L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 30 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x639z91p7h/
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gema AîStieS N°. 1<4£»S s cent Sfanra^difi scp novembre 1918 L'ECHO BELGE L'Union fait ta Fores. «Journal csasotlîfâeirs cSas sraaiSîa ssadiff'stssaFat eau floSHsMdî© Belge es! noire nom de Fsmitie. Toutes les lettres cSoiveraî êts*e adressées em fciare«c* cie rédaction : fM. Z. VOORBÎJRGWAL 234-240, £/VtS->TERDAiVi. Té2êpSiorBes: 2797 et ITTf*. Rédacteur en GBae2: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: Charîes Bernard, René Ctaarsitory. Abonnements: Hollande fi. 7.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour le militaires au front et les militaires internés en Hollande fS. 0.75 par mois payab! par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: S0 cents ta ligne. L'Eipesifa d'art iel|o Peut-être un Belge, bien au courant de notre art, serait-il enclin à regretter tout d'abord les lacunes que l'on a tôt fait de découvrir dans une manifestation comme celle-ci. Ici, à l'étranger, bien plus qu'un ..moment" de notre école de peinture et de sculpture, on voudrait montrer une ^période" de oette même école, suffisante pour # faire une idée complète de sa valeur d'ensemble. Et l'on voudrait aussi que tous les peintres, dont l'oeuvre est la plus représentative de notre art, nous disons tous, <ans exception, figurassent au catalogue jvec un lot de tableaux suffisant pour que uleine justice puisse leur être rendue. Mais ous nous heurtons à une impossibilité et, ,.on au contraire, il sied de féliciter les organisateurs d'avoir réussi à former un en-^nible si important, si varié, et dont la valeur positive, pourrions-nous dire, atteint à un niveau si élevé. Nous avons eu l'occasion déjà de parler de l'envoi du grand paysagiste Emile Claus que nous avons pu admirer, l'an dernier, à l'exposition, de La Haye. Nous avons revu avec plaisir cette belle vue de la Tamise, à Londres, où, avec dos gris, mais infiniment nuancés par la lumière, Claus a su composer m miracle de coloris. Et nous avons revu aussi, avec émotion, les délicats paysages du pays de Liège où le délicat, subtil et ptofond A. Donnay enferme à la fois l'âme de son paya et l'âme d'une race de peintres dont les origines remontent au Dinantais Patenir, le premier en date de nos paysagistes qui vivait au quattrocento. Entre le Flamand Claus et le Wallon Donnay, deux. term<|>éraments opposés, deux pôles, si l'on veut, nous pourrions placer tous les artistes belges qui, à un degré plus ou moins intense, participent ou de l'un ou de l'autre. Sans doute c'est un Flamand que Delan-iiois, mais en regardant ses paysages monastiques, ces vastes plaines qui ondulent sous un ciel tragique, noua sommes tentés d'y voir comme un trait d'union entre l'art purement flamand d'un côté, essentiellement wallon de l'autre, de même que ce pays de Lcuvain, aux douces crêtes, où parfois quelque peuplier d'Italie prend une apparence <kcyprès, est bien le trait d'union entre les /Maints basses, les horizons fuligineux des Flandres, et les coteaux profilés sur un ciel * jilus transparent de la Wallonie. Spiritualité ? Elle' peut exister chez le flamand comme chez le Wallon. Voyez les têtes de paysan de Van de Woestyne. La forte charpente, le trait puissant qui a l'air de mordre l'âme même du modèle, et qui pénètre si profondément qu'il fait jaillir la flamme intérieure, il y a là, à côté de la matière, enveloppant cette matière de son magnifique rayonnement, on ne sait quoi d'idéal que n'eussent point renié un Léonard ou un Michel-Ange. Et Rassenfosse? Ce maître du crayon, ce Baudelairien raffiné mais qui aurait de Baudelaire seulement le goût épuré de la forme, le sens si étrange et si aigu de l'immatériel intégré à cette forme parfaite et ne faisant qu'un avec elle, celui-là aussi s'apparente à no3 meilleurs, à nos plus grands artistes et pousse au plus haut degré dans son oeuvre ce côté spirituel que tant de critiques, à tort, ont refusé de voir dans notre art. Un envoi comme celui de Fr. Smeers, si complet, si varié, est une joie pour les yeux. Tout d'abord nous sommes attirés par ces cadres ensoleillés, piqués de tâches vertes, jaunes et rouges, que sont ses vues de plage. L'air vibre, la mer s'étend à l'infini, roulant ses vagues paresseuses et lentes, et