L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 23 Juillet. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7659c6t272/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : .37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux ae 11 à 1 h. et de 3 à5 h: Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. COUARD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. UN ECRIVAIN WALLON Un Ecrivain Wallon J'aurai eu la joie de voir pa-aître pendant la guerre deux livres admirables dont les auteurs sont des Wallons. I)u premier, •.< La Question Wallonne », de notre collaborateur M. Frans Foulon, bourré de documents, harmonieusement construit, écrit en'un style clair et nerveux, j'ai parlé ici-même, il y a quelques mois. Le Comité de Défense de la Wallonie a eu l'heureuse idée de s'en réserver une centaine d'exemplaires pour les distribuer et d'en faire rééditer, en brochures de propagande, les plus intéressants passages. De son côté, le Ministère des Sciences et Arts, désireux d'encourager efficacement Les auteurs wallons et de fournir de bonne littérature aux bibliothèques populaires, a souscrit un certain nombre de volumes de La Question Wallonne, auquel le public intellectuel a fait, me dit-on, le plus chaleureux accueil. Voici qu'aujourd'hui Jean Tousseul met en vente son second livre : Lm Mort de Petite Blanche. J'ai dit à différentes reprises dans ces colonnes tout le bien que je pensais de cette œuvre qui classe son auteur parmi nos meilleurs ouvriers de la plume. Déjà, son premier ouvrage « Pour mes Amis », recueil de contes et de poésies, l'avait signalé à l'attention des lettrés. « Vous avez, lui écrivait Edmond Picard, un don vraiment séduisant et une compréhension pénétrante de la nature. Vous me paraissez un remarquable écrivain, un artiste de l'âme et de la plume. Je l'écris ainsi en toute sincérité et non en compliment vulgaire. » Hubert Krains : « Rien n'est banal dans ce petit livre, mais j'en aime surtout les premières pages... Je les aime poar leur forte intensité, pour leur parfum un peu amer, pour leur style qui est de la meilleure trempe et qui trahit une réelle personnalité d'écrivain. On ne rencontre pas souvent ce style chez nous. # Iwan Gilkin, Albert Giraud, ne furent pas moins élogieux, mais je ne possède malheureusement pas la copie de leurs lettres. Au reste, les extraits ci-dessus suffiront h donner à mes lecteurs une idée de la valeur de «Pour mes Amis », dont l'édition est malheureusement épuisée. Dans sa modestie, l'auteur n'en avait tiré qu'un nombre limité d'exemplaires, destinés à son entourage immédiat. Cet ouvrier carrier, qui s'ignorait lui-même, était, presque honteux de son audace Il fallut l'intervention genéreuse des aînés pour lui donner confiance en son vigoureux talent. * ¥ ¥ Georges Eckhoud, qui, dès le début, multiplia à Jean Tousseul, qu'il aime à appeler son filleul, les encouragements et qui, comme il le dit lui-même, fit part de son enchantement à ses amis de lettres et partagea l'aubaine intellectuelle qu'il devait à Jean Tousseul avec ses publics de conférences, a écrit pour La Mort de Petite Blanche, une admirable préface qui rend, tant, elle est lucide et enthousiaste, la tâche du critique difficile et d'ailleurs superfétatoire. Allez donc analyser ce livre après le maître ! J'ai reproduit, dans un de mes derniers De-ci De-là, un passage de ces pages ferventes. En voici un autre : « Ce sont de simples cl touchantes histoires, en grande partie vécues par l'auteur, d'un charme d'autant plus caressant ou d'une émotion d'autant plus communicative que l'expression en est plus contenue et plus châtiée. Les gens, les intérieurs, les paysages nous sont rendus en quelques traits, d'un relief étonnamment prenant et suggestif. Que de décors, de physionomies et de gestes inoubliables ! Que de délicieux sîtes mosans décrits avec les yeux du cœur, avec une passion pour ainsi dire nostalgique ! » Je voudrais maintenant pouvoir citer ici quelques-uns des plus beaux passages du livre même, tels