L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 10 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dz02z13v08/
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|| 5enl® Année ! N°.!508 A nAM» • * Mardi tO décembre 1918 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Rolrm pet nnfotn nnm rin Fa mi lia Toutes le» lettres doivent être adressées au jbureau de rédaction : ,IM. Z. VOORBURGWAL 234-240, AM^TERDAiVl. Téléphones: 2797 et 1775. (Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: Charles Bernard, René Chambry. Abonnements; Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.7)5 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la liane. Lettre de Rome Les plébiscites de l'unité italienne. Rome, 2 octobre. L'automne est la saison des fêtes nationa les italiennes, la saison où mûrirent, dans 1 joie des vendanges de gloire, les fruits de 1 souffrance de plusieurs générations. Après le XX septembre qui oommémor le décret du parlement cisalpin faisant d Rome la capitale de l'Italie, le 2 octobr rappelle l'acceptation, par la volonté popu laire consultée en chaque citoyen, de la vo lonté du gouvernement. Ce dernier plébis cite acheva l'oeuvre des autres et mit 1 sceau au miracle de l'unité italienne. Miracle sans contredit, se dit-on e: jetant les yeux sur une carte d'Italie, e: 1845. Elle offre une multiciplité d'Etat hétérogènes, de petites tyrannies qui toute se résumaient en la tyrannie autrichienne car l'Autriche était l'appui occulte et puis gant des duchés, du royaume bourbonie: des Deux-Sicilés, etc. Le Piémont seul pos sédait une dynastie autochtone aimé© di peuple. Mais partout ailleurs les Italiens oue l'amcur, la musique et les travau: d'érudition ne satisfaisaient pas, étaien tombés dans une mélancolie sans issue Lorsque le Jocopo Ortis d'Ugo Foscolo fu popularisé en France par Dumas père, e eue les cris désespérés de Leopardi retenti rên; en Europe, ncs romantiques ne compri rent pas que cé ,,mal du siècle" qu'il imitaient en n'y voyant que l'angoisse d'ui coeur riche d'aspirations déçues par la vi était, .chez leurs voisins, trop réel. Il ^ traduisait l'humiliation d'un peuple qui s •ent l'âme des plus grands et. s voit, depuis des siècles, l'objet d'un trafi infâme et d'indignes morcellements. Ce abaissement était ressenti par la jeunesse i un point tel que Massimo d'Ayeglio, plu tard président du conseil et collaborafeur di Cavour, put écrire dans ses mémoires ,,J'avais honte d'être Italien! Je ne pui dire l'humiliation que me causait l'état poli tique de l'Italie d'alors; il me semblait ei être coupable, en porter la honte gravée su: le frent^ et que toutes les paroles y fissen allusion et que tous les regards se fixassen sur moi. L'attitude froide des Anglais ei général me semblait inventée exprès pou: moi, pour me mortifier, me faire com prendre que, quand depuis des siècles une nation est à qui veut la prendre, et qu'elle permet qu'on vienne de toutes parts y piller, comme les chasseurs vont dans certaines régions parce qu'elles sont giboyeuses, alors un individu de cette nation peut être toléré parmi des étrangers, mais s'y trouver à égalité, oela jamais 1" Dans le même temps Leopardi dit dans une ode sur le mariage de sa soeur : ,,Tes en-ents seront esclaves ou vils, préfère-les sclaves." Ce pessimisme, suicide ou ré-smption d'une race, fournit à l'Italie les iiefs du Kisorgimento et le mal du siècle ne 'evait être définitivement guéri que le £ et. 1870. La jeunesse ardente et désenchantée, à \ii son oisiveté pesait comme un crime, con-ntra ses aspirations sur G-aribaldi. Mais n peuple chez lequel un mouvement parti :s profondeurs incultes ne répond pas au ouvement intellectuel ne réalise point de .'ogrès durables, et est' voué à des échecs rit la faillite russe restera l'exemple éter-.1. Plus que le prestige de Garibaldi et que > <*énie de Cavour, les intérêts économiques, ^ciaux et administratifs de la Péninsule, ui tendaient à se rejoindre en un seul fais-•au, ont fait l'Italie. Les gouvernements oliciers qui se partageaient le pays réussi-ent à faire diverger oes tendances et à garer l'Italie dans les conditions politiques, irectement opposées à ses intérêts économiques, auxquelles l'avaient condamnée les raités de 1815. Mais ils ne pouvaient rien ontre la force des choses, et le savaient bien i'ailleurs. „Laissons tout faire, après nous le dé-uge", était devenu le mot d'ordre de beau-oup de principicules. L'Autriche elle-même ivait recours à l'adresse autant qu'à la orce. Le théâtre de la Seal a joua, par exerru->le, un rôle considérable dans l'administra-ion de la Lombardie. Les passions effervescentes s'épuisaient contre un opéra ou me cantatrice, et le peuple croyait remporter une grande victoire sur les Impériaux en faisant renvoyer un chef d'orchestre! Mais oe ne furent là que des diversions à la lutte, qui dura un demi-siècle, dans les ténèbres sanglantes des conspirations et des insurrections, sinistrement éclairées par les fanaux d'innombrables gibets érigés partout.Pure formalité, mais formalité nécessaire dans le pays qui fut le berceau du droit, les premiers plébiscites réunirent, en 1859, la Toscane, Parme et Modène au Piémont et à. la Lombardie. Pas une goutte de sang ne fut versée et le grand-duc de Toscane, poliment prié de quitter ses Etats, s'en éloigna sur une protestation platonique. L'expédition des Deux-Siciles, la campagne des Marches, la guerre de 1866 et la prise de Rqme eurent chacune un plébiscite pour épilogue. „L'Italie, dit un de ses hommes d'Etat, s'tst faite par les plébiscites non moins que par les armes". Les uns étaient nécessaires pour confirmer la justice des autres, et prouver que le roi de Piémont avait été le mandataire inplicite de ses 26 millions de nouveaux sujets. La cause de l'unité italienne, comme toutes les causes naturelles et sacrées, ne craint pas le grand jour des appels au peuple. On le verra bientôt quand 1» Italiens bâillonnés par la domination Wriehienne pourront se prononcer. rfunia Letty. Avis aux télups belges Il résulte d'informations précises qu'il est conseiller aux Belges résidant temporairemen en Hollande d'attendre les instructions off cielles, concernant le rapatriement, qui serer prochainement portées à leur connaissance. 1 faut que tout le monde comprenne que la Be L gique doit avoir 1© service de ravitaillemen t complètement organisé, ainsi que les ctfhimun I rations par chemin de fer, et que ceci ne s fait pas en quelques jours. Attendre avec pr 9 tience encore quelque temps est actuellement 1 e mot d'ordre. Vous n'êtes pas oubliée! Le Comité Officiel Belge. ■ 9 ■ * Moniteur Belge DES 24, 25 ET 26 OCTOBRE 1918. s s Ministère des Finances. ' Rapport au Roi relatif à l'arrêté-loi du 2 octobre 1918 sur les monnaies, qui a été in 1 séré au ,,Moniteur Belge" des 20, 21. 22 e 23 octobre 1918. 1 Sire, » Le régime des exactions auquel notre pays , i été soumis pendant l'occupation ennemie ; b causé un trouble profond de la circulation me I nétaire. f. | Par suite du cours forcé du mark et de 1 k parité imposée avec la monnaie belge, ne concitoyens sont devenus détenteurs contraint de monnaie allemande.. Afin qu'il soit possible au Gouvernemen d'assainir la circulation monétaire, il est in dispensable d'empeser tout apport nouveau d marks par des spéculateurs ou des agents d l'ennemi. Tel est l'objet du présent projet. D'autes dispositions régleront le retrait d la monnaie ennemie que détiennent nos conci toyens libérés. J'ai i'honneur d'être, Sire, de Votre Majesté, le très respeetue-^; cfc très fidèle serviteur Le Ministe des Finances, A. VAN DE VELDE. Le Havre, le 22 octobre 1918. Circulation monétaire. ALBERT, Roi des Belges. A tous, présents et à venir, SaluL Vu l'article 26 de la Constitution qui con fère l'exercice du pouvoir législatif au Roi, i la Chambre des Représentants et au Sénat; Vu l'impossibilité de réunir les Chambre législatives • Sur la proposition de Notre Ministre de Finances ; De l'avis conforme de Nos Ministres réuni en Conseil, Nous avons arrêté et arrêtons: Article 1er. Le Gouvernement est autoris< à prescrire par arrêté royal toutes les mesu res que l'assainissement de la circulation mo nétaire peut rendre nécessaires dans l'inté rieur du pays et sur les frontières, en ce qu concerne l'introduction, la détention, la cir culation et le retrait de toutes les monnaie: métalliques ou fiduciaires, n'ayant pas cour, légal en Belgique. Ces mesures pourront com porter notamment la déclaration obligatoiri et le dépôt des susdites monnaies, ainsi qui l'exercice par l'Administration des contribu tions des pouvoirs que lui confère l'article 1" de la loi du 1er septembre 1913, pour fair< reclieraher dans les livres des personnes ou de: sociétés qui font le commerce des monnaies e du change tous renseignements utiles à l'ap plication du présent arrêté-loi. Art. 2. Le Ministre des Finances peut con férer aux agents de l'Administration de l'En registrement et des Domaines, de l'Admi nistration des Contributions directes, des douanes et des accises, de l'Administration des Forêts et aux officiers et aux sous-officiers d< l'Armée et\ de même à d'autres personnes 1< droit de rechercher, dans toute l'étendue di pays, et de constater par des procès-verbau: faisant foi jusqu'à preuve contraire les in fractions aux dispositions prises en vertu di présent arrêté-loi. Ces procès-verbaux soni f tansmis dans les trois jours au Procureur di | Roi. Les personnes investies des pouvoirs déter minés par .le paragraphe précédent, qu n'auraient point prêté le serment prescrit pai le décret du 20 juillet 1831, le prêteront de vant l'un des juges de paix de l'arrondissement.Art. 3. Les infractions aux dispositions prl seu eu vertu de l'art. 1er, qui no tomberaieul pas sous l'application des peines prévues poui les relations économiques avec l'ennemi, soni punies d'un emprisonnement de huit jours à ur an, et d'une amende de vingt-six à mille francs soit cumulativfcment, soit séparément. En cas de récidive l'amcndo est de cent francs ai: moins et de deux mille francs au plus. Do plus l'arrêté royal pourra sanctionner ses prescriptions cumulativement des peines d'affichage et de retrait de patente prévues à l'art, .502"du Code pénal, et de la confiscation des monnaies faisant l'objet de contraventions. Art 4. Le présent arrêté-loi sera obligatoire dès le jour de sa publication. Promulguons le présent arrêté-loi, ordonnons qu'il soit revêtu du sceau^ do l'Etat et publié par le ,,Moniteur". Donné en Notre .quartier général, le 24 octobre 1918. ——B» l«l HJJJJMJ.iJim.ui.n_ i.. 1 Avis aux Abonnés. Vu le rapatriement prochain nous avons décidé de créer dés abonnements bi-mensuels. Les abonnés, tant civils que militaires, dont l'abonnement expire le 15 décembre et qui désirent continuer Seur abonnement I jusqu'au 3! décembre sont priés de I bien vouloir nous faire parvenir avant le 15 décembre la montant de fl 0.75 I pour les civils et fl 0.37^ pour les militaires en un mandat ou timbres-I poste. L'abonnement non renouvelé I sera suspendu le 18 décembre, L'agitation en Allemagne. à Des troubles sanglants à Berlin, t =— Morts et blessés. 1 L'action de Liebknecht contre le gouvernement k Le ,,Telegraaf" apprend encore les détails ■_ suivants sur les troubles qui se sont produits e à Berlin :1 1 Dans l'après-midi des soldats revenus du Q front organisèrent plusieurs réunions. Vers 1< soir un groupe d'environ 600 manifestants se forma et s'avança aux cris de ,,hoch Lieb-knedht" par la Chàusséestrasse vers les locaux de la Chambre des représentants. Au coin de l'Invalidenstrasse un soldat sortit du cordon militaire.et donna ordre aux manifestants de s'arrêter. Tout à coup des coups de peu partirent de la foule, après quoi les mitrailleuses entrèrent en action. Le public, parmi lequel se trouvaient beaucoup do femmes et d'enfants, se sauva dans toutes les directions. De nombreuses personnes furent blessés par dès éclats 2 de vitres et bousculées par les soldats. Après -la fusillade un silence profond régna t dans la rue. Sur le payé gisaient plusieurs morts et par-ci par-là on découvrit des blessés couverts de sang. Dans la panique générale il fut impossible de secourir immédiate-1 ment les victimes.' 