L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 02 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qf8jd4qv7p/
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| jèr© Anné e"Fïô. 2S3 S cents (ÎO Centimes} Laraâi 3 août Ï915 L'ECHO BELGE L'Union lait la Force. •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdlairrs Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.z. VOORBURGWAL 234-240 téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ , ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: ■ „ , . , • { René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration c?u journal: N.Z. VOORBURGWA1L 234-240. Téléphone : 177S. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 ,, ,, Un programme Ce n'est pas depuis hier que, dans certains milieux, il est question de provoquer l un rapprochement entife la Belgique et la i Hollande. Je me souviens avoir assiste, il t a quelques années de cela,, a-une confèrent. sJus les ausp.ces de la bociete des » étudiants libéraux de Gand, T>ar MM. • S" Baie et Hennebicq. Elle avait pour titre- l'entente hollando-belge. " Ce mouvement parait ne pas avoir donne • jusqu'ici des résultats très appréciables, j®D'après M. Vaillant, il aurait été fortement I entravé par les polémiques nées à propos ■ des fortifications de Flessingue^ l'appui Bâccordé par certains organismes néerlandais aurait été un autre obstacle. De nouvelles ■ difficultés ne manqueront pas de surgir. ■Hier encore, n'a-t-on pas essayé de provo-I quer un malaise en prêtant à notre ministre ■ de la justice des propos menaçants pour ■ l'essor économique des Pays-Bas? 11 est Ivrai que M. Carton de AViart s'est efforce ■ immédiatement de dissiper le^ malentendu ■ nui en pourrait résulter en déclarant que, ■ loin de nourrir de pareilles idées, il se trouve I aux côtés des artisans de l'entente hollando- ■ bel^o et considère comme évidente la son-I darlté économique unissant les destinees de lia Belgique et de la Hollande. En tout ■ cas, il semble que cette entente est appelee I à devenir plus solide et plus féconde^ depuis ■ nue tant de Belges, pourchasses par ■ l'ouragan, ont trouvé, en Hollande;, un ■ accueil si cordial et des sympathies si reelles. ■ On peut donc espérer qu'après la guerre on ■ce retrouvera dans des conditions meilleures ■ pour causer et même pour s'entendre au 1 sujet de certains intérêts réciproques, fei I cet e-ïpoir se léalise, de part et d autre on I no pourra que s'en réjouir. .Ce mouvement de rapprochement dont f nous venons de parler, M. Deswarto ne rjcmore pas. Ce n'est donc pas de cela dont il fut question, lorsque, lors de la fête com-s mémorative de Ja, bataille des Eperons d or, après avoir proclamé que pour les Fla-f manda la Hollande constitue comme une ■ seconde pai-tie, il caractérisa: la fête en ■disant : nous jetons ici les bases d'une poli- ■ tique nouvelle : le pan-néerlandisme. Si nos ■soldats combattent sur l'Yser, notre devoir 'à nous, exilés flamands, c'est, parait-il, de I lutter pour la défense de nos droits moraux pet dé nous occuper plus que jamais de la p question flamande inséparable de celle de la ■ grande Nécrlande. C'est, un des bienfaits de la «uerre d'avoir l'ait connaître aux Néerlandais du Nord que par delà leurs frontières il existe une Néerlande plus ■ grande. Malheureusement, les Néerlandais 1 du Sud ont encore beaucoup à souffrir et ■beaucoup à lutter: la lutte, ils la poui-■suivront, le regard fixe sur la grande îseer-iSslande. Et, d'après son propre journal, l'orateur d'ajouter: Vive la Belgique! Vive 1?. Flandre ! Vive la Hollande ! Mais surtout : -.Vive la glorieuse Néerlande. ■ Tout cela serait peut-être peu significatif si, à la même occasion, M. Deswarte n'avait pris l'initiative d'adresser, par voie ■télégraphique, des hommages à la reine de Hollande,, n'accordant au Roi des Belges que H^'expression d'une confiance quasi condi-[j&ionnelle.