Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie

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s.n. 1916, 01 Octobre. Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pg1hh6dg0d/
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Vers la Lumiére ORGANE ÉV ANGÉLIQUE BELGE 5 cent, le numéro Rédaction et Administration : 58, rue de l'Industrie, Jemappes 5 cent, le numéro SOMMAIRE Lettre d'un soldat à sa mère (Fragment Aux mères, poésie, L. A. Terrisse. Libérez-vous ! par L. S. Pidoux. Nos richesses, Tolstoï. Pensée. Les grands vaincus du catholicisme, Lamennais, par Edm. Wiétrich. Pensée. D'où venons-nous ? Nos moyens de coi naître Dieu. Ch. Wagner, Un grand malheur, Victor Hugo. Pensée. Une mauvaise prière, par Aloys Gautier. Mensonges de maman, Nicolay. Pensée. Dépôt de « Vers la Lumière. ». Feuilleton : Leur étoile, nouvelle par L. i Pidoux. Lettre d'un soldat à sa mère Fragment Maman, Dans quelques jours je partirai pour le frori Je t'écris ce salut que tu recevras seulement je meurs, et je l'adresse aussi à mon père, à m< frères, à mes amis et à tous ceux qui m'aimèrei en ce monde... Je veux que quelque chose lei reste de l'ami qui est disparu pour mont< toujours, comme la flamme, au delà des nuage au delà de la chair, vers le soleil, vers l'âme c tout... Essaie,si tu peux, de ne pas pleurer beaucou Pense que si même je ne reviens pas, pour ce je ne meurs pas. La partie inférieure de me être, le corps, souffre, s'affaiblit, meurt, moi pa moi, l'âme, je ne puis moui-ir, parce que j'a partiens à Dieu et dois retourner à Dieu. J' été créé pour la joie, et, à travers la joie qui e au fond de toutes les douleurs, jt dois retourne à la vie éternelle. Si pendant quelque temj j '.ai été prisonnier de mon corps, je n'en suis pi moins éternel ; ma mort corporelle est une lib ration, elle est le passage à la vraie vie, retour à l'infini ; c'est pourquoi tu ne dois pi pleurer... {Jeunesse) AUX MÈRES Mon cœur vole vers vous, ô mères douloureuses, Héroïnes en pleurs, chaque jour plus nombreuses, Eparses dans le monde entier. Vous gravissez un dur, un torturant calvaire Depuis l'heure où vos fils sont partis pour la guéri Lutte cruelle et sans pitié ! Où sont-ils ? Que font-ils ? vivent-ils à cette heure ? Gisent-ils mutilés, loin de toute demeure, Dans quelque taillis écarté ? Ou bien dans le fracas de l'ardente mitraille, Courent-ils à l'assaut de l'humaine muraille Qui s'oppose h leur volonté ? Des milliers d'entre vous ainsi sont incertaines, Et vous, qui donneriez tout le sang de vos veines Pour épargner vos bien-aimés, ^ Devez, cruel tourment, depuis des mois attendre, Le cœur serré d'angoisse, et quelque jour apprendre Qu'ils ont disparu pour jamais ! Mères au cœur brisé, pour adoucir vos larmes, Sachez bien que vos fils, fidèles à leurs armes, En tombant ont sauvé l'honneur, Et que le deuil poignant dont votre âme est meurtrie Est la rançon sacrée à qui votre patrie Devra liberté et bonheur ! 1- (Jezme.ise) L. A. Terrisse. Libérez-vous ! La vérité vous affranchira. Jésus-Christ. ■ Une foule d'hommes apparemment libres traînent le boulet de l'esclavage. * * * Regardez cet homme. Il prend sa place dévotement à la messe, au salut, au culte protestant. Il tient à être remarqué, surtout de ses chefs et aussi de ses amis ou t. de ses clients. En réalité, il ne croit pas si en Dieu. La religion le laisse complète-;s ment indifférent. Il ne rend son culte qu'à n des hommes. C'est un esclave. ir ;r Et celui-ci ! Il se proclame athée et fait s, à l'occasion de grands discours pour l'ex- le pliquer. C'est un anti-clérical bon teint. Mais tout au fond de lui-même, se souve- P- nant de sa mère et de ses impressions a d'enfance, il sent que les croyants sont plus heureux que lui. Il les envie. Parfois 3' même — si ses amis l'avaient vu !... — il ai a prié. C'est un esclave. st Ayez-donc le courage de votre foi ou :r celui de votre incrovance ! Faites acte )S d'énergie ! Le rôle d'hypocrite ne convient é- à personne et ne fait que des malheureux, [e Etres peureux, pourquoi redoutez-vous la is discussion, le grand air et la lumière ? Pourquoi recherchez-vous le demi-jour comme les chauves-souris ? Libérez-vous ! * * * Ne voyez-vous pas que vous êtes esclaves de l'opinion d'autrui, vous demandant toujours ce que disent père, mère, les camarades, le député, le curé, votre journal? Ne voyez-vous pas que ces grandes puissances vous empêchent d'accomplir ce que vous estimez juste et nécessaire. Vous me faites pitié, vous avez l'air de forçats. Allons, cherchez votre devoir. Quelle est la vérité, l'attitude qu'il faut prendre, le chemin qu'il laut suivre pour être vrais et consciencieux ? Une voix intime vous le dit tout bas. Alors, en avant ! Au travers des préjugés, des difficultés, des adversairei, creusez virilement votre sillon. Ne vous traînez pas derrière l'opinion publique, forcez-la à vous suivre. Et ceux qui vous regarderont passer diront : « Il sait où il va. Il a l'air heureux. Suivons-le ! » C'est ainsi que je vous convie à la liberté.* * * Et quelles seront les idées justes et bonnes ? Celles qui vous rendront plus forts, plus joyeux et meilleurs, celles qui vous inspireront de la bienveillance, de la patience, de la largeur d'esprit, du dévouement. Toute opinion qui vous ferait haïr votre prochain, léser son droit, menacer son indépendance, exploiter sa faiblesse est malsaine. 11 faut s'en débarrasser. Elle a beau venir d'une autorité officielle, fût-elle antique ou vénérable, fût-elle proclamée par les pontifes de l'Eglise ou de l'incrédulité, par les parvenus de la finance ou de la politique, elle est mauvaise, elle est nuisible. Ne tolérez pas qu'on vous dicte le bien à faire, les croyances à professer, les attitudes à prendre. Méfiez-vous des opinions toutes faites : armures solides peut-être, mais qui vous feront tomber sous leur poids dans la bataille. N'ayez qu'une fronde comme David s'avançant contre le géant, mais qu'elle soit à vous et que vous sachiez la manier. Esclaves de la pensée d'autrui, libérez-vous.* * * Autres tyrans, les pires de tous : les passions et les instincts : Ecoutez ce grand poëte, terrassé par eux, qui s'écrie : J'ai perdu ma force et ma vie Et mes amis et ma gaîté l'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. (1) Jugements faussés, résolutions abandonnées, cœurs souillés, imaginations flétries, voilà les ruines accumulées par ces bandits qui pillent l'âme après avoir promis de l'enrichir. Autour de nous foisonnent les connaisseurs de bouteilles et de femmes, les noceurs et les avares. Le monde a pour eux toutes les indulgences. Ce sont gens qui prennent la vie « du bon côté ». En réalité ce sont des chancres aux flancs de la race humaine. Toute passion diminue, opprime, atrophie. Voyez l'égoïste. Au lieu d'avoir comme le poëte « attaché son char à une étoile », il a suspendu sa vie et son bonheur à ce fragile support de sa petite santé. « Travaillez à vous convaincre non par l'augmentation des preuves de Dieu, mais par la diminution de vos passions », écrivait Pascal. L'incrédulité ! elle vient, plus souvent qu'on ne pense de l'asservissement moral de tant d'êtres qui se croient libres. Libérez-vous ! * * * Seulement, ayez le courage de recon- (1) Alfred de Musset. naître votre déchéance, de dire : Je suis un ivrogne, un avare, un débauché. Je me dis fort : je mens. Devant un bon dîner, une affaire louche, une femme, je suis faible et faible aussi devant un affront ou un petit sacrifice de mes aises. Quand vous vivrez ainsi dans la vérité, « la vérité vous rendra libres. » Celui qui a prononcé cette parole a été de tous temps et restera toujours la grande puissance libératrice. Jésus est l'être le plus libre qui ait traversé notre monde tremblant et asservi. Il n'a eu peur de rien, ni de personne, parce qu'il n'a fait dépendre son bonheur d'aucune créature humaine. A son école, sous son influence, tombent les frayeurs, disparaissent les attitudes serviles. Et les souillures désertent l'âme comme les oiseaux nocturnes quand se lève le soleil. Placez-vous sans crainte sous le rayonnement de Jésus-Christ. C'est Lui qui vous libérera. L,. S. Pidoux. Nos richesses Uu jeune homme se plaignait un jour de Dieu en ces termes : —Le bon Dieu envoie aux autres des richesses, mais à moi, il ne m'a rien donné ! Comment débuter dans la vie avec rier ? Un vieillard qui entendit sa plainte, lui dit : —- Es-tu vraiment aussi pauvre que tu le crois ? Dieu ne t'a-t-ilpas donné jeunesse et santé ? —- Je ne dis pas non, et je puis être fier de ma force et de ma jeunesse. Le vieillard lui prenant alors la main droite, lui dit : — Voudrais-tu te la laisser couper pour mille roubles ? — Certes pas. — Et la gauche ? — Pas davantage. — Et consentirais-tu pour 10000 roubles à devenir aveugle ? — Que Dieu m'en préserve ! Je ne donnerais pas l'un de mes yeux pour une fortune.— De quoi te plains-tu donc ? dit alors le vieillard. Ne vois-tu pas que Dieu t'adonné une immense fortune ? Tolstoï F»EIVSSÉE C'est parce que Jésus fut profondément humain, qu'il fut profondément divin. Dieu et l'humanité communient en lui plus intimement qu'en aucun autre. Robert de Felice. ^ V ' *§§ - w u Là, où est l'esprit du Christ, là est la liberté v. Saint-Paul, 2 Cor. 3, v. 17. OCTOBRE 1916 NUMÉRO 8

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Cet article est une édition du titre Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1917.

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