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REVUE DES ANCIENS ELEVES
DU
RE\>UE FRANÇAISE autorisée par l'Autorité Militaire Directeur: Auguste MAQUINAY, aumônier militaire D~ I9»!1 Première année. — N°7 Décembre 1917
L'invasion à. lîerve eu 1914. (Suite) Arrivé près du collège, je vis, sortant de l'hospice, un groupe d'hommes conduit par M. le juge de Francquen et le vicaire Trinon, précédé d'un drapeau blanc. Répondant à ma demande, M. Trinon me raconta qu'à la suite d'une entrevue avec le commandant allemand, il leur était permis de chercher à arrêter l'incendie. Vite on lut à l'hôtel de ville, on défonça les portes et on emmena les pompes rue Jardon. Mais que pouvait une poignée de braves contre le feu qui s'allumait en de multiples loyers? De mon côté, je n'avais qu'un désir : sauver de l'hôtel de ville le glorieux drapeau de 1830 et les archives communales. Un ami, Ivan Stassen, me dit: «Que pensez-vous de tout ceci? Voyez les boches rire des nôtres ; tenez, ils viennent par ici. » J'ava;s une opinion trop bien fondé * sur la sinistre mentalité de ces fourbes qui permettaient d'éteindre 1 incendie et le rallumaient autre part. « Partons, dis-je à mon ami, je reviendrai demain sauver le drapeau et. les archives.» Hélas! le lendemain tout un côté de la rue Léopold et l'hôtel de. vil!e devenaient la proie des flammes, lîerve perdait son glorieux drapeau et de très riches archives, que si souvent j'avais compulsées, et tous les registres de l'administration. J'en avais assez pour ce jour, je pris au collège quelques effets et j'arrivai le soir à Verviers. Le lendemain les sentinelles ne me permirent pas d'entrer en ville. Je sus que les rares habitants s'étaient réfugiés à
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