L'étoile belge

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s.n. 1918, 17 Decembre. L'étoile belge. Accès à 30 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/wp9t14w622/
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uméro 69e année. — M0 30 . Mardi 17 décembre 1918 L'ÉTOILE BELGE BUREAUX: EUE DES SABLES, 13 abonnement = Pour toute la Belgâp», 24 f,an=3 S'an, fiTl2.50 pour 6 % ■— i^LiiiTŒEXR, filial ê ia rtsiiliis pésês ji;rcctionne)9 et L'armée s'étant ralliée à la marine, le jadis si nom- cabinet Castro donna sa démission, î avait créé pour tl y a encore eu de «raves désordres une rubrique à Lisbonne en mai 1 *.)17, provoqués par Espatla.. Depuis des syndicalistes et des ouvriers et m j-auruit pu aussi tivés par la cherté de la vie. Ils se sont <e Coscts de l'oriu- renouvelés en juil'ot de la même année ■iode décennale a puis au mois de décembre suivant et se agitée au Portugal, sont alors.propagés à Porto, lis ont pris âeinat du roi Carlos cette fols le caractère d'une véritable en 1908, puis deux révolution. A la tête de celle-ci se trou-versement de la dy- vait Sidonio Paes. le président qui vient îation de la républi- d'être assassiné. Le président de la république était alors M. Bernardine Ma-qui avaient provo- chado, qui avait été élu en octobre 1913 t qui arrivaient au pour une période de quatre années. A la ; idéalistes, de répu- tête du gouvernement se trouvait M. lés des meilleures in- Affonso Costa, le chef du parti dém >cra-it qu'ils allaient t.ans- tique et de la majorité de la chambre. . moins ses mœurs po- Cette révolution était encore l'œuvre ne change pas la r®en- de l'armée. Le major Sidonio Paes, an-: aussi facilement que cien ambassadeur a Berlin, où il se trou-gouvernement. On t'a voit encore lorsque la eu.erre éclata, se >al notamment. N'ayant mit à la tête des révoltés, qui ne tardô-; à redouter du parti rent pas à triompher. Les révolution-"tis républicains se sont nairés constituèrent un nouveau gou-eux, et pas seulement vernement provisoire sous la présidence omme la marine et Car- de M. Sidonio Paes, lequel appartenait i un rôle décisif lors du au parti unioniste, dirigé par Camacho. .• la monarchie, elles se Ce gouvernement proclama la déchéance ninie les gardiennes de du président de la république et la dis-républicaine et se sont solution du parlement. Le président Ma-j'intervenir dans In poli- chado ayant refusé de démissionner, fut e lorsque celle-ci ne arrêté. conforme à leur pro- La flotte n'avait pris aucune part ' leurs aspirations. C'est cette révolution et la condamnait. Re-gouvernement portugais doutant une action de sa part, le gnn-étabiissement de la répu- vernement du coun d'Etat décida do dés-nsidérer sa situation corn- armer les matelots. L'infanterie, la ca-nôme lorsqu'il s'appuyait valerie et la garde républicaine encer-rtante majorité parlemen- clèreni la caserne de la marine, et arrêtèrent les matelols. Les autres furent an s'est particulièrement obligés de se rendre. .dant la guerre. Au début Sidonio Paes se fit élire président de îénéral Castro, nui venait la république fin avril 1918, à la suite un nouveau ministère, s'at- d'un plébiscite qui avait exactement ta uvoirs à nru près dirtalo- même sincérité que celui par lequel -Nn-i proclamant bien entendu noiéon III a fait consacrer son coun lent aux lois existantes, d'fitat. en France en . C'e?t donc lui ni, des mouvements insur- qui vient de tomber victime d'un at'en-rovoqués .par la flotte, tat au sufet Innuel nous manquons iits-lïmbre. Porto. Santarem. nnTi misent. flp rpnsp.icrnpmnnts nriVis # 1 —* IELGSQUE & HOLLANDE tre correspondant) maintenant que les Belges- et leurs al- j Amsterdam sci'n^ vainqueurs, ils vont vouloir , ' annexer,du tûrritoire hollandais, hol- , *Bion de m entretenir avec landais d , 5â d.un siècî «jore i landais connus sur la , alliés ont réc,lam6 la désan. 