L'étoile belge

1626 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 17 Mars. L'étoile belge. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rj48p5wv5k/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Mardi 17 mars 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT: POUR BRUXELLES : Un an : 19 fr.; 6 mois, fr. «.à©; 3 mois, îr. 3.5» POUR LA PROVINCE : Un an : I© fr.; 6 mois, fr. 8.5»; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 ti, En province il suffit de remettre le prix de Cobvnntmxnt au fàcîew Edition G OS»® £k33Jo.ê*a>. — r*T* *V<E» Baromètre du 17 mars 5 heures Temp^r. rr.oya» nom*®, la 16 5°4 Maximum delà ~r^e. 112 Minimum <la la '/î&o\ rmit, _ 7 9 BarnmAt.. !e 16, /y a oh., 74tînw5 Quantité d'eau /' \ de 8à 8 h "», § \\ cP\ ^^4k..UrR™7 Observations ïiù^ [S \ | ^ A dé midi Temi>éraryre, j =5a(f :jjg Jl *•{••">? Humiditè/looss l\2r vk • kj r-^,1 Ûttnî. absol.i. t>L Vent domirian \\ \*<\. J/ . • // SW Déclin, rnaun. y -y Î2°5.79 Bp/iémérides y&vr leïï vtars Soleil : c~ro ï.-unè: lever, 5 h. M 'ovor, «11.35 coucher, 17U.49 oouciicr. 7 It. 47 Prévisi,nsde l'Obsarv.: \ent N.W.fort; giboulées; refroidissement» Service des wmEtes ^«êewdlc-EBoavtres Etat d© la mer, 1® 17, à 4 heures : agitée L'ETOILE BELGE eM 9 fr 1 pal; Jrtinestr# «« « » ANNONCES : 45 0»" la li<?ne; mininnm < lignes, fr. l.(KV Ha^L^'atesr @ centimes S® numéro ^^r^=^^i^.rofflceJePuWiuité' lETI^JLÎtfGKEŒS. îLa révision constitutionnelle ®bs Hanessisipfc La question de la revision constitutionnelle est posée depuis deux ans at Danemark. Le ministère modéré Bernt-sen avait proposé en 1912 un projet de [(.'vision qui avait recueilli l'approbatior Je 1 opposition radicale et socialiste, mais qui avait déplu à la droite, jusqut là ministérielle, et qui avait échoué devant l'opposition de la chambre haute .landsling), où la droite possédait encore une majorité de deux voix. C'est ce projet qu'a repris, sans y apporter de changement, le- ministère radical Zahle issu des élections générales de l'an dernier. Lt le folketing, ou chambre des députés, l'a voté à nouveau en septembre dernier, à l'énorme majorité de 101 voix contre 6. Ce projet abaissait de 30 à 25 ans l'âge requis des électeurs au folketing et concédait le droit de vote aux femmes dans !es mêmes.conditions qu'aux hommes. 11 convient de faire, remarquer à ce propos que les femmes danoises possèdent déjà le droit de vote à la commune el que leurs sœurs de Norvège sont également investies du droit de vote législatif. Cette partie du projet révisionniste ne rencontrait pas d'opposition au landsting. Ce que repoussait ce dernier, c était la revision de son propre régime électoral. Le landsting se compose actuellement de 66 membres, dont 12 nommés à vie par le roi, les autres élus pour huit ans par suffrage indirect et renouvelés par moitié tous les quatre ans. Le corps électoral sénatorial donne aux grands propriétaires de la campagne et aux gros contribuables des villes un pouvoir égal à celui du restant du corps électoral. Le projet ministériel proposait de faire nommer par les conseils communaux les 54 membres élus du landsting ; ceux-ci recruteraient ensuite eux-memes, en appliquant la représentation proportionnelle, les 12 collègues dont la nomination appartient actuellement, su roi. Malgré le résultat des élections da l'an dernier et le vote nouveau du folketing, le landsting faisait toujours opposition au projet de revision. Mais la mort récente de l'ancien président du conseil Estrup, un des membres inamovibles de l'assemblée, conservateur, at son remplacement par M. Deuntzerj ancien président du conseil radical, à anéanti la majorité de droite qui subsistait au landsting, et celui-ci, reconnaissant 1 inutilité d'une plus longue résis tance, s'est déclaré disposé à négocier. Les membres de la droite du landsting faisant partie de la commission des deux chambres — procédure prévue par la loi .en cas de conflit entre les deux assemblées — ont renoncé à la plupart de leurs exigences et les partis constitutionnels du folketing — c'est-à-dire la ; gauche modérée la gauche .radicale et la gauche socialiste — viennent, de leur côté, de se mettre d'accord sur un projet ; définitif qui sera sans aucun doute accepté par le landsting. | Ce projet introduit le suffrage universel égal à la base des élections pour le landsting, supprimant par conséquent tous les privilèges de classes. Seront ! électeurs pour le landsting tous les électeurs du folketing âgés de 35 ans. Des 66 membres du landsting, 54 seront élus pour huit ans par un scrutin à deux degrés et sur la base de la représentation proportionnelle. Les 12 autres seront nommés par le roi sur désignation faite - par les 54 premiers. Le landsting pourra être dissous dans le cas où il persisterait à repousser une loi votée deux fois successivement par le folketing, mais la seconde