1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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01 januari 1915
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s.n. 1915, 01 Januari. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8c9r20sk9c/
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Cléopâtre Antoine, général romain, dispute le pouvoir de la République à Octave. Antoine est envoyé en expédition en Orient. De passage en Egypte, il est reçu fastueusement à la Cour de Cléopàtre; il y demeure et s'y abandonne à la molesse A celte nouvelle, Octave marche contre l'Egypte; il bat la flotte d'Antoine et de Cléopàtre à Actium (Grèce). Antoine se tue, et Cléopàtre, pour échapper à la captivité se fait piquer par un aspic. La guerre it chassé de bien des esprits le souvenir d'hommes dont on s'occupait auparavant. Parmi ceux qu'on a peut-être le plus oubliés, il convient, de entionner les éléments de notre jeune génération d'écrivains et parmi eux, il en est un que la renommée a trop négligé. Nous voulons parler de M. Gaston-Denys Périer. Si nous pensons à lui c'est parce que, parmi tant d'oeuvres de nos jeunes écrivains, nous trouvons chez lui une grande honnêteté artistique, une vie et un genre fort beau, fort pur et très littéraire. Si l'on s'attache à la lecture du morceau que nous nous permettons de reproduire, on y trouvera bien des beautés. C'est un tableau plein de grandeur et de richesse, rempli d'un parfum oriental et où l'on sent même du fatalisme : " Les ombres vertes présageaient des jours funestes „. Et dans ce beau décor oriental rempli de grâce féminine, M. Gaston-Denys Périer a su écarter l'image brutale d'Antoine. Au reste, pourquoi tout ceci ? Cette page en dira bien plus que tous nos commentaires. Toutes les ombres devenaient vertes devant le palais blanc et les servantes, sur les marches, regardaient vers les fenêtres de la lleine. On ne savait pas ce qui se passait maintenant dans son âme. Elle ne courait plus sur la grève, en criant, tout le long du jour : " La mer?... La mer?... „, qui faisait peur aux servantes, car elles ne trouvaient aucune réponse véritable. Cléopàtre reprenait plaisir aux bagues de ses doigts. Elle marchait lentement dans les plis somptueux de sa tunique, comme si elle portait des présents sacrés. Parfois, ses yeux noirs s'emplissaient de toute la lumière du soleil et l'on ne comprenait plus cette joie trop subite. Les esclaves disaient : " Cela porte malheur d'être seul dans la maison avec le plaisir „. Aussi veillaient-ils, avec crainte, sur la Reine joyeuse, mais les ombres vertes présageaient des jours funestes que leur v gilance ne pourrait écarter. Cependant Hassim, immobile, défendait la porte et il avait confiance en son cœur fort. Tant qu'il serait ainsi devant sa porte, il pensait que rien de terrible n'entrerait dans la chambre de la Reine. Cléopàtre avait effeuillé un bouquet de fleurs champêtres. Elles riaient, arrachées de leur tige, sur les tapis. Elles étaient comme les sourires de la Reine, qui les regardait doucement, étendue sur de longs coussins poudrés. Elle s'était enfermée depuis ce matin, avec ces fleurs et il y avait un air singulier autour des croisées profondes. On eût dit que le suc des corolles froissées épaississait Pair du ciel serein. — Hassim, Hassim. L'eunnque est devant la Reine, dont le beau sourire devient triste et réclame les guérisseurs. Elle a ouvert ses longs bras opalins, où sont mortes tant de caresses et, tout à coup, a mis ses mains bombées sur son cœur. Elle écoute les pas d'Hassim, qui roulent dans les couloirs dallés ainsi que des petites boules de bois. Kl le ne se souvient pas du signe qu'elle a fait et pourtant, il lui semble qu'il y a bien longtemps qu'Hassim court ainsi dans le palais sonore. Cependant tout bruit a cessé. Les servantes qui observent les ombres du jardin, écoutent et s'inquiètent du vaste silence. Le jeune Léopard, ami du petit Kanios, est ve.iu, apeuré, s'accroupir dans les jambes de celui-ci. Il regarde la grande ombre de l'eunuque bouleverser le mystère des allées et Kanios lui montre le poing. — Léopard, les hommes sont insensés... Je crois qu'il y a un nouveau Dieu ou que la Reine est malade. Ainsi 1 enfant a dit à_ l'animal des paroles obscures et toutes les esclaves tremblent sur la terrasse d où s'aperçoit la mer. Il n'y a plus personne dans le jardin ombreux. Derrière les murs épais, Cléopàtre semble prise de désirs effrayants. Les étoffes la soulèvent comme une barque délirante. Sa tunique a glissé de sa poitrine tumultueuse. Une tigelle luisante, minuscule telle d'une fleur en est tombée avec un frétillement actif qui s'est insinué dans les tapis ou s'est glissé par-dessous la porte. Cette petite chose infime ainsi perdue, c'est l'aspic. Il avait dormi tout un jour dans la chaleur égale de ce beau corps de femme, mais se sentant chassé d'une retraite si bienfaisante, il y laissait la souillure mortelle de sa vengeance. L'aspic, n'était-ce pas le nouveau Dieu annoncé par des présages funestes ? La Reine examine, avec épouvante, l'aréole déchirée de son sein qui bleuit peu à peu. Et son cœur, en-dessous, palpite fébrilement. Cléopàtre est toute seule avec ce mystère agité dans son cœur. Elle voudrait penser à la mer, mais la mer palpite ; aux colombes, qui venaient se poser sur son épaule, mais elles aussi palpitaient quand elles se blotissaient contre son cou. Il y a une palpitation incessante dans la chambre royale. Autrefois, lorsque la parade des mercenaires se déployait devant sa jeunesse glorieuse et sa royauté admirable, que des moindres tortilles du parc, l'adoration s'évasait vers elle, Cléopàtre avait ressenti un semblable remous palpitant. Mais, à cette heure, sa beauté était toute malade; on la veillait comme une enfant et l'on avait pitié de sa joie même. N'y aurait-il plus de ferventes prières autour de sa splendeur ? Ce petit dieu obscur qu'elle a aimé passionnément, qu'elle a couché parmi des herbes fleuries sur sa poitrine, l'a toute dévastée, pour toujours... Son orgueil avait oublié le moindre plaisir d'autan, le souvenir de son innombrable amour, il ne lui restait plus que sa belle apparence féminine. Ce matin, ce peu de joie dans sa chambre s'élevait au rappel de sa seule grâce variée. -4* 1914 ILLUSTRÉ — N° 66 $g

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Dit item is een uitgave in de reeks 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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