L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 03 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mp4vh5dm1n/
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JW® Annee N®. II. Mardi 3 Novembre 1914 L'ECHOBELGE L'Union fait la Force. •Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. leige est noire nom ne r ami ne. Toutes les lettres doivent être adressée: au bureau de rédaction: N.Z. VOOHBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herble*, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambrj, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et ver au numéro, s'adresser £t l'Administration i Journal: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone: 177S. L'Avenir est a nous. Plusieurs jours avant la déclaration c guerre à la Belgique, des Belges ont entend .jfJ»D9 les rues de Cologne et à plus d'un reprise: „I1 nous faut la Belgique et trente mi: Iiards." Des lors... nous étions fixés. Ajoutez cela le® inouïes révélations concernant l'e: pionnage à Anvers, les constatations faite dans tout le pays jusque dans les plus p€ «fcites communes du littoral de la prépara iion d'occupation par des signes multiples par des plaques réclames cachant des in dications spéciales, il eût fallu être vraimen niais p<$ir ne pas être convaincu de ce qu l'Allemagne avait préparé de longue maii et très minutieusement l'occupation d potre pays. De l'occupation au désir d'annexion il n'; * pas loin. L'attitude actuelle de certaine presse aile mande est bien faite pour nous le prouver La ,,Deutsche Tageszeitung" ne pari lien moins que de garder la ligne des fort de la Meuse et Anvers. Le ,,Post" y va plus rondement et réel a me l'annexion de la Belgique. Les Allemands qui, d'après la déclaratioi solennelle du. kaiser au Reiclistag ne pour suivaient pas un but de conquête et qui, pai la bouche du chancelier, étaient décidés l réparer le mal, les dommages qui nous se raient causés, montrent maintenant le fon< de leur coeur. Seulement, ils oublient une toute petite chose : c'est- que pour voir se réaliser leur rêves... il faut être vainqueurs. Ils rai son lient comme si la France, l'Angleterre ei la Russie n'existaient pas. Or, sans compter que la Belgique a tous les droits à une existence indépendante, elle B est indispensable à tous les peuples européens qui désirent sincèrement une pais durable, et les peuples neutres mêmes n< doivent pas être les derniers à désirer se yie autonome. . Une voix s'est élevée en Allemagne pou: dire que ce serait folie que de nourri] l'espoir d'annexer notre pays: c'est celle d< mon ami Edouard Bernstein, députe ai Reichstag, homme positif et clairvoyant L'organe de la sociale démocratie, sans ose Iee prononcer complètement à cause de h censure, donne pourtant une note favorable La question de l'indépendance de la Bel gique n'a rien de commun avec une ques iion de parti. Si la sociale démocratie se prononce oon tre l'annexion ce doit être pour une raisor de droit et non par commisération ou pai intérêt démocratique. Tous les partis du Reich&tag ont laisse «dire par le chancelier dans la séance di 4 août que notre territoire allait être viol* contrairement au droit des gens. Personne n'a protesté. Ce sera une tache ineffaçable pour ceux qui prétendent représenter la justice et l'humanité en ce pays. Il apparaît bien par les communications de mon ami Troelstra au ,,Volk" que la sociale démocratie allemande veut rej*endr€ le rôle qu'elle avait abandonné momentanément efc qu'elle entend faire entendre sa [voix lorsqu'il s'agira de paix et de conditions de paix. Mais elle s'est laissé une première fois tromper j>ar les dirigeants militaristes allemands, elle a marché aveuglement à la remorque de ses pires ennemis, oubliant son idéal de justice et d'humanité* Maintenant encore elle ajoute foi aux calomnies publiées diaboliquement contre feous, sans preuves naturellement. Qui nous dit que malgré la bonne volonté affichée par quelques-uns de ses dirigeants elle ne sera pas à nouveau un jouet entre les mains du kaiser et de la ânnarilla militariste? En tout cas, nous ne nous ferons pas d'illusion. Nous comptons plus sur le droit et sur •on inéluctable triomphe que sur la complaisance de qui que ce soit. Et il est de par W inonde encore quelques puissances qui ont mis toutes leurs forces au service du droit. £«'Avenir tsi à nous, malgré tout.-V Dr. TERWAGNE, député d'Anvers. fessa., . .. > 1 ■ ^ Le Rôle de l'Italie. Le ministère Salandra est démissionnaire. Il est difficile, quoi qu'on dise, de ne pas 11 rapprocher cette démission de la situation e générale européenne ni d'entrevoir les conséquences qui pourraient en résulter. M. Salandra, qui, dans ces derniers jours, avait. assumé la direction du ministère des Affaires étrangères à la mort de M. di San à' Giuliano, en conformité de vues avec celui-ci, s'était attaché à suivre une politique d'ab-s solue neutralité. On en connaît les raisons. Placée entre son sentiment et un traité formel d'alliance, l'Italie ne pouvait pas aider ( lîAutriche qu'elle déteste à battre la Russie ' , avec laquelle elle entretient depuis plusieurs années les meilleures relations, ni l'An-k gleterre dont elle est l'amie traditionnelle, ni enfin la France qui, malgré de vives querel- <| * les de famille, est toujours la grande sœur, ! i la „sorella latina", vers qui, à l'heure du 3 danger la portent un élan irrésistible du cœur et la voix du sang. Quant à se ranger du côté de la^.Triple ,T Entente pour tomber sus à l'Autriche, malgré que le sentiment et l'intérêt la - portât à cette agression, l'Italie ne pouvait pas y songer. Il est vrai que l'Allemagne, à la face du monde, venait de déclarer que les traités ne sont que des chiffons de 3 papier et que la parole des rois ne peut plus rien garantir. Enseignement brutal dont, en vérité, l'Italie n'avait pas besoin. Ces fils de Machiavel ont dîi bien sourire de voir mettre en œuvre des prin-1 cipes de gouvernement empruntés aux Bor- • gia, mais l'application a dû leur paraître peu . élégante. Les Allemands, décidément, n'ont pas la manière! Un diplomate élevé à l'école ' italienne aurait certainement trouvé une „combinazione" par laquelle, comme disent i les Chinois, il aurait sauvé la face. Or, en ' cé moment pour l'Italie, sauver la face, , tout est là. Car les symptômes se multiplient qui nous 5 montrent que l'Italie brûle du désir de com-■ battre côte, à côte avec ses- anciens compa-, gnons d'armes de Solférino et de Magenta. L'œuvre de la libération des frères qui plient sous un joug déstesté, n'est pas encore tout à fait accomplie, et, aujourd'hui que l'occasion ' se présente de l'achever avec l'aide^de ceux-là même qui l'aidèrent au début, ce serait un crime de lèse-pastie que de la laisser passer. „Vous trahissez la foi jurée", avait télégra-' phié l'empereur Guillaume au roi Victor ' Emmanuel. „Je ne veux pas trahir mon peuple", fut la réponse. De plus en plus - l'abstention de l'Italie dans une guerre où . l'Autriche est impliquée, l'Autriche détentrice de Trieste et du Trentin,} apparaît 5 comme une trahison vis à vis de la nation i italienne. Or, l'intervention de la Turquie va peut-. être fournir à la diplomatie de Mente Citoris la combinazione dont elle a besoin, L'Italie b est menacée par l'appel du Grand Turc . à l'Islam autant que la France et l'Angleterre, d'autant plus que l'opposition dgs Arabes en Tripolitaine n'est pas complètement réduite.La Turquie qui s'était engagée à rompre toute communication avec les tribus insoumises vient donc de commettre envers l'Italie un véritable acte