fois par un folketing issu de nouvelles élections. On est convaincu que le landsting ratifiera ce compromis. Il eût désiré voir introduire le référendum facultatif .comme contrepoids conservateur à la j démocratisation des deux chambres — il est à remarquer que le référendum est de plus en plus réclamé par les conservateurs de tous pays, notamment par les conservateurs anglais — mais il se bornera vraisemblablement à demander comme garantie conservatrice l'application de la représentation proportionnelle aux élections pour le folketing, satisfaction que le gouvernement et les gauches de cette assemblée paraissent disposés à lui concéder. Si, comme il est probable, l'accord q >i vient d'être conclu est ratifié par les' deux chambres, il faudra procéder à la dissolution, la constitution danoise prescrivant que tout changement à la loi fondamentale soit voté par deux assemblées consécutives dont l'une issue d'élections faites spécialement dans ce but. On croit que les nouvelles élections pourront-déjà avoir lieu en mai prochain ; on espère que la revision sera un fait accompli le 5 juin prochain, le jour anniversaire de la constitution danoise. NOS DÉPCHES Services spéciaux û FRANCE Au conseil des ministres au conseil des ministres, M. Caillaux a exposé l'état des questions budgétaires et Escales en discussion devant les deux çbambres. M. Vivian! a fait accepter le legs de 1,000 Jfancs de rente fait par M. Derouîède à j Académie de médecine pour poursuivre études sur le cancer. Le prochain conseil sera tenu jeudi. Ds la polémique au drame Caillaux tire sur M. Calmette 9j| annonce que lundi après-midi Mme filiaux, femme du ministre des finances, t*re sur M. Calmette, directeur du Fi-fjaro. dans les bureaux de ce journal, plu- : SSf ?0UPS de revolver. M. Calmette est l Dressé. Les détails manquent. ALLEMAGNE Le Doyen de l'Alsace ,r£,baron Fernand de Turckheiin, le ,TIQ.y®Q. de l'Alsace», célébrera cette se-..na-ine le 103" anniversaire de sa nais-JJ™?- ba.ron est une personnalité in-Né à Strasbourg, le 20 mars ' ■f 1?aune famille très considérée, il était Petit-nls de Lily Schoenemann, qui fut '.tAvS-S0^ Goethe. Son parrain fut le ^ l'Ai 11116 d6® gloires militaires \ «r, u ô* Le baron montra de ; .oonne heure des dispositions spéciaies ; pour-la, musique ; il.devint un virtuose du ! piano. Etant à Paris sous le gouverne- de Juillet, il se lia d'amitié avec' ■_nopin, dont il jouait encore, il y a trois ans, devant les invités qui fêtaient son centenaire, deux compositions inédites. Le baron Fernand de Turckheim habi- 0 i °ur= au nioment de la guerre. - enaant le bombardement, il assura le ravitaillement des habitants enfermés dans les caves et collabora à l'installation de Plusieurs ambulances. Après l'an-nexion, il opta pour la France, se fixa 1 abord à Cannes, puis à Montreux. Pendant plusieurs années et quoique déjà plus que sexagénaire, il s'adonna à des études sur l'histoire des religions et pu- I blia ses œuvres en cinq langues. Plus tard (?jl s'occupa activement de la propagation ; de la littérature dans les masses et dans : ce domaine s'adressa spécialement à l'armée française pour se borner ensuite à i'armée coloniale. Il entretint lui-même une correspondance suivie avec les bénéficiaires de ses largesses et cette occupa-tion constituait encore jusqu'à ces temps derniers, avec la musique-, l'unicme tra-7ail de ce vaillant et généreux centenaire. Le baron s'est marié en 1843. Il a cé]é-i>ré l'an dernier ses « noces de fer ». Sa lemme, aujourd'hui plus crue nonagénaire, partageait avec lui l'utile et belle tâche à laquelle tous deux oui ooos&cré leur verte vieillesse. e l'ETOILE BELGE i Noir et blanc Le tribunal des échevins de Hambourg va avoir à trancher un intéressant procès en diffamation. Un nègre qui est professeur à l'Institut colonial de Hambourg avait demandé récemment à l'un des employés /d'une compagnie de navigation les conditions d'un voyage au long cours. L'employé qui ne connaissait pas son interlocuteur le tutoya et, malgré deux observations, ne consentit pas à employer la formule « vous » sous prétexte que les nègres n y ont pas droit. De là une olainte en justice. Le danger pangermaniste Le secrétariat de la « Société allemande pour la paix » publie iln appel dont nous extrayons le3 passages suivants : « Nos hommes d'Etat affirment que les armements de l'empire allemand sont uniquement faits pour assurer la paix. Môme clans les miij&ux officiels finit par percer l'opinion que la concurrence des Etats dans les armements finira par devenir écrasante à la. longue. Le président du conseil bavarois l'a publiquement reconnu encore ces jours derniers... « En attendant, nos pajigermanistes poussent à de nouveaux armements. Ils veulent de nouvelles conquêtes territoriales et ils disent que ce prétendu but suprême de l'Allemagne ne saurait être atteint sans