1 Escaut et du Limbourg n;xion d<J rÂlsaCe.Ij0rraine ct du Tren. p"r lcs tin en vertu du principe du droit dos pub^caLon par Age p£>Up;es à se g0UVerner eux-mêmes?La le motion votée par le Cer- FItodre zéIanda;30 fôt terre hollandai- xllations Maritimes de Bru- se_ Le Linlboa rest aussi. u Eo:gi. .upant de cette question a que n>a pas « pïètendre cl o0 serait ' A. \u!,en tp -anl?G.^.ae un déni de justice sans précédent de tSl6', T® Ptn!le' voir réclamer des territoires qui ap- d, ^ a ^ ^ partienneot aux Pays-Bas, même au ta r n bruxellois qui a rj de compensations territoriales, la motion en question na aucun v„n- i. u À actère officiel et que par conséquent H J? Ll i ^^.ase. Cepen- il n'a rien à exiger », comme l!ècri- dant..b,ien rif ffens sont d accord sur .'ait le Telegraaf. f,erpomj fie la ?,Q6st»°n ,des bcufhes de _ . t Escaut devra c re réglée sur de nou- Depuis ..e commencement des hosti- velles bases et que la Belgique, surtout lités on savait bien en Hollande, au la Belgique souveraine d'aujourd'hui, moins dans les milieux politiques un a le droit d'inviter ia Hollande à exa-peu éclairés et au courant des choses miner la question. Il va sans dire qu'en de 1 extérieur, que la question des bou- Hollande on examinera la question . ches de 1 Escaut se poserait en tous cas dans un esprit très large car on recon-,7? • j concluS!°n de la paix. Elle naît que la situation d'Anvers *sous le n s était déjà posée dans la presse lors du régime actuel de l'Escaut constitue une Siège d Anvers, et plusieurs fois encore anomalie politique en temps de paix, o, i pendant 1 occupation. Mais l'Ejmistice, sans compter un gêne ten'ible en temps i-et la paix prochaine l'ont rendue tout de guerre. Et même pour la Hollande, i', à coup brûlante. Pour la plupart des la situation n'ost p:s sans danger, no- „ Hollandais il n a p:s plus de question tamment en cas de guerre car il eut rr ae I fcscaut qu il n'y a de question du suffl que les Alliés violassent l'entrée imbourg- La Hollande, disent-ils, est de l'Escaut pour porter secours à An-f, neutre perdant toute la guerre ; vers pour entraîner les Pays-Bas dans d eue a rendu à tous les belligérants sans une guerre contre l'Entente, ce oui eut |.e distinction d immenses services. Parti- sons douta am'...é la fin de la Hollande ta ^^^t^u^^eJges-^st-^qiie en tant que grande puissance maritime rr et coloniale. On admet donc que la Hol-lant'i a intérêt et que la Belgique a droit à ce que le régime de l'Escaut soit modifié. La difficulté est de trouver une modalité satisfaisante. L'an-nexiîm par la Bolgique de la bande de territoire qui sépare l'embouchure do l'Escaut de la frontière belge proprement 'dite, cette solution-là personne n'en veut ente: ' e parler et le vieil et juste orgueil des Hollandais se révolte contre uns telle possibilité. On affirme ici que la populatic.i de ce territoire est entièrement hollandaise par ses traditions, sa langue et par son Ettache-mont à la maison d'Orange et que si les Alliés soutenaient une revendication quelconque de la Belgique sur cette partie de la Flandre zélamdaise, ils violeraient très certainement un des a point; » du p-^Meot Wilson, celui relatif à la libre disposition des peuples. Môme l'annexion après référendum, ajoute-t-on, ne donnerait pas la. majorité à la Belgique. Cette population dans son ensemble désire rester hollandaise. L'annexer ce serait lui faire violence. res Alliés peuvent-ils vouloir cela, au sor':r d'une guerre me-nie au contraire pour le triomphe du droit et pour findépendance des petites nations? Reste la possibilité d'internationaliser les bouches de l'Escaut. Csttd solution airencontre ici une vive opposition et l'on y objecte notamment qu'internationaliser le3 bouches de l'Escaut, ce serait créer en Hollande une juridiction qui ne serait pas hollandaise, ce qui serait encore une injustice. Au surplus, les Hollandais qui admettent que la question va se poser et doit se régler, insistent sur ce point que c'est une qu-gtion purement hollando-belge. Les Alliés n'ont rien à y voir. Notez qu'au point de vue politiona intérieur, bicin des Hollandais libéraux verraient sans douleur ta Belgique annexer la Flandre zélandaise. « Cette annexion, me disait un grand avocat libéral de La Haye, mais ce serait la fin rie la majorité cléricale en Hollande. La Flandre zélandaise est profondément cléricale. Elle nous envoie à 'haçrue élections sept ou huit députés ilérioaux. Supprimez la représenta" :icn de ce pays aux états généraux, ?t la majorité cléricale est impossible. \ ce point de vue, la Hollande ferait me bonne ?.ffaire en perdant des élec-eurs aussi obstinément cléricaux. Msis :orrune bon patriote, je ne puis pas le li. e. Je ne parle qu'en homme de jarti. » Point de vue intéressant, aussi iu point de vue belge. Il va de soi qu'en :as d'annexion — hypothèse pure, pour e moment — la Flandre zélandaise in verrait rue de la Loi des représen-ants siégeant à droite, et même à l'ex-rêi.ee droite. Pour le Limbourg hollandris, la ;uestion se pose autrement. Le Lim-'curg hollandais est, au moins dans 5 sud, et notamment à Maastricht rofondément belge. Les gens de Maes-richt disent plaisamment, lorsqu'ils oyagent vers le nord : : « Je vais en lollande. « Boutade, mais où il y a un >nd de vérité. Les Limbourgeois se entent belges ; au moins, ils se sont rntls belges pendant ta guerre. Est-ce arce que à cette époque la Bslginue : ait malheureuse que cette'sympathie 1 est affirmée a. _e tant de cnaleur et ' ? zèle ? C est possible. Mais cette sym- 3 athie existe, et elle est très profonde. , gs Limbourgeois qui sont « à cheval » . ir trois pays — la Belgique, la Hol- £ "de et l'Allemagne, sans parler de ï Hat neutre do Moresnet — considèrent ! >mme leur enpitale non pas La Haye S ais Liége^gt Bruxelles. Mais est-ce ' ip raison suffisante pour que l'on ! lisse parler d'annexer ? Les Hollan- ! 1:3 repoussent avec indignation une Ile pensée. Pas tous cependant. Cer- r ins discutent la possibilité d'un ar- j .ngement, et supputent les compen- PBgr-TTfTrT'rTm"i-^rrrrn-TTl-nn- nr- ,, , a salions. « Il va de soi, disent-ils, qu'on ne prendrait jamais rien à Hollande sans lui offrir d'appréciables compensations lerritoria'cS. Ct où? Notamment dans le pays de Clèves. et dens la Frise allemande, du côté d'Emden. Ces deux contrées sont peuplées de Hollandais et l'on y parle plus le hollandais que l'allemand. » Y aurait-il là la possibilité d'un accord futur. Bien peu de gens y croient en Hollande et même bien pou de gens l'espèrent. Il va sans dire que la presse qui fut pro-allemande à l'époque où il semblait que l'Allemand allait gagner la guerre, part résolument en guerre contre ce qu'elle appelle « les annexionnistes » belges. Ces feuilles rapprochent un peu légèrefr.ent tant da noirceur et d'ingratitude belges (?) do tous les bienfaits — indéniables et nombreux — que les hollandais ont accordé stux réfugiés belges. Et elles disent, avec don Huy G-omez da Silva : « Voilà donc te paiement de l'hospitalité ! » Il est doublement heureux que M. le baron Fallon, ministre de Belgique à La Haye ait énergiquement pris le parti de remettre les choses au point. Dans une interview excellente, il a rappelé aux Hollandais qu'ils s'emballaient à faux et que 1e gouvernement belge. « est bien résolu à continuer et à développer les relations d'amitié existantes entre Bruv°i''- et La Haye. » Mais, évidemment, cela n'irïp-'ùiue pas qu'il veuille \ tout laisser « en l'état ». De graves i questions devront être réglées. Elles le ! seront, si possible à la satisfaction de tous. Il s'agit simplement de trouver les modalités. Et, si l'on veut, on no pourra pas ne pas les trouver. R. F. OBÀND-DilûHÉ DE LUXEMBOURG {Correspondance purticu'ière de VEtoile bslgs) Le retrait du panier