Malonne aux armées

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01 mars 1918
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s.n. 1918, 01 Mars. Malonne aux armées. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k649p2x432/
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MALONNE AUX ARMÈES N° 14 Directeur : Nicolas MEYSMANS, Z, 93 A.B. MARS 1918 Publication autorisée par l'Autorité Militaire Adresser toutes les communications à Nicolas Meysmans, Z. 93 A. B. ou à Monsieur l'abbé A. Felten, aumônier militaire attaché à la place Belge de Paris, 57, boulevard Beaumarchais, Paris (IIIe). Correspondant pour Calais : Monsieur Adolphe Bocquiaux. Z. 111 A. B. Pour ceux qui étudient.... « Et nous qui avons tout quitté pour vous suivre, quelle sera notre récompen-s ? » Ainsi parla l'apôtre Pierre au Christ. Et on se rappelle la magnifique promesse faite par le Maître. Bien des fois, j'ai entendu dss jeunes gens, étudiants en 1914, guerriers depuis plus de trois ans, poser une question à peu près semblable : « Nous qui avons abandonné nos études, nous qui avons sacrifié tous nos rêves d'avenir pour servir la Patrie, quel sort nous fera-t-on après les hostilités ? » Jadis, ,1e Maître put répondre en son nom et sa parole était opérante. Mais qui répondra à ces jeunes gens ,au nom de la Patrie ? Qui ? Ceux qui gouvernent ? Ils passent.... Les journaux ? Ils bataillent, trop souvent en mercenaires, pour une idée ou pour une « raison sociale », mais nie l'imposent pas... Alors ? Alors personne ne répondra, parce que personne ne peut répondre. Je me hâte d'ajouter que nos dirigeants sont animés d'intentions fort louables. Les échos du Havre nous en apportent presque chaque jour une preuve nouvelle. Depuis quelques temps, des jurys ont été institués pour faire passer les examens d'instituteur. de régent, pour délivrer des certificats d'humanités ; d'autres projets encore sont en voie d'élaboration. C'est très bien pour les jeunes gens qui peuvent étudier, pour ceux qui, à l'armée, occupent un poste sédentaire, qui habitent une maison, qui ont un réduit pour s'isoler. Mais comment voulez-vous qu'un lignaid étudie? Il erre de cantonnement en cantonnement, de gourbi en gourbi; sa vie se passe dans la foule toujours bruyante; i,l est foule par définition, partout, toujours, dans la tranchée, sur la route, à la « Somme » dans les baraquements. Il est matériellement impossible à un lignard, qui ne carotte pas de se livrer à une étude sérieuse.. Il peut au plus lire un journal ou un roman d'une littérature assez superficielle. C'est assez dire qu'il est des soldats qui ne peuvent guère songer à se présenter devant un jury d'examen. On me dira,: Ces jurys sont très indulgents pour les soldats du front. Je n'en doute pas. Ils peuvent donner des diplômes, des certificats. Ce qu'ils ne donnent pas c'est la science voulue pour occuper 1 après la guerre, une situation sociale qui exige non seulement un diplôme, mais encore et surtout des connaissances réelles. Ce qui préoccupe les jeunes gens, e'iest moins la possession d'un diplôme, que; l'acquisition d'un minimum de connais-' sances nécessaires pour exercer une pro- j fession libérale en rapport avec leurs goûts. Il faut qu'on le sache,la jeunesse scolai ' re reste enthousiaste, mais elle a perdu son insouciance, une âpre inquiétude J fermente dans les esprits; il suffit de vivre parmi les soldats du front pour entendre chaque jour dies réfléxions comme celles-ci : « La guerre ne durera pas tou-] jours, j'aurai peut-être la chance d'échap-« pier; que deviendrai-je alors ? Je n'ai « pas la vocation militaire, il me faut une « vie libre, indépendante, je veux être le « maître de ma pensée, de mes paroles, « de mes actes. J'entrevois .la, situation <c sociale qui répond à mon idéal et j'ai « l'âge voulu pour l'occuper; sans la guer « re, j'aurais maintenant ce qui me mante quera toujours peut-être, les connaisée sances voulues. » Les jeunes gens que la guerre a sur- pris au milieu de leurs classes subissent d'irréparables pertes. On avait vingt ans, on était entraîné à l'étude, des maîtres habiles guidaient les intelligences danie l'acquisition de la science, on avait ,1a belle confiance de celui qui sait où il va et qui est certain de parvenir au but. La guerre a tout bouleversé, la paix nous rendra peut-être nos foyers, ©fie ne nous rendra pas les années perdues. Et qu'on ne m'accuse pas de pessimisme J'écris ces lignes pour les étudiants qui vivent au front; j'examine leur situation et non celle des autres. Les étudiants ont fait magnifiquement leur devoir envers la Patrie; ils le feront jusqu'au bout. Mais il est dangereux pour l'avenir de les bercer maintenant avec de chimériques espérances, de les piper avec des mots. La réalité s'impose froide et nue; il vaut 'mieux l'envisager telle qu'elle est et non telle qu'on la désire. Disons donc aux étudiants: Vous êtes soldats avant tout; iil faut garantir l'avenir de la Patrie, avant de songer, à garantir votre avenir personnel. L'armée j vous nourrit, vous habille, vous procure ! des distractions variées afin que votre j moral conserve le sourire ; elle met à votre disposition des athlètes, des chansonniers, des acteurs, des musiciens.... Et on n'oublie pas que vous avez une irutleilli-gence à cultiver, des examens à préparer pour prendre rang dans la société de demain; il y a parmi vous quelques professeurs qui partagent votre vie; sachez que le Ministre des sciences et des arts leur a adressé une lettre éloquente poui faire appel à leur zélé en votre faveur; ces soldats-professeurs ont comme vous, des heures die loisirs; ils vous donneront gracieusement, pendant ces -heures, toutes les leçons que vous demanderez: ce sont de bonnes gens les soldats-professeurs et leur dévouement est impayable. Etudiants, mes amis, ne vous laissez pas décourager malgré les difficultés et les incertitudes de l'heure présente. Pour refaire la Belgique belle et prospère on aura besoin de vous, car il faudra le

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Cet article est une édition du titre Malonne aux armées appartenant à la catégorie Frontbladen, parue à Boulogne-sur-Mer du 1916 au 1918.

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