Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge

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10 mars 1918
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NOTRE AVENIR TROIS MOIS 1 fr. 'HEBDOMADAIRE SOCIAL, CHRETIEN BELGE PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES LE NUMÉRO ÏO Cent. 10 MARS I9I8 BUREAUX : I, Avenue des Ursulines - LE HAVRE Ie Année - N° 1 A NOS LECTEURS Ami lecteur, à vous une vigoureuse poi-gnée de main et une simple mais affectueuse présentation. A la vue de ce premier numéro, vous vous demanderez sans doute: Qui êtes-vous? Cruelles idées voulez-vous défendre? A quoi voulez-vous aboutir? Notre Avenir est l'organe des œuvres sociales et des hommes d œuvres chrétiens de Belgique. Ces œuvres, vous les connaissez. Elles étaient et demeureront des gardiennes, vigilantes dé vos intérêts pro-lessionnels, intellectuels et moraux. La Confédération générale des Syndicats chrétiens et libres de Belgique était parvenue à grouper plus de 11U.000 membres, soit environ la moitié des ouvriers syndicalement organisés. xV côté d'elle, et avec son appui, se développaient les cercles ouvriers avec leurs sections d'études, d'art et d'agrément. Plus puissante encore était la L,igue des l'aysans, dont l'action bienfaisante s'étend a la classe agricole. La petite bourgeoisie, à peine eut-elle, à son tour, compris l'importance de l'esprit d'organisation, que déjà des unions avaient surgi de toutes parts dont la vitalité justifiait les plus belles espérances.Entre toutes, ces institutions devaient s'établir des liens plus étroits pour assurer a notre mouvement de relèvement professionnel plus d'efficacité et de puissance. La guerre a surpris et arrêté nos efforts. Nos propagandistes et hommes d'oeuvre ont été dispersés. Ceux qui vivent en Belgique opprimée, ont, nous le savons, continué courageusement leur apostolat. Ceux qui durent prendre le chemin de l'exil ne purent rester insensibles au sort de leurs compatriotes, et partout, en Hollande, en Angleterre, en Erance, nous vîmes surgir, dans les agglomérations de réfugiés et de soldats, des œuvres au développement desquelles ils se consacrent avec un dévoûment inlassable. Beaucoup, hélas! sqnt tombés sur le champ d'honneur. D'autres, face à l'ennemi, sont dans les tranchées de l'Yser, toujours prêts à sacrifier leur vie pour la patrie. Eux aussi sont restés fidèles à leur mission sociale, et l'histoire dira plus tard toute l'activité que nos camarades, les aumôniers, les instituteurs et les étudiants, ont, dans des œuvres comme le « Belgische Standaard » et le S. K. il. Y., déployée pour protéger les soldats contre les dangers de déchéance morale intellectuelle et jjrofessionnelle. Des milliers d'ouvriers chrétiens, dispersés dans les fabriques de munitions, y travaillent fiévreusement sans souci de danger ni de mérite, à la délivrance du pays. Leur attachement à notre cause s'est trempée au cours de ces douloureuses épreuves. Que tous reçoivent ici l'assurance que le Secrétariat général des Syndicats chrétiens et libres partage leurs peines et leurs espérances, qu'il continue à veiller à leurs intérêts et à entendre la voix de leurs aspirations. C'est pour vous, réfugiés, soldats mutilés, soldats internés et prisonniers, c'est pour la défense de vos intérêts que Notre Avenir a été fondé. Notre but est de faire œuvre utile, d'édifier et de consolider tout ce qui est de nature à sauvegarder et promouvoir vos intérêts, et à cette tâche nous apporterons l'énergie qui n'a cessé de caractériser notre action en temps de paix. Aux articles de ce journal succéderont des actes. Notre action s'inspire de principes chrétiens et s'appuie sur eux. Elle se fait ouvertement, au grand jour afin que tous sachent ce que nous voulons et qui nous sommes. Aujourd'hui, comme par le passé, potre programme nous vient de Rerum Nova-rum.Partisans convaincus, dès le début de la guerre, de l'Union sacrée, nous entendons y demeurer sincèrement fidèles. Cette union nous ne la voulons pas des lèvres uniquement, nous la voulons réelle, sincère et complète, pratiquée et respectée par tous. Nous n'entendons pas non plus d'en être les dupes. Cela est arrivé quelques fois. Nous sommes résolus à ne plus tolérer cette injustice. Nous respectons les idées et convictions qui ne sont pas nôtres. Que la réciprocité nous soit ac cordée. Notre action sociale est indépendante de la politique et de ses intrigues. Nous combattrons énergiquement ceux, à quelque parti qu'ils appartiennent, qui tenteront d'entraîner nos compatriotes dans des luttes stériles et dans la politique de yillage. Il nous faut de? horizons plus vastes, une atmosphère plus pure et plus calme, laite de confiance et de respect mutuels. Est-il besoin d'ajouter que nos convictions sociales, politiques sont maintenues inébranlables. En pourrait-il être autrement? (J11 n'enfouit pas ses convictions comme un vieux chiiion, on ne s'en débarrasse pas comme d'un article écoulé pour « cessation de commerce ». Loin de nous éloigner de notre idéal, la guerre nous en a rapprochés. Aussi déclarons-nous bien haut que nous défendrons et répandrons nos idees en matière d'action sociale, et que nous suivrons sans biaiser la route tracée par le devoir. Notre Avenir sera le loyer de notre pensée et le centre de nos œuvres. .La question ilamande est pour nous avant tout une question sociale, Pour cette raison, eiie fera l'objet de notre attention continue et vigilante et nos efforts tendront a lui assurer une solution adaptée aux circonstances actuelles et conforme à l'intérêt général du pays. Ouvriers chretiens, soldats, réfugiés, agriculteurs et petits bourgeois, N otre Avenir est votre journal. Groupez-vous autour de nous. Soutenez-nous en répandant N otre Avenir et en vous y abonnant. (Jue Dieu, Source de tout bien, benisse Notre Aienir, né de l'amour pour le peuple.LA ItEDACTIoN. Que peuvent les ouvriers sans direction technique et sans capitaux? HIEJM ,Que peuvent les ouvriers avec une direction technique? (^UtLQUE ChCSE Que peuvent les ouvriers avec une direction technique et- des capitaux? TOUT Lettre au Camarade Mon cher camarade, Tu as lu l'autre semaine cette nouvelle: « Les Allemands refusant de cesser les opérations jusqu'à la signature de la paix, les Russes ont décidé de signer le traité sans en examiner les clauses. » Je sais ce que tu as pensé à ce sujet: Tu as murmuré, en songeant à nos alliés d'hier: « Les malheureux ! » J'ai dit exactement la même chose que toi. Mais . .je connais des gens qui ont dû faire des réflexions beaucoup plus amères. Ce sont ceux, tu le devines, qui avaient vu dans la révolution russe un grand exemple de l'application de Leurs principes et un triomphe de leur conception de l'état démocratique.L'exemple est radical, en effet. Et, pour nous, c'est une bonne leçon. Ils y sont arrivés, à la lutte des classes et au partage des biens! Car, pour eux, se casser la figure et vider les coffres-forts partent du même principe, celui de l'allemand lvarl Marx. Il faut reconnaître qu'ils ont obtenu, à ce point de vue, tout ce qu'ils voulaient... Et le résultat1 Mais voilà: en Russie, il y a beaucoup de morts, l'industrie est arrêtée, la guerre n'est pas finie [à côté de la guerre tout court, il y a même la guerre civile), on meurt de faim, on vole, on pille, et, demain, on aura sans doute — et pour toujours — l'esclavage allemand, sans compter le déshonneur. Le partage du contenu des coffres-forts a-t-il au moins dédommagé les moujichs ? Mais les pauvres n'ont guère été invités à la curée par la bande de messieurs aux nom en stein qui se sont chargés de l'opération. Au surplus, ceux-ci ont dû se partager surtout des actions russes, du papier russe. Que vaut aujourd'hui le papier russe ? Rien, si ce n'est son poids, puisqu'il ne représente plus que des biens