la description des carrières; celui où l'auteur fait le procès des cabarets et du genièvre; le récit émouvant des amours de Pierre Muraille, le « frêsé », et de Marie, la sublime fille déchue, amours troublées par un charivari au cours duquel : « un ramassis de coquins soufflait sa crasse dans des verres de lampes en l'honneur de deux misérables : une prostituée et un monstre »; le désespoir de Pierre Muraille à la mort de sa femme et de Petite Blanche, fruit de leurs amours de bêtes traquées : « Elle mourut en soupirant comme une femme. On mit dans une boîte de bois blanc son corps de petite vieille. Il y eut vingt personnes à son enterrement, dont Muraille qui aurait tué dix hommes sans remords, — malgré l'envoi bleu des bannières de la Sainte-Enfance »; le début du « Renouveau #; l'hymne aux « passantes » dans « Le Saint-Nicolas de Petite Marthe », un âpre pamphlet contre la prostitution de la Presse bourgeoise; la description de la forêt en février dans la « Débâcle » : l'admirable conte « La Mort de Jean Leblanc »; mais la place me fait outrageusement défaut. Au surplus, mieux vaut que vous jugiez par vous-même. Ce livre, bien que contenant près de deux cents pages de texte serré, grand format, ne coûte que trois francs cinquante.Le seul reproche qu'on puisse faire à l'auteur est de s'être parfois laissé un peu influencer par des réminiscences du Jean-Christophe de Romain Rolland (voir Le Matin), mais c'est là un léger défaut qui est largement compensé par la puissante originalité des autres pages du volume. » * * On pourrait classer Jean Tousseul parmi ces écrivains au cœur fraterpel qui œuvrent pour le peuple et qui participent de leur mieux à améliorer son sort intellectuel et matériel. Je me suis souvenu, à la lecture du Jean Tousseul, de ce beau et profond passage de « L'Enfant dans la Maison » de l'auteur anglais Walter P.iter, que j'ai lu dans une traduction hélas ! inédite qu'en a faite pieusement M. Georges Khuopff, un de nos concitoyens qui connaissent le mieux l'art et les artistes du siècle, à quelque pays qu'ils appartiennent : <i Et, songeant aux très pauvres, ce n'était pas les choses dont les hommes se soucient le plus, qu'il souhaitait leur donner, mais de plus belles roses, peut-être, et le pouvoir de goûter autant qu'ils le voudraient, à leur aise, une certaine désirable et claire lumière, dans le nouveau matin, à travers laquelle il les avait parfois observés, tandis que, dans une absolue inconscience de celle-ci, ils allaient à leur quotidienne besogne. » PÂLI. RU^CART. xKvaïvxxsa&xaimwmistiamiem&t-.ïx&'ttnnwmMnMiummt r ■ fi Guerre sur Mer Londres, 19 juillet. — L'Agence Ileuter annonce qu'un sous-marin a attaqué et coulé un vapeur français L'équipage a réussi à s'embarquer dans deux canots. La Haye, 19 juillet. — On mande de New-York à JJoyds que le vapeur « Osterdyk » a coulé à la suite d'une collision en pleine mer. Zurich, 19 juillet. — Il résulte d'une communication officielle de l'Amirauté japonaise qu'un navire de transport, convoyé par des torpilleurs japonais, a été torpillé le 3 mai dernier; un autre a péri dans les mêmes circonstances le 12 du même mois. Londres, 20 juillet.— L'Agence Reuter annonce que le navire de transport britannique « Barigan », qui rapatriait des Australiens invalides, a été coulé le 15 juillet. Il n'y a pas eu de victime. Une chaloupe britannique a été coulée le 16 juillet, 12 hommes de l'équipage seulement ont pu être sauvés. Washington, 20 juillet. — Le département maritime annonce que le navire « Westhover » (5,0000 tonnes brut) a été torpillé le 11 juillet dans les eaux européennes. Quatre-vingt-deux personnes ont été sauvées ; dix hommes, parmi lesquels deux officiers, manquent à l'appel. Le vapeur « Carpathian » (16,603 tonnes brut), allant à l'étranger, a été coulé le 17 juillet dans l'océan Atlantique. Les survivants seront débarqués demain dans un port américain. Washington, 20 juillet. — Le «Carpathian» n'avait à bord ni cargaison ni passagers. Cinq hommes de l'équipage ont été tués dans la chambre des machines par l'explosion de la torpille. Le reste de l'équipage, composé d'une cinquantaine d'hommes, s'est sauvé dans les canots. L'Oiïepive allemande à l'Ouest Londres, 19 juillet. — Le général-major Maurice, faisant dans le « Daily Ghronicle » un exposé de la situation, écrit : — Nous fondons espoir en premier lieu sur l'aide militaire de l'Amérique, parce qu'elle nous garantit la certitude de la victoire finale. Von Ilindenburg doit être convaincu à cette heure que si ses nouveaux efforts au front à l'Ouest n'aboutissent pas à une décision finale, il devra renoncer à la victoire. M. Bonar Law nous a déclaré qu'il suffit de quatre mois d'instruction pour initier un soldat d'infanterie à la guerre de tranchées. Il faut un plus long temps pour les manœuvres de grande envergure. Par conséquent, on ne peut escompter la rupture soudaine de l'équilibre en notre faveur provoquée par l'aide américaine. D'autre part, le transport des troupes ef les difficultés de trouver le tonnage nécessaire influencent défavorablement l'accroissement du nombre de soldats américains venant en Europe. Les moyens de communication de l'Entente étant limités, nous ne pouvons exiger que les chiffres encourageants produits ces mois derniers soient maintenus. Nous en sommes très frappés, vu que chaque tonne de vivres et de matières premières qui doivent nous être envoyés d'Amérique représente autant de soldats de moins» à transporter au front en France. » Londres, 20 juillet. — On mande de Paris au « Morning Post » : — Le sixième environ de l'armée française est engagé dans la bataille qui se livre près de Reims. On se rend compte qu'il faut éviter à tout prix que les lignes françaises soient percées à cet endroit. » mwmmmmiw'f — DERNIÈRES DÉPÈCHES Amsterdam, 19 juillet. — Le « Standard » écrit à propos des buts de guerre ce qui suit : L'Angleterre prétend naturellement qu'elle ne voudrait avoir rien pour elle. Mais ses projets sont assez transparents. Ce sont les colonies et « dominions » en Afrique et en Océanie qui insistent à présent pour que le drapeau allemand disparaisse une fois pour toutes de leurs territoires et eaux. A l'occasion de la dernière conférence de guerre de l'empire, plusieurs ministres des colonies 1 ont tout particulièrement souligné. Pour trouver au moins des assises pour des négociations, on a — il est vrai — parlé de remettre les colonies à une ifinirtjis-ioii i : eniuiionaie quiulwS pourrait marchander avec elles à son gré au salut du monde. Mais pas même cette proposition n'a été acceptée par les sommités des colonies britanniques. Non, la possession allemande honnêtement conquise, doit passer bel et bien sous l'administration anglaise. II est indifférend si cette exigence est conforme à la volonté du gouvernement anglais. Car il lui est absolument impossible de ne pas donner son assentiment à la décision des colonies. A cette lin, il peut même mettre de côté la maxime de l'autonomie, et à Londres ont fait beaucoup de'bruit pareeque 1 Allemagne refuse de rendre immédiatement tous les territoires occupés et veut même garder la Belgique comme gage parce qu'elle ne se tie pas à l'Entente et à sa paix honorable. ! COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » pubke le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 22 juillet. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht. Entre l'Aisne et la Marne, la bataille bat son plein sans discontinuer. Malgré sa lourde défaite du 20 juillet, en employant de fraîches divisions ainsi que des chars d'assaut nouvellement amenés, l'ennemi a déclanché une nouvelle charge opiniâtre contre nos lignes. Ses attaques se sont écroulées. Des prisonniers confirment les lourdes pertes de l'ag-gresseur.La journée d'hier aussi, a pleinement couronné de succès les armes allemandes. Entre l'Aisne, ainsi qu'au Sud-Ouest d'Hartennes, au petit jour, un feu roulant des plus violents a ouvert des attaques d'infanterie ennemie. Au Sud-Ouest de Soissons et à l'Ouest d'Hartennes, elles se sont déjà écroulées devant nos lignes. Au Nord de Villemontoire, des éléments adverses ont passagèrement franchi la route Soissons-Chàteau-Thierry. Nos contre-attaques les ont complètement refoulés. Villemontoire et Tigny aussi étaient des foyers de combat; mais les engagements se sont terminés en notre faveur. Dans la soirée, l'ennemi prépara de nouvelles attaques au Sud-Ouest de Soissons. Avant d'être entièrement déployées, elles se sont écroulées avec des pertes considérables.De part et d'autre de l'Ourcq, dans la matinée l'ennemi a, à plusieurs reprises, vainement attaqué nos lignes. Après avoir amené de nouvelles forces, il a déclanché de nouvelles charges dans l'après-midi. Après un rude combat, nos contre-poussées ont arrêté net les vagues d'assaut ennemies des deux côtés d'Oulchy le Château. Au Nord et au Nord-Est de Château-Thierry, nos détachements opérant dans le terrain devant les positions, ont aggravé à l'agresseur l'approche de nos lignes. Dans la soirée seulement, de plus fortes attaquess'v sont engagéesqui sesontéchouées avec des pertes énormes pour l'adversaire. Sur la Marne, vive activité combative. Entre la Marne et l'Ardre, les Français et Anglais ont poursuivi leurs attaques. Ils ont été repoussés d'une manière sanglante. Groupe d'armées du duc Albrecht. Irruption couronnée de succès dans les lignes ennemies près d'Anterviller. * ♦ ¥ Berlin, 21 juillet. — Officiel de ce midi. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feldmaréchal prince-héritier Rupprecht de Bavière : Sur l'Anc re, des attaques de l'infanterie anglaise ont succédé entre Beaumont et Hamel à de violents combats d'artillerie; elles ont été repoussées et ont coûté de fortes pertes à l'ennemi. Les attaques exécutées le soir par les Anglais au Sud et au Sud-Est d'Hébuterne ont eu le même sort. Les opérations, modérées dans la journée sur presque toute la ligne, sont redevenues plus actives le soir. Armées du prince héritier allemand. Au Nord de l'Aisne, l'ennemi a exécuté des attaques locales entre Nouvron et Fontenoy; nous les avons repoussés par des contre-attaques. Entre l'Aisne et la Marne, l'ennemi a tenté hier de forcer la décision de la bataille par la mise en ligne de nouvelles divisions. Notre adversaire a été repoussé et a subi de fortes pertes. Les peuples auxiliaires dont se servent les Français — Algériens, Marocains et Sénégalais — ont eu à supporter la charge principale de la bataille aux endroits où le combat était le plus acharné. Les bataillons de Sénégalais, répartis entre les divisions françaises pour servir de béliers aux assauts ont été lancés à l'attaque derrière les tanks et devant les troupes françaises. Des Américiins — même des nègres américains — des Anglais et des Italiens se battaient dans les rangs français. Après deux journées de batailles acharnées, la force combative de nos troupes s'est de nouveau déployée dans toute son ampleur au cours de nos attaques.Renonçant à toute préparation d'artillerie, elles se sont adaptées au système d'attaque employé par l'ennemi et basé sur la mise en ligne de masses de chars d'assaut, système qui, au début, avait constitué une surprise. La journée de bataille d'hier égale, parles exploits de nos troupes et de nos chefs et par son issue victorieuse, les succès que nous avons déjà remportés auparavant dans cette régitfn. Les attaques dirigées par l'ennemi Contre Soissons, après un très violent feu roulant, se sont écroulées près des hauteurs qui se dressent au Sud-Ouest de la ville. Appuyée par des chars d'assaut, l'infanterie ennemie a attaqué jusque sept fois la route Soissons-Château-Thierry, au Nord de l'Ourcq. Au Nord-Ouest de Hartennes, l'assaut ennemi s'est presque partout écroulé déjà complètement devant nos lignes. oliU'v^ucijl uo iid< ictiiiLb) iiOuû dvoila i GpOUSSé par des contre-attaques l'ennemi qui attaquait. Refluant en masses compactes, son infanterie a été efficacement saisie et décimée par le feu de notre artillerie, de notre infanterie et de nos mitrailleuses. Au Sud de l'Ourcq, notre contre-attaque a aussi brisé l'assaut ennemi. Au Nord-Ouest de Château-Thierry,nos régiments, vainement attaqués sans relâche durant ces dernières semaines, ont une fois de plus tenu hier victorieusement leurs positions contre de fortes attaques successivement exécutées par les Américains, qui ont subi des pertes particulièrement fortes à cet endroit. Nos aviateurs de combat sont efficacement intervenus à diverses reprises dans la bataille en attaquant à coups de mitrailleuses et de bombes l'infanterie ennemie qui marchait à l'assaut de nos lignes, ainsi que des concentrations d'automobiles blindées et des colonnes. Nous avons descendu hier 24 avions et 3 ballons-captifs ennemis. Le capitaine Berthold a remporté sa 39e victoire aérienne, le premier lieutenant Loerzer sa 28e et le lieutenant Bîilig sa 24e. En Champagne, des combats d'infanterie locaux se sont livrés à certains moments. Berlin, 20 juillet. — Officiel. Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont coulé 3 vapeurs jaugeant au total 14,000 tonnes brut en chiffre rond. * * * Vienne, 20 juilfet. — Officiel de ce midi. Sur le front à l'Ouest du Tyrol, les opérations sont devenues beaucoup plus actives hier. Dans le secteur de l'Adamello, nous avons repoussé plusieurs attaques italiennes. Sur le monte Povento, nous avons été forcés d'abandonner à l'ennemi un point d'appui avancé. En Albanie, de nouveaux combats qui continuent encore se sont engagés ce matin au Nord de Berat. * » » Sofia, 17 juillet. — Officiel : Sur le théâtre de la guerre en Macédoine, au Sud-Ouest des sources de ta Skumbi, des opérations de reconnaissance ont eu lieu qui ont tourné à notre avantage. Au Nord de Bitolia et sur quelques points de la boucle de la Czerna, courtes attaques d'artillerie de part et d'autre. Au Sud de Gewgetli, nous avons dispersé un détachement renforcé d'infanterie ennemie. Dans le terrain qui s'étend devant nos positions à l'Ouest de Sérès, engagements entre patrouilles. A l'Est du Vardar, les aviateurs allemands ont descendu 2 avions ennemis; un troisième a été touché par nos batteries de défense et est tombé en flammes a l'arrière de nos positions sur le Vàrdar. Solîa, 18 juillet. — Officiel. En plusieurs points du front en Macédoine, canonnades réciproques, plus violentes à certains moments.Entre le Vardar et le lac de Doiran, rencontres entre patrouilles. Dans la vallée de la Strouma, nous avons dispersé plusieurs compagnies grecques qui tentaient d'approcher de nos postes. * * « Constantinople, 18 juilllet. — Officiel. Sur le front en Palestine, opérations limitées. Dans le secteur Jéricho-Jourdain-Audsche, importants mouvements chez l'ennemi. Sur les autres fronts, rien de nouveau à signaler. Communiqués îles Puissances Alliées Paris, 21 juillet, (3 h.) Ce matin nos troupes sont rentrées dans Chateau-Thierrv Des combats violents sont en cours au Nord et au Sud de l'Ourcq et entre la Marne et Reims Malgré la résistance acharnée des allemands, nous avons continué à progresser. * Paris, 21 juillet, (11 h.) La bataille se poursuit dans des conditions favorables sur tout le front entre la Marne et l'Aisne. Au Nord de l'Ourcq nos troupes, refoulant les allemands qui s'efforcent d'enrayer leur avance, ont progressé en combattant dans la région Nord de Ville-Montoire. Plus au Sud, elles progressent à l'Est de la ligne générale Aigny, Billv-sur-Ourcq. Au Sud de l'Ourcq, nous avons réalisé une avance importante au delà de Nsuillv-Saint-Front, et conquis les hauteurs à l'Est de la Croix et de Grisolles. Sous la double pression des forces franco-américaines opérant entre Ourcq et Marne, et de nos unités qui ont franchi la rivière entre Fossoy et Chartéves, les Allemands ont été rejetés au delà de la iigneBesut-Saint-Germain, Mont Saint-Père Chateau-Thierrv est largement dégagé au Nord. Entre la Marne et Reims, une lutte extrêmement violente s'est déroulée toute la journée. Les franco-britanniques, en collaboration avec des troupes italiennes attaquèrent avec une énergie inlassable les forces importantes des Allemands. Ils ont enlevé Ste-Euphraise et. Bouilly, et réalisé des gains dans la vallée de l'Ardre, dans les bois de Courton et du Roy. Au cours de ces actions, les anglais ont pris quatre canons et fait quatre cents prisonniers dont onze officiers, parmi lesquels deux chefs de bataillon. AVIATION Dans la journée du 20, les orages et les nuages bas ont contrarié le travail ue l'aviation, néanmoins nos équipages ont pris l'air, onze avions allemands ont été abattus. Les bombardiers franco-britanniques ont effectué plusieurs expéditions dans la zone de bataille. Six tonnes de projectiles ont été jetées sur les bivouacs, les convois et les concentrations allemands. Le sous-lieutenant Fouck a abattu deux avions allemands, le premier le 16 juillet; deux le 18; trois le 49; soit sept avions en quatre jours. Six de ces appareils ont été descendus en flammes. Le chiffre tolal des appareils abattus jusqu'à ce jour pirce pilote, et officiellement homologués s'élève à cinquante-six. * Paris, 20 juillet. — Officiel de 3 h. Hier, en lin de journée et dans la nuit, les troupes franco-américaines ont poursuivi lenr avance sur la plus grande partie du front entre l'Aisne et la Marne. Noos avons atteint Vierzy, dépassé le hais de Mau-loy, à l'Est de Villers-Hélon, conquis Neailly-Saint-Front et l.icy-Clignon. Au Sud de la Marne, nos troupes reïoufant l'ennemi entre Fossoy et Oeuilly, ont gagné d» terrain vers la Marne. Pans, 20 juillet. — Officiel de 11 h. Le résultat de notre contre-oflensive ne s'est pas fait attendre. L'ennemi, violemment attaqué sur son flanc droit et au Sud de la Marne, a été contraint de battre en retraite et de repasser la rivière. Nous tenons toute la rive Sud de la Marne. Entre Aisne et Marne, les troupes franco-américaines continuent à progresser et ont refoulé l'ennemi qui se défend avec opiniâtreté. Nous avons atteint Ploisy et Parcv-Tigny, dépassé St-Remy-Blanzy et Hozet-St-Albin. Plus au Sud, nos troupes tiennent îa ligne générale Priz-plateau Nord-Est de Courcftamps. Entre la Marne et Reims, de violents combats sont en cours. Les troupes franco-britanniques, attaquant avec vigueur, se sont heurtées à des forces importantes. En dépit de la résistance acharnée de l'ennemi, nous avons gagné du terrain dans le bois Courton, dans la vallée de l'Ardre et vers Saint-Euphraise. Le chiffre des prisonniers que nous avons faits depuis le 18 dépasse 20,000. Plus de 400 canons sont tombés entre nos mains. *■ Londres, 19 juillet. (Officiel). Nous avons repoussé l'ennemi dans les secteurs de Villers-Bretonneux et de Morlancourt et exécuté des attaques fructueuses près de Bucquoy et de Locre ; des prisonniers sont restés entre nos mains. Nous avons conquis le village de Meteren, atteint tous nos objectifs, fait 300 prisonniers et pris un certain nombre de mitrailleuses. Les Australiens ont légèrement avancé leur lign« au Sud de Meteren, fait 80 prisonniers et pris 10 mitrailleuses. Rome, 19 juillet. — Officiel : Dans le secteur du Tonale, an Nord du monte di Valbella et sur l'Asolone, nos patrouilles ont ramené un mortier de 105 mm., un mortier de 260 mm. et quatre mortiers de tranchée de 140 mm., ainsi que plusieurs mitrailleuses et un important matériel de guerre abandonné par l'ennemi. Sur le haut plateau d'Asiago, un détaehement britannique a hardiment pénétré dans les lignes autrichiennes, fait 19 prisonniers et pris 3 mitrailleuses. Dans la vallée de la Brenta, nous avons repoussé des attaques partielles exécutées par l'ennemi sur les versants occidentaux du col Caprile. Quatre appareils ennemis ont été descendus au cours de combats aériens. —«o»— Berlin, 19 juillet. — Officieux. Tandis que, durant les deux premiers jours des combats livrés au Sud et au Nord de la Marne, les Français se retiraient en combattant dans les montagnes boisées, ils ont concentré le troisième jour toutes leurs divisions et leurs batteries prêtes à exécuter des contre-attaques acharnées. Sous un ciel gris, dès l'aube d'une journée