■ Ca que les pan-néerlandistes souhaitent, ^Romme on voit, c'est de voir se nouer entre ^KTiamands et Hollandais des relations si ^Rtroites qu'ensemble ils formeraient une jurande nation. Pareil programme^ ne sera ^■réalisé que le jour où il y aura entre nous •Jlîoîïïmunauté d'idées et de sentiments. I| Pan-néerlandistes ue s'effraient pas de si peu. Il parait d ailleurs que déjà main-. tenant, nous'autres, exilés flamands", nous «avons pu nous rendre compte qu'être en ipETollande c'est encore être chez nous. Que l'eeux qui sont restés au pays apprennent jMCDTtiine nous qu'au delà du Moerdijk ils ^trouvent Je même foyer de vie que dans ylileur propre pays et du c*>up l'indispensable ■condition se trouvera réalisée. Les fron-■lières politiques n'en seront pas moins ■maintenues. La façade restera la même. Nous aurons le même Roi qu'auparavant — Hpotiïivu qiril soit bien sage —, les chaleu-Breux hommages iront toutefois vers la K, reine de Hollande", symbole de la ,,gran-Hrîe Néerlande": avant toiit la grande Néer-Hlandc.H Peut-on s'étonner outre mesure de Ips que le rédacteur en chef de la ..Vlaam- ëie Stem ' ' ait trouvé des accents à ce int néerlandistes. Quoiqu'il en soit, je ute fort que pareil programme ait chan-de se réaliser : il y a loin de la coupe Baux lèvres. Pour ma part, bien que Fla-^Énand et n'ayant qu'à me féliciter du sym-^B>athiqu9 acoueli reçu en Hollande, je me ^■ons toujours en exil et nia pensée n'a pas de se porter vers la Belgique, ar-et désolée. Ë On me dira que nous devons savoir gré Ipfc peuple hollandais de son hospitalité généreuse. On dira que le peuple hollandais a dos qualités remarquables et qu'il faut admirer notamment son esprit de famille. P faut comprendre auss^ dira-t-on, que, 1 honneur de la nation n'étant pas en Çause, la, Hollande reste étrangère au confit ot s'efforce d'observer une scrupuleuse j^utralité. Sans doute, mais il n'en est Pas moins vrai qu'au delà du Moerdijk, pnt Flamand que je puis, j'ai trouvé un puplo quelque peu différent du nôtre: r,. /" images, autres moeurs, auire men-tAutdf jbons voisins, nous l avons ete ; bons amis, nous pouvons le devenir ; frères, nous ne le sommes pas. La flamme du foyer hollandais n'est pas la même que celle dai nôtre. Et si les artisans de l'entente hollando-belge n'ont réussi que dans une bien faible mesure, les zélateurs du pan-néer-disme pourraient bien ne réussir qu'à faire un peu, très peu de bruit. Au surplus, le dirons-nous jamais assez? Qu'avons-nous à faire de pareilles questions, sachant que le problème de notre indépendance nationale se trouve posé et ne se résoudra qu'au choc des baïonnettes? Max Clorie. . Il y a un an i 2 août 19ÎJ/.. — A 7 heures du soirt M. de Below Saleske, ministre d'Allemagne,, remet à M. Davignon, ministre, des affaires étrangères, Vultimatum de VAllemagne dont voici la, traduction: L~è Gouvernement -allemand. a reçu des nouvelles sûres d'après lesquelles les forces françaises auraient Vintention? de marcher sur la Meuse par Givet et Namur. Ces nouvelles ne laissent aucun doute sur Vintention de la France de marcher sur VAllemagne par le territoire belge. Le Gouvernement impérial allemand ne peut s'empêcher de craindre que la Belgique, malgré sa meilleure volonté, ne soit pas en mesure de repousser sans secours une marche française d'un si grand développement. Dans ce fait on trouve une certitude suffisante d'une menace^ dirigée contre l'Allemagne. G'est un devoir impérieux de conservation pour l'Allemagne de prévenir cette attaque d-e l'ennemi. Le Gouvernement allemand regretterait très vivement que la Belgique regardât comme un acte d'hostilité contre elle le fait que les 'mesures des ennemis de VAllemagne l'obligent de violer de son côté le territoire belge. Afin de dissiper tout malentendu, le Gou-verncjnent allemand déclare ce qui suit: 1. VAllemagne n'a en vue aucun acte , d'hostilité contre la Belgique. Si la Belgique consent. d'ans la guerre qui va commencer, à prendre une attitude de neutralité amicale vis-à-vis d,r. l'Allemagne, le Gouvernement allemand, de son côté, s'engage, au moment de la. paix, à garantir le royaume et ses jyossessions dans toute leur étendue. 