détruits, des sociétés dissoutes, des usines ruinées... Alors? Alors... mais, mon camarade, tu vois où je veux en venir: Nous venons d'avoir, là-bas, une démonstration, démonstration qui, pour nous, ne fut pas gratuite, hélas! Nous n'avons plus qu'à en tirer notre plus grand i^rofit et à nous rappeler toujours où mènent certaines théories quand on les pousse, logiquement, jusqu'à leurs plus extrêmes limites. Nous devons y reconnaître aussi que tout le problème social et économique se véduit à une question de production et que le jour. où les ouvriers s'arrêtent de travailler pour partager des richesses, il n'y a plus de richesse du tout. C'est ce que je voulais te dire aujourd'hui, mon cher camarade. Pierre Daye. BELGES AVANT TOUT Pour tous les Belges, quelle que soit la classe sociale ou l'opinion politique à laquelle ils appartiennent, la volte-face de îvi. li. Vandervelde, dans son attitude à l'égard de l'organisation d'une Conférence internationale socialiste, lut aussi inattendue que peniole. En plusieurs circonstances, il. Vandervelde s'était déclaré nettement l'adversaire îésolu des démarches inlassablement poursuivies par M. C. liuysmàns. Les applaudissements qu'ont recueilli alors ses paroles onL du lui donner la conviction qu'il était l'interprète fidèle et éloquent de la volonté nationale.. iilors que nos ennemis — ouvriers, bourgeois, junkers — continuent à persévérer dans tout ce qui les a séparés de nous et de l'humanité tout entière, que chez nous toutes les classes sociales restent étroitement unies dans la iutte, comme dans la souffrance, que il. Vandervelde lui-même déclare qu'en Belgique les « minoritaires » 11e 1 or ment que l'infime minorité au sein du parti socialiste, lui, le leader officiel et incontesté, se place au-dessus des aspirations patriotiques de son parti pour faire crédit à la loyauté des camarades d'Outre-lihin. Nous nous en voudrions d'être injustes à l'égard de M. Vandervelde en reproduisant imparfaitement ou incomplètement sa pensée. A en croire le compte-rendu des journaux, son adhésion à la Conlérence de Stockholm ne serait formelle que si les socialistes allemands faisaient preuve de dispositions conciliantes. Au moment même où nous écrivons ces lignes, nous parvient la triste nouvelle de la condamnation à mort de deux socialistes belges: MM. le sénateur Coileaux et Legros. Les socialistes allemands saisi-iont-ils cecie occasion pour faire echo à l'invitation de M. Vandervelde et sauront-ils montrer par des actes que leur complicité avec les hordes sanguinaires du kaiser a pris fin? Quant à nous, nous ne saurions partager l'optimisme de M. Vandervelde et nous 11e pouvons qu'exprimer le regret qu' il ne préfère se consacrer tout entier à maintenir l'union parfaite entre ses concitoyens. Car du fond des tranchées, de nos hôpitaux, des maisons d'invalides, des usines et des lieux de refuge, nous arrivent constamment des lettres, éma nant d'ouvriers, les uns affiliés aux Syndicats chrétiens et libres, les autres se déclarant ouvertement socialistes, lettres qui toutes respirent la crainte et l'indignation et nous supplient de dire bien haut que M. Vandervelde n'a pas le droit de parler en leur nom, ni au nom du parti socialiste, encore moins au nom de la classe ouvrière. Le Bureau de la. Confédération des Syndicats chrétiens et libres de Belgique, à son tour, conteste à M. Vandervelde de parler ou d'agir au nom de ses membres, et l'ordre du jour, reproduit ci-contre, voté à l'unanimité en séance du 26 février, en donne les raisons. C'est au nom de l'Union sacrée et de l'intérêt suprême de la patrie que les ouvriers chrétiens font cette protestation. Us estiment qu'ils seraient traîtres à leur pays et à la classe ouvrière s'ils ne se dressaient de toute leur force contre des manœuvresqui ne peuvent aboutir qu'à enerver et à désagréger la confiance dans le triomphe de notre cause. Si M. Vandervelde croît devoir placer les intérêts de l'Internationale au-dessus des intérêts communs à tous les Belges, qu'il le veuille ou non, il s'engage dans la voie de l'activisme politique. Ce n'en est pas moins de l'activisme. Nos compatriotes du pays occupe, ou mieux du pays martyrisé, au risque des pires représailles, 11'ont pas hésité à faire leur devoir. De ce côté de l'Yser, notre attitude sera conforme à la leur. L'Allemand, quelqu'il soit, est l'ennemi. Nous n'admettrons pas qu'on fraternise avec lui. OIRJD^iLi OU JOUR de ia Confédération Générale des Syndicats Chrétiens de Belgique La Confédération générale des Syndicats chrétiens et libres de Belgique ; Considérant que la prolongation de la guerre et l'attitude équivoque adoptée par certains groupes socialistes en pays alliés lui fait un devoir de délibérer sur la situation laite à la classe laborieuse belge; Considérant que l'indépendance de 1a Patrie est pour tout homme, quelle que soit sa condition, la première garantie de liberté et de dignité, fondement indispensable de tout progrès moral et social et, pour tout dire, le bien le plus précieux et le plus sacré ; Considérant que la guerre actuelle est une guerre de nations et non une guerre de classe; que chez l'ennemi les ouvriers socialistes comme toutes les autres classes sociales sont rangés en bataille derrière leurs gouvernements; Considérant que la conduite de la guerre et la direction de l'action diplomatique doivent appartenir aux Gouvernements responsables et non à des groupes de particuliers; que là où se trouve la responsabilité doit se trouver l'autorité; Considérant que s'il convenait de s'assurer de la sincérité des dispositions pacifiques dont se targuent les empires centraux, le Droit international et les usages internationaux fourniraient à cette fin le moyen de la médiation et des bons offices d'une puissance neutre; Que cette médiation faite à la demande des gouvernements et dans les conditions fixées par eux, ne présenterait aucun des inconvénients qu'offre l'intervention de particuliers dans des questions aussi délicates ; Que le recours à la médiation ou aux bous offices du Saint Siège serait, le cas échéant, tout indiqué ; S'inspirant du loyalisme admirable et indéfectible des soldats et des travailleurs belges tant au pays envahi qu'en exil. La Confédération, représentée en exil par son bureau exécutif et ses groupe ments de Hollande, d'Angleterre et de Erance; Interprète de l'opinion des travailleurs belges et parlant notamment au nom de ses 110.000 ouvriers et employés chrétiens syndicalement organisés ; Proteste contre toute parole, démarche ou résolution de nature à jeter le trouble dans la conscience de la classe laborieuse belge, réprouve sans réserve toute idée de rapprochement avec des organisations ennemies ; Constate que les manœuvres de l'espèce, entreprises sous le prétexte illusoire de hâter l'heure de la paix 11'ont abouti jusqu'ici qu'à de lamentables défaillances comme en Russie et en dénonce le péril grandissant ; Acclame le Roi, symbole de la Nation et l'armée, gardienne de nos espoirs, Compte sur la vigilance du Gouvernement légitime pour assurer aussitôt que les événements le permettront, par une paix juste et durable, la libération de la Patrie et sa complète restauration. Le Havre, 26 février 1917. Le Vice-Président, Le Président, E. Van Quaquebeke. H. Heyman. (Hollande) (France) Le ff. Secrétaire, J. Roscam. (Angleterre) MM les anciens étudiants et les membres de l'Ecole des Sciences politiques de l'Université de Louvain, sont priés de bien vouloir se mettre en rapport, dans un but d'étude, avec les soussignés:Paul de Sadeleer, Rodolphe Callewaert, Louis van Loock, 2, rue Félix-Faure, Le 11 a vue.

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Cet article est une édition du titre Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Le Havre .

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