d'hostilité. Un nouveau ministère, qui ne serait plus celui de la neutralité, pourrait parfaitement relever le gant que l'Islam jette à toutes les puissances chrétiennes qui comptent des sujets maho-métans. Quant aux conséquences qui découleraient immédiatement d'une guerre italo-turque, elles vont de soi. 1 Ajoutons que depuis le début des hosti-' lités l'Italie qui était loin d'être prête à . entrer en campagne, a su compléter son matériel et remplir ses arsenaux. C. B. fi ^ni/Aum rru/juo ug Muerrom Dimanche de Toussaint... Un soleil mélancolique. et encore tiède, d'automne. A. ftoordwijk, pittoresque cite balnéaire, enfouie dans les dunes blondes, je regarde sur la mer, que le couchant féerique ourle d'orange et de mauve ei.' toute 'pailletée d'or en fusion, mourir dans une agonie sanglante le grand disque rouge du soleil... V. ne béatitude heureuse, mollement, ouate mes sens'et je respire, à pleins poumons, l'iode revigorant. Il fait bon vivre,. et ces heures de bieii-être font tout le prix de l'existence... Toussaint/ Voici que l'angoisse m'êtreint. Ils sont, là-bas, au bord de la même mer, sous le même couchant de vermeil et de pourpre, des milliers qui ,s3entretuent. Ils tombent, par Ufis, et ne verront plus jamais le soleil magnifique saigner sur la mer. En ce limpule jour de Toussaint, cette pensée m'opi%esse davantage. Leurs tombes anonymes, dans le sable, d'oubli, ne connaîtront pas même l'annuel pèlerinage, l'offrande pieuse du souvenir aux. cendres des disparus...- Et tandis que, majestueusement, le soleil descend et s'engouffre dans l'infini mystérieux — l'infini des rêves et de tout l'espoir haletant du monde — je songe que leur soleil, à eux, est peut-être plus éclatant et moins vain que le nôtre... je songe à la Gloire, ce soleil des Morts... G. P« En Belgique. A Bruxelles. | D'après des renseignements d'une sourc des plus sûres, il parait que les autorite allemandes auraient mis les familles aile mandes serendant à Bruxelles, en demeur de quitter la ville.-Ce que beaucoup de fami les auraient immédiatement fait. Cett mesure a produit line certaine inquiétud parmi la population belge. Beaucoup d Bruxellois redoutent que le jour où les Aile mands seront forcés d'abandonner Bruxe les, ils anéautiront totalement la ville. H s'ensuit que beaucoup de Bruxelloi quittent leur ville et que des réfugies qu se trouvaient- en Hollande, y regardent , revenir de sitôt. On se bat encore violem ment en Flandre occidentale et le bruit d la canonnade est fort perceptible ici. L'opinion générale en Belgique est qu les Allemands sont incapables de pénétre plus avant et qu'ils seront forcés de recule petit à petit.; Y. D. t. * * * Mesdames de Broqueville, de Carton à-Wiart et Poullet, respectivement femmes de ministres de la guerre, de la justice et dei sciences et arts, — n'ont pas quitté Bruxelles Mme de Broqueville avait même install< chez elle une ambulance que l'autorité aile mande s'empressa de fermer. * * * Notre correspondant s'est rendu de Assche à Berchem—St. Agathe d'où ur tramway electrique l'a conduit à Bruxelles Notre correspondant a été frappé du grand nombre de soldats. qui gardent le* ponte et les routes. Cependant ils n'inquiètent pas les passants ; on .dirait que le cœui n'y est plus! Un sentiment de découragement semble déprimer l'armée allemande du haut jusqu' en bas. Le pain manque. Dès six heures du matin, ou voit la foule faire queue devant les portes des boulangeries; la police non seulement exerce le contrôle mais ce sonï les agents qui remettent à chacun la ration à laquelle il a droit. Nombreux: sont ceux qui, arrivés trop tard, voient avec envie les premiers arrivés s'éloigner avec une miche d'un pain de seigle noir et dur, dont eux-mêmes devront se priver ce jour-là. Or assure au