2. L'Allemagne s'engage sous la condition énoncée à évacuer le territoire belge aussitôt la paix conclue. S. Si la Belgique observe une attitude amicale, l'Allemagne est prête, d'accord avec les autorités du Gouvernement belge, à acheter contre argent comptant, tout ce qui est nécessaire à ses troupes et à indemniser pour les dommages causés en Belgique. Jf. Si la Belgique se comporte d'une façon hostile contre les troupes allemandes et par-ticulièrement fait des difficultés à leur marche en avant par une opposition des fortifications de la Meuse ou par des destructions de routes, chemins de fer, tunnels ou autres ouvrages d'art, VAllemagne sera obligée, de considérer la. Belgique eiî ennemie. Dans ce cas, l'Allemagne ne prendra aucun engagement vis-à-vis du royaume, mais elle laissera, le règlement ultérieur des rapports des deux, Etais l'un vis-à-vis de Vautre à la décision des armes. ^ Le Gouvernement allemand a Vespoir justifié que cette éventualité ne se produira pas et que le Gouvernement belge saura prendre, les mesures appropriées pour l'empêcher de se produire. Dans ce cas les relations d-amitié qw unissent les deux Eta.ts voisins deviendront plus étroites et durables. —■■ ■ Nouvelles armes. Le correspondant de Reuter auprès du quartier général britannique donne les détails suivants sur les1 bombes à main et les fusils à télescope. Les nouvelles bombes à main sont des projectiles très meurtriers et qui agissent à courte distance. Un ennemi qui se trouve derrière un retranchement ou dans une tranchée d'abri 11e peut pas être atteint par la cartouche d'un fusil mais bien par une bombe lancée avec précision. C'est pour cela que beaucoup de lanceurs de bombes participent généralement aux attaques locales où une partie de tranchée doit être nettoyée d'ennemis. « Une bombe allemande qui 11'avait pas explosé vient d'être trouvée dans une tranchée anglaise. Elle est ovale, très légère, et peut être lancée assez loin, au besoin à 60 mètres.. L'anneau extérieur de cette bombe est pourvu de cinq capsules à percussion et d'une sixième capsule de sûreté qui se dégage sitôt que la bombe quitte la main du lanceur. Une autre arme dont on ne saurait avoir assez de provisions est le fusil à télescope. C'est un fusil ordinaire pourvu d'un guidon supplémentaire qui agrandit considérablement l'objet visé. Le guidon est approché à tel point de l'oeil qu'il est presque impossible de rater le but à courte distance. Dans les mains d'un tireur d'élite, ce fusil pourvu d'\in semblable instrument devient une arme vraiment infaillible. Chaque bataillon allemand comprend un détachement de tireurs d'élite et l'on suppose que chacun de ces .tireurs possède un iusil à télescope.. En Belgique. A Bruxelles. Le Comité de secours et d'alimentation de Saint-GiUes .vient- de faire placarder l'affiche suivante : ,,Parmi nos chômeurs il en est qui s'imaginent que s'ils reprennent le travail, les secours leur seront supprimés. C'est une erreur. Les chômeurs n'ont jamais intérêt à rester les bras croises. Ils ont,- au contraire, tout intérêt à travailler quand ils le peuvent, car une grande partie du secours, si pas le tout, teur reste acquise quand même. Ceux qui refusent du travail, sans motif plausible, se font donc tort à eux-mêmes ^t à leur famille, d'autant plus que dans ce cas . ils s'exposent réellement oette fois — à se voir retirer tout .secours. Il y a d'autres coupables encore, notamment : Les faux pauvres qui nous dissimulent leurs ressources; Ceux qui se font passer pour chômeurs alors qu'ils 11e le sont pas; Ceux qui négligent de déclarer leur départ de la commune et qui continuent à venir toucher leurs bons quand nîême; Ceux qui se font secourir dans deux communes à la