L'étoile belge

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s.n. 1914, 12 Juin. L'étoile belge. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s17sn02m23/
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Vendredi 12 juin 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : £* an : I® fr.; 6 mois, fr. 6.50; 3 mois, fr. 3.60 POUR LA PROVINCE : Un an : 1« fr.; 6 mois, fr. Si.SO; 3 mois, 5 Ir. SUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. Enprwùux il suffît de remettre le prix de V abonnement au facteur Edition G <353* aioutiée. — 3V Baromètre du 12 juin LÉTOILE BELGE U1VJ 4* ^ ,, ■ r-, i „i. Maximum de la Teille, 21»? Minimum flola Jrj*. ^nuIt' va \ Bammèt.. 'e 11, JP %' à8h- 753 J Quantité d'eau //„ „ de 8 4 8 ta |^-#y 1,124 U" Observations iliZj fn v oV c*3 \\ ^ Température, [ Se B \ jî Baromètre, 1 ^^8 \ B]°=P I 157""S Humidité(IOd=i X\Z^ • §] ^ I hum. absol.). Ti Vent dominant, vitî? is Déclin. ma^n. y.l2«oi" • Ephémérides pour le 12juin Soleil: Xsf#. t -»xh#' Lune: lever. 3 h.29 lever, 23,h-2 : eoucher, 19 h. 55 coucher. 7 h. 40 Prév. del'Inst. météor.: Vent E.â N.-E. faible ou modéré;ondées; orag. Service des malles Ostende-tteavrei France, Angleterre, Allemagne et i ~\ par trimestre «y» , ANNONCES : 45 cm-s la ligne; minimum 4 lignes, fr. 1.63. tous pays de l'Union postale. j ' J payable d'avance E** lû nilVflQPA Les annonces remises avant 2 heares à l'Oifloe de Publicité^ Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr* ; mandat-poste «hulila Sllud lu IIUlliDI U 86, rue Neuve .paraissent le soir inè-ne. ÉTEANGBER Les élections lus Mardi ont eu lieu dans le grand-duché ' le Luxembourg des élections pour le i 'enouvellement de la plus grosse moitié le la chambre, 31 députés sur un total j le 53. Il y avait même 32 députés soi- i ants, mais le canton de Mersch, qui élisait 3 députés, n'a plus droit qu'à 2. ] La lutte a été des plus vives. Les cléri- ] :aux ont mené une campagne acharnée ] t se sont montrés peu scrupuleux dans | e choix des arguments. Ils avaient cru < l'abord que la nouvelle loi scolaire leur i ournirait une arme excellente et ils pré- j lisaient l'écrasement des libéraux et des socialistes. Cette loi scolaire se borne j :omme on sait à séparer l'enseignement i 'eligieux de l'enseignement profane et à :barger du premier les autorités ecclésiastiques. Mais, naturellement, le :lergé luxembourgeois, comme jadis le ilergé belge, s'est efforcé de dénaturer a portée de la loi et l'a présentée comme jne entreprise de déchristianisation de 'école. Il n'a d'ailleurs pas réussi à dernier le change aux populations luxembourgeoises.Les cléricaux luxembourgeois ont entrepris en outre une véritable campagne le calomnie contre les députés libéraux ;t socialistes qui ont voté la loi concédant l'exploitation des gisements miniers. Ils les ont accusés d'avoir trahi l'intérêt public et ont même insinué qu'ils l'avaient fait dans un intérêt personnel. L'évêque Kopper n'avait pas hésité à reprendre pour son compte cette odieuse accusation au congrès des catholiques allemands qui s'est tenu l'an dernier à Metz. On se rappelle que les députés de gauche portèrent plainte contre l'évêque, qui n'avait pas même l'excuse de la bonne foi, puisqu'un arrêt de la cour suprême de Luxembourg avait déclaré cette accusation hautement calomnieuse. L'évêque fut condamné en avril dernier, par le tribunal correctionnel de Luxembourg, à KOO francs d'amende et 200 francs de dommages-intérêts à payer à chacun des plaignants et à des insertions. Encore avait-on atténué, dans le compte-rendu du congrès de Metz, les déclarations faites par le bouillant et imprudent prélat. Voici le résultat des élections de mardi. A Esch-sur-l'Alzette, où 2 catholiques, embourgeoises \ ' libéraux et 4 socialistes étaient sortants it où il y avait quatre listes de candidats, 2 libéraux sont élus. Il y a ballottage jour les 11 autres sièges entre 11 libéraux et socialistes et 11 cléricaux. A Luxembourg campagne, où 2 catho-iques et 6 libéraux étaient sortants, 5 libéraux et 1 catholique sont élus. Il y a jallottage pour les deux autres sièges între 3 libéraux et i clérical, de sorte jue, même dans l'hypothèse la plus favo-'able, les cléricaux ne peuvent rien ga-jner dans ce canton. Echternach était jusqu'ici représenté 3ar 2 cléricaux et le libéral modéré Brin-:our, que les cléricaux n'avaient jamais .raité en adversaire. Mais M. Brincour ivant voté la loi scolaire, les cléricaux ui ont opposé un candidat, M. de Vil-ers, ancien capitaine de hussards prussiens, récemment naturalisé. Les 3 cléricaux sont élus. A Wiltz étaient sortants 1 catholique ît 2 libéraux dont un ultra-modéré, M. Mathieu, qui votait même souvent avec les cléricaux. Il n'a pas trouvé sjrâce devant eux parce qu'il a, lui aussi, roté la loi scolaire. Les 3 candidats cléricaux sont élus. A Mersch, 1 catholique et 2 libéraux âtaient sortants. 1 catholique est élu et il y a ballottage pour le second siège — le troisième est supprimé — entre ca-(, fcholiques et libéraux. A Remich enfin, les 2 catholiques sortants sont réélus. En résumé donc, les cléricaux gagnent 3 sièges, 1 à Echternach et 2 à Wiltz. Les libéraux perdent en outre le siège supprimé de Mersch. Mais le scrutin de ballottage peut facilement réparer la perte du premier tour. Libéraux et socialistes font cause commune à Esch et ont toutes les chances d'emporter les 11 sièges en ballottage, évinçant ainsi les 2 cléricaux sortants. Ils peuvent de même conquérir le second siègle clérical de Luxembourg campagne.De sorte que les élections n'auront pas modifié, ou en tous cas n'auront pas modifié sensiblement la composition de la chambre luxembourgeoise, où la coalition libérale-socialiste conservera une importante majorité. Rappelons que la loi scolaire fut volée par 36 voix contre 17. NOS DÉPÊCHSS Services spéciaux FRANCE LE NOUVEAU CABINET Conseil de cabinet Les ministres et sous-secrétaires d'Eta 9e sont réunis jeudi soir en conseil de ca binet au ministère de la justice, sous 1 présidence de M. Ribot. Ils se sont entre tenus de la déclaration ministérielle, don les termes seront définitivement arrêté dans un conseil des ministres qui se tier dra vendredi matin à l'Elysée, sous 1 présidence du président de là République Cette déclaration sera lue à la chamlbr vendredi après-midi. Le conseil a décidé que le projet d'ear prunt serait déposé sur le bureau de 1 chambre aussitôt après le débat sur 1 poétique générale qui suivra la lectur de la déclaration ministérielle. Les. mods lités de. l'emprunt seront fixées, dans 1 conseil des ministres" de vendredi maitir Le gouvernement, dans la déclaratio: qu'il fera à la chambre, affirmera sa r( solution de ne s'aippuyer que sur une me parité ^républicaine. Si celle-ci lui fait de faut, il abandonnera le pouvoir. Les socialistes et le cabinet Le groupe socialiste unifié, réuni jeud matin, a décidé de voter contre le gou vernement. Le groupe ne fera pas toute fois d'obstruction systématique pend an la durée du débat. Démission M. Margaine, qui a accepté le poste d« sous-secrétaire d'Etat à la guerre, a adres sé sa démission au groupe radical unifie Dans sa lettre, il dit : « Vous serez pro bablement heureux de recevoir ma démis don. » Mouvement consulaire M. Deschard, consul à Mannheim, es nommé agent commercial dans les pay germaniques, en Belgique, dans les Pays Bas et en Suisse. M. de Gubernatis, attaché à la chance] lerie de Bruxelles, est nommé secrétair archiviste à l'ambassade de France à Ma drid. M. Avonde Froment, chancelier à Liège est nommé attaché au service du protc cole. M. Pollio, chancelier, attaché à la char eellerie d'Anvers, est nommé à Valparaisc L'information à longue distance Le département des colonies vient d'êtr Rnfoftné par un câblogramme du gouvei Eeur général de l'Afrique occidentale qu les essais portant sur la transmission d [nouvelles de presse effectués entre le post de la Tour Eifel et les stations africaine ont donné des résultats très intéressant; Les télégrammes de Paris ont été, en effe enregistrés clairement à Rufisque, prè de Dakar (4,200 kilomètres), à Fort-Etier ne, au cap Blanc (3,500 kilomètres), Atar, en Mauritanie (3,200 kilomètres). Le postes de Fort-Etienne et de Rufisque ai noncemt que les émissions de Paris on été reçues très nettement malgré des pei turbations électriques intenses. de l'ÉTOILE BELGE Un duel acharné Deux Polonais, artistes peintres, MM. Gottlieb et KissLing, se sont battus en duel jeudi matin, d'abord au pistolet, puis au ^ sabre. Deux balles ayant été échangées sans résultat, le duel au sabre a commencé ^ avec une fougue inouïe. M. Kissling a été atteint au crâne d'une blessure de 7 cen-^ timètres. Après quelques minutes d'obser-s vation, le combat a continué et M.$ Kissling a été blessé' à nouveau à la ligne du ^ nez. Les médecins, en raison de l'état ner-s veux des adversaires, ont insisté pour la ' cessation du combat, qui a été arrêté peu après. - Echo de l'affaire Rochette ^ M. Bidault de llsle absous a Les trois chambres die la cour de cassa- - tion, réunies en conseil supérieur de la &• magistrature, sous la présidence de M. le . premier président Beaudouin, ont tei'fminé i jeudi l'examen du cas de M. Bidault de - risle. Après ^explications personnelles de M. - Bidault de l'Isle, le procureur général a donné ses conclusions. La cour a ensuite rendu son arrêt décidant que les faits reprochés à M. Bidault i de l'Isle ne pouvaient faire l'objet d'une - peine disciplinaire. I Arrestation d'un escroc belge La police de Longwy a arrêté un nommé Sengers, d'origine belge, plusieurs fois condamné et expulsé de France, qui tirait et négociait dans différentes villes d'Europe de faux chèques, toujours de • 2,000 francs sur la Deaitsche Orient Bank, du Caire. Un ballon allemand atterrit en France Un ballon allemand a franchi la frontière près de Longwy, jeudi matin, à t 7 h. 30. Il a volé au-dessus de Montmédy à 3 8 heures et est allé atterrir entre La Neu-" ville et Beaumont en Argonne, à 8 kilomètres de de Stenay. Le sous-préfet et le com-" miss aire spécial se son/t rendus sur Des i lieux. ALLEMAGNE > Mort du grand-duc de Mecklembourg-StrelitzLe grand-diuc Adolphe-Frédéric de . Mecklembourg-Strelitz est mort à Berlin jeuidi, à 8 h. 17 du soir, dans sa 65e année. e Les ventes de titres en Prusse Le dossier des affaires de corruption e relatives à la vente des titres et décora-c tions en .Prusse grossit chaque jour. Le e député du centre Erzbberger publie, dans s la Gazette -populaire de la Marche, la lettre suivante : '» « J'ai sous les yeux la copie d'une lettré s datée du 5 juin 1914 et adressée à une per-l- sonnalité aussi connue qu'honorable. En à voici le texte : s « Je me permets de vous faire savoir que i- » vous pourriez obtenir des titres de no-t » blesse héréditaire et de hautes décora-•- » tions prussiennes, en échange d'une » somme de 400,000 mark versée au fonds » constitué pour l'érection à Detmold d'un » monument à l'empereur Guillaume Ier. Si » cette affaire vous intéresse, je vous com-» muniquerai de plus complets détails. » J'ajouterai que cette offre est sérieuse et » doit être traitée avec une extrême dis-» crétion. J'attends votre bonne réponse, » et vous prie d'agréer », etc. « Il convient de remarquer que cette lettre est datée du 5 juin et est, par consé quent, postérieure à toutes les révélations faites par la presse sur ce genre d'affaires. Le trafic des titres continue donc en Aile magne en dépit des articles du Vorwaerts et de la presse radicale. » La neige interrompt une manœuvre Le régiment d'infanterie n° 112 de Mulhouse a fait hier sur le ballon de Gueb-willer. un exercice» de motntagne qui a pris fin d'une façon imprévue. Deux bataillon© supposés venir de France devaient attaquer un bataillon posté sur les flancs de la montagne. Or, pendant la manœuvre, il y eut dans la région une si violente tempête de neige que l'approche des troupes ne fut pas aperçue et soudain l'assaillant se trouva nez à nez avec les défenseurs de la position. Il fallut aussitôt interrompre l'opération et les troupes rentrèrent dans leur garai-son.Une affaire de trahison Condamnation Le tribunal de l'empire, à Leipzig, a condamné le nommé Max Rosenfeld pour trahison de secrets militaires à quinze ans de travaux forcés, dix ans de perte de ses droits civils, à la surveillance de la police, à 10,000 mark d'amende et, en cas d'insolvabilité, à huit nouveaux mois de travaux forcés. Le condamné avait, au courfs des années 1911 à 1913, fourni à la Russie des documents, livres et autres objets qui devaient être tenus secrets à l'intérieur du pays et à l'étranger. ANGLETERRE A LA CHAMBRE DES COMMUNES Angleterre et Russie Répondant à une question d'un député, le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères a affirmé que, non seulement aucun accord naval n'existe entre la Russie et la Grande Bretagne, mais qu'aucune négociation n'avait été et n'était sur le point d'être entamée pour arriver à un tel^accord. En cas de conflagration européenne, le gouvernement et le parlement anglais demeureraient libres de décider si oui ou non la Grande Bretagne doit se mêler au conflit. Sir Edward Grey ajoute que, si un accord de ce genre intervenait, le parlement en serait informé. Vamendement du home raie bïtl M. Asquith a annoncé que* si lie part: d'opposition à la chambre des lords le désirait il était prêt à présenter l'amendement du home rule bill avant la deuxième lecture de la loi elle-même. , Les suffragettes M. RJobert Gecil préconise la déporta tion des suffragettes dans quelque îk lointaine. M. Mac Ivenna reconnaît que l'irritation du public va croissant. Il regrette le* grossièretés dont des femmes se sont ren dues coupables à l'égard1 des souverains Il fait appel à la presse pour qu'elle cess< de publier les méfaits des suffragettes e de leur faire ainsi de la réclame. Laisse] mourir les suffragettes de faim quand el les refusent de prendre de la nourriture n'aurait pour résultat que de les exalte] et d'en faire des martyres. M. Mac Kenna espère que le gouverne ment pourra réunir les preuves suffis an tes pour traduire devant les tribunaux les militantes et ceux qui leur fournissent d< l'argent, et rendre ceux-ci responsables des dommages causés par les suffragettes Si l'on atteignait les personnes riches qu donnent 30 et 40 sheLling par semaine è des malheureuses pour qu'elles commet tent des crimes et subissent ensuite en pri son les tortures de la faim, on en aurai bientôt fini avec Mme Pankhurst et ses amies. Deux bombes font explosion dans l'abbaye de Westminstei Jeudi après-midi, peu avant 6 heures deux bombes ont éclaté près du maître autel de l'abbaye de Westminster. Le trône antique qui sert au couronnement des roif d'Angleterre et dans lequel est encastrée la dalle historique appelée « Pierre de Scone » et qui servit au couronnement di roi George, a été endommagé. Aucune arrestation n'a été opérée. L'abbaye a étt aussitôt fermée. L'explosion a été entendue dans la salle des séances de la chambre des communes et plusieurs députés se sont rendus sur les lieux. Les murailles de l'abbaye ont été égale ment endommagées. L'explosion s'est produite juste au mo ment où le ministre de l'intérieur faisai' une déclaration à la chambre au sujet de? i suffragettes. Un communiqué de la police i Scotland Yard, la sûreté de Londres sur l'ordre du chef de la police, publie le communiqué suivant : A 5 h. 40 du soir une petite bombe a fait exple>sion dan; l'abbaye de Westminster, dans le voisi nage immédiat du trône de la couronne On suppose que quelques personnes fai sant partie d'un groupe nombreux de vi siteurs ont dû rester en arrière du groupe et ont déposé la bombe au moment où le groupe avait Quitté la chapelle. Les dé gâte ne sont heureusement pas impor tants. Une partie de la sculpture du dos sier du trône a été brisée et est tombée, e I quelques-unes des sculptures du cadre | en pierre ont été endommagées apparem ment par des écrous en fer que contenai ! la bomibe. Quant à celle-ci, elle était com j posée d'un récipient de métal peint et nie ! kelé contenant une mine qui la fit explo I ser. On a trouvé sur une chaise, à proxi mité, un petit sac de soie noire, un bos de femme en plumes, un guide. La police fait une enquête de concert avec l'inspec teur officiel. On pourra heureusement, re souder les morceaux enlevés. Deux arrestations L'explosion de la bombe fut d'une vio lence telle qu'elle ébranla le trottoir exté rieur de l'abbaye. Une femme, qui pas sait à ce moment, s'évanouit. Deux fem mes ont été arrêtées. Au concours hippique Le lieutenant anglais Hardings, 'du 15® hussards, a gagné la Coupe de l'Olympia, à Aldershot. Cette coupe est l'une des épreuves du concours hippique international qui ont eu lieu jeudi matin. Le lieutenant Michaud (Français) est deuxième, et le lieutenant belge Delvoile est troisième. Il y avait 19 concurrents qui, tous, ont terminé l'épreuve dans de bonnes conditions. ITALIE LES GRÈVES La fin de la grève - Les journaux ont paru jeudi matin à Rome. La reprise du travail est normale. Des dépêches de Florence, Turin et Gênes annoncent la reprise du travail. A Milan, quelques corporations chôment encore, mais le service des chemins de fer se fait régulièrement. Tous les magasins sont ouverts et les journaux ont paru. Collisions à Bari Un des manifestants blessés mercredi est mort jeudi matin à l'hôpiital. C'est un repris de justice, qui a été atteint au moment où il tirait contre la police. A Milan Malgré la délibération de la Confédération générale du travail en vue de la cessation de la grève, la Bourse du travail et l'Union syndicale ont décidé de continuer la grève et de tenir jeudi après-midi une réunion. Les typographes des journaux ont repris le travail et les journaux ont paru. Tous les trains sont partis régulièrement. Le service est parfaitement normal. Les ouvriers des tramways et du gaz continuent la grève, ainsi que les ouvriers des établissements industriels. Le service du gaz est cependant assuré. Tous les magasins sont ouverts. L'attentat contre le pont du chemin de fer sur l'Arda On croit que l'attentat du pont du chemin de fer sur l'Arda avait pour but d'interrompre, à un point important, les communications entre Bologne et Milan. L'explosion a été entendue à une distance de plusieurs kilomètres. Le pont n'a subi que de legers dégâts et a été immédiatement réparé. La circulation a repris d'une façon normale. Le palais de justice d'Imola en feu On annonce que le palais de justice d'Imola a été incendié. Les pompiers de Bologne sont partis sur les lieux. La grève continue à Naples La grève coïHintte à Naples, La ville est cependant calme. La plupart des magasins sont ouverts. Le personnel des tramways ayant voulu reprendre le service, la direction, afin d'éviter des incidents, a décidé d'ajourner la reprise du service. Les incidents d'Ancône — Une sanction Le ministère de l'intérieur a suspendu ' de ses fonctions en le déférant au conseil de discipline du ministère le vice-préfet d'Ancône qui, au cours de l'après-midi du 1 9, céda la direction du service d'ordre à ' l'autorité militaire, sans autorisation. Le préfet de Pérouse a été envoyé à An-' cône où il a pris immédiatement la direc-; tion du service de la préfecture. RUSSIE La grève dans la région pétrolière Le nombre des grévistes dans le district de Balahamy (Bakou) a augmenté de ! 10,000. Les grévistes réclament notamment ' la journée de huit heures et le droit de ! fêteo* le 1er mai. Explosion. — Incendie [ D'Ekaterinodar : Une explosion s'est ' produite dans les résejvoins d'une raffi-. nerie de pétrole. L'incendie continue. PORTUGAL A propos de chutes cfeau A la suite d'une discussion qui a eu lieu à la chambre des députés sur la concession des chutes d'eau de Portas do Re>dao, le gouvernement a décidé de soumettre cette concession au jugement du tribunal suprême administratif. Le bruit court dans les couloirs de la chambre que cette résolution soulèvera des difficultés parlementaires. Les amis de M. Alfonso Costa se. déclarent partisans de cette concession. SERBBE Sur la récente crise On communique la note suivante sur la fin de la crise ministérielle : « Les partis d'opposition à la skoupeh-tina ayant formé bloc, le gouvernement royal s'est vu dans la nécessité de donner ; sa démission devant l'impossibilité de tout travail parlementaire. En présence des difficultés qui survinrent dans la formation du cabinet avec le concours des partis d'opposition et à la suite des pourparlers engagés, le roi, se conformant aux usages parlementaires, a prié le gouvernement de conserver le pouvoir. Un ukase paraîtra à ce sujet au Journal Officiel. » GRECE A LA CHAMBRE Les îles La chambre a voté en deuxième lecture la cession de l'île de Saseno. M. Venizelos a déclaré à la chambre que l'annexion de l'Epire à la Grèce ne peut pas encore être faite parce que les frontières n'ont pas été définitivement arrêtées., le gouvernement hellénique attendant leur modification du côté d'Argyro-. castro et de Koritza. Dès que la cession de Saseno sera définitivement votée, le gouvernement publiera un décret royal annexant les îles de la Mer Egée à la Grèce. AFRIQUE DU SUD Le gouvernement en minorité Du Cap : A l'assemblée législative, le gouvernement a été battu par 50 voix • contre 43 au sujet d'un amendement soumettant à l'impôt sur le revenu la mine Premier Diamont. Au deuxième scrutin, sur la même question, le gouvernement a été battu par 50 voix contre 44. JAPON Les scandales navals. — Le procès ' Jeudi matin ont commencé, à Tokio, les d'élbats du procète ouvert à la suite^ des scandades navals. Au banc des accusés figurent M. Hermann, représentant à Tokio d'une maison allemande, deux ex-correspondants de journaux à Tokio et Yokohama et deux Japonais, dont un directeur d'agence de presse à Londres. M. Hermann dit qu'il n'attache pas une grande importance aux papiers détournés par l'employé Ritcher. Il n'était pas question dans ces papiers de paiement de commissions à des fonctionnaires japonais. Il demanda au gouvernement allemand de s'entremettre auprès du gouvernement de Londres pour empêcher la publication de ces papiers, mails le gouvernement allemand refusa. Au cours des débats on a fait connaître le contenu d'une lettre démontrant qu'une banque allemande de Yokohama devait payer 250,000 yens au correspondant de presse poursuivi. M. Hermann reconnaît qu'il versa 50,000 yens pour que le même correspondant lui transmît des papiers. _ CHINE Une nouvelle société sino-belge On télégraphie de Pékin, 10 juin, aux journaux allemands : Aujourd'hui s'est conclue ici l'entente pour la formation d'une société sino-belge pour l'exploitation des richesses minérales de la Chine. Le car pital se montera à 10 millions de dollars et sera divisé par parts égales en actions belges et chinoises. Les gisements de Chansi et de Kansou serviront de garanties pour le capital chinois. Le siège principal sera à Pékin, il y aura une succursale à Bruxelles. La direction sera en partie belge, en partie chinoise. L'ingénieur en chef sera belge, le personnel commercia. sera composé de Chinois et de Belges. L organisation est analogue à celle du trus' commercial sino-belge. Lis éïéiBEits Hliaùtiss LA REVOLTE ALBANAISE Les rebelles retournent aux champs Dans le camp des rebelles, à Siak, iln< reste plus que des bandes de mercenaire* avôc leurs chefs. La population est retournée en grandte partie aux travaux des champs, mais reprendra., dit-on, le* armes aussitôt qu'un appel lui sera adres sé. De même à Tirana, il n'y a plus souî les armes que 300 hommes, avec lesquelî ne fraternise pas le reste de la population qui a également repris les travaux agri colest. Le désaccord se maiiSlfoste auss: dans cette région. On espère toujours un< entente entre les insurgés et le gouver nement. Offre de médiation américaine On télégraphie d'Athènjes : M. Williams chargé d'affaires des Etats-Unis, quitta aujourd'hui notre ville pour un voyage ei Epire septentrionale, afin de se rendis compte par lui-même de la situation. D< là il se rendra en Albanie. Avant son dé part, M. Williams, dit le journal Hellos a envoyé à tous les représentants à Athè nés des grandes puissances une circulairi les informant qùe les Etats-Unis offren leur médiatiem dans la question albanaise étant donné qu'ils verraient volontiers l'or dre se rétablir promptemmt dans la nou velle principauté1, et seraient heureux di pouvoir contribuer à consolider la situa tion de l'Albanie. Cette circulaire dé M. Williams, qui dé note une attitude nouvelle dans la politi que extérieure des Etats-Unis,^a susciti une vive sensation dans les cercles di plomatiques. L'incident italo-albanais à la chambre italienne Répondant à M. di Giorgio, le marqui di San Giuliano rappelle ses déclaration: du 26 mai sur l'accord conclu entre le gfoiuverneimejnt italien et l'Autriche-Hon grie, pour faire face à la situation alba naise. Après l'incident Muricchio, un nouve échange de vues a eu lieu entre les deu: gouvernements pour se mettre d'accore pour donner des instructions simultanée et catégoriques à leurs agents en Albanie afin qu'ils procèdent d'accord et conformé ment à la direction commune de la politi que des deux gouvernements. Bruit de partage de l'Albanie Le Jeune Turc, qui paraît à Constanti nople, publie l'information suivante, qu doit lui avoir été envoyée de Vienne : « Deux puissances de la Triple Entent s'emploieraient activement auprès des au très puissances en faveur de l'idée d'un pai tage de l'Albanie entre la Grèce et la Ser bie. Si la chose se réalisait, l'équilibre se rait rétabli dans les Balkans par une com pensation accordée à la Bulgarie. » Le correspondant de la Gazette de Franc fort à Constàntinople dit à ce propos : « Depuis quelque temps, dans les cercle: bien informés d'ici, courent des rumeur: relatives à un remaniement de la carte de: Balkans dans le sens indiqué ci-dessus. L i Bulgarie serait dédommagée en recevan Cavalla, Ichtip et Kotchana, et la Turquii le serait en recouvrant les îles de Chi,o Mytilène et Lemnos. On affirme même qu< la visite du tsar en Roumanie ne serai pas sans rapport avec cette combinaison Il est assez dificile de déterminer nettemen dans quelle mesure ces bruits corre^pon dent à la réalité. Mais les politiciens sé rieux ne les rejettent pas tout à fait. » Les manifestations antigrecques en Bulgarie Une dépêche de Sofia dit que les infor mations télégraphiques d'Athènes sur le; manifestations antigrecques en Bulgarie sont très exagérées. Les manifestants son partout paisibles. On s'est borné à occupe] les églises et les écoles grecques et, sauf i de rares exceptions, les Grecs eux-mêmeî n'ont pas été inquiétés. Les excès signalé; de source grecque sont absolument faux La police, malgré la difficulté de sa tâche a su réprimer les manifestations et éviitej des désordres même au prix de sacrifice; comme cela a été le cas à Sofia où un agen a succombé à ses blessures et où six personnes ont été arrêtées. VVVVWVWWl-VVVVVVVVVVVV\\\VVVVVVVVVVVVl'VVVVVVVVVtV Voir plus loirs nos Dernières Nouvelles de la nuit. ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE A propos de la retraite du général Huerta < Le choix d'un successeur par le général Huerta soulève une grosse difficulté que la conférence de médiation espère cependant pouvoir surmonter. Le gouvernement de Washington est disposé à garantir que'les partisans du général Huerta bénéficieront 1 d'une amnistie, qu'ils ne seront pas molestés et que leurs biens ne seront pas confisqués.Le ministre du Japon retrouvé On mande de Mexico au Daily Telegraph \ qu'un détachement d'infanterie de marine a retrouvé lundi le ministre du Japon près . de Saluja. Il l'a escorté jusqu'à Tuxpan. Le ministre s'embarquera sur le croiseur Izume en route pour Salino Cruz. Il rentrera à Mexico par Tehuantepec. Zacatecas attaqué par les rebelles Une dépêche de Satillo annonce que le ( général Carranza a été avisé que les rebelles ont dirigé mercredi une attaque contre Zacatecas et que les fédéraux se reti- ■ reraient lentement sous la protection du feu de l'infanterie et de l'artillerie. L'attaque, à laquelle ont participé 10,000 re- ] ibelles, aurait été provoquée par la tentative des fédéraux d'évacuer la ville avec une grande quantité de munitions. Sabotage dé la défense à Mazatlan De Mazatlan : La plupart des culasses des pièces de la garnison de Mazatlan ont été enlevées. Un officier, accusé de ce fait, s'est enfui. A la conférence de Niagara-Falls Les négociations, depuis qu'elles sont engagées, subissent la plus sérieuse atteinte. Le plan général de la paix est virtuellement réglé dans ses grandes lignes. La participation des insurgés à la oonfé-, rence pourrait même être effective sans être officielle, mais les Etats-Unis insistent d'une façon absolue pour que le général Huerta ne choisie pas les membres du cabinet, et ils ne veulent même pas d'un président qui aurait seulement la sympathie des insurgés. Les Etats-Unis verraient volontiers un chef actif comme le général Carranza ou le général Villa être nommé à la présidence. Cette divergence de vues est la raison pour laquelle la conférence plénière, qu'on comptait réunir mardi et mercredi, est ajournée jusqu'à nouvel ordre. FRANCE NOTES PARISIENNES Vieux bateaux... L'Etat a fait vendre, ces jouns derniers, le Borda, le vieux bâtiment qui, dans la rade de Brest, servit pendant longtemps de vaisseau-école. Combien de générations d'élèves, futurs officiers de marine, > il hospitalisa, avec un fort médiocre souci | de leurs aises, à son bord ! 5 Pour un bâtiment de guerre, c'était une » fort honorable retraite, mais cette retraite . même s'est achevée, et il .vient on temps , où le6 navires les plus glorieux ne sont - plus, aux yeux d'une administration qui ' ne se pique pas d'être sentimentale, que ^ de la vieille ferraille. [ D'ailleurs, les conditions d'un enseigne-. ment qui s'est augmenté et modifié obli- > gent à installer désormais l'Ecole navale - à terre, et, ne serait-ce que pour les labora^ toires de physique et de chimie dont elle ■ a besoin, elle ne peut plus être isolée. Mais ; ce n'est pas, pour cela, priver de la mer ^ les jeunes gens qui rêvent à leur premier galon d'aspirant. A Brest, les études théoriques et les études pratiques peuvent être menées de front. • Ce n'est pas comme au temps de la Res-, tauration, où, pour une raison singulière, ; on avait placé l'Ecole navale dans le pays > le moins maritime du monde, à Angou-lême. Et po.ur quelle raison ? Parce que le - duc d'Angoulême, neveu de Louis XVIII, avait été improvisé grand amiral de Fran- ' ce ! Si c'eût été au duc de Berry ejue ce titre eût été donné, l'école eût été instituée à Bourges. Les marins du lendemain pouvaient, ce qui était un peu paradoxal, n'avoir jamais vu la mer. Je ne sais pourquoi la disparition du Borda, sur lequel je n'ai aucune raison personnelle de m'attendrir, n'ayant jamais été qu'un simple terrien, a évoqué en moi ; des souvenirs d'enfance, et j'ai revu, par 1 la pensée, un autre vieux bateau, qui avait 5 eu, lui aussi, une fin mélancolique, pour ' le vaillant coureur d'océans qu'il avait . été. C'était ce navire qui n'avait même . plus de nom, et qu'on appelait simplement - la « Frégate ». Une vraie frégate, en effet, - du temps où les vaisseaux de la marine militaire n'étaient pas les sortes de mons- " treé qu'ils sont devenus, une frégate avec tout son gréement compliqué et hardi. Ré-5 formée, elle avait été achetée par des ift-; dustriels qui l'avaient conduite, non sans i peine, à Paris, et elle était amarrée au t Pont-Royal. Je ne me rappelle plus quelle destina-« tion lui avait d'abord été réservée, mais f on avait fini, tout en lui laissant sa mâ-' ture et, par là, un reste de fierté, par la t transformer en un établissement de bains. . Avec cette modeste utilisation, elle subsista, longtemps. Le poète Gabriel Marc la chanta, dans un sonnet fameux, mads sans respect, où il constatait seulement l'ironie pour le navire qui avait connu les tempêtes et navigué sur les vastes mers, qui avait vécu au milieu d'horizons immenses, de n'avoir plus en face de lui qu'un édi-; fice administratif, évidemment dénué de 1 poésie, et c'était le dernier vers du sonnet : La Caisse des Dépôts et Consignations Mais le bon Coppée, chauvin et cocardier, ; parlait avec plus d'émotion de la Frégate. ; Il voulait oublier que ses sabords n'étaient plus que les lucarnes de cabines de bains, 1 et elle lui représentait tout un passé d'a-; ventures et cle combats. Et qui sait, après tout, si l'antique frégate, exilée à Paris, et si peu prestigieuse qu'elle fût, n'a pas déterminé des voca-. tions maritimes, et si quelque loup de mer d'aujourd'hui, commandant ou amiral, n'avouerait pas que oette pauvre carcasse, fantôme de vaisseau de haut bord, le fit songer, pour la première fois, aux mâles émotions de la vie du marin, aux pays inconnus et aux grandes expéditions?... Paul Ginisty. ANGLETERRE Correspondance particulière de î'Etoile Belge) Londres, 9 juin. La question irlandaise Le parlement reprend aujourd'hui ses séances, après une quinzaine de jours de /acances. Pendant ces quinze jours, il nc-paraît pas qu'il ait été fait le moindre progrès dans la voie de la conciliation en-ire le gouvernement et l'opposition, ou es nationalistes et les Ulsteriens, et la question en est au point précis où elle était i, la veille des vacances. Il y a cette cir-;onstance plutôt aggravante à noter que les lationalistes ont aussi organisé des volontaires qui sont même plus nombreux que .es volontaires ulstéfriens. Il est vrai qu'ils sont moins bien armés, exercés et disciplinés, mais le fait grave est qu'il y a en rlande deux forces airmées, hostiles, et qu'il existe entre elles un état de guerre latent ju'un incident peut transformer en un conflit dont les conséquences seraient e&xoya-bles.Néanmoins, l'opinion en Angleterre semble être qu'à moins d'un incident imprévu, un conflit immédiat n'est pas à redouter at que les chefs des deux partis irlandais îxercient sur leurs partisans une autorité suffisante pour les empêcher d'en venir aux mains. Mais il reste toujours le danger éventuel d'une guerre civile, au cas où le home rule serait voté et où la loi d'amen dement ne le serait pas ou serait jugée insuffisante par les Ulsteriens, à qui, sa m.edi encore, eir Edward Carson recommandait de garder leurs armes et de lutter, au besoin, pour les conserver. Une impression qui s'est fait jour, récemment et qui va croissant est que ni M. Asquith ni M. Bonar Law ne sont les négociateurs qui conviennent, et que si l'on veut faire œuvre utile et durable, il faut que les intéressés eux-mêmes se mettent l'accord ; c'est-à-dire que c'est à M. Redmond et à sir Edward Carson que doit incomber le devoir de trouver un accord et une solution de nature à satisfaire les Ulsteriens sans compromettre l'union éventuelle de tous les Irlandais. Cette solution est, d'ailleurs, assez simple à énoncer sinon à faire accepter : elle consiste dans la reconnaissance par les Ulsteriens que le home rule est inévitable et dans la recon -naissance par les nationalistes que l'exclusion de l'Ulster est non moins inévitable, mais qu'elle ne saurait être que provisoire et qu'elle ne prendra fin que quand les Uls teriens eux-mêmes manifesteront le désiï d'entrer dans le home rule. Il s'agit donc de trouver une formule qui en proclamant que l'exclusion n'est que provisoire laissera aux Ulsteriens le soin de dire quand elle prendra fin. L'exaspération publique contre les suffragettes La grave question du moment pour les Londoniens — et les Anglais en général — n'est pas le home rule, mais le féminisme militant, dont l'audace ne connaît plus de bornes et devient un véritable danger. Non pas que les suffragettes soient réellement dangereuses. Les mouches ne sont pas dangereuses, mais elles sont irritantes et provoquent des accès de fureur chez l'homme ou l'animal qu'elle attaquent. C'est le cas des suffragettes qui n'ont pas empêché la terre de tourner, ni les événements de suivre leur cours, mais qui ont provoqué l'irritation populaire à un point dangereux pour elles, étant donné que la foule, quand elle cède à la colère, devient une force ^ aussi aveugle et aussi impossible à maîtriser que les flots, le vent et le feu. C'est ce qui se produit depuis quelque temps, toutes les fois que la foule est témoin de quelque manifestation militante ; les suffragettes sont houspillées, chassées, poursuivies, frappées, et les femmes se montrent beaucoup plus violentes que les hommes.Jusqu'à présent, il n'a été signalé aucun incident grave ; mais si les suffragettes ne tiennent pas compte des avis qu'elles ont reçus il leur arrivera un de ces jours des aventures plus que désagréables. L'incendie des églises, la destruction des œuvres d'art, l'interruption des services religieux, des représentations théâtrales et des cérémonies de la cour sont des actes qui ont très gravèment offensé la conscience publique, ejui se révolte, à la fin, devant l'impuissance apparente du gouvernement et des autorités. Le Times, ces jours-ci, est allé jusqu'à conseiller qu'on laisse tranquillement mourir de faim dans leur cellule les suffragettes qui refuseraient de prendre de la nourriture. C'est un moyen radical, héroïque, devant lequel l'opinion et le parlement reculeraient certainement. Quant à saisir les fonds des associations féministes militantes, il n'est pas certain qu'il soit plus possible de les confisquer que ceux des trade-unionistes, depuis la nouvelle loi. Malgré cela, la société n'est pas et ne veut pas être désarmée, et le gouverne ment et le parlement devront trouver un moyen de la protéger. S'ils ne le peuvent ou s'il ne le veulent pas faire, la société se protégera elle-même, et dans ce cas ce serait tant pis pour les suffragettes qui se trouveraient exposées à de ces accèis de fureur populaire comme il s'en produit de temps en temps aux Etats-Unis. Au point de vue du féminisme les suffragettes l'ont fait reculer de dix, de vingt ans même, car on ne voit pas, actuellement, ie gouvernement qui osât proposer la loi féministe même la plus modeste. Outre que sa loi ne serait pas votée, il s'exposerait à être renversé. Le refus du Canada de laisser débarquer les Hindous Une question très importante au point ie vue impérial est celle qui vient d'être soulevée de nouveau au Canada, de Tim-nigration des Hindous, des Asiatiejues.. en

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