L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 09 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8w3804zm1b/
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3fiwe Atinôe~N°. TCfâO 43» c<era£ss «leurn 9 août 1911? mmumammmm m mm L'ECHO BELGE l'SIninn fait la FtoPtlH. Journal Quotidien du matin paraissait en Hollande Belge est notre nom ûe FamfMe. i« WHSWI1 eau s* m ma a w . — — . Toutes les lettres doivent Stre adressées au bureau de rédaction: N. 2. VOORBURGWALi 234—240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: j Charles Bernard, Charles Herhieî, ( René Chambry, Emile Painparé. Vtfl IfUÏI V »£' &• M M M M V # AilaBJUM M <U>» Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration dta Journal : N.Z.Voorburgwal 234-240, Amaterdaim Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fi* 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La lieuse à l'Empereur Les révélations de Gérard, l'ancien ambassadeur des Etats-Unis à Berlin, n eclai-rent pas précisément d'un jour nouveau le prologue diplomatique de la grande guerre, mais ©lies soulignent ça et là d'un trait significatif la duplicité du rôle joué par la chancellerie allemande et l'empereur. On ne sait que trop que la guerre, voulue par l'Allemagne, déclanchée au moyen de l'Autriche, devait surprendre_ l'Europe et surtout les deux premières puissances intéressées, la France et la Russie. La formidable avance militaire que s'était Requise l'empire allemand jointe à la soudaineté foudroyante de l'agression devait assuiei un succès rapide et complet. Mais il ne fallait pas que la Grande-Bretagne intervienne, bien quo sa ,,petite armée" fut tenue pour ,,méprisable". L'empereur le dit sans ambages dans son entretien avec Gérard, le 10 août: ,,Les Anglais ont fait changer la situation du tout au tout. C'est un peuple' tenace qui poursuivra la guerre. Elle ne sera pas finie de sitôt." A ce moment, l'intervention anglaise n'avait encore apporté aucune surprise,, ce qui montre que les préoccupations de l'empereur, au 10 août, l'étaient aussi avant la déclaration de la guerre. Son frère, le prince Henri, avait été chargé secrètement de sonder le terrain auprès du roi George sur l'attitude éventuelle de la Grande-Bretagne en présence d'un conflit européen. Le 29 juillet, le prince Henri lui rapporte que le roi George l'autorise à déclarer que la Grande-Bretagne restera neutre dans une guerre entre la France et La Russie d'une part, l'Allemagne et l'Autriche d'autre part. La partie s'engage bien pour Berlin. On pousse à l'irréparable. Vienne, qui obéit au mot d'ordre, refuse d'entrer en pourparlers directs avec Pétro-grade. Mais le lendemain 30 apporte une déception. L'ambassadeur allemand à Londres télégraphie que Grey lui a dit que l'Angleterre interviendra si l'Allemagne Doursuit l'écrasement de la France. On sent ci un certain flottement chez les dirigeants illemands. Le mauvais coup, si soigneuse-nent préparé, pourrait rater. Quoi qu'il en ' oit, l'empereur veut faire accroire à Wilson u'il pousse à l'acceptation d'une proposi- \ ion anglaise», à laquelle la Russie et l'Autri- , he pourraient adhérer. C'est alors, dit , ruillaume, que j'appris (le lr août) que la > îussie avait décrété la mobilisation géné- > 3,1e. L'Allemagne dut prendre ses sûretés. ' !lle déclara la guerre. ' Mais pourquoi la Russie avait-elle décrété y I mobilisation? On connaît le coup mysté-eux de l'édition spéciale du ,,Lokal An->iger", de Berlin, annonçant le 31 juillet , !■ mobilisation générale en Allemagne. La lanoeuvre réussit puisque c'est au reçu » 'une dépêche de son ambassadeur, trompé " ai* ce faux officiel, que le tsar appela son 3uple aux armes. Guillaume, naturelle- " ent, ne s'explique pas sur ce point. Par ' ►ntre, il fait mention d'une proposition que b l'Allemagne à l'Angleterre de garantir ilitairement la neutralité de la France. Ce f p li revient, ni plus ni moins, qu'à une pro: n )sition d'alliance entre l'Allemagne et d Angleterre, celle-ci s'engageant à empêcher ^ ir les armes la France d'aller au secours i la Russie et de respecter la foi des trai-3. Proposition ridicule et désobligeante, à — quelle on comprend que Grey n'ait pas pondu mais qui montre jusqu'à quelle îérilité le désir de ménager l'Angleterre sut pousser l'Allemagne. II ressort de ceci, une fois de plus, que, au début de la crise la Grande-Bretagne ràit jeté son épéo dans la balance, l'Aile- ^ agne aurait reculé. Ce qui prouve en fa- T sur du désir de paix de l'Angleterre et g' nverse victorieusement toutes les calom- Ce es que, depuis trois ans, le bureau Wolff vi pand 6ur le rôle d'instigateur que, soi- r.» sant,^ aurait joué la Grande-Bretagne, so ille-ci n'a pas été dupo de l'Allemagne, gT n, mais elle ne pouvait pas croire à la ti' mstruosité des plans que forgeait l'Aile- de tgne et dont la France, directement visée, sic ait le pressentiment. Dès que ces plans se A voilèrent, le 2 août, lors de l'envoi de vi ltiinatum à la Belgique, la Grande-Bre- nc jne entra en lice pour la défense du Droit ^ rlé. _ lx Et c'est ici que le télégramme de l'empe- p ir devient particulièrement intéressant et p] 'élatour. Il parle de la neutralité belge pa ue l'Allemagne devait violer pour des ^r, sons stratégiques". C'est, en style télé- ^ ,phique, ce que Bethmann avait dit six rs auparavant au Reichstag. Ses ennemis rf.. ont-ils assez reproché cet accès de fran- pa se qui demeure le véritable motif de sa ^ Lté! On le voit, l'empereur la partage, îs doute, à ce moment, toute l'Allemagne — partageait avec IuL Pourquoi dissimuler, itir? Les armées allemandes se ruent sur ia et la victoire est là qui excuse, qui out tous les crimes. Sans doute, Guil- aar tne^ ajoute bien ,,qu'on avait reçu des m i sûrs au sujet d'une invasion française gaI jetée en Belgique", mais cette fable, ^ t le ton^ même manque de conviction, j r t là qu'en manière d'incidente polie, r , 3e que l'auteur s'adresse à un neutre qui b ne pas avoir sur la violation du terri- U 9 belge les mêmes idées qu'un Allemand. — our tout dire, dans son télégramme à son, Guillaume a voulu se justifier et ifier l'Allemagne. La rédaction de la dé-cjiu l'oblige à, d§ la concision çt l'em- $ pêche de dissimuler la réalité sous de la rhétorique fait encore mieux apparaître la fragilité de son plaidoyer. Guillaume ne peut pas ne pas faire que les faits parlent contre lui. Charles Bernard, «B» Su diplomate praplële En 1745, lord Chesterfield, ambassadeur d'Angleterre, était envoyé à La Haye, chargé d'une" missitïh diplomatique fort délicate. La Prusse et l'Autriche, en plein conflit, recherchaient des appuis et des alliances. Lord Cliesterfield devait spécialement sonder les intentions de la France et celles de Frédério II. Il tenta en vain d'obtenir dos renseignements précis de l'abbé La Ville, émissaire du Gouvernement royal de France. L'abbé, sans instructions formelles, se déroba aux investigations du diplomate anglais, mais celui-ci put ,,causer" plus librement et plus aisément avec le jeune Podewils, accrédité à La Haye par Frédéric II. Voici ce que nous lisons à ce sujet dans les ,.Etudes diplomatiques" du duc de Broglie (Re-true des deux mondes, 1887, III, page 324) : „Ce n'était pourtant pas la faute de La Ville ,,si l'envoyé prussien, bien moins gêné quo lui ,,dans ses allures, pourvu d'instructions plus ,,nettes et muni d'arguments solides pour les ,,défendre, avait pu aborder tout de suite le ,,ministre anglais et au lieu de perdre le temps ,, en passes d'armes inutiles-engager le débat et ,,croiser le fer. Pour commencer, il avait, du ,,premier coup, nettement établi son terrain. Le ,,Roi, dit-il, n'a ni les intentions ni surtout les ,,liens avec la France qu'on lui suppose. Il ne ,,désire que la tranquillité de l'Empire, la libre ,,élection du futur empereur, la conservation de „son bien tel que le traité de Breslau le lui a ,,assuré et la réparation des dommages qu'il a ,,subis. Puis, sachant d'avance que le'grand reproche fait à son maître était d'avoir violé ,,lui-même le traité qu'il invoquait et compro-,,mis la garantie du Cabinet britannique, il s'ef-„força à grands renforts de sophismes et de j,prétextes (dont une lettre autographe de Frédéric lui avait fourni une provision) xde démontrer que l'invasion de la Bohême n'avait pas ,, été un acte d'agression véritable/ mais une précaution de défense légitime prise contre les ,vues menaçantes et les pièges de la politique ,autrichienne. (Thèse identique en 1914 pour ,1a Belgique ! !) ,,J'entends, dit Chesterfield en souriant, en ,réalité vous demandez tout et vous n'offrez ,rien, car la Silésie n'est plus à vous depuis ,quo vous avez déchiré vous-même le traité qui ,vous la donnait. Je doute fort, en effet, — ,(et Grotius s'il revenait au mondo penserait, j'en suis sûr, comme moi) — QUE DES ,CRAINTES BIEN OU MAL FONDEES, -DES RUMEURS PLUS OU MOINS CERTAINES PUISSENT SERVIR DE RAISON ' , SUFFISANTE POUR ENTRER A MAIN , ARMEE CHEZ LE VOISIN. LES TRAMS LES PLUS /SOLENNELS NE SERAIENT QUE ..DES CHIFFONS DE PAPIER" SI DlE TELS MOTIFS AUTORISAIENT A ,LES ROMPRE. ,,Jo lui dis tout cela, écrivait Cliesterfield lui-même, ^ en prenant soin de rester aimable et même respectueux dans mon langage de manière à le faire parler sans crainte et je reste convaincu que, si on garantit au Roi de Prusse la Silésie, il ne demande au fond pas autre chose". * * * Lord Chesterfield était un sage, un philoso-he, un fin diplomate et un prophète. Il con-a-issait à fond la mentalité prussienne de Fré-éric II en 1745 et pronostiquait celle de ùillaume II en 1914. Extrait de ,,La libre Belgique'* no de juin 1917. ■ Un hommage à nos soldats. Le labeur héroïque de notre armée est le mdement lei plus solide des sympathies le la Belgique a conquises pendant cette îerre, écrit l4 ,,XXe Siècle". L'émotion usée par les crimes dont nous avons été ctimes s'émousso malgré tout, mais, l'aû-iration inspirée par un peuple qui défend n honneur et son existence ne fait que andir à mesure qu'il prolonge et mul-:>lie ses sacrifices. Aussi faut-il se réjouir > voir de grandes revues étrangères in-ter sur les services rendus à la cause des Lliés par l'année belge. C'est ce que i mt de faire une importante revue da- < •ise, ,,Verdenskrigen", dirigée par le ] lonel Jenssen-Tusch, .v en étudiant (nos ] 8 et 119) les glorieuses batailles de < fser et d'Ypres. Cette revue met en 1 Mne lumière l'importance du rôle joué r l'armée belge pendant oes journées e igiques qui virent briser la ruée aile- î inde sur Dunkerque et Calais. i Nous profitons de cette occasion pour < rercier nos amis du Danemark, l'un des C ys qui nous témoignent là plus affec-Luse et la plus active ëympathie. c r "il ; i if] ii Tîmiiih —- . ( Ura raou^efi expflosif. t A propos de la découverte par le docteur ^ éricain Waltoff du nouvel explosif ,,Ver- 5* ail , lequel 1 estime 10.000 fois plus puis- ^ it que ]a dynamite, des expériences sont tes pour trouver le moyen de le manipu- 1 sans danger et de permettre à la première t ision américaine veliant en France de Si jiliser. S P »■ "1 - Q - i—]Ti"i i // f a m m l SP&iâtM.ïi?* Gç'risia. g En Belgique. Régime de ia Terreur. On m'annonce que les Allemands viennent de procéder à Liège dans le monde religieux et la haute société à do nombreuses arrestations. On cite parmi le6 personnes arrêtées : un vicaire de St-Bartheïemy, quatre pères blancs de l'église Ste-Cathe-rine. rue Neuvice, plusieurs religieuses, ainsi que des dames et messieurs du meilleur monde, en tout une cinquantaine de • personnes. Kamarad !!2 Le correspondant bruxellois de la ,,Gazette Populaire de Cologne" signale à son journal la préoccupation chez les Allemands, installés à Bruxelles de leur situation d'après guerre. Le correspondant estime que le moment est venu pour les intéressés d'envisager la possibilité de faire insérer dans le traité de paix une clause les concernant et il ajoute: ,,Assez de malentendus, assez de haine, renouons les liens d'autrefois".Les déportés belges torturés mais héroïques Un habitant de Liège, qui vient de s'évader en Hollande, a donné sur les iniques traitements dont sont' victimes les déportés belges et sur leur admirable héroïsme des détails émouvants. On en trouvera quelques-uns ci-après. Les Allemand! ont institué des marchés de main-d'oeuvre belge. Malgré les offres fallacieuses des patrons allemands, les déportés se refusaient généralement à travailler pour les envahisseurs de leur patrie. Naturellement, les employeurs allemands ne se tiennent pas pour battus après les premiers refus des malheureux et sollicitent l'aide-des autorités militaires qui la leur accordent sans compter ainsi qu'on le verra par les renseignements suivants, fournis au témoin par des chômeurs do Moris, rapatriés au début de l'année 1917, et par un jeune collégien luxembourgeois déporté comme chômeur. (La scène ci-après a eu pour théâtre un ,,Strafenlager" de la Westphalie.) ,,Pour l'Allemand casqué, aider l'Allemand ,,pékin" est chose aisée. Il somme ses captifs de travailler j ils refusent. Il ne les nourrit point : ils serrent la boucle du pantalon. Il leur fait faire de la gymnastique: ils restent les bras en l'air pendant deux heures, une brique dans chaque main. A cette épreuve, ils résistent. Il les fait doucher. Pendant 12 heures, la nuit de préférence, ils subissent les averses et le froid, sans un cri, sans une plainte. Ah ! ils ne sont point matés : Refroidissez le bain ! Us entrent mi-nus dans le marécage : ils refusent toujours! On va les fusiller. Eux de dire: ,,Plutôt aujourd'hui que demain!" A vos souhaits ! La troupe est scindée. Une partie est renvoyée sous les abris, l'autre moitié demeure sur la plaine. Les mitrailleuses sont amenées, les servants sont prê,ts. Dernière sommation. ,,Travaillerez-Youâ?" Une clameur vigoureuse répond ,,Non". — ,,Feuer!" rugit le commandant. Des Belges tombent évanouis. Des morts? Pas un. Les Allemands ont tiré à blanc. Entrant dans les hangars, l'officier barbare annonce que ,,Justice est faite". Vous travaillerez, vous, les survivants. Quoi qu'ils ignorent encore la ruse et que la mitraillade fut feinte, pas un ne dit le ,,<5ui" tant désiré". On s'explique mieux de jour en jour le pitoyable état dans lequel se trouvent les déportés renvoyés en Belgique par les autorités allemandes, les tuberculoses, les pieds gelés, les membres gangrenés, les bronchites, [es pleurésies purulentes — dues souvent à les couos de baïonnettes -— et dont, entre autres, cinq cas ont été constatés vers la fin 3e mars 1917, dans un hôpital liégeois, lors 3e l'arrivée de 70 rapatriés! Et malgré la :aim, les coups, l'exposition aux intempéries, les héroïques déportés belges tiennent. Certains d'entre eux tiennent si bien qu'ils diantent aux heures les plus tristes ? L'évadé iégeois en donne deux exemples profoijdé- 1 nent émouvants. Voici le premier dont il a 1 Hé témoin dans la rue de la Casquette, à jiégo : ,,Les voitures cellulaires, naguère mépri-ées, glorieuses aujourd'hui, ne circulent < >lus que la nuit. L',,invincible" horde aile- < tiande craint les manifestations des passants i [ésarmés: Massive, lourde, pesante, tragi- s ue, la ,,charrette" avance lentement. Mais 3 oici que d'une cellule où — genoux serrés ontre la poitrine — croupit un héros anonyme, perce un bruit léger. TJn attardé 1 ans l'obscurité des rues s'approche de la t ôle verte. Soudain, il chancelle, se res- c aisit, se découvre, s'agenouille presque de- 2 ant la sinistre voiture. Le dernier prison- s ier du rang de gauche chante faiblement £ îais nettement: ,;Vers l'Avenir!...." 1 Voici le second exemple. Il a été relaté à évadé par une notabilité liégeoise qui le s mait directement d'un témoin, autre per- t >nnage notable, incarcéré à la prison de j: aint-Léonard, à Liège, où la scène s'est f asséo : \ ,,Dans l'angoissante prison cellulaire tout a ort, ou, du moins, devrait se reposer. Le t >mmeil sans cauchemar n'est point la ca- e ictéristique de3 geôles germaniques. Une t irde cependant .va troubler le calme rela- à tif en apprenant à un Belge, coupabh d'avoir simplement trop aimé 6a patrie, qu< le piquet fatal et glorieux attend en arme: son innocente victime. Le condamné, brus quement réveillé, apprend la sinistre nou velle; il se dresse do toute sa taille et, de vant ses stupides geôliers, chante haut ei clair pour que, malgré cloisons épaisses portes et verrous, tous ses compagnons apprennent son supplice : il entonne }}Salut. 6 mon dernier matin!" Lp condamné fut gracié le même jour. Nul ne refusera de reconnaître, avec k Liégeois qui a fourni ces intéressants détails, que la classe ouvrière belge a gagné ses lettres de noblesse! A iSr&axelfi©» On travaille activement, aux alentours du parc Josaphar,, à déblayer les terrains où l'on projette d'ériger un nouveau quartier. Sur le plateau de ,,Terdelt" s'élèveront des villas isolées ou groupées, entourées de jardins, qui feront dans oet endroit de l'agglomération bruxelloise un quartier des plus pittoresque. Les perspectives sont admirables et l'aménagement des voies de communications sera particulièrement bien compris. Il entre dans les. intentions de l'administration communale schaer-beekoise de ne pas autoriser des constructions de style vulgaire, de façon à créer un ensemble intéressant. Des travaux seront activement poussés de manière à ce que la mise en valeur des terrains ne subisse aucun retard. Ainsi l'appropriation de tous les environs du parc Josaphat sera* accomplie et la transformation de ce quartier .trop longtemps négligé sera accomplie complètement. * * * Dimanche midi un violent crage a éclaté au-dessus de Bruxelles et des villages i environnants. A un moment donné ■ le ciel i s'est tellement obscurci qu il a fallu éclai-j rer à l'intérieur des maisons. Une trombe d'eau, accompagnée de grêlons, s'est abattue, causant des dégâts considérables. Au paro Josaphat, où se préparait la kermesse flamande organisée au profit de l'Oeuvre de l'Habillement des orphelins de la guerre, ce fut une véritable catastrophe : de nombreuses baraques ont été renversées et emportées par le vent; de grands arbres ont été renversés et prisés. Le plateau de Koe-kelberg a été ravagé: de grosses branches d'arbres, des légumes, des plants de pommes de terre arrachés descendaient le boulevard Léopold II, entraînés par les eaux qui dévalaient. Partout, surtout au nord et à l'ouest de IBruxélles, les dégâts dans les champs sont énormes. A Laeken, à Schaerbeek et au centre de Bruxelles les caves ont été inondées. Des cari eaux de vitres ont été brisés par centaines. Chaussée de IJaecht, la charrette d'un débitant de crème à la glace a été renversée eb mise en pièces par le vent. Des arbres ont été déracinés chaussée de Louvain. Ap. cimetière de Bruxelles, il y a également .beaucoup de dégâts. A Molenbeek, un© eau fangeuse a envahi les sous-sols des maisons du bas de la commune. A Forest, toutes les cultures ont été hachées et les i\ies transfor- ( mées en véritables lacs. La foudre est tombée, rue Emile Pathé, sur la demeure des époux Jaquet, renversant la crête du toit et la moitié du pignon, traversant toutes les places et pénétrant dans les 6ous-sols pour sortir par la véranda. Par bonheur, les habitants de la maison étaient absents. La foudre est également tombée stir une dépendance de la Brasserie | Radermaker, où un porc a été tué. Le long des routes, les arbres gisent en travers des chemins, gênant la circulation. Les-agrandissements nécessaires à la maison communale de Molenbeek-Saint-Jean ainsi que d'autres travaux publics de toute urgence vont nécessiter à brève échéance ^'importantes dépenses dans ce faubourg, domine la situation des finance^ communales n'est précisément pas brillante après :rois années de guerre, il faudra que, afin le pouvoir réaliser les travaux en question, >n ait recours à la voie de l'emprunt. E-n Drincipe, celui-ci a déjà été approuvé par es édiles et se montera à quelque trois mi-lions de francs qui seront avancés par le Crédit Communal. Toutefois, avant que le contrat soit conclu, conformément à des nstructions spéciales émanées des autorités