1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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01 januari 1916
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s.n. 1916, 01 Januari. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rn3028qf5k/
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L'ŒUVRE D'EMILE VERHAEREN La mort du grand poète est la perte la plus douloureuse ressentie par les lettres belges depuis le décès de Camille Lemonnier. Dans notre dernier numéro, nous avons publié son portrait. Voici, en hommage, quelques appréciations et quelques extraits de son œuvre admirable : &• SON ŒUVRE. Verhaeren est essentiellement un Barbare que le destin voua à dépeindre ses visions à l'aide d'une langue plutôt faite pour traduire les sensations délicates et raffinées de l'extrême civilisation. Il faut comprendre cela avant de le juger. Il est hors de doute d'ailleurs qu'à l'égard de la "mesure", de la "tradition" et du "goût", ce triple idéal périodiquement invoqué par ceux-là qui estiment qu'un écrivain comme Musset, par exemple, représente tout le génie, toute la beauté et tout le sublime, l'attitude poétique de Verhaeren est celle d'un iconoclaste. On a essayé de montrer en lui un artiste ataviquement dominé par la fièvre d'or et de torture du catholicisme espagnol. Je trouve qu'il est de toutes ses forces de poète, un homme du Nord, tout autant qu'un Carlyle ou qu'un William Blake. Sa tragique vision de la nature et de l'humanité, sa richesse d'âme, ses inquiétudes spirituelles, son farouche individualisme révèlent absolument un septentrional. Son art a la rudesse qui distingue les hommes sortis de leur terre de ceux que forma la seule école, cette rudesse que réprouve le goût formé exclusivement d'après les modèles latins. Il est vrai que pour justifier, s'il en était besoin, ce qu'il y a fait entrer d'informe et de chaotique, le poète peut invoquer l'exemple de toutes les grandes œuvres dont l'humanité se nourrit, la Bible, Homère, Shakespeare, Rabelais, et montrer qu'elles en débordent. Il n'a rien de doucereux ni de plaisant, rien qui le recommande à l'admiration des salons. Il est abrupt, sans "harmonie ", il est brutal, il est grand, il est lui. Il ne sourit pas avec discrétion, il ne marivaude pas, il n'épithalamise pas. Il crie sa torture, son effroi ou sa joie, extrait de la vie ce qu'elle peut donner de plus intense et de plus pathétique : cela avec des accents qui font mal, qui font peur ou qui vous transportent. Mais ne lui demandez pas ce qu'il ne peut donner, l'émotion moyenne, l'eurythmique et parfaite vision. Ne lui parlez pas règles, il vous répondrait individu. Et vous ne pourriez parvenir à vous entendre. Car on ne concilie que par des sophismes Racine et Shakespeare, c'est-à-dire l'art selon la formule — d'un groupe humain pendant un siècle ou deux — et l'art tout court, immensément libre et "désordonné". Verhaeren, parmi les charmeurs et le3 musiciens, n'a guère qu'une ressource, assez peu commune, n'est-il pas vrai ? dont il use à tout instant, sans craindre de l'épuiser, car il en est gonflé : c'est la force. Un fleuve de force s'épand d'entre les blocs de son art. Car il bâtit à blocs tirés à moitié bruts de la carrière, non à l'aide de cailloutis ou de briques uniformes : ce qui donne à son poème une insolite apparence de monument pélas-gique, égaré parmi des temples gréco-romains. Le poète des "Forces Tumultueuses" s'affirme un grand gothique, de la lignée des prodigieux anonymes qui sculptèrent aux flancs des cathédrales les chimères, les gargouilles et les lémures, et toute la flore dos torsions humaines. C'est un tourmenté, dont Fart suggère des impressions volcaniques ou cycloniques. Des grondements le secouent qui paraissent sortir des profondeurs de la terre, orageuse-ment. Une strophe de lui est une décharge d'électricité humaine. Son art est le plus subjectif qui se distingue par un sentiment exalté et surhumain. Comme celui de Rembrandt, il est fait de matière et de féerie broyées ensemble. Il représente l'engloutissement de "l'universelle humanité dans l'abîme d'un cœur", la fusion du mystère et de la vie, tordus "en un même éclair". Verhaeren a le don d'évocation et de puissance à un degré inconnu chez nous depuis le chantre de la "Légende des Siècles". Non seulement le chantre des "Villes Tentaculaires" a su transposer l'atmosphère même de l'industrialisme moderne, mais il y a dans son vers comme une machine qui tournoie, et qui bat et qui vibre. Le secret de son ait m'est révélé, lorsque je me trouve parmi les grondements, les fulgurations, les martèlements, les sifflements, les ahanne-ments et les senteurs d'une chambre des machines, ou lorsque j'écoute le halètement prodigieux d'une locomotive au terme de sa course, ou quand la sirène d'un transatlantique déchire l'air de sa plainte hurlée. Cette frénésie dans la puissance, cette ivresse de force, qui secouent certaines de ses strophes, ne se retrouvent que dans les machines et leur orgueil d'être si formidables et si précises. Ce n'est pas dans le silence et la solitude, comme l'exigent d'autres poètes, mais là où se concentrent les activités et les foules que je m'éprouve près de Verhaeren. Verhaeren ne procède de personne. Il n'est pas sorti, comme les chefs de sa génération poétique, de Laforgue, de Villiers, de Mallarmé ou de Verlaine. Il n'a subi que les influences générales de son temps. Il n'en est point d'autres aujourd'hui pour faire entendre ce large accent religieux qui appartient aux seuls grands bardes. , La fréquence à travers toute son œuvre de telle interjection : "Dites!..." lui communique je ne sais quoi de communiai et de fervent. Sa rêverie a l'intensité et =i !9M ILLUSTRÉ — N* ! 19 ea

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Dit item is een uitgave in de reeks 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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