demeurant que Bruxelles n'aurail plus de farine que pour quelques jours. La population a placé tout son espoir dans l'intervention du consul américain. A défaut de pain les Bruxellois peuvent se nourrir de musique ; mais ils 6e montrent peu friands des concerts que donnent les Allemands et les Autrichiens devant la Bourse, au boulevard Anspach. Y. D. * # * L'autorité allemande à Bruxelles, Liège, etc. a prévenu le public que la circulation doit être interrompue pendant 5 jours à partir de lundi prochain sur les grandes routes reliant la Prusse aux grands centres belges. Les services automobiles entre Bruxelles et Maestricht cesseront également pendant 5 jours; * * * Le service d'autobus: Anvers—Bruxelles, marche fort irrégulièrement, mais un ordre du jour de la Kommandantur annonçait, samedi dernier, qu'un train serait mis en marche à 8 heures du matin, qui irait à Bruxelles, par Berchem, Aerschot et Lou-vaiq.A Anvers. A Berchem, un soldat du génie belge a fait sauter une arche du viaduc, au chemin de fer. Ceci eut pour effet d'empêcher le départ d'une foule de trains bourrés de vivres, en destination de l'Allemagne. On a craint, un moment, des représailles, mais comme il fut prouvé que ce bel acte de courage avait été effectué par un soldat volontaire — qui put d'ailleurs échapper aux mains de l'ennemi — cet exploit hasardeux n'entraîna aucune suite fâcheuse pour les habitants du faubourg. *■ * * Voici des nouvelles complémentaires sur ce qui s'est passé au Jardin Zoologique. Seuls ont été tuées les serpents vénimeux, les ours et les fauves dangereux. Précaution qui fut heureusement inutile car une seule bombe tomba sur le Jardin, touchant une grande volière. On craignait l'effet du bombardement sur les éléphauts et les rhinocéros qui auraient pu devenir furieux. Il n'en fut rien, les colosses-témoignèrent de l'indifférence la plus parfaite au contraire des plus petits animaux et des volatiles qui semblaient frappés de stupeur. * * * Les canons belges conquis lors de la prise d'Anvers sont en train de rouiller sur les routes. Les Allemands les dédaignent au profit des grosses piecès qui arrivent en masse. 9C * 35 i d'ouvriers belges d§.t£ut $ge servent à la réfection des forts détruits dans la retraite. Le travail se fait fiévreusement. e * * # On augmente le nombre de canons bra-e qués sur la ville. L'impression, paraît-il, est charmante. * * * ^ Les autorités communales ont fait pro-s céder au relevé axact de tous les dégâts occasionnés par le bombardement. * * * Une chose extrêmement désagréable est ce . fait , que deux Anversois ne peuvent se ren-1 contrer dans le rue et faire un bout ds 1 causette sans qu'un personnage comme par hasard, s'approche d eux et ayant l'air de 3 bayer aux corneilles, tente de suprendre leur conversation. 3 r * * * : En général, les soldats n'occasionnent pas de désagréments aux habitants. Mais dans la banlieue, il y a les casques à pointe prussiens, et les Anversois préfèrent ne pas 3 frayer avec ceux, qui n'ont avec l'agneau l qu'une ressemblance lointaine. * * * 5 De plus en plus, les Allemands qui çtate'11*1 revenus à la suite de l'armée d'occupation" quittent la ville. Beaucoup d'Anversois, après s'être rendu compte de l'état de leur maison et après avoir réglé quelques 1 affaires urgentes, s'empressent également L de quitter une ville où il n'y a plus que du pain noir, à 35 centimes la livre. * • A Le verre est ici hors de prix. Un particulier a dû payer frs. 19,75 pour faire remplacer deux carreaux! # * * Les Allemands ont commencé à saisir les grands chevaux de nation, peu propres cependant au service de campagne et de ravitaillement. Ces chevaux sont trop lents, trop lourds et trop chers à nourrir. * * 1 La Gare du Sud est encombrée de trains allemands chargés de marchandises