guerre. « Non seulement, écrit îe professeur Nippold, ils prônent la guerre, mais iiis poussent systématiquement la nation allemande dans des entreprises belliqueuses dont ils s'efforcent de prouver l'inéluctable nécessité. Pour eux, la guerre n'est pas une éventualité possible, mais une obligation absolue et plus tôt elle se produira mieux cela vaudra... » Même nos militaires protestent contre ces exagérations, et le Militaer-Wochcn-buztt s'élève contre les nouvelles et monstrueuses exigences des paneerm anistes. Il dit que leur continuelle répétition oue 1 empire allemand e?t inférieur comme armement à ses adversaires éventuels sape la confiance de la nation en son armée et la confiance de l'armée en sa propre force... » En présence de ces machinations n^,n-germanistes le professeur H ans Delbrûok a pu écrire dans le?- Annalps prussiennes : (( Le danger pour l'avenir de l'Allemagne ne réside pas dans la social démocratie ni dans le centre, mais chez les pangerma-ruistes 1 » Cette assertion peut être admise par tous les patriotes allemands à qui les fantasmagories pan germanistes n'ont pas ravi l'entendement. » ITALIE Une maladie mystérieuse Le Mp.ssanero, de Rome, annonce qu'une vingtaine rie personnes de la province du Trentin ont été atteintes d'un mal■incowvu. Uoe commission médicale est sur les lieux. SUISSE Le président de la Conférence de la ! paix meurt subitement pendant la ; séance. Le conseiller national Gobât, directeur du bureau international die la paix, titu laire du prix Nobel- pour la paix, présidait lundi après-midi, la. séance de la confé re vce de la paix, à Berne, lorsqu'il tomba mort, frappé d'une attaque d'apoplexie. Les mnsats laMps Le ministère albanais De Durazzo : Le ministère est constitué. Turkhan pacha prend le portefeuille de: affaires étrangères et la présidence; Essad pacha la guerre et les finances ; le prince Bibdoda l'intérieur, les postes et les télé graphes; Aziz pacha la justice et les cultes; le Dr Turtulli l'instruction, et Assan bey Pristina, l'agriculture et le commerce.Les émigrés musulmans De notre correspondant de Salonique : Des centaines de familles musulmanes continuent à quitter la Macédoine,et l'Albanie du Nord et se rendent tantôt à Con-stantinople, tantôt à Smyrrae. A l'heure qu'il est, environ 280,000 familles turques qui se trouvaient établies dans les territoires occupés par les armées serbes et grecques ont déjà abandonné leurs foyers et ont émigré en Turquie. Presque tous les émigrés sont dans la misère, ayant été ruinée par les deux guerres balkaniques. Malgié tous les efforts déployés par le comité de secours islamique, nombreux sont ceux qui périssent de froid, de faim ou de maladies diverses. On sait que la solution du. problème des émigrés musulmans préoccupe depuis longtemps le gouvernement ottoman qui, outre les sacrifices qu'il a consentis ius-qu'ici par l'affectation* de crédits spéciaux à cet objet, avait projeté de consacrer les revenus des forêts à l'installation des émigrés en Asie-Mineure et dans le vilayet d'Andrinople. A cet effet, on avait pensé faire appel au concours de la Banque Agricole, oui devait être chargée de consentir aux émigrés des prêts nécessaires pour leur installation au moyen d'un emprunt de 3 millions de livres turques dont le service devait être sraranti par les sommes à payer par les émigrés en remboursement de ces prêts et. subsidiairement; par les revenus des fo-! rêts. Ce projet, sanctionné par une loi provisoire, ne fut pas réalisé, d'aucuns étant ! d'avis nu'il y avait -plutôt,lieu de faire ap- ! pei à l'initiative privée. Les pourparlers en<?a^és à cet effet, avec un groupe de capitalistes français aboutirent à une combinaison dans laquelle la société à constituer pour l'installation» des émigrés devait s'en charger pour le compte du Gouvernement, en faisant les avances nécessaires sur son capital, qui devait être de 300.000 livres turques, et en employant à cet objet les revenus des forêts, qui devaient lui être intégralement versés. La société devait prélever l'intérêt à 6 p. c. de ses avances et une commission de 10 n. c. sur les avances effectuées. Au cas où l'entreprise aurait donné de Loris résultats et en vue d'étendre ses moyens d'action, on a.urait contracté un- emprunt e-aranti par les revenus des forêts. Ceux-ci devraient être versé* à l'administration de ; la dette publique ottomane pour être te-I nus à la disposition de la société. Or, on annonce crue la dette publique aurait refusé de se charger de ce nouveau service, prétendant qu'elle doit s'abstenir de prêter son concours à des entreprises nrivëes. Cependant dans les milieux poli-tirrues on assure que le gouvernement ottoman. désireux de voir aboutir cette combinaison. fait des efforts pour amener la dette publique à y participer, vu oue îe groupe de capitalistes français insiste sur la nartieinat-'ôn