fois. Tous ces fraudeurs, tous ces parasites de la charité, ne se doutent-ils donc pas que leurs manoeuvres constituent, dans les circonstances actuelles, une véritable escroquerie qui relève du tribunal correctionnel? Nous sommes décidés à traiter les coupables avec la plus grande sévérité, et nous nous réservons de les signaler à M. le procureur de roi, comme aussi les patrons qui seraient convaincus d'avoir délivré des certificats de complaisance." * * * Le dernier ..Moniteur" que fait paraître l'ennemi nous iait connaître les avis et arrêtés suivante; I. Le public a été averti par avis du 10 janvier 191-5 que tout étranger trouvé en possession d'armes ou do munitions quelconques serait puni. Le présent arrêt© établit que, dans ce cas, le contrevenant sera passiblo soit d'une peine d'emprisonnement d'un an au plus et d'uiie amende pouvant aEer jusqu'à 1,000 marcs soit d'une do ces deux peines à l'exclusion de l'autre. En outre, les armes et munitions seront confisquées. Ces contraventions seront jugées par les tribunaux' militaires. II. Conformément à l'arrêté du 22 mai dernier concernant les transactions avec les monnaies d'or, d'argent, de nickel et les billets de banque français (Bulletin officiel de lois et arrêtés no. 77 du 29 mai 1915) et outre les maisons désignées aux nos 88 du 2-1 juin ©t 91 du 5 juillet 191ô du Bulletin officiel des lois et arrêtés, l'Agence de la Deutsche Effecten- und "VVecli-selbank", société anonyme, Bruxelles, a reçu l'autorisation de faire le négoce des billets de banque français à un prix dépassant leur valeur nominale. Cette autorisation peut être retirée sans préavis. III. Avec l'approbation de son Excellence le gouverneur général en Belgique et conformément à l'arrêté du 17 février 1915 (Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé, 110. 11 du 20 février 1915), von Lurnm a mis sous séquestre les entreprises désignées ci-après : Filature et Filterics Réunies, Bruxelles, Osséino et Engrais de Selzaete, Selzaete, Société Géologique et Minière Sambre-Belge, Bruxelles, Société Immobilière d'Anvers, Anvers, Société d'Electricité du Brabant. Il a nommé séquestres : MM. August Dubbers pour les Filature et Filteries Kéunies, Bruxelles, dr. W. Zeiss pour la Société Osséine et Engrais de Selzaete, Selzaete, Bergassessor dr. Scheffer pour la Société Gfk>logiquc et Minière Sambre-Belge, Bruxelles, Ch.-O. Schulz pour la 'Société Immobilière d'Anvers, Anvers, Hans Drape pour la Société d'Electricité du Brabant. • • IV. Art. ,1er. Quiconque, dans le territoire du gouvernement général, enfreint les prescriptions relatives à la surveillance et au contrôle de so personne ou les instructions qui lui 6ont données en exécution de ces prescriptions sera pafcible soit d'une peine d'emprisonnement d'un an ai/ plus, soit d'une amende pouvant aller jusqu'à i,000.marcs, soit des deux peines réunies, à moins que d'autres lois ou arrêtés ne prévoient une peine plus élevée. Art. 2. Les contrevenants seront jugés par les tribunaux militaires. S'il s'agit de cas peu graves, les autorités militaires compétentes pourront se borner à appliquer des peines de police. Art. 3. Le présent arrêté entrera en vigueur le jour de 6a publication. * * * «» Les petits théâtres ne chôment pas. Au Bois-Sacré, on joue .,Hériko 1er", sorte d'opérette, ,,Le Crampon" à la Gaîté avec Maud d'Orby, ,,Les Contre-Maîtres Chanteurs" à la Maison de Verre, ,,Sidonie est là" au Winter Palace. Spectacle do haute littérature, comme on voit ! * * * La Deutsche Bank a terminé la construction de l'important édifice de-la rue d'Aren-berg. Il s'élève aujourd'hui dans toute 6a laideur. * * * Au fond du cimetière d'Ixelles, devant un pylône de bois peint qui fera place dans quelques années à un monument durable, se trouvent une centaine de tombes de soldats allies, Belges, Hindous, Sénégalais. Les géraniums et les capucines fleurissent sur ces tombes. A Evere,^reposent trente Belges