Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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27 november 1918
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s.n. 1918, 27 November. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mp4vh5dk02/
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Mercredi 27 novembre 1918 Ho 241 Trentième année ABONNEMENTS: un an un scme. un trim*. francs francs francs ANVERS • ■ 1500 800 4'6? INTÉRIEUR 18.00 9.60 5.2» EXTÉRIEUR . 30.00 16.60 3.00 peuvent depasser le 31 décemore. BUREAUX: Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone : 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal iiNjirrii.f,- m uinn.MiTTi^_i. ~i"i Trt"rn—irB-Q i"TrTTTr ' ",,mm IU WW;,»tfaaiH INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 74 „ deuxième insertion „ 26 w Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. MT Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : ^ centimes LE NUMÉRO 10 CENTIMES ADMIS PAR LA CENSURE: Révélations à sensation en Allemagne Le Kaiser, son fifs et la caste militaire ont voulu et ont déchaîné la guerre Petit à petit, la vérité sur l'origine I Or, le Kaiser jouait une comédie infâme, de la sfuerre se fait jour et, à présent puisque M. Lerehenfeld télégraphiait le nue le "gouvernement bavarois vient de lit juillet au ministre bavarois que la lever un coin du voile qui recouvrait en- mobilisation allemande commencerait le core les turpitudes du militarisme aile- t' août à minuit au plus tard. Or, si ce mand, il n'y a plus de doute : le Kaiser ministre connaissait ce détail le 31, c'est vt les misérables qui constituaient son que la mesure avait déjà été adoptée la entourage ont eu le criminel courage de veille ou l'avant-veille par le dirigeant déchaîner la catastrophe après l'avoir de la politique berlinoise. Letat-major provoquée. Cela résulte à toute évidence allemand montrait une très grande con- d'une communication du ministre-pré- fiance dans 1 issue de la g'uerre.Il espérait aident de Bavière, qui veut établir les abattre la France en quatre semaines, responsabilités en vue de la prochaine car il estime que l'esprit est mauvais conférence de la paix. Il a donc corn- dans l'armée française et que d'ailleurs mencé lu publication d'une série de do- la France n'a pas d'armement suffisant, cunients qui ne laissent plus de doute Pour ce dernier détail, l'élat-major avait quant à la culpabilité du Kaiser. Le pre- malheureusement raison. Qu'on se rap- niier document qui est porté à notre pelle seulement le discours retentissant connaissance est un rapport du comte que fit Humbert au sénat français. Le Lerchenfeld, ministre plénipotentiaire ministre dut reconnaître le bien-fondé de Bavière à Berlin. L'écrit porte la date de ces affirmations, et le sénat ahuri dé du 18 juillet 1914 et explique l'Attitude créta qu'il y avait lieu de nommer une adoptée par Berlin à l'égard de l'ulti- commission d'enquête. C'est ce débat matum que l'Autriche allait envoyer aux qui donne plus d'aplomb encore aux gerbes. bandits de la W'ilhelmstrasse. 1 Le comte Lerchenfeld écrit: Le comte Lerchenfeld parle aussi de , , , t ■ , ■ • la neutralité belge qui fut violée de'parti « La démarche que- lei cabinet v orjs i;investisse°me4nt de la Belgique de- » déc\dé ')e tente-r a OeUrade et qui com- u faire disait ,e chef de pétat-ma- prendra la remise d une no e d plonra- énéral> Darce que )a France était t,que se fera le 25 juillet prochain On i & Vulnérable de ce côté. .Même, si a chui^ cette date parce qn on veu que VA Mrre offrait de rester neutre au MM. Poincare et Vivian, soient part s de ^ it& alors encore Saint-Peierbourg, afin de es empecher ^ Qn 6 d ,e de prendre immédiatement avec le gou- ,0 » & été froidemenl préparé4el \erneinent lusse les mesuies d une co p)ug frûjdemeilt exécuté encore. Nous tre-action. 'autre pa t ei . ■ pouvons nous attendre à d'autres réve- mnustre de la guerre et |u chef de 1 état- ,nais oel|es.ci suffisenl pour jus. mnjoi général un conHe s m ' tifier l'impression qu'elles produisent ,veut i0nnf 16 change qiUUlt tl S6S dans le monde. Cette impression est patentions pacifiques. » fonde aussi en Allemagne, il faut bien Le comte Lerchenfeld. avoue ensuite constater avec impartialité, que Zimmerman lui a communiqué le .XIorgcnpo.il écrit que ces révéla- contenu probable de la note qui serait tions produiront de l'épouvante. Le Vor expédiée à la Serbie ; puis, il ajoute : cearls, l'organe socialiste qui au début « La Serbie ne peut accepter ces condi- de la guerre qualifait Guillaume II lions qui sont incompatibles' avec sa d empereur de la paix, est oblige de_ disnité d'Etat indépendant. La guerre en constater aujourd'hui que le Kaiser, en résultera donc inévitablement. Ici, à Ber- déclarant que les allies étaient les agrès lin, on est d'avis que Vienne saisit le mo- seurs, a lâchement menti, un autre or- nient favorable, au risque même de pro- gane, la Frcihcil, demande 1 arrestation voiruer des complications ultérieures, de von Bethmann-Hollweg, .îagow et On est convaincu que l'heure décisive Zimmerman. Il exige en outre la sai- vient de sonner pour l'Autriche. » de la fortune de Guillaume II et du , , , ... , Kronprinz. Ce sont des mesures qui lit alors le comte Lerchenfeld donne pourraient apaiser peut-être l'Allemagne, ce détail typique que le gouvernement al- majs wui ne satisferont pas l'opinion lemand couvrait de toute son autorité publique en Etirage. Il faut que le Kai- l'action de Vienne, sans même tenir ger> SQn jQUS jes nu[res complices compte d'une guerre possible avec la sans aucune exception, soient extradés Russie. Un seul désaccord existait entie a^n ,}>gjre jugés par un tribunal in- les deux gouvernements criminels. Celui ternational, sans préjudice bien entendu de Berlin eût voulu inarcher plus vite ~jeg donjmagBg-intérêts que l'Allemagne pour empêcher la Serbie de présenter, ^ l'Autriche payeront aux Etats lésés et sans l'influence franco-russe, des mesuies aux popùlations assassinées, conciliatrices. Pour le reste, il y avait gn ajtendarit que cette question de unité de pensée et unité d action. Mais haute justice sait regiée pour le repos pour l'Europe, il fallait dorer la pillule ^ ja COnscience universelle, enregis- et on décida de prendre prétexte de 1 an- jrons en résumé et à simple titre docu- sence du Kaiser qui faisait une croisière mentaire, le compte rendu d'une confé- dans les eaux norvégiennes, pour se rence qui s'est tenue à Berlin entre les montrer officiellement fort surpris et déiégués de la confédération gennani- plus décontenancé encore de 1 action au- g ^ chancelier Ebert a présidé la trichienne. On se rappelle que ce st'ata- réunïon. Le discours le plus important gème réussit auprès de certains Etats a été prononcé par Soif secrétaire d'état, neutres, qui admirent la bonne toi des jj a demandé : 1° qu'un pouvoir central von Jagow et des von Bettmann-Hol - ^t^bli auquel tous les Etats confé- weo- dérés peuvent se rallier ; 2° le pouvoir On doit se faire en ce moment dans de c(, gouvernement central s'étend ces milieux diplomatiques de singulières seulement aux affaires extérieures ; 3° réflexions.En deux lignes encore, le com- l'assemblée nationale doit se réunir non te Lerchenfeld met en relief mais sans pas ^ Berlin, mais dans une ville située le citer la fourberie de Guillaume IL On p[ug au 0ceur du pays. La date de réu- se rappelle que le Kaiser, après avoir njon de cette assemblée doit être fixée interrompu sa croisière, se mit en rela- sans jarder. tions télégraphiques avec le tsar. Cette Ebert voit le salut de l'Allemagne correspondance s est poursuivie pendant dang ung . provisoire qui seule peut plusieurs jours, et Guillaume essaya préserver le pavs d'une famine certaine, se donner les g-ants d un homme qui j|ous verrons demain la suite de la dis- est imbu des idees les plus pacifiques. cussion Le chantage continue I,'Allemagne continue s.i campagne astu-cien.se pour obtenir des adoucissements aux .conditions de l'armistice. Nous ne mécoruials-soiks pas les difficultés alimentaires, qui sont rééllies et croissantes. Mais ce qu'il faut contester, parce que contraire à la vérité, c'est que les conditions de l'armistice y soient pour quelque chose. Ou assure, au contraire, de bonne source, qu'en, livrant aux allies cent cinquante mille wagons et cinq mille locomotives, l'Allemagne a parfaitement encore de quoi l'aire face aux transports indispensables. Qu'elle s'adresse à la générosité de ses vainqueurs pour obtenir qu'une partie des denrées dont nous disposons lui soit vendue, c'est normal ; mais qu'elle essaye, à la faveur de ces plaintes, d'échapper aux conséquences de sa défaite et des crimes qu'elle a approuvés, c'est ce que les alliés ne sauraient admettre. Notons que dans cette campagne, le chantage au bolchevisme continue. Il est. exact que les groupes d'extrême gauche et notamment le groupe Spàrtacus prennent une attitude violente et que les soviets de Berlin émettent la prétention de participer désormais d'une manière active, aux affaires du gouvernement. Que l'Allemagne redoute des désordres, qu'au besoin, elle nous demande d'essayer de les empêcher, c'est naturel. Mais ce qui est. inadmissible, c'est qu'au moment où son gouvernement pousse un cri d'alarme, devant l'anarchie grandissante, ses agents travaillent activement dans les pays neutres à répandre ces idées bolchevistes dont | on prétend avoir la terreur à Berlim II y a, j à Berne, tout un bureau qui ne s'occupe que : de rédiger des manifestes anarchistes dans i toutes les langues. A la légation d'Allemagne i en Suisse, dit le Matin de Paris, on continue i à porter la tête haute. On y déclare que la i guerre des idées ne fait que débuter, et qu'un ; campagne bien conduite peut porter le trouble dans les pays de l'Entente et tenter de-séparer, j les Etats-Unis de leurs alliés. Ces ruâes gros- j sières, nous les avons connues depuis le début de la guerre, mais aujourd'hui, les alliés ont pleinement le pouvoir de faire payer ce genre d'intrigues à leurs auteurs. Nous ne désirons ni faire mourir de faim les Allemands, ni les voir tomber dans un désordre complet. Mais on ne saurait tolérer qu'au moment où ils font mine de nous implorer pour émouvoir tel ou tel des alliés enclin à la générosité, ils continuent à tramer des complots perfides à peu de distance de nos frontières. NOUVELLES ET RÉFLEXIONS LA POURSUITE DES TROUPES ALLEMANDES Poursuivant" sa marche vers l'Allemagne, l'armée a atteint aujourd'hui avec ses éléments légers Herstal, Wandre et Liège, où nos troupes ont été reçues aux acclamations d'un* population enthousiaste. LES CONDITIONS DE GUERRE DES JAPONAIS De Londres, le 24 : Dans les cer-. les diplomatiques de Washington, on déclare que les délégués japonais à la conférence de la paix proposeront les sept principes suivants comme base du traité de | paix : 1° la collaboration de .l'Angleterre dans, la liberté de la mer ; 2° sympathie pour le projet des alliés de protéger les 'petites nations ; ;}° reconnaissance de Ja nécessité, pour le Japon, de maintenir l'ordre en Sibérie ; 4» reconnaissance de la sphère d'influence du .lapon dans le domaine des finances, du commerce et de l'industrie ; 5° occupation permanente par les Japonais de Kiantcheou ; 6° protectorat japonais sur les îles Marshall, les îles Caroline et d'autres îles allemandes dans l'océan Pacifique ; 7° droits réciproques pour-tous les citoyens japonais dans le monde entier. LES FEMMES FRANÇAISES REPONDENT AUX FEMMES ALLEMANDES On sait que les femmes allemandes ont prié Mme Jules Siegfried, présidente du Conseil national des femmes françaises, d'intervenir auprès du gouvernement pour faire adoucir les conditions dé l'armistice. Le comité du Conseil j national, immédiatement réuni, a voté à l'una- ; nimité la réponse suivante : .« Non, nous n'interviendront *pas auprès de : notre gouvernement pour adoucir les condi- ! tions de l'armistice, qui ne sont que trop justifiées par la façon déloyale dont l'Allemagne a conduit la guerre. Au cours de ces années tragiques, les femmes allemandes, sûres de la victoire, se sont tues devant les crimes de leur gouvernement, de leur armée, de leur marine. Lors du congrès de La Haye, où nous avions refusé de nous rendre, la présidente du Conseil national des femmes allemandes, invitée à protester contre la violation de la Belgique, contre le torpillage du Lustiania, écrivait : « Nous ne faisons qu'un avec notre gouverne-» ment et avec son peuple ; les hommes qui » ont pris la responsabilité des décisions de » l'Allemagne nous sont aussi chers que ceux » qui versent pour nous leur sang sur les ■ champs de bataille. » A notre protestation indignée contre la déportation des femmes et des jeunes tilles, alors que nous montrions les retours possibles de l'Histoire, que nous adjurions toutes les femmes de s'unir à nous pour ne pas s'interdire à jamais d'invoquer le droit et la justice, aucun écho enueini n'a répondu. Pourquoi donc interviendrions-nous aujourd'hui contre des conditions qui n'ont pour objet que de rendre impossible toute reprise de la guerre ? Notre «pitié va d'abord au-devant des victimes innocentes ; (le nos malheureux prisonniers,' dont le typhus et.la famine ont si cruellement réduit le nombre ; de nos popu-lafions reconquises, si haineusement pillées et maltraitées. Que les femmes allemandes se souviennent ' et elles comprendront notre silence. » LE KAISER SERA-T i IL INTERNÉ? L'opinion publique, dans les divers pays alliés, continue à se préoccuper du sort réserve à (îuillauine IL Le principal auteur de la guerre qui, pendant quatre années, a ensanglante le monde, restera t-il impuni et pourra t-il continuer librement sa villégiature eu Hollande ? Jusqu'à présent, les gouvernements alliés n'ont pas pris de décision au sujet du sort du kaiser et d'une demande éventuelle d'extradition. La question semble réservée pour être tran-liée ultérieurement. Toutefois, ces gouvernements u'ont 'pas laissé igno-«•<»!■ ii la Hollande qu'ils ne pouvaient admettre !e traitement en faveur accorcjé à l'ex-souve-rain. Pour s*e justifier, la Hollande allègue que le Kaiser, depuis son abdication, car elle prétend que cette abdication ne peut être contestée, n'est plus militaire et doit, par conséquent, être traité comme un simple particulier. Les alliés n'acceptent.pas cette excuse et réclament provisoirement l'internement de r ex-souverain. Ils rappellent au gouvernement néerlandais la grave responsabilité qu'il encourt en ne leur donnant pas satisfaction. LES CHEMINS DE FER BELGES EN FRANCE Après l'exode et la dispersion des populations belges dans les pays alliés voisins et en Hollande, l'administration des chemins de fer de l'Etat se mit en devoir de rassembler son personnel et son matériel éparpillés, afin de constituer des services qui devaient prêter une aide précieuse aux alliés. L'Etat belge avait pu sauver, au début de la guerre, 1,929 locomotives, 1,701 voitures, I l,00i véhicules à marchandises. A part les locomotives qui n'étaient pas eu état d'être mises en service, ce matériel roulant n'a pas cessé, durant la guerre, d'être en circulation sur les réseaux français et dans les zAnes des,armées alliées. Un atelier avec chantier et bâtiments fut créé a- Oissel, près de Roueii. Le chanlier a une superficie de 50 hectares, ses bâtiments couvrent 3 hectares et demi. Ils comprenaient : deux atelier de montage, un atelier de forge, un atelier de réparations, un atelier de calage, une fonderie de cuivre et une centrale él««-trique.RENVOI DE CLASSES Le gouvernement a décidé le renvoi à très bref délai dans leurs foyers des classes de 18i99, 1900, 1901 et 1902. Une mesure analogue serait prise en faveur des assimilés à ces classes et des volontaires âgés de plus de trente-six ans. Les militaires qui le désirent seraient provisoirement maintenus. Les hommes de la classe de 1914 qui n'ont pu répondre à la suite de l'appel fait en septembre 1914, la classe de *1915 et les classes suivantes seront successivement appelées de façon, à pouvoir continuer aussitôt que possible la libération des classes qui ont- fait le service de guerre. LEURS DERNIERS EXPLOITS. SAINT-GHISLAIN DEVAIT SAUTER. De Saint-Ghislain, le 24 novembre à la Dernière Heure : La petite ville de Saint-Ghislain, située presque à mi-route entre Mons et la frontière française, n'a échappé que par le plus grand des hasards, à l'extermination préméditée des Allemands. Les jeudi et vendredi qui précédèrent le 11, une centaine de bombes avaient été placées en divers endroits. Reliées par des fils électriques, elles étaient manifestement destinées à faire sauter la ville au signal donné. Le vendredi soir, alors que les obus allemands sifflaient de toutes parts, les premières mines explosèrent, secouant toute la région. Heureusement, les Canadiens qui se trouvaient alors à Bo'ussu, Hainin, Tlmlin et Dour ne répondirent pas à cet appel meurtrier. Heureusement aussi, des mines placées — à la bifurcation des voies ferrées de Jurbise et de Mons, à la cabine d'aiguillage, au passage souterrain de la gare, à l'entrée de la Grnnd'Rue, en face de la barrière du chemin de fer, sous les quatre ponts de la Haine, sous ceux qui franchissent le canal, au Sas, près de l'école communale des garçons, ailleurs encore — beaucoup n'éclatèrent pas. L'infériorité des explosifs allemands provoqua le miracle qui empêcha la destruction totale de la cité boraine. Le résultat du vandalisme est d'ailleurs important et on évalue à environ deux millions de francs les dégâts dûs à la finie teutonne. Grand'Rue, dans les quartiers de la Gaie, de la Haine et du Canal, des maisons ont été culbutées, des murs éboulés, des toits détériorés, des charpentes tordues en vrille, des carreaux cassés, des rues éventrées. Le sup'erbe pont du chemin de fer, vers Baudour, s'est effondré, dans le canal ; une partie de l'écluse voisine s'est écroulée, le pont Demeyer et la passerelle qui le surplombe, le pont Leblu, l'écluse et le pont du chemin de fer des Herbières, ont subi le même sort. Le samedi matin, vers six heures et demie, Saint Ghislain fut enfin délivré par les Canadiens, qui firent leur entrée par la rue de Boussu. Une demi-heure plus tard, la ville pavoisait, prenait des airs de fête, malgré les ruines consommées et l'étourdissement des dernières angoisses. LA RETRAITE De temps en temps, on découvre encore, cachés dans quelque coin de la ville, des traînards qui n'ont pu se résoudre à abandonner le champ de leur anciens et criminels exploits. Ainsi pas plus tard que hier, on a arrêté encore trois Allemands en uniforme, qui ont été aussitôt internés par l'autorité militaire.LES INCENDIAIRES Les Allemands en se retirant de Hasselt ont incendié le palais de justice et l'école moyenne pour filles. L'enquête ouverte par une commission spéciale comprenant des magistrats belges; M. de Yillalobar, ministre d'Espagne ; M. Defrance, ministre de la France ; M.Van BercUhof, représentant du gouvernement hollandais et M. Blanca, ministre de la république argentine, a démontré que les explosions qui ont marqué la retraite allemande sont voulues. Elles sont occasionnées par des machines infernales. ACTIVISME Il nous revient qu'il n'y aurait pas unanimité de sentiments au collège échevinal au sujet des mesures à prendre vis-à-vis des activistes nichés à l'hôtel de ville. L'opinion publique se prononce nettement contre tous ceux qui, dans cette importante question d'épurage patriotique, proposent, on se demande pourquoi, des atermoiements. Si l'action collective du collège était paralysée de ce chef, le parquet en intervenant immédiatement ne pourrait-il hâter la solution réclamée ? Il est rnconvenable que des fonctionnaires qui ont attaqué lâchement nos institutions pendant l'occupation et sessont faits les complices de l'ennemi, puissent continuer à occuper impunément des fonctions publiques. Nous signalons le fait à la bienveillante attention de notre sympathique et actif procureur du roi, M. Jacobs, que la population d'Anvers est heureuse de savoir rétabli dans sa haute fonction. LE NETTOYAGE Il existe un mandat d'amener lancé par le juge Lamproye contre les personnes suivantes : 1° Flor J. Heuvelmans, domicilié à Ber-cheni ; 2° G. P. Roose, journaliste (?!), demeurant Rempart des-Béguines, 39; 3° Fr. Van den Broeck, avocat, rue de la Duchesse, '30 ; 4° Benoit Van Extergem, rue Montigny, 173 ; 5° Raph. Verhulst, littérateur, rue du Mou lin, 16 ; 6° Fr. Waternaux, commis, rue Dahlia, 14 ; 7° Edw. .ioris, libraire, Marché-Saint-Jacques, 66 ; 8° De Keersmaecker, docteur en médecine, rue du Prince, 32 ; 9° M. Walther Tamni, docteur en médecine, demeurant rue Quellin, 4. Tous sont soupçonnés avoir porté atteinte à la sûreté de l'Etat. ARRESTATIONS Ont été arrêtés les nommés Jef Lafaille, cabaretièr et lutteur, demeurant longue rue des Images ; Eugène Leys, rue Mirœus, 31 ; et Dubois, rue Lozane, 57. Ils sont prévenus d'avoir entretenu des relations commerciales avec l'ennemi. LA GRANDE MANIFESTATION La grande manifestation patriotique dont il a été question, il y a plusieurs jours, est fixée au 15 décembre. Plus de cent cinquante socié tés ont déjà promis leur participation. Le cortège sera formé à l'avenue de Commerce. On ira déposer des fleurs au pied de la statue de Léopold 1er, puis il y aura une fête à la Bourse. Une adresse sera envoyée au roi. POUR ENRAYER LA SPECULATION Ceux qui rentrent de la Hollande en Belgique doivent se soumettre à une visite corporelle minutieuse. Les marcs qui sont trouvés en leur possession sont saisis contre quittance régulière. Rien qu'à la station de Escchen on a con fisqué .ainsi 1,750,000 ma rcs. Théâtres, concerts, etc. Théâtre des Variétés. — Ce soir, jeudi, à sept heures et demie, la Tosca. Samedi, T30 novembre, à sept heures et demie, Werther. Dimanche, 1er décembre, à sept heures et | demie, Werther. J = INTERIEUR La restauration de l'université de Louvain On a appris avec joie à Louvain qu'un comité s'était formé en Amérique pour aider à la restauration de 1' « Aima Mater », laquelle a tant souffert de la barbarie et du vanda-j lisme allemands. Parmi les membres de ce i comité, citons : Carnegie, Roosevelt, Pierpont-Morgan, Taft, Edison, le cardinal Gibbons. L'anéantissement de la bibliothèque de l'Université de Louvain a. donné lièu à des estimations plus ou moins exactes quant à la valeur de ses richesses. Selon une étude faite à ce sujet par M. Lagas#e de Locht, cette bibliothèque renfermait notamment trois cents manuscrits, dont plusieurs du XIIe siècle : trois cent cinquante incunables ; un exemplaire sur vélin de l'ouvrage d'André Vésale, édition Bâle 1545, donné à l'université par l'empè-reur Charles-Quint. ; un livre d'heures, sur vélin, manuscrit., avec miniatures du XVe siècle ; un manuscrit autographe de Thomas à Kempis ; le plus ancien manuscrit médiéval de Cornélius Nepos ; un nombre considérable de volumes portant des notes marginales des savants de l'ancienne université de Louvain; une quantité d'ouvrages curieux que M. l'abbé Delannoy, professeur et bibliothécaire de l'université, venait de remettre au jour, tandis qu'il était occupé à dresser le catalogue de plus de cent mille volumes tous perdus !... Les revendications des houilleurs du Centr« La Fédération des Mineurs du Centre vient de formuler ainsi le programme de ses revendications : l. Le suffrage universel immédiat.;-I. 'abolition de l'article 310 du. code pénal, sur les coalitions ; 3. la pension de deux fraucs par jour ; 4. la journée de huit heures au fond, descente et remonte comprises ; le minimum de salaire de un franc cinquante par heure, avec payement hebdomadaire ; 6. le don gratuit de cinq cents kilos de charbon tout-venant par mois au chef de famille 7. la gratuité du service médico-pharmaceutique eu cas de maladie ou de blessure ; S. ia révision de la loi Soir les accidents du travail. , extérieur ALLEMAGNE Munich, capitale de l'Allemagne? On lit dans le MunchK* -augsburgeft Akbnbzki-tung : « Nous nous félicitons de voir l'hégémonie prussienne enfin abolie par la constitution des Etats-Unis d'Allemagne. L'autonomie et l'égalité de ces Etats sont proclamées. Berlin cessera d'être un obstacle au libre développement des Etats confédérés. En même temps le rattachement de l'Autriche allemande à l'Allemagne va déplacer le centre géographique de l'Empire, poser à nouveau le problème de la capitale. Des perspectives nouvelles s'offrent à Munich. » La Bavière craint les tendances de Berlin De Berne, le 22 : En présence des luttes politiques qui se déroulent à Berlin et qui mettent au jour l'influence croissante des maximalistes du groupe Spàrtacus, la défiance des Bavarois s'accentue. On n'aimait guère, à Munich, le pangermanisme et le militarisme prussiens ; on semble peu disposé à apprécier davantage le règne des disciples de Lénin. Le correspondant de la Gazette de Francfort à Munich écrit à ce propos le 21 novembre : « Les événements de Berlin ont causé de vives inquiétudes dans la population bavaroise. On craint que le directoire d'empire ne tombe de plus en plus sous l'influence des courants bolchevistes qui dominent le comité socialiste de l'agglomération de Berlin. La classe ouvrière et les milieux responsables du gouvernement se montrent extrêmement préoccupés. Le docteur Heim, qui est en train de transformer l'ancien parti du centre bavarois Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 7 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville MARDI, 3 AOUT 1er jour de la guerre (suite) Comme premier début de la guerre, le ministre de France à Bruxelles, a. deux heures et demie de l'après-midi, signale au ministre des affaires étrangères de Belgique que trois dirigeables évoluent au dessus de Bruxelles, et que les Allemands envahissent la Belgique. Il prévient son gouvernement, ainsi que ses collègues d'Angleterre et de Russie. M. von lîelow-Saleske, ministre d'Allemagne à Bruxelles, lui, sent le besoin de rassurer les Belges sur les excellentes intentions de son gouvernement. Il fait venir un rédacteur de l'agerice « Havas-Reuter », et lui déclare, « pour couper court à tontes les informations erronées mises en circulation lors de la remise de sa note au gouvernement belge, » qu'il a demandé, au cas où l'Allemagne serait obligée de traverser la Belgique, que certaines facilités lui fussent accordées. » Si, » dit-il, le passsage de la Belgique devenait nécessaire, on pourrait n'y voir qu'une simple mesure de stratégie. L'Allemagne n'a jamais eu et n'a pas l'intention de faire le moindre mal à la Belgique. Bien au contraire,1 les sentiments de l'Allemagne envers la Belgique continueront toujours à être empreints de la même -sympathie et de la même cordialité. Si les Allemands traversent la Belgique, ce sera uniquement parce qu'ils y auront été obliges par l'attitude de l'adversaire. Nous avons demandé l'usage des routes et le libre passage sans obstacle Nous avons demandé ceci.parce que nous sommes sûrs que l'ennemi est massé, de l'autre côté, sur la ligne Givet-Namur. Nous avons des renseignements exacts qui nous permettent de dire que l'année française est. concentrée sur cette ligne. Tout dernièrement, du reste notre état-major a été averti de ce fait, et c'est en vue d'un mouvement français qui menacerait notre aile droite et pourrait être très dangereux pour notre mobilisation que nous avons été obligés de faire notre demande. Nous n'avons nullement l'intention de violer la neutralité belge. » 11 est vraiment écœurant de relire ces déclarations hypocrites maintenant que nous connaissons les événements qui ont suivi. Notons ici qu'hier encore, le même M. von Below-Saleske répondait à un rédacteur du Soir, qui lui demandait s'il était vrai que le gouvernement allemand l'avait chargé de faire à notre ministre des affaires étrangères une déclaration l'assurant, que le territoire belge serait respecté : « Je n'ai pas à faire cette déclaration» et, personnellement,'j'estime que je n'avais pas à la faire, parce qu'elle était inutile. L'idée a toujours prévalu chez nous que la neutralité de la Belgique ne sera pas violée, si le ministre de France a fait cette déclaration, c'est que. sans doute, il a voulu ajouter, à la constatation de faits évidents, quelques paroles rassurantes. Les troupes allemandes ne traverseront pas le territoire belge. Des événements graves vont se dérouler. Peut-être verrez-vous brûler le toit de la maison de votre voisin, mais l'incendie épargnera votre demeure. » Si le ministre allemand ne connaissait pas à ce moment les intentions de Berlin, il a prononcé la condamnation de son propre gouvernement; s'il les connaissait, le diplomate s'est déshonore, et avec lui. il a déshonoré toute la diplomatie allemande. Du côté de la France, il ne nous vient pas de nouvelle importante, si ce n'est que l'ambassadeur allemand, M. de Schoeri, a quitté Paris ce jour, et que le général Joffre, chargé ; de la direction générale des opérations militaires, part pour la frontière. En Angleterre, sir Grey fait d'importantes déclarations à la Chambre des communes. Il constate que l'Angleterre a sincèrement travaillé en vue de conserver la paix de l'Europe, mais qu'il est maintenant évident que la paix ne sera pas maintenue. Parlant des obligations de l'Angleterre, il dit que, jusque hier, il n'avait été promis à la France qu'un soutien diplomatique. « Aucun pays plus que la Franc® ne désirait, rester en dehors du conflit austro-serbe. Mais la France y est entraînée par les obligations que lui dicte l'honneur. » Sir Grey déclare alors que, la flotte française se trou vaut dans la Méditerranée, la côte du pays partout ailleurs est. de ce chef sans défense. « si un ennemi attaque cette côte, l'Angleterre ne ipeut pas rester inactive. Là France a le droit de savoir si elle peut compter sur l'assistance anglaise, et, dans l'affirmative, dans quelles conditions. Elle a reçu de nous l'assurance que. dans le cas où une flotte allemande viendrait dans le canal ou dans la mer du Nord pour s'attaquer à la flotte française, la flotte anglaise lui accorderait toute la protection qui serait en son pouvoir. Cette assurance fut donnée sous réserve d'approbation par le parlement anglais. Ceci n'est pas une déclaration de guerre à l'Allemagne. Je crois savoir que le gouvernement allemand est disposé, si l'Angleterre veut rester neutre, à ne pas laisser la flotte allemande attaquer la côte française aii nord. C'est, là, un engagement trop étroit aux yeux de l'Angleterre. « Parlant de la neutralité de la Belgique, sir Grey constate qu'elle offre •pour l'Angleterre autant d'intérêt actuellement qu'en 1870. « Nous ne pouvons », dit sir Grey, «faire de nos obligations à cet égard moins de cas maintenant.» Lorsque commença la mobilisation, sir Grey télégraphia aux gouvernements de France et d'Allemagne pour demander si la neutralité belge serait respectée. La France répondit qu'elle était disposée à respecter cette neutralité aussi longtemps qu'elle ne serait pas violée par d'autres puissances. Le ministre des affaires étrangères d'Allemagne fit savoir qu'il deva't d'abord consulter le chancelier et l'empereur, mais il donna à entendre qu'il doutait qu'une réponse fût possible, puisqu'elle pourrait trahir les plans de l'Allemagne. « La semaine dernière ». poursuit sir Grey, « le gouvernement anglais fut pressenti sur le point de savoir si l'Angleterre aurait satisfaction dans le cas où l'inviolabilité de la Belgique serait rétablie après la guerre. » La réponse de sir Grey fut j négative." L'honorable ministre lut, ensuite, un j télégramme du roi des Belges au roi d'Angle-! terre, où le roi Albert sollicite l'intervention diplomatique pour garantir l'indépendance de la Belgique. « Cette intervention, » dit sir Grey, «a eu lieu la semaine passée. Si, dans la guerre qui va éclater en Europe, la neutralité de la Belgique ou celle de la Hollande est violée, dès le moment où les troupes de l'une des parties belligérantes auront foulé le ; sol de l'un de ces deux pays neutres, l'indépendance de la Belgique ou de la Hollande doit être considérée comme perdue, même au cas où l'intégrité du territoire serait rétablie après la guerre. Je prie la Chambre de considérer, du point de vue des intérêts de l'Angleterre, ce qui nous attendra lorsque 'a France se trouvera battue et assujettie à la volonté d'une nation plus puissante, — je ne I prévois pas que cela arrivera, car je suis per-i suadé que la France est de taille à se défeu-i dre avec toute la force, la capacité et le pa-j triotisme qu'elle a montrés si souvent, — et j que la Belgique, la Hollande et le Danemark | soient soumis à la même influence. Si dans j cette crise nous nous dérobons, lorsque dans I une guerre comme celle-'-i une grande nation i comme l'Angleterre se tient à distance, ne vous i imaginez pas qu'à la fin de la crise elle sera J en état de faire sentir son influence. Si en ! Belgique la situation est telle qu'on me le i renseigne, il y a obligation pour l'Angleterre i de faire tout ce qui est possible pour prévenir ; les conséquences qui pourraient résulter des événements si elle n'agissait pas. » Le ministre fait savoir, au surplus, que l'Angleterre n'a encore contracté aucun engagement concer naut. l'envoi d'une armée territoriale. M. Bonar Law donne au gouvernement son appui chaleureux et, aux applaudissements de .l'assemblée, il fait allusion aux promesses de concours faites par les colonies autonomes. M. Redmond déclare qu'en cette heure d'épreuve la démocratie irlandaise sympathise avec le peuple d'Angleterre, et il -assure le gouvernement britannique qu'il peut immédiatement retirer ses troupes, et qu'en Irlande les orangistes de l'Ulster et les nationalistes défendront ensemble 1# littoral irlandais. La séance est.suspendue jusqu'à sept heures du soir. Au cours de la séance de la soirée, sir Grey communique à l'assemblée une information arrivée depuis la levée de la séance. « La légation belge à Londres annonce », déclare t-il, «que, hier, à sept heures du soir, l'Allemagne a adressé à la Belgique une note proposant à ce pays d'observer une neutralité amicale et de permettre aux troupes allemandes de traverser le territoire belge. La note promet de maintenir l'indépendance de la Belgique après la conclusion de la paix, et menace, en cas de refus, de la traiter en ennemie. La note donne à la Belgique douze heures pour répondre. La Belgique a répondu que la violation de^ sa neutralité constituerait une violation flagrante du droit des gens ; qu'accepter la proposition de l'Allemagne serait sacrifier son honneur, et que la Belgique. consciente (le son devoir, est formellement décidée à repousser une agression par tous les moyens possibles. « Sir Grey termine par celte phrase suggestive : < Le gouvernement est en train de prendre cette information en grave considération. Il n'a rien d'autre à ajouter. « La légation italienne à Bruxelles annonce que l'Italie restera neutre à l'égard des nations belligérantes d'Europe. Le Corrtere dei.i.a Siéra, de Milan, parlant du point de vue italien, dit que l'Italie adopte une attitude amicale à l'égard de ses alliés comme à celui dp l'autre partie belligérante, de sorte que. « un moment donné, elle pourra travailler en faveur de la paix. « L'Italie », ajoute le journal milanais, « doit provisoirement, se confiner dans une réserve prudente. L'Autriche n'a pas renseigné l'Italie au sujet d* ses intentions ; l'Italie n'a pas eu. ainsi, l'occasion de s'opposer aux exigences exagérées de cette puissance. » Signalons encore, pour terminer «et te journée, que la flotte anglaise a été immédiatement mobilisée, et que le grand-duc Nicolas \ii olajevitcli est nommé généralis-sis-nve des forces russes. Le grand-duc Nicolas Nicola.jevitch et un ami intime et le conseiller du tsar Nicolas, et, depuis 1H15, le chef du parvi de la guerre en Russie. MARDI, 4 AOUT 1914 Deuxième jour de la guerre La population anversoise est, comme nous l'avons dit, très excitée, mais ne paraît pas inquiète outre mesure, toute au moins en ce qui concerne les opérations militaires, qu'on, n'estime pas devoir jamais atteindre la forteresse anversoise. Les Allemands ont vraiment aime chose à faire qu'à venir assiéger ou assaillir Anvers, place presque imprenable, à ce que l'on nous a toujours assuré. Il faudrait au moins deux, trois cent mille hommes et plusieurs mois de siège, peut-être un an, pour s'en rendre maître. Donc, la confiance, à cet égard, est entière. Au point de vue économique, commercial et financier, les appréhensions sont plus grandes. A la Bourse règne une grande perturbation ; les cours font des sa.uts désordonnés. La corbeille des fonds publics est. fermée par mesure préventive. Des ruines y auraient, en effet, pu être consommées en quelques heures. Au détail, les prix des denrées montent déjà d'une façon extravagante, et le bourgmestre, M. J. De Vos, est oblige, par décision du gouverneur militaire de la place, de prendre un arrêté qui limite les prix de nombreux articles d'usage essentiel. Ainsi, le froment de première qualité est limité à vingt-huit francs les cent kilogrammes ; la farine double zéro,à trente-huit francs les cent kilogrammes ; le pain d'un kilogramme, à quarante centimes; le lait non écrémé, à vingt-cinq centimes le litre ; les pois ordinai-les, à quarante-cinq centimes le litre ; les haricots ordinaires, également, à quarante cinq centimes le litre ; le riz ordinaire, a quarante centimes le kilogramme ; le sel de cuisine, à dix centimes le kilogramme ; la houille (tout-venant), à quarante-deux francs les mille kilogrammes, et les charbons anthracites, à cinquante-deux francs les mille kilogrammes. Les commerçants et les détaillants qui vendent au dessus de ces prix sont passibles d'un emprisonnement d'un mois à cinq ans et d'une amende de vingt-six à cinq cents francs. Les marchandises en question sont confisquées. Voilà qui met un peu d'ordre dans la vie économique de la population. Celle-ci accueille donc cet arrêté avec satisfaction. A SUIVRE

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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