du tout se dégage un charme infini. Ces tableaux »ont du reste enlevés avec une sûreté, on pourrait presque dire une souplesse extraordinaire. Le pinceau applique la couleur sans repentirs, gracieux et léger comme , ane caresse. Cette virtuosité, qui est une i ies caractéristiques de Fr. Smeers, se re- ! iroitve dans d'autres toiles où, au contraire, I c'est dans des jeux profonds d'ombres se i mirant dans l'eau verte des canaux que se j complaît l'artiste. Citons aussi des études àe nu au pastel, d'un contour harmonieux et d'un modelé puissant, et de charmants dessins au crayon. C'est aved un plaisir toujours égal qu'on retrouve les bruyères, avec leurs chatoiements de pourpres et de violets, de M. et iîme Wytsman. Les tableaux de l'un se mirent dans Jes tableaux de l'autre, ceux de ! Wytsman offrant plus de caractère, ceux de Mme Wytsman dégageant plus de I charme, et cela par cconiparaison seulement ' &r c'est do la peinture virilo que celle de j Kme Wytsman et de la peinture charmante que celle de M. Wytsman. Deux beaux paysages, d'une noble distinction de H. Roidot, d'autres de A. J. Heymans, où la couleur acquiert la solidité «e l'émail, requièrent longuement l'attend-on du visiteur. Il est curieux de comparer 1 'es envois de J. Gouwoloos et d'E. Viérin. | Tous deux ont peint à Dombourg et les en- j dirons, parfois les mêmes décors et les mêmes aspects. Nous trouvons plus de fantaisie chez Gouweloos, plus de charme intime chez Viérin. C'est un Hollandais qui nous disait qu'à son sens le premier avait mieux ! tâisi le caractère hollandais. C'est possible, i A- notre avis Viérin a mieux pénétré le oa* fectère intime. M. Guilbert nous ravit avec ^ belles pages ensoleillées, luxuriants dé-tors d'été, où tout vibre et chante. M. Po-'enaer recherche plutôt les impressions en mineur, les tous grisâtres et les gammes a-sourdies. De belles peintures luministes J6 M. Morren trouvent leur pendant dans ta vibrantes notations de Strebelle. Citons «e nobles décors signés Gilsoul, et, dans une Manière plus vibrante, mi bleu d'ombre, mi jpse de jour, le Ti/mple d'Egine de F. Gail-Richard Baseleer, l'excellent marinis-^ jui a rendu tous les secrets des ciels du , bas Escaut, nous transporte, cette fois, sur la lagune vénitienne. Il y a trouvé le prétexte d'une foule d'esquisses, de grandes aquarelles aussi, qui constituent des notations infiniment délicates et justes. Que dire de Mlle Marcotte, sinon du bien? Encore faut-il bien le dire et c'est pourquoi nous passons la plume, pour un instant, à l'un de ses admirateurs qui nous écrit: ,,Mlle Marcotte, la grande artiste belge, achève une évolution remarquable, non encore égalée dans l'histoire de la peinture et qui lui permet de réussir avec autant de bonheur lë pauvre que les fleurs; Quoi de plus noble, de plus remarquable et de plus touchant pour une femme que de peindre la misère." Nous appellerons encore l'attention suides vues de port, qui témoignent d'un labeur honnête de R. Bosiers, d'autres d'une touche originale de F. Holst, un beau portrait do Pinot, un autre de Richir, des fleurs de De Smet qui donnent la mesure de ce magnifique tempérament do peintre, et les envois do P. Dom, M. Blieck, G. Buy se, Mlle Cauchie, P. Cauchie, Celos, De Metz, L. Thevenet, Van den Eeckhout, Wiethase, Wils, Sterckmans, G. M. Ste-vens, Le Roux, Londot, Mlle J. Montigny, L. Ludwig, Frison, H. Geertsen, A. Geu-dens, De Roover, etc. Charles Bernard. 1 Smes-noiis psiîs? _ Quelques années avant la guerre, nous posions cette question au pays. Nous lui demandions ts'il avait compris* les nécessités de l'heure, s'il 6ongeait aux périls qui le menaçaient. s'il avait jeté sur son armée un regard vigilant. On sait quelle fut la réponse, les révélations qu'amenèrent l'enquête et les débats officiels dont nous avions été les inspirateurs. Aujourd'hui, au moment où nous allons déposer les armes que nous n'avions saisies que pour protéger notre 6ol, nous posons au pays la même question. Nos soldats vont rentrer dans leurs foyers, et goûter, avec tous les Belges, les douceurs de la pais. Mais cette paix a, elle aussi, ses exigences, et les travaux | qu'elle fait naître ne sont pas moins lourds ; que ceux de la guerre. L'heure est grave. En se retirant l'ennemi : ne laisse que des ruines. Et la question se ! pose plus nette, plus angoissante que jamais. | Sommes.nous prêts? 