upérieures, ce projet d'emprunt devra réu- îir les suffrages des contribuables. * * * Depuis beau temps déjà, pansements et >andag2s sont devenus rares dàns nos hôpi-aux. Actuellement, la situation s'est aggravée encore. Le fait s'e remarquera aisé-nent à cet appel pressant émanant du pré-ident de l'administration des Hospices, et îecours de la Ville de Bruxelles, M. Bra-►andt : _ — Bien que nous ayons fait des approvi-ionnements considérables, dit-il, nous nous rouvons actuellement dépourvus de tissus ►our pansements et noua devons recourir, oui* soigner, nos malades, à l'emploi de ieux linge et de charpie. Nous faisons ppel à votre concours pour 110113 aider à r&verser la crise et prions chacun de nous Qvoyer de la charpie eu du vieux linge lanc de coton ou de toile. C'est seulement la cvoijilitiou &ue chacun nous assiste dans la pleine mesure du possible que nous pourrons continuer à donner tous les soins nécessaires à nos malades." A Tournai s Le tribunal correctionnel de notre ville s'est occupé en une troisième audience do la fameuse affaire de ravitaillement. Avant d'en donner le compte rendu rectifions une erreur. Concernant l'estimation ides "bénéfices faits par Jeanne Louël, nous avons dit par erreur quo la prévenue avait réalisé 17,500 francs de bénéfices sur 75.000. francs d'affaires] c'est 175,000 francs qu'il faut lire. L'audience s'ouvre à 10 h. 20. L'auditoire est très nombreux. Sauf Dehem, qui est indis-, posé, tous les prévenus sont présents. On appelle M. G. Augerhausen, commissaire adjoint de police à Bruxelles. M. Augerhausen s'est rendu au domicile do in dame Louël, chez laquelle il a saisi des factures de meubles, plus une somme do 3,000 marks. Louël lui a déclaré que les noms de Robbe et Dubart étaient ceux do personnes qui avaient été à son service et que les fournisseurs du savon livré à Tournai étaient Cla-rence Denis, Robbo et un certain Roohet qui est resté introuvable. La prévenue a reconnu les faux et a déclare que Claire Bertrand s'était bornée à signer deux chèques. Pour le marché de savon, il fut convenu entre ^elle et Denis que l'on adopterait le prix de fr. 6.25 — il avait coûté 4 francs — Carbonnelle ayant dit que l'on pouvait aller jusque-là. Denis fit ainsi 1,300 francs de bénéfices et Louël 800 francs. Me Dupré, de Courtrai, avocat de Claire Bertrand, demande au témoin si, selon lui, sa cliente a retiré un bénéfice de la signature par 1 elle des deux chèques. M. Augerhausen croit devoir répondre négativement: Claire Bertrand n'a pag eu le moindre gain. On entend un autre témoin, M. Claessens, antiquaire à Bruxelles. Jeanne Louël s'est présentée chez lui sous le nom de Mme Dubart, fille d'un grand industriel du Nord, en se disant à la recherche de marchandises de ravitaillement. Claessens a fait avec la prévenue une dizaine d'affaires dont les bénéfices ont été partagés entre Louël et lui ; il ne savait absolument pas que derrière Mme Dubart se cachait Mme Louël. Il a vu Carbonnelle deux fois apporter de l'argent chez Louël. M. le procureur d'u Roi. — N'avez-vous pas dit' quo vous ne fréquentiez plus Louël parce qu'elle était trop ,,crapule"? (sic). M. Claessens. — Absolument. J'ai cessé toutes relations avec Louël parce que je la trouvais trop ,,crapule" (resic). M. le président. — Vous saviez pourtant que Louël était le véritable nom de la prévenue, puisque dans une affaire de sardines qui ne lut pas conclue il y eut une quittance de 4,500 francs signée Louël? M. Claessens. — Oui, mais c'est à sa demande que j'avais admis cette signature et j'ignorais que ce fût son nom. Louël m'a dit qu'elle arrangeait les prix à sa guise; i'ai compris que cela se faisait avec Carbonnelle. Comme correspondances avec ce dernier, je n'ai que des cartos postales et un reçu d'une somme de 4,500 francs, que Mme Dubart lui avait versée. D. Dans l'affaire des savons vous avez participé aux bénéfices ? ' R. Naturellement. D. Et vous on avez gardé votre part? R. Bien entendu. Je remettais les échantillons 'à M. Carbonnelle, qui les soumettait à To'urnai : la commande venait ensuite. D. Y avait-il d,es reçus'lorsque l'on se partageait les benefiçés? R. Jamais. Chacun empochait sa part. D. Vous vous êtes plaint de ne pas avoir reçu 115 francs que la Ville vous devait? R. Cette somme m'était due pour expédition de marchandises à Tournai et jamais je n'ai reçu de réponse aux réclamations que j'adressais à M. Carbonnelle. Si Mme Dubart a reçu cette somme à mon intention, elle ne me l'a pas remise. Le témoin exhibe alors le talon d'un mandat de 115 francs qui lui a été envoyé de Tournai la semaine dernière par la soeur d© Carbonnelle. Sur ce mandat figure le nom de M. Winkelmans, juge d'instruction. M. l'officier de police Angerhausen confirme le fait. M. le juge Winkelmans déclare n'avoir aucune connaissance de ce fait eb n'avoir autorisé personne à user de son nom. G. Robbe, courtier à Bruxelles. — J'ai offert du savon à Louël et lui ai livré toute une série de marchandises. Quand Carbonnelle venait à Bruxelles, il versait l'argent à Louël, qui me le remettait lo lendemain. Elle m'a même demandé un jour de pouvoir faire usage de mon nom, et je le lui ai permis. x M. Ohamart, commissaire de police, déclare que Béranger a accusé Carbonnelle de d'être fait distribuer des rations supplémentaires de 1 viande et d'autres denrées et affirme lui avoir porté soqyent des marchandises en passant par la petite port© du concierge. Il a été, en outre, informé que Dehem vendait du sucre et qu'il avait offert du café à une dame Desnoeck, qui en trouva le prix trop élevé. Isidore Béranger, typographe, a été le coursier de Carbonnelle pendant deux ans aux appointements de 2 francs par semaine. A une distribution de haricots, Carbonnelle s'est octroyé vingt£cinq rations à l'insu du caissier : pour ne pas donner l'éveil, il prenait un chemin écarté pour quitter le magasin. Vingt-cinq rations de saindoux ont, en outre, été portées chez Carbonnelle ; à un certain moment on a constaté la disparition do quantités de lard fumé ou salé, ainsi que d© paquets do torréaline. < Béranger accus© Dehem d'avoir fait le commerce de sucre; on prenait, dit-il, de nombreu- j ses rations que l'on mettait sur le compte des communautés. M. H. Lefebvre dépose ensuite. Il expose ( l'organisme du Comité local d'alimentation ; avant l'étappe, on achetait à l'étranger ; après ( l'entrée dans l'étappe, le3 achats étaient faits 1 au dehors par le président. En février 1917, ( des fuites furent constatées au magasin de la j rue Duquesnoy. À un certain moment, le Co- j mité décida de vendre aux vieillards et aux malades un excédent de sucre rangé ; jamais le Comité ne chargea Carbonnelle de cette 15 listribution. De même en "ce qui concerne les t bateliers, jamais l'ancien président ne" fut c ïhargé de la moindre distributici' ( Au pied du mur. Il eçfc certain que l'un des maux dont la mouvement flamand souffro le plus et qui rend suspectes à teauooup de-Belges les revendications flamandes, dans ce qu'elles peuvent avoir de légitime, c'est bien C6tte gallophobie qui, chez certains Flamingants, prend l'a6pect d'une maladie incurable. Entreprenez-lea là-dessus: ils jetteront les hauts cria, prendront les dieux à témoin qu'ils n'en veulent pas à la Franco, à la. langue, ni à l'esprit français; mais il arrive pourtant des occasions où, malgré toutes ces bsllee dénégations, ils sont forcés de montrer le fond de leur sac. Or, rien n'est plus antipathique à l'immenfiQ majorité des Belges que oett« défiance, pour ne pas dire cette haine que certains flamingants activistes ou eerai-aictivistes nourrissent à l'égard de la Franco. C'est certainement la raison pour laquelle les Wallons, instinctivement, par une sorte da réflexe, combattent (5es revendications flamande® que, sans cela, par esprit de justice, ils ratifieraient des deux maina. Il n'en va pas autrement chez nombre de Flamands, intellectuels, commerçants, industriels, ouvriers, qui savent que toujours, depuis des siècles et actuellement encore, des relations étroites existent entre la France et la Belgique. D'ailleurs tous le» patriotes belges, qu'ils soient flamands cm •«■allons, n'oublient pas que la Francs noua a tenus comme nation sur les fonds baptismaux et certes, il y a quelques années, au Parlement de Bruxelles, feu Schollaerb sa faisait l'interprète de toute la Chambre, sauf peut-être de quelques fanatiques ayant un Monsieur Combes b-ur le nez, quand il exprimait les sentiments de profonde gratitude unissant la Belgique à la France. ^ En ^ outre, on peut dire que celle-ci ji# s est jamais immiscée dans nos questions d« politique intérieure, ni Burtout dans notre débat linguistique. On peut dire que la plupart des Français n'entendaient goutte à notre question des langues. lis ne la con-naissent pas plus aujourd'hui. Quand des flamingants curent l'occasion d'exposer devant des Français comme Maurice Bar-içs ou Mistral ^ (qu'on n'accusera pas tt'etre des ennemis de l'influence française à 1 étranger) leurs revendications, ces Français leur donnèrent raison à priori aveo cette générosité qui est propre à leur race. On voit donc que les Français n'avaient pas de prévention contre la Flandre et la mouvement flamand. N'est-il pas inouï, dans ces conditions, de devoir lire dans un journal hollandais, le ,,Nieuwe Amster-da-mmer (28 juillet), <jn réponse à la lettre mordante où Jolian de Meester exécutait- l'aktiviste E. de Boni, une lettre contenant^ des choses comme cellé-ci ,,1'orcis par les Français à renarteer à leur langue et à Iwv, essence même, ee gui fut le cas pour les Flamands- en Bdgktùe et dans le Nord de la> France..:' Cela est signé L- Silr"»»s, qui joue à l'oracle in-faillible un peu partout, dans la presse hollandaise, et qui est l'un de ces Hollandais ,, pannéer 1 andist es"' ', germanophiles honteux, parrains^ de raktivisme et' ennemis jurés ^ de 1 unité belge. M. Simons ne ç© rend-il pas compte qu'en écrivant de tellea bourdes sur des pays où peut-être il n'a jamais mis les pieds il recule vraiment les limites du grotesque? Croit-il que nous ne nous rendons pas compte du degré de culpabilité qu'il a, lui et quelques-uns de ses pareils, dans la lâche entreprise de division tentée sur la Belgique piétinée par les Allemands eb leurs amis activistes ou pannéër-landistes ? Dussent-ils en etouffer de mâle rage, ces messieurs peuvent être certains qu'après ces trois années de souffrances et de gloires communes la France et la Belgique sont liées désormais par des liens puissants, par les liens du sang. Si cette guerre finit par une paix blanche, si l'Allemagne garde toutes ses plumes, il est évident que la Sainte-Alliance des peuples ligués contre aile, en ce moment, se reformera. La Belgique, dans ces conditions, pourra faire une sioix sur ce système de la neutralité amorphe qui nous a livrés pieds et poings liés, à ['invasion et à toutes ses horreurs. Elle contractera, avec ses alliés actuels et notamment la/vec la France, des accords politiques ou économiques, n'ayant évidem-r.ent^ qu'une portée défensive et donnant à a sainte amitié franco-belge une consécration durable. C'est cette'idée qu'exprimait l'ordre du our qui fut accueilli le 14 juillet au congrès des comités belges de Hollande, à Derneuzen, par des acclamations unanimes, immédiatement, nous avons vu le ,,Beloi-ohe Sociailist" de C. Huysmans t et ,,Vfij 3elgië", l'organe de M. *Van Cauwelaert, 'élever, aveo véhémence, contre les idées ontenues dans cet ordre du jour et mêms ontester la validité du vote. La fureur de ces messieurs a quelquo hese de comique. Ils sortent les ritoumel-e* connues: ,,\Vij zijn va h vrije eït trotâche ifkomst, wij willen creene vassalen van ?rankrijk worden. Onze cultureele auto-lomie, etc. etc." Là! là! Prateryj que tout cola. Words! vords ! Dans le cas d'un accord franco-►elge la question des langues restera une [uestion purement bel^e, dont les Français pas plus £ue_ les Hollandais), n'auront h

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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