I/. *1 \ 39e ANNEE 25 JUiiV N. 38. .TOTT'RN' ATi TTFlRnOM ATI ATPF, P A VI A TSR A TvTT TnTTTTT T ; A M"EVCT PRIX D'ABONNEMENT Un AN (Belgique) .... Fr. 6.00 (Étranger . 10.00 L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ' es abonnements prennent cours le 1" octobre de chaque année RÉDACTEUR EN CHEF; Georges Warfaaz, 51, RUE OSY. Téléphone 1721 Anvers Bruxelles : 68. rue Maes. Les annonces sont reçues au bureau du Journal Il sera rendu compte de tous ouvrages dont DEUX exemplaires seront envoyés à la rédaction Les manuscrits ne sont pas rendus. Les articles signés n'engagent que leurs auteurs. L'Art Dramatique Belge line fuis de plus, remettons sur le lapis l'intéressante question du Théâtre Belge. Il s'agit, cette fois, du concours que pourraient, que devraient apporter à nos auteurs les nombreux cercles dramatiques qui exercent leur activité dans le pays tout entier. M. Edmond Duesberg, le dramaturge bien connu, a écrit à la « Fédération des Cercles dramatiques » une intéressante lettre d'où nous-extrayons les p passages suivants : « \ part quelques louables exceptions, y a-t-il encore des sociétés qui s intéressent véritablement à 1 art,dramatique ! Le cinéma et la passion des sports lui ont asséné un coup formidable dont il ne pourra se relever, selon moi; que dans longtemps et qu'après avoir subi de nombreuses transformations. Je sens bien de quel côté doit se faire sa nouvelle orientation, mais le temps me manque pour vous dire tout c" que je pense à ce sujet. Quel dommage que mon travail «Le théâtre de la fédération dramatique nationale » n'ait été qu'un coup de. sabre dans I eau ! 11 y a de si belles choses à réaliser pour votre Fédération dont l'importance ne se fait pas encore assez sentir. A mon avis, \ous pourriez damer le pion au « I héâtre Belge » dont l'organisation pêche par la base. Faites donc ce qu'il ne fait pas ! Vous a\e/. à Bruxelles, une bonne douzaine de cercles dramatiques qui sont bien dirigés et qui comptant des éléments artistiques d'une Valeur réelle. Pourquoi ne fondent-ils par le théâtre populaire qu'attendent ceux qui sont restés fidèles à l'art dramatique ? Bien entendu, le vrai théâtre populaire ne doit pas être celui où l'on cultive le gros mélo qui bientôt, espérons-le, ira rejoindre le vaudeville idiot dans les oubliettes de l'art dramatique. » < c que le public demande à présent c'est le spectacle à bon marché où il peut avoir des sensations très vives en voyant se mouvoir sur la scène des êtres on chair et on os comme il en rencontre dans la vie ; ces gens-là ne doivent pas être des pantins uniquement préoccupés de mesquines questions d'adultère et de ilirts plus ou moins faisandés; tout cela n'intéresse que les imbéciles et les oisifs qui sont favorisés par la fortune. Non, les personnages, captivants entre tous, ressemblent à l'immense majorité des hommes ; ils luttent, ils souffrent, ils peinent, absolument comme nous. Rares sont les pièces modernes dont les auteurs ont ou, avant tout, le souci de faire vrai. ( '«pendant il en existe une certaine quantité, et le nombre de ces œuvres irait en augmentant, si elles avaient un théâtre pour les recevoir et un public pour les entendre. En Belgique, ce théâtre s'appellerait le « Théâtre National», et ce seraient les meilleures sociétés belges qui en prendraient la direction. Comment? je vais vous l'expliquer très brièvement, et ceci rentre en grande partie dans ce hue j'ai dit dans mon opuscule auquel je faisais allusion tout à l'heure. » D'abord, la Fédération procède à une consultation. 11 s'agit de savoir : » Quels sont les Cercles disposés à fonder, de commun accord, le « Théâtre National », en louant dans la capitale une salle de spectacle bien aménagée, sans être le moins du monde luxueuse ? Dans celte salle, les Cercles « unis » joueront à tour de rôle ; il pourra même se faire qu'il y en ait deux qui se fassent entendre le même soir, l'un représentant une pièce dramatique, en 2 ou 3 actes, l'autre une comédie de moeurs ou de caractère. Les frais seront supportés par les Cercles unis qui donneraient des représentations tous les 15 jours, s'ils étaient au moins 8 ou 10; par conséquent, chaque cercle paraîtrait 2 fois devant le public au cours de la saison I théâtrale. Les recettes pourront être presque assurées par le concours des membres de toutes les sociétés qui constituent le « Théâtre National ». Ces membres seraient abonnés pour tous les spectacles de la saison. A Yerviers, existe une entreprise de ce genre qui réussit très bien au point de vue artistique et pécuniaire, ("est le « Théâtre Wallon ». Indépendamment, des abonnés il y aurait comme spectateurs payants les amateurs extrêmement nombreux de représentations intéressantes, même avec des décors modestes, à la condition que les artistes «jouent vrai» dans un «milieu vrai» où les soieries, les tentures et toute une mise en scène dispendieuse ne sont pas de saison. » Chaque Société, participant à cet essai artistique, aurait le droit de choisir parmi ses meilleurs éléments le membre qui lui paraîtrait le plus capable de juger à «la lecture», du mérite scénique d'une pièce de théâtre, et tous les membres élus par le groupement des cercles constitueraient le Comité de lecture .Celui-ci aurait en plus un président pour diriger les travaux et un secrétaire pour en prendre note et pour transmettre aux intéressés les décisions prises par le Comité. Selon les dispositions habituelles et le talent de l'ensemble des artistes de chaque société, la représentation des pièces serait fixée par le Comité qui aurait aussi un régisseur général par qui seraient suivies toutes les répétitions de tous les cercles formant le « Théâtre National ». » Le répertoire de cette nouvelle scène, appelée à rendre d'immenses services à l'art dramatique, serait constitué par la reprise de pièces d'auteurs Belges, déjà consacrées par le succès, et surtout par la création d'oeuvres nouvelles, en un ou en plusieurs actes, n'exigeant aucun frais de mise en scène particulier. Lu appel serait fait dans ce sens aux auteurs nationaux par la voie des journaux et à l'aide d'une circulaire dans laquelle seraient développées les grandes lignes de l'entreprise. » La presse serait convoquée aux premières représentations comme cela se pratique dans les théâtres réguliers. En cas de très grand succès, une piè-ce pourrait être représentée, en dehors des jours fixés pour les représentations de quinzaine, ou, si cela présentait des difficultés, on la jouerait deux ou trois fois avec les pièces nouvelles qui se succéderaient au cours de la saison théâtrale. Si toutefois la longueur des spectacles choisis le permettait. D'ailleurs, avant la fin de la saison, le cercle qui triompherait avec une pièèce très applaudie, pourrait. aller la jouer dans la plupart des villes de province. Quant aux cercles dramatiques de la Fédération existante, on les inviterait à puisser largement dans le répertoire du « Théâtre National ». » Tel est le projet que je soumets à voire attention ». Edmond DUESBEBG. L'idée de 11. Duesberg est extrêmement intéressante, mais elle a le tort de ne s'appliquer qu'à ta seule ville de Bruxelles, or Anvers, Liège et Verriers, pour ne citer que ces trois villes, possèdent de nombreux cercles qui ne demanderaient pas mieux que d'apporter leur concours à l'œuvre belge viendraient lu jouer à Bruxelles et ainsi pourraient se donner, à ce nouveau « Théâtre alional », des représentations quasi quotidiennes. De celte façon, le public prendrait peu à peu l'habitude de cet. art, nouveau pour lui, et je suis persuadé qu'en très peu de temps, il deviendrait une nécessité. \l. Duesberg m'écrit pour me demander de soumettre celle question aux nombreux abonnés et lecteurs du « Méphisto ». S'il en est parmi eux quelques-uns qui aient des idées à nous donner nous seront 1res heureux de leur accorder largement l'hospitalité de nos colonnes. GEORGES WARFAAZ, Courrier des Théâtres — BUDAPEST. — La direction du théâtre royal d'opéra, à Budapest, a elé offerte à M. Oscar llaîtn-merstein qui ne l'a pas acceptée, son intention n'étant pas en ce moment d'exercer son activité di-rcctorale en Europe. SALZBOURG. — Aux fêtes prochaines de Salzbourg, err l'honneur de Mozart, M. Félix Wein-garlner a été désigné pour remplacer M. Karl Muck, que sa participation aux festivals d'été de Dresde occupera exclusivement en août et septembre prochains.— I' MAX! FORT. — La grande saison s'est terminé > à 1 Opéra de Francfort par une représentation de la Chauve-Souris de Johann Strauss, dont 1 éclat, comme interprétation et comme mise en scène, a fait sensation. L'on dit volontiers que jamais le chef-d'œuvre du maître viennois n'a été donné dans un aussi beau cadre et au milieu d'un pareil enthousiasme. Aimes Hermine lîosetti. Frieda Hempel, M. M. Frédéric Basil, Frédéric Odemars, Bussmann et tous les autres artistes ont rivalisé de talent comme chanteurs et de verve humoristique et bouffonne comme comédiens, l^es ovations sans fin avec rappels ont termrné la soirée. — LEIPZIG. — t n opéra nouveau en trois actes, la Dernière Aventure de Don Juan, musique de M. Paul Graener, vient d'être donné pour la première fois au Théâtre-.Municipal de Leipzig. Le succès a été très honorable. — MADRID. — On vient de représenter avec beaucoup de succès, à Madrid, un opéra espagnol intitulé Marusaa, dont la musique est due au compositeur Vives. — COLOGNE. — -es concerts Gûnzenich de Cologne, par suite de la démission de M. Frédéric Steinbach, seront dirigés pendant la saison prochaine par différents chefs d'orchestre engagés pour une ou plusieurs séances. Le nombre des artistes exécutants a été augmenté, l'adjonction consistant en dix musiciens incorporés et en vingt musiciens à titre exceptionnel. Ces modifications comportent une dépense en plus d'environ 80.000 francs. - CHYMPIGNY-LA-BATAILLE. — Le Théâtre \ntique de la Nature de Champigny-la-Bataille, qui, sous la direction du regretté Albert Darmont, a révélé depuis dix ans tant d'oeuvres nouvelles cl monté tant de beaux spectacles, fera sa réouverture dimanche'28 juin prochain, sous la direction de Mme Darmont.- Le programme de la saison 1914 sera particulièrement brillant. Le spectacle de réouverture comprendra Philoctète, la tragédie de Sophocle adaptée par M. Silvain, qui a remporté à l'Odéon un si grand succès. Mme Louise Silvain et M. Silvain, bienveillamment autorisés par M. Albert Carré, administrateur général cle la Comédie-Française, interpréteront, le 28 juin, à Champigny, les principaux rôles de la tragédie. La première nouveauté de la saison sera un drame inédit de M. Paul Souchon, Roland. CIIARLEROI. — L'Eden-Théâtre vient d'ouvrir ses portes à un troupe d'été qui a débuté par «le Chemineau». Le succès fut très vif. On annonce une première à Charleroi. Notre confrère, M. Clément Deforeit a écrit un vaudeville en trois actes qui a pour titre, «Le Merle blanc», et qui, d'après quelques indiscrétions, paraît devoir être un succès. Cette première doit avoir lieu le 4 juillet. BIARRITZ. — Casino-Municipal. — Le mois de septembre sera tout entier consacré à une campagne lyrique pour laquelle sont engagés. MM. Clément, Beyle, Campagnola, Marcelin, Pallier, etc. , IO I I f~ Kl I \/ D C I C Compati d'Assurances au Assurez-vous aa (-'HLINlA DhLVJtb capital de frs. 2*000 Siège social : Rempart Ste-Catherine, 55, ANVERS. Administrateur-Directeur: René KINART

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