Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie

1089 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 01 Novembre. Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jq0sq8rq0j/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

ORGANE ÉVAINGÉLIQUE BELGE 5 cent, le numéro Rédaction et Administration : 58, rue de l'Industrie, Jemappes 5 cent, le numéro SOMMAIRE A qui dis-tu ta peine ? par L. S. P. Au-delà, poésie, J. Olivier. La Toussaint, Ch. Wagner, Le sermon du mendiant. L'espérance humaine, par A. Delcourt. Lettres de recommandation, A. Brocher. Pensée. Y a-t-il des preuves de l'existence de Dieu, D. J. Blume. Les origines de la Croix-Rouge, par L. Noir. Feuilleton : Victorieux. Jk. qui dis-tu ta peine *? « Tu pleures, solitaire, accablé sous le poids du chagrin. Ton ciel est noir, ta route se perd. Sous tes pas, le sol s'effondre. Tu penses à lui, à elle ; à ces bien-aimés absents depuis si longtemps et dont tu es sans nouvelles ; à ceux qui ne sont plus et dont tu ornes pieusement les tombes ; à ta mère que personne n'a pu remplacer ; tu repasses dans ta mémoire une foule de souvenirs, les uns lumineux comme un jour de mai, tant d'autres amers et douloureux, et tu sanglotes, dans ta chambre, à l'heure où descend la nuit. » « Pauvre âme meurtrie, permets-moi de te demander : A qui dis-tu ta peine ? — Aux tiens, à des amis, au premier venu ? « Heureux si tu possèdes des amis sûrs, fidèles, qui souffrent avec toi et allègent ton fardeau ! Mais peut-être n'en trouves-tu pas, ou ceux que tu as le bonheur d'avoir ne te comprenne! it-ils pas complètement. Peut-être sont-ils incapables de changer ta tristesse en joie. « « Crois-moi, dis ta peine à un Ami fidèle et très sûr, qui compatit à tes détresses, qui sait vraiment consoler. Essaie, ô essaie sincèrement de raconter tes chagrins au Christ crucifié, à l'Homme de douleurs. Retire-toi dans ta chambre, que rien ne te distraie, et là, regardant à Jésus mourant, dis-lui ta peine ; dis à Dieu ce que tu as peur de dire aux hommes, par crainte de paraître faible ou ridicule. Dis-lui tout, tes souffrances, tes fautes et tes lâchetés. Ouvre-lui ton cœur avec ses blessures et ses souillures. « Alors descendra la paix ineffable ; tu te sentiras enveloppé par une tendresse caressante, et comme maternelle ; ta peine s'évanouira avec l'amertume qui l'envenime. Et tu pleureras de te savoir aimé par un amour immense autant qu'immérité. Ta tristesse sera changée en joie. » « Ils sont heureux ceux qui pleurent, qui luttent, qui souffrent et qui espèrent sous le regard du Héros rédempteur. » « Pauvre âme que je devine se désolant, solitaire, auprès d'une tombe ou dans ta demeure attristée, c'est pour toi que mon cœur me dicte ces lignes si simples. » L. S. P. Au-delà Il est bien au-delà du monde Au-delà Un lieu que nul regard ne sonde, D'où rien ne vient qui nous réponde Mais où le cœur toujours vola Au-delà. Au-delà de tout ce qu'on rêve, Au-delà De ce qui commence et s'achève, Au-delà du vent qui l'enlève Lorsque nous disions : « Le voilà ! » Au-delà. Au-delà de tout ce qu'on aime, Au-delà De ce que la main ceuilie ou sème, Au-delà du bonheur lui-même Qui nous murmure encore cela : Au-delà. O toi qui partout nous appelles Au-delà, Pour ces demeures éternelles, Quand aurons-nous enfin des ailes Que nous puissions nous poser là Au-delà. J. Olivier. OOO^OOO La Toussaint La Toussaint est spécialement consacrée à ceux qu'on serait tenté d'oublier. Dans ce sens, elle est vraiment une fête utile et salutaire. Naturellement, pour qu'elle ait son sens complet, il faut l'élargir. Des saints, il n'y en a pas seulement parmi ceux que l'Eglise a canonisés. Tous les hommes qui ont bien employé la vie au service de leurs semblables et se sont vaillamment donnés et sacrifiés pour le bien des autres méritent le titre de saints ou cet autre titre que nous aimons tant et qui sonne si bien de héros. Parmi les saints et les héros, il en est que l'histoire a particulièrement honorés. Leur nom est partout. Mais il en est d'obscurs et d'oubliés. C'est aux héros obscurs, aux saints oubliés, aux hommes de bien et de dévouement que la gloire n'a pas couronnés, à tous ceux qui ont tout donné sans rien recevoir et qui n'ont souvent pas même de nom, pas même un tombeau, que nous pensons le jour de la Toussaint. Parmi ceux que notre pensée reconnaissante ira suivre jusque dans la mort et honorer dans la tombe, nous placerons les martyrs de toutes les bonnes causes : celle de la science, du patriotisme, du progrès, de la justice, de la liberté, de la vérité. Nous y placerons les victimes du devoir, devoir professionnel ou devoir d'humanité; les soldats morts au champ d'honneur, les pompiers morts au feu, les mécaniciens morts sur leur machine, les matelots morts en mer, les médecins morts en soignant leurs malades, les femmes mortes à la peine et sous le fardeau de leur travail. Parmi les grands héros et les saints les plus authentiques, ceux que l'humanité un jour inscrira en lettres d'or dans ses annales, il en est que non seulement on n'a pas honorés, mais qu'on a persécutés, déshonorés exterminés. Il y a même eu longtemps dans nos villes et parfois dans nos cimetières, un petit coin malfamé où l'on n'enterrait pas les honnêtes gens, mais les meurtriers, les infâmes, les pauvres suicidés, et aussi les hérétiques et les réprouvés. Quelques-uns dorment là qu'il convient d'honorer plus que d'autres parce qu'ils ont oté victimes d'iitji'stices exceptionn."1!^ * * * Une famille qui oublie ses morts est comme une nation qui oublie son histoire. Le souvenir pieux, voué à ceux qui se sont envolés, rend la vie meilleure. Quand les enfants qui ont perdu le père s'en souviennent, ils obéissent mieux à la mère et s'aiment mieux entre eux. Leur caractère en devient plus sérieux ; leur allure morale plus sûre. Ils sont comme gardés partout où ils vont, par un ami éprouvé qui ne les quitte jamais. Le souvenir de ceux que nous avons perdus peut nous aider à suivre le droit chemin, à montrer plus d'énergie et de maturité. L'esprit de nos parents couchés dans la tombe peut être sur nous et nous préserver du mal. Pensons donc à nos chers morts et hono-rons-les.* * * 11 y a cependant une juste mesure à garder et des écueils à éviter. Si un deuil nous frappe, que toute la vie ne soit pas pour cela arrêtée. G-ardons le courage, l'énergie, l'espérance. Que notre douleur soit virile et non molle. Et surtout, qu'elle nous inspire des actes de vraie bonté envers les vivants. Beaucoup de gens pleurent les morts et font pleurer les vivants, à force de les négliger ou de leur causer du chagrin. C'est une aberration. Si ceux que nous avons perdus pouvaient nous donner un conseil, ils nous diraient de penser à eux sans tristesse et d'être bons pour ceux qui vivent près de nous. Trop souvent aussi il y a de l'excès dans les honneurs rendus aux morts. Est-on plus qu'un homme parce qu'on est mort ? Toutes les perfections nous viennent-elles simplement par le fait seul de mourir ? Non. Encenser les morts et les idolâtrer est mauvais. Gardons, en tout, la juste mesure. Souvenons-nous du bien qu'ont, fait ceux qui nous ont quittés etmaintenons-Ie. S'ils avaient des qualités, imitons-les. S'ils ont fait du mal, véparons-le. Dans bien des pays, les morts inspirent aux vivants une terreur horrible. Les cime-tières5 les chambres mortuaires, la mort elle-même sont l'objet de superstitions malfaisantes. Rien ne fait plus de mal que cette folle terreur de la mort et elle ne rend personne meilleur. Pensons donc à nos chers morts avec une affectueuse fidélité. En souvenir d'eux, soyons meilleurs pourles vivants. Pensons souvent que notre vie est courte et le temps précieux. Employons-le de notre mieux. Et sur la tombe des nôtres, comme lorsque l'idée de notre propre fin nous préoccupe, gardons l'espérance et confions-nous en Dieu qui est le maître de la vie, comme de la mort, qui sait ce que nous ignorons et à qui nous appartenons dans la vie comme dans la mort. Ch. Wagner. -OOO^OOO Le sermon du mendiant Un pauvre vieux mendiant, déguenillé et sale, regaruait un soir d'hiver à travers les glaces d'un grand restaurant de la Nouvelle-Orléans. Deux jeunes gens du monde le virent, et l'un dit à l'autre en riant : « Faisons les bons Samaritains aujourd'hui, et offrons-lui un verre ! » Le vieillard entra, et tandis qu'il remplissait son verre d'une main tremblante, un des jeunes gens lui dit : « Faites-nous un sermon ! » Le vieux avala sa liqueur d'un trait, et, se redressant, se tint debout devant eux, avec une dignité que ses haillons ne parvenaient pas à déguiser complètement : « Messieurs, dit-il, en vous regardant ce soir et en me considérant moi-même, il me semble que je contemple ma virilité perdue. Ce visage décomposé était autrefois beau et jeune comme le vôtre ! Ce corps débile avait une noble attitude comme le vôtre. J'avais une maison, des amis, une belle position : j'ai tout perdu. J'avais une femme aussi belle que le rêve d'un artiste ; j'ai ruiné son honneur et sa dignité. J'avais des enfants beaux comme les fleurs du printemps ; je les ai vus se faner et mourir sous les malédictions d'un père ivrogne. Aujourd'hui je suis un mari sans femme, un père sans enfants, un mal-heureux^ans demeure, un homme chez qui tout beau sentiment est mort... Tout a été englouti par le gouffre de la boisson... » Le vieillard cessa de pailler. Le verre tomba de ces doigts sans force et se brisa en mille morceaux. Une porte s'ouvrit et se referma : il avait disparu de nouveau dans la nuit... NUMÉRO 9 u Là où est l'esprit du Christ, là est la liberté v. saint-Paul, 2 Cor. 3, v. 17. NOVEMBRE 1916

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1917.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes