Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge

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s.n. 1918, 09 Juin. Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m901z4377v/
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NOTRE AVENIR ™s~ HEBDOMADAIRE! SOCIAL CHRÉTIEN BELGE paraissant tous les dimanches 1 9 JUIN 1918 BUREAUX : I, Avenue des Ursulines - LE HAVRE Ie Année - N° 14 A CHACUN SON METIER Nul ne peut plus en ignorer. Le candidat officiel de la Nation belge (ne pas confondre avec le peuple belge) à la prochaine vacance ministérielle est quelque grand industriel, riche et ambitieux. Elle ne nous l'envoie pas dire. Elle le clame sans vergogne. Il y a quelque temps, elle avait exprimé une antipathie marquée pour le barreau. « Plus d'avoccats au gouvernement! Les avocats à la barre! » Après avoir ainsi planté ses barbelés en face de la division ardente du barreau, la Nation belge tente une offensive brusquée, traînant les batteries lourdes de -sa grande industrie à l'assaut de la forteresse gouvernementale. Je ne sais si cette attaque assez brutale sera du go vit de ceux pour le compte de qui elle est menée. Peu importe d ailleurs. Ce qui est intéressant à noter, c'est la logique légèrement aventurée de la campagne tenace de la Nation belge en faveur de l'Industriel-Homme d'Etat. Elle prétendait d'abord simplement qu'un gouvernement doit être composé d'hommes compétents. C'était parfait; il n'y avait qu'à applaudir. Mais ensuite, forte de l'approbation universelle dont bénéficiait une proposition aussi sensée, elle osa le syllogisme suivant : Pour bien gouverner, il faut être compétent. Or, le grand industriel est compétent... dans l'art, de gagner de l'argent.Donc, pour gouverner, il faut un grand industriel. Evidemment, c'est un peu inattendu. On conçoit que des lecteurs soient tentés de Critiquer la rigueur du raisonnement, n'est-ce pas? Le rédacteur dp la Nation belge n'avait oublié qu'une chose, c'était de se demander en quoi l'homme appelé à diriger son pays doit être compétent. Peut-être aurait-il trouvé qu'il doit être compétent dans l'art de gouverner. Or, cet art est des plus difficile et la fonction du gouvernement des plus importante. .four pratiquer cet art avec bonheur, il faut — condition ensemble — être doué de qualités éininents d'esprit et de caractère. Pour assumer cette fonction redoutable, il faut avoir perfectionné ■ces qualités par un véritable apprends-sage des affaires publiques, complété par une étude consciencieuse de l'histoire, une. pratique constante des hommes, une observation réfléchie des événements de tous les jours. La connaissance des lois et de leur confection est précieuse pour l'homme d'Etat, car la loi est un moyen qu'on dit assez pratique d'exercer son action à distance sur les hommes. On ne s'improvise donc pas homme d'Etat, même quand on a réussi comme industriel. L'avocat qui, après avoir dans la pratique des affaires, appris à connaître les secrets des cœurs des hommes et l'art de les convaincre, abandonne le barreau pour se consacrer à l'œuvre de législation peut devenir, s'il est doué, un véritable homme de gouvernement. L'habitude professionnelle qu'il a prise de mettre l'intérêt d'autrui au-dessus du sien lui sera particulièrement utile. L'industriel qui a fait un stage dans les affaires publiques, à la condition qu'il ait réussi à dépouiller la déformation professionnelle qui le porte à considérer toujours son intérêt personnel ou celui de son industrie particulière, peut, lui aussi, devenir un homme d'Etat remarquable. Mais ce n'est point parce qu'il a été industriel, mais bien plutôt malgré qu'^1 lTa'it été. Le rédacteur de la Nation belge ne prétend cependant point que tout industriel est nécessairement né ministre. D'après lui, pour être indubitablement prédestiné, il faut que l'industriel soit riche et qu'il soit ambitieux. Il faut qu'il soit riche, pour n'être pas tenté de creuser entre la caisse de l'Etat et son coffre-fort une canalisation souterraine. De combien peu de foi dans le désintéressement du Grand Industriel le simple énoncé eîë~ cette condition ne témoigne-t-il pas! Et vous, vous entendez, jeunes hommes de fortune médiocre, qui, enflammés du zèle public, ambitionnez de diriger un jour votre pays dans les voies que vous rêvez, vous entendez. Jamais vos compatriotes ne pourront mettre leur confiance en vous, car vous n'êtes pas riches à millions! Il faut aussi que l'industriel soit assez ambitieux pour désirer quelque récompense, écrit notre confrère. Que les naïfs qui croyaient jusqu'ici que les vrais hommes d'État n'ont d'autre ambition que la gloire ou la prospérité de leur pays se désabusent. L'Industriel-Homme d'Etat travaillera, lui, au bénéfice de sa vanité : il lui faut quelque récompense. Le pauvre cher homme! Vraiment on ne peut lui refuser de faire de lui un ministre. Pensez donc, il a toujours réussi, il est riche, il a tout ce que donnent le succès et l'argent. Le voici revenu de tout, sauf de la soit des honneurs, qui aurait le cœur de lui refuser un portefeuille?... D. VAN DEN HOVE los débouchÉs Coimcim après la Susrrs EXPOSITION PERMANENTE o-o Créées dans le même but que les « Commissions d'expansion commerciale », les expositions permanentes seyaient ouvertes dans les centres où leur utilité serait reconnue. Elles seraient divisées en plusieurs compartiments : renseignements sur nos industries et notre commerce — chiffre d'affaires (importations et exportations) — statistiques,, nos lignes de navigations et moyens de transport, liste de nos industriels, commerçants et exportateurs, liste alphabétique des produits que nous pouvons exporter (avec renseignement sur les prix, les caractéristiques, etc.), expositions d'échantillons et modèles de nos produits (à renouveler suivant 1« progrès). Si des modèles « natures » ne peuvent être exposés (locomotives, etc.) les représenter par des réductions ou des plans, tableaux, photographies. Près de chaque produit , placer une notice explicative indiquant le nom et l'adresse de la firme dont il émane, le type ou la nature, de caractéristique qui le rend supérieur aux autres, les modifications qui peuvent y être apportées au gré du client, etc. Les différents compartiments auront un développement en rapport avec le milieu où se trouve l'exposition : dan* un centre industriel ce seront les produit* métallurgiques, sidérugiques, etc. (mol teurs, installations électriques, machines-outils, cuirs, etc.) tandis que dan^ un milieu agricol s'impose principalement une large représentation des instruments aratoires, écremeuses, Je tout ce qui est relatif aux installations de fermes, etc. Dans ces expositions, un délégué se tiendrait en permanence pour fournir aux intéressés tous les renseignements voulus sur les frais de transports, de doutne et autres, les délais de fourniture, conditions de vente, etc. Il remettrait des catalogues et prix-courants, et prendrait même les commandes. On pourrait même examiner la possibilité d'organiser dans (ies expositions des conférences sur nos industries, notre commerce, nos spécialités, en faisant ressortir la supériorité de nos produits et la valeur de notre main-d'œuvre. ★ ★ ★ Ces expositions entourées d'une large publicité, et les « commissions d'expansion commerciale, bien comprises et sagement constituées, assureront à notre pays de larges débouchés, et permettront un rapide et sérieux relèvement de notre activité économique. Aussi avons-nous la certitude, que réalisation des trois idée"s émises dans cet article, auront l'appui du Gouvernement et nos associations ePTndustriels el de commerçant et que cEacun les patronnera et les subventionnera. Nos firmes ont toujours occupe' une place prépondérante dans toutes les expositions internationales et connaissent les profits qu'elles en retirent et tout particulièrement les « expositions permanentes » obtiendront leur appui. Il ne restera plus qu'une seule question à résoudre : celle de trouver des membres qualifiés pour faire partie des « Commissions E. C. » et des « délégués » aux expositions permanentes. La solution est simple. Nous les trouverons parmi nos compatriotes désireux de trouver à l'étranger des emplois lucratifs. Nous les trouverons aussi parmi nos glorieux invalides de guerre dont l'éducation dans cette voie peut commencer dès à présent dans les instituts qui. leur sont réservés (Port-Villez et Sainte-A-elresse). Le programme des éudes sera sensiblement oelui préconisé pour nos voyageurs de commerce par M. 11. Yan de Casteele, et dont nous avons parlé au début de cet article. Mtudions, avec toute l'attention qu'il comporte ce problème de « Nos débouché commerciaux après guerre ». La question est très importante. Examinons-la sans retard ; crééons de suite des écoles où se formeront des « pionniers » de notre commerce. Ne perdons pas de temps en vaines discussions. L'avenir économique de la Belgique reconstituée est en jeu. Ne l'oublions pas. AXME DE FEDINNE A la Mémoire DE M. Albert OE MUN L'excellent écrivain français Yictor Guiraud vient de consacrer un très beau livre à la mémoire du grand maître que fut Albert De Mun. Albert de Mun fut un grand ami de la classe ouvrière chrétienne de France. Il fut en même temps un ami, et, nous n'hésitons pas de le dire, un granel admirateur de l'action sociale des catholiques belges. C'est à ce titre ejue nous reproduisons de grand cœur le bel article que M. Guy de Lourcade consacre dans « Le Havre-Eclair » du 28 mai au maître: L'élection de Mgr Baudrillard à l'Académie Française ravive en nous le souvenir du grand catholique et du maître écrivain auquel il succède et dont il prononcera l'éloge, M. Albert de Mun. Il y aura quatre ans dans quelques mois que cette grande voix s'est tue et nous en entenelons encore frémir dans notre Cœur fervent les échos chaleureux. Vous vous rappelez. C'était au début d'octobre, au lenelemain de cette victoire de la Marne qui avait surpris le monde entier comme un coup de tonnerre. Les journaux annonçaient eu même temps le rétablissement effectif du maréchal et le départ pour le grand Quartier du Président de la Pépublique, des bruits couraient, prometteurs. A Bordeaux, M. ele Mun venait d'écrire son article, cet article où chaque jour, il claironnait nos espoirs et notre volonté, il commentait précisément les nouvelles de cette journée émouvante et il concluait « Je m'endors dans l'espoir, puissé-je me réveiller dans l'enthousiasme ». Il attenelait la victoire, c'est la Mort ejui vint interrompre son som-jpeil. De tels hommes ne meurent pas. Leur nom continue de demeurer un symbole et un mot d'ordre, le .souffle qui les fit grands ne cesse d'animer leur disciples et la beauté de leur caractère fut telle,- la' grandeur de leur mission terrestre fut à ce point imposante que l'histoire peut scruster l'une et examiner l'autre sans avoir à apporter à notre admiration le moindre tempérament. Tous ceux qui sont ainsi restés en une sorte de communion mystique avec la pensée de M. de 3Iun ne liront pas sans une réelle émotion le très beau livre que M. Yictor Girauci (î) vient de consacrer au maître disparu. L'excellent 1 critique et moraliste auquel on doit des pages si pénétrantes et si justes sur Pascal et sur Taine n'étudie pas l'œuvre de M. de Mun avec 1a, foi d'un élève passionné, maisx au contraire, avec une froideur d'historien qui donne à son jugement une valeur plus grande et une plus grande précision. Le chrétien, le soldat, l'homme d'action, l'orateur, l'écrivain M. Guiraud examine successivement les divers aspects de cette belle âme, aspects qui ne sont multiples qu'en apparence, parce qu'ils se fondent tous sous le grand jour de la Foi, cette foi qui soulève des montagnes et qui agit d'autant même qu'elle est plus sincère cette foi qui a illuminé toute la vie de de Mun et demeure, avec le recul des temps, sa qualité dominante et d'où toutes les autres tirent leur rayonnement. « Ce que j'aime dans ma patrie — écrivait-il — ce n'est pas seulement la terre qui porte mes pas, c'est le clocher à l'ombre eluquel je suis né, l'autel où j'ai fait ma première prière, la tombe ou reposent ceux que j'ai aimés et tout cela, c'est la trace que Dieu a laissée du (1) Albert De Mun, par Victor Guiraud, 1 vol. in-12, chez Blond et Gay. même coup dans mon cœur et sur le sol de mon pays, en sorte que je ne saurais défendre l'un sans l'autre, ma religion et mon foyer. » Fières paroles qui éclairent sa carrière de soldat comme son action politique et religieuse. Elle nous paraissent toutes simples aujourd'hui que, sous le sursaut du danger les frères de la Patrie se sont unis en un solide faisceau, mais comme elles nous doivent paraître plus belles encore, si l'on songe au temps où elles f urent écrites-, à une époque où l'individualisme forcené semblait avoir détruit pour jamais sur le sol de France, tout esprit de tradition, tout' sens- de la raco et menacer dangereusement la pensée nationale elle-même. M. Albert de Mun, lui, avait la foi et l'enthousiasme et toute sa vie consacrée à recréer l'ordre social à établir la paix entre Français, à prêcher l'espoir des nécessaires revanches en a été nourrie. C'est dans cet esprit qu'il avait « servi » sous_ l'uniforme, c'est dans cet esprit qu'il continuait de servir dans les « cercles ouvriers » et dans fâ presse comme à la tribune du Parlement et sous la coupole. M. Geottroy de Grandmaison qui fut Fun de^seg intimes rappelle, élans une étude Récente (2), l'émotion ressentie par le public habituel des réceptions académiques, lorsqu'il entendit M. de Mun, recevant Henri de liégnier, défendre « courageusement l'idéal des vieilles croyances » et « célébrer l'épuration par la souffrance, le rachat par le sacrifice ». Celui qui avait connu et porté le « poids d'une défaite invengée » et qui s'endormit un soir d'octobre.avec « l'espoir au cœur » ne connaîtra pas l'enthousiasme des décisives vengeances et des victoires définitives. Mais son âme qui fit tant pour la France, qui se donna toute pour elle vibrera à nouveau au soir du triomphe, réveillée qu'elle sera par l'éclat ardent de nos clairons victorieux. (2) Kevue hebdomadaire, no du 25 mai 1918. L'HOMME RENSEIGNÉ « On aura tout vu! » nous disait jadis Albert Drumont, et il est bien vrai qu'il a vu bien des choses, lui, dans les trois quarts de siècle qu'il a vécu. mais il u'a pas vu — ou si peu — la guerre actuelle, et c'est ma foi dommage pour ses lecteurs, car c'était, vous pouvez le croire, un rude homme, et qui savait juger les choses aussi bien que les bêtes et les gens. Justement, moment où j'écris ces lignes, l'électricité vient de nous faire faux bond, après les trois signaux réglementaires. On a allumé à la rédaction du journal où je suis venu partager le labeur nocturne des camarades, quelques maigres bougies — des bougies de guerre et que l'on nous vend très cher. — Il y a alerte, hélas! Sûrement, des avions boches ont dépassé les lignes de barrage habituelles, en l'on craint qu'ils ne viennent bombarder Le Havre. Nous n'avons pas peur. Nous ne sommes pas descendus à la cave. Tous autant que nous sommes, nous avons connu Paris sous les Gothas et sous les Berthas, et nous n'en sommes pas moins fiers pour ça ! Le cas échéant, si nous entendions éclater une torpile boejhe, nous nous précipiterions tous vers les abris du boulevard de Strasbourg et du boulevarel Maritime, en nous écriant : « Que nous veulent.ces salles Boches? Ils ne peuvent donc pas laisser dormir tranquilles les gens.? Sûrement, nous n'en dirions pas davantage, car nous sommes des gens simples, et qui ne cherchons pas le fin du fin des choses. Mais, comme dit l'autre, nous ne sommes pas tout seuls à causer, et avant d'ouvrir la bouche il conviendrait peut-être de réfléchir un brin. Alors, dites-moi donc pourquoi les aviateurs boches ne viennnent-ils pas torpiller la bouée à sifflet et empêcher de mugir la « Vaque à Mallet »? On pourrait croire dans le monde, que ce serait une représaille aux bombardements de Cologne et ele Mannheim et ce ne serait pas un mince honneur pour les gens de notre pays! Mais allez elonc demander le pourquoi de ces choses-là, même aux plus vieilles gens du canton, et aux devineresses qui mettent l'annonce de leur maison dans les journaux! Il y a des gens qui savent tout : c'est leur spécialité. Politique, bombardement,

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Cet article est une édition du titre Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Le Havre .

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