L'étoile belge

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s.n. 1914, 06 Août. L'étoile belge. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kw57d2r16s/
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Jeudi 6 août S954 PRIX DE L ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : l'n ail : 32 fr. ; 0 mois, fr. lî-5.®; 3 mois, fr. 3-50 POUR LA PROVINCE : Un an : 5fl& fr.; 6 mois, fr. S-50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de fl à 36 h. En province il sir ffil de remettrele prix de Pabonnement an facteur Edition G j amaée. — ISP S±& L'ETOILE BELGE Baromètre du 8 août 5 iaenres Tempêr. movn® 5^. normi», le 5,17°ô Maximum de la ^^Tniivoveille, 2l°3 Minimum de la Jy<<Snuit, 11*/ Baromètre, le 5 Vjg- à 3 h., 757**t> Quantité d'eau >y de 8 à 8 li™; ^ pr 24 h" 0iam° Observations l Lu ffl \ de midi Température. 'g 11 20# Baromètre. Il-^^rtl i* 75>n>5 Humidité (100= \\^ Va • MJ ^ S lium. absol.), 86 Vent dominant \ra $/ . j SW Déclin, magn. // 12°5"5 Ephdmerides '<// pour le6 août Soleil: XWV . Lune: lever, 411.15 lever, ISh. 47 coucher, 1911.22 coucher, 4 h. «Jq Prévisions de l'Institut météorologique: Vent S.-W, modéré;pluie* Service des molles ©stenile-îîonvres Etat de la mer. Ole 4. à heures : neu no-item . France, Angleterre, Allemagne et 1 Q f ] par trimestre tous pays de l'Union postale. J * [ payable d'avance Hollande,* 7 îr. — Grand-Duché, G fr, ) mandat-poste 5 centimes le numéro ANNONCES : 45 cmes la ligne; minimum 4 lignes, fr. 1.60. Les annonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité, 30, rue Neuve, paraissent le soir mêm3. LA BATAHjL£} AUTOUR 3Q>EÎ LIEC3-E Important combat» — Les Allemands repousses LA FLOTTE ANGLAISE CINGLE VERS LES PORTS ALLEMANDS Inférieurs en nombre, les Belges repoussent F attaque de 40,000 Allemands L'attaque cles Allemands s'est dessiné mercredi matin sur Barchon. La cavaleri allemande évolue au nord de Liège alor que l'infanterie allemande essaie de pas ser la Meuse, mais est gênée par le feu de forts. Nos artilleurs viennent d'accomplir u: exploit qui témoigne de leur valeur et d leur sang-froid. Le pont de Visé avait été détruit par 1 génie belge lundi dernier, ainsi, d'ailleurs que tous les ouvrages en aval. Les All( mands ont construit alors un pont de foi 3 [tune à Lixhe, au nord de Visé. Nos officiers s 'et nos soldats observèrent et laissèrent 5 faire. Lorsqu'ils jugèrent le moment pro- - pice, et à l'instant où l'ennemi allait uti-s liser le pont, le fort de Battice ouvrit un feu nourri et l'ouvrage de l'adversaire fnt anéanti. Tout était à refaire. Le pont con-. struit par les Allemands se trouvait au delà de la portée normale du tir. Les paroles du général Léman, gouver-e neur de la position fortifiée : « Nos forts résisteront et j'ai confiance en nos artil- - leurs », reçoivent là une première et signi-•- ficative confirmation. LES BELGES SE BATTENT EN HEROS La lutte à Liège est acharnée mais la situation est très favorable pour les ar-iies belges. Celles-ci ont repoussé victorieusement toutes les attaques allemandes. Tout ce qui avait pu dépasser les intervalles des lorts a été repoussé par une contre attaque hé-I roique d'une brigade mixte qui s'est 1 réellement couverte de gloire. - .UxiuÀ soldat allemand ayant passé ices intervalles ne les a repassés ; tous sont morts. Un soldat du 14* de ligne, nommé Demolin, s'est élancé seul dans les i rangs ennemis qui poursuivaient ses 'camarades, et il en est revenu sain et sauf. Demolin avait tué quatre soldats allemands. | Les projectiles allemands ne peuvent ,rien contre nos coupoles ni contre nos cuirassements. Ce qui le prouve, c'est que le îort d'Evegnée a été en pleine ba-, taille toute la journée. Non seulement il est indemne, mais pas un seul, soldat neige n'a été tué. D'autre part, un escadron du 2" régiment de lanciers belges a chargé seul six escadrons allemands. Les aviateurs belges se sont admirablement comportés et ks l'ont cédé en rien aux aviateurs allemands. Les aéroplanes belges sont infiniment supérieurs aux aéroplanes allemands. Aucun n'a encore eu d'accident, tandis qu'un aéroplane allemand est tombé près d'Argenteau. On signale que, par suite d'une erreur, les Allemands ont descendu eux-mêmes un de leurs avions. Des régiments de cavalerie allemande qui se sont trouvés sur la rive gauche de la Meuse ont été très contrariés et très éprouvés par le tir du tort de Liers. LA BATAILLE Les Belges s'emparent de 7 canons allemands 3 août, 9 h. soir. Le général Léman a été complètement victorieux à Liège, aujourd'hui. Pas une attaque allemande n'a réussi : toutes ont été victorieusement repoussées. Nos troupes ont été admirables. Elles ont livré, non pas des combats de forteresse, mais une véritable bataille de rase campagne. Elles ont superbement manœuvré et ont montré une endurance extraordinaire étant donné qu'elles combattaient sur un front très étendu, 6 août, 1 heure du matin. La bataille a repris autour de Liège, cette fois dans le secteur S.-E. Disons tout d'abord que la déroute du 7° corps allemand, dans la journée de mercredi est réelle, mais qu'ele n'a pas été aussi loin qu'on le disait. La onzième brigade, dans sa contre-attaque, a poursuivi les Prussiens, mais son chef s'est vu obligé de l'arrêter au mo que ce front était attaqué partout avec vigueur, et qu'il fallait suppléer par l'activité à l'insuffisance numérique. En somme, le 7" corps allemand, qui comprenait 40,000 hommes, a été complètement repoussé dans son attaque brusquée du secteur Vesdre-Meuse (plateau de Herve). Il a été refoulé par la contre-attaque jusqu'au-delà de sa position de départ. On s'attend, pour cette nuit, à l'attaque du secteur S.-E. par le 10° corps allemand. ment où elle allait sortir du champ d'action des forts. De nombreux soldats allemands, blessés de façon plus ou moins légère, se sont réfugiés en territoire hollandais. On estime à 8,000 le nombre de ceux qui sont restés sur le terrain, et beaucoup ont été faits prisonniers. Nos pertes sont relativement minimes. Nous aurions pris sept canons. ^ _ _ n q _ u Les Allemands avancent vers l'Ouest. On signale des reconnaissances à Esneux, Villers-la-Tour et Havelange. Les uhlans :i ïlaay Quatre cents uhlans sont arrivés mercredi, à 5 heures, devant Huy. La garde civique de Huy a reçu ordre de garder ie pont à tout prix et de la faire sauter en cas de nécessité. Le chef de la garde a promis de tenir. La loue anglaise es iasie mur Elle » asi>â« Et» cap sur les ports aHemamls «S» Ba essea* «Bh Dépêche d'Yrnuiden : Le vapeur néerlan- de rebrousser chemin parce que la Tamise dais Yliestroom, parti dans la matinée de est remplie de mines. mercredi pour Londres, a rencontré en La flotte anglaise a mis le cap sur les haute mer la flotte anglaise composée d'en- ports allemands de la mer du Nord. viron 40 navires. La flotte a tiré sur le D'autre part, on télégraphie de Londres : Miestroom trois coups dont un passa au- Des télégrammes de Margate et des au- dessus de la proue. Lorsque le Miestroom très villes côtières annoncent une forte ca- eut fait arrêt, une chaloupe s'en approcha nonna.de dans la Mer du Nord, mais cette ft le commandant' conseilla au capitaine nouvelle n'est pas confirmée. La Flotta égalai 11 n è Mn§p Une dépêche officielle, partie de Zeebrugge mercredi, à midi 25, annonçait que la « flotte anglaise est en vue de Zeebrugge. » , "Wc&Ir* sïibx « OeB=Biiè-res MouveBles » : Un coBïîlïaS, cSe isaiit. — IJétaiEs saai" Sa B>a-taille de imeE*cjpe4li. f* t. J i .'J. 1 v. i * vm, IR L'INVASION Sur le théâtre is