allemand Luxembourg, 12 décembre. Le gouvernement grand-ducal vient de prendre une série do mesuras pouir débarrasser le paya du papier allemand et régu- i ■lariser la situation circulatoire, devenue «n- i barrassante. A partir de ce jour, la mon- 1 nale fiduciaire, soit te papier et l'argent al- 1 lemand'3, n e-^t plus reçue par les caisses 1 publiques et l'importation en est prohibée. | L'échange se fera du 20 au 2S de ce mois, ! au pair, à raison de fr. 1.25 le mark, oon.ire c des bons de caisse luxembourgeois. Les t conditions de remboursement des bons na- < tionaux seront fixées ud'térauremmt. Il n'est < pas encore déo:dé si le remboursememt se i fera en francs français au belges ni même s'il se fera en francs luxembourgeois. Une loi spéciale déterminera le taux du remboursement et la monnaie dans laquaEe U aura 5 lieu. r Comme le gouvememon-t ne dispose pa_s, c i l'heu.re actuelle, d'une (juaraUté suffisante f de bons na.fc'oiiaux, un moratoire a été dé. ïrétë jusqu'au 15 janvier prochain, fi FRANCE d M. Wi.'son à Paris Dans le » Matin », M. Stephane Lau- é sanne déclare que l'appel qui décida prin- s ^paiement M. Wilson à venir en Europe, 1' .ut celui de M. Clemenceau. " ci Dans une lettre autographe adressée à 'ambassadeur de France aux Etats-Unis, '•I. W îlson écrivait : « Je me réjouis parti-luliérernent de voir prochainement M. Cle-nenceau et de constater qu'il existe entre îous une parfaite communauté d'idées. » Lorsqu'il reçut M. Delanney, ancien am- d lassadeur de France h Tokio, le colonel c; louse lui dit : u Si vous câblez h votre pi .ouvernoment, dites à M. Clemenceau quel-, bl e haute estime nous avons tous pour lui. ■loua considérons sa présence à la tête du ps ouvernement comme un gage de la vic-3ire des alliés. » Il termina en disant : cri A la conférence de Versailles, la déléga- ai ion américaine se tiendra côte à côte avec l délégation française. » Q Les manifestations de joie populaire, rap- cà clant celles du 11 décembre, ont continué li< îsque tard dans1 la soirée du 15. Les journaux qualifient de triomphale ré «. VWÏ a V.bil l'entrée de M. Wilson à Paris et consacrent des colonnes entières à la réception du présidentCommentant tes toasts prononcés à l'Elysée, les journaux constatent qu'en dehors de leur éloquence, ils constituent un acte attendu qu'ils tracent de façon simple et claire le programme de la Conférence de la paix en stipulant que le principe de paix et de justice comporte le châtiment dos coupables et la sécurité pour l'avenir. Le président Wilson et Mme Wilson ont déposé lundi à midi une couronne sur la tombe de La Fayette. A 3 heures ils ont rendu visite au Président de la République et à Mme Poincaré à l'Elysée, ALILE&/SAGNE La démission do M. Self Tandis que le « Lokalanzeiger » prétend que la démission de M. Soif n'est pas certaine, le « Tageblatt » assure qu'elle est hors de doute et que le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères s'est définitivement retiré. Les grèves à Eerllîi Lû « Tageblatt » et la «c Vossische Zei-tung » n'ont pas pu paraître vendredi sjir, à cause d'une grève de leurs ateliers. Les grévistes "réclament une réduction des heures de travail et une augmentation de salaire.On signale d'autres grèves à Berlin, notamment dans les grands magasins de la firme Weitheim. Les revendications du personnel exigeraient un demi-million de mark par an d'augmentation des frais généraux, ce à nuoi la direction s'est refusée. L'intervention du ministre Brand a permis de régler un différend qui menaçait d'éclater entre la direction des usines Sie-mens-Schuekert et son personnel. Ceiui-ci a obtenu une partie de ce qu'il demandait sous menace de cesser le travail. Troubles h Dresds La foule a fait dimanche irruption dans une salle de concert à Dresde pour y rechercher des vivres'. Une collision s'est produite avec la troupe. Un soldat et un civil 3nt