de là. dette ottomane dans cette entreprise. On cataclysme en Russie Tornades sur le littoral de la mer d'Azoïï. — Inondations. — Nombreuses victimes. — Un train renversé. — Monceaux de cadavres. Voici des détails sur la catastrophe qui s'est produite dans la nuit du 13 mars. Un violent vent du nord ayant provoqué, semble-t-il, sur la mer Azoff, la formation de deux courants aériens, ceux-ci, en se heuita'nt, ont donné naissance à plusieurs trombes qui, ayant gai?né le littoral, agitèrent 1a. mer Azoff ; celle-ci a sub-mereé les rivages de-puis -ieiek jusqu'au détroit de Kertch. Six localités ont été éprouvées terriblement. Dans un baraquement édifié' près d'une sablière dormaient 176 ouvriers employés à la construction du chemin de fe,r du Kouban. Fuyant devant l'inondation, ils se précipitèrent vers un train de service gui stationnait sur les lie<u,K. La locomotive, le tender et les wa<?ons se renversèrent et les ouvriers furent Entraînés par les eaux. L'ouragan fit rage dix heures durant. Lorsane les eaux se retirèrent, on put voir un affreux spectacle. Le remblai du chemin de fer était détruit sur une distance de 8 verstes. Sur des monceaux de cadavres apparaissaient des rails tordus. Par endroits, la voie était restée intacte. Sur la locomotive et le tender. on a retrouvé des cadavres raidis dans des attitudes trahissant les efforts inouis fait» pour se sauver. Les lieux de la catastrophe sont couverts de décombres de maisons sous lesquels gisent une quantité de cadavres. Quarante-huit personnes ont été sauvées comme par m'iracle. A u.n certain endro:t s'élève un' groupe de 330 maisons ouvrières habitées par un millier de personnes. Par suite de l'interruption des communications, on ignore encore l'étendue du désastre sur ce point. On sait seulement que huit personnes ont été sauvées jusqu'ici. A Temriouk, un grand nombre de personnes ont péri. Une catastrophe semblable a eu lieu il" y a trente-sept ans. De hardis sauveteurs sortent en mer pour essayer de sauver les personnes qui seraient encore vivantes. Les eaux ont abandonné sur le rivage une quantité de cadavres. Une foulp considérable attend avec : impatience le retour des bateaux. vv\vivwvvvwvvwwvwvvwvvvvwv^vwwvvwvw/vvvw1 Voî" nlus loin nos Derrsîè" rcs Msrjsveaîes cl© Sa nuit. FRANCE NOTES PARISIENNES De Paris à Stamboul On fait quelque propagande, ici, en veur d'une société qui s,'est fondée pour ié jher de sauver les vieux monuments et le coins pittoresques de Constantinople, a* pirant à devenir une -ville moderne, 01 plus exactement, livrée aux spéculateur qui ne respectent rien. On ne sait que tro combien ils ont tôt fait de démolir, ave une sorte de férocité et, avec quelle joie pour percer une avenue banale, ressen blarct à toutes les avenues du monde, il suppriment, sans ombre de remords, ton ce qui évoque de l'histoire, tout ce qui de la couleur, tout ce qui denne à une cit sa physionomie propre. Grand bien fasse ai£. « Amis de Stan: boul », qui se vouenr à une œuvre for louable, en Orient, en- cet Orient dont le décors ne seront bientôt plus prestigieu que dans notre injagînatipnl Mais peul être faut-il avoir encore beaucoup d'ilk siôns pour croire que les protestations cor tre le vandalisme puissent avoir quelqu effet. Je ne sais si les Turcs seront émus de doléances de ceux qui souhaitent que Stair boul conserve un peu de ce qui faisait so: originalité, mais, pour Êaris, l'expérienc est faite. Il ne manque pas de sociétés qu se sont donné la mission de défendre le maisons curieuses, les sites qui ont leu beauté, les endroits qui devraient être sa crés pour tout ce qu'i»3 rappellent. Il y même une commission officielle qui es chargée de signaler ce qui serait dign d'être .préservé. Ces sociétés sont très act; ves et, toutefois, très mesurées dans leur prétentions. Elles sorti souvent soutenue par la presse, qui ne peut pas se désint^ resser de ces questions. Mais c'est exactc ment comme si elles n'existaient pas. Récemment, l'unanimité des réclama tions n'a pu empêche de porter une a1 tein*te grave an vievx quartier de l'îl Saint-Louis. Parfois, il semble qu'il y ai un tel concert de plaintes qu'il doive arré ter une opération déplorable, remplaçan des merveilles dues au temps, ce grand ai tiste, par de la moderne laideur. On croi avoir cause gagnée, ces projets affligeant semblent suspendus... Un* beau matin, 1; pioche fait son œuvre, malgré tout. Le « Amis.de Stamboul » connaîtront san doute ces amères déceptions. Ils constate ront, comme nous autres, l'impuissance d leurs efforts.. C'^ran:-e. ..