Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge

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s.n. 1918, 12 Mai. Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n872v2dr72/
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NOTRE AVENIR TROIS MOIS 1 fr. HËIIDOHADAIKË SOCIAL CHRÉTIEN BELGE PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES LE NUMÉRO lO Cent. 12 MAI 19I8 BUREAUX ■ I, Avenue des Ursulines - LE HAVRE A» Ie Année - N° 10 L'Orûre in jour [le la Gonlédéralioii îles Syndicats Chrétiens et 1res de Belgique DEUX DOCUMENTS IMPORTANTS Dans notre numéro du 10 mars dernier nos lecteurs ont pu prendre connaissance du texte d'un ordre du jour voté par le buxeau cie la C. U. P., exposant notre point de vue au sujet des négociations ue paix. Nous avons transmis cet ordre du jour au Saint Père et S:i Majesté le Roi. Nous sommes heureux et fiers de pouvoir communiquer aujourd'hui à nos lecteurs les textes conjoints des réponses que nous avons reçu. C'est avec un sentiment de reconnaissance filiale que nous avons reçu la missive du Souverain Pontife! C'est avec un sentiment d'indéfectible fidélité patriotique que nous saluons la réponse de notre Roi! LETTRE DU SAINT-SIEGE Secreteria di Stato Di Sua Santita Dal Yaticano, 8 avril 1918. Monseigneur, J'ai reçu avec quelque retard la lettre en date du 11 mars dernier, par laquelle Votre Grandeur, me transmettait une adresse au Saint Père de M. Henri Heyman, Président de la Confédération des Unions Professionnelles chrétiennes et libres deB elgique, avec un ordre du jour de la Confédération. Conformément au désir de Votre Grandeur je n ai pas manqué de soumettre cette Adresse à Sa Sainteté, qui a pris connaissance avec satisfaction, des sentiments de gratitude et de dévotion filiale exprimés par M. le président, au nom de 110.000 membres, ouvriers et employés de la Confédération. L'Auguste Pontife confie à Votre Grandeur le soin de communiquer à M. le Président avec ses remerciements paternels pour cet hommage de vénération, la Bénédiction Apostolique implorée pour tcus les membres et leurs familles. Je prie Votre Grandeur d'agréer l'assurance de mon entier dévouement en Notre Seigneur. (Signé) Card. Gasparri. A Sa Grandeur Monseigneur Alfons De Wachter, Evêque de Dionisiade, Southwark. Monseigneur De W^achter, vicaire-général de Son Eminence le Cardinal Mercier à qui nous adressons nos remerciements lés plus respectueux pour avoir bien voulu transmettre notre « ordre du jour » au Souverain Pontife, nous écrit: « Je suis heureux de pouvoir vous communiquer la réponse de Sa Sainteté le Pape par le Cardinal Gasparri à l'adresse de grati tude et de dévotion filiale au Saint-Siège. a Puisse la bénédiction du Saint-Père être pour vous, pour vos membres et leurs familles la garantie de bonheur et produire les meilleurs fruits sur le terrain social. » (Traduction) LETTRE DE SA MAJESTE LE ROI Cabinet du Roi. Grand Quartier Général de l'Armée belge, le 12 mars 1918. Monsieur le Président, C'est avec grand intérêt nue le Roi a pris connaissance de votre lettre du 4 de ce mois et du texte de l'ordre du jour voté par le Bureau exécutif de la Confédération Générale des Syndicats chrétiens et libres de Belgique, dans sa séance du 25 février dernier. Au milieu des circonstances tragiques que nous traversons, Sa Majesté ne peut que se réjouir de voir les membres de votre Association affirmer en si excellents termes leur patriotisme et leur loyalisme, proclamer la nécessité d'opposer une indéfectible union aux intrigues aussi bien qu'aux violences de l'ennemi, donner l'exemple du désintéressement qui subordonne les aspirations des partis à l'intérêt supérieur de la patrie. Appréciant toute la valeur d'une telle manifestation, le Roi me charge, Monsieur le Président, de vous dire combien II y est sensible et de vous prier de féliciter et de remercier en son nom les 110.000 ouvriers et employés chrétiens belges dont vous avez été l'interprète. Veuillez agréer, Monsieur le Président, les assurances de ma considération très distinguée. Le Chef du Cabinet du Roi, a, i. Ct Fr. de Jehay. Monsieur Henri Heyman, Président de la Confédération Générale des Unions professionnelles chrhétiennes et libres de Belgique, 1, aT^nue des Ursulines, Le Havre. Rerum Novarum. C'est le 15 mai 1896 que Léon XIII a lancé sa fameuse encyclique sur les conditions des ouvriers. Cet anniversaire se célébra chaque année en Belgique par d'imposantes assemblées, où on rappela la trace profonde que cet acte pontifical a marquée dans l'histoire des idées de notre temps. ' L'immortelle encyclique fut pour nous, catholiques-sociaux, le point de départ d'une action renouvelée qui, nous n'hésitons pas de le dire, a sauvé notre peuple pour la cause catholique. Le « Rerum Novarum », en effet, consacra définitivement ce spiendide mouvement social en faveur de la classe ouvrière et condamna magistralement la lutte des classes, base du socialisme moderne. Ce fut Léon XIII qui lançait dans le monde ces paroles pleines de miséricord# et d'avertissement : Une trop grande partie de la classe laborieuse se trouve dans un état de misère imméritée : il faut que l'on 'prenne promptement des mesures efficaces pour faire changer cette situation! Les catholiques belges ont entendus et suivis la voix du représentant du Christ. Ils ont adapté leur action à ces principes clairs et péremptoires et « ils se sont mis à l'œuvre ». Ce fut bientôt un réseau de syndic&ts, de mutualités, de cercles d'études étendu sur tout le pays. La Belgique catholique a cueillie les fruits de cette action virile et énergique. Tout en faisant le bien pour le bien du peuple — premier résultat profondément moral — nous avons pu constater en Belgique que l'ouvrier comme le petit commerçant et le paysan, sont restés f idèles aux principes catholiques, parce qu'ils avaient la conviction profonde que nul était tenu de chercher la défense de ses intérêts en dehors des œuvres sociales chrétiennes. A la base de cette action sociale se trouve le « Rerum Novarum ». C'est sous la poussée des événements que Léon XIII entreprit la rédaction de ce qui devrait constituer l'un des plus beaux monuments de son long pontificat. La tâche était vaste e-t délicate, tant par suite de l'immensité du sujet que par l'abondance des connaissances qu'elle réclamait. Léon XIII n'en fut pas effrayé bien que tous ses actes, les Encycliques spécialement, exigeassent un travail pénible. Eu 1896, lors du 25e anniversaire du « Rerum Novarum », le comte Soderini, un confident de Léon XIII, révélait dans la <i Mova Antologia », comment fut élaborée l'immortelle encyclique. Il disait entre autre : « La première rédaction de l'Encyclique « Rerum Novarum » fut confiée par lui au cardinal Zigliari, qui se consacrait spécialement aux études de caractère social et philosophique. Esprit confiné dans les formules les plus abstraites de la scolastique, il se laissait dominer à l'exoès par les idées qui avaient plus de rapports avec elles, mais qui, bien rarement, répondaient aux exigences du moment, aux besoins non seulement moraux des hommes. Son travail fut profond, mais diffus à l'excès et trop théorique. <i Léon XIII, après l'avoir examiné n'en fut point satisfait, et il chargea Boccali et Volpini de le refondre. « Ce travail exécuté, Léon XIII relut l'Encyclique et, l'ayant trouvée conforme à sa pensée, la renvoya au cardinal pour qu'il y fit librement les observations qu'il jugerait opportunes. Malgré son attachement fidèle à ses propres idées, Zigliari était doué d'une rare modestie et d'une extraordinaire douceur de caractère : il ne s'offensa point, relut le tout et se borna à quelques corrections que le Pape approuva. La dernière retouche verbale accoutumée — Léon XIII ordonna qu'on imprimât et qu'on publiât le document. Celui-ci qui a pour titre: « De la condition des ouvriers », porte la date du 15 mai 1891. » Depuis lors, dans le monde entier Léon XIII fut nommé le Pape des Ouvriers!Que de vénération, que de reconnaissance dans ces quatre mots! La figure douce et aimée du grand Pape n'est pas effacée de notre esprit et, en exil depuis bientôt 4 ans, nous nom rappelons avec émotion nos fêtes du « Rerum Novarum » et nos regards se tournent avec confiance et filiale admiration vers Benoit XV, qui continue si admirablement la tâche de son grand prédécesseur! H. H. POUR LA FAMILLE 0-0 Nous lisons dans « La Victoire » du ' 2 mai, sous la signature de M. A. Lich-tenbejger, les considération suivantes : « Dans le dernier Bulletin trimestriel de l'Alliance nationale pour l'accroissement de la population française, un propriétaire rural raconte comment, faute de main-d'œuvre locale, il fit venir chez lui quatre familles belges ayant ensemble une trentaine d'enfants. Stupeur des gens du pays : « Que viennent-ils faire avec tant d'enfants ! Ils vont crever la faim ». Mais voici qu'ils s'entirent. Les plus jeunes vont à l'école et ne gênent pas les parents. Ceux de 10 à 13 ans gardent les bestiaux : or le moindre petit pâtre se paie de trois à cinq cents francs. Ceux de 14 à 16 ans aident le père à labourer: « Et nous, faut payer un homme pour nous aider, 5, 6 et 7 francs par jour, et encore on n'en trouve pas, ou bien il faut laisser une partie des terres en friche ». Peu à peu la même conclusion s'impose à tous, si même on hésite à la formuler tout haut : « Pour un paysan ce n'est pas déjà si bête que d'avoir beaucoup d'enfants ». Si les paysans et aussi le reste des Français avaient fait cette découverte il y a vingt ans, nous n'aurions pas la guerre aujourd'hui. Et c'est seulement si demain des millions de petits français viennent prendre la place de nos morts, que ceux-ci ne sont pas morts en- vain. En vain, en faveur de la restriction des naissances, on alléguera vingt so-phismes faussement humanitaires et économiques et une foule de cas individuels fort douloureux. Il est une loi brutale, mais inéluctable qui les domine tous. C'est qu'un peuple qui hésite à donner la vie est destiné à mourir. Atteint dans le« sources même de son existence, de sa richesse, de son intelligence, il se recroqueville, se ratatine et s'atrophie. » UN MANIFESTE DES SOCIALISTES BELGES Les mandataires et militants du parti socialiste belge se sont réunis à Londres le 24 avril dernier. Ils ont adopté une déclaration qui, dans son ensemble— faisons abstraction de certaines rêveries internationales vis-à-vis de nos ennemis —■ mérite d'être Force nous est — à notre regret — de nous borner à un large extrait. « Tous nos camarades ont l'inflexible devoir de participer sans ré-'serve à la défense nationale et démocratique contre l'agression des empires centraux, et c'est pour coopérer plus utilement à cette défense que le 4 août 1914 la classe ouvrière a voulu être représentée au sein du gouvernement. Comment des socialistes oseraient-ils encore aspirer à s'affranchir un jour de toutes les tyranniesi s'ils se courbaient maintenant devant la volonté brutale des Hohenzollern et des Habsbourg? Toute la tradition ouvrière, toute la tradition révolutionnaire protesteraient contre une aussi lâche abdication. Si nos classes dirigeantes ont à défendre leurs privilèges et leurs richesses, les prolétaires ont à sauvegarder dans le conflit social un bien cent fois plus précieux — tout leur avenir, toute la mission que l'histoire leur a confiée, la possibilité même de réaliser la société de justice vers l'établissement de laquelle tous les efforts sont tendus. La soi-disant « paix » de Brest-Litovsk a montré où aboutit un peuple qui s'abandonne. Quoi qu'il advienne, les travailleurs de Belgique ne s'abandonneront pas. « C'est assez dire que notre parti ne saurait ni composer, ni transiger avec cette doctrine confuse, de pacifisme verbal, que l'on a essayé de répandre sous le nom de doctrine de Zimmerwald ou de Kienthal, et qui est aussi incapable d'éclairer les voies de la paix durable que celles du progrès démocratique. Est-il besoin d'ajouter que, résolus à se défendre, les travailleurs belges sont non moins décidés à ne se prêter à aucune agression, qu'ils ne permettraient pas que l'on transforma cette guerre de résistance à la conquête, en une guerre de conquête, qu'ils s'opposeraient irréducti*

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Cet article est une édition du titre Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Le Havre .

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