qui demeurent en souffrance, • • • On peut encore obtenir du beurre, du lait et du sel. Le pétrole fait défant. • * * Une histoire que nous garantissons authentique : un soldat armé, aux environs de la rue des Bateliers, demande son chemin à un bourgeois qui fort aimablement le mène où il demande. En fait de remercîment, le soldat lui cherche querelle et s'apprête même à le battre. Voyant cela, le bourgeois profitant de l'obscurité, s'esquive. Un agent de police et un garde civil s'ap-prochant s'aperçoivent que le soldat s'apprête à charger son fusil pour tirer sur le fuyard. A leur reproche l'Allemand répond: Ach was: wir sind doch eure Meister! La chose aurait mal tourné |sans le sang-froid des gardes qui ont été quérir des collègues de l'Allemand logés à la plaine Falcon/ Sous la conduite d'un officier, le malotru a été mené au cachot. Et dire qu'il faudrait un incident pareil qui tournerait mal pour mettre la ville à feu et à sang. * * * On dit que seul des cafés anversois, le Weber peut rester ouvert jusque vers minuit. * * * Beaucoup d'anciens habitants d'Anvers et des envirous, Allemands d'origine, sont venus constater l'état de leur habitation et de leurs meubles. En général leur attitude est correcte. Quelques-uns cependant levaient la tête avec plus de prétention qu?il ne siérait. # * L'Entrepôt est presque ride. Tout le monde ici craint la famine proche... et à juste titre. ^ # Hi La proclamation suivante, signée par Freiherr von der Goltz Pacha est parvenue à la Kommandantur: „Le bruit se répand parmi les réfugiés belges aux Pays-Bas que, lorsqu'ils seront revenus à Anvers, 1' autorité allemande les empêchera de rentrer en Hollande chercher leur famille. Ce bruit,' qui serait de nature à porter atteinte à une situation qui doit redevenir normale, doit être démenti et toute latitude doit être donnée aux réfugiés qui voudraient aller rechercher leur famille en Hollande, à moins que certaines raisons particulières s'y opposent". Nous serions heureux de savoir quelles sont ces raisons particulières et comment, ■à qui et pourquoi, on les applique. * * * Nous avons pu nous procurer les détails suivants sur la reddition de la ville: Tandis que les armées belgo-anglaises achevaient de quitter Anvers et poursuivaient leur mouvement de retraite vers le Pays de Waes, MM. Jan de Vos, Louis Franck, Rijckmans et le consul d'Espagne à Anvers (ce pays s'est, en effet, très obligeamment chargé de; grotégeç les intéptg belges à l'étranger), — se rendirent dans un automobile surmonté du drapeau blanc à Ma-linea où se tenait le général von Beseler, chef de l'armée assiégeante. Les obus pleu-vaient de tous côtés et ces messieurs songèrent un instant à interrompre leur voyage. Avec courage, ils décidèrent cependant de continuer. Mais, arrivés auprès du général allemand, une déconvenue les attendait. Celui-ci refusait, en effet, de discuter les conditions de la reddition avec des autorités civiles. De plus, il avait dépêché un officier, en automobile, vers Anvers.... M. Louis Franck lui représenta qu'il ne restait plus un militaire dans la -ville même et que lui- et ses amis étaient donc autorisés à diseuter les conditions de la reddition. Le député anversois, très ému, s'exprimait dans le plus pur allemand. Il fut persuasif, éloquent. Mais aucune parole ne put fléchir la volonté entêtée du vainqueur. Finalement, il fut convenu qu'on sie rencontrerait au couvent de Tildonck sur la route de Louvain à Malines, dans ce couvent où les religieuses, un mois auparavant, furent odieusement traitées. Là, le général von Beseler, montre en main, donna cinq minutes aux représentants de la métropole pour rendre la place. Les cinq minutes écoulées — on comprend combien elles furent pénibles! —• l'accord 6e signait. Il est à remarquer que