L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 02 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pv6b27qx9h/
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|ere Année N°. 1Q2. À cents (îO Centimes) Mardi 2 février 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom île Famille. Toutes les lettres doivent être adressées AU bureau de rédaction : N.Z. VOOHBUHGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: J Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-24£». Téléphone: 177S. Abonnement [ En Hollande fi. 1.50 par mois, payablepar anticipation I Etranger fl. 2.00 „ „ L'art de mentir. Quand j'étais interne des hôpitaux, fj'àvais un bonhomme de chef de service d'un âge très respectable qui, pour consoler lec malades, 21e trouvait rien mieux que de raconter à chaeun un gros mensonge au sujet de son affection. Le procédé avait des inconvénients. C'est que chaque jour il fallait se souvenir de l'invention de la veille— et ce m'était pas chose facile! L'embarras du chef était pour nous un sujet d'amusement. Quel ne doit pas être en ce moment la perplexité des hommes politiques allemands, des journalistes et de [toute la diplomatie de ce pays? Vous me direz qu'ils n'ont pas une hypertrophie de la conscience. Soit! Mais ils doivent quand même être dans ce que Jean ÏÏiroux appelait les grands em.... Ils ont tellement changé d'opinion, tergiversé, menti depuis les débuts de la guerre, qu'il n'est pas possible qu'ils s'y retrouvent eux-mêmes. La ,,Kolnische Zeitung" écrivait le 1er eout 1914: ,,La crainte de la guerre en Belgique. ,,A la frontière belge le 31 juillet : Le conti-,,nuel travail d'excitation de certains journaux français qui désignent exclusivement ^l'Allemagne comme trouble paix et qui ,,ont, en Wallonie, à cause de la langue. 3,1a prépondérance sur les journaux aile-s,mands, augmente la crainte de la guerre 5,dans la partie orientale de la province de ,jLiége, dans une mesure inconnue jusqu'à ,,présent. On ne parle de rien autre chose ,,que d'une invasion qui menacerait dv ,,côté de l'Allemagne, alors qu'un simple }Jpaa outre frontière détruirait complète-,,ment cet épouvantait. " . Et cela à deux jours.... de l'envoi de l'ultimatum à la Belgique! Pour bien juger de la fausseté et de l'hypocrisie de ces manoeuvres mettez-les en regard- de" ces extraits de la correspondance diplomatique officielle : 1. Tout est à la paix, écrit le 11 juillet 1914 le consul de France à Budapest à M. Vivian i, dans les journaux. Mais le gros public croit à-la guerre et la craint. Et par ailleurs, des personnes en qui j'ai toute raison d'avoir confiance m'ont affirmé savoir que chaque jour des canons et des munitions étaient dirigés en masse vers la frontière. 2. L'ambassadeur de France à Vienne écrit le 15 juillet: ,,Certains organes de la presse viennoise, discutant l'organisation militaire de la France et de la Russie, présentent ces deux pays comme hors d'état de dire leur mot dais les affaires européennes, ce qui assurerait à la monarchie dualiste, soutenue par l'Allemagne, d'appréciables facilités pour soumettre la Serbie au régime qu'il plairait de lui impeser. La ,,Militerische Rundschau" l'avoue sans ambages". 3. Dans une note de Viéune à M. Viviani on lit: ,,11 ^ a ici et pareillement à Berlin uu clan qui accepte l'idée du conflit à dimensions généralisées, en d'autres termes, la conflagration. L'idée directrice est probablement qu'il faudrait marcher avant que la Russie ait terminé ses grands perfectionnements de l'année et ses voies ferrées et avant que la France ait mis au point son organisation militaire. 