L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 28 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dr2p55fj0b/
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4ème JAStSi&6 ■nMM3*SŒ=*ŒÎ=aWÏ&-i V^-t.1.J 5 m». ia;33 s cents vseoaa lewEerrara L'ECHO BELGE l'Union fait fa Force. »Soiaî*raal QUQticiKera cStus rrasatira paraissant esra Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent êtts»e adressées ami I I ï«Sreau de rédaction: N. 2. VOORBURGWAL 234-240, f AMSTERDAM. Téléphones: :37«*7 et îT^fS. I Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaèrs. <r> . < Charles Bernard, René <D!hamfory, CtoïWaté de R^g2aet3or» . IScirïtgj|ei p^an-Dgyaré. Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger îl. 2.C0 par mois, rour les militaires au front et les militaires internés en HolSande fL 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. | i§ Éis llustrito. Qui ne se rappelle ce projet grandiose de \ Léopold II, évanoui avec^ vingt autres, I comme un: rêve que la réalité efface, ce» pro-[ jet d'un Panthéon à élever à ncs grands i hommes, dent les plane existent encore, et ■ qui devait se dresser quelque, part sur les B hauteurs de la capitale. Les édiles en furent ■ saisis, la presse en parla sans enthousiasme. 1 H os grands hommes ! Chacun regarda autour I -de soi, et puis sourit d'un sourire nuancé I d'irome. 1830 était loin et les héros d'alors s'en allaient prosaïquement à l'oubli. Un Panthéon pour nos gloires ! A quoi bon? 'À. pensaient les meilleurs citoyens. XJno folie •Us coûteuse ! murmuraient d'autres; pour toute ■ réponse à cette conception du génio de notre grand Roi. 't A l'heure où nous écrivons ces lignes, le R sourire a fait place aux larmes et l'ironie R à l'admiration. Si le Panthéon, réservé à nos grands f hommes, était bâti, il serait occupé tout en-| twr dès demain, et il faudrait déjà songer i à l'élargir pour y rassembler seulement les | •ombres et Je souvenir des Belges illustres. Depuis le mois d'août 1914, il n'est pas I texagéré de dire que chaque jour de cette | guerre fut, pour les nôtres, une occasion I d'héroïsme civil ou militaire. Benoit XV disait l'autre' semaine au ' journaliste américain, Edward Marshall, t.que ,,la guerre avait fait comprendre à des Brillions d'hommes la gloire et la nécessité de se sacrifier pour un idéal". • Fait comprendre. Oui, sans doute. Mais l'qui pratiqua réellement mieux que nos I compatriotes cette grande idée du sacrifice? Dès que nous fûmes capables de balbutier : 3a langue do Rome, on nous mit entre l&s mains un livre, plus légendaire que réel, i qui portait ce titre prometteur: De vins [ àlustribus, c'est-à-dire: De quelques hom-I mes illustres. Cette fois, nous no sommes -pilus dans la légende,, nous sommes dans la réalité; et I nous assistons à la création elle-même du [ plus beau chapitre de notre histoire nationale, une histoire qui s'écrit- elle-même, i 60us no* veux, et dont nous sommes les témoins vivants. Ah nous n'avons plus rien à envier à cette r Rome merveilleuse ! Des Belges, en chair et !' en os, écrivent, avec leur sang, une histoire [ plus "belle de ces Romains fabuleux qui émerveill a notre j euneese. Avez-vous lu, dans l',,Echo Belge' ' du 20 février, la simple lettre d'Emile Stévigny-\ qui se termine par ces mots; ,,Je meurs sans bravade, mais sans crainte, pour ma patrie". Un chef français, voyant ses hommes partir' allègrement pour la bataille, murmurait: ,,C'est à se mettre à genoux". Nos civils belges vont à la mort avec un [ courage ,,sans bravade" aussi beau que celui f de ces magnifique* soldats de France. Emile Stévigny, si grand dans son héroï-; que simplicité, n'est pas seul! 11 n'est qu'un ! des six ou sept mille Belges, civils, qui nous . i firent, à vous et à moi, à toute la (Belgique, r ie suprême sacrifice de leur existence. Le 15 novembre dernier, dans une cérémonie officielle, au Trocadéro de Paris, le chef du gouvernement belge rendit un hommage à ces quelques Belges illustres. Nos journaux ont publié ces paroles et ces noms. Mais déjà ils étaient si nombreux que leur foule interdisait toute ©numération î Et mous ne connaissons pas encore toute la surabondance do notre gloire. Notre chère Patrie, tyrannisée avec des raffinements de cruauté inouïs, ne peut même pas savoir qui mpurfc pour elle. On juge dans le secret, on condamne à huis clos, en assassin© dans les i demi ténèbres de la nuit. Les tombes, sont i anonymes. L'exécrable allemand, insensible | à la splendeur morale, prétend étouffer jus-' qu'au plus pâle rayon de cette lumière immatérielle.Il nous est permis d'espérer cependant que nos frères de Belgique se sont institués , les fidèles'gardiens de ces pures victimes et de ces glorieux souvenirs. Au retour, quand le bâil'.cn sera tombe des lèvres et que l'air de la liberté remplira à nouveau les poitrines, ils nous diront les faits, les noms, les .actes, afin que l'enthousiasme, la reconnaissance, l'admiration leur soit partagée et rem duc durable encore pour la postérité. Nous saurons alors des actes de courage et de beauté que nous ignorons, ou autour desquels nos compatriotes, par prudenoe, ou l'ennemi, en haine de notre pays, ont fait le silence. Nous lisions hier, dans La bataille des Flandres, de Pierre Dauzet, que la 7e division anglaise avait pu opérer sa retraite vers Thielt parce que l'ennemi avait été lancé sur une fausse pista par un bourgmestre du pays, qui d'ailleurs paya de 6a vie son acte patriotique. Qui nous dira le nom de ce brave? Au début de l'invasion, en août 1914, les Allemands avaient pris, comme otages, à St. Léger, dans le diocèse de Namjir, 25 pères de famille. Ceux-ci avaient été condamnés à être fusillés. Le chapelain de St. Léger et, à son appel, 24 jeunes gens, se sent noblement offerts pour être fusillés en place des 25 pères de famille. Je n'ai pas eous la main le vieux livre latin de ma jeunesse, mais je me me rappelle rien dans 1 histoire romaine qui égale en splendeur ce trait sublime de fraternité chrétienne. A l'heure où ces lignes sont tracées, l'ennemi fait si bonne garde autour de ces jeunes gens, offerts en holocauste, que personne n'est ca-pable de nous dire leurs noms. Je pourrais aligner des centaines de faits, aussi dignes de notre souvenir et de notre admiration, et autour desquels l'occupant épaissit comme à plaisir le silence et l'obscurité.Peine inutile, vains efforts 1 Quand la victoire libérera le pays de 6cmi cercle de fer meurtrier, nous irons, avec des yeux clair- • • Etante..St arfd&LBfSS M.^tfrsaejpfe coeur qui ne trompe pas, vers ceux qui aimèrent la patrie jusqu'au suprême sacrifice, et, fussent-ils déjà cendres et poussière, nous saurons bien, à force de reconnaissance et d'appel fraternel, les arracher à l'oubli, raconter la beauté de leur vie, et de leuiB os, un moment humiliés, comme dit le psal-miste, dresser en bronze sonore ou en marbre pur des images immortelles. Auger de Busbecfs^ i ,~i .i rji i n m" — Hommage eux Befyes du Pays eocupé. L'appel que nous avons lance avant-hier, on vue de la grande manifestation que la Presse Belge quotidienne de Hollande organise en l'honneur des Belges du Pays occupé et en reconnaissance de leur magnifique attitude dans la question de la séparation administrative, a reçu le meilleur accueil dans le public. Déjà nous avons reçu de nombreuses lettres de félicitations. Cotte manifestation, qui doit , grouper tous les Belges da Hollande, sans distinction d'opinion politique ni de condition sociale, aura lieu le mercredi 13 mars, à 8 heures du soir, dans la Grande Salle du Jardin Zoologique de La Haye. Tous les Comités et Groupements belges ; de Hollande sont invités indistinctement à se faire re^ésentor officiellemont à cette réunion. Nous leur demandons de se joindre à nous et de nous prêter leur concours afin que la manifestation prenne un caractère d'unanimité absolue. Ils sont invités à vouloir 'bien envoyer sur ce point leur adhésion au Bureau de la Presse Belge Quotidienne, Prinsegracht 126, à La Haye. Un comité da Patronage, qui comprendra un délégué de chacun des Comités et Groupements belges adhérents, Sera aussitôt constitué. Voici donc une occasion admirable qui nous est offerte de manifester notre Union d-ervant l'ennemi, notra admiration fraternelle, chaleureuse et passionnée pour nos malheureux compatriotes gémissant sous la botte allemande mais unis dans un si magnifique mouvement da fierté,, de solidarité nationales. Le but de la Manifestation est à la fois de rendre hommage aux Belges du dedans, do leur adresser l'expression de notre fraternité, de notre ferveur admirative, et de protester enfin contre la traîtrise odieuse des renégats que l'Allemagne emploie en Belgique à ses fins. Tous à l'oeuvre! Le temps presse. Il faut que cette manifestation marque dans l'histoire de notre exil. Nous publierons incessamment les premiers détails relatifs à l'organisation de la soirée. De3 à présent nous pouvons cependant dire que l'entrée sera libre pour tous les Belges. Ceux qui veulent se réserver des places (location 25 cents) peuvent le faire par correspondance au bureau de la Presse Belge quotidienne, 125 Prinsengraoht, La Haye. Nous publierons bientôt l'adresse où les cartes peuvent être retirées. Les diverç groupements belges recevront en temps utile les cartes d'admission qui devront — et ceci est une mesure d'ordre général — porter pour être valables le nom du porteur. Rappelons encore que les organismes belges adhérant à notre manifestation sont priés de désigner un délégué qui prendra place au Bureau. La Presse Quotidienne Belge. ■HJg: » Protestation lies avocats belges en Hollande Les avocats belges résidant en Hollande, réunis à La Haye, le 20 février 1918, avec des membres de l'ordre judiciaire; Emus par les graves événements qui viennent d'arrêter le cours de la justice en Belgique occupée; Considérant que, par une violation flagrante des principes les plus certains du droit des gens qui lui imposent le respect des lois et dos institutions émanées de. la souveraineté nationale, l'autorité occupante s'est arbitrairement immiscée dans l'administration de la justice en faisant arrêter l'exercice de l'action publique contre des délinquants de droit commun; Que, non contente d'arrêter le cours d'une instruction régulièrement ouverte, elle a suspendu par une mesure générale l'une des trois cours d'appel, créées par la Constitution belge; Qu'en outre elle a privé de leur liberté et déporté sans jugement des magistrats qui n'ont fait que remplir le devoir do leur charge dans les limites de leur compétence légale,et conformément à leur serment; Protestent avec énergie contre l'immixtion intolérable de l'autorité occupante dans le cours de la justice, contre la suspension prononcée contre les magistrats de la Cour d'appel de Bruxelles est la déportation des présidents de cette juridiction et adressent à ceux-ci, devant leur attitude courageuse, l'hommage de leur profonde admiration. L. Bareel, Bruxelles; F. Bellemans, Gand; I. Bieswal, Bruxelles; J. Castelein, Anvers; Collignon, Anvers; Eug. Cox, Bruxelles; Chevalier O. de Donnea, Ton-gres; F. Delbeke, Anvers; L. Delebecque, Gand; A. Deswarte, Bruxelles; E. de Witt, Anvers; Aug. Dupont, Anvers; A. R. Dupont, Anvers; F. Dijkmans, référendaire au Tribunal de Commerce, Anvers; L. Fierens, Anvers; J. Gevers, Anvers; Ch. Gielen, substitut du procureur du Roi, Anvers; M. Goemaeré, Anvers; A. Goffin, Verviers; N. Gtunzburg, Anvers; J. Hermans, LoUvain; Janssens de Bisthoven, Bruges; J. Lejeune, Liège; L. Legot, Audenarde; A. Rolin, incien bâtonnier, Gand; W. Schmalzigang, Anvers; Sweerts, juge au Tribunal de le nstance, An/vers; Van der Taelen, Anvers; E. van Nuffel, Anvers; H. Voet, Anvers; Wâgemans, Bruxelles; Wi^te^ags, JKT-iin e2W_ Anvers.: t En Belgique. Comment les akîivistes som battus partout Nous avons donné dans notre No. d'hier le: détails su/r la raclée que les aktivistes oui reçue à Anvers. Voici à présent un compta rendu des événements qui se sont déroulés l Malines, à Tirlemont et à Ostende, trois villes flamandes ou la bando de René De Ciercq z été reçue aussi... chaleureusement qu'à Anvers h Salines. Les activistes avaient annoncé un granc meeting avec cortège et démonstrations publiques pour le dimanche 17 février. Les événements d'Anvers les ayant échaudés, ils ont subitement changé d'intention et, le vendredi 8 courant, des affiches ont apparu sur les murs de Malines, convoquant la population à ut simple meeting qui se tiendrait dans la salle de Paris ('une des grandes salles de spectaclc de la ville) et au cours duquel, après avoii proclamé l'autonomie de la Flandre, on procéderait àl'élection des députés et des conseillers provinciaux de Malines. De- petites circulaires avaient été colportées de porte en porte et, dans leur illusion naïve, les activistes de Malines escomptaient un grand triomphe. Dimanche dernier, à 9.40 h., s'amtnèreni par le train de Bruxelles MM. René I>( Ciercq, Josson et Stevens, ainsi qu'une bande de jeunes geijs. Quelques activistes de Malineî et de Lierre les attendaient à la gare; ils formaient en tout un groupe d'une quarantaine do personnes. Entouré de gardes allemandes, baïonnette au canon, le petit groupe se dirigea vers la salle de Paris, à travers les rues gardées par des sentinelles allemandes et où seule la circulation des piétons était permise. Des centaines de curieux s'étaient amenés ei échelonnés sur leur passage; ils les accueillirent par des démonstrations qui ne laissaienl aucun doute sur l'hostilité violente do la population à leur égard. Jusqu'à la rue de Lierre, cela s'était borné à <ies huées, des cris, des coups de sifflet et à quelques bousculades, mais l'attitude de la foule était déjà tellement menaçante que le petit groupe s'était mis au trot. Brusquement une bagarre éclate : le groupe est dispersé, fuit dans toutes les directions : la plupart de ces malheureux emporteront un souvenir plutôt désagréable de leur entrée à Malines. JEtené De Ulercq, Josson et Stevens, qui s'étaient quelque peu garés sur le trottoir, furent reconnus et entourés immédiatement; ils furent rossés d'importance et la foule se disputa des reliques, les débris de leurs chapeaux perdus dans la bagarre. Deux ou trois Mali-nois qui les entouraient ont été plus mal lotis encore et ont dû s'enfuir pour tout de bon. Tout courant et tout essouflés, tant bien que mal protégés par les Allemands, les chefs du parti activiste sont arrivés' à la dalle de Paris, tout pâles, hagards, tremblant de tous leurs membres et jetant partout' le cri d'appel; ,,Hé, bien, les a>ctivistes... où sont les activistes de Malines ? Est-ce cela notre garde de corps"? Et René de Ciercq d'ajouter: ,,Hé bien, ils sont "propres, les activistes de Malines... Est-ce ceia notre réception triomphale??''La foule était devenue de plus en plus dense dans le Bruel et au moins quinze cents personnes s'étaient engouffrées dans la Ealle de Paris même. Quand les activistes y sént survenus, ir:s ont été reçus par des clameurs formidables et des huées sans fin. Cependant trois chefs, parmi lesquels René De Ciercq, finissent par s'installer sur la scène. Dans la salle, quelques places réservées, gardées par des Allemands, baïonnette au canon, étaient occupées par des activistes venus de Bruxelles et de Lierre, une quarantaine tout au plus, ainsi qu'une douzaine d'activistes malinois. Dans la foule même, il pouvait se trouver quelques activistes encore, mais on estime qu'il n'y en avait en tout et pour tout pas plus do soixante: on voit d'ici dans quelles conditions le meeting a eu lieu. Dès le début de la séance, le jeune avocat Van Kersbeek a réclamé la fixation très claire et très nette de l'ordre du jour, proclamant bien haut que, si les contradicteurs n'obtenaient pas la .parole, personne ne parlerait, mais que le meeting pourrait avoir lieu si l'on voulait se mettre d'acoord sur une alternance d'orateurs ; c'est ce qui fut alors convenu avec René De Ciercq, bien que, cependant, lé Président semblait fort s'y opposer et s'y opposa réellement plus tard, mais en vain. Voilà donc Reno Do Ciercq sur la scène où il parla pendant une heure; discours sans en-vergurt, lieux communs débités d'une voix plutôt indécise et avec manifestement l'allure de quelqu'un qui se sent acculé à une situation désespérée. Il va sans dire que 6on discours fut haché tout au long d'interruptions des plus saugrenues, d'interpellations les plus sarcasti-ques,de bordées,de sifflets,do tempêtes,de huées, à tel point que les Allemands présents dans la salle — et ils étaient au moins une douzaine en dohors des soldats •— ne pouvaient s'empêcher de rire aux éclats. Comme le discours de l'orateur durait trop longtemps au gré de la foule, celle-ci, impatientée, s'est mise à réclamer le tour des contradicteurs et l'avocat Van Kersbeek a grimpé sur la scène. Immédiatement sont sortis des coulisses trois individus activistes de Lierre et 4 sentinelles allemandes qui l'ont empoigné et tiré derrière la scène ; mais, après an colloque des plus vifs, pendant que la ealle hurlait à pleins poumons, on vit tout à coup reparaître 1 avocat qui réclamait de De Ciercq son tour de parole, un papier à la mai ni; ce papier était une lettre écrite par le Kreischef à 1 administration communale et dans laquelle il îtait vaguement question, à propos d'activistes, le la liberté d'opinions. Et voilà donc Van Kersbeek y allant dt tout coeur et la salle vibrante de colère et d'indignation électrisée par l'argumentation fougueuse du jeune avocat, manifestant avec un enthousiasme débordant ses sentiments de loyalisme indiscutables. Van Kersbeek a parlé pendant une demi-heure ; les a,citviste3, impuissants, devaient bien le laisser faire et lorsque, à un moment donné, paraphrasant une parole prononcée en Allemagne à propos des dernières grèves de Berlin, il s'est écrié: ,,Zwijgt en wacht...", il se produisit une telle, manifestation dans la salle que, sauf les activistes et Allemands compris, tout le monde semblait atteint d'un accès de délire. La péroraison du discours de Van Kersbeek fut longuement ovationnée. Quelques orateurs ont encore voulu se faire entendre après cela. Deux activistes sont venus bredouiller quelques phrases ; 'un socialiste ést venu déclarer que son parti tout entier ré-EftzàBVftji Jàt. p^tjquft activiste. e^^u^juoun _ de, ses membres, malgré de vives sollicitation! ' n'avait accepté une candidature quelconque Cependant, l'intérêt de la séance était passé le bruit dominant'tous les orateurs, ceux-ci on bien dû cesser la joute aratoire. ; Alors M. Deglas, avocat catholique, a récla ' mé le' vote. M. Van Kersbeek ©t lui, unissaE 1 leurs efforts, allaient procéder immédiatemen l à un vote qui eût été une excommunicatio: complète, quand René De Cleroq, après un co. loque de quelques instants, s'est avancé vei la rampe et a fait lia déclaration suivante: ,,] est inutile de voter. Je reconnais loyalemen que Malines n'est pas conquis par l'aotivism et que, dans la salle elle-même, la majorité ef contre nous ; un vote quelconque est donc et perflu." Cette déclaration fut accueillie par de acclamations et bientôt la salle retentit d'un formidable Brabançonne. Les activistes, ahurie tout penauds dans leur coin, n'osaient bouge pendant que la ealle se vidait. Ils ont attend 3/4 d'heure pour sortir et puis, fanalemenl avec une garde, baïonnette au canon, ils or essayé de regagner la gare. La foule immens qui les attendait dans le Bruel les a accueil! avec les mêmes manifestations, peut-être plu bruyantes encore que celles du matin. Le coj tège a regagné la gare, échappant à gtnaim peine aux coups et aux projectiles qui plet 1 vaient de toutes parts. Dans la gare, sous 1 protection des Allemands, ces messieurs or attendu le train pendant une heure, sans pin 1 oser së montrer. Les rares activistes qui ont été aperçus dan les rues après le meéting ont été traqués pa la foUle, battus comme plâtre et ont regagn leur domicile à grand peine. Tout l'après-midi la foule, débordante de joi< a rempli les rues et les cafés, manifestant se sentiments sans la moindre contrainte. A Thlemosii. Dimanche 10 février, à 2 h. 40, sont débai qués de Bruxelles à la gare de Tirlemont le activistes Tack, Borms et Lambrechts, aceom pagnes d'un certain nombre de jeunes gens, ei tout 3o personnes. Ils étaient attendus pa toute le population. tirlemontoise, y compri l'élément ouvrier, parmi lequel on remarqua: le personnel de la Raffinerie Tirlemontoise ayant à sa tête un des ingénieurs de l'Usine Les arrivants furent accueillis par de huées, des siffets, des injures ^ bientôt ce fu la bagarre dans laquelle ils reçurent des coup et perdirent tous leur chapeau. Les six poli ciers allemands qui faisaient le service d'ordr étaient impuissants à contenir la foule. A us; les activistes durent-ils se réfugier au plus tô à l'hôtel du Nouveau-Monde, tous nu-tête. Les policiers allemands débordés avaient de mandé du secours de la troupe; la cavaleri arriva et déblaya la place de la gare. Pour sor tir de l'hôtel du Nouveau-Monde, les activis tes avaient besoin de chapeaux ; la police aile mande alla réquisitionner ches un chapelier Celui-ci fut heureux de l'occasion qui se présen tait d'écouler tous les rossignols" de son maga sin. Aussi quand les 35 activistes, protégés pa les Allemands, sortirent de l'hôtel, pour se ren dre au local du meeting, la foule; mise en joie vit apparaître la plus belle mascarade de cha peaux qu'on puisse imaginer comme couleu et comme forme.' Après quelques instants d'un fou rire, le; cris, le3 huées et les sifflets reprirent de plu belle. N'ayant' pu obtenir l'accès du local qu'il croyaient retenu, les activistes durent s-rendre d'ans une petite salle où le meeting s> tint porto close et en famille, entre les 3; étrangers arrivés de Bruxelles. Apres le meeting, les 35 chapeaux neuf reprirent le chemin de la gare, encadrés de soldats baïonnette au canon et escortés pa] les huées de la foule. Ils arrivèrent à la gare à 5 heilres et ils 1 attendirent jusqu'à 8 heures, sous la garde de soldats, l'arrivée du' train qui devait les rame ner à Bruxelles. Si René De Ciercq avait ét< là, il aurait dû reconnaître que Tirlemont, pa: plus que Malines, n'était acquis à l'activisme A Ostende Nul n'ignore la situation particulièremen pénible dans laquelle vit la population de lr ville d'Ostende, privée de tout ce qui faisail sa splendeur avant la guerre. La misère y esi grande. L'oppression insupportable. L'accès ei est quasi impossible à ceux qui habitent d'autre* localités. Néanmoins l'autorité allemande, qui traite le activistes flamands mieux qu'elle" ne le ferail pour ses propres nationaux, leur a donné tou tes les facilités nécessaires pour y venir, tenii un meeting et pouvoir ensuite annoncer la con quête d'une nouvelle ville. Malgré la terreur que le régime militaire ren forcé fait peser sur elle, cette population déshéritée s'est révoltée à l'annonce de ce me>e ting dont les activistes allaient encore se servi) pour dénaturer ses sentiments réels, ©ous h pression d'e tous les habitants qui n'avaienl pas d'autres moyens pour exprimer leur volonté le Conseil communal s'est réuni pour aviée: et pratester, le cas échéant, au nom de se: administrés. Pendant la séance, le représentant de l'autorité civile qui favorise ile mouvement activiste a pénétré à l'hôtel de ville et a fait arrêter , tous les membres du Conseil com munaî. Ils ont été maintenus en prison pendan 3 jours. Nouvel exemple qui montre avec quelle liberté la population belge est appelée à se prononcer sur la politique activiste. A Bruxelles En raison de la situation pénible de la population au point de vue de l'alimentation et de la difficulté toujours plus grande de s'appro visionner, il vient d'être décidé de répartir dos quantités supplémentaires de graisse et de féculents, et cela à partir du 2-5 février, et jusqu'à la fin du mois de mars. Il vient donc . d'être accordé une ration supplémentaire de 400 grammes de lard ou saindoux et 400 grammes de féculents, riz, pois, haricots ou dérivés de niaïs. En mars, la ration sera portée à 600 grammes de lard ou saindoux et à 800 grammes de féculents. La répartition se fera par quinzaine, par demi-ration. * * * Il y avait longtemps que les flamingo-boches n'avaient pas fait parler d'eux! Voici qu'on annonce pour .dimanche prochain un congrès des ,,Vrij Vlaanderen", lequel tiendra ses assises à l'Alhambra de Bruxelles. Les. agents recruteurs ba$$gn£ la campagne Allez dîner pendant la Jaarbeurs au Calé de Paris, S Leidscheweg, Uîrecht, succursale du Café de Paris—A'dam ^7?" iiiiiw mil mit'j'.iia '. pour amener le plus possible de curieux à £ cette parlotte, et l'on distribue force billets ' gratuits de chemin de fer à ceux que l'attrait d'entendre les âneries de Borms et de Tack ne ^ suffirait pas à persuader. t * * » i Une troupe d'artistes dramatiques allemands _ donne en ce moment des représentations au s Théâtre du Parc. Actuellement elle joue 1 ,,Meine Frau, die Hofscha-uspielerin" devant t des salles exclusivement composées de boches: e des officiers, des fonctionnaires et leurs épou- t ses, énormes maritornes d'Outre-Rhin qui ex_ - hibent à cette occasion-là les modes les plus 3 ahurissantes et des toilettes du plus pur goût 0 berlinois. 1 A (D'un coiTes-pçtndmit spécial.) □ A Liège les hussards de la mort, ces fouis dres de guerre, ne sont plus fiers du tout, s Ils escamotent tout simplement les rations destinées à leurs chevaux pour les vendre ^ aux accapareurs à des prix très élevés. Les ~ cheveaux, eux, reçoivent ce qu'on trouve t dans les bacs à ordures. Ces pauvres bêtes, lS qui out senti jusqu'aux genoux la boue du front oriental, ne tarderont plus à léguer ? leurs os à la terre belge. D'ailleurs, où ont-^ elles été volées? 3 Pour nous, Belges, il est réconfortant de voir combien le moral des ,,vainqueurs" di-g minue de jour en jour. Au moment des grèves en Allemagne, les soldats boches criaient tout haut leur espoir que, le mouvement puisse s'étendre pour qu'eux aussi puissent y prendre part pour écraser les '* hoberaux prussiens. ,,Nous en avons plein 3 le dos", disaient-ils, et chaque jour nous ^ enfonce davantage. Chez d'aucuns on re-r marque une véritable dépression, un dé-5 couragement et peut-être ont-ils bien subi t le contre-coup de la révolution russe. Les , chemins de fer étant défectueux, on les • oblige à des marches forcées qui les harras-^ sent, les usent et les font maigrir. Certes, on peut dire que l'armée actuelle n'est plus ' que le fantôme de celle qui, comme un tor-3 rent, submergea notre pays en 1914. ,i Tout le pays de Liège est cependant rem-: pli de soldats boches. Ils . arrivent de partout, surtout de Russie, mais ceux-ci sont - tellement rebelles à toute action énergique • que pendant des semaines on doit les ,,refaire" ici. Naturellenlenit, les réquisitions ] battent de nouveau leur plein et dans certains châteaux oes messieurs sont entrés en . maîtres et après avoir choisi les apparte-. ments qui leur conviennent condescendent :■ à laisser au propriétaire ce qui ne leur plaît - pas. > Le service des trains marche vraiment à la boche. Parfois, en pleine campagne, les r convois s'arrêtent etN tout le monde de , descendre de force, Ne réclamez pas, sinon s l'amende, la moindre vélléité de mauvaise . humeur est punie. ? Us continuent toujours à abattre nos plus 3 beaux arbres. Quant à la terre, elle produit 5 plus que jamais, car à aucun'moment elle n'a été plantée comme actuellement et si 5 les boches ne réquisittonn aient pas les trois ' quarts de la récolte nous ne manquerions de rien. On craints toujours la réquiistion du ma-5 tériel humain, les déportations en masse des . hommes de 16 à 60 ans. En attendant, les i femmes déportées sont obligées do laver ou de raccommoder les vêtements des feld- ■ grauen ou bien sont envoyées au fin fond de Boohie pour travailler dans les usines de guerre. . Malgré cela, le moral reste bon, très bon , même. _ Nous espérons toujours, de six en , six mois, mais cette fois nous sentons qu'il • y a quelque chose de décisif dans l'air. ■ Nous avons la conviction que, cette fois, ce ; sera la grande mêlée où l'Allemand mettra } tout ce qui lui resté mais qu'il sera battu tout de même. Et ce sera, e3pérons-le, le grand recul, l'évacuation peut-être. Et le . courage de nos concitoyens ne fait que gran- - dir, galvanisé enepre par la présence de l'envahisseur. La Cour d'assises a rendu: son verdict dans - l'affaire Taillard (banditisme à Ampsin). L'accusé, bénéficiant de circonstances atté-i nuantes, a été condamné à 10 ans do travaux i forcés et à 125,000 francs do dommages-intérêts (montant du vol et des elégâts). Taillard n'a cessé de protester de son inno-3 cence, mais la victime, Mme Sella, a prétendu le reçonnaîtro, sans doute possible. Au cours des débats M. le subsitut Pépin a . prononcé la phrase typique suivante : — Le banditisme est une lèpre qui s/étend - sur notre pauvre pays. Il y a des accapareurs, de mauvais fermiers, cela est vrai, mais ce ; n'est pas une raison pour donner carte blanche aux voleurs, Messieurs les jurés, sauvez ce qui i reste de notre pays! i La session d'assises est achevée. » ^ * Dans certains endroits de la province de Liège, sont arrivés des évacuas de Sedan, où la situation est navrante, d'après les dires de ces bonnes gens. Pas de charbon, pas do bois pour se chauffer, et l'âpre hiver faisait des siennes. Tableau triste s'il en fut. Aussi ces martyrs, pour adoucir un peu la température rigoureuse, brisaient et brûlaient leurs meubles.Et cette souffrance n'était rien encore à côté d'une autre plus atroce:' la. famine. Ce n'est pas la maigre ration qu'ils recevaient encore qui pouvait satisfaire leur estomac épuisé. En d'autres milieux, il est venu des évacués de Valenciennes, qui se trouve à 7 km, du front. Leur histoire est triste également. I Pendant plus de trois ans ils ont vécu dans les caves, venant seulement au jour pour faire en hâte leurs maigres provisions, pendant une accalmie de l'artillerie. Et comme si les dangers qui des menaçaient n'étaient pas suffisamment nombreux ils étaient guettés par les gaz asphyxiants répandus à profusion par les Allemands. Quelle exi-_ stencel Saluons bien baa^asjridimes <jo la bar barie allemande ; que leurs souffrances nous servent d'exemple et nous donnent la patience d'attendre avec calme le jour de la délivrance. A M ©ES® Le comité provincial d'alimentation a fait, récemment, expertiser du poivre qui était offert en vente au public. L'analyse de ce produit a permis de reconnaître qu'il contenait tout au plus 2.8 pour cent de poivre, et que, pour le surplus, il était constitué pour 35 pour • cent de sel, 15 pour cent de canelle, 17.2 d'eau et 30 de poussières diverses et inassimilables! — pQEirqsoi nous avass nommé le maréchal ioîfre. L'élection du vainqueur de la Marne est un hommage de l'Académie française à l'armée. Il n'est pas un corps français qui ne cherche à témoigner par quelque démarche et du mieux qu'il peut son respect et son infinie gratitude aux défenseurs de la patrie. L'Académie, constituée pour le maintien de la langue et de l'esprit français et pour aider à leur caractère d'universalité, sait que tout se jouait sur la Marne. Les génies de l'Allemagne accompagnent ses troupes. De Luther à Nietzsche et à Wagner, toutes le3 grandes ombres germaniques, pareilles à cette déesse qui entraîne le groupe des volontaires de la patrie dans le haut-relief de Rude, se sont élancées sur nous. L'Allemagne a détruit un lieu saint de France, la cathédrale de Reims ; on croit pouvoir établir qu'elle projetait d'anéantir Paris. Victorieuse elle eût peut-être réussi à dénaturer, à déconsidérer et à recouvrir d'oubli la glorieuse suite de nos écrivains classiques. C'eût été peu de chose dans le monde que la pensée française, si le génie de la Prusse avait triomphé sur le champ de bataille. Voyez combien les écrivains russes les plus grands sont diminués par le .désastre de la. Russie! Tolstoï disait qu'il ne faut pas se battre, qu'il faut répondre à la violence par la résignation; Dostoïevski (invita nptre imagination à aimer des malheureux, qui sont à la fois des mystiques, d'es policiers et des joueurs. L'expérience qui se poursuit sous nOs yeux, et dont nous sommes d'un© manière tragique les victimes, fixe l'humanité entière sur la valeur morale et sociale de La Guerre et la Paix et de Humiliés et Offensés. Ces grandes oeuvres typiques, à la lumière sinistre de la révolution bolsche-vik, nous apparaîtront désormais comme des oeuvres de mort. Oif cite la Grèce gardant quoique rayonnement, sous la loi des proconsuls. Il y avait place pour le graeculus dans la domesticité du riche Romain. Rôle peu tentant. Encore Rome désirait -d'être l'hérita ère d'Athènes, mais Berlin s'oppose à Paris qu'il contredit, et dont il voudrait recouvrir de ténèbres les ruines détestées. Ce désastre fut épargné à l'humanité par les soldats de Joffre. Ils ont sauvé le génie français et démontré glorieusement sa pré-cellence. Toutes les classes de l'Institut, en tant qu'elles représentent les divers aspects supérieurs du génie national, ont une obligation envers neg défenseurs invincibles, et devraient successivement appeler à siéger au milieu d'elles ceux qui sont los drapeaux de la victoire,et les chefs du salut public. Voilà co qui justifie et qui exigeait l'élection du maréchal Joffre. Mais à cette raison puissante, tirée de l'actualité, je voudrais joindre un motif plus général que nou3 fournissent nos principes et la charte même de notre fondation. Qu'est-ce que l'Académie? A quelle idéo répond-elle? Qu'a voulu le cardinal de Richelieu? Faute de le savoir et parce qu'on se figure que l'Académie est. une société d'hommes de lettres, on dirige souvent contre elle les critiques sans portée. Vous vous rappelez ce que Racine a^dit le jour qu'il prononça chez nous l'éloge du grand Corneille. Il affirma qu'entre les grands écrivains et les grands hommes' de guerre il existe une équivalence. Quelque inégalité qu'on voie entre eux durant leur vie, après leur mort cette différence cesse. ,,La postérité... fait marcher de pair l'excellent poète et le grand capitaine". Racine traçait ainsi la voie de' l'Académie. Mais si l'on remonte aux origines mêmes de notre fondation, on trouve une pensée politique toute claire et très forte qui nous guide encore plus sûrement.Richelieu a été préoccupe de sauver da l'anarchie le talent. Il y a dans les dons littéraires, et plus encore dans le succès qu'ils procurent, un élément possible de désordre. Ce grand homme d'État voyait le danger que de puissantes individualités, surgissant avec des moyens d'action très réels, et si elles demeurent isolées, peuvent faire courir à l'esprit public et aux desseins du pouvoir. Il a voulu lier les hommes de lettres à toutes lés supériorités du pays, les placer dans un corps où ils s'accorderaient étroitement avec le3 têtes de l'armée, du cierge et de la s'cciété entière. C'est une vue bien faible de croire que Richelieu a fondé un groupement littéraire ou, comme on dit parfois, un salon. Poursuivant sa mission qui était d'assurer le caractère un et indivisible du royaume, il a voulu assembler toutes les parties dans un corps éternel. L'Académie, quand elle associe un maréchal de France du quelque éminent représentant du clergé avec des savants, des artistes et des publiâtes, se tient exactement dans sa tradition 3t repond à la profonde pensée de son fondateur.(,,Echo de Paris".) Maurice Barrè9. de l'Académie française» H y à: m m 28 février 1917:. Les Britsin.niqioes ocour pe.nt Çr&r/imejpurJ, Thilloy, ei Pw&ieux, ent Motyt!

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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