1 Sommes-nous prêts à restaurer notre pays 1 sur des bases nouvelles. Un labeur presque gigantesque s'offre à nous. Jamais, à aucuno j époque de l'histoire, jamais chez aucun peuple, ; tâche plus noble et plus haute ne fut réservée, j Nous avons tout à refaire, et nous sommes , les maîtres de nos destinées. Noue avons tout i à reconstruire, et nous sommes victorieux, et ; nous possédons l'estime et l'admiration du monde. Un souffle de jeunesse passe sur nous et nous transporte. Avec quelle joie sans doute, | avec quel enthousiasme, nous allons entre- | prendre cette oeuvre. Mais quelle énergie elle j commande, quelle discipline, quelles méthodes elle nous impose! Et d'abord Sommes-nous prêts à abandonner nos vieilles querelles politiques, ou du moins à leur imposer silence, lorsque l'exigera l'intérêt de la patrie? A quoi aurait servi le sang si abondamment versé, à quoi auraient servi la bravoure de nos soldats et le courage admirable de nos jeunes volontaires, j si nous allions déchirer et meurtrir oette j patrie si miraculeusement sauvée? Et les j morts, nos morts, que nous voulons honorer., oserions-nous, coupables de ce sacrilège, nous incliner sur leurs tombes? Sommes-r.ûus prêts à aborder les problèmes qui demain se poseront à nous, avec un esprit exempt de préjugés, avec un esprit clair et sain? Certes, nous formons tous le projet intérieur de créer une Belgique plus grande, plus généreuse, plus libre. Nous sentons tous que nous ne pouvons la laisser languir dans l'immobilité et qu'arrêter le magnifique élan qui l'entraîne serait la condamner à périr. Nous le répétons, il faut tout recréer et réformer: Constitution, finances, industrie, voies ferrées, enseignement, administration. Mais l'ordre et la raison, comme la justice et le progrès, doivent nous guider dans l'accomplissement de cette oeuvre que ne sera solidement fondée que si elle est juste et équitable. Sommes-nous prêts à consentir les sacrifices que vont exiger les intérêts du pays, à reviser notre législation ouvrière, à remplir nos devoirs, tous nos devoirs, à l'égard des travailleurs et des humbles? Et ici encore l'appel s'adressera à tous, aux ouvriers'qui doivent à la nation le secours de leurs bras et de leur intelligence, aux patrons qui doivent leur assurer le bien-être et ne pas leur faire regretter de n'avoir pas quitté une ingrate patrie. Et lorsque nous aurons construit l'édifice matériel que sera la Belgique restaurée, nous songerons à élever l'édifice moral. La guerre nous a montré des tares ou plutôt des ignorances morales, qu'il faut résolument dissiper. Il faudra s'efforcer de donner à une partie de notre peuple un sens plus exact de la probité et de la solidarité sociale. Il y aura peut-être quelques rudes vérités à dire. Nous n'hésite- | rons pas. Il nous faudra encore acquérir des qualités qui nous manquent: la discipline, la méthode, et nous débarrasser de certains défauts, tels que la manie du dénigrement, l'esprit de mesquinerie, le particularisme étroit. Défauts de petit pays, dira-t-on. Nous ne le ( croyons pas. En notre temps, un pays ne se . juge pas à l'étendue do son territoire mais à l'âme qu'il se forme. Soiumes-nous prêts enfin à remplir notre tâche, toute notre tâche, si durs que soient les sacrifices des intérêts personnels qu'elle exigera peut-être? Souvenons-nous que l'Europe, intéressé© par 1 notre vertu et nos malheurs, garde les yeux : \-és sur nous. Nous lui avons montré que nous savions bien mourir, il nous reste à lui prouver que nous savons bien vivre. „LE SOIR". —=*Œ>«-©-e-^E8=*- #/ y st m an 30 novembre 1917: Les Britanniques font 3500 prisonniers près de Nevala, dans l'Est-Africain• i î En Belgique. Les fusillés de Bruxelles Nous lisons dans „Le Petit Bleu" de Bruxelles : Le Collège des bourgmestre et édhevins de la ville de Bruxelles, accompagné d'autres personnalités de l'agglomération, s'est rendu, mardi après-midi, au cimetière d'Evere et'au Tir national pour y rendre hommage à nos soldats tombés sur le champ do bataille, puis aux fusillés dont les tombes se trouvent au Tir national: à miss Edith Cavell, à Philippe Baucq, à tous ceux qui tombèrent là victimes des tribunaux militaires allemands, ils sont quaran-! te-et-un, enterrés près des cibles sous des crois de bois portant un simple numéro — et l'on sait que dos exécutions,.dont nul ne connaîtra jamais le nombre, eurent lieu dans tout le pays... ,,Le crime des hommes et dos femmes qui ont succombé ainsi obscurément", a dit M. Max, ,,c'est d'avoir voulu servir leur pays. Ils n'attendaient pas de récompense; ils savaient les risques qu'ils couraient: ils n'ont pas hésité. Et ils sont morts avec la résignation sublime de martyrs qui consentent à être immolés pour leur foi." 11 y a quelques jours déjà, un pèlerinage au Tir national, plus émouvant encore, avait été organisé par M. pètre, échevin de Saint-Josse-ten-Noode, dont on sjit le rôle si actif, si patriotique pendant la guerre. Les enfants des écoles sont allés saluer les tombes des quarante et une victimes: Edith Cavell, Gabrielle Petit, Baeckelmans, Alexandre Francq, Philippe Baucq, Jean-Joseph Vander Cainipen, Pierre Poels, Charles Simonet, Jules Legay, Joseph Delsaux, Louis Bril, Frans Mus, Arthur Ron land, Adelin Colon, Désiré Dufrasne, Pierre, Denis, Louis Lefevbre, Charles Parenté, Pros-por Krické, Oscar Hernalsteen, Emile Mohr^ Jules Greissler, Léon Boiteux, George Kujéj Joseph Charlier, Jules Oosterlinck, Emile Mar-tens, Isidore Uyttebroek, Louis Gille, Mathieu Botson, Léon Jacquet,, Jules Nyst, Jean Cor-bisier, Lucien Descamps, Jules Descamps, Frans Vergauven, Emile Stevigny, Isidore Van Droogenbroeek, Auguste Van Droogenbroeck, Hector Purnelle, Charles Defiiaemers. Mes enfants, a diff M. Pètre, vous voyez ce ,,cimetière". Il y a ainsi des cimetières dans toute l'Europe, beaucoup de cimetières créés ( cause de la guerre qui a ravagé le monde pendant les douleureuses années que nous venons de vivre. Il n'y pas beaucoup de cimetières abandonnés comme celui-ci, et dans lesquels reposent des hommes qui ont péri dans des circonstances plus tragiques que ceux qui dorment ici. II y a des cimetières au front, où dorment de glorieux soldats ; il y a des cimetières en Allemagne, où reposent des soldats morts en captivité, au loin, pour leur patrie; il y a des cimetières dans les camps de concentration allemands, où dorment de leur dernier sommeil de malheureux ouvriers déportés qui ont refusé, au prix des plus atroces souffrances, de supplices eans nom, de travailler contre leur patrie au profit de l'ennemi; il y a beaucoup de cimetières où demain des mains annies viendront déposer quelques fleurs en glorieux hommage aii chers disparus. Ces tombes4(, on sait qui elles contiennent, on connaît les noms de ceux qu'elles renferment, la terre qui i les recouvre ne les a pas ensevelis complètement. Il reste quelque chose d'eux, un nom, une date, qui les conserveront au souvenir des hommes/ Mais ici, mes enfants, il n'y a rien. Il n'y a rien que des numéros, des numéros dont il ne nous est pas même permis de connaître les héros qu'ils désignent. L'administration allemande, qui possède la liste des noms de ces martyrs, ne nousv les a pas fait connaître, et nous na savons pas à quels noms ces numéros correspondent. Mais si nous ignorons leurs noms, nous savons que ceux qui dorment là leur dernier sommeil sont tombés sous les ballesdes du peloton d'exécution en victimes héroïques, pour la défense da notre bien-aimée patrie. Les fleurs que vous venez de déposer sur ces tombes doivent laisser en vous un éternel souvenir. Mes enfants, vos parents vous ont confiés, selon leurs convictions, à des écoles différentes, mais ici il n'y a ni catholiques, ni protestants, ni libre-penseurs, il n'y a que les enfants d'une même patrie, des' fils et filles de citoyens belges, qui doivent être unis dans la même pensée de respect et de gratitude au souvenir de ceux qui reposent ici de leur glorieux sommeil, et qui sont tombés, obscurs héros, pour la délivrance de notre chère patrie, pour la liberté de l'humanité. N'oubliez jamais ces glorieuses tombes, ces immortels martyrs. _ - On comprend l'impression profonde qu'a faite sur les enfants cette poignante allocution...... Ajoutons qu'un monument s'élèvera bientôt devant le Tir national, à la mémoire de miss Cavell et des quarante civils fusillés, — comme un monument rappelle, en la cour de l'Ecole normale de Laon, l'héroïsme des trois instituteurs de l'Aisne — Debordeaux, Poulette, Ceroy fusillés, dans des conditions atroces, par les Allemands pendant la guerre franoo-prussienne de 1870-1871. Et terminons en annonçant que l'Ecole d'infirmières belges, installée au quartier de Ber-ckendaël, s'appellera désormais ,,Ecole Edith Cavell", en souvenir de la femme héroïque qui la fonda avec le Dr. Depage, et la dirigea jusqu'au jour où les Allemands vinrent l'en arracher pour la conduire au poteau d'exécution. A. B«*MxeiT©s L'enquête du parquet oontinue activement. Toutes les communications des personnes lésées par les explosions qui se sont produites j dans les gares et les dépôts en ces derniers '' jours doivent être adressées par écrit à M. I l'expert P. Devos, rue Muriilo, 38. * * * C'était il y a quinze jours. Une colonne allemande, précédant l'éva-ouation ,,méthodique" qui ne devait commencer qu'après la signature de l'armistice, s'était arrêtée dans le bas de la ville, du . côté d'Anderlecht. Elle était formée, comme toutes celles que nous avons vues défiler depuis, d'une série d'attelages do bonne apparence, suivis do charrettes et camions où étaient rassemblés les objets les plus hétéroclites. L'arrière-garde était • constituée par un lamentable pousse-pousse à deux roues, traîné par un chétif bourriquet. Un gamin bruxellois avait assisté au défilé non sans ironie. Quand il vit stopper, à quelques pas devant lui, le fourgon (?) de i queue de cet extraordinaire assemblage quasi carnavalesque, il s'approcha du baudet, dont il prit calmement la tête dant les bras. | i Et, d'un air que la plume est impuissante à i traduire, mais que pourrainaisément com-• prendre ceux qui connaissent l'esprit de ter-! ix)ir, il 'lui cria dans l'oreille. — A well, menneke, komde ga uuk van Parys ? Le conducteur du véhicule lui-môme s'est mis à rire. Mais avait-il compris? * * La note que la Ville de- Bruxelles aura à présenter lors de la reddition des comptes par le gouvernement allemand dépassera certainement 150 millions de francs. C'est à cette somme, en effet, que s'élèvent les dommages matériels de toute nature, amendes, réquisitions, saisies. Les pertes subies par les différentes régies de la Ville du chef de l'occupation atteignent 3-5,000,000 de francs. LsÂri7iîstic©. Le passage ^es troupes allemandes par le L imbourg. LONDR.ES, 23 novembre. (Reuter) En rapport avec les déclarations du gouvernement hollandais sur le passage des troupes allemandes par le' Limbourg, les gouvernements alliés ont fait des démarches pour obtenir des renseignements du gouvernement hollandais sur toutes les circonstances au sujet de cette question. Les informations reçues jusqu'à présent sont jugées insuffisantes et il semble être certain quo d'autres démarches j seront faites dans le cas où les nouveaux renseignements sont considérés comme insuffisants.La marcha dô3 Anglais. LONDRES, 2S novembre. (Reuter.) Nos troupes avancées atteignirent la frontière allemande entre la contrée de Bého et de Stavelot. Le nombre de canons allemands dont nous avons pris possession depuis le 11 novembre s'élève à plus de 1400 à présent. L'occupation de Cologns par les Américains. BERLIN, 28 onvembre. (V.D.) On croit quo, j le 5 décembre, les Américains occuperont 1 Cologne. La question des inefemnités. LONDRES, 28 novembre. Dans un discours prononoé à Cambridge, M. Eric Geddes dit que la question des indemnités présente beaucoup de difficultés. On voulait fairo payer des indemnités par l'Allemagne, mais le montant do la note s'élève à environ 5000 millions de ivres sterling. Cela ne peut être payé qu'en ar, en marchandises ou en main d'oeuvre. L'Allemagne n'a ças d'or. Si les indemnités levaient etre payé en marchandises, notre >roduction et notre marchent en souffriraient', l'oyez.vous par contre arriver ici des millions i'esclaves allemands pour nous payer par leur travail? Quoique je sois grand partisan d'une indemnité, dit M. Geddes, je voudrais bien savoir comment on la ferait payer. C'est me question qui doit être étudiée à fond it on devra bien examiner comment nous pourvus obtenir de l'argent de l'Allemagne sans îous léser nous-même. Le paviHon des navires de guorro sjjenîanc; internés, LONDRES, 23 novembre. (Reuter). L'am;-•al von Reuter, commandant des navires as nierre allemands internés, a protesté contre 'ordre disant que le drapeau allemand qui a été abaissé le 21 novembro ne peut plus être. ; liissé sans autorisation. Il déclara que les con- i litions de l'armistice parlent d'un .interne- | nent daus des ports de pays neutres ou alliés, j En cas d'internement dans un port neutre le drapeau serait resté hissé. L'amiral Beatty a répondu que l'armistice n'a eu d'autre résultat quo d'arrêter les hostilités. L'état de guerre existe toujours et dans ces circonstances aucun navire de guerre ennemi gardé dans un port britannique ne peut hisser son propre pavillon. La marche c&s Italiens dans le Tyral. ROME, 23 novembre. (Stefani.) Dans la vallée de l'Inn nos troupes ont occupé Mils et Silz. La population eut une attitude digne envers nos troupes. Les habitants de Silz nous demandèrent de les protéger contre les pillards qui depuis quelque temps terrorisent la contrée. Le général Francfret d'Espsrey à Gonstanlinopîe PARIS, 27 Nov. (Havas.) De Constanti- j nople: L'arrivée du général Franchet d'Es-perey, débarqué mardi à Con&tantinople, a donné lieu à une manifestation populaire véritablement émouvante. C'est au milieu d'acclamations enthousiastes que le vainqueur d'Orient a traversé la grande rué de Pera pour se rendre à l'ambassade de France. Mission miSitaire fran aise à 3udapcst. BâLE, 28 novembre. (Havas.) Une commission comprenant douzo officiers français, ayant à leur tête un colonel, est arrivée mardi à Budapest pour traiter les questions relatives à l'armistice. Elle a été reçue à la gare par le ministre de la guerre. M. Lin-der, et plusieurs autres personnalités hongroises. Un détachement de 50 hommes de troupes accompagne les officiers français. Les populations syriennes acclament les représentants de la France. BEYROUTH, 28 novembre. (Havas.) Les sentiments traditionnels qui unissent si intimement à la France les populations de Syrie viennent de s'affirœor avec éclat | dans une récente occasion. Le haut-commissaire du gouvernement de la république, M. Picot, s'était rendu, en compagnie du , colonel de Piépape, sur la route de Damas pour rejoindre les troupes françaises traversant le Liban. Prévenue de son passage, la population moallaka, du district de Jahlé, se porta au devant de lui avec un tel enthousiasme que M. Picot ne put refuser de prendre place dans le cortège qu'escortaient 1 des notables du pays et de3 cavaliers anglais et arabes. i Le trajet s'accomplit au milieu d'ova- 1 tions inouïes. Partout s'élevaient des arcs de triomphe, à tout instant les habitants dételaient la voiture du commissaire ; la Marseillaise retentissait et des chefs de tous les partis accouraient, proclamant leur amour pour la France et leur désir arefent de vivre sous l'égide du gouvernement de la république et de recevoir dès maintenant des soldats français. C'était un spectacle impressionnant que celui de ces 25.000 habitants ayant quitté leurs habits de deuil pour venir acclamer l'env#^é de la France et célébrer la délivrance arrivée enfin après des siècles de servitude. ISîiâ Oelâtsga-se Une expïasisn à Ans. Nombreuses victimes. On annonce de la frontière au „Telegraaf" en date du 29 novembre : Nous apprenons qu'à Ans, près de Liège, un train de munitions, composé de 60 wagons, a sauté. Il y a environ Sô morts et un grand nombre de blessés. Les dégâts matériels doivent êtro considérables. ** * * Lo service télésraphiciuo entre la Belgique et la Hollande. Le ,,Telegraaf" écrit: Nous apprenons qu'en Hollande on s'attend à ce que, dans peu do i jours, le service télégraphique entre la Belgique et la Hollande soit rétabli. Notre gouvernement a pris toutes les mesures préparatoires. * a * RoosendaaS-Anvers. Le ,,Telegraaf" apprend que lundi 2 décembre le service das chemins de fer sera repris sur le trajet Roosendaal—Anvers. Tous les jours six trains rouleront dans les deux directions. * * * Mme F. Baeckelmans. On nous apprend la mort de Mme François Baeckelmans, veuve de feu l'architecte Baeckelmans, qui a orné la Belgique de tant do constructions remarquables, entre autres le Palais de justice d'Anvers, l'église St.-Jean de Borgerhout, la Basilique de Pémwelz-Bonse-cours.Elle était la mère de Joseph Baeckelmans, assassiné à Bruxelles avec Alex. Franck lo 23 septembre 191o pour les services rendus à la Patrie. Elle mourut entre les bras de son fils, volontaire de guerre, qui l'avait quittée en août "1914 et qui, par hasard, avait obtenu un congé pour revoir sa mère après une si longuo absence. Nous présentons à la famille éplorée nos plus sincères condoléances. SSsa gérasses? Le Rgî ûaorgs à Paris Chez M. Feincaré. LONDRES, 2S novembre. (Reuter.) Le roi George s'est rendu au ministère des affaires étrangères. Il arriva à 4 heures à l'Elysée pour rendre une visite au président. Un discours de M. Poincaré. PARIS, 29 novembre.