été tués. Plusieurs soldats et trois civils ont été blessés. Quatorze arrestations Dnt été opérées. Haass et Earth auraient démissionné _ Une nouvelle assez grave si elle se con-îrmait est celle de la démission de deux nombres du Directoire des six, les indépen-lants Hoase et Barth. Sur bien des points es indépendants ne sont pas d'accord avec es majoritaires Ebert et Scheidemann no-aroment. Us avaient fortement .insisté >our obtenir le renvoi du secrétaire d'Etat iolf et, malgré qu'il se démette en principe, celui-ci n'en garda pas moinsi la ges-ion des affaires extérieures. C'est sons loute une des causes de la retraite des in-lépendants. Lesi conséquences en seraient mportantes. La confession du professeur Belferuok Le numéro de décembre des « Preussi-îhe Jahrbucher» est intéressant. L'histo-ien allemand flans Delbruck y fait une onfession. « Je m'imaginais.que je voyais lus clair et plus loin que les autres, écrit-... En vérité, jamais je n'ai prévu un tel ésultat, même aux heures les plus noires... ■t il s'accuse d'avoir accepté avec une con-ance aveugle les communiqués et les in-ications que iui faisait parvenir le grand uartier général. Il reconnaît que lorsque ^ prince Max devint chancelier la partie :ait complètement perdue. Le prince es- ' xyo. de décevoir l'ennemi, mais, ajoute ; historien, u l'ennemi ne se laissa pas dé- i ivoir. » Fi 1 le vilain ennemi 1 ESPAGNE 1 Les dêjjuîés catalans quîîtesit Ie3 Cortèa Un incident théâtral s'est produit ven-•edi aux Cortès : une partie des députés italans ont quitté la salle des séances >ur protester contre la façon dont le pro- i ème de l'autonomie était traité. f M. Maura avait fait appel à l'unïtë es- t ignolo. . M.Cambo, chef des régionallstes, déclara t io son parti ne pourrait plus participer r ix débats. s M de Romanones, après le dénart des d italans, affirma que' la monarchie serait n pable de résoudre le problème régionales socialistes prirent position pour les n ïionalistes. t ic pvii t Giï Jjiias ' . — ■» Une nate des régionalisas Les régionaliste3 ont tenu une réunion à l'issue de laquelle ils ont communiqué la note suivante : L'attitude des régionalistes a été clairement précisée et définie par les paroles prononcées par M. Cambo, Après la manifestation d'opinions des divers éléments politiques au sujet de la demande d'autonomie et la constatation que la majorité des deux chambres est opposée à celle-ci, le sort de nos revendications ne fait aucun doute. Dans ces conditions, persister à assister à un débat dont le résultat est prévu, n'aurait servi qu'à augmenter le mécontentement de la Catalogne. Nous ne méconnaissons pas la gravité d'une situation causée non par notre résolution de ne plus prendre part aux débats, mais par le fait clair et évident que les aspirations autonomistes de la Catalogne rencontrent une hostilité manifeste au parlement.Un accord? M. Cambo, qu'on disait devoir partir vendredi soir pour Barcelone avec les députés catalans et avec M. Lerroux, le leader républicain catalan, a eu l'après-midi una entrevue avec le roi. On apprend, à la suite de cette entrevue' qu'un accord entre le gouvernement et les régionalistes serait virtuellement établi, i Le bru.it s'est môme répandu de la constitution d'un cabinet comprenant MM. de Romanonès, Cambo et Melquiades1 Alvarez,' mais sans confirmation. D'après l'accord, les catalanistes au-l raient la majorité dans la commission ex-traparlomentaire que le gouvgrnt-aieut se propose de constituer. PORTUGAL' La président ds la république portugaise assassiné ■' Le président a été atteint par trois ooups de- fou. " j M. Brato Camacho, chef du parti unionis-j te, s'est placé sous la protection de la poiicej Un gouvernement provîsoira La légation portugaise annonce que la gouvernement provisoire est constitué sous ta présidence de M. Castro, œinisitr© de la maria©,, RUSSEE Généraux fusillés Il résulte de nouvelles arrivées à Stock. holm que les bolchevistes auraient fusillé les généraux Rousski et Radko Dimitrief, qui commandèrent respectivement le fro&S nord et le front de Galicie. POLOGNE , . » Rupture d38 reïatîona avec (a Russto L'agence de la presse polonaise à Vienne a reçu communication d'un avis officiel.do' lupture des relations entre les gouvernements polonais et russe. La légation da-noise en Russie est chargée de la défense des» intérêts des sujets polonais. La Pologne rompt !ss relations diplomatiques avec l'Anexiagna L'Agence télégraphique polonaise annonce que le gouvernement polonais a fait remettre au comte Kessler, ministre d'Allemagne, une note dans laquelle il déclaré ^ue les autorités allemandes en Orient lyant commis des actes contraires aux in-, térôts de l'Etat polonais et ayant mémo igi de concert avéc les- bolchevistes, le gouvernement polonais estime dorénavant les •elations avec l'Allemagne inutiles, voire nôme nuisibles. En conséquence, il rompt es relations diplomatiques avec l'Allemagne.Le comte Kessler a déclaré qu'il quittera a Pologne par la voie la plus courte. ; ETATS-UNE3 Propagande bolcfrevcsto et gsrmaniciuo On mande de New-York au « Daily siews » : Dans certains milieux on mani-este une grande nervosité à l'endroit du olchevisme. Le drapeau rouge est interdit' New-York, ainsi qu'ailleurs. Les» socialisas se sont alors avisés-de faire des démonstrations dans le Central Park, où ils e sont réunis en grand nombre porteurs insignes de deuil, mais la police a égalaient interdit le port de ces insignes. ' On a des indices certains d'une propa-ande irlandaise-allemande, à laquelle* la îasse de la population est d'ailleurs hos- lo EN PRISON! , 29 Nombre, je vis arriver dans vertement, mais i! s'était hâté do fuir ma chambre un sous-otficier nommé Tan- De quel droit ce subalterne venait-il me TOnnu'àVv J!fU1îC en uniform®> dire cela, m'agaCer, me décourager?... SU^^ffiand^UrP^Ê-°S- 'Savait-n ctose? Avait-il une v«ic u 8011 ' , £0ur^e mau- autorité quelconque pour me parler ain- I® tumeur,, pressentiment, peut-être, si, celle d'un espionl ou d'un prophète menaçait de snbmergcr ma philoso- de malheur?... Du coup, ma résLnation phe Ledits Tangue me rapportait une sV„ était allée, faisant place à uné Que l'i5"6 3 avals,^0r.!te à mu femme et colère violente, et impuissante, hélas! trou Ion*,?» dlSaiU1> avalt 4l'ouvée contre nos tyrans. En un mot, mon plai- frop longue... ... w était gâté. Tant qu'on avait fait des ( ie^ommenceï-lr.. ajouta-t-il, plus difficultés nour me laisser entrer en pri- 6 'emP3' f2" ooa j'étais" content; mais du moment ni • • 00n,î.ajn.ne à tTOls mols? qu on voulait me garder, je me révol- — Oui, repondis-je; peut-être davan- tais. d/feTvn^t' Armoi,ns. "î11'0" »e ms th;e Je fis, la nuit, des rêves affreux. Le à h I ri " ii8 r ^im.e k°Q ; mais leademain, mangeai de mauvais apné- one'^Ttort'S4 d."Tenir * maugréai sÀ tout. Je u'épro^fi ni f' tr ■ il 1 ' l,aural3 antre mémo aucune volupté aux bonnes cho- chose à faire, et de plus utile, chez moi. ses que m'avait envoyées ma femme JA£$s&rmm - — sir ««w» -™ r,œ."„St°,ï"îs;éï *« fz ieùr Z intention; croye»-moi Mon- trè, mal. Mon travail n'avança point, et «eur. vous fem vos trois mois Ce sera je r, distribuai aucun ci-are. S H'™ * . T™ h «*• » n-r" — mm. g££î'g'.'{' '' """ "î ■ < « <*m » ~ ■»" '« fp'W saillis... JStoi,.„ ce ,ihia j-i,i„ qui venait retourner une fois de plus li ter de sa perfidie dans la plaie do moi amour-propre? Il allait être bien reçu !.. Mais non, ce n'était pas lui; c'était -tnael, le gérant de l'établissement, l'intermédiaire entre la direction (Je la détention et les détenus. Sans doute était-il chargé de me transférer dans une autre prison, à Saint-Gilles, ou ailleurs; j'aurais dû m'en douter... — Ah î c'est vous. M.' Thaol? balbutia i-je en tâchant de paraître indifférent. Quelles nouvelles m'apportez-vous ? Il me répondit avec- le plus grand sang-froid : - ^ ous pouvez faire votre valise, et vous en aile?. Je croyais avoir mal entendu. — Que dites-vous, M. Thael ?... Que vous pouvez retourner chez voua ! — Chez moi?... Vous plaisantez?... — Pas le moins du monde. _ Une idéo subite m'illumina... Nous étions l'avant-veille du nouvel an : M. P.ohrans m'octroyait un petit congé. Je demandai : Pour combien de temps? . Pour tout de bon... Dépêchez-vous; je vais vous donner un coup de main... Cette fois, j'étais ému sérieusonient, mais pas convaincu. Je discutai : — y oyons, M. Thaei, qu'est-ce nue cslu signifie? Pourquoi pourrais-.je m'en ? aller ainsi, tout d© suite, pour tout c i bon? ne sais pas, fit-il... Je viens vou dire ce qu'on m'a dit do Vous dire. N'< vez-vous pas adressé un appel à M. vo Bissing? — Oui... Eh bien ? — Eh bien, voilà !... D n flot de pensées se bousculaient cfcn mon cerveau... Si mon appel avait ét reçu, j'allais done être traduit devan le tribunal'militaire?... Ce n'était qu Partie remise. ï.'afîaire,recommencerait C était bien la peine d'avoir fait d i jours de prison !... il. Dehrens avai raison quand il hésitait à me recevoir!. Mais Thael me pressait. — Dépêchez-vous ! — Ah ! zut ! âs-je à part moi... Et je rassemblai à la hâte mon linge mes vêtements, mes papiers, et le3 four ' ai dans ma valise, avec l'aide bienveillante de mon sous-geôlier. Celui -ci s'interrompit. — Vous permettez", dit-il, eue j'aille au Casino chercher le compte de vos frais aie restaurant? Ce sera plus vite fait. Quelques instants anrès, il m'anpor-tnit ma note.._. d'hôtel. Tout était on rètrle. Je payai... C'était vraiment nour .rien . Je voulus ajouter un pourboire pour le garçon : Thael me fit observer que les gens do service ne pouvaient rien recevoir. c t Quand vous le rencontrerez e. vihe, vous lui donnerez quelque chose s 0 candei* !... l'm attendant, repris-je, voici quel 12 ques cigares; partagez-les entre lui e Kosner. • Ils seront les plus heureux des hom mes î s Je voulus empoigner ma valise, trè, 3 lourde. * — C'est inutile ! s'écria Thael; Ros ner vous l'apportera demain chez vous — Et maintenant? ■ Je vais ^ vous accompagner pom qu on vous laisse sortir. Pas d'autres formalités? — Je les remplirai à votre place. Et jrf. lîeîirens? Je forais bien de prendre congé de lui... Il a été fori aimable. Iî ne se trouve pas dans son bureau en ce moment. Je lui ferai vo3 compliments.— Je lui écrirai un petit mot demain. — C'est cela ? Nous sortîmes de ma chambro. En Passant devant celle du colonel Brassine, Je demandai à lui faire mes adieux. Colonel, lui dis-je, je m'en vais. — Dé'jà ! s'exclama-t-il... Et moi qui suis ici depuis deux mois et demi!... îfais je m'en vais aussi demain : on m'a fait grâce d" mes derniers jours, à cause de la nouvelle année. ' — Je vous La souhaite bonne et heu-■ reuse ! — Pareillement ! -. Nous descendîmes. Thaol me donna t un pas de conduite jusqu'à la porte dtt n° rue de la Loi, et fit signe à la sen-- tinelle de me laisser passer. Puis, ma' tendant la main : i — Bon retour! me dit-il. Je lui repondis machinalement ï — A bientôt 1... ^ J arrivai chez moi, comme on pense p kien, sans être attendu. On croyait à une évasion. Je rassurai ma famille et lui narrai ma sortie de la Kommariduntur. fout s'expliqhe ! conclut ma femme. On n a plus voulu de toi : tu- coûtais 1 trop cher! Je réfléchis : Ceja est fort po-ssible... Mais on peut me reprendre, ou remplacer les quatre-vingts jour de prison que je n'ai pas faits par quelques centaines de marks !... Pourtant, cette hypothèse jeta un froid sur la joie de mon retour... .T'ai attendu longtemps, on n'est pas venu me reprendre, et l'on ne m'a rien réclamé. Et je n'ai même jamais su exactement pourquoi les Allemands m'avaient lâché. Les braves gens !... Lucien SOL VA

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