3 . iff VAN û£H Vf/Y 4 Cs M/MHS. Orgaan hebbende voor doel : De propaganda voor de stad Antwerpen en de verdediging der belangen van den Organe ayant pour but : La propagande pour la ville d'Anvers et la défence des intérêts du commerce local. — kleinhandel. — Uitgegeven onder de bescherming van den bond « Antwerpen Vooruit ». Edité sous les auspices de la ligue « Anvers en Avant ». s*r- AANGESLOTEN BIJ DE BELGISCHE PERSVEREENIGING VOOR TIJDSCHRIFTEN AFFILIÉ A L'UNION DE LA PRESSE PÉRIODIQUE BELGE -*a Le Béguinage d'Anvers. Comme toute vieille ville llamande, Anvers possède son béguinage, retraite paisible de quelques âmes simples qui, loin du fracas du monde, vivent de la vie candide et mystique des époques médiévales. Avant Ô42 ce béguinage était situé en dehors des murs de la ville. C'était là l'emplacement habituel d'un béguinage. A l'époque où les béguines qui, jusque vers le milieu du treizième siècle, vivaient éparses dans nos cités, songèrent à grouper leurs demeures en un enclos déterminé, nos communes n'offraient plus, à l'intérieur de leur enceinte, assez d'espace libre pour permettre d'y construire la ville en miniature qu'est un béguinage flamand. Le béguinage d'Anvers dénommé « Mont Sion » ou « Sion « fut fondé pendant la première moitié du treizième siècle. Ce que Dierxens r.apporte d'une donation faite par les van de Werve et de la fondation du béguinage au ûienstveld ne peut plus être contrôlé. Il en est de même du passage d'une liste des curés du béguinage insérée dans les « Inscriptions funéraires » et mentionnant un certain Jean qui aurait été curé des béguines en 1215 et qui serait mort en i23o. Nos béguines sont mentionnées, la première fois en 1245, dans un acte par lequel le prieur des frères prêcheurs de Louvain atteste que Jean de Zanthoven, donne 5 bon-niers au chapelain des béguines d'Anvers, qu'il nomme « beghinœ clausse » ; c'est-à-dire les béguines dont les demeures sont groupées dans un enclos. En 1246 Ge-rungus, 1 persona» de Brecht est leur proviseur. L'année après Gerungus est cité comme proviseur et en même temps comme « curatus » du béguinage d'Anvers. Le cumul des fonctions ecclésiastiques était dans les usages de cette époque. Ce Gerungus, dont on rencontre fréquemment le nom dans les actes du milieu du treizième siècle, semble avoir joué- en notre ville un certain rôle dans la réforme; de l'institut des béguines qui s'opéra vers cette époque. Les deux actes de 1247 par lesquels l'évêque de Cambrai donne d'abord à la cure du béguinage les biens d'une confrérie de prêtres qu'on venait de supprimer, et accorde ensuite aux béguines le droit d'avoir un cimetière ne peuvent être postérieurs de beaucoup à la fondation proprement dite du béguinage Anversois. En 1287 Guillaume, .évêque de Cambrai, qui avait érigé le béguinage en paroisse indépendante, revint sur sa décision et rendit au chapitre de Notre Dame tous les droits que celui-ci prétendait avoir sur le béguinage et le prêtre desservant la chapelle de cet institut. Depuis lors la cure du béguinage resta bien longtemps une des chapelles du chapitre. En 1496 le béguinage comptait 76 foyers; en 1 526 il en avait 102 repartis dans 65 maisons. L'ancien béguinage était situé du côté de l'avenue du Sud. Son église occupait la place de la porte des béguines qui s'élevait près de l'entrée de la rue de l'Esplanade et qui fut démolie en 1866. La rue et le rempart des béguines ont gardé, dans le nom qu'ils portent, le souvenir de l'ancienne résidence des béguines Anversoises. En 1542 des difficultés survenues à propos de la succession de la Gueldre, occasionnèrent la fameuse incursion de Martin Van Rossem dans les Pays-Bas. Pendant que Christian III faisait une démonstration navale sur les côtes de la Hollande, que le duc de Vendôme attaquait l'Artois et le duc d'Orléans envahissait le Luxembourg, les bandes Gueldroises, conduites par Van Rossem pénétraient dans le duc-hé de Brabant. Mais, après avoir battu le prince d'Orange à Brasschaet, le chef Gueldrois : échoua devant les murs d'Anvers qu'il somma vainement au nom du roi de France et de Danemarck. C'est 4 à l'approche de l'ennemi que, sur l'ordre du magistrat, les demeures des béguines furent brûlées à ras du sol pour assurer la défense de notre place. L'ancien béguinage ne fut plus reconstruit; mais, trois ans après, les béguines allèrent occuper un vaste enclos de la Rue Rouge, où, par des agrandissements successifs, se forma le béguinage actuel. Les béguines y élevèrent une vaste de Prêt, située au coin du canal des Récollets et de la rue Mutsaert. En 181 5 elles purent reprendre l'habit de leur institut qu'elles avaient du déposer en 1797. Les béguines rachetèrent leur ancienne propriété et, le 3 mai 1822, elles rentrèrent au béguinage qui, entretemps, avait été occupé partiellement par la soldatesque Fran-çaiseet partiellement par des ménages d'ouvriers. Depuis Le Christ descendu de la croix par Van Dyck. Tableau ayant orné l'église du béguinage avant la révolution française. église à trois nefs que Van RyCkel cite parmi les plus belles que possédait l'institut. Elle fut décorée des statues des Apôtres et de plusieurs autres saints dont quelques unes furent sculptées par Arthur Quellin le jeune et par Guillaume Kerricx. Lors de la Révolution Française l'église du béguinage fut vendue — en 1798 — pour 25o.ooo francs. Elle fut démolie en majeure partie. Les béguines ne quittèrent le béguinage qu'en 1807. Elles étaient alors au nombre de ibo et s'éparpillèrent en ville jusqu'à ce que, en 1811, elles se réunirent dans une maison appartenant au baron 1822 la vie calme et recueillie des braves béguines a repris son cours. Le béguinage se releva insensiblement de ses ruines. Seule la partie orientale de l'ancienne résidence fut réoccupée par les béguines. La partie occidentale fut séparée du nouveau béguinage et louée à des particuliers. Une nouvelle église, dont le chœur et une partie du transept sont des restes de l'ancienne, fut con-struitedans le plus pur style Hollando-Belge de 1814-30. Inutile dès lors de faire remarquer que le bâtiment brille par l'absence de tout caractère et de toute valeur artistique. Le béguinage avait conservé, jusqu'à ces dernières années, son ancien cachet. Autour d'une pelouse, ou plutôt d'un jardin central, s'élevaient les maisons à pignon du i6me siècle. Devant ces maisons s'étendaient de mignons jardinets, qu'un mur peu élevé, percé d'une petite porte cintrée, séparait de la rue; une petite ruelle aboutissait, du côté sud, au carré central. Mais voilà qu'il y a qi' iques années les bonnes sœurs, dont quelques-unes avaient probablement visité le vieil Anvers de l'Exposition Universelle, ont fait de leur séjour un béguinage d'opéra comique. Les façades des maisons sont généralement restées intactes, mais les petits murs de clôture ont été munis de tourelles à meurtrières, et ont été garnis de creneaux ; on les orna de faux pignons, tandis qu'un tas de fausses portes et fausses fenêtres Vinrent en orner la surface. Une immense porte cochère, flanquée de deux tourelles orne la cure. Rien n'y manque, ni grosse penture, ni gros clos, ni gros battant, ni même le petit judas qu'on voit à toute porte de béguine. Mais hélas, ce n'est que du plâtrage et la fameuse porte cochère n'est paraît-il que l'ornementation d'un mur latéral d'une dépendance de la maison pastorale. En fait d'ornementation murale ce motif de la porte cochère a au moins le mérite de l'inédit. Un peu plus loin deux nouveaux bâtiments, construits en dépit du bon sens, complètent l'œuvre des pieuses vandales. On n'y voit que du plâtrage, du tape à l'œil, des fenêtres et des portes qui n'en sont point, même une cour qui a l'air d'une oubliette de château féodal. On n'y regrette qu'une chose : c'est qu'on n'ait pas songé à encastrer dans la façade une plaque commémorative destinée à perpétuer le souvenir des constructeurs. En un mot le spectacle est écœurant; seule la petite ruelle latérale a conservé quelque cachet, tandis que tout le reste a été gâté. N'empêche cependant que le béguinage Anversois présente encore de l'intérêt. Le gros public — vulgum pecus — ne trouvera dans nos béguinages qu'un joli thème de plaisanterie. Les gens d'esprit au contraire sont bien vite frappés de ce qu'il y a d'extraordinaire dans cette façon d'être et d'agir de nos béguines et constatent immédiatement que le genre de vie de ces humbles filles, qui peuplent nos béguinages, est tout à fait en dehors des idées modernes. C'est là précisément une raison qui attire bien des gens, archéologues, artistes ou poètes, en ces sanctuaires du silence et de la paix. Tout y respire le recueillement et le mystère; les fenêtres hermétiquement closes, les portes basses portant le nom du patron de la demeure, les rues sans bruit, et enfin ces candides, ces mystérieuses béguines dont la vue rappelle, dans une même exhalaison de souvenirs, Marie d'Oignies, Elisabeth de Spalbeeck, la malheureuse Po-rette et même la fameuse Bloemardine. Ce qui rend ces béguines d'autant plus intéressantes c'est que l'histoire même de leur institut est enveloppée de ténèbres. Malgré de multiples et de savantes investigations, nous ne savons rien de certain concernant les origines des béguines. Elles apparaissent à l'époque où les hérésies « anti sacerdotalestes » sévissent en Occident. Bien souvent, à cause de certains excès de zèle, elles sont confondues avec les confi éries non orthodoxes. Au concile de Vienne elles furent même condamnées. Seules les béguines Belges qui s'étaient groupées et avaient fondées des béguinages, furent exemptées et purent, après une enquête minutieuse, continuer leur genre de vie, par pure tolérance, comme il se trouve expressément marqué dans les bulles papales. Ces béguines n'étaient pas des moniales ou religieuses; ce n'étaient que des personnes dévotes vivant en communauté et suivant un règlement qui n'avait rien de monastique. C'étaient de pieuses filles qu'avaient groupés dans un même enclos le désir de vivre en dehors du monde dans la retraite, le travail et la prière. Pour un certain nom- DU 16 MAI AU 16 JUIN 1914 • # SALLE DES FÊTES - MEIR Exposition de la Femme Contemporaine,. I Jaargang No 75. Verschijnt 's Zondags om' de 2 weken. Abonnement 5 fr. 's jaars. 10 M El 1914 — 10 MAI 1914 Abonnement 5 frs l'an. Paraît le dimanche à 2 semaines d'intervalle. ^ Année M» 75

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