de eha-leur accablante, l'ennemi a bombardé toutes les voies d'accès et défdés, dirigeant le feu de son artillerie à une grande profondeur dans nos lignes; les obus de gros calibre s'abattaient comme grêle le long de la vallée de la Marne. Chaque village et chaque ferme étaient enveloppés de fer et de feu et l'es canons français arrosaient de grenades à gaz et incendiaires tout ce qu'ils pouvaient atteindre. Dès le 16 au soir, les Français se sont lancés une première fois à l'assaut, mais leur attaque principale a été déclanchée le 17 au matin. L'ennemi a tenté de reprendre à tout prix la vallé» de la Marne, mais nos divisions d'attaque ont tenu avec ténacité toutes les positions qu'elles avaient conquises. L'échec qu'ils ont subi a coûté aux Français des milliers de morts et de blessés. Au Nord de la Marne, nos infatigables divisions ont même réussi à avancer leurs positions vers le Sud-Est. * » * Berlin, 19 juillet. — Officieux. Les chiffres suivants concernant les prisonniers valides tombés entre nos mains suffisent â démontrer combien notre nouvelle attaque exécutée des deux côtés de Reims a affaibli la puissance militaire de nos ennemis. La 8e division française a perdu en prisonniers valides 33 officiers et 2,241 hommes; la 4° division, 37 officiers et 1,586 hommes; la 51® division, 56 officiers et .1,768 hommes; la 124", 35 officiers et 1,291 hommes* la 132e, 23. officiers et 1,279 hommes. Jusqu'au 17 juillet au soir, ont passé par les camps allemands de concentration de prisonniers, au total 320 officiers et 13,530 soldats français. 81 officiers et 3,855 soldats italiens et 9 officiers et 224 soldats américains, soit en tout 410 officiers et 17,617 soldats. A cet important chiffre de prisonniers, il convient d'ajouter les immenses pertes de l'ennemi en morts, blessés et disparus, qui ont extraordinairement augmenté à la suite des contre-attaques ultérieures éxé-cutées par les Français en masses profondes et sans le moindre ménagement. Dans l'entretemps, le nombre de nos prisonniers valides a dépassé 25,000. ^ Berlin, 20 juillet. — Officieux. La brillante exécution du nouveau changement de rive fait par nos troupes sur la large rivière — mouvement qui n'a pas été remarqué par l'ennemi — est un nouvel et remarquable exploit à l'actif des troupes allemandes et de leurs chefs. Notre haut commandement a poursuivi plusieurs buts en poussant son attaque sur la rive méridionale de la Marne; il a entièrement atteint le résultat qu'il cherchait à obtenir. Le changement de rive, qui a brillamment réussi malgré la plus violente contre-action ennemie, devait tout d'abord préparer la base de notre attaque des deux côtés de Reims et ensuite attirer et lier d'importantes forces ennemies. Les chefs militaires ennemis ont amené immédiatement de fortes réserves à cet endroit et exécuté dès le jour des contre-attaques extrêmement sanglantes mais tout à fait vaines. Tandis que l'ennemi s'épuisait sur ce nouveau front de la Marne, il a été forcé de nous abandonner un grand succès tactique à l'Est de Reims, où nous nous sommes emparés des hauteurs dominant la contrée, qui se dressent au Sud de la ligne Nauroy-Moronvillers et qui nous a été disputées avec tant d'âpreté au cours des batailles livrées en Champagne en 1915 et en 1917. Menaçante pour l'ennemi, notre poussée sur la rive méridionale de la Marne a eu, en outre, peur conséquence de forcer les Français à déclan«'her leur contre-offensive attendue depuis longtemps. Le général Foch a commencé cette opération entre l'Aisne et le Nord-Est de Château-Thierry. Malgré les journées de durs combats et les efforts surhumains imposés à ses troupes sans aucun égard pour leurs pertes, le généralissime de l'Entente a v» s'évanouir la percée qu'il avait rêvée. La tâche de eelles de nos troupes combattant sar F*™" '» ■ 1 ' ■ ' 11 i « 4me année. — N° 169 JOtPi.AL QLOTlDitiK — Le j\° : ÎO centmcs Mardi 23 Juillet Ï91&

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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