or- • tir Belgique ne peuvent même pas era- 1 porter des marks. Les boches remplacent ces chiffons de papier par des billets tout neufs de la Société Générale. Il y a déjà assez i de marks en Hollande, disent-ils, et per- * sonne n^en veut plus. Les opérations militaires Les Russes occupent Kalucz Après un violent combat nos alliés s'emparent de la ville de Kalucz et font un grand nombre de prisonniers. La situation sur les autres fronts. Sur le front occidental Les Belges repoussent des attaques allemandes au sud de St. Ceorges. (Communiqué officiel.) PARIS, 11) juillet. (Havas.) La nuit dernière l'ennemi essaya d'approcher nos postes avancés au sud de 'St. Georges, mais il fut repoussg par notre feu. Sur le front l'artillerie déploya assez bien d'activité. Le iniatin et dans l'après-midi la lutte fut très violente depuis Nieuport jusqu'au nord de Dixmude. Dans la» direction de Steenstraete et Het Sas l'activité fut moins intense. Depuis hier l'artillerie allemande bombarda plusieurs points à l'arrière du front. On signala quelques victimes parmi la population civile. Combats d'artillerie sur le front français. (Commu/rùqué officiel) PARIS, 11 juillet. (Reuter.) Dans la contrée de Panthéon et dans plusieurs secteurs au sud d Moronivillers ainsi que près de -la cote 304 •l'artillerie déploya assez (bien d'activité. L'infanterie n'entra pas en action. Les Allemands poursuivent leurs attaques dans la contrée de Monchy-le-Preux. (Communiqué officiel.) LONDRES, 11 juillet. (Reuter- )' Le maréchal Haig annonce que, sur le front de Ndeu-rport, l'activité extraordinaire de l'artillerie ennemie diminua. Ce matin l'ennemi attaqua les postes avancés à l'est de Monchy-le-Preux, sqr un front d'environ 800 yards, et parvint à refouler quelque peu certains postes. Une attaque sur un poste au nord-ouest de Lens fut enrayée ce matin. Jusqu'au soir, de part et d'autre, le mauvais temps entrava les opérations aériennes. Pendant la nuit nous lançâmes des bombes sur deux camps d'aviation ennemis. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Combats aériens. LONDRES, 11 juillet. (Reuter.) L'amirauté annonce: Mercredi, au sud-ouest de Nieuport, cinq hydro-aéroplanes entrèrent en combat avec dix ,-,Albatros" et trois grands avions occupés chacun par deux hommes. Trois ,,Albatros" furent abattus tandis que deux autres furent obligés d'atterrir. Un de nos avions manque. Dans les dunes des Flandres. LONDRES, 12 -juillet. Le critique militaire du ,,TimeS" est d'avis que les Allemands ne doivent leur succès temporaire dans les dunes flamandes qu'au feu de leurs batteries de cote lourdes et au fait que ce saillant avait été isolé par la destruction des ponts. Le fait que l'ennemi fut repoussé près de Lombartzijde après son premier succès montre que l'incident n'a que peu d'importance. . !Le détachement allemand engagé actuellement entre les lignes britanniques et la Mer du Nord se trouve dans une situation très désavantageuse. L'offensive russe Le développement des opérations. PETRO&RADE, 11 juillet. (V. D.) Les Allemands sont eoitrain d'evaouer PinA. La résistance de l'ennemi est particulièrement achainée. Malgré le feu continuel de l'artillerie russe il fait de nombreuses contre-attaques a la baïonnette. Le développement de l'offensive russe fait prévoir que bientôt des combats auront lieu dans les Carpatbes, où une attaque russe a été faite sur un poste ennemi près, du mont Pnevi. Sur tout le front sud-est et sur le front roumain règue de l'activité. Partout, de part et d'autres, des attaques se produisent. De nombreuses tranchées austro-allemandes ont été enlevées. Un raid aérien sur la côte de la Baltique. (Communiqué officiel) PETROGR.ADE, 11 juillet. Dans la Baltique le 9 juillet, une escadrille d'hydro-aéropla-nes 'ennemis lança environ 30 bombes sur les batteries de côte et sur des ouvrages militaires. On ne signale ni ivictimes, m degats. Le 8 juillet un Zeppelin survola la partie sud-est de Sjeres. Détails sur la victoire de nos alliés dans la contrée d'Halïcz, (Cmnm.umiqué officiel) PETROGRADE, 11 juillet. Dans la direction de Dolin, hier, nos troupes continuèrent la poursuite de l'ennemi qui a été battur par l'armée du général Kornilof sur le front yesoupol-Stanislau-Boihorodczany. Vers midi, nos détachements, sous le commandement du général Tsjeremissof, s'emparèrent de la ville d'Halicz et rejetèrent l'avani>garde sur la rive gauche du Dniester. Vers la fin de la journée nos troupes atteignirent la vallée de Lomnicza, sur le front depuis l'embouchure de la rivière jusqu'à Dobroflany. Après un court _ combat nos avant-gardes passèrent sur la rive gauche et occupèrent les villages de Blaodniky et Babi-na. 1res troupes qui attaquèrent le front de Bohorodczany-Solotvina rompirent la résis- j tance de l'adversaire et atteignirent la ligne , Passets j -Liesioufka-Kosmatsj. Au cours de ces combats nous fîmes plus de 2000 prisonniers et nous nous emparâmes d'environ 80 canons. Le 8, 9 et 10 juillet,, dans la direction,de. Dolin, nous fîmes auj total prisonniers léO officiers et 10.000 soldats. Parmi les canons capturés il y ® 12 pièces de gros calibre. Nous capturâmes également une grande quantité de mortiers de tranchee et de mitrailleuses, ainsi qu'une masse de matériel de génie et des munitions. J, 0 du front on signala dés actions d art! lene prmcipaïement dans la direction de Zolotsjof et au sud de Brzezany. Les Russes prennent Kalucz. Nombreux prisonniers. PETROGBADE, 12 juillet. (Agence Télégraphique.) D'après les renseignements reçus au ministère do la guerre les .Russes étendent leur succès. A l'issue d'une bataille ils ont pris Kalucz, l'ancien siège de l'état-major des armées ennemies. De nombreux prisonniers tombèrent entre les mains des Russes. (La ville de Kalucz est située à environ' 20 kilomètres à l'ouest de Stanislau et à 30 kilomètres à l'ouest d'Halicz. Kalucz compte environ 8000 habitants et constitue un point de croisement de che-i mins de fer très important.) Le succès «1er troupes ds Kornilof PETROGiRjADE, 12 juillet. (Reuter). La So armée, commandée par le général Kornilof, qui vient de s'emparer d'Halicz, est la même armée qui occupa cette ville »u début de la guerre, alors qu'elle était dirigée par Broussilof. A la suite de leur progression vers l'ouest les Russes ont séparé les armées du prince Léopold de Bavière et du duc Joseph. Il apparaît clairement à présent que ce mouvement constitue l'objectif principal do Kornilof et que les attaques des 7e et lie armées u étaient que des actions aaoondainos. A il j our d hui le front en Galicie est loog de 100 milles. Près de la rivière Narayufka les lignes ennemies forment une courbe vers le sud et ^'adversaire est contraint à passer en toute hâta la Guilaya-Lipa, dont le bassin irferieur se trouve déjà au pouvoir des Rus- La cavalerie et les cosaques ont contribué pour une bonne part à pourchasser l'ennemi d une riviere a l'autre. Sur le front italien. Fausses nouvelles des Autrichien! ROME, U juillet. (Havas). Le communiqué ne -1'u énonce que, dans la zo ne du Vodice une attaque des Italiens a été re- demi61? J'°urs Pourtant les Italiens n ont fait aucune attaque sur Je Vodice. Cette fausse nouvelle a évidemment pour but de cacher ]l échec subi par les Autrichiens dans la juillet 0,3108 au cours de la nuit du S aa 9, La situation dans les Balkans Pas de changements sur le front roumain (Communiqué officiel. ) PETROGRADE, 11 juillet, La situation' n a pas changé. Une émeute au Pélcponèse, ATHENES, Il juillet. (Service spécial de Keuter.) Suivant un télégramme officiel du ^eloponese une révolte a été étouffée à temps. Un sous-officier du régiment d'infanterie de ia garnison de Iripolis s'était introduit avec 105 partisans dans le dépôt d'armes où il s'empara de 25 fusils et de 20 caisses de cartouches qu'il répartit entre les civils qui s'étaient joints aux révolutionnaires. Après avoir tiré quelques coups de fusil ils se rendirent da&s la direction de Sparte, obligeant un major à les suivre. Un détachement de troupes envoyé à ïa poursuite desv rebelles rencontra ces derniers à Tegea, où 50 hommes furent faits prisonniers. Les autres furent dispersés par la cavalerie. Un bataillon do gendarmes a été envoyé d'Athènes à Tripolis pour maintenir l'ordre. Le gouvernement grec n'attache pas d'importance à ce mouvement. Les opérations en Mésopotamie Un châtiment. LONDRES, 11 juillet. (Reuter.) Dans un rapport sur . les mesures prises pour punir les troupes turques irrégulières, responsables de L'attaqUe contre un convoi près de Bakouba, le commandant en chef en Mésopotamie dit qu'une coionne mobile, escortée par des avions 3t des automobiles blindés, a infligé un châtiment sévère à l'ennemi. Les pertes des Turcs furent particulièrement élevées, principalement à la suite des attaques aériennes et des attaques à coups de mitrailleuse. . Au coitrs de plusieurs petites opérations pen-3ant le mois de juin 75 Turcs furent faits tisonniers.Le 10 juillet, à Samara, deux aviateurs alle-nands se rendirent aux troupes anglaises. Ils avaient brûlé leurs appareils dans le désert et : iéclarèr.ent avoir abandonné deux autres avia-eurs allemands qui ne pouvaient plus marclicr. Immédiatement des automobiles anglais furent mvoyés à la recherche des deux Allemands afin le les transporter si possible.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes