Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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23 december 1918
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s.n. 1918, 23 December. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/599z03032n/
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Lundi 23 décembre 1918 No 263 Trentième armée ABONNEMENTS : un an un semc. un trime. francs francs francs ANVERS . . 20.00 11.00 6 00 INTÉRIEUR . 23.00 12.00 7.00 EXTÉRIEUR . 35.00 18.00 10 00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. Les abonne ments partent le 1" de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Marché-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M, J. BACOT, administrateur-directeur du journal _. L-i|iM_iBiiiiLjajj_j_MjLiiiiuMMMiiiMBwwiiiTirniBurn nrrrn—ii'iill ' fit - riririrrrrr1*^*^»^''' IN&ERTICiSHS : La grande ligne : Annonces ordinaires .... un franc Demandes et offres d'emplois • 76 cent. Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligiie un franc Annonces financières .... 2 fran <;s Pour une série d'annonces et pour les annonces d'e'mission on traite à forfait. £WT* Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent U'apr ès l'espace qu'ils s'occupent. L'administration et la rédaction déclinen toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 10 centimes l.l—'j. 1 .""m 111 "f"11 *' 'f "f-ilu—i — ADMIS PAR LA CENSURE i a rénaration des dommaoBS de ouerre —— ■ ~i— Anvers-Boiir.ce a reproduit, dans un des derniers numéros, le texte des dispositions législatives réglant cette matière si importante au point de vue du rétablissement de notre vie économique. Tout incomplètes qu'elles soient, les mesures prises jusqu'ici permettent fie dégager certains principes dont s'inspirent apparemment nos pouvoirs publics, et qu'il ne sera pas inutile de faire ressortir, puisqu'il est certain qu'ils domineront aussi les actes législatifs "lié-rieurs.Qu'on le veuille ou non, toute .œuvre de restauration restera nécessairement partielle. Aucune puissance humaine n'est capable d'effacér totalement les conséquences de la guerre de façon que chacun reconquière la situation dans laquelle il se serait trouvé si le désastre ne s'était pas produit. Force fut donc au législateur de fixer des limites à la réparation. Ainsi ne viennent en considération que les dommages «positifs», à l'exclusion du lucrum cessant c'est-à-dire du bénéfice qu'on aurait pu réaliser et dont on a été privé. De ce que le da/n-■nvm emergens seul donne droit a indemnité, il résulte que les pertes d'intérêts, de loyers, de dividendes, de revenus de toute sorte ne constituent pas des cas d'application des mesures réparatrices. 11 faut cependant reconnaître que, souvent, l'absence de ces revenus aura été désastreuse comme ayant conduit à la perte partielle ou même totale du capital, (le qui est particulièrement pénible, c'est qu'il arrivera certainement que le dommage subi sera aggravé par l'intervention du législateur dans d'autres domaines. Tel est le cas, par exemple, du propriétaire.qui, en vertu de la loi nouvelle sur les loyers échus, se verra dépouillé de son action en payement de ces derniers. C'est la loi qui confirme le dommage et le rend en quelque sorte définitif ; c'est encore la loi qui, par les limites fixées au principe d'indemnisation, rend impossible le dédommagement. Ce serait bien un comble si, après cela, le fisc venait encore réclamer au propriétaire le payement de l'impôt foncier. A ceux qui en faisaient la remarque au parlement, il a été répondu que des instructions avaient été données à l'administration fiscale à l'effet d'exécuter la loi avec douceur. En présence des procédés vraiment méritoires dont ont usé nos fonctionnaires du fisc durant l'occupation, nous ne doutons pas qu'en pratique leur attitude puisse mitiger le mal. N'empêche que ce n'est pas là une solution théoriquement satisfaisante.Le dommage, pour être susceptible de réparation, doit être matériel. En adoptant cette seconde limitation, la loi s'écarte du système du code civil concernant les quasi-délits. Tandis que la réparation à laquelle donne lieu la responsabilité civile en vertu des articles 1382 et suivants s'étend aussi au dommage moral, pourvu qu'il soit évaluable en une somme d'argent, le système adopté par les arrêtés-lois sur la réparation des dommages de guerre tend à éviter toute discussion, en fixant d'emblée comme une condition d'application la matérialité du dommage. Enfin, pour qu'il y ait lieu à répara tion, d faut encore que le dommage soit direct. En exigeant cette condition, le législateur entend écarter les cas innombrables où la perte subie dérive d'un enchevêtrement de causes complexes,par-parmi lesquelles la guerre n'entre que comme-facteur secondaire. Ainsi, supposons le cas dé quelqu'un qui, par mesu-iv de précaution, a voulu transporter ses titres à Londres et les a perdus en route. Le dommage ne donnera pas lieu à indemnité parce qu'il ne se l'attache pas aux actes de guérie par un lien direct de causalité. Pour qu'il se produise, il a fallu l'acte du propriétaire lui-même et l'intervention du cas fortuit. Dans quelle situation se trouve le commerçant, dont les marchandises ont été réquisitionnées et payées? Pour-ra-t il recevoir une indemnité du fait de la plus-value que ses marchandises, s'il avait pu les garder, auraient acquise dans la suite ? Le cas est tellement fréquent qu'on peut dire que ,1a solution qui lui sera donnée aura une forte répercussion dans le monde commercial. Il importe de distinguer d'abord si les réquisitions ont été faites par des troupes belges ou alliées, ou bien, si elles constituèrent une mesure des ennemis. Dans la première alternative, l'acceptation du paveinent aura été le plus souvent la suite d'un règlement à l'amiable ou judiciaire, et l'affaire sera terminée. A défaut de cet, accord, un tomberait dans la seconde alternative, qui comporte1 une présomption toute différente. En effet, le fait que le payement par l'ennemi a été accepté 11e prouve en aucune manière que le commerçant a librement consenti ' à une transaction. Toujours avant les réquisitions proprement dites, les marchandises avaient fait l'objet d'une déclaration de saisie. Il en résulte que. le négociant n'avait plus la libre disposition de ses biens. Il n'avait le choix qu'entre l'acceptation du payement dont le montant fut arrêté d'une façon unilatérale, et l'abandon de son avoir contre reçu. Entre les deux modes de spoliation, son patriotisme lui aura fait préférer le second. Dès lors, la situation du commerçant semble être la suivante : Ou bien, le prix reçu est inférieur à la valeur de la marchandise à la veille de la mobilisation.'Dans ce cas son droit à l'indemnité pour la différence n'esl pas douteux ; ou bien, le prix reçu es supérieur à la valeur indiquée. Alors soi droit à l'indemnité est probable, mais dépend encore d'une législation coin plémentaire. On peut s'attendre, en effet, à ce qu'une lui à intervenir détermi nera que le chiffre de l'indemnité due par l'Etat devra s'obtenir en appliquanl à la valeur lors de la mobilisation un coefficient de plus-value variant de un ;'i trois suivant la nature des marchandises.Telle est la solution que semblent impliquer le régime des arrêtés-lois el son développement ultérieur suivanl. If plan déjà annoncé. Elle constituerait, on le voit, une dérogation en faveur des commerçants au principe que le « manque à gagner » ne donneront pas lieu à un dédommagement. '.I. D. DEPECHES TELEGRAPHIQUES [Servie* i* l'Agence M AV AS) L'exportation libre en Angleterre Londres, 21 décembre. — Une'proclamation retire toutes les prohibitions édictées pondant la guerre concernant l'exportation de différents articles, excepté celles à destination de la Suisse. • * « VVilson ira en Italie Paris, 21 décembre. — Wilson ira en Iitalie au début, de janvier. Romanones chez Wilson Paris, 21 décembre. — Wilson a reçu Romanones avec lequel il s'est entretenu. * * La question de l'Escaut Amsterdam, 21 décembre. — Dans un long article au sujet de l'Escant qu'il publie dans le Ti-legraaf, le professeur Xie.rmeyer dit qu< la libre communication entre .Anvers et lu mer doit être garantie à la Belgique en temps de guerre, tandis que l'on doit s'opposer ii toute attaque contre Anvers venant du coté de la mer. ' • Appel des socialistes hollandais aux socialistes belges l.a Haye, 21 décembre. Le parti socialiste hollandais publie un appel au parti ouvrier belge demandant de s'opposer d-e tous ses efforts a l'annexion d'une partie de la Hollande à la Belgique. Revision de la constitution en Hollande La Haye, 21 décembre. — Un arrêté royal nomme la commission chargée de préparer la revision de la constitution. ♦ * La rentrée du Loosdumen > Washington. 21 décembre. — Le Loosdumf.x est. parti pour Esse lien, afin d'être remis aux autorités belges. Départ d'internés de Hollande l.a Haye. 21 décembre. — Quatorze cens internés belges sont partis des régions de La Haye. Le roi d'Italie au front de Verdun Paris, 21 décembre. — Le roi d'Italie et le prince du Piémont sont partis hier soir pour Verdun afin de visiter le front italien. Clemenceau et Wilson Paris, 21 décembre. — Clémenceau et Wilson ont eu ensemble îïn nouvel entretien. L'Espagne invite Wilson Paiis, 21 décembre. — Romanones a de nouveau invité le président Wilson à se rendre en Espagne. Occupation de Vienne ? Zurich, 21 décembre. — Le gouvernement autrichien demande aux alliés d'occuper Vienne. Nouvelle restitution Paris, 21 décembre. — Le Petit .Tournai. signale la remise par les Allemands de qnatr-e-vingt millions de Titres saisis dans les régions, envahies. Occupation des usines Krupp ? Amsterdam, 21 décembre. — Le journal dû comité directeur des usines Krupp s'attend à l'occupation des établissements par les alliés. Pas de troupes polonaises à Dantzig Londres, 22 décembre. — Rfuter dément le débarquement de Polonais à Dantzig. Les troupes de Mackensen ? ' Zurich, 22 décembre. — Les dernières nouvelles de Munich prétendent que les troupes de .Mackensen ne sont pas internées. Le rapatriement aurait commencé. Les opérations de police en Russie Paris,22 décembre. - L'Intransigeant annonce que les opérations de policé en Russie seraient assurées par la mer Noire, c'est-à-dire par l'Ukraine. La Roumanie, voisine immédiate de l'Ukraine par la Bessarabie.éprendrait vraisemblablement. par aux opérations. Convocation do l'Internationale Bruxelles, 23 décembre. — L'Internationale socialiste est convoquée à Lausanne. Tous les pays adhérent. Une belle figure, Mari, Ernest Osterrielli Hier matin, à l'aurore, la nouvelle se répandait eu ville qu'une belle el noble figure anversoise avait disparu: Madame Ernest Osterrieth s'était éteinte doucement dans son hôtel de la place de Meir. Huit jours auparavant, encore vaillante et souriante, elle assistait à la cérémonie d'ouverture de la Y. M. C. A. Déjà alors, pour un œil exercé, malgré les apparences, il semblait. que ses jours étaient comptés. La descente de l'estrade d'honneur appuyée au bras du bourgmestre et aidée de la fidèle Suzanne fut pénible: les forces avaient singulièrement diminué. Remicer en quelques lignes une vie si laborieusement, si dignement remplie est chose impossible; Il faudrait un volume pour redire l'énorme quantité de travail fournie au cours d'une longue et belle carrière par cette femme de bien. Dans la situation qu'elle occupait, il lui eut été si'facile, à l'exemple de tant d'autres, de ne rien faire et de se laisser vivre. Mais cette femme de grand cœur, de vive intelligence, de large enthousiasme, avait besoin de se dépenser sur de multiples terrains d'action. L.a charité, les arts, les sciences lui en fournirent le Thème. lia chariTé lui permettait de répandre, le^ trésors de son cœur. Ce n'était jamais er vain qu'une infortune frappait à la porte di somptueux hôtel de la place de Meir. Uni nmin secouràble était tendue iminédiatemen à la détresse. Combien de personnes furen : j i u s i tirées par la bonne fée charitable de s: mations désespérées et inextricables ? La correspondance de charité prenait plu sieurs heures par joui-, et, fait bien conni de ceux qui se sont adonnés au doux devoi de .secourir leurs semblables, la gratitude u veinait fins toujours récompenser le geste Maintes fois, de belles actions eurent poin résultats de très gros ennuis. Ceux qui ap piochèrent de près la grande dame charitabh virent parfois des manifestations peu envia nies de fingratitude humaine. Mais Mme Ernest Osterrieth ne se rebu tait, jamais. Douée d'une honte inépuisable e d'une énergie à toute épreuve, elle pratiquai la! charité pour elle-même et non pointdan: l'espoir de recueillir de la reconnaissance elle était, l'emblème vivant du Rien mis et pratique pour l'amour du Bien Ai.' Bureau de bienfaisance, dont elle fu pendant plusieurs années la collaboratrin active, elle rendit de signalés services. Au en-ne peine ne lui coûtait pour tout contrôle: par elle-même et avec son bon sens pratique elle goûtait les aliments préparés pour le: pauvres et les faisait goûter aux membres di bureau île bienfaisance. Les pauvres avaien en elle un intelligent défenseur. Aussi ce fut un chagrin, lorsque, surmené* et. souffrante, elle dut, sur le conseil de se médecins, donner sa démission de l'institu tion officielle des pauvres. Une seule œuvre officielle de charité ne sut fisait pas à dépenser les reserves de dévoue ment de .cette âme d'élite. Il lui en fallait plu sieurs. La Bourse du travail était parallèle ment un large champ de son activité. E quand la charité officielle avait rempli soi rôle, l'a charité privée entrait en action. J'offusquerais certainement la mémoire di celle dont tout Anvers déplore la perte, si j( citais des chiffres des plus éloquents, .le pué dire, avec d'autres qui les ont connus, qu'i était, difficile de faire dans un budget un< plus'large place à l'assistance aux déshérités aux malheureux. Sur le terrain des arts, Mme Ernest Oster rietli ne se dépensait pas moins. Sœur d'ui peintre de talent trop tôt disparu, de Rober Mois, elle aimait et accueillait les arts. 11 n'j avait pas une manifestation d'à il un peu irn portante dont elle ne fut. Elle encourageai les artistes, elle achetait -leurs œuvres, elh avait fait de son magnifique hôtel un vérita ble musée. Et elle ne le gardait pas pour elli jalousement comme -certains collectionneurs Elle était heureuse de pouvoir le montrer e le faire apprécier. Aimant les arts, elles ef forçait logiquement d'en propager le culte. Sur le terrain de la science, elle s'intéres sait à tous les progrès, et elle s'entourait d< ceux qui s'y consacraient. Dans ses récep tiojis bien des foi,s elle fît passer la scienn avant la naissance. Faut-il parler de son caractère, de sa galet* primesautière, de l'accueil cordial qu'elle ré servait, à tous, des mille attentions dont elle comblait ses hôtes qui rentraient de sa dam pagne avec des brassées de fleurs? Combier de personnalités de tous genres appartenan au monde du commerce, de l'industrie, de: arts, des sciences, religieux ou laïques, fil rent assis à la table hospitalière ! Mme Errtest Osterrieth, aux idées lar ges et grandes, était un trait d'union vivan entre toutes les opinions. Elle avait des as pirations élevées et généreuses. Très ronde de manières, peu protocolaire , elle mettait immédiatement à l'aise ses hôtes qui, en peu d'instants, pouvaient se croire d< la maison. Elle tenait sans doute sa vaillance et sa simplicité d'allures de son remarquabli parent, le général Brialmont. Ah ! les bons moments passés en sa coin pagnie, celle du général Brialmont et di peintre Robert Mois par une belle journée d'été sous une tonnelle du Voshol à Bras schaet ! Et comme la franche gaiété gaulois, se dégageait pétillante de la conversation Ces trois belles figures ne sont plus hélas ! Il y a quelques années, lorsque la Comédh française vint à Anvers pour la première représentation au profit de la ligue contre 1; tuberculose, la bonne fée protectrice de U charité et des arts réunissait à sa table, aprè: le spectacle; quelques-uns des grands art.is tes de Paris : Le Bargy, Mlle Du Mesnil, Co quel in et d'autres. Ce même soir," Mine Osterrieth avait Ion» tous les seconds balcons du théâtre pour le* employés du bureau de bienfaisance. Et que de fois, dans l'original et somptueux hôtel de la place de Meir,'ne vit-on pas réu i u i s autour de la table hospitalière fastueuse « ment servie, les premiers acteurs profession [. uels ou ceux de la vie courante, car nous ne i jouons tous, n'est-il pas vrai? qu'un rôlÉ dans la vie. Le défilé dans les salons et la visite de: merveilleuses collections artistiques faisai partie intégrante du programme. Et ce spec tacle valait bien l'autre. Comme il semble écrit qu'on ne peut guère être récompense en ce bas inonde, la guerre l'horrible g u erré fut pour celle que nous re grettons l'occasion de multiples augoisses. ses fils s'étaient immédiatement mis au service de la patrie. Ils eurent la chance de s'ei tirer indemnes. Ses filles furent moins heureuses. L'aînée la baronne de Vinek de Winnezeele, qui ha ' bitait le château de la Hooghe, près d'Y près 1 vit rapidement sa propriété envahie et dé truite, tous ses biens p M lés. et dispersés et 1 des mois durant, ce sol,'que nous avions vi si riant, si reposant et. si calme, fut le théâtre 1 de la plus horrible mêlée, des plus affreux 1 combats. La. cadette, la préférée, la gâtée par ce. que venue fort tard, mariée à un des cendan-t d'un maréchal du Premier Empire, h comte de Berthier, officier île l'armée Iran çaise, eût' l'épouvantable douleur d'appren 1 dre la disparition d'un époux bien-aimé ai cours d'une violente offensive. Longtemps or ne sut ce qu'il était devenu et il fallut dec mois d'angoisse pour apprendre d'un témoii < oculaire qu'il avait disparu pour toujours dans une de ces horribles convulsions du so soulevée par les projectiles de la grosse artiL lerie. Pendant tout ce temps Mme Ernest Oster rieth était demeurée seule à Anvers. Tonte I; famille était dispersée de l'autre cote di front, loin du sol natal. Et cet isolement dan i d'aussi douloureuses circonstances vint ini primer dans le cœur de la bonne et noble dame un profond chagrin. Sa santé, depui: longtemps chancelante, fut plus sérieusemen* ; atteinte. Son aspect physique se modifia ai point, que certaines personnes eurent, par moment, peine à reconuaitre la femme na guère encore, si pleine de vie et de vaillance Les ressorts trop tendus avaient cédé. Mme Ernest Osterrieth, la bonne fée in las i sable du Beau, élu Juste, du Bien, rester;; i dans l'a mémoire de tous comme une belle el noble figure trop tôt ravie a l'estime et ;'i l'affection de nus concitoyens. Sa vie constitue [. une liage éloquente de ce que peut réalise-i une volonté tenace mise au service de toute: les bonnes causes. On peut, la proposer coin > lue exemple aux personnes désœuvrées qu manquent d'idéal. 1 La mère O, comme on l'appelait dans l'ïu limité, avait cet enthousiasme qui fait aimei la vie en la rendant utile et belle. Elle fui vraiment la Mère de la charité, et c'est U plus bel éloge qu'on puisse renelre à sa mé moire. Ce fut aussi une grande patriote. Dè: ] le début de la guerre, elle contribua large ment à la fondation et au fonctionnement de l'hôpital franco-belge. A l'armistice, elle réclama à l'honneur d'ac *■ cueillir dans son hôtel le commandant eu chef de la 2" division d'armée., et tout ré 1 ce,minent. à l'inauguration de la V. M. C. A ; elle offrit la large hospitalité de son rnagni ; fique domaine du Voshol à nos braves sol dats. Une pensée patriotique détermina son dernier geste. ' Si nous étions sculpteurs, nous représente rions Mme Ernest Osterrieth dans le marbre pour perpétuer son souvenir, non pas défail lante et pleurée, mais vive et. vaillante, tra vaillant au bien de ses concitoyens, de se? e-oni patriotes sous la conduite éclairée de la charité, eles arts et de la science. Sa vie si active. Madame Osterrieth a vu l'objet de manifesTation flateus.es. Elle fui nommée chevalier de l'ordre de Léopold, offi ci er de la Couronne du Congo, chevalier cl € l'ordre de la Légion d'honneur, officier d'Aca déniie de France et, en 1001, le prince de Ligne lui remit l'insigne de la Croix Rouge de Bel gique. Enfin, i! va quelques années on orga nusa en son honneur, au Jardin Zoologique une cérémonie qui fut grandiose et digne de !a noble femme qu'on venait fêter. Madame Osterrieth esi morte dans un âge très avancé: elle était née en 1843. .Nous nous faisons ici l'interprète des sentiments unanimes de tout ceux qui ont connu la grande et. belle figure que nous pleurons, en adressant à sa famille l'expression émue et sincère de la plus vive et de la plus méritée des sympathies. Albert Delmont. Le ravitaillement Les renseignements qui suivent ont été officiellement donnés sameeli matin aux représen-> tants de la. presse :) Ce département est-divisé en trois sections . la première s'occupe des achats à l'étranger, . pour l'armée; la seconde, de la réquisition et du contrôle des vivres indigènes ; la troisième, des licences commerciales. Le département en question travaille en concordance avec, lè Coin i te national Les achats à l'étranger pour l'armée Le 'ministère du ravitaillement assume les achats a faire à l'étranger pour le compte de l'armée, sur commande passée par l'intendance.Cette section a des missions a Londres, à Paris et à New-York, déjà établies pendant la guerre, et auxquelles étaient attachés des Bel ges se trouvant à l'étranger. Par suite de !a démobilisation, il faut remplacer les hommes sous les drapeaux, hommes compétents, qui assuraient ces services: ce ne sera pas chose aisée. Le budget de ces achats était, pendant les hostilités, de trois cents millions. Il sera évidemment réduit d'ici un moment. La répartition des vivres indigènes Seule, la Centrale des céréales, dites purifla-bles, avec " les commissions provinciales des récoltes, était aux mains des Belges. L'orge et l'avoine rentreront dans la. section des céréales.1 Pour ces produits, les prix des réquisitions, epii différaient selon les régions, ont été unifiés pour tout le pays. 11 reste peu d'avoine, et . l'on s'est vu obligé de réduire la ration primi-; tiveinent prévue. Les orges vont à la brasserie après avoir assuré la production de la levure ; probablement une partie en devra-t-elle aussi être fournie aux détenteurs de chevaux. Le travail des levureries sera réglementé ; l'alcool devra être, dans la mesure du besoin et en dehors des usages pharmaceutiques, et ; industriels, transformé en vinaigre. Le pain La composition et le prix du pain sont uni-; forrnisés. Le taux adopté dé quatre-vingt centimes le kilo est. inférieur au prix de revient. Nous avons annoncé que la ration sera de epiatre cent cinquante grammes pour tous, plus le supplément de soixante dix grammes aux enfants et les rations spéciales aux malades, etc. La classe ouvrière et les industriels réclament la réduction de ce prix à cinquante centimes. quitte à faire payer par le gouvernement, comme cela s'est fait en France, le déficit de vingt-cinq millions par mois qu'entraînerait cette mesure. Notons en passant que la ville ele Liège a permis, par son intervention , pecimière, de donner, pendant la guerre, le pain à moitié prix à ses secourus. ! Les zones d'achat pour les pommes de terre Certaines régions étant absolument dépourvues de pommes de terre, ou les a dotées de zines d'achat où elles peuveni s'approvisionner. Gand et Anvers, par exemple, sont servis, tandis que Bruxelles. Liège et. le liainaut manquent de ce précieux féculent. Dès lors, ces dernières pourront acheter dans des zones leur réservées soit en Flandre, soit dans le Luxembourg, au prix maximum de vingt-cinq francs, qui d'ailleurs ne sera guère atteint. C'est, en somme, le régime du -commère# libre avec le monopole d'achat. Le lait, le beurre et la viande Les gouverneurs ont le droit de réquisition-ner le lait plein pour les enfants, dans les environs des grands centres. A Bruxelles, l'organisation existe, et le prix maximum est fixé a soixante centimes le litre chez le producteur. Quelques grandes firmes ont le droit de pren-•ire lait dans certaines communes, et le fermier doit livrer autant de litres par vache. Le commerce du lait écrémé est libre. Les quantités de lait nécessaires étant préle-* vées, il en restera bien peu pour le beurre, puisque, sans déduire ces quantités, il n'y aurait déjà, estime t on, que cent quarante grammes de beurre à distribuer par personne et par mois. On ne peut établir une centrale pour si peu ; aussi a-t-on donné au bourgmestre le droit de réquisitionner le beurré pour ses habitants, en en laissant deux cents grammes par tête aux producteurs, ceux-ci éta:n.t exclus de la réquisition ele graisse du Comité national. Les habitants de ces communes recevront cent quatre-vingt-dix grammes ele beurre par semaine, ce qui permettra de réduire l'envoi de graisse dans les campagnes. De plus, les commissaires d'arrondissement et les gouverneurs peuvent réquisitionner le beurre dans leur ressort. Ils devront s'adapter aux circonstances. Pour le beurre restant, -des prix maximn seront fixés pour le producteur et le vendeur. Le commerce de la viande sera aussi soumis a un tarif fixé pour le bétail vivant et le bétail a ba t tu. Une première mesure interdit l'abatage de toute femelle qui n'a pas six ans et des vaches donnant encore du lait et pouvant vêler. Il en est de même des porcs pesant moins de soixante kilos. L'abatage n'est permis que sur présentation Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 29 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville JEUDI, 20 AOUT 1914 Dix-huitième jour de la guerre (swite) Comme événement international, nous avons a annoncer la mort de Pie X. La disparition ce ce pape et i avènement de son successeur pourrait bien avoir quelque influence, sur la guerre en cours. * * Sous le commandement du prince-héritier de Bavière, des troupes allemandes de toutes les régions remportent, entre Met/., «-m i^s Vosges, une victoire sur les Français. Les Aile inand" font ici quelques milliers d-e prisonniers et prennent un assez grand nombre de canons, l.a nouvelle de cette victoire, très grossie par l'agence<\VOi.ff, cause une grande joie en Allemagne, en \utriche-Hongrie et. même, à Constantinople. Cette victoire n'a cependant rien de décisif, puisque, en même temps que ce succès est obtenu par les VUe-rnanels près de Metz, l'aile droite des Français remporte des avantagés, très appréciables enssi, en Alsace, où ils réoccupent Mulhouse après un vif combat, à la baïonnette, combat particulièrement meurtrier pour les Allemands. L'ennemi, sachant que les Français épargnent le pl u s ]) oss i bl e les AI sa c ien s e t leu rs j >.ro-priétés, se dissimulait ici dans des maisons protégées par la Croix-rouge, d'où ils tiraient sur les Français. Ceux-ea dirigeaiient un feu violent d'infanterie et d'artillerie sur les assaillants, dont ils ont fait un véritable car-; nage. Tous les Allemands sortant des maisons sont tués. Une batterie de six pièces avec i caissons remplis de projectiles, enlevés à l'en-i uemi, est amenée à Bel-fort. Une foule considérable eléflle devant elle. Dix-huit autres canons, pris dans la matinée, sont partis pour Belfort avec une colonne de six cents prisonniers. On se rappelle que, le S de ce mois, les Français avaient déjà, occupé Mulhouse, mais qu'ils ont dO l'abandonner devant l'arrivée de forces ennemies très supérieures. Aujourd'hui, l'opération a été reprise sur de nouvelles bases et sous la direction du général Pau. L'ennemi a beaucoup souffert du feu de l'artillerie française. Le général Pau avait reçu des renforts importants pour l'effort décisif. Ives Français, partant de Belfort se portaient sur Thann Dannemarie, menaçant la ligne de retraite allemande. L'action sur Dannemarie-i'hann, bien préparée, bien conduite, a été rapide et décisive. Les Allemands ont brûlé la plus grande partie de Dannemarie avant d'abandonner la ville. Le général Pau a donné alors ordre d'attaquer dans la direction ele Mulhouse. Le combat s'est engagé avec- une grande vigueur devant cette place. Dans le faubourg Dornach, les chevaux des batteries allemandes sont, tués à la baïonnette. La lutte a-continué dans la ville, que l'ennemi, décimé, abandonne. Le gros des Français s'est rabatu alors sur \ltkirdi. Les Allemands, risquant d'être coupés des ponts du Rhin, se sont retirés en grand désordre, vivement poursuivis par les Français, qui lestent maître des débouchées des ponts, el tiennent la partie supérieure de la haute Alsace. Dans la Prusse orientale, les Russes passent résolument la frontière, lis prennent• Lyck. et s'avancent- sur Lot zen-, situé sur le e hemiri ele fer qui conduit à Kôniigsberg. Sur la frontière austro-russe, dans le-voisinage de Radzieehow. a lieu une rencontre sérieuse entre un détachement d'infanterie et ele cavalerie russe et quelques compagnies d'infanterie autrichienne. appuyée par de la cavalerie. Les Autrichiens ont le dessus. Sur le front austro-serbe, il rie s'est plus produit'd'action depuis l'affaire d'hier, où les Serbes ont cueilli tant de lauriers. VENDREDI, 21 AOUT 1914 Dix-neuvième jour de la guerre Le règne des Allemands sur le territoire belge occupé par eux s'affirme de plus en plus méchant. A la ville de Bruxelles, ils imposent une contribution de guerre de deux cents millions. Pas plus, pour le moment. A Liège, ils prétendent avoir, cette nuit, entendu un coup de feu tiré par un civil. Il paraît que cela .se distingue. Aussitôt, ils se mettent à raser une vingtaine ele maisons au moyen de leur artillerie. Plusieurs habitants sont. tués. Puis, place de l'Université, une dizaine d'autres maisons, sont réduites en cendres. Lorsque l'incendie prend eles proportions par trop effrayantes et. menace de compromettre l'agrément de leur séjour dans la ville, ils ont la bonté de requérir les pompiers qui, avec le concours de la population, circonscrivent le brasier. Indépendamment d'jine contribution de guerre de cinquante millions de francs déjà imposée à Liège, ils frappent encore cette malheureuse ville d'une nouvelle taxe de .dix millions. En outre, ils font main basse sur les fonds disponibles dans les banques privées. Les banquiers ne possèdent plus que des bons de caisse, presque tout l'argent monnayé ayant, été enlevé à la circulation. Ces «représailles» exere-ées, les Allemands font afficher de nouvelles menaces, sans doute pour donner une apparence de légitimité à leur exploit de ce jour. Voici l'avis qu'ils font placarder sur les murs de Liège : « Malgré nos injonctions et avertissements répétés, il a été tiré des coups de feu suides militaires par des habitants pendant la nuit passée. I. — J'ordonne par ces présentes que toutes les armes et toutes les munitions seront déposées, jusqu'à neuf heures de ce jour (21 août) au palais du gouvernement à Liège, et aux mairies des faubourgs. Les bourgmestres maires' remettront au gouvernement toutes les armes déposées. Quiconque sera trouvé en possession d'armes et de munitions à partir du 21 août) sera fusillé ; -2. — sera fusillé également quiconque se servira des téléphones, de pigeons voyageurs, de signaux de lumière, etc., au détriment de l'armée allemande. Les installations existantes doivent être détruites jusqu'à neuf heures de ce jour ; — il est défendu de receveur des soldats déserteurs belges ou français : ces derniers doivent être amenés au gouvernement. Celui qui agira contre ces ordres sera sévèrement puni ; — rien n'empêche la population de la campagne de reprendre le travail des champs aux environs ele Liège. - Le gouverneur, le lieutenant-général Koi.kwt. » En outre, le bourgmestre avertit ses administrés de ce que, par orelre ele l'autorité militaire, les cafés doivent être fermés dorénavant. à partir de sept, heure? (heure allemande) que la circulation dans les rues devra cesser a la même heure ; que les portes fies maisons doivent rester ouvertes toute la nuit, les per-siennes levées, et les fenêtres éclairées. Sans doute, pour enlever aux Allemands jusqu'à la possibïité d'alléguer encore des prétextes du genre de e-elui elemt ils se sonl servis aujourd'hui pour pouvoir se livrer à leur sport favori et, surtout, pour avoir l'occasion de gruger la population, le bourgines-tre, dans un autre-avis, également affiché ce jour, annonce que, par mesure de sécurité publique, il va être procédé, par les soins de la police et de la garde civique, à une perquisition générale dans toutes les habitations de la ville,à l'effet, de s'assurer qu'il ne s'y trouve plus d'armes ni de munitions d'aucune espèce.Les habitants sont invités à se prêter à toutes es recherches voulues pour cette perquisition. Conformément aux injonctions t y ra uniques les autorités allemandes, le bourgmestre ajeiu-:e que les portes d'entrée doivent rester ouvertes pendant toute la nuit ; épie les fenêtres de !a façade vers la rue doivent être éclairées; que les volets et les persiennes resteront relevés ; que la circulation dans les rues eloit cesser à partir de sept heures, heure allemande,c'est-à-dire six heures pour les Belges : que les cafés doivent être fermés à la même heure ; que le débit de boissons alcooliques, en gros •t en détail, est absolument interdit dans les ■af.'s c: dans les magasins. «Les habitants,» - le bourgmestre termine ainsi mékincolique-• i : en t son avis, — « comprendront qu'il est du devoir de tons les bons citoyens de se conformer sfriclemewt à ces prescriptions. » Certes, il est d<j leur devoir de s'y soumettre, mais quel'p haine-rte doit-il pas s'accumuler dans leur cœur contre les brigands qui viennent ainsi les martyriser ! Les Liégeois n'ont, d'ailleurs, pas seuls à souffrir de la cruauté de l'usurpateur. Aujourd'hui, vendredi 21 août- également, dans l'après-midi, un ulilan venant élu Rocher-Bavard remonte à Dînant la rue Saint-.lac-ques et, par conséquent, doit traverser toute la rue Grande et la rue AdoJphe-Saxe, les deux plus grandes artères de Dinant. N'ayant rencontré aucun soldat, français sur son pas sage, il n'est nullement inquiète. L'occasion, pourtant, est belle pour les civils d'abattre un ennemi isolé : ils ne le font pa.s. U faut donc croire ' que leur instinct de francs-tireurs n'est pas aussi viva.ee que nos ennemis le prétendent. Le .même jour, entre neuf et dix heures du soir, des soldats allemands, descenelus par la route de Ciney pénètrent dans la ville par la rue Saint-.lacques. et là, se mettent à tirer par les fenêtres et les soupiraux et à jeter eles bombes incendiaires dans presque toutes les maisons. Toute la rue Saint-Jacques, une partie de la rue Petite et quelques maisons de la rue Adolphe-Saxe sont ainsi détruites ou saccagées. Plusieurs personnes sont tuées, entre autres un certain Sovet, de l'auberge- de l'Etoile, qui est frappé de sept coups de baïonnette ; beaucoup d'autres habitants sont encore blessés. Les soldats allemands entrent ensuite dans les cafés, où ils s'enivrent ; puis, fiers ele leurs nobles exploits, ils se retirent du côté ele Ciney. Ce qui ne justifie pas, mais ce epii semble expliquer cette conduite inqualifiable, c'est le fait que, la semaine précé dente, quelques uhlans envoyés en éclaireurs ont été tués, blessés ou faits prisonniers dans cette même rue Saint-Jacques par des soldats belges ou français. Pour achever ele mettre en lumière le genre de « guerriers » auquel nous avons affaire, signalons encore que, précisément ce jour encore le gouvernement français envoie aux puissances neutres un mémoire établissant que les Allemands emploient eles balles Dum-Dum....Les événements d'ordre international sont peu marquants aujourd'hui. Comme inelica-tion de l'esprit qui atiim*> la race italienne à l'égard des allies, il n'est peut-être pas sans intérêt de consigner que ce jour trois petits-fils de Garibaldi, parmi lesquels Joseph Ga-rabladi, sont arrivés de Mexico à Paris, pour offrir leurs services à la France. Ils ont l'intention de formeé une armée ele volontaires, et déclarant pouvoir réunir cinquante mille hommes, avec automobiles, motocyclette^, et, même, eles avions. L'année belge est maintenant complètement débordée, et ne peut plus songer a enrayer l'invasion complète ele notre pays. Elle n'est cependant pas battue; elle est parfaitement en Mat de gêner encore l'ennemi et, même, de lui porter des coups cruels. Pour ce faire, il faut, bien entendu qu'elle soit protégée. Aussi l'autorité L'a-t-elle retirée entièrement vers l'enceinte de la forteresse d'Anvers. Le ministère, de la guerre l'annonce en ces termes : « Les gouvernements des armées alliées n'ont pas jugé autrement quant au mouvement de retraite exécuté par nos troupes. Ils ont été les premiers à dire qu'après avoir •ouvert, avec la vaillance que l'on sait, les premières -opérations ele leurs années, les Belges ne pouvaient mieux faire que de donner un peu de repos à Iéurs soldats pour reprendre, ensuite, une offensive énergique qui nous mènera à la victoire. L'entente entre les cabinets et entre les'états majors est complète ; le plan d'opération en Belgique est établi et, quoi qu'il en coiïte de savoir l'ennemi répandu sur une partie aussi considérable de notre territoire, nou> devons avoir confiance, et dans le courage ele notre héroïque armée, et dans la loyalité des alliés, qui ne nous ont pà-s ménagé; aux heures lefe plus critiques, les marques de leur reconnaissance et les témoignages significatifs de leurs énergiques résolutions. La guerre, hélas, est une opération redoutable dans laquelle les considérations sentimentales les plus légitimes doivet être subordonnées au lui t. 'final à atteindre. Nous devons en ce moment prendre* patience, et rester pleins de confiance. L'armée qui est se)us Anvers a fait son devoir, plus que son devoir. Les plus hautes autorités françaises, notamment, se sont l'ait une obligation de le déclarer hautement. Nos troupes n'attendant que le moment prescrit pour reprendre la campagne, et lutter avec les alliés pour le triomphe du droit et de la justice. » (A auiva?}.

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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