Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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07 februari 1914
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s.n. 1914, 07 Februari. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jw86h4dt5g/
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Samedi 7 et dimanche 8 février 1914 No 32 Vingt-sixième année ABONNEMENTSi 0 4» dp fltm1 u trim» traies frames frsac« ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.60 B.2L EXTÉRIEUR . 80.00 15.60 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphonai 2388 ANVERS-BOURSE INSERTIONS : La grande ligne i Annonces ordinaires .... 80 cllie« Demandes et offres d'emplois . 40 • Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne lb » deuxième insertion ■ 26 » Annonces financières • I tranc Pour une série d'annonces et pour Us innonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au ignomètre. — Les titres se payent d'après 'espace qu'ils occupent L'administration et la rédaction déclinent oute responsabilité quant à leur teneur. Hnances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Tacîe communication relative à l'administration on à la rédaction doit être adressée à M. J. BÂCGT, dirsctear-rédactesir en chef do jonrnal Le numéro : 5 centimes ACTUALITÉS QUELQUES MOTS SCIENTIFIQUES Le langage des savants n'est pas san prestige, et il nous inspire quelquefoi: une mystérieuse terreur. Si on nous di que nous avons mal à la tête ou qui nous souffrons d'une migraine, nous ei prendrons facilement notre parti, mai: nous éprouvons une invincible inquiétu de si le docteur nous déclare atteint di céphalalgie, — et c'est absolument 1; même chose. Ce n'est rien d'attraper ui rhume de cerveau, mais les premier: symptômes d'un coryza nous causent ui véritable malaise. Il y a quelques jours à Paris, au cours d'un procès où li responsabilité mentale de l'accusé sem IMait intéressée* des médecins expert; ont apporté au jury des dépositions rela tives à des folies de découverte récente dont nous serions tous plus ou moins contaminés. Ici encore, les mots sont manifestement plus rébarbatifs que les démences ne sont graves ou contagieuses. Ceux-là même qui passent pour raisonner avec clarté et dont la foule admira la puissance intellectuelle ne sont pas à l'abri de certaines manies auxquelles la science "n'hésite pas à appliquer des noms sévères. Un homme qui a contracté l'habitude de se ronger les ongles avec les dents est un « onycôphage » et celui qui se.fourre les doigts dans le nez est un « rhinothopomane » affigé de troubles psychomoteurs. Je veux bien -croire que vous n'êtes ni l'un ni l'autre, bien que de très honnêtes gens s'abandonnent trop souvent à des gestes peu propres et peu élégants. Mais ne vous est-il pas arrivé, en causant avec un ami rencontré dans la rue; de le saisir par un bouton de son veston, de sa redingote ou de sa jaquette, pour mieux absorber son attention et prolonger sa présence ? En ce cas, faites bien attention à vous-même : vous êtes un « streptomane » aux neurones contractiles, et il vous faut entrer en traitement sans délai, à peine de voir le mal s'aggraver. Si vous ne vous soignez, vous ne vous contenterez pas longtemps de saisir des boutons de paletot ; avant trois mois, vous les arracherez. Chez beaucoup de sujets, notamment du sexe fort, la « streptomanie » est le plus sou-vent incurable. Folie douce et qui n'empêche pas de faire leur chemin ceux qui en sont frappés. Ernest Renan, Meisson-nier, Adolphe Thiers et Berlioz étaient « streptomanes ». Victor Hugo était « arithmomane ». On nomme ainsi les malheureux dont la folie consiste en une numération perpétuelle et involontaire. L'« arithmomane » totalise les chiffres inscrits sur les fiacres qui passent, compte les degrés des escaliers qu'il franchit, des pavés qu'il foule, s'efforce de compter les soldats d'un régiment qui défile, sacrifie en un mot sa présence d'esprit à des calculs chimériques et stupides. Le grand Arago, atteint d'arithmomanie aiguë et purelente. poussait le délire jusqu'à tracer de? chiffres sur les murailles au hasard de ses promenades. On cite encore, parmi les « arithmomanes célèbres : Napoléon, Berryer, le maréchal Soult et l'assassin Dumollard. Avez-vous idée de ce qu'est la « katop-tramanie » ? C'est la folie des gens qui contemplent dans les miroirs leur propre image. Le monde est plein de « katoptra-manes. » Vous en recevez chez vous, vous en apercevez à chaque pas dans la rue et peut-être avez-vous subi la contagion du fléau. Au premier degré le sujet se contente de véritables miroirs dont il fait usage sans les rechercher ; bientôt le mal progresse et le malade se mire dans n'importe quoi : des vitres de fenêtre ou de tramway, des plaques de cuivre, des lames de couteau, des revers de cuiller, des tiges de bottes. Enfermé dans un local dénué de toute surface polie, où ses traits puissent se refléter, le « katoptramane » ne tarde pas à dépérir. Pour éviter cette privation, la plupart sont munis de petits miroirs de poche. On cite un « katoptramane » devenu aveugle qui se tua par désespoir de ne plus pouvoir se mirer. Dans l'antiquité, Narcisse semble avoir été un de ces malades. On nomme parmi les autres : le violoniste Paganini, Bossuet, Daguerre, Benjamin Constant et Ricord. Le « psychalonamane » est une sorte d'autruche à face humaine. C'est un monsieur, — ou bien une dame, — qui porte a sa bouche, mâche et avale tout ce qui se trouve à portée de sa main : des miettes de croûte, des bouts de crayon ou de fusain, des fragments de papier, des boutons de chemise, des cloportes, des débris de gomme à effacer, des lambeaux d étoffes, etc., etc. Charles X, Horace Vernet- et Lamartine étaient « 'psychalo-namanes ». L auteur des « méditations » se nourrissait volontiers de porte-plumes en bois, et l'auteur des ordonnances de juillet préférait le papier-buvard. Dans un banquet, dont le menu comportait douze plats, on servit douze fois de suite à Lamartine de la plate-côte de boeuf aux choux, sans qu'il s'en aperçut. Au dessert, il fut surpris mâchant sa serviette. Vous voyez qu'on peut être « psychalonamane » et avoir cependant du génie. Il n'est pas que vous n'ayez rencontré un monsieur porté à imiter avec ses doigts sur une table les batteries d'un tambour : c'est un « ktyptomane ». Ce genre de folie n'est nullement dangereux ni compromettant, puisqu'on l'a diagnostiqué chez Grégoire XVI et chez le prince de Bismarck. Il n'a d'autre inconvénient que de conduire assez rapidement à la perte de la mémoire. Vous voudrez bien retenir que je vous transmets cette pénible énumération d'après les polémiques de la presse mé I dicale en raison d'un procès récent e sans vous en rien garantir. Peut-être bien ne sommes-nous pa aussi fous que l'imaginent les spécialiste ' de l'aliénation mentale. Firmin Charlerie. i Dépêches télégraphiques ' (Service dp VAgence IIAVAS) i DANS LES BALKANS i La réponse de la triple t alliance à la note britanniqu< Londres, 6 février. — Suivant une informa 5 tion communiquée à la presse ce soir, le i ambassadeurs de la triple alliance ont eommu , niqué verbalement et séparément au « foreigi office » la réponse de leurs gouvernement; respectifs à la dernière note britannique rela tive à l'Albanie et aux îles de là mer Egée ♦ ** Londres, 6 février. — Selon une informatioi communiquée à la pressé, les milieux diplo matiques estiment que la réponse verbale d< la triple alliancè à la note de sir Grey serf suivie par une réponse d'un caractère plu: formel. On assuré que, quoique quelques mo difleations puissent être faites, il y a, er principe, un accord général sur la proposi tion britannique. On suggère que l'évacuatior grecque sera effectuée entre le 1er-et le 3: mars. La concession d'Adalia Londrf.^, 6 février. — Selon une informatior communiquée a la presse au sujet de la con cession d'Adalia, demandée par l'Italie, à le Turquie, la Grande-Bretagne a notifié an gou vernement italien qu'il envisagerait la ques tion, non pas comme une question politique mais comme une question industrielle et corn merciale qui peut être réglée par des négocia tions <mtre l'Italie et la compagnie concession naire. Cette concession entraine pour la nom . pagnie du chemin de fer de Smyrne à Aïdir le droit de prolonger la ligne jusq'â Burdur point vers lequel il est entendu que pourrc se diriger la voie ferrée italienne partant vers Adalia. Les réformes en Arménie -Constant]nople, 6 février. — Le conseil mixte du patriarcat arménien a délibéré longuemenl aujourd'hui sur la participation des arméniens grégoriens aux élections législatives. Le con sefl a décidé de donner pleins pouvoirs ai: patriarche Zaven Egejanet à la commissior des élections pour discuter les conditions de l'entente avec le comité Union et progrès Talaat-bey, ministre de l'intérieur, est parti pour Tchataldja où il se rencontrera avec M Badosl ivoff, président du conseil bulgare, pour discuter la question des émigrés pomaks. Bulgarie et Grèce Londres, 6 février. — Le ministre de Bulgarie, à I.ondres, est chargé d'assurer verbalement sir Grey que la Bulgarie n'a conclu avec la Turquie aucune convention militaire hostile à la Grèce et n'a aucunement l'intention d'en conclure une. Le ministre, de Bulgarie déclare que la reprise des relations diplomatiques grëco-Dulgares serait un fait déjà accompli, mais *ue le traitement infligé par les Grecs pendant la guerre aux prisonniers bulgares est la seule pierre d'achoppement. Arrestation d'un journaliste à Constantinople Const\ntinoplk, 6 février — M. Kienast, correspondant de la Nouvelle presse libre, a été arrêté hier dans la rue, et embarqué sur un r.avire français qui partait l'après-midi même pour Marseille en faisant escale à Smyrne. A la suitB des démarches de l'ambassadeur d'Autri^lie-Hongrie, le grand-vizir a promis que M. Kienast serait autorisé à débarquer dans le premier port et à revenir à Constantinople.La question des «les constintinopbe, 6 février. — Le bruit court que la plupart des ambassades ont reçu des instrucMon touchant à la note qui va être remise à la Porte au sujet des îles. Négociations financières démenties Constantinople, 6 février. — Le Tanine oppose un démenti formel aux informations de la presse étrangère suivant lesquelles la Porte aurait engagé des négociations avec une maison allemande au sujet d'une avance considérable de fonds. Ce qu'il y a de vrai, déclare le Tanine, c'est que cette maison a entamé des pourparlers avec la Porte touchant le payement de la fourniture d'artillerie faite récemment à la Turquie. Le Tanine estime que les informations lancées par certains organes étrangers ont pour but d'entraver les négociations touchant le grand emprunt turc. Départ de M. Pachitch de Saint-Pétersbourg Saint-Pétersbourg, 6 février. — M. Pachitch, président du conseil de Serbie, est parti ce soir. Accord gréco-serbe Salonique, 6 février. — Un accord semble être intervenu entre le gouvernement grec et le gouvernement serbe au sujet des écoles grecquos de la Nouvelle-Serbie. En vertu de cet accord, les écoles grecques seront maintenues dans les localités où les Grecs vivent en agglomérations compactes. U reste toutefois entendu que l'enseignement du serbe sera obligatoire dans ces écoles. Quant aux localités où les grecs ne sont qu'en petit nombre, les écoles grecques seront remplacées par des écoles serbes. LA REVOLUTION MEXICAINE Atrocités New-York, 6 février. — On mande de Juarez que Maxime Castilho, pour venger l'exécution de vingt-deux hommes de sa bande, a mis le feu à un train sous le tunnel de Cumbra, près de Casas-Grande. Ce train, qui était parti mercredi de Juarez, n'est plus maintenant qu'un amas de débris calcinés, lesquels obstruent le tunnel à l'une de ses extrémités. Maximo Castilho et ses partisans gardent prisonniers sept employés du train incendié, sujets américains. Le général Villa a donné l'ordre de fusiller quiconque ne pourra justifier de sa présence dans la région de Casas-Grande. La révolution haïtienne Port-au-Prince, 6 février. — La situation reste très indécise. Le président du comité permanent du sénat, vient de convoquer les chambres, en vue de procéder à l'élection présidentielle. De nombreuses candidatures se sont déclarées. On se demande ici, si le général Za-mor, dont l'arrivée paraît imminente, ne se fera pas nommer président, en recourant au besoin à la force. Le senateur Theodore s'est allié au général Mon plaisir, et. s'est fait proclamer chef du pouvoir exécutif au cap .haïtien. Le bruit d'une troisième conférence de la paix La Haye, 6 février. — De source autorisée on déclare inexactes les nouvelles suivant lesquelles les Etats-Unis auraient fait des propositions pour une troisième conférence de la paix. L'ordre règne à Lima Lima, 6 février. — Le nouveau ministre des affaires étrangères vieil d'adresser aux représentants étrangers, une circulaire, les invitant a entrer en relation avec le gouvernement provisoire. L'ordre est ar-tuellement tout à fait, rétabli dans la ville. La crise ministérielle au Portugal t. i s bonne, g février. — Dans les couloirs du parlement, on donne comme probable le ministère suivant: présidence et. intérieur m Bernardfno m ichado ; justice, m. Pinto'oso-t-io ; guerre, général Feireira : marine, Amiral Canto Castro ; affaires étrangères, M. Gonca i ves Teixeira ; travaux publics, M. Piment Castro ; colonies, M. Freira Andrado ; instru tion publique, M. Almeida Lima ; finances, A s Anselmo Andrade. Dans le cas où ce demie s n'accepterait, pas, M. Bemardino Machad prendrait l'intérim des finances. M. Berna dino Machado continue actuellement ses d< marches. *»• Lisbonne, 6 février. — Les sénateurs et le députés démocrates, ainsi que les ministres di missionnaires se sont réunis au ministère de finances. Ils se sont mis d'accord pour assure de toute leur bienveillance M. Bernardino Me chado pour amener une'solution de la crise. La corruption dans la marine japonaise ' Tokio, 6 février. — M. Osalri, ancien maiT . de Tokio, chef de l'opposition parlementais est chargé de proposer à la diète un vote d défiance de toute l'opposition coalisée. Ce , ordre du jour est basé sur les accusations d ; corruption portées contre le haut personnel d | la marine. On annonce d'autre part qu'u i mouvement est organisé dans la populatio: { ; contre le ministère actuel. Les procédés en ployés ont été analogues à ceux qui ont aboul | ! aux émeutes de l'an passé. Tokio, 6 février. — Une réunion populair ' de quinze mille personnes a été tenue aujoui | d'hui. Le député Shimanda, qui a soulevé 1. 1 ( semaine passée à la diète l'affaire des scan ; dales de la marine, et M. Osaki ont été l'obje l d'une ovation. La séance a été tumultueuse On a réclamé la démission du cabinet, qui es associé avec le clan représentant la marine M. Osaki a flétri le premier ministre puis M Shimanda a répété les accusations de corrup tion et de chantage qu'il avait portées à li diète contre les officiers supérieurs de la ma rine et le trust des armements appelé en an glais « Armour Combine ». Les mesures illégales du gouvernement russi Saint-Pétersbourg, 6 février. — Après avoi: terminé la discussion de l'interpellation rela tive aux mesures illégales prises par le gouver nement pendant les dernières élections à le douma, la douma a adopté par cent quatre vingts voix (opposition et octobristes) contn cent vingt-cinq (aile droite des octobristes, na tionalistes et droite) la formule transaction nelle suivante proposée par les progressistes « La douma voit dans la défense par le gou vernement des mesures manifestement illéga les, une preuve que le gouvernement lui-même a organisé un système de mesures illégales, e~ elle estime que les déclarations faites à ce suje-par le ministre de l'intérieur ne sont pas suffi santés. » Le commerce des alcools en Russie Saint-Pétersbourg, 6 février. — Le consei: d'empire a continué l'examen du projet de lo: touchant la réglementation du commerce de.c alcools. Le conseil a adopté les articles en vertu desquels la vente des alcools est interdite avant neuf heures du matin et après onze heu res du soir dans les villes, et six heures, partout ailleurs. Une motion, présentée par le prince Galitzine-Mouravline et appuyée par le comte Witte et le conseiller Kowalevski, a été ensuite adoptée à l'unanimité. Cette motion vise l'interdiction de la vente des spiritueux dans de nombreux endroits publics, tels que les locaux administratifs, les buvettes des théâtres, les salles de concert, les cinémas, etc. La question de Mascate Londres, 6 février. — Selon une information communiquée à la presse au sujet des notes récentes échangées entre la France et la Grande-Bretagne et relatives au trafic des armes à Mascate, on fait remarquer que les arrangements récents résultant de ces notes n'enlèvent en aucune façon les droits que le traité de 1844 confèrent aux ressortissants- français. Le gouvernement français estimait que l'ordonnance de septembre 1912 par laquelle le sultan de Mascate prescrit l'entrepôt des armes dans le but de réglementer le trafic des armes portait atteinte au traité de 1844. A la suite de négociations avec la Grande-Bretagne, la France ne maintient plus aujourd'hui ses objections relatives à la contrebande des armes, et l'ordonnance du sultan sera applicable aux ressortissants français, comme elle l'était, aux ressortissants des autres nations ; mais, si l'applic i-tion de cette ordonnance est regardée réellement comme une affaire d'administration douanière obligeant à agir contre les ressortissants français de se conformer à la procédure établie par le traité de 1844, il est entendu que les deux gouvernements ont pris des dispositions pour que les personnes auxquelles l'ordonnance va s'appliquer ne subissent aucun préjudice matériel. Le mouvement commercial et monétaire aux Etats-Unis New-York, 6 février. — Pendant la semaine écoulée, les importations se sont élevées à 21,140,000 dollars. Les importations d'argent ont été de 358,000 dollars ; celles d'or, de 427,000 dollars. Les exportations d'argent ont été de 959.000 dollars. La politique territoriale des Etats-Unis Londres, 7 février. — L'ambassadeur des Etats-Unis, parlant au banquet de la chambre ele commerce de Newcastle, a déclaré que rien ne lie les nations plus étroitement que le commerce honorable et équitable. Les Américains ne cherchent pas «à augmenter leurs territoires. Ceux qui ont cru que les Etats-Unis avaient l'intention d'annexer le Mexique ou un autre Etat américain pour établir un protectorat n'ont pas compris les règles qui président à leur développement. Les Etats-Unis ne désirent pas de colonie. Ils n'ont pas su coloniser, et ne veulent pas coloniser. Le congrès de l'exploration de la Méditerranée Rome, 6 février. — Le roi a re;u en audience spéciale les délégués du congrès de l'exploration scientifique internationale de la Méditerranée. Demain, les délégués sont invités à déjeuner par le prince tle Monaco, qui est encore indisposé. Avant le déjeuner, les délégués se réuniront sous la présielence du prince pour la. séance de clôture. La prochaine conférence se réunira en Espagne, en 1915. UNE MARINE MILITAIRE Nous relisions, il y a quelques jours, quelques pages de la brochure publiée en 1897 par le lieutenant G. Lecointe relativement à « la création d'une marine nationale belge ». Et nous sommes amené à relire cette œuvre de conviction et d'enthousiasme, en parcourant le Bulletin de janvier de la Ligue de défense nationale, qui a trait au rôle économique d'une marine militaire belge. M. Lecointe,à la première phrase de sa préface, préconisait la création en Belgique d'une marine de l'Etat, afin qu'elle servît de noyau k une marine