ôvs. autres, ils s, bornèrent à faire faire des photographie de ce qui disparaît. Comment ! dLra-t-on un jour, il y avai préfet nouvellement nommé dans une vill de province, dont il se fait citer les curie sités, vous avez un volcan et vous l'ave laissé éteindre ! Comment ,dira-t-on; un jour, il y avai ta.nt .de belles choses, que rien.ne saurai remplacer, et on les a laissé détruire ! Mais cette fureur de destruction est gé nérale. C'est partout qu'on poursuit ce rêv d'uniformité. On ne sera content que lors que toutes les villes seront pareilles le unes aux autres, ce qui rendra les voyage bien inutiles. C'est le tour de l'Orient : le petites places délicieusement décrites pa Pierre Loti seront nivelées, elles auron aussi leurs maisons à sept étages, « ave tout le confort moderne et leur vulga rité... Tout ceci n'est pas pour décourager le « Amis de Stamboul ». Mais quand on j lutté longtemps — et bien vainement -contre ces ravages, on arrive à être un pçi désabusé sur les résultats de cette résis tance à une nouvelle barbarie... Paul Ginisty. LUXEMBOURG iCorrespondance particulière de TEtoilb^elge Luxembourg, 15 mars. l'abandon définitif de la canalisation de la Moselle Le rêve d'avenir si longtemps caresse par les industriels du Luxembourg et de h Lorraine s'est évanoui : la Moselle ne sers pas canalisée. A la chambre prussienne, 1< ministre des travaux publics, M. de Brei tenbach, réporudknt à une interpellatior du grand métallurgiste, de la Sarre, M. Roechling, a déclaré, la semaine dernière, qu'aujourd'hui encore le gouvernement es( résolument opposé à ce projet. Cette réponse n'est pas faite pour surprendre. Contre l'hostilité, tantôt sourde, tantôt ouverte, du puissant groupe industriel du .Bas-Rhin et de la Westphalie, qui redoute un déplacement des conditions de production en faveur de la région des minettes (minerai de fer), les arguments les mieux établis du groupe lorrain-luxembourgeois n'ont pu tenir. La répercussion que cette importante voie navigable ne manquerait pas d'exercer sur les recettes des chemins de fer aurait d'ailleurs suffi à décider de l'attitude du gouvernement prussien, longtemps hésitant. A titre de compensation la Prusse accorde, comme on sait, des, réductions de tarifs aux régions intéressées. Ces réductions doivent entrer en vigueur le mois prochain déjà. Elles sont d'une incontestable importance : S mark par 10 tonnes de rainette et 12 mark par 10 tonnes de :oke pour la distance moyenne de 350 ki-[om. entre le bassin de la Ruhr et celui de la Moselle. Sur la base des expéditions de 1910, les deux régions intéressées en retireraient un bénéfice total de 8,514.800 mark, dont 4,831,700 mark pour la Lorraine et le Luxembourg. Ces économies de transport doivent compenser les avantages que l'industrie du fer aurait retirés du canal de la Moselle, évalués à 12 millions. Le Luxembourg obtient ainsi, croit le ministre, de ?ros avantages « sans remuer du doigt et sans dépenser un mark ». Le geste ne manque pas, en effet, d'ampleur. Seulement la région des minettes reçoit un œuf pour un bœuf. Si acceptables jue soient ces réductions, elles ne sau raient servir d'équivalent pour les avantages que le canal lui aurait procurés. Ensuite les compensations sont limitées aux jokes et aux minettes. Cette région continuera donc d'être désavantagée au point _ le vue du transport de tous les produits _ métallurgiques par rapport à la région rhé .. îane-westphalienne qui possède des voies navigables naturelles et artificielles et qui profitera, en outre des réductions très sé-l rieuses sur les minettes. P On a fait valoir à cette occasion à la L ,'hambre prussienne, que l'abandon d>u ca oal de la Moselle, attirerait nécessaire ment le Luxembourg dans Je rayon d'attraction économique de la France. L'atten I tion des industriels luxembourgeois, long 3 temps absorbée par la canalisation de la Ê Moselle, commence à se tourner vers l'ouest où des projets qui semblent avoir les chances d'avenir sont agités depuis t quelque temps. La réalisation du canal s du Nord-Est auquel viendrait se souder un s canal luxembourgeois leur ouvrirait une voie navigable vers Dunkerque, Anvers et, Rotterdam. Le ministre prussien a fait as . ;ez bon marché de cette concurrence, le e canal projeté ne pouvant être utilisé que pour des bateaux de 300 tonnes. ? Les avantages stratégiques de îa Moselle _ canalisée que les industriels die la Sarre et , de la Lorraine jugèrent à propos de jeter ? dans les débats — sans grande conviction j d'ailleurs — n'ont pas produit l'effet vou-p lu. Le gouvernement prussien estime que r cette vo'e d'eau n*e mérite pas d'être prise _ en sérieuse considération pour une mobi-^ lisation. Aussi longtemps que les chemins l de fer ne répondent pas à toutes les néces-3 sités stratégiques, il réclamera avant tout . de nouvelles voies ferrées qui, seules, peu-s vent assurer des avantages au début d'une s guerre. Cet abandon doit-il être considéré com-_ me définitif ? Pour le moment, certes. L'op-pasition du groupe industriel rhénan-west-. nhalien a contribué en grande partie à _ l'échec du projet. Mais le jour où l'actuelle 3 rivalité entre les deux