et trois Français.. De l'autre côté du che min, 600 soldats allemands, décédés dans nos hôpitaux, sont inhumés. A Anderlecht: onze toftibes de soldats belges. Dix à Etterbeek, dont celles des capitaines Gérard et Beaumonfc. Tout le monde a pleuré devant les humbles croix de bois blauc élevées î^u lendemain des combats et couronnées des képis des morts qui se dressent aux environs de Bruxelles. La plus touchante est celle de trois petits chasseurs tombés, à l'entrée d'Eppegem : un clairon, déchiqueté par la mitraille et fiché en terre, indiquait seul l'endroit où ce6 braves étaient tombés au son de la charge! & O 2a tt! cS. On signale que plusieurs trains, ne renfermant que des cadavres, sont passés ici. * * * Le corresjXHidant de ,,L'Echo de Paris" signale qu'une trentaine de prisonniers belges sont passés à travers les rues de Gand et qu'une vibrante ovation leur fut faite. Les prisonniers étaient conduits de la gare Saint-Pierre au Palais de justice. De toutes parts la foule accourut et combla les prisonniers de douceurs et de présents. La police allemande fut obligée de disperser la foule et de reconduire les prisonniers à la gare. Le transfert de la gare à l'hôtel do ville ne put avoir lieu en plein jour. Au Luxembourg, Que de preuves on a déjà fournies du travail d'espionnage systématiquement poursuivi en Belgique depuis nombre d'années par l'état-major allemand. Que d'autres traits suggestifs on pourrait encore citer! Sait-on par exemple que chaque année s'abattait sur nos campagnes une nuée de colporteurs qui n'étaient en réalité que des espions. Dans le Limbourg, par exemple, ils offraient en vente des rasoirs que l'acheteur ne devait payer qu'après un long essai. Ces marchands de rasoirs revenaient en effet l'année suivante et c'est seulement alors qu'on devait les payer si on était satisfait de leurs fournitures. A lui 6eul, ce procédé commercial eût 6uffi à rendre suspects ceux qui l'employaient; les allures de ces camelots achevaient d'édifier les paysans flamands qui n'avaient aucun doute sur la besogne accomplie par ces étranges négociants. ^ Naturellement, le Luxembourg et la province de Liège n'étaient pas moins visités par ces voyageurs. Nous avons précisément retrouvé un article du ,,XXe Siècle" qui signalait, il y a deux ans, les randonnées de ces messieurs. Un correspondant d'Arlon lui écrivait: . ,, Voici une petite histoire qui s'est passée il y a quatre semaines. ,,Sur le quai de la g are d'Arlon 'trois messieurs se rencontrèrent; l'un sortait de la salle d'attente de deuxième classe; le deuxième descendait du train de 15 h. 12, venant de Luxembourg; lo troisième, venant de Longwy ou d'au delà, descendait du train de 15 h. 24. Tous trois s'attardèrent, comme si la triple rencontre était tout à fait fortuite, et engagèrent la conversation dans un excellent français où perçait à peine un léger accent germanique. ,,Il5 prirent le train en partance à. 15 h. 30 vers Namur, et, dans leur emportement, se croyant incomjDris, continuèrent la conversation en allemand. Quelques phrases recueillies par des indiscrets établissent sans conteste que les trois voyageurs sont des officiers de l'armée allemande et voyagent chez nous en se donnant des airs de touris1 tes. Ils s'étaient ce jour-là donné rendez-vous à Libramont, d'où ils devaient gagner Liège, Aix-la-Chapelle et Cologne." Voyage de pur agrément, évidemment» * * • Auby-sur-Semois a heurensement été épargné par les troupes allemandes qui se sont boinnées- à y faire des réquisitions; il n'y a eu de troupes cantonnées dans le village qu'au passage de petits détachements. Depuis 1e mois de mars, une escouade de trois gendarmes allemands s'est établie à l'hôtel Henry. -, A Âr!on. Le gouverneur général provisoire allemand fait reproduire, dans les journaux à sa dévotion paraissant en Belgique, l'article paru dans le ,,Matin" de Paris sous le titre : Une histoire vraie. — Comment on se débarrasse