INT» s Adresser toutes les communications à Nicolas MEYSMANS B, 32 A.B. M. aux A. pourrait, à l'instar des grands quotidiens, publier un article grandiloquent sua* le deuxième anniversaire de la guerre, et c'est une réelle tentation pour un rédacteur que d'exploiter à son tour le riche filon que constituent ces années d'héroïsme que nous venons de vivre. Nous pourrions chanter notre patriotisme toujours plus vibrant, magnifier notre vaillante petite armée, exalter notre chef aimé, le roi-chevalier Albert I, parler des souffrances endurées, de nos espoirs invincibles, de nos rêves de gloire, des apothéoses qui se réaliseront aux aurores prochaines. Nous pourrions faire tout cela. Mais ad quid ? à quoi bon ? Nous nous adressons à des Malonnais. Et parce que nous connaissons toute la générosité de leur âme, toute la ferveur de leur patriotisme, nous croyons qu'il est superflu de stimuler leur ardeur. On soutient ce qui menace de tomber, on relève les ruines. Et vous, chers Anciens, vous n'avez besoin ni d'être soutenus ni -d'être relevés, car aujourd'hui plus que jamais vous vous montrez dignes de l'éducation virile que vous avez reçue sur les rives du Landoir. Cette troisième année de guerre sera sans doute la dernière. Vous aurez à cœur de continuer à vous montrer des soldats modèles par la pureté de votre vie, par votre inlassable bravoure, par l'esprit de charité et de sacrifice que vous sèmerez autour de vous. Et cenxnlà surtout à qui leur grade et leur position donnent le droit et le devoir de commander, se souviendront que si la parole peut enflammer les cœurs, l'exemple seul entraîne les volontés.Plusieurs de nos camarades sont tombés bravement face à l'ennemi ; nous garderons pieusement leur souvenir et nous prierons pour que leurs âmes, aui s'en sont allées dans la grande tempête, trouvent l'éternelle paix dans le sein de Dieu. Hélas ! dans cette lutte sans merci contre les barbares, d'autres encore arroseront de leur sang île sol sacré de la Patrie: la mort des héros est la rançon de la liberté de nos foyers. Vivons en soldats chrétiens et si l'heure vient de tomber à notre tour, Dieu donnera à notre sacrifice l'auréole du martyre. N. M. COMMUNIQUÉS DIVERS Nous publierons dans le prochain numéro la liste complète des Anciens qui se trouvent à l'armée. Promotions. — Céressia E., lieutenant d'artillerie, Gigot Jean, lieutenant au génie, Renard Jean, lieutenant au génie, ont été nommés au grade de capitaine en second. Pieltain Franz, sous-lieutenant d'artillerie, a été nommé au grade de lieutenant.Tanghe Maurice, adjudant aux Autos blindés (Russie), a été nommé au grade de sousTlieutenant. Liégeois Jacques, maréchal des logis d'artillerie, a été nommé adjudant. Nous leur adressons nos pjus cordiales félicitations. Renseignements. — Monsieur A. Colart, instituteur à Cauville-sur-Mer, par Octe-ville-sur-Mer (Seine-Inférieure), demande des nouvelles de Steigner Joseph, brancardier, sorti -de l'Ecole Normale en 1913, instituteur à Bois-de-Villers. Soldat éducateur. — Nous avons fait connaître dans notre dernier numéro le bel exemple donné par le camarade Joseph Desmet qui a réussi à monter près du front une école modèle. Nous aurions dû ajouter que plusieurs instituteurs et professeurs consacrent leurs heures de loisirs à l'instruction des soldat^. Dernièrement nous avons trouvé dans notre courrier, le billet suivant : « Vous pouvez signaler pour le bien de Ma--« lonno -— mais sans citer mon nom, ce qui <c me ferait -perdre tout profit auprès de « Dieu — qu'un sectionnairo donne classe, « depuis 3 mois, aux soldats de sa compagnie, « en cantonnement au bord de l'Yser ». L'auteur dei ce billet est volontaire de guerre et actuellement sous-officier au génie. Tout en remplissant bravement ses devoirs de soldat, il reste fidèle à sa sublime mission d'éducateur. C'est un Malonnais ! Un cordial merci aux « Anciens » et aux amisi de Malonne qui veulent soutenir « M. aux A. » : Monsieur l'Aumônier A. Felten. Le Révérend Frère Directeur Paul. Le Commandant E. Seeldrayers. Madame De Maret, Madame D.-J., le sergent J. Bourbouse, le sergent Ch. Na-murois, Paul Bertrand et M. A. Devey. Histoire Anecdotique de MALONNE PENDANT LA GUERRE (suite) Les Aventures de Monsieur l'abbé A. Felten, sous-aumônier à Malonne, actuellement aumônier divisionnaire adjoint à la 4e D. A. Monsieur l'abbé Felten s'engagea dès le début de la guerre et le 15 août 1914- il fut nommé aumônier à la S. H. de "Namur. Lorsque la 4e D. A., débordée par l'armée allemande, dut se replier vers la France, il fut fait prisonnier à Bioul. Les Allemands voulurent d'abord le retenir comme otage; mais Monsieur Felten, s'exprima,nt très couramment en allemand, parvint à faire valoir sa qualité d'aumônier militaire , on lui donna d'abord comme résidence, la ville de Namur ; plus tard, il fut consigné à Malonne. Comme par le passé Monsieur Felten

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