1 On ne connait pas encore exactement les causes de la fusillade et une enquête sévère sera établie. 1 Dans la ,,Rote Fahne" Liebknecht essaye de s démontrer que la faute des massacres est due s au gouvernement. Il faut un appel pour protes. ter contre cette effusion de sang, mais proclame en même temps la grève générale'et la guerre civile. Il exige la démission du gouvernement. 3 Le public est très agité et considère en gé-e néral Liebknecht et ses partisans comme les coupables. On répand des milliers de circulaires en ville 2 engageant la population , à protester contre les " massacres et la guerre civile. A la suite do l'attitude peu énergiaue du gouvernement l'ordre ^e trouve fortement menacé à Berlin. Une démonstration monstre contre Scheidemann et ses partisans. BERLIN, 8 déoembre.(Wolff). Un très grand cortège de manifestants, accompagné d'automobiles et de mitrailleuses, défila hier midi par la rue Unter den Linden sous la direction de Liebknecht. Le cortège s'arrêr ta devant chaque bâtiment public et Lieb-- knecht prononça des discours contre Schei-1 demann et ses partisans. Une attaque contre la bibliothèque et contre la commandantur 3 échoua. / . s Les causes des troubles. BERLIN, 8 décembre. On connaît à présent 5 les causes des troubles de vendredi dernier. Il y avait un mouvement contre-révolutionnaire en jeu, qui avait été mis en scène par trois jeunes hommes du département des affaires étrangères. A la suite des contre-démonstrations du groupe Spartacus, ce mouvement donna lieu à des effusions de sang. Le gouvernement a publié la proclamation suivante : Le Conseil des commissaires du peuple a établi qu'un certain Marten et deux fonctionnaires du département des affaires étrangères, le comte Matuschka et von Rheinbaden, avaient donné ordre au feldwebel Fischer d'arrêter les membres du Conseil Exécutif. Marten et Fischer ont' été arrêtés. Les deux autres sont en fuite mais ordre a été donné de les rechercher et de les arrêter. Les troupes qui dans la Chausséestrasse ouvrirent le feu sur les manifestants avaient été appelées par un membre du conseil soldats appelé krebs. Des mesures ont également été prises contre Krebs. Le Conseil des Commissaires du yeu?J:e, qui a fa.it immédiatement tout pour délivrer tes membres du Conseil Exécutif et puuir ceux qui sont coupables de l'effusion de sang dans la Chausséestrasse, est fermement décidé à a^ir contre toute menace et contre toute violence. Cette proclamation est signée par tous les commissaires du peuple, excepté par Barth, qui fut empêché d'assister à la 6éance. ! Entre temps une enquête a été ouverte contre les deux fonctionnaires du département et contre Fischer. La „Vossische Zeitung" se plaint que le gouvernement soit impuissant à établir un pouvoir central. Nouvelles démonstrations. BERLIN, 8 décembre. (Wolff.) D'après les informations reçues jusqu'à 2 heures les manifestations qui avaient été annoncées pour aujourd'hui se sont déroulées sans incidents. , Il pleut. Oes désordres à Munich. MUNICH, 7 décembre. (H. N.) On annonce officiellement : A la 6uite de l'attitude de la presse envers Qe nouveau gouvernement, la nuit dernière plusieurs milliers de soldats ont parcouru la ville et occupé les bureaux de rédaction, où ils établirent une censure. M. Eisner, président du conseil des hiinistres, accompagné du chef de la police et du commandant de la ville, s'est rendu dans les différents bureaux do rédaction, où il leva la censure qu'on y avait établie. Les manifestants s'étaient également introduits dans la demeure d'un des ministres et l'avaient cbliégë, h us menaces, de doiihtr sa démission. A ce ministre M. Eisner rendit également uno visite. Il est évident que la démission imposée au ministre est considérée comme nulle. Pendant la nuit les troupes rétablirent l'ordre. Actes de pillage à Francfort. FRANCFORT, 9 décembre. (Wolff.) Cet après-midi des • soldants se sont introduits dans les magasins d'équipements militaires de Goîd-schmidt & Co. Ils lancèrent des milliers d'uniformes, de souliers et d'autres effets d'habillements par les fenêtres. La foule emporta tes pièces. Le pillage continua jusqu'à 1 heure envliron. Les postes de garde n'intervinrent pas. ' Les grands industriels allemands accusés de trahison. — Arrestations sensationnelles. MUHLHEIM s./la Ruhr, 8 décembre. (Wolff.) On a arrêté cette nuit, pour haute trahison, et après un interrogatoire par le i conseil des ouvriers et soldats de Muhlheim | qui dura plusieurs heures, les grands indus triels August Thijssen, Fritz Thijssen jr. Edmund Stinnes, ainsi que les . directeur Herrie, Berker, Wirtz, le conseiller de com merce Kuchen et l'ingénieur des mine Stenz, accusés d'avoir fait des efforts pou: engager l'Entente à occuper la région in dustrielle. Ils ont été conduits à Munster d'où ils seront transférés à Berlin, où il: auront à se justifier. Le duc de Brunswick en fuite (?) ' BERLIN, 8 décembre. (Wolff). Le „B Z. am Mittag"»apprend que le couple duca de BrunswicK est en fuite. Le château d< Blanvenberg est occupe. Le duc et la du chesse ont résidé à £arlsruhe et probable épient aussi pendant quelques jours chez de ; amis à Augsbourg. Ils sont à présent ; ! Gmunden. L'ambassadeur espagnol à Berlin ne sera pa! remplacé. MADRID, 8 décembre. (Reuter.) On an nonce officiellement que la démission offert* par M. Paolo Bernaba, ambassadeur d'Es j p^gne à Berlin, a été acceptée. Le conseille! I d'ambassade est chargé des affaires à Berlin parce que le gouvernement espagnol ne 1 peut pas nommer un successeur à M. Ber , naba aussi longtemps que la situation poli tique n'est pas normale en Allemagne. | L'Allemagne responsable de la guerre. BÊRNE, 8 décembre. (Havas,) On con .firme de Berlin à la ,,Gazette de France , fort" la publication imminente, annoncée par le président du conseil bavarois,, de do-i cumcnts de l'office des affaires étrangère; 1 relatifs aus origines de la guerre. Il es exact, j déclare le correspondant de la ,,Gazette d« : Francfort", qu'on prépare à l'office impé-. rial des affaires étrangères la publicatior de ces documents ; il est également exact que quelques-uns do ces documents sont accompagnés de notes marginales de la mair , de Guillaume II. D'autre part, le manda-i taire du peuple pour les affaires étrangères j Haase, a déclaré au représentant du ,,Neue; j Wiener Journal" quo le gouvernement m déciderait qu'après avoir procédé au dépouillement de tous les documents si lee parsonnes responsables de la' guerre doivent être traduites devant un tribunal. Scheidemann et Harden interviewé. LONDRES, 9 décembre. (Service spécial de Reuter). Le correspondant du ,,Daily Express" à Berlin a eu le 6 décembre un entretien aveo Scheidemann, membre du conseil des Six de Berlin. Au cours de cet entretien Scheidemann déclara que ce conseil n'a qu'un caractèr€ provisoire et qu'il ne dirigera les affaire? que jusqu'à la réunion de l'Assemblée Nationale.Il dit que les délégués pour la conférence de la paix seront nommés par le gouvernement actuel mais on n'a pris encore aucune décision à ce surjet. A la demande quelles garanties l'Allemagne donnera aux alliés pour la stabilité du gouvernement actuel, Scheidemann répondit que cette garantie serait donnée par la convocation de l'Assemblée Nationale dans le plus bref délai. Questionné au sujet de l'attitude du gouvernement actuel par rapport à l'empereur et l'exigence des alliés, feeneidemann répondit:On discute actuellement la question s'il faut instituer une cour d'Etat devant laquelle comparaîtront toutes les personnes jugées responsables de la guerre. C'est l'Assemblée Nationale qui devra trancher cette question. Scheidemann est d'avis que la punition du kaiser est déjà suffisamment forte, mais qu'il importe d'établir nettement la part de la responsabilité de l'ex-empereur. Le correspondant eut également une interview aveo Maximilian Harden qui parla de l'inspection par le kaiser de la flotte allemande à Kiel.Il traça une» image ridicule du kaiser quand il raconta comment celui-ci se promena sur le pont d'un des navires. Quand, par contre, Harden parla de la débâcle cijlemande, ses doigt maigres tambourinaient sur la table. Le kaiser, dit-il, ne fut qu'un objet entre le6 mains du parti militaire. Tous les généraux allemands sont responsables de la guerre. Le kaiser, dit-il, a manqué sa vocation. Il aurait dû diriger un cabaret ou voyager avec un théâtre ambulant.Parlant de la paix, Harden dit: Même avant l'intervention de l'Amérique je savais que nous ne pouvions pas gagner la guerre, mais quand l'Amérique prit les armes je savais que nous serions battus. J'ai lutté contre les censeurs pour pouvoir faire comprendre cela au peuple allemand. Quand M. Wilson publia ses 14 points j'ai conseillé des les accepter p^rce que je eàvais que nous n'obtiendrions jamais des conditions plus favorables. Il y a un an 10 décembre, 1917: Les Britanniques lèveoit des tranchées cm nord1 de i La Va-c-quer-ic. . .. . Les Italiens canonnent d-cs concentrations d\e trmûpes entre A siair/o et le val Frenceln. Une explosion formidable à Halifax. Un navire de munitions en collision aveo un bateau du ,,Relief". 2000 morts et S000 blessés. Vingt-cinq mille 'personnes sans abri. Les• dégâts sont évalués à 30 millions de dollar s L L'Armistice. La ligne occupée par les Américains, (Communiqué officiel.) LONDRES, 7 décembre. (Reuter.) La 3me armée poursuivit sa marche et atteignit la ligne Rupperath-Boos-Kempenich-Mayen , Greimersburg-Simmern-Kefferbach. ' La ligne occupée par les Britanniques en Allemagne. (Communiqué officiel.) 1 LONDRES, 7 décembre. (Reuter.) Nos troupes poursuivirent hier leur marche. El-• les avaient atteint dans la soirée la ligne ' générale qui part de Rheinbach, vers Wei-lers, Wist et Bergheim jusqu'à Meveling-hoven.L'infanterie britannique dans les faubourgs de l Cclc-gne. J COLOGNE, 7 décembre. (Wolff.) 4500 hommes d'infanterie britannique arrivèrent ■ ce midi dans les faubourgs occidentaux de 5 Cologne. Ils occupèrent des maisons parti-\ culières. Les monuments publics qui avaient été mis à leur disposition ne furent pas pris en usage par eux. La marche des Américains. (Communiqué officiel) > LONDRES, 8 décembre. (Reuter.) Aujourd'hui des détachements de la 3me armée américaine ont atteint la ligne de Mecken-heim-—ïCempenich.Les avant-gardes britanniques pénètrent a Cologne. (Communiqué officiel.) LONDRES, 7 décembre. (Reuter.) Nos avant-gardes pénétrètent pendant la giuit d'hier à Cologne. Un order du jour du général Mangin. SAJ.NTAVOLD, 7 décembre. (Havas.) Le général Mangin a adressé un ordre du jour ; à la lOme armée, dans lequel il déclare qu'il espère que les soldats, à'présent qu'ils marchent 5,ur le Rhin, se montreront dignes de leur grande tache. Ils doivent se conduire de telle sorte que a population de la contrée rhénane demandera elle-même l'annexion à la France. La reddition des avions allemands. LONDRES, 7 décembre. Reuter apprend de source officielle que la reddition des 2000 ' avions allemands, d'après les clauses du 1 traité d'armistice, a été poursuivie la semaine dernière. On s'attend à. ce que le total complet soit sous peu en possession dès alliés. Les chiffres suivants font ressortir ce que cette perte signifie pour l'Allemagne: Du 1er janvier 1918 jusqu'à la conclusion de l'armistice les Britanniques abattirent dans des combats aériens 3060 appareils et 1174 autres appareils furent contraints d'atterrir désemparés. Durant la même période 1318 appareils britanniques furent portés manquants. Sans dono tenir compte des lourdes pertes infligées à l'ennemi par les Français et .les Américains, il a perdu cette année plus de 6ix mille avions, qui furent détruits ou capturés, tandis que les alliés, dont les pertes furent bien inférieures, voient renforcer leur foroe aérienne par doux mille appareils d'un type imoderne et en parfait état. Ces chiffres donnent une idée de la suprématie écrasante dont les'alliés disposent actuellement dans les airs. La livraison du matériel allemand des chemins de fer. PARIS, 7 décembre. (Havas.) Le ministre des travaux publics constate que les besoins de> matériel de chemins (le fer sont énormes dans les contrées qui ont été occupées. Il y a une véritable pénurie de wagons.La livraison du matériel allemand des chemins de fer, dit ,,Le Matin", s'accomplit avec une lenteur incroyable. Nous approchons du terme d'expiration de l'armistice et nous n'avons pas encore pris en usage des wagons ou des locomotives de l'Allemagne sur le réseau ferré français. La Pologne exige une partie de la flotte autrichienne. ROME, 7 décembre. (Stefani.) Le représentant du gouvernement polonais envoya une note au général Cagni, avçc prière de la communiquer aux autres alliés, disant que le peuple polonais a contribué aux frais de construction èt d'entretien de la flotte austro-hongroise et que, par conséquent, en cas de liquidation, il croit pouvoir revendiquer une part équivalente de cette flotte. Les négociations de paix Uno déclaration de M. Balfour. LONDRES, 8 décembre. (Reuter). Dans une interview avec un représentant de l'Associated Press M. Balfour, parlant de la conférence pour la paix, dit qu'à son avis la réunion qui se tiendra au cours, de ce mois à Paris sera une réunion provisoire non formelle qui précédera la conférence proprement dite. A cette conférence, qui aura lieu au début du mois prochain, toutes les conditions importantes seront formulées. C'est seulement ensuite que les représentants des pays ennemis seront admis. La question la plus importante dont la conférence aura à s'occuper est celle de la Société des Nations. D'après M. Balfour cette'question est de première nécessité pour que, de la guerre, il résulte tout le bien que nous en attendons. Au sujet de la déclaration de M. Wilson concernant la sécurité du monde et la démocratie, M. Balfour dit qu'il ne suffit pas d'augmenter le nombre d'Etats démocratiques. Entre les démocraties aussi des différends peuvent surgir qui entraînent la guerre. Il serait insuoportp-ble si l'Europe et l'Amérique ne faisaient rien pour empêcher • que l'Europe devienne le centre de nouvelles guerres. La Société n'aura pas à veiller contre l'ambition criminelle d'autocraties cri-minelles mais elle aura également à veiller à ce que d'autres pays ne fassent pas de , démarches précipitées. A la dema.nde si la Russie sera représentée à la conférence, M. Balfour répondit: Il est difficile de dire en ce moment ce qu'est la Russie. Nous ne sommes pas en relations, avec le gouvernement bolschevique mais il y a beaucoup d'autres gouvernements de facto. Je crois qu'à la conférence la position de la Russie^sera réglée et à mon avis on ne permettra pas au gouvernement russe d'envoyer des délégués à la conférence.La délégation américaine. 1 NEW-YORK, 7 décembre. (Reuter.) M. Wilson a demandé à M. Baruch, président du département de l'industrie de guerre, et à M. Davison, président de la Croix Rouge, à se tenir prêts pour mettre à la première demande leur sservices à la dispo-«ition de la délégation, américaine de paix en Europe. La p®si£s©rï de !'ex-empereur Une plainte en assassinat contre Guillaume II. Voici le texte de a plainte que Mme veuve Prieur, demeurant à Paris, rue Michel-Lecom-te, ayant pour conseil Mo Georges Lhermiite, adressée au ministre de la justice, en assassinat contre Guillaume II, ancien empereur j d'Allemagne, actuellement en résidence à Ame-, | rongen, en Hollande. i Le 24 mars 1916, dit-elle, vers 13 h. 30 du soir, le paquebot poste ,,Susses"; <ki service time des chemins de fer français, ouittait Fol-Folkestone et mettait le cap sur Dieppe en emportant à son bord 360 passagers. Mon mari, Louis Léon Prieur, fabricant de jouets, 19, rue Michel-Lecomte, à Paris, était du nombre de ces passagers. Retour de la foire de Londers, où il était allé pour ses affaires, il regagnait paisiblement Paris. Fort des conventions internationales qui assurent le respect du droit des gens et mettent, en cas de guerre, les non-combattants à l'abri des violences de la guerre; fort même des lois et règlements maritimes qui déterminent le I droit de visite des navires belligérants sur le3 navires de commerce ennemis, il ne devait rien avoir à redouter en dehors des risques de mer. Vous savez co qu'il advint. A 3 heure; do l'après-midi, sans aucun avertissement préalable, le paquebot-poste ,,Sussex" fut torpillé par un sous-marin. Mon mari fut au nombre des victimes. Son corps fut retrouvé à bord deux jc^irs plus tard, le 26 mars, lorsque le ,,Sussex", enfin ramené à Boulagne-sur-Mer, put êti^B visité après son entrée au port. La plainte continue en rappelant qu'on retrouva dans les flancs du navire les fragments de la torpille allemande qui l'avait atteint, ce qui dénonce sans conteste les auteurs ou coauteurs du crime, dont Çruillaume II demeure responsable pour l'avoir incontestablement ordonné.Ce n'est plus un secret pour personne, en effet, ajoutc-t-elle, et les documents publiés jusqu'à ce jour l'établissent, que la gueije sous-marine, telle qu'elle % été pratiquée, même contre les vaisseaux d^ commerce, sans avertisement préalable a été voulus, ©rdonnéo et dirigée par ses soins... Tant en mon nom personnel qu'au nom do mes quatre enfants, dont deux sont encore mineurs et dont un fait son devoir sur le front, je fais appel, monsieur le ministre, à votre justice. C'est la première fois que pareille question de droit se. pose en France, bien qu'au point de vue de l'action publique une circulaire du garde des sceaux, en date du 30 août 1917, ait déjà ordonné une importante mesure préparatoire en enjoignant aux procureurs généraux de recueillir toutes les informations utiles touchant les forfaits commis par l'ennemi en violation des règles de la conférence de la Haye. Mais, en Angleterre, lç ,,coroner" a déjà rendu de nombreux verdicts contre le kaiser, responsable d'une foule d'assassinats. En Belgique Les mandats.posie pour la Bsigique. Le directeur général du service des postes et du télégraphe informe le public que l'expédition des mandats-poste en Belgique par l'intermédiaire de l'administration des postes allemande a cessé. L'administration néerlandaise acceptera dorénavant l'expédition de mandate-poste .en service direct avec la Belgique pour tous les habitants dans toute la Belgique aux mêmes conditions que pour l'expédition de ceux déstinés à la France. * * * Le Luxembourg et la Belgique. BRUXELLES, 8.décembre. (Havas). Des Luxembourgeois du Grand-Duché, qui habitent Bruxelles, ont organisé oe matin un pèlerinage vers la place des Martyrs dans le but de rendre hommage à la mémoire de leurs ancêtres qui sont tombés en 1830 pour l'indépendance de la Belgique et à celle de leurs compatriotes tombés au champ d'honneur au cours de cette guerre. Plu- / sieurs membres de la colonie luxembourgeoise exigèrent dans leurs discours le retour du Luxembourg à la mère-patrie belge et la déché'ance de la maison grand-ducale. En France L'oeuvre des Allemands à Arras. BOULOGNE .SUR MER, 8 deoembre. (Havas). Au cours de-la réunion' du conseil municipal d'Arras le maire a donné les renseignements suivants sur l'état des habitations de la ville qui sont au nombre de 4907. Sur ce chiffre 1311 immeubles sont j ruinés, 1227 partiellement détruits, 1499 endommagés et 870 à peu près intacts. Tous les édiedees publics, excepte les beaux-arts qui serviront provisoirement de mairie, doivent être considérés comime ruinés, de même les établissements industriels. Un voeu tendant à obtenir des oeuvra d'4ii

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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