d'un journaliste gênant. Cette publication est suivie de la note suivante : „Le ,,Matiu", qui ne connaît pas même le nom exact de son protégé, nrouve, une fois de plus, par cet article, qu'il n'a plus la prétention d'être compté parmi les journaux avec lesquels les personnes comme il faut peuvent avoir une polémique. Aussi ne faisons-nous remarquer ce qui suit que pour montrer d'une façon convaincante la vilénie dont ce journal se rend coupable en dénigrant le caractère intègre de la magistrature allemande : ,,11 est vrai que, Je 15 avril 1915, le .journaliste belge C. Joset, conseiller provincial à Arlon, a été condamné à trois ans de prison pour vol d'un timbre officiel, et à mort pour espionnage, mais, dans ce procès, la première de ces deux infractions n'a joué qu'un rôle tout à, fait accessoire. La condam- iia-biou a, eoe principalement) moiavee par le fait que Joset a communiqué à une puissance ennemie des renseignements secrets sur les mouvements des troupes allemandes : en plein tribunal, et dans une demande en grâce adressée à son Exoellence le gouverneur général, Joset a d'ailleurs avoué franchement avoir commis le crime dont on l'accusait, et il en a donné un récit détaillé. Le tribunal a dû considérer comme circonstance aggravante le fait que le coupable, possédant la confiance spéciale des autori tés allemandes et jouissant de.ee chei d'avantages très appréciables, a précisément abusé de cette confiance pour faire ur voyage secret en France. Si la peine de mort a été quand même commuée en réclusion perpétuelle, Joset ne doit cette faveui qu'à son sincère repentir et aux services signalés qu'il a rendus à ses concitoyens depuis le début de la guerre. ,,Ceci étan% établi, celui qui désire se former une opinion impartiale jugera, comme il convient, les viles calomnies auxquelles certaAs détracteurs ont recours peur essaye!* d'entacher l'honneur des officiers et des fonctionnaires allemands." Ajoutons que le correspondant du ,,Tijd" à Luxe&bourg affirme que notre confrère Joset a été gracié à l'intervention de la grande-duchesse de Luxembourg, et que la peine de mort prononcée contre lui a été commuée en vingt ans de travaux forcés. A Namur. Un avis du procureur du roi de Namur, M. Capelle-Henry: ,,Le procureur du roi de Namur informe les intéressés que tous les acte3 de l'état civil de la ville de Namur reçus depuis le 1er janvier jusqu'au 25 août 1914 ont été reconstitués avec le plus grand soin. ,,Les registres contenant les dits actes sont soumis à l'examen des intéressés au greffe du tribunal de première instance, Palais de Justice de Namur, tous les jours de la semaine, de 11 heures du matin à 1 heure après-midi (heure centrale), jusqu'au 31 juillet prochain. ,,Les observations faites par les intéressés seront consignées dans un procès-verbal dressé par M. le greffier." SÏ£ans, le Hairaaiut. Une lettre de Bruxelles annonce la mort du >aron Raoul du Sart de Bouland, ancien gouverneur du Hainaut, décédé le 9 juillet au château de Moustiers. Le baron du Sart de Bouland avait dû, il y a quelques années, résigner, pour raisons de santé, ses fonctions de gouverneur du Hainaut où il avait rendu do grands services à son paj'S. Il avait continué à s'occuper avec beaucoup de dévouement d'oeuvres sociales et, quelques mois avant la guerre, il avait publié une belle biographie du feu duc d'Ursel, le président du Sénat, dont il avait été le collaborateur de choix. Au Littoral. A Heyst-sur-Mer règne une miscre noire. Le village est complètement isolé. Les vivres sont amenés de Bruges. A X fi t e ï t A Thielt, où est établi le grand quartier général, il est défendu de porter des sabots. Le bruit des sabots dérange MM. les officiers.A Lessines. La ville est ravitaillée par les Américains, qui ont organisé un ,,magasin communal" qu'ils contrôlent mensuellement et qui e&t à l'abri de toute réquisition allemande. Chaque famille a droit à 250 grammes vde pain par jour et par tête. Pour lé moment il n'est pas fait d'exception pour les enfants qui reçoivent donc ,une même quantité, quel que soit leur âge. 'Le pain est distribué deux fois par semaine, contre la présentation de la ,,carte.des pains", au magasin communal installé à l'ancien manège Tacquenier. Il coûte 0 fr. 51 le kilog. et contient environ 15 0/0 de son. C'est le seul aliment que l'ouvrier nécessiteux paie. Cette dernière catégorie reçoit une indemnité journalière de 0 fr- 35, les enfants compris (quel que soit leur âge) et ce, afin de lui permettre de se procurer quelques denrées, telles que café, chicorée, sucre, etc. Voici un aperçu de quelques prix : Café vert, 2 fr. 40 à 2 fr. 60 le kil. ; riz, 0 fr. 65 le kil.; chicorée, 0 fr. 50 le kil.; sel, 0 fr. 08 le kil-, etc. Il lui eet en outre distribué gratuitement tous les 15'jours du lard, du charbon, des pommes de terre, confitures, j>ois, haricots, fromages, etc.... Pour les ,,non nécessiteux" ces denrées so cendent à très bon compte au ,,magasin communal." E11 résumé, le ravitaillement est fait d'une façon irréprochable. * * * 11 y a en ce moment environ 400 à 500 Allemands de landsturm à Lessines, qui sont logés chez l'habitant- Ce sont pour la plupart des soldats de 50 à 55 ans, que les officiers boches mènent très rudement. Très souvent on les voit pleurer lorsqu'ils montrent aux Lessinois le portrait de leur famille. Ces soldats sont'très découragés, savent bien que la partie est perdue pour eux et désirent ardemment retourner en Allemagne. Ils se montrent très convena- I uivs avec ies naDiLanis ez> ne causent ae I désagréments à personne. ■ « ■ ■—i. Ppur nos prisonniers de guerre ne Allemagne. Nous publions ci-dessous la liste des souscriptions qui sont parvenues au bureau de l'Oeuvre, 7&A Parkstraat, à La 'Haye. Les personnes qui ont fait des envois do fonds par lettre ou par mandat-poste voudront bien considérer la publication faite dans ce journal • comme étant un accusé de réception.Montant des listes précédentes fr. 1402.00. fl. 5049.65; Mr. Kees Smets, Gouda, fl. 5.00; Mo Vve Leblanc, R'dam, fl. 7.50; Mr. G. Phi-, lippin, Harderwijk, fl. 3.00; Mr. Gast Desmyt-tere, Zeist, fl. 1.92; Mr. Lambert Ledoux A'dam, fl. 7.50; Mr. Vooz, Anvers, fl. 1.50; Mr. de Brochowski fl. 2.50; Mr. H. Fromont, R'dam, fl. 1.50; tMr. Taymans, Bois le du< fl. 1.50; Mr. Eu g. Janssens, Sluis, fl. 2.50; Mr. Servais, Ooster-beek, fl. 1.50; Mr. H. J. J. Dricq, Maassluis, fl. 3.00; Mr. R. DeLhaye, Waalwijk, fl. 1.50; Mr. Fr. Gorus-Rissen, Ter-neuzen, fl. 1.50; Mr. A. Maillien, Harderwijk. il. 1.50; Mr. Ph. Bouokaert, Manchester, fl. 2.97 ; Mr. H. L. Roger de Campagnolle ,.dc Betuwe", Herveld, fl. 1.50; Mr. Reniel Du-rinck, Zeist, fl. 3.00; Mr. Nicolas Oaraibin. Angleterre, fl. 3.54 ; Mr. H. Rabozee, Amers-foort, fl. 3.00; Mr. C. Aselaer, Zeist, fl. 1.50; Mr. A. Maniet, Oldebroek, fl. 1.50; Mr. Jan Smeulders, Ede, fl. 1.50; Mr. V. d. Cappélle Ermelo,> fl. 1.50; Me Cuvelier, Amersfoorl. fl. 2.50; Mr. Van den Bosselle, Hardervrijk. il. 1.50; Mr. de Villers fl. 10.00; Légation de Suède fl. 10.00; Anonyme liste Cte du Monceau fl. 25.00; Liste Hôtel Astoria fl. 3.50; Mr. G. Joos, Breskens, fl. 16.50; Mr. B. Ameye, Harderwijk, fl. 6.00; Mr. G. Derboven, id., fl. 1.50; Mr. H. Colla, Le Havre (France), fl. 1.75;, Mr. 0. Verleyen, Biervliet, fl. 4.00 ; Mr. J. Jacobs, Harderwijk, 2e envQi, fl. 1.50; Mr. Karel Meerbergen, Middelburg, fl. 3.00; Mr. Léandre Regel, Gouda, fl. 2.50: Mo De-houck, Zwolle, fl. 1.50; Me Gobert, Manchester, England, fl. 5.95; Mr. Em. Delhaye, Sim-. pelvejd, fl. 1.50; Mr. P. Van der Veken, Zeist. fl. 1.72; Mr. de Buy ter de Vilde, Hilversum, fl. 2.50; Mr. Bertrand, Harderwijk, fl. 3.00; Mr. Coupillie, Zeist, fl. 1.50; Mr. Blankaert, id., fl. 1.50; Banque Belge pour l'étranger, agence, do. Rotterdam, fr. 150.00; Mr. Mieh. Sohurger Dumont, R'dam, fl. 1.50; Mr. Mail-lien, Harderwijk, fl. 1.50; Mr. Jo'hn Juchem, Gestel, fl. 4.00; Mlle Mehaignoul, Wassenaar, fl. 2.50; Me Vve Bok Lyndrager, fl. 1.50; N. N., Amsterdam, voor een krijgsgevangen in Duitschland", fl. 1.50; Produit de la conférence donnée par Mr. Ch. d'Aoust, fl. 598.35; Me Hélène Roels, Ginneken b. Bréda, fl. 10.00; Mo Ullens, iNimègue, fl. 2.50; M. Rav-maekers. Rooscndael (2o envoi), fl. 3.00; M. Helbig, Middelbourg, fl. 3.00; M. Hug, Maassluis, fl. 1.50; Mo Lippens do Béthume, Ysen-dijk. fl. 10.00; M. Thomas, Vlissingen, fl. 2.50; M. Victor Y-erstraeten, Princes, fl. 1.50; AI. Smeets, Oldebroek, fl*. 