groupes en présence 1 par suite de fusions ou de communautés . d'intérêts, viendra à cesser, il pourra être t repris avec quelque chance de succès.' ! INTÉRIEUR 5 S 1 !i COAtll 163 iCiî : 3 Notre récent article -3ur la confection vicieuse des lois en Belgique nous a valu la lel-lre suivante : Monsieur le Directeur, 2 Je lis avec plaisir vos articles concernant le texte de nos lois. Vous avez mille fois ' raison. C'est fou. C'est même plus fou que t vous ne croyez. N'oubliez pas que nos lois •ont aussi rédi. ées eo ttéerlafidais. Eh bitu ! " ces textes néerlandais sont encore bien au- 3 dessous des textes français. Ces textes " néerlandais sont composés sans aocun es-3 prit de suite, ils fourmillent de gallicismes 1 3 Ce sont des juxtapositions de lettres que 3 nos législateurs croient être des mots, des '' juxtapositions de mots qu'ils croient être ' des phrases. Et les journaux flamamds ne - s'en aperçoivent pas, notre Rechtskundig " Tijdschrift ne tiouve rien à reprendre. La France nous, regarde et sourit ; la 5 Hollande nous regarde et nous envie, nous 1 envie le bonheur de ceux qui sont simples d'esprit. 1 Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de mes meilleurs sentiments. Cette lettre ne manque pas d'intérêt. Son auteur se place à un autre point de vue que nous, mais ses observations complètent les nôtres. Nous nous étions placés au point de vue«juridique et avions déploré la légèreté et l'incohérence avec lesquelles nos honorables bâclent des textes de loi. Notre correspondant se place au point de vue de la propriété des termes, qui est d'ailleurs indispensable aux textes de loi bien rédigés. Il 1 nous apprend, ce dont nous nous dou-' tions un peu, nue le te^cte flamand de | nos lois fourmille d'erreurs et d'incorrections. Quant au texte français, nous en avons plus d'une fois signalé les beautés. 11 serait désirable que nos lois ne fussent pas rédigées en jargon bilingue, mais en français de France et en néerlandais de Hollande, et non dans un sabir parlementaire qui ressemble vaguement à l'un ou à l'autre. Les MIS ËlilJII ETTERBEEK La séanoe est ouverte, lundi, à 2 h. 12, sou-s la présidence de M. Meesens, bourgmestre.M. Dupont (catholicme), échevin des travaux, rend compte de la démarche de la délégation du conseil auprès de la Corn-p-ag-nie d-es Tramways Bruxellois au sujet du parcours de la nouvelle li^ne. La Compagnie n'a pas accepté de faire passer la voie autour de l'église, place St-Antoine. Les trams traverseront donc la place et passeront-devant l'église. A titre de dédommagement, sans doute, la Compagnie a promis de construire des -aubettes-abris, an coin de la chaussée de Tervueren et du Boulevard Militaire et place St-Antoine. Le conseil approuve des modifications apportées aux statuts de la Caisse de prévoyance des veuves et orphelins du personnel communal. M. Burggraeve (socialiste) demande que le personnel communal ouvrier soit admis à faire partie de la Caisse de nrévovance. M. Véchevin Scampart (catholique) soumettra la proposition au conseil d'administration de la Caisse. On admet ensuite des modifications au règlement sur los pensions du personnel communal. M. Schmilit (libéral) demande que l'on rectifie le barème d.u personne,! de la po- | lioe. Il enverra un projet de barême au joliège, qui promet de l'examiner. Le conseil acconde un subside de 1,000 francs pour les fêtes d'inauguration du Canal et des Installations maritimes. Un projet de concours de façades amène une longue discussion. Le projet prévoi; j 3,000 francs d-e prix. il. Plissai t (catholique) est d'accord en principe mais il demande que le concours jbrte plus spécialement sur certains carrefours et places. M. Véchevin Dupont ne croit pas la chose possible, pour 1914 du moins, et propose la réduire les primes à 5,000 francs. M. Caron (libéral) demande que les 3,000 fr3incs restant soient réservés aux places publiques et carrefours suivant la proposition de M. Plissart. M. Schmidt propose que le prix soit at tribué par moitié k l'architecte et au, propriétaire des immeubles primés. Finalement le projet est renvoyé à la section des travaux pour examen complé mentaire. M. De Ridder (catholique) propose la construction d'annexes à l'hôpital communal, annexes qui seraient réservées l'une aux enfants, l'autre a,u« tuberculeux Incurables.Sur l'avis de M. l'échevim De Carte (catholique). une commission de cinq membres, à laquelle s'adjoindront les directeurs des services compétents de l'hôpital, sera nommée pour examiner ce qu'il y a lieu de faire avec les 150,000 francs dont dispose la commune pour ce projet. M. Burggraeve, après avoir signalé la misérable situation de nombreux ouvriers, que la crise a privés de travail, demande une augmentation die subside à, la caisse de chômage. Droite contre gauches, l'augmentation est refusée. Le conseil a décidé de créer ultérieurement une « galerie » de portraits de tous les bourgmestres de la commune depuis 1830. M. Schmidt s'étonroe que l'on n'ait fait appel, pour ces portraits, qu'aïu-x artistes peintres de la commune, à part une exception. Autant vaut alors laisser l'adjudication ouverte à tous. M. Véchevin De Corte estime que les artistes etterbeckois sont assez nombreux et il est d'avis de faire appel à eux, et même à eux seuls. M. Schmidt se rallie à cette façon de \ oir. M. Bandinne (catholique) veut relever les interpellations qu'a faites M. Kabn lors de la dernière séance, à propos des hospices et il parle longuememt des... hospices d--? Bruxelles. M. Kahn (libéral) estime et démontre que les arguments de M. Baudtnne appuient sotï interpellation, et comme, à propos de chiffres, M. Baudinne se déclare insuffisamment renseigné, la question est ajour-née. * La séance publique est levée à 5 h. 15. LOIJMIH fCor7espQ7idance particulière de J'Etotl* belge 16 mare. Dernières convulsions universitaires L'autorité académique semble décidée à tenir tête à l'orage et entend couvrir le vice-recteur dont les étudiants réclament le renvoi ; elle veut tout au moins le soutenir... jusqu'à ce qu'on trouve une occasion de lui assurer une retraite honorable dans une bonne prébende cléricale. Lundi après-midi, !e corps professoral, très nombreux, conduit par le recteur magnifique, s'est rendu chez le vice-recteur Van Ca-u wenbergh, pour lui manifester ses sympathies. En même temps, il a été interdit de Xrê n.ir aucun-e réunion à la Maison des Etudiants : un journal universitaire occasionnel. la R'iado, imprimé à Cinev et contenant de 1a prose et des vers plutôt licencieux, a été saisi par le parquet, qui annonce une intervention énergique si de nouvelles manifestations devaient encore troubler l'ordre dans les rues. En.apprenant la démarche collective des nrofesseur.s, les étudiants se sont réunis à 5 heure'?, lundi soir, au local la Bergère, pour délibérer sur 1a. situation ; mais déià la division se met dans leurs rangs. Un sroune considérable de manifestants con^-sent à capituler et à attendre des réformes provisoires. D'autres sont pour la résistance. mais il est certain aue celle-ci sera paralysée par l'abstention de beaucoup de ceu.x mi;i la soutenaient jusqu'ici. L'esnrit de l'Eglise courbc^ ces fronts sunerbes et tou.t rentrera dans le calme. On mettra sa.nis doute un neu plus de discrétion... dans l'indiscrétion. ANVERS (Cerrespontiance particulière de Z'Etoilb «blge 15 mars. La fabrication de l'alcool Un groupe de distillateurs ayant saisi le département des.finances d'une proposition d'instituer un monopole d'Etat pour la fabrication des alcools, la Chambie de commerce vient d'adresser à ce sujet, au ministre des finances, une protestation motivée.La chambre estime que pareil projet serait contraire à la liberté commerciale. Les conséquences, affirme-t-elLe, en seraient désastreuses, tant pour les requérants eux-mêmes que pour l'Etat, le commerce des spiritueux, des liqueurs et des vins, et les consommateurs. Les arguments que la chambre invoque sont nombreux. D'abord, la création de ce monopole coûterait gros, puisqu'il faudrait exproprier les industriels. D'autre part, ii ne serait pas possible de maintenir en activité les centaines de fabriques qui existent actuellement. Il s'ensuivrait que la distillation, se faisant d'une façon réduite, deviendrait très uniforme. On n'aurait plus aucun souci de 1-a qualité, ce qui aurait certainement une influence déprimante sur la consommation. Cette distillation d'un produit uniforme serait une obligation pour l'Etat, puisqu'il devrait viser à diminuer autant que possible son prix de revient. « La. multiplicité des producteurs disparaissant, dit la requête, et en même temps la variété des produits, la fluctuation et la différence des prix de 1 revient et d'achat, le commerce de l'article ' n'aurait plus sa raison* d'être ». i L'Etat, par ce système, posséderait le ; moyen d'imposer se3 prix sans devoir recourir à la législation, mais cette facilité n,e contrebalancerait jamais les pertes de ' l'expropriation des distillateurs. On au- 1 rait fait le bonheur de ouelaues gros dis- ] tillateurs, mais on aurait détruit des milliers de maisons de commerce, en même 1 temps qu'on aurait enlevé le gagne-pain à ie nombreux employés, voyageurs, où-mers, agents et courtiers. La chambre de commerce reconnaît que :ers grands distillateurs sont obligés d'immobiliser des capitaux importants pouit les cautionnements. « Mais, dit-elle, pourquoi les distillateurs ne poursuivent-ils pas l'obtention du droit de fabriquer sans cautionnement, moyennant envoi immédiat de leur production à les entrepôts spéciaux du. fisc, où elle serait sous la garde de r administration jus-ju'à leur exportation ou leur mise en consommation ? Ils pourraient demander aussi une transformation de la perception, telle qu'elle est préconisée par l'Union syndicale des négociants en gros : aujourd'hui le droit fiscal est de 2 francs le. litre à 50* et la taxe de consommation est de 10 centimes. Si le gouvernement voulait porter le droit à 1 franc et la taxe a. fr. 1.10, cela ne ferait aucune différence, xd pour îe fisc, n/L pour îe distillateur, ni pour le commerçant et le consommateur, mais cela diminuerait de beaucoup 1-import des sommes à cautionner. » La chambie émet'ensuite encore quelques considérations d'ordre» secondaire, puis elle conclut au rejet du monopole au nom de la liberté du commerce. ..