marchande nationale et d'école pour le personnel spécial dont l'utilité est, à son avis, incontestable pour la défense d'Anvers, et favorisât l'extension de nos relations commerciales avec l'étranger. C'est au même but que vise la propagande qu'entame la Ligue de défense nationale par la plume de MM. Maroy et Leconte. M. Lecointe affirmait que dans sa pensée la marine de l'Etat n'est pas destinée à servir de point de départ à la création d'une flotte de combat ! Les >- propagandistes d'une marine militaii ? vont-ils aujourd'hui jusque là ? f II y a intérêt à connaître le but qu r s'assigne, dans l'occasion présente, 1 ° Ligue de défense nationale, car cett j" propagande répond à une orientatio assez puissante et persistante des espril préoccupés de notre défense nationale s Au surplus nous croyons savoir qu'asse prochainement on aura la preuve d'un j! initiative gouvernementale très formell f. à cet égard. Les solennels démentis lar cés au moment où la loi militaire étai si violemment discutée au parlemeri e appartiendront bientôt au passé... '• Suivons donc le raisonnement de MM 'j Maroy et Leconte. e Notre frontière maritime ne possèd 0 aucun moyen de défenses : ni ouvrage; 1 ni navires de guerre. Par ailleurs l'Es | caut serait facilement fermé ; ce qu i produirait l'isolement d'Anvers du mon de entier, et par ricochet la ruine et 1 famine du pays. En même temps Anvers ® métropole et réduit national, n'est qu'im i parfaitement défendue contre l'attaqu d'une flotte ennemie. La conclusion .d t ces constatations, c'est que nous devon ■ défendre nos côtes, assurer la liberté d l'Escaut et compléter la protection d notre réduit national. En quoi doit con i sister cette défense ? Dans la créatioi 1 d'une modeste flottille militaire. L'idé> | sourit-elle à la nation ? « Cette idé disent nos auteurs, fait si rapidemen son chemin dans la presse et dans 1: partie éclairée de la nation, qu'on peu tenir pour certain que la Belgique ni tardera plus à s'imposer les légers sacri fices qu'exigera la création de "cette flot tille. » Le danger que MM. Maroy et Leconti nous signalent est loin d'être imaginaire Nous ne ferons aucune difficulté pou avouer que les Belges en général et le: Anversois en particulier ne se familiari sent pas facilement avec l'idée qu'uni g-uerre éclatant entre la France et l'Aile magne, ou entre celle-ci et l'Angleterre la circulation sur notre fleuve court de; risques d'être coupée, c'est-à-dire qu'An vers en reviendrait en quelques jour: aux périodes les plus dures et les plu: néfastes de son histoire. Ce n'est pas l'occasion aujourd'hui d'envisager l'éventualité plus ou moim ■ probable d'un conflit européen. Ce qui nous savons, c'est que ce conflit peu surgir d'un incident de frontière, d'uni imprudence, d'un coup de tête. Qu'il soi possible ou qu'il soit probable, ce n'es pas, là, l'affaire. Ce qu'il faut, c'est qui nous écartions de nous le danger de voii l'Escaut coupé du reste du monde, c'est à-dire notre pays obligé d'un coup de renoncer à son importation, à son granc commerce et à ses industries, et de vivr< de ses seules ressources naturelles, recon nues comme totalement insuffisantes. Oi sommes-nous prêts ? La défense du bas Escaut dispose des forts de Saint-Philippe et de Sainte-Marie, de la batterie sous-marine et des défenses accessoires. Les forts, bien ou mal organisés, sont situés au coude ds Calloo.Leur action efficace s'étend à peine jusqu'au coude du Kruisschans, c'est-à dire à une distance de la ville inférieure à un peu plus de huit kilomètres. L'Escaut forme une trouée non défendue dans le cercle de fortifications que l'on s'est attaché à créer ou à développer ces dernières années aux environs d'Anvers. Nous sommes menacés dans notre sécurité nationale. Les promoteurs d'unr marine militaire lui trouvent non seulement des qualités défensives, mais de précieux avantages au point de vue de notre développement économique. — A. de Bligny. LA SEPTIEME OLYMPIADE Le projet du comité d'initiative de la septiè me olympiade que l'on espère voir réunir à Anvers en 1920, sera publié incessamment e1 précédera de quelques jours la conférence publique que M. Ernest Henrion, président de l'association de la presse donnera, — sur le même sujet, — au Cercle artistique le 18 de ce mois. On sait qu'à l'initiative de M. Charles Cnoops, président du Cercle de l'épée, une assemblée a eu lieu, le 9 août dernier, au local du Royal yacht club, à laquelle assistaient nombre de personnalités du monde sportif et de délégués de la. presse, en vue de l'organisation de la septième olympiade à Anvers Le comité provisoire suivant y fut élu : Présidents : MM. baron de Laveleye, président du comité olympique belge et délégué au comité olympique international ; comte Henry de Baillet-Latour, délégué du comité olympique international ; Edouard Thys, président du conseil d'administration de la Banque de reports, de fonds publics et de dépôts ; Charles Cnoops, président du Cercle de l'épée et vice-président de la Fédération belge des cercles d'escrime ; — vice-présidents : MM. Robert Osterrieth, président du Royal yacht club de Belgique ; Albert Feyerick, président de la Fédération belge des cercles d'escrime ; lieutenant-colonel comte A. de Jonghe d'Ardoye : chevalier A. de Melotte ; John Aulit, banquier ; L. Crauwels, directeur de la Banque populaire pour l'arrondissement d'Anvers ; N. Cupérus, président de la Fédération belge de gymnastique ; Gaston de la Faille de Leverghem, président de la Fédération des patronages ; Emile de Beukelaer, président du comité sportif de la Ligue vélocipédique belge ; baron de Dieu-donné, président de la Fédération catholique des sociétés de gymnastique ; Ad. Dupuich, administrateur-secrétaire de la Société royale hippique de Belgique ; Oscar Grégoire, président de la fédération belge des sociétés d'aviron ; Alfred Grisar, président de l'Antwerp Polo Club ; Paul Havenitch, président du Beer-schot Athletic Club ; colonel Lefebure ; F. Ja-cobs, président de l'Aéro Club de Belgique ; Henri Quersin, président de la Fédération bel e ge des sociétés de tir aux pigeons artifiels O. Remy, président de la Ligue vélocipédiqu e belge ; G. Severin, président de la Ligue belg d'athlétisme ; A. Solvay, président de la Féd( c ration belge de lawn-tennis ; J. van den Corpir président de l'Union des sociétés de tir d ri Belgique; colonel-chef d'état-major Werbroucl s — secrétaires généraux : MM. Paul Anspach capitaine Delfosse, secrétaire du comité olyn z pique belge ; Albert Grisar ; Léon Osterrieth e — trésorier : M. Henri Geerts ; — président d e comité de la presse, M. Ernest Henrion, prés: dent du comité de la presse Anvers-Limbourg , — secrétaires : MM. Fernand Bosmans ; Mau J rice de Bruyne ; Paul de Heem, ingénieu ^ principal de la commission d'études pou l'aménagement de l'agglomération d'Anvers F. d eMontigny ; capitaine Léon François William Grisar; Ivan Maquinay; Th. Ratinckx q A. Sarens ; G. Stalins ; L. van den Abeele it Maxime van Nieuwenhuyse et Jos. van Celst — délégués de la presse au secrétariat : MM j L. Février, F. Hagaerts, J. van Menten e Jacques Wappers ; — membres : MM. J. Agit docteur H. O. Behrens, baron Bennet, M. Ber * ré, F. Claes, G. Cousin, Albert de Bary, com > mandant baron E. de Blommaert, baron d Caters, lieutenant de Selliers de Moranville 3 F. de Surgeloose, G. Donnet, P. Donnet, Ach Duplat, Max Elsen, Willy Friling, Albert Ge s vers, Louis Grisar, Paul Le Blon, Miche g L'Hoëst, L. Portielje, Charles Randaxhe, Jos 1 Rymenans, L. Somers, B. Spiers-Hallett, H Tuck-Sherman, commandant van den Abeele lieutenant van Derton, commandant Constan 1 van Langendonck, G. van Oenen et J. Wil - lemse. 3 L'assemblée exprima le vœu de voir Leur: l Majestés le roi Albert et la reine Elisabetl l accorder leur haut patronage à la seytièrm l olympiade et Son Altesse Royale Monseigneu: ■> le prince héritier Léopold accepter la présiden ce d'honneur du comité exécutif. Un comité d'honneur, composé de messieur: les ministres, les gouverneurs, les bourgmes très, les autorités civiles et militaires, les nota - bilités du commerce, de l'industrie et du mon de sportif, sera formé aussitôt que la Belgiqui est officiellement désignée pour organise ; l'Oltmpiade. Le comité provisoire adressa au comité olym , pique belge, à Bruxelles, la requête suivante Messieurs, , Nous avons l'honeur de vouns confirmer 1? . demande que M. Ch. Cnoops, président di: Cercle de l'épée, déférant au désir exprimé pa: les présidents des groupes sportifs d'Anvers, ; : fait parvenir à votre comité afin de pouvoi: ; tenir l'Olympiade à Anvers en 1920. Le comiti exécutif provisoire qui a été constitué ce jou: ■ s'engage à organiser les Jeux en 1920 et à leui donner un cadre irréprochable et digne d'eux » Les administrations et la population anversoi » se font des vœux pour voir la réalisation de k ce projet, dont l'exécution fera l'honneur e 4 la renommée de notre métropole anversois< ' et de notre chère Belgique. Une copie de cette lettre fut adressée ai comité international des Jeux olympiques, ; Paris, que préside avec tant d'autorité et d< compétence le baron Pierre de Ç.oubertin, 1( fondateur éminent de ces fêtes régénératrice: des sports qui constituent une véritable renais I san ce des jeux olympiques. Le 13 septembre, les membres du comitf * olympique belge et du comité provisoire de 1? 7me olympiade visitèrent le stade du Beer schot, proposé pour les jeux, et se déclarèren entièrement satisfaits des plans des installa tions et de ceux des agrandissements projetés Les vastes terrains du Beerschot Athletic Club, spécialement appropriés à cet effet, serviraient donc de théâtre aux compétitions d* la 7me olympiade. Le stade serait plus grand que celui de Stockholm, et pourrait aisémen ! contenir cinquante mille personnes. Le terrain du Beerschot a le grand avantage, en outre, d'être situé à proximité de la ville, et les moyens de communication devant, être améliorés d'ici peu, l'entrainement et l'organisation des fêtes et concours en seront encore facilités. Au stade du Beerschot auraient lieu les fêtes d'inauguration, le concours hippique, les jeux athlétiques, le football, le tennis, l'escrime etc., etc ; au bassin de natation (transformé) les concours de natation et de water-polo ; au nouveau stand du tir de la ville, les concours de tir ; à la nouvelle darse, les concours de rowing ; sur la nouvelle route Anvers-Bruxelles, le marathon ; aux environs de la ville et particulièrement au nouveau parc enfin, une partie des. autres sports, tels que : cross-coun try, polo, pentathlon moderne, etc. En outre, une importante place serait réservée dans le programme aux concours d'art, comprenant ceux de peinture, de sculpture, d'architecture, de musique et de littérature. Après la Grèce, la France, l'Angleterre. l'Amérique, la Suède, l'Allemagne, l'honneui d'organiser une olympiade ne pourrait-il revenir enfin à la Belgique ? Notre pays occupe dans l'histoire du sport une place prépondérante, et nos brillants succès dans toutes les grandes réunions sportives en sont la preuve indéniable. La ville d'Anvers de son côté, grâce à son port qui est l'un des principaux du monde, se trouve admirablement située pour assurer le succès de pareille manifestation sportive. Toutes les grandes entreprises tentées par notre métropole, ont. admirablement réussi. — Nous ne citerons à ce propos que les expositions internationales et universelles de 1885 et 1894. Dans toute la Belgique d'ailleurs, et particulièrement à Anvers, les sports sont fort en honneur et ne cessent de se développer. Nos sociétés de gymnastique et d'athlétisme, d'escrime, de yachting, de sport hippique, de football, de lawn-tennis, de rowing, de natation, etc., sont extrêmement nombreuses, et il en est de fort puissantes du sein desquelles ne peuvent manquer de surgir des athlètes dignes de représenter et de défendre nos couleurs.Pour assurer la réalisation de ce magnifique programme, un comité financier sera formé au capital de un million de francs, dès à présent assuré. Ce capital, augmenté des subsides des administrations de la province et de la ville, serait consacré spécialement à l'entraînement et aux frais généraux nécessités par l'exécution des diverses parties du programme. La construction des installations et bâtiments, ainsi que l'agrandissement du stade du Beerschot, exigeront un débours de un million de francs environ, somme qui devrait être accordée par le gouvernement à titre de subside.La ville interviendrait en prêtant ses locaux pour certaines épreuves de sport et pour les manifestations artistiques. Ces locaux devraient comprendre : les stands du tir communal, le bassin de natation, la salle du Théâtre-Royal ou de l'Opéra flamand, la grande salle des fêtes, etc. La gestion des finances serait confiée â un comité comprenant des délégués du gouvernement, de la province, de la ville et du comité plympique. Le projet de l'Olympiade, à Anvers, a été des mieux accueillis au palais, au gouvernement, à la ville et chez les représentants des ; grandes nations. L'aide précieuse des autori-e tés civiles et militaires nous est dès à présent e acquise. Il faut donc espérer en conséquence pour tout le bien qui en doit résulter à l'avantage de notre chère Belgique, que la 7me Olym-g piade sera organisée à Anvers en 1920. LES QUAIS MOUVANTS ; Un examen approfondi de la situation, a permis aux ingénieurs et entrepreneurs d'éta-; blir que ce n'est pas quatre caissons, mais i bien douze, qu'il faudra foncer au pied des hangars 10 et 11 pour renforcer leur base d'une ; manière durable. Le coût de l'entreprise est estimé dès à présent à un et demi million. LE MOUVEMENT DE LA POPULATION Le cinquième bulletin hebdomadaire du ser vice communal d'hygiène donne les résultats ! suivants sur le mouvement de la population du 25 au 31 janvier 1914 : naissances, cent cin-j quante-hult, dont onze appartenant à la popu-' •' lation flottante (une naissance gémellaire) ; t décès, quatre-vingt-treize, dont six appartenant à la population flottante. Quarante-neuf ma-' riages ont été contractés dans le courant de cette semaine. Il n'a pas été prononcé de divorce. Parmi les causes de décès nous trouvons les cas de maladies infectieuses suivants : scarlatine, deux ; tuberculose pulmonaire, huit ; 1 typhus et fièvre muqueuse, une ; croup et diphtérie, un ; coqueluche, une ; maladies puerpérales, deux t De la répression des pots de vin en matière commerciale [ Les récents scandales de corruption décou-, verts récemment en Allemagne et en Autriche ont attiré l'attention générale sur une des plus grandes plaies de notre organisation sociale actuelle ; le peuple, dans son honnêteté instinc-tive, a caractérisé l'action par la locution ' «graisser la patte », comme on appelle « pot de vin » le prix d'une indélicatesse. Sans doute, cette habitude, j'allais dire cette s institution, infecte certains pays plus que d'autres ; mais chaque nation peut taire son mea culpa, et en Belgique, il y a quelques mois à peine, des fraudes importantes étaient découvertes dans les services d'intendance de l'armée. La corruption et même la tentative de corruption des fonctionnaires est punie dans tous les pays ; mais il n'en est pas de même lorsqu'il s'agit d'employés ou chargés d'affaires [ de grandes maisons commerciales ou indus-; trielles. Quelques pays seulement ont légiféré en cette matière ; encore ne suffit-il pas de l'existence d'une loi, il faut que cette loi soit appliquée. Dans ce but, il s'est fondé en Allemagne une ligue appelée « Verein gegen das bestechungsunwesen » (société contre les manœuvres corruptrices). Le président en est le conseiller (Je commerce Hutten-mulle. Le but en est de dénoncer devant les tribunaux tous les faits de corruption venant [ à sa connaissance, et. d'entamer des poursuites ; contre les coupables. Elle a publié, en sep-I tembre dernier, un mémoire adressé au congrès international des chambres de commerce ; il donne un aperçu de la législation, en cette matière, en vigueur dans différents pays. Des lois spéciales existent en Angleterre, Australie, .Nouvelle-Zélande et dans six des Etats-Unis de l'Amérique du nord ; New-York, Massachusetts, Connecticut, Wisconsin, Rhode-Island et Floride. Je les passerai rapidement en revue. En Allemagne, lorsqu'il s'agit de corruption de fonctionnaires, le code pénal de l'empire du 15 mai 1871 entre en jeu par les articles 331 à 335 punissant le fonctionnaire qui reçoit ou se fait promettre un avantage pour accomplir une action non contraire à ses devoirs, d'une amende allant jusqu'à trois cents marcs ou de six mois de prison : quand l'action est contraire à ses devoirs, la peine peut être de cinq ans de travaux forcés. Il en est de même du juge, arbitre, juré ou prud'homme qui se laisserait corrompre. Le corrupteur est condamné aux mêmes peines que le corrompu, et l'objet reçu ou sa valeur devient la propriété de l'Etat. En matière commerciale, la jurisprudence est autre ; la loi de l'empire sur la concurrence déloyale, loi datant du 7 juin 1909 et en vigueur depuis le 1er octobre suivant, dit au paragraphe 1S. « Est puni de prison jusqu'à concurrence d'une année et d'amende jusqu'à concurrence de cinq mille marcs, ou à l'une de ces peines, pour autant qu'une peine plus grave ne soit pas encourue par une autre disposition légale, quiconque aura, en matière commerciale, à fins de concurrence, offert, promis ou donne des cadeaux ou autres avantages à un employé ou chargé d'affaires d'une exploitation commerciale ou industrielle, pour être favorisé ou pour qu'un tiers le soit lors de l'achat de marchandises ou l'adjudication de travaux industriels, et ce par l'attitude incorrecte de remployé ou du chargé d'affaires. Celui qui reçoit ou accepte est puni des mêmes peines ; de plus, le jugement doit déclarer que l'objet reçu ou sa valeur devient la propriété de l'Etat. » L'article 22 de cette loi dit que les poursuites dans le cas du paragraphe 12 n'ont lieu que sur requête, laquelle peut être formulée pâlies industriels ou commerçants fabriquant ou vendant les mêmes produits que les déliquants. Cette disposition rend les poursuites plus difficiles. De plus, l'article 12 a un autre point faible, en ce sens qu'il ne vise que les employés et chargés d'affaires, mais ne vise pas les faits de corruption intéressant les personnes aux gages de particuliers ou de sociétés, tels que chauffeurs, mécaniciens, etc... La ligue dont j'ai parlé plus haut a été fondée, le 6 mai 1911, pour combattre ces pratiques et garantir l'application de l'article 12 de la loi. La loi anglaise porte le titre de « Prévention of corruptive Act. 1906 ». Datant du 6 avril 1906, elle est entrée en vigueur le 1er janvier suivant. Cette loi ne fait aucune distinction entre la corruption des fonctionnaires et celle "des employés de commerce ; elle a une portée beaucoup plus grande que la loi allemande, car elle vise également les domestiques, les cochers, les cuisinières, etc... au service de particuliers. L'amende va jusqu'à cinq cents livres sterling, et la prison jusqu'à deux ans de « hard labour ». Les poursuites ne peuvent être exercées qu'avec le consentement de l'attorney on du sollicitor gênerai ; on conteste l'utilité de cette disposition, faite sans doute pour empêcher les tentatives de chantage sur le corrupte-ii-sous menace de dénonciation. Si le procureur général se place à un point de vue étroit, les poursuites sont dans bien des cas tout a fait impossibles. Aussi i-t-on remis a la chambre compétente un projet d'amendement à ladite loi, permettant d'entamer les poursuites

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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