epratiœ En auto vers Maestricht. — La vallée de la Meuse et Tongres (iCorrespondance particulière de {'Etoile Belcej Nous avons quitté Hasselt mardi à 2 h. après-midi pour gagner Maestricht et si possible Visé, en longeant la frontière belge. Tandis que la voiture file, légère et souple, entre les hauts arbres de la chaussée, nous croisons des soldats belges, le livret de rappel glissé entre les boutons de la vareuse. Nous nous informons et nous apprenons ainsi que le matin même on a rappelé encore deux classes de milice. La situation s'aggrave donc ! Nous avons cependant laissé Hasselt presque rassuré, le malin, devant l'inaction des Allemand--. Les groupes qui stationnent, en conciliabule, devant les seuils, paraissent pleins d'anxiété.A Veldwezelt, douane belge, on nous arrête. Il nous faut laisser là notre auto, qui ne peut quitter le pays, et continuer à pied jusqu'à Maestricht, dont les églises pointent à 3 kilomètres. C'est toujours le calme partout. Ici comme en Belgique, les vieillards, les femmes et les enfants sont occupés aux travaux des champs, tous les hommes valides ayant été appelés sous les armes. Nous voyons les premiers soldats hollandais aux portes de la ville. Ils nous laissent d'ailleurs passer sans bouger. A Maestricht Maestricht nous paraît d'abord parfaitement calme aussi. Des soldats des classes rappelées dans les rues, dans les écoles, dans les bâtiments publics. On nous dit qu'il n'y en a que quelques centaines. Nous téléphonons à des amis pour leur donner rendez-vous. Ici, le téléphone et le télégraphe sont restés, en effet, à la disposition du public. Place d'Armes, devant une colonne-ré-clame, un attroupement. Un télégramme est affiché, annonçant officiellement que l'Allemagne a déclaré la guerre à la Belgique. Et des gens s'indignent. Les Hollandais sont tous énergiquement pour nous. Le vilain geste allemand révolte tout le monde ici aussi. Nos amis nous donnent de bien mauvaises nouvelles : les Allemands auraient passé la frontière belge et s'avanceraient dans les environs de Verviers et Stavelot. Ils nous disent aussi que l'armée hollandaise s'est massée au-delà de Ruremonde, derrière la « waterlinie », c'est-à-dire la ligne d'eau, prête à inonder le pays si les ennemis le menacent. Ils abandonneraient, donc Je Limbourg hollandais au passage des Allemands. Des groupes d'émigrants circulent lamentables par les rues, se hâtant vers la gare. Ce sont des Allemands domiciliés'en Belgique qui quittent notre pays à la suite'de la déclaration de guerre. A la sortie de la ville, où nous sommes revenus pour regagner notre auto, nous en voyons des centaines groupés sur la chaussée vers ï/a-naeken et arrêtés par des gendarmes à cheval. L'impression est pénible. Il y a là quantité de femmes, d'enfants, de vieillards, pauvres êtres inoffensifs pleins ué tristesse et d'affolement. Ils nous expliquent qu'ils viennent de Bruxelles, d'Anvers, de plus loin encore. Ils ont lo.gé à Lie-ge, d'où on les a dirigés par Tongres et Beverst jusqu'à Lanaeken, où il leur a fallu entreprendre la rout'e à pied, soit 6 kilomètres, jusqu'à la gare de Maestricht. Là, des trains spéciaux les conduiront à Impelveld, d'où ils devront'gagner à pied leur pays. Et beaucoup ne cachent pas leur vif mécontentement de cette guerre odieuse contre un petit pays où ils vivaient heureux et paisibles. Mais le troupeau se met en marche, sous la garde des gendarmes, Suivis de charrettes de toute espèce où sont entassés leurs bagages. Ce sont les horreurs de la guerre qui commencent ! Vers Visé et Tongres Nous revoici en Belgique. L'auto glisse vers Vroenhovcn. A Ricmpst, des cyclistes nous arrêtent; ce sont des Hasseltois qui reviennent de Visé, où ils ont voulu aller voir des parents soldats au 11° de ligne. Et ils nous disent la terrible vision qu'ils ont , eue. Les ponts de Visé et d'Argenteau ont i sauté. Les Belges brûlent tout ce qui gêne • le tir de nos forts. Le long des routes, des ] maisons, des bois, des meules de foin sont sn feu. A Visé, la ville brûle en partie. Les v< Allemands seraient en marche vers Liège... Quelques secondes après, par une échap- j pée, nous découvrions la vallée^de la Meu- ' ;e, Visé, le plateau de Herve, les forêt§ de Hertogenwald. Et, en effet, la vallée de la Meuse est obscurcie par la fumée. On voit listinctement aux jumelles, et même à l'œil lu, des maisons qui brulent à Visé et aux m virons; Sous le ciel lourd, au milieu de ces cam-Dagnes couvertes de riches, moissons, ce spectacle de dévastations entrevu pour la première fois sur le sol de la patrie, nous •emue profondément... Dés soldats nous arrêtent malgré nos '.oupe-file. Nous sommes dans le rayon des 'orts, il nous faut rebrousser chemin. Le ;anon tonne à longs utervales. Il y a un :'éel danger. Nous revoici donc sur la grand'route de Maestricht vers Tongres. A tout moment, ios tètes se tournent invinciblement vers a vallée si belle et aujourd'hui si tragi-iue, où nos soldats font leur devoir... A Tongres, nous passons sous les ponts lu chemin de fer minés par le génie et prêts à sauter au premier ordre. La ville îst toute anxieuse, les rues sont pleines de nonde. Des voyageurs venant de Liège nous apprennent que là aussi l'angoisse est gran-ie ; mais la ville est i-anquille pourtant et résolue à faire tout qu'elle doit. Nous étions de retour à Hasselt à 7 h. iu soir. Le combat de Visé Voici, d'après les je îrnaux de Liège, une relation du combat qui eut lieu mardi après-midi à Visé ; ■}, Visé était défendî e par le 2® bataillon du 12° régiment dji 'inné, sous les ordres ciu major Colyns'be c commandants de Bu, ghraye, h ranhkpsjipod.efrôid. ©n que 1 \,vrâît tait sauter le pont de Visé dan.? , nuit. Le pont d'Argenteau était complètement immergé. Une brèche de 60 mettes avait été faite dans celui de Visé. Ail heures arrivait un nombreux contingent de cavalerie prussienne. Tous les environs étaient occup'és par lés bataillons du 12° et les deux compagnies de réserve (i-50 hommes) se trouvaient au même point. Les Belges étaient magnifiquement cachés, abrités par des ruines. Fusillade Un peloton de cavalerie prussienne s'avançait vers le pont dè Visé. Il fut presque anéanti par un feu cTenfilade de nos troupes. Des coups de feu'sont partis de maisons se* trouvant sur la rive droite de Visé, déjà au pouvoir de l'ennemi. A ce moment, il n'y eut plus qu'une vive fusillade entre les deux parties. Les Prussiens tirent sur une civière d'ambulance J'ai vu, dit un çpectateur, les Prussiens tirer sur une civière d'ambulance malgré les signaux réglementaires et les cris de protestation. Comme l'artillerie prussienne s'était mise en batterie, les Belges durent battre en retraite. L'ennemi avait mis en œuvre une forte brigade d'infanterie, une nombreuse cavalerie, deux ou trois batteries d'artillerie et au moins quatre mitrailleuses.Etat-major prussien surpris. — Sept tués Un sous-officier belge posté devant Her-malle-sous-Argenteau, avec son peloton, a soudain surpris un état-major prussien de dix hommes. Trois officiers seulement purent descendre de cheval ; les autres avaient été abattus. Deux tués et dix blesses chez les Belges Quatre-vingts Prussiens tués Nos hommes ont eu deux tués et une dizaine de blessée; Quatre-vingts hommes, au moins, ont été abattus chez les Prussiens.Nos hommes battaient en retraite en chantant, paraissant revenir de l'exercice. Sont entrés en œuvre les forts de Pon-tisse, Barchon et Evegnéè. Pontisse aurait particulièrement bien tiré. Le moral de nos troupes est excellent. Quant aux Allemands, ils occupent Visé sans continuer l'attaque. Pontisse continue à bombarder la ville occupée par l'ennemi. Les journaux liégeois ajoutent : (( Nos braves fantassins ont été admirables de courage et d'endurance. » Lorsque le major Collyns ordonna la retraite pour éviter de voir sa petite troupe écrasée par une troupe cent fois supérieure en nombre, nos vaillants soldats désiraient continuer le combat. ') C'est en chantant gaiement qu'ils ont obtempéré à l'ordre de leur chef. » Bravo les petits Belges ! Continuez 1 » L'occupation de Verviers De Verviers à YE.rpress : Les Allemands Dnt pénétré en Belgique par la route de Baelen, mardi vers 9 heures du matin. On x vu dïabord une estafette de deux cava-iers, que celui de nos amis qui les aperçut le prémier prit, pour des lanciers belles. Il se rangea sur l'accotement de la •oute et reconnut vite l'uniforme légen-iaire. des dragons. lié;? deux cavaliers s'ar-•ètèrent un instant; consultèrent une carte ît enfilèrent, au pont de Dôlhain, la rue nontagneuse qui conduit à l'hôtel de ville, lont sans doute ils ont pris possession. Le reste de la troupe arriva quelques instants après, composée d'une soixantaine le lanciers. Co fut, dans Dolhain, un in-lescriptible émoi de cris, de pleurs, une *uée de femmes et d'enfants refoulés dans 'entrée de ]£urs demeures.' A 10 h. 15, les Allemands ont été vus lescendant de Stembert. Quelques instants après quatre uhlans irrivaipnt sur la place du Marché, à Ver-;iers. Ils ont mis pied à terre et ont pénétré à l'hôtel de ville, dont ils sont sortisAm instant après, accompagnés d'un officier de l'état-major de la garde civique et se sont dirgés vers la rue de Heusy. Sans entrer à l'hôtel de ville, le major Olivier et le chef de la patrouille sont allés aux bureaux de l'état-major, rue des Carmes, avec M. Spinnhayer, échevin, et M. .T. Courtois. Pendant ce temps, le reste de la patrouille est reparti pour Stembert rendre compte au commandant allemand qui suit avec d'autres troupes. Voici comment les choses se sont passées à l'hôtel de ville. La patrouille de uhlans, à son arrivée devant l'hôtel de ville, a été reçue par le major de la garde civique Olivier portant le drapeau blanc du parlementaire. Un peu avant 11 heures, les uhlans, au nombre de 150, sont passés rue du Palais et rue d'Ensival. Un officier de la garde civique les précédait en auto, avec un drapeau blanc. La troupe n'avait pas d'allures belliqueuses et des soldats retenaient l'allure de leurs chevaux pour parler à des curieux sur la rue. Certains d'entre eux disaient qu'on leur avait dit que les Français étaient entrés en Belgique et qu'ils allaient à leur rencontre. Au tunnel de Nasproue Il parait que l'explosion n'aurait pas réussi à détruire le tunnel complètement et que pour assurer l'obstruction de la voie, des locomotives, au nombre de treize auraient été lancées dans les deux sens les unes" contre les autres. C'est la version d'un ingénieur du service de la traction. Au tunnel de Dolhain On sait que les soldats du génie ont fait sauter le tunnel de Dolhain, afin de couper la grande ligne internationale vers l'Allemagne. Après la destruction du tunnel; plusieurs locomotives du dépôt belge de Welken-raedt ont été conduites à deux kilomètres de Dôlhain et là ont été successivement mises en marche — à grande vitesse — dans la direction de l'obstacle formé par le tunnel. Les mécaniciens étaient, évidemment, descendus des machines. Celles-ci sont allées se jeter contre les rochers amoncelés sur la voie avec un fracas épouvantable. Les débris de ces locomotives constituent actuellement un amas de débris tel qu'il faudrait un temps considérable pour déblayer cette voie. Il en sera de même pour toutes les voies ferrées venant d'Allemagne. LES PREMIÈRES ESCARMOUCHES Jusqu'ici rien que des escarmouches. — Les pertes allemandes dépassent les pertes belges. Communication officielle : Mercredi 11 h. 1/2 du matin : L'invasion du pays par les Allemands continue méthodiquement. Jusqu'ici les troupes belges n'ont eu avec les troupes avancées de l'ennemi que des engagements et des escarmouches. Dans toutes les circonstances les soldats belges ont montré les plus beaux exemples de bravoure, de discipline et de courage.Les pertes belges sont minimes. Celles de l'ennemi sont relativement considérables.On entend le canon à Maestricht On mande de Maestricht que le combat à la frontière belge continue. On entend distinctement le canon. Le feu est visible du haut du beffroi. Dans la matinée de mercredi ,des aéroplanes et un dirigeable ont survolé Maestricht. Des masses de chevaux allemands sellés sont entrés en galopant en ville, la nuit. Ils ont été capturés. 5,000 nationaux allemands en fuite ont passé à Maestricht et ont été embarqués la nuit dans un train à Aix-la-Chapelle. L'ambulance d'Evsden est comble. 500 Allemands auraient traversé la Meuse près de Visé. Les Allemands repoussés à Fléron Un combat violent a eu lieu près de Fléron. Les Allemands ont été complètement repoussés et n'ont pu commencer l'attaque de Liège. On croit que les Allemands repoussés attendent de grands renforts pour jeudi et recommenceront alors l'attaque. LES HOSTILITÉS A LA FRONTIÈRE FRANCO-ALLEMANDE Reconnaissances allemandes De Paris : Des reconnaissances de cavalerie et des patrouilles d'infanterie franchissent partout la frontière française. Un escadron de dragons qui s'était porté sur Villers-la-Montagne a été refoulé par les chasseurs à pied qui ont fait prisonnier un sous-officier. Un régiment de cavalerie allemande qui s'était avancé jusque Norfontaine s'est replié devant une compagnie d'infanterie. SI R MER Un bateau anglais poseur de mines coulé par les Allemands Londres, i. — On assure que le gouvernement a été informé que la flotte allemande a coulé un bateau poseur de mines britannique et que Je contre-torpilleur Patli-finder a été poursuivi, mais qu'il s'est échappé. Le bombardement de Libau On a annoncé de Berlin que le port de Libau était en flammes. Un communiqué officiel, daté de Libau, 3 août, signale qu'un croiseur allemand s'est approché de Libau et a bombardé la ville. Il a lancé une vingtaine d'obus qui ont détruit l'hôpital naval et deux habitations privées. Tout se borne à des dégâts matériels relativement peu importants. Le croiseur allemand a pris ensuite le large. Prise de navires allemands Une dépêche de Newport annonce que le vapeur Belgia,. appartenant à la ligne Hamburg-Amerika, est détenu comme prise de suerre avec 73 réservistes allemands et une grande quantité de provisions. De Londres : Un bâtiment de guerre anglais est arrivé à Douvres avec deux bâtiments allemands. Les journaux de Londres disent qu'une canonnière française est arrivée à Guer-nesey remorquant un grand paquebots allemand qui est placé maintenant sous les canons du fort. Un bateau de pêche allemand a été saisi à Abôrdecii. DANS LA MÉDITERRANÉE On télégraphie'd'Amsterdam que d'après une dépêche de Berlin les navires de guerre allemands qui se trouvent dans la Méditerranée auraient apparu mardi devant les côtes d'Algérie et détruit les différents points d'embarquement fortifiés que les Français avaient établi là en vue de l'embarquement des troupes. Les forts de la côte ont répondu. *** Dans le Sund On annonce mercredi soir que trois sous-marins allemands ont été vus l'après-midi à l'extrémité sud du Sund. Us semblent se trouver là en avant-postes. L'ENTENTE FRANCO-ANGLAISE Voici le texte des lettres échangées entre sir Grey et l'ambassade de France à Londres, dont M. Viviani a donné lecture au cours de sa déclaration : Lettre de sir Ed. Grey à l'ambassadeur de France Foreign Office, Londres, 22/11/1912 : Mon cher ambassadeur, A différentes reprises, au cours de ces dernières années., les états-majors miLir taires et navals de France et de Grande-Bretagne ont échangé des ;Vues. Il a toujours été entendu que ces échanges de vues ne portent pas atteinte à la liberté de l'un ou de l'autre gouvernement de décider à n'importe quel moment dans l'avenir s'il doit ou non soutenir l'autre Etat avec ses forces armées^ Nous avons admis que les échanges de vues entre nos techniciens ne constituaient pas et ne doivent pas être regardés comme constituant un engagement qui obligerait l'un ou l'autre des gouvernements à intervenir dans l'éventualité qui ne s'est pas encore présentée. Par exemple, la répartition actuelle des flottes anglaise et française ne repose pas sur un engagement de collaborer en cas de guerre. Vous nous avez cependant tait remarquer que si l'un ou l'autre des gouvernements avait de graves raisons de redouter une attaque de la part d'une tierce puissance, sans aucune provocation, il pourrait être essentiel de savoir si, dans cette circonstance, il pourrait compter sur l'assistance militaire de l'autre puissance. J'accepte que si l'un ou l'autre gouvernement a de graves raisons de craindre une attaque sans provocation de la part d'une tierce puissance ou tout autre événement menaçaiit' pour la paix générale, ce gouvernement devrait examiner immédiatement avec l'autre gouvernement s'ils ne doivent pas agir tous les deux ensemble pour empêcher une agression et maintenir la paix et, dans ce cas, rechercher les mesures qu'ils seraient disposés à prendre en commun. Si ces mesures comportaient une action militaire, les plans des états-majors généraux seraient aussitôt pris en considération et les deux gouvernements décideraient alors de la suite qu'il conviendrait de leur donner.La répense de l'ambassadeur de France à sir Ed. Grey Voici le texte de la réponse adressée par 1 l'ambassadeur de France à sir Ed. Grey, à Londres, le 23 novembre 1912 : « Cher Sir Grey, » Par votre lettré en date d'hier 22 novembre, vous m'avez rappelé que, dans les dernières annéés, les autorités militaires et navales de France et de Grande Bretagne s'étaient consultées dé temps en temps et qu'il avait toujours été entendu que ces consultations ne restreignaient pas la liberté, pour chaque gouvernement de décider dans l'avenir s'ils se prêtaient l'un à l'autre le concours de leurs forces armées et que, de part et d'autre, ces consultations entre spécialistes notaient et ne devaient pas être considérées comme des engagements obligeant nos gouvernements à agir dans certains cas et que, si l'un ou l'autre des deux gouvernements avait de graves raisons d'appréhender une attaque non provoquée de la part d'une tierce puissance, il deviendrait essentiel de savoir s'il pourrait compter sur l'assistance armée de l'autre. » Votre lettre répond à cette observation et je suis autorisé à vous déclarer que dans le cas ou un de nos deux gouvernements aurait un motif grave d'appréhender soit l'agression d'une tierce puissance, soit quelque événement menaçant pour la paix gé« nérale, ce gouvernement examinerait im< médiatement avec l'autre si les deux gouvernements doivent agir de concert en vue de prévenir une agression ou de sauvegarder la paix. Dans ce cas les deux gouvernement délibéreraient sur les mesures qu'ils seraient disposés à prendre en commun. Si ces mesures comportaient une action, les deux gouvernements prendraient aussitôt en considération les plans de leurs états-major et décideraient alors de la suite qui devrait être donnée à ces plans. » EN ANGLETERRE A LA CHAMBRE DES COMMUNES La coopération angio-franco-belge L'escompte .— Les précautions M. Asquith a annoncé mercredi aux Communes qu'il a -reçu du ministre d'Angleterre à Bruxelles la dépêche suivante : « Je viens de recevoir du ministre des affaires étrangères une note disant que le gouvernement belge regrette d'avoir à informer le gouvernement anglais que les forces armées de l'Allemagne ont pénétré dans la matinée en territoire belge en violation des engagements pris par traité. Le gouvernement belge. est fermement résolus à résister par tous les moyens en son pouvoir. (Acclamations). La Belgique fait appel à la Grande . Bretagne, à la France et à la Russie, comme garants pour coopérer à la défense de son territoire et entamer une action concertée, afin de résister au coup de force que l'Allemagne entreprend contre la Belgique et de sauvegarder en même temps le maintien de l'indépendance et de l'intégrité de la Belgique pour l'avenir. » La Belgique est heureuse de pouvoir déclarer qu'elle a entrepris lo défense de ses places fortifiées. (Applaudissements.) M. Asquith dit encore : Nous avons reçu aujourd'hui de l'ambassadeur de France le télégramme suivant reçu par le gouvernement français de son ministre à Bruxelles : « Le chef du cabinet du ministre de la guerre belge a demandé à l'attaché militaire français de se préparer immédiatement pour la coopération dés troupes françaises avec l'armée belge en attendant le résultat de l'appel que l'on a fait aux puissances garantes dé neutralité de la Belgique. Des ordres ont donc été donnés aux gouverneurs des provinces belges de ne pas considérer les mouvements des troupes françaises comme une violation de la frontière. » M. Lloyd George annonce que l'on, se propose de réduire l'escompte de la Banque d'Angleterre de 10 à 6 p. c. jeudi ou vendredi. M. Lloyd George ajoute : « Celui qui accumule l'or aide l'ennemi de son pays et n'en profite pas lui-même. » Le ministre fait appel au patriotisme de tous les citoyens. On ne se propose pas de suspendre les paiements en espèces, mais, en vue d'économiser l'or et de maintenir l'intégrité de l'étalon d'or, le ministre propose d'émettre des billets de la valeur d'une livre et aussi' de 10 shellings convertibles en or à la Banque d'Angleterre. M. Mac Kenna dépose un projet autorisant le gouvernement, en cas de guerre ou de -crise nationale à faire les règlements par ordre du pouvoir exécutif et imposant des restictions concernant les étrangers. Le but du projet est de restreindre les mot* vements des étrangers indésirables. Le ministre signale, à ce propos1, que, pendant les dernières 24 heures, vingt-un personnes soupçonnées d'espionnage ont été arrêtées près des centres militaires et navales. Le projet du gouvernement ne susciterait que de petits inconvénients aux étrangers amis de la Grande Bretagne. Les nationaux des pays ennemis qu'on n'a pas de raison de soupçonner d'être en communication avec l'ennemi ne seraient soumis qu'à l'enregistrement et à l'interdiction de résider dans certaines régions. Le projet est adopté en toute lecture. M. Asquith annonce enfin que les ministres Morîev et Burns ont démissionné. •Lord Beauchamp remplace M. Morley et M. Runciman remplace M. Burns. AT. Asquith proposera jeudi le vote 'd'un Tédit de 100 millions de livres sterling. On fait revenir des troupes des Indes Deux divisions et une brigade de cavalerie de l'armée des Indes rentreront dans la métropole. Perquisitions au domicile des Allemands de Londres On saisit des bombes La police a fait mercredi matin des perquisitions dans de nombreuses maisons habitées par des Allemands. A Earlsfield, dans le faubourg de Londres, des agents ont saisi des boml.es et des fusils et ont arrêté plusieurs Allemands.

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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