■■■■ ■ -caee»-—— Biorcs (Correspondance particulière de ('Etoile Beujkj 26 mars. La liste catholique L'Association conservatrice de l'arron-, dissement de Mous, d'accord avec la Fédération catholique boraine, vient de dresser ainsi la liste des candidats catholiques aux élections législatives : 1. MM. Alphonse Iiarmignifs, député sortant ; 2. Victor Delporte, député sortant ; 3. Eugène Hecq-uet, échevin k Jemappe ; 4. baron Ahi ed Bonaert, bourgmestre de Ghlin; 5. Eugène Pécher, industriel à Boussu ; 6. Va&re Bernait, bourgmestre à Her-chic-s;,7. comte Henri de la Barre, propriétaire à Jurbise, candidats effectifs ; 1. MM. Edmond Servais, avocat à Monsj 2. Nestor Slottc, avocat à, Mons ; 3. Fer-namd Bellet, médecin à Frameries ; 4. comte Henri de la Barre, suppléants. rv.vmuxk (Correspondance particulière de ('Etoile Belge) 16 mars. Sans électricité Une conduite d'alimentation d'eau, d'asservant une partie des chaudières, sautait dimanche vers 5 h. et demie de relevée, à '.'usine d'électricité et, du coup, utje partie de la . ville de Namur se trouva sans tu-mière en même ihïi. ;>s que la circulation des trams était interrompue. Pour les trams la panne fut momentanée. Dans los cafés, des chandelles fuirent fixées sur les tables. Aux vitrines, chandelles et quinquets f.rent également leur apparition. Le spectacle, franchement, ne manquait pas de pittoresque. Quant aux cinémas, ils durent chômer pour la plupart. Il était minuit quand tout rentra dans l'ordre. "MaJour k Joue La neuvième bsêra Huygs, ou Hugues, seigneur de la Kan-tersteen, près Bruxelles, voyait avec terreur venir le moment où il serait réduit à être tempérant. Il avait adoré- la pâle pie-terman de Louvain, qui était, à son avis, la seuie boisson buvable dans tout le Lo-thier. Mais il en avait tant bu, dans des pots de terre, dans des brocs d'étain, dans des pintes d'argent, il en avait tant bu qu'il n'en ressentait plus la saveur coutumière, et qu'il désespérait. Depuis un an déjà, il avait exhorté les ca&aretiers voisins à lui trouver autre chose. — .Te avait-il ordonné, je veux une bière plus vivante, plus moelleuse, plus sucrée aussi, une bière, qui me réchauffe 19 corps et m'égaie l'esprit. Je puis Loire vingt brocs Q6 pieterman sans déraisonner : ja n'en veux plus I Et il s'était mis lui-même au travail. Car le seigneur Hugues était habile eo maintes choses. Il était même versé dans les travaux de l'esprit. Evidemment, attendu sa qualité de gentilhomme, il n'avouait pas qu'il aurait pu signer de son nom tout entier ; mais il savait lire les lettres écrites ; et il n'était pas sans prendra quelque plaisir à épeler \'Agonisticurn, l'œuvre toute neuve où le savant Liégeois Rathère, évêque de Vârone et de Liège, avait tracé les yrais devoirs du chrétien. Il avait donc essayé des mélanges savants et nombreux. Avec patience et application, il avait poussé ou ralenti le travalJ des matières ; et il avait obteiïu parfois des breuvages étonnants. Un,e fois, il avait cru mourir après avoir goûté le résultat d'une expérience ; jamais il n'avait été aussi malade. Une autre fois, c'était comme de l'eau de feu. « En mouillant quelque peu, se dit-il, cette bière sera, exquise. » Mais il en but tout de suite de copieuses rasades : au bout d'un quart d'heure, il était entré dans des transports prodigieux de frénésie : iî avait brisé eu mille pièces les meubles de sa chambre de justice, et l'un de ses jeunes cousins étant accouru au vacarme, il l'avait, comme une plume, lancé à travers la fenêtre. Hélas, dans son agitation, il oublia la formule qui avait si bien réussi, et il ne la retrouva jamais. — Je donnerais mille écus, s'écriait-il, je donnerais la moitié des ridders, des couronnes et des carolus de mon coffre pout revivre pareille émotion. Offre vaine. Mais il Ht mieux : à celui lui découvrirait Une boisson selon son kOïu, il promit l'exemption perpétuelle de out impôt ,droit ou capitation, tant pour ui que poi^r ses enfants et petits-enfants. Il fit mieux encore : il intéressa tes seigneurs voisins, ses amis, à ses recherches, ;t tous promirent une semblable récompense.Dès lors, les cabaretiers-bras3©ure s'éver-•uèrent : celui de le Bouteille de Brabaat,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes