Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie

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01 octobre 1915
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s.n. 1915, 01 Octobre. Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qf8jd4r00v/
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« Nous attendons la terre « Heureux qui porte en nouvelle où la justice habi- soj un idéal et qui lui t6r& )). oV)pit » 2 Pierre 3 v. 13 OCTOBRE 1915. , LA Lu/wfre ORGANE PROTESTANT DE LA WALLONIE 6 Cent. Rédaction et Administration : 41 Rue des Damzelles i0 numéro marcinelle=charleroi CE QUE NOUS VOULONS Nous ne faisons pas ici de politique. Nous ne don nons pas de nouvelles de la guerre, ni officielles, ni officieuses. Nous ne nous hasardons pas à faire des prophéties. Nous nous adressons à ceux qui souffrent, qu luttent et qui espèrent Ils sont nombreux à l'heurt actuelle, et nous voudrions leur faire entendre uni autre voix que les journaux actuels. Nous avons quelque chose à leur dire : "11 y a une manière de souffrir qui avilit et qui sème la panique. Mais nous savons aussi que la souf france dignement acceptée, purifie et ennoblit les cœurs C'est cette attitude que nous voulons. Il y a une manière de lutter qui souffle la rage et l'esprit de vengeance. Mais il y en a une autre qui prépare patiemment une ère nouvelle. Et c'est celle-là que nous cherchons. Il y a une espérance à courte vue qui n'attend que la victoire matérielle et fanfaronne. Il y en a une qui, par delà les questions coloniales, les débouchés commerciaux, le pain à bon marché, voit plus loin que demain, plus haut que les gloires humaines fragiles et passagères. Et c'est à la hauteur de cette espérance que nous nous eiîorcerons d'élever les pensées de nos lecteurs.Les temps [sont durs et l'horizon moral est bien sombre. Raison de plus pour faire face au mal et pour inaugurer, malgré le trouble des consciences, par la réflexion calme et par la volonté persévérante, un avenir meilleur. Cet avenir s'élabore lentement et douloureusement dans les âmes. Nous souhaitons d'y coopérer. Les Rédacteurs : Aloys GAUTIER. Louis NOIR. Robert OSTERMANN. L. S. PIDOUX. Edmond W1ETRICH. FACE AU MALHEUR. AUX AFFLIGÉS Au milieu de la plaine balayée par le vent glacé il y a une tombe. Une simple croix, pas de nom, maii une date, des numéros de bataillon, de régiment. Ui soldat repose isolé. Moi, je pense aux siens. Qui sont-ils? Où sont-ils A-t-il encore une mère, un père ; a-t-il une épouse e des enfants qui sont restés longuement suspendus ; son cou, à l'heure douloureuse du départ ? Ah ! si je les connaissais, et si surtout je pouvais m'asseoir à ce foyer désolé et y apporter quelque réconfort ! Je leur dirais peut-être, à ces affligés : Je sais oï gît le corps de votre bien-aimé. Sur sa tombe paisible la pitié a semé des fleurs et le respect la garde. Que leur dirais je encore? Qu'il a été brave,^courageux, que sa dernière pensée a été pour eux tous, que de ses yeux voilés il regardait leur portrait, qu'il évoquait leur image Soudain pendant que je suis absorbé dans ces réflexions et que ma pensée cherche ceux qui pleurent, une voix me fait tressaillir, un battement d'ailes frappe 1 air. Une alouette, surgissant des jeunes blés, commence son ascension décidée. Son chant frémissant d'allégresse, est un défi superbe au découragement et à la désespérance. C'est le clairon joyeux qui nous invite au combat contre le malheur. Essayons de nous y engager. O vous qui souffrez, puissiez-vous entendre la voix d'espérance et reprendre courage. * * * Vous avez perdu l'un des vôtres : votre fils peut-être votre seul fils, votre époux, plusieurs membres de votre famille. Ils sont morts à la guerre, tués on ne sait au juste à quel endroit, dans quelles terribles circonstances. Peut-être qu'avant de mourir, ils ont souffert longtemps de blessures affreuses, et vous n'étiez pas là pour les soigner, les apaiser, les soulager, leur fermer les yeux. Vous ne savez où est leur tombe. Et votre imagination eherclie, scrute, creuse cet inconnu tragique, celte ombre épaisse où vos bien-aimés ont agonisé, dans laquelle ils ont disparu. Vous ne pouvez vous détacher de ce problème, de ce champ de bataille, de cette tranchée, de ce grabat d'infirmerie, de cette fosse où il vous semble les voir toujours, toujours. Assister à la mort des siens, recueillir leur souffle suprême, c'est déjà si dur. Mais que c'est plus dur encore de supposer, d'imaginer comment ils ont dù mourir, bien loin, si loin de nous ! Cette douleur, avivée par le mystère dont leur fin s'enveloppe, nous la comprenons, chers affligés, nous essayons de la faire nôtre, afin de ne jamais nous permettre de vous en parler autrement qu'avec respect, avec infiniment de bonté. Et si votre cœur se gonfle de tristesse, si les larmes jaillissent de vos yeux, soyez certain que nous n'avons pas la cruauté de vous en blâmer. Vous avez le droit de laisser parler la voix d'un cœur qui a tant aimé et qui souffre tant. Et vous aussi, vous avez le droit de pleurer, celui de compter sur la sympathie de vos semblables, vous qui souffrez de savoir les vôtres exposés à la mitraille, assourdis par le tonnerre des canons, harrassés par tant de visions de sang et d'horreur ! Et vous aussi dont les vôtres sont blessés, mutilés, impotents. Et vous encore, qui êtes séparés des membres de votre famille, isolés, sans nouvelles, privés de ceux qui vous soutenaient et vous aidaient à vivre ; vous qui avez été dépouillés par la guerre de votre fortune modeste ou grande, vous qui êtes pauvres, manquant du nécessaire, incapables de donner la subsistance à vos enfants, a ceux que vous aimez, et qui voyez avec douleur les dettes s'accumuler. Frères affligés et souffrants, connus ou inconnus, je voudrais vous serrer la main d'une étreinte silencieuse et prolongée, et vous dire ma sympathie et celle de tous ceux qui ont un cœur humain. Mais je voudrais vous dire aussi : faites face au malheur ! Ne vous laisser pas ronger par votre douleur, terrasser par votre affliction. Rappelez-vous le chant de l'alouette. La douleur est mauvaise et dangereuse pour nous et pour autrui quand elle est maîtresse de nous : elle amollit et débilite notre corps et notre âme. Et que ferons-nous pour combattre l'affliction ? D'abord, pensez à l'héroïsme de ceux que vous pleurez, à

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Cet article est une édition du titre Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1917.

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