L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 03 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rj48p5wj53/
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Wi7'i3'7& S cents (ÎO Centoifé») Mercredi 3 novettinre 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force Jouraa1 aMoti^iesi du ni&tln. paraissant en HoSlancJe. Belge est notre nom de Famille. ■ ^ Toutes les lettres doivent Être adressées bureau «le rédaction: jv. SE. VOORBUSGWAIL 234-240, AMSTEEOAM. Téléphone: .3797. Rédacteu en Chei: Gustave Jaspaers, ( Charles Bernard, Charles Herhiet, Comité de Rédaction: j René clî£>ï3îSîrys Emîîe Paîns,al.é. «31KJ <U>H 11 il C» «70. V<fc=)fKtl4î au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z. Voorbus-gwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger!!. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Son Altesse Royale le Prince Léopold de Belgique Duc de Brabant qtii entre aujourd'hui dans sa fi4e année (Cette photographie a été faite par S. M. la Reine) .'opinion Italienne et les Balkans Borne, 19 octobre. On s'habitue à tout, même aux plus onstrueux bouleversements des habitudes 'des idées; même à la guerre. En Italie est peu à peu établi, dans le pays calmé >rès les orages spirituels et la fièvre in-*oise du printemps, un ,,statu quo" d'opi-on, un état de chose à la fois enthousiaste ' résigné. On commence à se pénétrer de fcte vérité que la guerre sera longue et lre. On s'en console en commentant les stes épiques des héros sur le front. Les urnaux sont partagés entre la description î leurs épreuves et de leur héroïsme et les hcrtations à s'occuper de procurer aux sd-its le maximum de confort possible. On in-te les femmes à tricoter et même à filer la ine. On invite les capitalistes à se saigner ix quatre veines, en faveur des croix rouge, >rte, bleue et 'autres oeuvres de guerre et ; 1 ménagère à ne pas grogner de devoir | lyer le sucre 1 franc 80 le kilog. et l'in-ispensable extrait de tomates cinq sous la rite au lieu de quatre. Tout cela sont le3 I anifestations d'un esprit qui accept : la | lierre non plus comme une belle équi- l Se, une héroïque aventure, mais comme Qe entreprise à mener à bonne i a et à considérer dans un esprit îaliste. ' La guerre entre dans les ;°eurs; quand l'Italien en parle il lance tèn des exclamations: ,,Magari fosse fini-L'" (Plût. à. Dieu qu'elle fût finie!) ou 'en , ,Ammazato Guglielmo" intraduisible Ilotisme qui 'signifie au plus précis: Que 'Uillaume soit massacré ; m ais tout cela se it plutôt par habitude du juron pittores-ue, de l'exclamation ardente. Le peuple alien sait que la grave question de la ueore ne sera'pas solutionnée par des cris, j ni de sitôt. Il s'est armé de patience. De temps à autre seulement sur cette accalmie des esprits passe une trouble bouffée de fièvre. A l'horizon serein de la confiaoïce nationale se profile un nuage à la vague forme inquiétante. L'atmosphère est à la fois pesante et vide, comme aux chaudes journées d'automne tourmentées par les signes précurseurs de l'orale. Nous veaions de traverser une de ces périodes de crise. M- Viviani ayant exprimé publiquement le besoin qu'avait l'Entente de la collaboration italienne dans les Balkans, le gouvernement italien a clairement montré, par la voie de ses journaux, que, s'il partageait jusqu'à un certain point cette manière de voir, il entendait cependant ohoisir le moment et la- forme de cette collaboration. Les journaux pendant quelques jours furent... plus italiens que jamais. Les passages blanohis par la censure n'étaient pas les moins... clairs. On songeait malgré soi aux disparates et fiévreuses journées de la mi-mai. L'Italie," a-t-on dit souvent, est comme une femme. Vivez vingt ans avec la plus simple, et vous vous apercevrez que vous vous, trompez profondément en croyant la connaître. J'ai habité longtemps l'Italie, je croyais savoir lire l'expression de son visage et voici que ce nouveau sourire mi-boudeur me déconcerte. . Le peuple ne serait certes pas opposé à l'idée d'une expédition'balkanique et la voit même comme une nécessité absolue. Moins fin que les diplomate il n'entend pas se marchander, se faire désirer, et se demande avec étonnement pourquoi les 300.000 hommes, les fameux 300.000 hommes fantômes dont on parle tant et qui ne s'embarquent jamais, ne sont point encore partis de quelque Brindisi. Ils seraient partis sans doute si les diplomates italiens n'étaient pas les premiers du monde et n'avaient pas par conséquent les défauts de leurs qualités. Il leur est difficile d'être clairs, ' simples et nets. Voulez-vous un échantillon de la prose directement inspirée des affaires étrangères ? Le gramophone du gouvernement, de Gior- nale d'Italien, dit: ,,Les circonstances spéciales ' actuelles, les âpres conditions sous lesquelles se développe notre vigoureuse offensive sur -tout le front sont autant de motifs pour que nous ne perdions pas, en ce moment militaire, nos forces dans des directions divergentes et lointaines. C'est pourquoi il ne nous est pas possible de nous engagera brève échéance et d'accentuer notre adhésion politique et diplomatique à l'entreprise de Salonique par l'envoi de forces qui, dans l'économie générale de la guerre, re- ' présenteraient un simple déplacement de masses, des deux côtés, d'un front à l'autre, plutôt qu'elle ne contribuerait d'une façon efficace et décisive à un résultat. ( D'autre part nous devons aussi re- * lever que, si même, pour le moment, ( nous ne pouvons nous engager à envoyer des contingents, la possibilité . n'est cependant pas exclue que l'Italie, en outre de la colla- ( boration indirecte mais efficace, mise en relief par nous, puisse donner à l'entreprise balkanique un concours ultérieur sous une ' forme autre que l'envoi de troupes en Macé- ( doine." , Tout cela ne peut nous dissimuler la réalité qui est celle-ci : Il faut des troupes J( pour aider les Serbes, le plus de troupes t possible. Le front italien s'étend encore ( plus;en profondeur qu'en longueur; pour-, ■ quoi n'en point distraire quelques centaines de. mille hommes qui sur ce front ne, sont *. appelés à rendre pour le moment aucun ser- f vice? A part sur le bas-Isonzo ne peuvent se ( livrer en effet, à cause du temps, que des ^ luttes de détachements . engageant au plus . quelques centaines d'hommes. Tous les ( critiques militaires. italiens et étrangers -sont d'accord sur ce point. Il est uft peu spécieux de parler d un ,,déplacement de forces". Quelques corps d'armées italiens peuvent être l'atout décisif dans les Balkans, tandis que les conditions naturelles du front italien les condamnent à l'immobi- J lité des services de réserve. Je ne fais que vous exprimer l'avis des trois grands organes nationalistes: le ,,Mes- 1 sagero" et le „Secolo" pondérés, et ,,1'Idea Nazionale" ardente et un peu jeune, représentant une bonne partie de la jeunesse qui s'enthousiasme à tort et / à travers mais acquiert chaque jour plus d'influence. Ces trois journaux souhaitent l'expédition balkanique et s'appliquent à j déclarer qu'il n'y a aucun malentendu entre les Alliés. . A mon .avis le malentendu, s'il y en a, , ne peut exister que -dans l'esprit impressionnable et enclin au jugement téméraire des forces françaises et italiennes. On a. peut-être cru un moment en France à une plus 1 visible et immédiate action italienne dans les Balkans. On a eu tort de ne pas exclusivement s'en remettre au < jugement du grand quartier général ita- } lien- L'Italie sait bien, sa déclaration de -guerre à la Bulgarie l'a prouvé aujourd'hui, £ que son sort est indissolublement. noué à c celui des Alliés. Elle ne peut triompher 1 qu'avec eux. Une défaite serbe recule- 4 rait le passionnant mirage de Trieste et t les Allemands maîtres de Constantinople c'est la Méditerranée menacée et faite incertaine. Mais, d'un autre côté, une forte pression exercée sur le front italien, une grande offensive. • par exemple vers Goritza allégerait automatiquement le poids qui veut écraser les Serbes. Cette grande offensive est-elle dans les ! plans de Cadorna ? Il est permis en tous cas de trouver un peu maladroite la phrase : ,,Pour le moment nous ne pouvons nous engager à.envoyer des contingents". C'est | l'aveu d'une faiblesse que les faits prouvent qui n'existe pas, car je puis vous garantir qu'il y a 4n Italie .plus de trois mil- 1 lions ,et demi d'hommes sous les armes, ad-mirablement équipés et prêts à tout, au î physique comme au moral. Des classes jeu- 2 nés comme 83 et 84 n'ont pas été rappelées et la 'plus grande partie de la cavalerie a 1 été renvoyée dans ses foyers. Comment faut-il interpréter l'attitude ( du gouvernement italien ? Signifie-t-elle c seulement ,,tirez les premiers!" et un corps < expéditionnaire italien organisé, approvi- J sionné et transporté dans un silence admi- I rable va-t-il débarquer aux rives balkani- 1 ques ?- De ce silence les Italiens sont plus s capables que les Français ou les Anglais. 1 Ici, dans les cercles diplomatiques comme 1 au café, on parle beaucoup mais on ne dit < pas un mot de ce qu'on ne veut pas dire. ( Peut-être le vent des beaux voyages de con- 1 quêtes souffle-t-il déjà dans les voiles de 2 l'escadre. (Quand je dits voiles c'est une façon de parler!) Espérons que le gouverne- 1 ment italien nous montrera ces beaux ba- < teaux. En attendant il ne manque pas de ' pessimistes pour exploiter par la parole et la plume ce moment d'incertitude. 1 La Concordia, petit journal né du ( neutralisme, qui continue à paraître sous un ] masque bénin, essaye de faire de la petite 1 mouche qui a bourdonné quelques heures î dans les cerveaux l'éléphant dont les gros- £ ses pattes écraseraient les fleurs d'alliance. ' Mais elle n'y parvient pas du tout. On < voit, en levant la tête, à la manchette du ] journal, parmi la liste des pays dont on i conseille aux habitants de s'abonner par les < bureaux de poste: „Autriche-Hongrie, Bel- < gique, Danemarck, Egypte, Allemagne"... ! < Et l'on sourit ! La diplomatie italienne nous a donné déjà -bien des émotions depuis un an. Mais elle a î toujours fini par nous rassurer et dépasser < nos espérances. Aussi dormons sur nos deux £ oreilles.; 5 .Willy C. R. Benedictus. 1 En Belgique. Pour nos soldats au front Poub* Beoap Si NiïGoBas, Noëi oti Nous remercions vivement ceux qui, si généreusement, ont répondu tout de suite % l'appel paru ici en faveur de là\ St. 'Nicolas et de la No\ël de nos troupiers au front. Nous espérons que de nombreux dons suivront encore, afin que nous puissions vpporter à ces braves une aide efficace. Que zhacim donne- selon ses moyens; que. cha.cim xu/rtout songe aux privations, aux sauffram-?es qu'endurent nos Iwmmes dans les 'tranchées par ce temps humide et froid de novembre. Distrayons quelque chose du superflu; r oignons quelque peu sur le bien-être sur le luxe qui, en ce moment, consti- j uent presque une insulte à l'égard de ceux nui meurent si héroïquement là-bas, de ceux . nd cwnbaUent pour que nous jouissions un otur reconstituer nos foyers détruits et re-ourner, à nouveau indépendants, dam votre chère Patrie, grandie, par le malheur mx yeux du monde. Quelques sous, grapil-és sur la dépense, quotidienne, constitue-•ont le geste, à la fois charitable et patriotique, que tout bon Belge doit faire en ce mo-nent.\£in\erva Motors d'Anvers 100.00 fl. I/. S. de Joug, directeur des Mimer va* Moi or s 100.00 ,, M. le docteur W. J., Roosen- daal, pour un renseignement , 0.50 frs. ïewa Losange 1-00 ,, —— . O ■ <B—W — A Bruxelles. L'une des dernières victimes de M. le gouverneur militaire provisoire de Bruxel-es, M. l'architecte Baucq, fusillé récem-nent, a été l'objet d'une manifestation émouvante de la part du peuple bruxellois, /"oici, suivant un correspondant de ï',,Echo le la Meuse", comment fut honorée la némoire de ce glorieux martyr: ,,...J'ai misé un grand courage, écrit-il, dan§ le pectacle auquel j'ai assisté ce matin. Vous aurez su par les journaux qu'ils >nt fusillé la directrice anglaise d'une cli-îique de Bruxelles et un architecte, M. 3aucq, tous deux accusés d'avoir fait pas-er des recrues. Notez bien que ce n'est pas onsidéré comme espionnage et qu'ils n'ont >as le droit de le faire. Mais cela ne les irrête pas. Cette pauvre femme aurait été ;râciée si elle n'avait été anglaise. Lui a été admirable. Il a eu l'autorisa-ion de passer sa dernière soirée avec sa ernme et il a eu le stoïcisme de lui dire [u'il était emmené en Allemagne pour une :aptivité de quinze ans. Il lui a fait.ses ecommandations comme pour une absence ! le quelque temps. Il a pu la laisser partir ans trahir son terrible secret. Puis il a )assé la nuit à lui écrire, et, à l'aube, il est nort en brave, refusant de se laisser ban-ler les yeux. C'est son confesseur qui a lorté la lettre à sa femme. Vous comprenez e désespoir de la malheureuse... J'avais été prévenu que l'on célébrait ce natin un service pour le repos de ce valant. Vous comprenez que je me suis em->ressé de m'y rendre. J'ai assisté à la céré- i nonie la plus émouvante de ma vie. L'église était comble. Des gens étaient nontés jusqu'au jubé. On a été obligé de aisser les portes et les fenêtres ouvertes t plus de cinq cents personnes sont restées j lans la rue. Les dames suivaient l'office ! lans leurs livres ou égrenaient leur chapelet, jes messieurs, silencieux, s'inclinaient aux >assages principaux. Les trams qui circu-ent devant l'église passaient au pas et sans onner. A la fin de la cérémonie, M. de ' tfarcy, de la Monnaie, entonna ,,Vers 'Avenir", et chaque couplet fut repris en hoeur par l'assistance émue et frémissante le la plus noble émotion. La fin est Baluée >ar le cri de ,,Vive la Belgique libre et ndépendante ! Vive l.e Roi ! Vive la- liberté ! /ivent les Belges!" Et, comme le calme enaît, une voix puissante s'élève du choeur le l'église: ,,Honneur et gloire à nos >raves !" Alors, c'est du délire, mais un délire ■aisonné, si je puis m'exprimer ainsi, et l'autant plus fort, plus redoutable. Les nouchoirs et les chapeaux s'agitent et, inanimement, de toutes les poitrines, 'élève ce cri: ,,La Brabançonne!"... Un ilence profond, solennel s'établit immédia-ement... parce qu'à plusieurs reprises, lans des circonstances semblables (enterre-nent de l'un de nos braves) l'hymne a été nterdit. En cette minute, tous se deman-lent ce qui va se passer. Nous sentons les spions boclies dénonciateurs autour de nous it nous ne savons ce que va faire l'organiste. Soudain, le doute n'est plus permis. Vhymne cher, notre air national résonne ous les voûtes sacrées. Une seule voix, celle le tous les Belges d'ici, de tous les fidèles i la Patrie, entonne les chères paroles nalgré l'oppresseur, le bourreau, malgré a peine, le danger de mort dont cette | réunion est la preuve. Toutes les voix répè |tent: ,,Le Roi, la Loi, la Liberté." Riei n'a pu éteindre cette voix sublime, elle es ■indomptable.... Après cela un homme est venu à la fenêtr. de l'église, annonçant que le service étai terminé et priant les personnes qui s< trouvaient à l'extérieur de s'éloigner pou permettre à celles qui se trouvaient dan l'église de sortir. C'est vous dire l'affluenc-qu'il y avait.... Immédiatement la foui s'est éloignée, calm© et silencieuse. Je suis rentré à la maison, brisé naturelle ment. De pareilles émotions vous démolis .sent un peu- Mais j'avais été heureux d-sentir combien tous restent sincèrement bel ges et combien la haine de l'envaiiisseu: augmente tous les ours... * * * On projette d''élever un monument à 1; ! mémoire de miss Cavell — après le dépar des Boches — vis-à-vis du Tir National où la vaillante femme fut assassinée. A. Anvers. On a plaidé au tribunal civil un procès ei réclàmatiôn de paiement de loyer et de résilia tion avec dommages-intérêts dans lequel es demandeur le bourgmestre d'une localité rural et le défendeur un directeur de firme d'arme ment, fils d'un ancien député d'Anvers, qui étai locataire d'une villa à Schilde. Me Van Reetl soutient la demande en 'argumentant de ce.qu la villa a été abandonnée dès le début du moi d'août, qu'il y a eu des détériorations qu nécessiteront des mois de travaux, et que 210: seulement la location n'a pas. été payée depui •une année, mais que de plus aucune démarch 11'a été faite pour obtenir un arrangement; qu le défendeur invoque vainement, pour s soustraire à des obligations formelles, le fait di prince, c'est-à-dire le fait, du roi d'abord, 1 fait de l'empereur ensuite, pour soutenir qu': a dû loger successivement des soldats belges c: août', et septembre et des soldants allemands de puis le mois d'octobre; que ce ne sont pas 1 des circonstances de force majeure, mais de obligations incombant à tout citoyen et qui n constituent pas une privation d$ jouissanc telle que la prévoient la doctrine et la juris prudence. Me Hébbelynck, pour le défendeur, plaid que celui-ci a le droit de considérer le 'bai comme résilié de plein droit à partir du « août, à 5 heures du matin. Ce jour-là, époqu< de la mobilisation, tout le secteur de Schilde été livré aux troupes. Soixante cha-sseurs e cent vingt-cinq soldats du génie avec quatr chevaux ont envahi la villa et s'y sont instal lés, en obligeant l'occupant de dégarnir le annexes et dépendances, travail pour lequel 1 défendeur a dû engager des gens du village, le soldats refusant de prêter main-forte, et le chambres, qui furent transformées en cuisines en dortoirs, en bureaux, etc. ; bref, la villa été transformée en caserne; et lorsque les trou pes belges se sont retirées, les soldats aile mands, en arrivant à leur tour, se sont instal lés jusqu'au mois de mars. Dans ces conditions la villa était inhabitable — surtout lorsque de Boches- l'eurent occupée! — et le défendeur dû se retirer avec sa famille. Àu besoin, il fai offre de preuve. Donc, impossibilité totale d' jouir et assimilation à la destruction : fore majeure. Le propriétaire l'a bien compris puis qu'il n'a pas à cette époque réclamé de loyer. Plaidoiries fort intéressantes en droit et e: fait. Au cours de la dernière séance du Consei communal, M. Karel Weyler a été nomnn membre du conseil d'administration di Conservatoire flamand, en remplacement d< feu l'échevin Van Kuyck. Les deux points à l'ordre du jour con cernaient le budget de 1916. M. Cools notre grand argentier, a donné quelque; explications courtes et nettes. Un employé, qui avait fui à l'étrange] lors du. bombardement, avait envoyé uni demande de réintégration. Celle-ci a ét< transmise au collège. Et c'est tout! * * * L'exécution de l'architecte anversois, M Baekelmans, a été marquée une fois d< plus par un acte d'odieuse cruauté. Le soeur du condamné, qui est religieuse dam un couvent de Bruxelles, avait reçu l'auto risation d'avoir un dernier entretien ave< son frère avant l'exécution de la sentence Alors qu'elle croyait le rencontrer encor< vivant, les bourreaux la mirent en présence d'un cadavre. * * * Le prix des vivres a encore augmenté. Oi paie 5 francs le kilo de beurre, 13-franc les cent kilos de pommes de terre. Le oeufs se paient de 20 à 23 centimes pièce. On espère que l'autorité communal fixera les prix maximum, afin d'empêche; une spéculation honteuse. A O ja n «3, Le Conseil communal a décidé d'appli quer la fameuse taxe sur les célibataire dont il était question depuis plusieurs mois Seuls, les hommes seront obligés de paye cette contribution extraordinaire. Et voie le ,,barème" fixé parles soins dé conseiller communaux qui n'en sont pas à leur pre mière décision au moins étrange. De 27 ; 30 ans, la taxe sera de 5 francs; de 30 î 35 ans, de 10 fres; de 35 à 40 ans: 15 fres de 40 à 45 ans: 20 fres; de 45 à 50 ans 25 francs. Après la cinquantaine, les malheureu; célibataires 11e seront pas encore exonéré du paiement de cette contribution, car il devront payer annuellement 25 francs jus qu'à ce qu'ils aient fêté leur soixante dixieme anniversaire. A moins qu'ils se décident à se marier... Est-ce que, dans ce cas, la ville remboursera les amendes... pardon, les taxes encaissées chaque année? ■ Ses FlaiosSres. l - Le kaiser a rendu visite aux troupes boches en Flandre. Ce n'est pas la première b fois que l'illustre Hohenzollern se promène [. en . Belgique depuis le commencement de la î guerre. Cette fois, il a visité Gand, Bruges, . Thielt, Malines aussi, — où il a inspecté des 3 troupes. Mais Guillaume II ne s'est pas 3 arrêté à Bruxelles. Crainte, peut-être, d'être -, reconnu 2 Il y a précisément un au qu'il échappa, . à Thielt, au bombardement violent du . grand quartier général. Il dut son salut à j une fuite qui n'avait rien d'héroïque... et à la vitesse de son automobile. Le ,,Telegraaf", à l'occasion de la nouvelle ,,excursion" de l'empereur d'Alley magne en Belgique, rappelle le raid brillant des aviateurs alliés en manière de salut à [ Guillaume II. Pendant les vêpres, entre deux et trois ' heures de l'après-midi, les avions firent leur apparition. L'empereur avait quitté la ville depuis dix minutes par la chaussée de Pithem. Tout à coup, une bombe tomba i dans un champ, non loin de la gare, mais - sans causer de dégâts. t A ce moment, l'église était archi-comble. 3 C'était fête de Toussaint. En quelques in- - stants, le temple se vida et un grand 3 nombre. de fidèles allèrent se cacher dans 1 leurs caves. g Les bombes tombèrent de plus en plus 1 près du centre de la ville. L'empereur ! avait visité l'hôtel de ville et la seconde s bombe tomba précisément sur le bâtiment 5 qui sert de justice de paix, et qui est situé 3 derrière la maison communale. Elle détrui-0 sit le toit et des éclats traversèrent les faça-J des des maisons voisines. Une femme fut j blessée au ventre, grièvement; aujourd'hui, 2 elle est guérie; mais, un soldat allemand, ; qui courait dans la rue^ fut ,réduit en ï bouillie. s La troisième bombe explosa rue Neuve. 0 Elle fit une brèche de quatre mètres carrés 3 dans une façade. Ces deux dernières bombes sont donc tom-ô bées près du marché dont toutes les vitres 1 volèrent en éclat. Des façades furent dété-i riorées, l'a devanture d'un pharmacien > démolie. 1 Deux autres bombes atteignirent l'inté-b rieur du pensionnat de Beervliet. Une autre 3 tomba sur un institut d'enseignement. Ces g deux bâtiments étaient occupés par des mi#i-j taires. Un grand nombre d'entre eux 3 furent tués et blessés. , La rue Haute, où, à cette époque, se trou-, vaient les bureaux du grand quartier géné-1 ral, n'a pas été atteinte. Une quinzaine de maisons, à Thielt, ont souffert de cette attaque sévère. Les palissades, qu'on peut encore voir, s uaront certainement rappelé à l'empereur r le grand danger qu'il courut, il y a un an... > Au F'asfs de Lâége Le curé de Saint-ITadelin, prés d'Olne, avait fait publier un „souvenir du service solennel, j à la mémoire des victimes du massacre des 5 et 6 août dans la paroisse de Saiiyb-Hadelin". On y lisait les noms des soixante personnes j tuées par les troupes allemandes îors de leur . entrée dans le village. ,,A la_ suite de cette publication, raconte 1 M. Somville dans son livre, M. le curé de Saint-' Hadelin dut comparaître à la Kommandantur de Liège, où on lui demanda s'il en était l'auteur. Il répondit affirmativement. Puis on , interrogea : • — Qu'avez-vous voulu dire par ,,massacre"? — Maïs, tuerie générale, sans doute. — Vous n'avez pas voulu dire ,,boucherie" ? — Non, je n'ai pas eu cette intention ; ; cependant, on pourrait dire que ce fut une ! boucherie. — Vous avez voulu exprimer votre haine pour l'Allemagne. — Pas du tout, j'ai voulu honorer les morts | et faire prier pour eux. — Vous 11'éprouvez donc pas de haine? ' — Oh ! si : les coupables doivent inspirer 5 une profonde pitié; mais les actes, les procédés ■ font naître la haine. Comment en serait-il î autrement, après ce que nous avons vu?" 5 // y a un an! l S novembre 191Jh Sur le front de l'Ysc i recul des Allemands, avec d'é7W\rmes pertes; 3 progrès des alliés autour de Dvxmude et vers Gheluvelt; attaques furieuses de Vennemi ï repoussées autow d'Arras; sur l'Aisne, les. : Allemands occupent Soupir, mais les Français reprennent le F o\ur-de-Paris; de Reims à VercUm.et su<r les Hauts-de-Meuse, duel d'artillerie; avance français«1 vers Pont-à-Mousson. La1 France expose à son tour, dam un document diplomatique\ la duplicité ottomeine. Visite du président, de la Répwbliguc dans le nord et, au quartier général belge, au Roi Albert. En- Angleterre, Yarmouth est bombardée par des croiseurs allemands, qui tirent sur la canonnière ,, H alcyon" et coulent le sous-marin D-3 et deux calutiers. Défaitei autrichienne et occu-pation de liielce par les Russes. F va-cation ele Cattara par les autorités autrichiennes. Bombarelement des Dare/anelles fitr les esca elres alliées. Sur la mer Rouge, bombarde-. ment et occupation d'AJcaba par les Anglais. Rupture des relations eliplomatzques entre la Serbie et. la Turquie. Déclaration, de neutrar lité de. la Bulgarie*

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