3.00; Mr. le e.-lieut. Biesmortel, Ermelo, fl. 2.50; M. H. de Nève, Adam, fl. 1.50; M. Fl. d'Hoore, Ecluse, fl. 1.50; M. Gilbert, Zeist, fl. 1.50; M. Al. Denis, A dam, fl. 3.00; M. V. Possemiers. Kulst, fl. 2.34; M. S. Bloch, Vlissingen. fl. 3.00; M. B. R., A'dam, fl. 1.-50; M. Ph. Croquison, Sas-van-Gent, fl. 1.55; Kaashandel Mij.. Gouda, fl. 6.28; M. Lyssens, Oxford, En-gland, fl. 1..48; M. Van Landuyt, Zeist, fl. 2.50; M. Louis Suis, Oldebroek, fl. 1.50; M. C. Goubert, Oldebroek, fl. 1.-50; M. De Wulf et M. Hoste, R'dam, fl.. 6.00; M. Van du Canter et Bataille, fl. 2.00; Melle Stalde?, Berne, Suisse, fr. 5.00. Liste de M. le Colonel Delacroix: M. A. de Boesinglie, Scheven.. fr. 20.00; M. de Ri]'ckere, fr. 20.00; M. Philippe, fl. 5.00; M. He'nkaer, il. 1.50; M. De Groot, fl. 0.75. Adoptions mensuelles: M. H. Picard, foerier, Uijs, fl. 1.50; M. Hagemans, Ginneken, fl. 1.50; M. Van Thourout, Harderwijk, fr. 5.00. Adoptions bi-mensuelles : M. Edgard Heid -broek, R'dam, fl. 6.00; M. C. H. Varissc, Amersfoort, fl. 3.00; M. Rosenaer, Domburg, fl. 3.00; Melle Goens, La Haye, fl. 3.00; M. Hage, Domburg, fl. 4.50; M F. Alexandre, steamship owner and broker, Chartering, En-gland, par son représentant M. Ch. Trousselet, A'dam, fl. 6.00. Adoptions générales; M. E. Mouvet, New-quay, Cornwall, England, fl. 30.00; Baronne de Boetzelaer—do Yrangel de Lindenb^g, Ro-zenburg, Arnhem, fl. 24.00; Vve Ad.T)rèze— Lince, La Haye, fl. 9.00;Emilia et Jeanne Perquy, marraines à deux prisonniers pour 3 mois (Bergen-o.-Zoom), fl. 18.00. Liste de M. le Col. Delacroix, Scheven. : M. Rob. van Strijdonk, Scheven.. fl. 3.00; Mo Heyenberg, fl. 1.50; Melles Delacroix, fl. 3.0C; .YL Ji. Van der Vorst, fl. 3.00. Familistère Belge (Scheveningenï : M. Van Bergen, fl. 1.50; M. Jos. Evrard fl. 1.50; M. I>éon Sturne ,fl. 1.50; M. Van de Noekx, fl.vl.50; M. Braeckx, fl. 1.50; Melle Marie Panesi, fl. 1.50; Table no. 2,» fl. 1.50; Table no. 3, fl. 1.50; Table no. 4, fl. 1.50; Table no. 5, fl. 1.50; Table n. 6, fl. 1.50 : Table n. 7. fl. 1.50; Table no. 10, fl. 1.50; Tablo no. 18. fl. 1.52§; Table no. 17, fl. 1.50; Table 110. 12, fl. 2.25; Table no. 1, fl. 1.50; Mr. Tobie-Claes, fl. 1.50.# Union Belge à Bois-lc-Duc pour Hubertino et Antia, fl. 1.50. # Algemoen Belgisch Vluchtelingencomité ,,Troost in Nood" Vlissingen: 17 juillet fl. 5.85; 20 juillet fl. 1.50: 21 juillet, fl. 6.25; 24 juillet, fl. 1.50; 26 juillet, fl. 3.00. Pour les Français: Do M. Entlioven-Th'omas, Amsterdam, fl. 82.50. Pour les Russes: M. Ch., fl. 30.00. Par l'intermédiaire du journal ..L'Echo Belge": M. Simon Salmona, Belge de coeur quand même, fr. 5.0D; V. E. H. Pour les prisonniers belges en Allemagne, fr. 20.00; M. S. K. Léonard, fr. 1.00; De la part du personnel des chemins do fer, postes et télégraphes de l'Etat belge faisant partie du Comité d'Amsterdam fr. 1.45 + fl. 5.23; Un inconnu pour un prisonnier belge en Allemagne, fl. 1.50. Dons en nature. De l'Union professionnelle belçe à Flessingue : 600 paquets cle tabac. Nous cherchons des parrains et des marraines pour nos prisonniers que leurs familles ne peuvent secourir. Nous possédons lés listes de prisonniers à adopter. Nous préconisons l'envoi deux fois par mois d'un coiis postal de fl.. 1.50, composition connue..

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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