les Allemands, — bien qu'il soit difficile d'affirmer ce fait — ne firent prisonnier que le général Maes, qui ratifia l'accord, et quatre soldats. On nous assure que le général de Guise aurait passé en • Flandre, avec les troupes belges. Mais les Allemands prétendent, de leur côté, avoir emmené le gouverneur militaire de la position fortifiées en captivité. C'est là un petit point d'histoire qu'il nous a été impossible d'éclaircir d'une manière définitive. * * # Une commission des réquisitions allemande a remplacé celle qui se tint jusqu'au commencement du bombardement sous la direction d'autorités belges. Elle paie en bons tous les gros achats qu'elle prétend faire. Les négociants, les grandes compagnies sont donc sous son contrôle. Actuellement, elle s'occupe d'enlever toutes les marchandises appartenant aux sujets allemands ou autrichiens. La direction de ce service est confiée à M. Stocker, capitaine d'armement de la Cie ,,Hansa'\ * * * Tous les voyageurs revenant d'Anvers rapportent que la haine des Allemands contre les Anglais est indicible. Us se rendent compte que l'Angleterre les poursuivra de sa- froide ténacité jusqu'à ce que le Kaiser implore la cessation des hostilités. Aussi, les porteurs de journaux anglais sont-ils généralement retenus dans les postes frontière et assez malmenés. * * * Hier, à Esschen, un soldat distribua des coupons de chemin de fer... moyennant la somme de un franc par ticket ! Quand il eut recueilli quinze francs, il arrêta sa petite collecte et s'en fut! A Liège. 10,000 fantassins sont partis de Liège, hier, pour Bruxelles. C'étaient des volontaires âgés de 17 à 18 ans; 400 artilleurs sont également arrivés ici, avec leurs pièces. Ces derniers partiront pour Manonvilliers. (Vaz-Dias). » « * On nous affirme que l'autorité allemande aurait fait afficher une proclamation invitant la population à ne pas s'étonner du passage de nombreux corps allemands revenant du front, étant donné que le typhus et le choléra régnent dans les troupes alliées. A Ostende. Le correspondant de guerre du ,,Times" signale que la position des alliés est si favorable dans le nord de la France, que l'évacuation d'Ostende, par les Allemands, n'est plus qu'une question d'heures. A Bruges. La ville est déserte, partant très calme. Les soldats allemands appartiennent aux -fusilliers-marins. Leur corps de musique donne chaque jour un concert, on n'a jamais su pourquoi, car les assistants y sont rares. Peut-être est-ce pour s'entretenir les poumons? Mais le commerce souffre énormément de la situation qui lui est faite par le conflit international. Le port est absolument désert j et le commerce de luxe: dentelles, anti- I quités ne trouve évidemment aucun débouché, j Les réquisitions ont principalement porté J sur la boisson et les cigares. C'est étonnant, ! ce que ces Allemands boivent! Et pourtant, le Brugeois ne passe pas pour cracher dans son verre, comme on dit ici vulgairement. Mais il reste étonné de la quantité de boissons diverses que peuvent ingurgiter les teutons! Bien entendu, tout cela ne va pas sans quelques excès. Tant de bière, à la longue, trouble les buveurs. II y a donc eu réclamations et.. • punitions! Plusieurs soldats qui avaient emprunté des vêtements civils ont réussi à gagner la Hollande. La démoralisation a surtout été forte lorsque plusieurs milliers de blessé joc-t lurivpB, qui en train qui en charrette qui à pied. Beaucoup de ces blessés sont dangereusement atteints. Aussi ne songent-ils pas à nier, ceux là, l'efficacité; du tir des canons de marine anglais! Le service du tram Bruges—l'Ecluse se poursuit normalement. Un des soldats qui avait réussi à gagner Sluis, prétendait s'être égaré, par la faute de paysans belges. Malheureusement pour lui, il était en civil, ce qui ne laissait aucun doute sur ses intentions. Ceux qui désertent se plaignent que les officiers n'épargnent pas leurs hommes et les combats sont, de ce fait, des. boucheries, aux-quellles ils ne iennent plus à participer. v • « A Bruges les Allemands se montrent très découragés. Je me suis entretenu avec le directeur de la compagnie des tramways vicinaux du Nord de la Flandre occidentale qui m'a affirmé que les Allemands ont pénétré dans le bureau de sa compagnie et y ont emporté 7000 francs. Comme la commune d'Aardenburg a placé de ses fonds dans cette compagnie elle tâchera, par voie diplomatique, de rentrer en possession des 7000 francs en question. Le ministre de l'agriculture aurait décidé de réquisitionner (le» froment chez les laboureurs d'ici, attendu que beaucoup d'entr'eux refusent de le vendre, (V.-D.) A Blankenberghe. Les Allemands ont voulu imposer une contribution de guerre à Blankenberghe, mais ils trouvèrent la caisse communale vide. Sur quoi ils s'en allèrent chez l'habitant, et, selon l'importance de l'immeuble et la richesse du mobilier exigèrent des sommes d'argent plus ou moins considérables. Poux le reste, il n'y eut point d'actes de violence. Le feu de l'artillerie a singulièrement troublé le sommeil des habitants. Ceux-ci d'ailleurs, sont peu nombreux. Toute la population des pêcheurs a pris le large sur des barques de pêche, vers les côtes françaises. Beaucoup de personnes se sont emparées des autos abandonnées par les alliés dans leur retraite. D'ailleurs le nombre des automobiles, motocyclettes et bicyclettes capturées par les Allemands est si grand, que ceux-ci, pour montrer leur bienveillance à certains habitants des villages côtiers, leur font volontiers présent de vélos. A Alost. Alost a eu beaucoup à souffrir de la guerre. Pas une fenêtre n'est restée intacte.; Près du pont du chemin de fer, quelques murs calcinés indiquent qu'il y avait là naguère des maisons et des hôtels. C'est par dizaines qu'on y compte les immeubles détruits de fond en comble. Le pont lui-même est démoli. Beaucoup d'usines ont été détruites, et, par dessus les ruines, une cheminée à demi renversée par un obus se dresse comme un moignon* tragique. • * * Entre Alost et Assche c'est par centaines qu'on voit des couronnes de feuilles ou de. fleurs sèchées suspendues à une croix ou à une simple branche fichée en terre. Là sont les tombes des soldats belges et allemands. Il est également resté un gfand nombre de cadavres dans les tranchées. On s'est contenté de jeter dessus un peu de terre et des carrés de gazon pour les protéger contre les chiens errants. A Seratng. Quelqu'un qui revient de l'industrielle cité, nous montre les timbres et cartes-postales ayant cours dans toute la Belgique envahie. Ce sont'les timbres allemands avec surcharge: ,,Belgiën - 10 centimes"; 5 centimes, etc.Evidemment une bonne affaire pour les philatélistes. Les collectionneurs des deux mondes se les arracheront furieusement. Les Allemands ont demandé au bourgmestre de la commune s'il garantissait (leur sécurité. Celui-ci a répliqué qu'il n'en répondait que pour autant que les vivres ne viendraient pas à manquer, et que ses administrés ne seraient pas injustement molestés. Aussi ne nous étonnons pas si les Allemands sont calmes, à Seraing, et si la nourriture y demeure abondante et d'un prix normal... A Huy On entend ici, le bruit d*une canonnade venue des côtés de Namur. Dans cette dernière ville, les Allemands s'occupent activement à édifier des fortifications, à creuser des tranchées et à expérimenter leurs canons. Huit longs trains de marchandises sont arrivés ici, samfedi, bourrés de munitions. Chaque train se composait 60 wagons. Ils sont partis pour le front, dans le nord de la France. •v.

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