4. Le 21 juillet M. Cambon écrit de Berlin et, racontant que le chargé d'affaires de la Russie a parlé de la note à la Serbie et qu'il a dit à M. de Jagow qu'il supposait que le gouvernement allemand connaissait très bien la note, ajoute: ,,Le secrétaire d'Etat a protesté qu'il ignorait absolument Je contenu de ce'tte note et s'est exprimé de même avec moi. Je n'ai pu que m'éton-ner d'une déclaration aussi peu conforme à ce que les circonstances conduisent à penser." ' 5. De Vienne le 22 juillet (Ambassade de France) : L'Ambassadeur d'Allemagne, M. de Tchirsky, se montre partisan des résolutions violentes 6. De l'Ambassadeur de Londres, le 22 juillet : ,,Le prince Lichnowski (représentant de l'Allemagne) a assuré que le gouvernement allemand s'employait à retenir et à modérer le cabinet de Vienne mais que, jusqu'à pré-sent, il n'y réussissait pas..." 7. M. Allizé, Ministre de France à Munich, écrit le 23 juillet au Ministre des affaires étrangères de France: „La presse bavaroise paraît croire qu'une solution pacifique de l'incident austro-serbe est ^ non seulement possible mais même vraisemblable; dans les sphères officielles, au contraire, on affecte, depuis quelque temps, avec plus ou moins de sincérité un réel pessimisme. Le président du conseil notamment m'a dit aujourd'hui que la note, autrichienne dont il avait connaissance était, à son avis, rédigée dans des termes acceptables pour la Serbie, rçtais que la situation actuelle ne lui en paraissait pas moins très serieuse." Concilies; tout oela aveo les affirmations solennelles des dirigeants allemands et de a presse et vous ne trouverea que contra-m. et mensonges. aueu, u vju xic i vuuuc *-> wn uiwuv filet tissé des mêmes contre vérités et des mêmes hypocrisies qui est tendu lorsque les Allemands parlent de paix. Dr. Terwagne, député belge, Témoignagesjllemanils. Sous le titre ,,Crimes allemands d'après des témoignages allemands" Mr. Joseph Bédier, professeur au collège de France, publie, dans la collection des Etudes et documents sur la guerre" de la librairie Armand Colin, une très intéressante brochure, — j'allais dire un réquisitoire rigoureusement documenté — qui ne manquera pas de convaincre les rares personnes qui croyaient encore que les atrocités commises par les Allemands ressortissaient du domaine de la légende. Cette fois, les Allemands sont pris la main dans le sac. Par un procédé plus sûr encore que celui de l'identification des criminels par leurs empreintes digitales; Mr. Joseph Bédier, qui est un archiviste et un historien, s'est borné à recueillir lès preuves littérales des agissements et de la mentalité de nombre d'officiere et de soldats allemands, preuves qu'il découvre: lo dans les feuillets de leurs carnets de route, saisis sur eux lorsqu'ils furent faits prisonniers de guerre, conformément à l'article 4 de la convention de La Haye de 1907 ; — 2o dans certains articles de journaux allemands. L'auteur complète sa démonstration èn , étalant sous les yeux du lecteur des reproduction photographiques de ces divers documents.C'est vraiment accablant pour les soldats de la ,,grande Allemagne"! L'auteur se défeud, daus le préambule de son exposé, de ne pas produire, — encore qu'il les sache véridiques, ajoute-t-il, — des témoignages belges ou français. ,,Ceux que j'invoquerai", écrit Mr. Bédier, ,*,je les ai voulus tels que pas un homme vivant en ce monde, même en Allemagne, ne puisse essayér seulement de les récuser : les crimes allemands, je les établirai par des documents allemands". Et ces documents contredisent singulièrement, — ainsi que le constate Mr. Bédier lui-même, — les dénégations des quatre-vingt-treize Kultwrtr&ger: , ,11 n'est pas vrai", disent ces derniers, ,,que nous fassions la guerre au mépris du droit des gens, et nos soldats ne commettent ni actes d'indiscipline ni cruautés nous mènerons jusqu'au bout cette lutte en peuple civilisé..., nous en répondons sur notre nom et sur notre honneur..." Qu'on lise notamment, dans cette petite brochure, la reproduction de cet article du 18 octobre 1914, intitulé ,,Ein Tag der Elire fur unser Regiment. 24 september 1914" (Une journée d'honneur pour notre régiment, 24 septembre 1914) et enyoyé du front par un soldat du régiment. Unteroffi-zier Klemt, 1 Komp. Infanterie Rgt. "154, an Jauorsches Tageblatt (Jauer est une ville silésienne). Qu'on s'imprègne bien de tout le tragique que dégage le récit des fu- : sillades de Civils à Dinant. Qu'on n'oublie ' point l'extrait du carnet du soldat Paul Glode, du 9e bataillon des pionniers (IXe corps). Ce ne sont que massacres de civils, mutilations de blessés, actes de vaudalisme. Aucune justification de ces mesures terroristes ! Les mutilations des blessés sont à l'ordre du jour" écrit ce dernier soldat. ,,En maints pays", constate amèrement Mr. Bédier, ,,les pharisiens, avant lu ces lignes, s'en iront tranquilles, vers leurs églises ou vers leurs temples, vers leurs maisons de banque ou leurs chancelleries, et diront : ,,En quoi ces choses me regardent-elles? Ja, ja, c'est la guerre." Mous aimons à croire que ces indifférences sont rares, car le contraire ferait désespérer du .progrès des idées généreuses! Eug. Cox, Avocat à la Cour d-'appel de Bruxelles. Ritiir de prisonniers. Nous lisons dans „Les Nouvelles"? Vendredi sflot rentrés en Belgique de nombreux gardes civiques et civils belges retenus prisonniers en Allemagne depuis de longs mois. Il y en avait en tout '2.700 venant de Celle et de Soldau surtout. La plupart sont de Louvain et des environs, les autres appartiennent aux provinces belges ,.uon. fortifiées". Se trouvaient notamment dans le. nombre 51 gardes civiques de Tongres, qui sont rentrés dans leur ville, à l'improviste, à 5 h. et demie de relevée. Tous étaient en bonne santé. Un 52e garde a dû rester à Munster, où il a subi récemment une opération dont il n'est pas encore guéri. Sont revenus également 12 gardes de Melveren lez-St-Trond. L"n ami nous signale qu'une centaine de civils ont débarqué à Hasselt vers 3 h. yï d'où ils ont continué leur route en voitures ou à pied vers leurs destinations, En Belgique. A Bruxelles. Dimanche dernier, lorsque la grande messe prit fin en l'église de St. Jacques sur Cau-denberg, le doyen, mgr. Quirini, s'écria „Vive la Belgique libre et indépendante". Toute l'assistance, d'un même mouvement spontané, entonna alors une vibrante Brabançonne.* * * Est mort récemment M. Melchior Mag-delyns, conseiller communal de Molenbeek- St.-Jean, ex-rédacteur au ,.Patriote". * * * L'administration communale a ouvert un« cantine populaire, place du grand Sablofc, Moyennant 45 centimes, on peut se procurei un dîner composé de soupe, de viande av^c pommes de terre et légumes, de pain et de café. Il faut être muni d'une carte spéciale pour prendre part aux repas. Seuls, les habitants de Bruxelles, d'Ixelles, d'Ander-lecht, de Laeken, de St. Josse, de Schaer-beek, de St. Gilles et d'Uccle peuvent profiter de cette bonne aubaine. Remarquons une fois de pms que, si les malheureux ne meurent pas de faim, ils ne le doivent qu'aux administrations belges ou aux étrangers généreux. L'Allemagne ne fait absolument rien pour enrayer la possibilité d'une famine. A Anvers. Les bateliers se sont plaint fréquemment qu' à cause de leurs déplacements il leur était impossible de se procurer de la farine ou du pain, les boulangers refusant de les servir parce qu'ils n'étaient pas munis de la carte réglementaire communale. Rien d'étonnant, puisqu'ils sont toujours par monts et par canaux! Aussi a-t-il été décidé de leur réserver à l'avenir une certaine quantité de farine suffisante pour leur alimentation. C'est justice. » « • Il se passe flans certain village. de la banlieue anversoise des faits répréhensibles provoqués par certain Belge (?) né de parents allemands et qui met en coupe réglée le village dont l'administration lui est, en partie, confiée. Ce sinistre individu avait été prié de se tenir à la disposition de l'autorité militaire belge, dès le début des hostilités. Sitôt la ville rendue, il se montra tel qu'il était et aida de tout son pouvoir les ennemis du pays qui l'avait hébergé si longtemps, si naïvement, — ainsi que ce fut le cas pour tous les Allemands. Autant d'Allemands, autant d'espions, — disaient avant la guerre quelques sages. L'avenir | leur a donné raison, — malheureusement ! Or, le gredin trafique à présent de la manière suivante : la Hollande, toujours compatissante, veut bien fournir du pain aux villages frontières. Aux bourgmestres d'indiquer le nombre de pains nécessaires . à chaque boulanger, ceux-ci les revendant à leur clientèle au prix de 40 centimes. Mais, au préalable, il faut la signature du bourgmestre de la commune. Dans la malheureux village dont nous nous occupons, c'est le gredin belgo-allemand qui signe et qui ordonne que le pain soit débité.... à raison de 60 centimes! Enfin, il revend la farine que le comité américain envoya en Belgique, si généreusement, à raison de 60 centimes le kilo! Le comité du Belgian Relief Eund a-t-il eu connaissance de tels agissements? Nous ne le croyons pas! * • * Comme nombre de personnes se sont, van-, tées de ce qu'on pouvait obtenir des soldats allemands moyennant un cigare toutes les autorisations imaginables, ceux-ci' ont ordre de ne plus en accepter. * • * Les habitants des environs du Nouveau Parc, notamment ceux de Wilrijck, d'Ede-gem, d'Aertselaer, etc... se plaignent de la difficulté des communications avec la ville. Il est impossible d'envoyer les enfants de ces communes aux écoles de la ville, mais toutes les plaintes sont restées vaines. * * » - Le Parc des Rossignols, si généreusement meublé (?) par les soins de M. von (de) Bary, est ouvert. Il ne s'y promène pas vingt personnes par jour, bien entendu, mais c'est égal, on a trouvé moyen de renforcer les gardes de 42 unités! Tout cela parce qu'un morceau du pont fait défaut et que personne ne veut entreprendre cette réparation, le parc et ses environs sont abandonnés. * * * Au dock Asia, on a volé treize télescopes, sans lentilles, d'une valeur totale de mille francs. Il est vrai qu'ils étaient en cuivre. « * * Le ténor Mertcns, du Lyrique flamand est actuellement à Cherbourg, sergent-major instructeur des nouvelles recrues belges, Quant au baryton Villiers, il serait légèrement blessé et actuellement confié aux soins d'un hôpital du pays wallon, Liéga ou Namur. « * « Le 83e régiment loge en ville et l'on n'a pas à s'en plaindre, bien au contraire. Il est composé de soldats lorrains qui affectent de parler français, où qu'ils soient. Lorsqu'ils entrent dans un café, ils demandent un verre de bière et un jaquet, ** daus le français le plus pur. Ces Lorrains détestent les Allemands, ça va sans dire, et espèrent redevenir français, de toutes leurs forces. Ils sont d'un commerce on ne peut plus agréable, prévenants,. aimables et sont i les seuls qui, jusqu'ici, ont fait respecter l'uniforme allemand. Il est vrai qu'ils sont si peu allemands! * i A l'occasion de la réouverture de l'école l allemande de la rue Quellin, il été pris une photographie d'ensemble de tous les fils et de toutes les filles de ceux qui nous ont trahi, ainsi que de leurs professeurs. Dans un coin, presque caché, M. Pilate de Brinn' Gaubast. A l'avant plan, le Docteur en Scien-; ces falsificatrices Gaster, dans une attitude théâtrale. C'est un document qui aura son prix le jour ou Gaster et de Brinn devront prendre leurs cliques et leur claques, pour ne pas en attraper des claques ! A Gand. Il y a eu récemment une réunion de l'anti-i patriotique conseil communal grâce auquel tous les Belges qui ne seront pas rentrés le 1er mars prochain vont être frappés d'une taxe énorme et .antilégale. Ce singulier conseil communal veut faire argent de tout. Et ceci se comprend d'autant mieux qu'il fait métier de banquier et prête, au nom de la ville, qui n'en a pas assez pour elle-même, de l'argent aux communes environnantes. Nous, avons entretenu nos lecteurs de ces taxes singulières qui portent sur les célibataires, les veufs et left, divorcés. Voyez-vous : ces messieurs sont pour l'union parfaite, le mariage sans divorce! Et encore ne faut-il pas p9rdre son conjoint, sous peine de pa}*er yue taxe supplémentaire ! Tout cela serait amusant si ce n'était si triste, ni si grotesque ! On a donc posé au Conseil les questions suivantes : lo on a demandé que la ville procure des emplois payés aux employés de commerce sans ressources, au lieu de les réserver à ceux qui lie so:iu pas tout à fait dépourvus de ressources. 2o que le triage et la manipulation des bons do pains soient confiés aux employés de commerce dont il est parlé ci-devant et non plus aux élèves de l'école professionnelle pour jeunes filles. 3o que les élèves du conservatoire, les professeurs de musique et les artistes connus soient dispensés de payer la taxe sur les pianos. A présent, voici comment s'établit la taxe sur les célibataires. 11 sera perçu : 5 francs pour les célibataires âgés de 27 à 5J0 ans, 10 ,, 30 y 35 „ 15 „ „ „ „ „ „ 35 „ 40 „ 20 » s , „ „ 40 „ 45 „ 25 ., „ ,, „ r. 45 „ 50 et plus La même taxe frappera les personnes veuves ou divorcées. De plus, ces catégories de personnes: célibataires, veufs ou divorcés sont frappés d'une seconde taxe, calculée d'après le loyer des maisons ou des appartements habités, à condition que la valeur locative de ces maisons dépasse 300 francs. Cette taxe additionnelle est ainsi établie: 5 fr. par maisons dont le loyer.varie entre 300 et 500 fr., 10 fr. de 600 à 750 fr. 20 lr. de 750 à. 1U00 tr. 35 fr. do 1000 à 1250 fr. 55 fr. de 1250 à 1500 fr. 80 fr. do 1500 à 1750 fr. 105 fr. de 1750 à 2000 fr. 130 fr. de 2000 à 2250 fr. 160 fr. de 2250 à 2500 fr. 190 lr. de 2500 à 2750 ir. 220 li-. de 2750 â 3000 fr. 260 fr. de 3000 à 3250 fr. 300 fr. pour plus de 3250 fr. Les personnes appartenant à des communautés religieuses n'en sont Das exemntées lorsqu'elles habitent un seul local. Sont seuls exceptés: les domestiques et les ouvriers qui touchent une pension. On croirait à une plaisanterie, ne trouvez-vous pas? Mais où s'arrêtera la manie de tout taxer? Ce furent d'abord les chiens, puis les pianos, les absents, les célibataires, les veufs, les divorcés. A quand une taxe sur les parapluies? En Campine. Il y a un peu plus d'une semaine (lajnouvelle nous parvient en retard â cause de la difficulté où s'est trouvé notre correspondant de se procurer un passeport), dans la nuit, un train allemand de marchandises, composé de six wagons chargés de pommes de terre, est tombé dans le canal d'Haâselt à Turn-hout, à hauteur de Baelen! Evidemment, les employés allemands ne veulent pas admettre qu'il y eût là un défaut de signalisation. Ils ont essayé de faire peser l'accusation d'avoir éteint les signaux sur les habitants de la contrée. Mais ils se sont heureusement rendu compte de la fragilité d'une telle accusation et ont déchiré les rapports qui étaient prêts à être envoyés à Bruxelles. Le résultat de cet accident est que six de nos ennemis se sont noyés et qu'il en manque encore huit! Il paraît que ceux-ci se sont enfuis. épouvantés et courent toujours. Heureusement, il reste encore 7986 employés allemands pour veiller â la bonne marche des traîna! iviainic». Le bourgmestre a fait connaître ce qui suit : D'après un arrêté pris par le commandant du district militaire, je porte à la connaissance des intéressés que les pensions et les salaires des employés de l'Etat, domiciliés dans le canton de Malines, seront payés par le receveur des contributions. Avant de recevoir leur allocation, les employés devront se rendre au bureau du commandant militaire et signer la déclaration suivante : „Je soussigné, promet par la présente, conformément aux conventions de La Haye du 18 octobre 1907, de continuer à remplir mes fonctions avec ponctualité et fidélité, de ne rien entreprendre et de ne jamais nuire en rien à l'administration allemande daus la partie occupée de la Belgique. Je déclare que, depuis le 30 octobre jusqu'à présent, je n'ai pas touché le salaire auquel j'ai droit". A Turnhout. U n'y a. pas que le ,,Handelsblad" la ,,Nieuwo Gazot", le ,,Bruxellois", la ,,Bg1-ciquo", ,,Le Bien Public", ,.L'Ami de l'Ordre", etc., qui fassent le jeu des Allemands. Des petits journaux de province 6'adounent à la même triste besogne. Voici par exemple „De Kempenaar", une ' feuille qui parait à Turnhout et qui est très l répanrue parmi nos populations rurales cam-pinoises, qui à propos de la fermeture d'une fabrique, se livre à une charge à fond contre notre alliée l'Angleterre. Maintenant, dit le ,,Kempenaar", que les Anglais, nos cliers et chevaleresques alliés, ont décidé d'interdire les payements aux 'banquets et établissements industriels dans la partie du pays occupé par les Allemands, tout ce qui reste encore eu activité comme industrie et commerce ra très probablement, disparaître et de nombreux ouvriers, de nombreuses familles vont être réduites à la anisère. Et surenchérissant, il parle de ila duplicité anglaise, de la façon honteuse dont nous avons été •abandonnés et trompés par celle qu'avec raison on appelait ,,la perfide Albion" ! A l'en croire, si les Anglais avaient voulu (Lonturlu. dirait Gustave Nadaud!), les lAlemand n'auraient jamais pris Liège et Bruxelles ne serait pas envahi, Anvers ne serait pas tombé etc. Bref l'honnête et très patriote ..Kempenaar" reprend avec énergie tous les pauvres arguments qui émaillent journellement la presce i eu tonne. Ainsi donc, voici des Belges qui, victimes de l'odieuse agression allemande, ne trouvent pas un mot, pour maudire ceux qui ont ruiné et •brûlé leur pauvre patrie, mais excitent volontiers leurs compatriotes centre ceux qui nous secondent dans notre lutte pour bouter l'enva-bisseur dans notre frontières. C'est beau, c'est grand, c'est honnête! Il n'y a qu'une question à poser à ces valets: ,,Combien de marks avez-vous touché pour cette sale fiesogne" ? * * * Nos ennemis ont fêté l'anniversaire du kaizer, avec fracas. Les soldats ont touché 3 mark et les officiers cinq, à titre d'argent de poche. Le soir, il y eut bal à la salle Festa, rue du Jardin. -x- * a Malgré l'arrêté pris par von Bissing, quelques commandants régionaux ont essayé de réquisitionner, sans payer, des vins fins. Mais ils ont été mal reçus ! Et la K.om-mandantur de Turnhout a donné raison aux plaignants. Une femme de haute culture est arrivée à Turnhout. Sa mission? Visiter les dames qui passent la frontière. Mais l'aplonib de cette personne dépasse toute imagination ! Ne s'est-elle pas installée chez l'une des plus riches rentières de la ville où elle a fait dresser son lit, dans le salon! Comme si les chambres à coucher ne convenaient pas à une servante! Il parait qu'elle fait passer aux dames des visites corporelles qui choqueraient la morale du moins vertueux des hussards de Dusseldorf. * * * De Merxplas, plusieurs wagons chargés de noyers ont été expédiés sur l'Allemagne. Il parait qu'on va réquisitionner à présent les poiriers. A quand les mufliers? A B ev e r 1 o o. Environ 5000 soldats sout revenus ici du front de l'Yser. Ils étaient dans uu état lamentable.Les hommes de la landwehr désignés pour les remplacer au front ont dû remettre leurs ) cartouohes avant de partir. On craignait apparemment des rébellions vu le manque total d'enthousiasme manifesté par ces hommes au moment de partir pour le champ de bataille. Ai* Pays WaHon. Toute la région d'Eughien est occupée , par des troupes de landwehr. Partout, c'est le calme plat. Au point de vue de l'alimentation, ricu ne manque. . * * * Les communes des environs immédiats de : Gedinne. dans la province de Namur, près de la frontière française, ont énormément souffert du passage de l'ennemi. Pendant trois jours, les habitants en fuite ont vécu dans les bois. Lorsqu'ils sont rentrés dans leurs communes respectives, la plupart d'entre eux ont trouvé leurs maisons en ruines ou veuves de leur contenu! Les malheureux habitants sont très éprouvés et les moyens d'alimentation ont fait cruellement défaut jusqu'à ce jour. C'est ainsi que le charbon était introuvable et qu'il a fallu user de bois sec pour cuisiner et 9e chauffer La question d alimentation Une statistique des opérations du Comit National de Secours et d'Alimentation nou donne les intéressants renseignements qu voici, sur les quantités de vivres introduit en Belgique pendant ces derniers temps. Du 3 décembre au 4 janvier il est arriv dans le pays 1014 tonnes de maïs 2063 tonnes de froment, 1311 tonnes de riz, 30! tonnes de pois, 873 tonnes de fèves, 849! tonnes de farine, 3517 tonnes de sel et 47! tonnes divers. Si on additionne ces chiffre et ceux des importations qui ont eu liei avant le 3 décembre on arrive au chiffri de 67201 tonnes. Les vivres qui sont en route pour 1 Belgique — ils viennent en partie d Rotterdam, en partie d'Amérique — repré sentent encore des quantités considérables Il y en a en tout 72,478 tonnes, dont prè de 40,000 tonnes de froment. Nous apprenons que pour le Hainaut e en vue surtout de faciliter le ravitaillemen des centres industriels de Charleroi, Mon et La Louvière, le gouvernement généra de la Belgique a l'intention de mettre à 1 disposition du Comité National 3000 tonne de maïs blanc provenant d'Anvers et don l'intendance militaire a ordonné la moutur immédiate. Celle-ci est, nous dit-on, peu près achevée. Il est en effet temps ! Avec l'assentiment des ministres de Etats-Unis et de l'Espagne, le Comit National a décidé d'étendre son action d'un part à Maubeuge et à Givet, Fuma}'-, d'autr part aux Flandres, où l'autorité militaire : promis de ne pas entraver son action pa des réquisitions ou de toute autre façon Mais .ce ne sont que des promesses. Le Comité National a placé ses dépôt* des différentes provinces sous l'inspectioi de citoyens américains pour bien démontre le caractère neutre des marchandise importées. On a vait espéré que le Comité National aurai pu" assurer le ravitaillement de la JBelgiqu en pétrole. Mais l'empressement du gouver nement allemand à s'accaparer du pétrol destiné aux Belges (car les Allemands n'on pas plus de pétrole que de cuivre), n'a pa permis au gouvernement anglais de nou, venir en aide, en ce qui concerne ce demie produit. uo- ■ -g-*- aw ■» — Les loi de caisse if villes M|ts. I Au début de la guerre, il s'est produi dans tous les pays un déficit en fonds d< roulement, parce que la monnaie métalliqui fut retirée de la circulation, par grande quantités, et tenue cachée. Ce manqn d'argent se . fit sentir le plus dans les con trées éprouvées les premières par les événe ments, la communication aveo la banqu< nationale émettant les banknotes, y étan interrompue pour une durée plus ou moin longue. Dans la plupart des pays belligé rants les banques d'Etat réussirent à modi fier cette déplorable situation monétaire pa l'émission de notes d'un import peu élevé En Belgique, sitôt les Allemands à 1 tête des affaires de grandes difficulté surgirent au sujet de la circulation moné taire, parce que la Banque nationale belg> ne pouvait plus fonctionner normalemen pour des motifs connus de tous. C'es pourquoi un grand nombre de villes se son vues forcées d'émettre des bons interné diaires, afin d'éviter un arrêt complet de li vie économique. Ces billets servirent ei même temps aux besoins communaux, puis qu'on les employait au paiement des réqui sitions, pour secourir les nécessiteux, e même dans un cas isolé, en couvertur< des intérêts échus d'un emprunt de ville. Les modalités de ces „bons de caisse d< villes", comme on les appelle ordinairement diffèrent presque partout. Dans certains cas rien n'a été convenu concernant le rem boursement de ces bons de caisse, tandi que, dans d'autres cas, on a décidé que ce; billets seraient remboursables. à une dati fixe; date d'échéance, reculée quelquefois di plusieurs années. Dans d'autres cas encore il a été décidé que ces bons seraient à rem bourser-, endéans un certain délai après 1: conclusion de la paix, — c'est-à-dire dan: 16 trimestre ou l'année suivant cette dîite. Afin de faciliter l'entrée en circulation d< ces bons de caisse, certaines communes on fixé un intérêt, dans un autre cas, la vill a promis une prime de 0.15 frs. pour chaque billet de frs. 5 lui présenté en rembour sement après la guerre. Le montant de ces intérêts changera donc suivant la durée d< la guerre. Dans certaines villes, l'émission de ce; bons de guerre ne s'est pas faite par lî trésorerie communale, mais en son nom pa: un • consortium de banquiers, habitant li ville. Dans une ville cependant, cette émis sion de consortium fut vite remplacée pai des notes émises par la caisse communah même. Tous ces bons n'ont qu'une valeur locale et même dans les communes qui ont émis ces bons, on ne les accepte pas d'aussi boi gré que les billets des banques uationalei . d'émission es 8jû 89 saMait eufEreadre.

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