(Havas). Au dîner, qui a eu lieu jeudi soir à Elysée, M. Poincaré a prononcé un toast où il a rappelé que l'Entente cordiale, qui s'était constituée quelques années avant la guerre, avait uni la France et la Grande-Bretagne pour une oeuvre de civilisation et do progrès. Il a montré que, lorsque l'Allemagne, au mépris des traités les plus solennels, se jeta sur la Belgique et précipita, l'humanité dans le plus épouvantable cataclysme qu'elle ait connu, les deux peuples français et anglais, après avoir tout fait pour éviter la guerre, combattirent en commun pour la liberté du monde. Lo président de la République, envisageant l'avenir, poursuivit en ces termes: ,,Le coeur de la France est incapable d'oubli. Elle se rappellera toujours les grands services rendus par l'Angleterre à la cause commune. Au feu des combats l'amitié d'avant-guerre c'est transformé en une alliance active, qui va trouver dans les négo. dations prochaines une ,utilité nouvelle, et dont les effets bienfaisants ne s'évanouiront pas avec les dernières fumées de la bataille. De même que nous nous sommes tenus cote à côte dans les fatigues et périls de la guerre, nous nous retrouverons côte à côte dans les travaux et les joies de "la paix. Deux peuples qui ont vécu si longtemps dans cette heureuse familiarité, qui se sont duramt tant de mois entr'aidés et soutenus, ne se sentiront-ils pas tout naturellement conviés pour l'avenir à une collaboration constante et fraternelle dans la recherche du progrès humain ? Ensemble nous avons souffert, ensemble nous avons lutté, ensemble nous avons vaincu, nous sommes unis à jamais." M. Poincaré conclut son toast en buvant à la grandeur et à la prospérité du Royaume-Uni et de l'empire britannique. Un discours du roi George. PARIS, 28 novembre. (Reuter). Au banquet donné ce soir en l'honneur du roi d'Angleterre à l'Elysée, le roi Georgo prononça lo discours suivant : Je trouve à peine les mots pour vous traduire la grande joie que je ressens à présent que, dans la belle ville de Paris, je suis l'hôte de la grande nation avec laquelle pendant quatre ans j'ai partagé aveo mon peuple les douleurs et la joie, couronnées actuellement par la victoire sur notre ennemi commun. Jo me ikï)pelle les efforts répétés et désespérés des ^ymées allemandes pour s'emparer de cette grande capitale, mais, grâce à la bravoure extraordinaire de l'armée, française et à la coopération loyale dos alliés, les projets de l'ennemi furent enrayés. La stratégie du maréchal Fotih obligea l'adversaire de se replier sur ses frontières et d'implorer la paix. Monsieur le président, je vous félicite ainsi que la noble nation française à l'occasion de la grande victoire. Mes généraux sont fiers d'avoir pu y contribuer. Au cours de la lutte, dans laquelle nos deux nations se trouvaient impliquées pour la cause du droit, les peuples de la France et de l'Angleterre, en poursuivant le même but, ont appris à s'apprécier et à comprendre leurs idéaux réciproques. Ils ont créé uno unité de sentiments et d'intérêts qui à ce qui j'espère deviendra do plus en plus étroite et qui contribuera dans uno large mesure à consolider la paix et à favoriser les progrès de la civilisation. Permettez-moi d'ajouter encore quelques mots en témoignage de ma sympathie pour les Français qui ont souffert' ailleurs qu'en Belgique. N'oublions pas non plus nos morts impérissables dont les noms restent à jamais inscrits sur uno des pages les plir» glorieuses de l'histoire du monde. Pendant toutes ces années mes soldats ont combattu aux côtés des soldats français, dont h bravoure a ajouté un nouvel éclat à leurs impérissables traditions. Côte à côte les marins de nos deux nations ont combattu sur les différentes mers avec une confiance réciproque qui a été encore augmentée par la longue durée de la guerre. Je vous remercie, Monsieur lo président, pour votre généreuse hospitalité et pour l'occasion . que vous m'avez donnée de témoigner en ce moment mémorable de mon respect pour la nation française. Je-propose à tous de boire aveo moi à la santé du président et au bonheur et' à la prospérité de la nation française. La visite du roi d'Angleterre et la presse française. PARIS, 28 novembre. (Havas). Le ,,Temps" écrit au sujet du voyage à Paris du roi George V: ,,Le roi qui vint le premier à l'aide de la France entre aussi le premier dans Paris victorieux. En l'acclamant nous fêtons tout ce qui nous lie à la Grande-Bretagne: les sacrifices qu'elle a faits pour i la cause commune, l'exemple qu'elle donne aujourd'hui aux nations libres, la solidarité qui l'unit désormais à nous.'"' La ,,Journal des Débats", sur le même sujet, s'exprime en ces termes: ,,Le roi George V arrive cet après-midi à Paris, où il sera reçu solennellement. Il y vient en soldat, en allié vainqueur, avec ses deux fils aînés, le prince de Galles et le prince Albert, deux soldats aussi. Le but de son voyage en France est de voir et de remercier ses troupes victorieuses. Mais il a voulu associer la France à oette sorte d'action de grâce militaire et, pour la première fois de-j puis le commencement de la guerre, il rond i officiellement visite au président de la république. Toute la France sera touchée de cette nolble pensée". Ce soir, au dîner de gala de l'Elysée, le président de la république dira ncs remerciements au roi George. Il dira certainement aussi que l'alliance de 1914-1918 doit survivre à la guerre. Le peuple français et les peuples britanniques sont désormais unis par des liens plus forts que tous les traites et leurs intérêts mutuels, ' comme le salut de la civilisation, leur commandent de les resserrer tout les jours davantage. • X * Le maréchal Foch se renièra à Londres. LONDRES, 28 novembre. (Reuter.) Les journaux reproduisent un télégramme de Pari3 an nonçant définitivement que le maréchal Focli accompagnera M. Clemenceau à Londres. * * * Le® dévastations allemandes. PARIS, 27 novembre. (Havas.) Poursuivant leur enquête sur la nture et l'importance des dommages de guerre, MM. Raoul Peret, président, et Louis Dubois, rapporteur de la commission du budget, se sont rendus dans les régions du nord du Pas-de-Calais et de la Somme. Ils ont visité un grand nombre de localités, dont les unes, comme Lens, La Bassée, Bapaume, Albert, pour ne citer que celles-là, sont entièrement détruites; les autres, comme Douai ou Ar-ras, en grande partie inhabitables. A Douai les Allemands ont enlevé et emporté presque tout le mobilier des habitations particulières. Les deux députés ont vu également plusieurs usines qui ont été entièrement vidiees de leur outillage par l'ennemi. Celui-ci a, d'autre part, systématiquement détruit toutes les mines, faisant sauter les machines à la dynamite et dérivant les cours d'eau pour inonder le fond de la mine et la rendre ' ainsi inutilisable. Il est extrêmement important de noter que ces destructions ont eu lieu peu de jours avant l'armistice. Les Allemands, se voyant battus, ont voulu ruiner complètement toute cette région avant de la quitter. Cir?. A.ra?|S©teiî»!s-e Le port de Rouvres n'est pas encore accsisiblo. LONDRES, 28 novembre. (Reuter.) Le secrétaire de l'amirauté annonce: Le champ de mines près de Douvres n'a pas été enlevé comme il a été annoncé par certains journaux. Les navires sont avertis quo toutes i les indications au sujet des champs de mines % j seront publiées officiellement. (Bsa 2iT3agne line contre-révolution en Allemagne. LONDRES, 29 novembre. (Service spécial de Reuter.) A ia suite d'un einiormation reçue à Londres d'un haut fonctionnaire neutre, disant que l'ex-empereur a l'intention de retourner en Allemagne pour faire valoir de nouveau sas droits sur le trône, le ,,Daily Mail" écrit: Il a ' encore beaucoup de partisans influents en Aîle-' magne. La révolution a été provoquée par des officiers supérieurs qui, éventuellement, pourraient la faire écrouler au moment de la rentrée triomphale de l'ex-empereur à Berlin, j Certains de ces officiers ont été vus dans les Pour Ses évacuési D'une Liégeoise 2.00 fl. Avis aux feosisiâs. Vu ie rapatriement prochain nous avons décidé de créer des abonnements foï-tner.suoSs. Los abonnés, {and ciuiis que militaires, dont l'abonnement expire fin novembre et qui désirent continuer ieni- abonnement jusqu'au 15 décembre eont priés do bien vouicii- nous {aire parvenir avant !e lr décembre le montant de fl. O 73 pour ies civils et 5". 0.37J-» pour ies militaires en un mandat ou timbres-poste. L'ebonns-ment non renouvelé sera suspendu ïe 3 décembre. 1

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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