Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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07 december 1918
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s.n. 1918, 07 December. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9882j6951t/
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Samedi 7 et dimanche 8 décembre 1918 No 250 TrontiÀmo ann^A ABONNEMENTS : un an un seme. uu tri»11, francs francs francs ,/cdc 20 00 11 00 6.00 miÉR EUR • a8 00 12 00 7 00 EXTÉRUit'R • 35.00 18.00 10.00 °» •'^nftout fesV burèauXbd£f posle £UReià\aùe et de l'étranger. - Les abonne-de Belgique e chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Marc/ié-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 INSERTIONS : La grande ligne : Annonces ordinaire» .... un franc Demandes et offres d'emplois- 76 cent. Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne un franc Annonces financières .... 2 françs Pour une série d'annonces et pour lis annonces il'e'mission on traite à forfait. SV~ Les annonces sont mesurées au lignomètre. Les titres se payent d'après l'espace qu'ils s'occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. al Le numéro : 10 centimes Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M J. BACOT, administrateur-directeur du journa ADMIS PAR la censure Sympatiques partout, les Allemands Où vont-ils finalement se loger, les Allemands ? Ils ont réussi à se rendre insupportables partout, même là où leur intérêt leur commandait d'être bien avec la population. Des pays de l'Entente, nous île parlons évidemment pas : ceux-là ont payé pendant quatre ans pour savoir ce que c'est que les Allemands Surtout dans les territoires occupés, où ils se sont conduits en bêtes féroces, on est-édifié à ce-sujet. Mais chez les nations qui étaient jadis , leurs alliés, en Autriche, en Hongrie, en Turquie et en Bulgarie, H se produit également, en ce moment,'des manifestations anti-boches qui prouvent que, , si ces peuples ont combattu avec eux, c'est peut-être parce qu'ils- le croyaient de leur intérêt, ou parce qu'ils y étaient forcés, mais nullement par sympathie pour eux. Nous l'avons toujours supposé, mais les preuves n'en pouvaient parvenir jusque nous au cours de la guerre, du moins pas dans toute leur lumière. Aujourd'hui, il en est autrement : elles abondent. De toutes parts, nous arrivent maintenant des nouvelles qui relatent des manifestations anti-boches. Ainsi, dimanche dernier, à Prague encore, il s'est produit de ces manifestations qui ne laissent aucun doute sur le degré de popularité dont jouissent les ex-sujets de l'ex-kaiser dans, le pays de Bohème. Tant officiers que civils allemands ont été hués et conspués. En certains endroits, pn s'est même battu. Les cafés allemands, — il y a de ces cafés spéciaux partout, — qui avaient sans doute affiché à leur façade une bande de calicot où se trouvaient inscrits les mots, « Dentelles Hauss », comme il y en avait qui avait l'impudence de le faire à Anvers. les cafés allemands, disons-nous, devaient-ëtre fermés par des patrouilles par-ordre de l'autorité militaire. Les représentations du soir dans les deux théâtres allemands que compte Prague devaient être suspendues. Au « Deutsches Landestheater », un sergent de ville apparaissait sur la scène et déclara que la représentation était terminée. Les spectateurs devaient quitter la salle par les portes latérales, les petites portes enfin, pour éviter un contact désagréable avec la population tchèque, qui a toujours délesté les Allemands, il est vrai, mais rfant la haine paraît actuellement poussée à l'extrême. Les Allemands finiront-ils par comprendre que leur culture leur a rendu de mauvais services et que, tels qu'ils sont, ils ne peuvent pas continuer d'être ? On peut l'espérer pour eux, mais il ne sera pas prudent de le croire trop à la légère. Dans 'de longues, longues années, ce pourrait-être le cas. Cela dépendra de leur sagesse. Leur force est maintenant définitivement brisée ; ils ne peuvent plus tout forcer par la menace ou la violence, comme avant la guerre. Tout le monde pourra dorénavant leur montrer sans crainte ses sentiments à leur égard. De Ce fait, il résultera pour eux des enseignements dont ils pourront tirer profit, si leur mentalité spéciale leur permet de le faire. S'ils parviennent à- comprendre que, dans la situation qui sera la leur sans doute pour toujours, ils rie pourront plus se passer de-la sympathie, des autres nations, quelque petites soient-elle ; s'ils n'oublient jamais qu'ils ont à se faire pardonner beaucoup, énormément, et qu'il ne suffit plus de se couvrir d'un verni plus ou moins reluisant, mais qu'ils ont à devenir une nation vraiment civilisée, alors ils pourront espérer entrer un jour dans le cercle des nations amies, où l'on se traite avec sympathie, honêteté, tact et respect. Mais nous craignons qu'avant que les Allemands en soient arrivés à cette conviction, il ne. s'écoule encore quelque temps, et, en attendant, il conviendra de se méfier d'eux. A. Verti. Dépêches télégraphiques (Service de l'Agence HAV AS) Hommage aux Belges Londres, 6 décembre. — Les journaux an glais publient journellement des déclaration: tle prisonniers anglais revenus en Angleterre 1 qui rendent hommage au peuple belge poui l'aide leur accordé durant leur captivité, ai risque d'être condamnés aux peines les plu: sévères par l'ennemi, f-lier des prisonnier? firent un nouvel éloge de la générosité du peu pie belge, en présence de la reine, qui répon dit : « l.es Belges sont un peuple magnifique i qui nous devons beaucoup. » * * * La marche des alliés en Allemagne Londres, 6 décembre (officiel). — Nos trou pes continuent leur marche vers Cologne e le Rhin. Dans la- soirée, elles atteignaient 1: ligne Blankenheim-est-Schleiden-Grevenbach. # * L'exécution de l'armistice Paris, 6 décembre. — selon les conditions d'exécution des clauses financières de l'arinis rice, l'Allemagne ne devra pas aliéner oi hypothéquer ses chemins de fer, mines où antres entreprises. Tontes les valeurs volées en France et en Belgique doivent être resti tuées. * * L'ambassade allemande à Rome Berlin, 6 décembre. — La légation de l'Aile magne à Berne annonce qu'un décret ministé riel italien ordonne l'expropriation du palazzc Cafarelli, siège de l'ambassade allemande ù Home. L'Allemagne a prié la Suisse de protester.Navire anglais qui heurte une mine Londres, 6 décembre. Le navire anglah Cassandra a touché une mine dans la met Baltique, le 4 de ce mois, et a coulé une heure plus tard. Onze hommes de l'équipage inan quent. Le restant de l'équipage est sauvé. Nos souverains à Paris Paris, fi décembre. — Le roi Albert et h prince Léopold visitèrent l'asile belge de Courbevoie, où sont hospitalisés les vieil lards et les soldats Iielges, ainsi que les bles sés français. Le roi s'entretint affectueuse ment avec les blessés et les vieillards. Il fut salué partout par des acclamations enthousiastes.* * Collision de trains en France Orléans, 0 décembre. — L'express d'Orléans est rentré en collision près de la gare Meun-sur-Loire. avec un train de vivres américains. On a déjà relevé dix morts et vingt-cinq blessés. 11 reste encore des victimes sous les décombres.* La question de l'Héligoland Londres, 5 décembre. — Dans un discours qu'il a prononcé à Dundée lord Churchill a déclaré que le gouvernement n'exigera pas la reddition d'Héligoland, l'amirauté ne l'estimant pas nécessaire. 11 a annoncé que le gouvernement a décidé la nationalisation des chemins de fer Discours de Winston Churchill Londres, 5 décembre. — Dans un discours qu'il a prononcé à Dundee, M. Winston Chur-chil a dit: «Nous avons l'intention de faire payer à l'Allemagne le mal qu'elle a fait et ce jusqu'au dernier farthing qu'elle pourra payer. Nous exigerons tonne pour tonne de ses navires, son or, ses titres et toutes valeurs liquides dont, elle est à même de disposer. Nous avons l'intention d'exiger ces choses d'elle à titre de réparation générale soumise seulement à cette condition qu'en exigeant d'elle ce paiement nous devons avoir soin de lie pas l'exiger sous une forme qui pourra nuire à notre commerce. En ce qui concerne les indemnités, nous devons éviter une politique qui puisse créer en Allemagne dei conditions de travail dérisoires ou ayant un caractère d'esclavage sweated or servile character), car de pareilles conditions pourraient avoir leur répercussion sur le niveau des salaires dans ce pays. » M. Churchill, ajouta : « Nous entrons à la conférence de la paix avec la détermination absolue qu'aucune limitation ne soit imposée à notre droit de maintenir nos défenses ^navales. Des restrictions qui nous enchaîneraient pourraient empêcher la marine britannique de maintenir sa suprématie bien établie sur les mers. » Le roi Albert à Paris Le roi Albert, la Reine, le -prince Léopold et leur suite, ont diné le soir à l'Elysée connue nous le disons hier. Le dîner-comprenait deux cents couverts. M. Poincaré a porté le toast qu* voici : « Depuis longtemps, la France aspirait au bonheur de recevoir les souverains alliés pour leur témoigner sa gratitude et son admiration. Mais tant que ne fut pas terminé le long martyre de la Belgique, les Souverains restèrent prisonniers volontaires du grand devoir. Je vous remercie d'être venus au lendemain même de la victoire. Le peuple français vous admire parce que vous êtes l'incarnation du droit, de l'honneur et de la loyauté. » Le Roi a remercié le président en son nom, au udm de l'armée et du pays. « La Belgique, a dit le roi, fut étroitement associée à la France dans la lutte pour défendre le droit ; contre les entreprises arrogantes de puissances qui depuis longtemps s'organisaient pour la conquête. » Le roi fit- ensuite l'éloge de l'armée française et des chefs, notamment du ; maréchal I-'ocli, dont le nom restera inscrit dans l'histoire parmi ceux des plus illustrés chefs. Il faut applaudir à l'attitude du peuple français, dont le civisme admirable s'incarne dans la grande figure tle l'homme où la France entière se reconnaît et ou le monde retrouve tons les traits de l'esprit français. Clemen -er.u fut avec Foch un des grands artisans de la libération du monde. Le roi conclut en disant au Président qu'il lui apporte l'hommage de l'admiration et de la gratitude de la nation belge. Le roi Vlbêrt s'est rendu a six heures et de-mie, chez M. Clemenceau, avec lequel il eut un long entretien. La foule ne se lasse pas d'acclamer le souverain. Une déclaration importante du premier ministre M. Delacroix, chef du cabinet, a fait une importante déclaration à un rédacteur du Daily Chro.nhi.i-: de Londres : « L'Angletrre, a-t-il dit, a promis de mettre les Belges sur le même pied que ses propres sujets, et le mi-1 nistre des affaires étrangères de Belgique a reçu de nouvelles assurances à cet égard du gouvernement britannique. En ce qui concerne les questions fiscales, le gouvernement belge exprime l'espoir que l'Angleterre maintiendra sa politique de libre échange et n'opposera aucune barrière aux produits belges. Nous ne pouvons faire partie du Zollverein de l'Entente ou signer des traités commerciaux, parce que cela nous obligerait à accorder des faveurs semblables à d'autres pays. Nous devons rester libres et indépendants. Nous pouvons conclure des alliances dans l'intérêt de la défense de notre indépendance. » Il résulte de ces déclarations que le gouvernement ne donne pas, comme on dit vulgai rement dans le panneau protectionniste, ce qui est d'une heureuse augure pour le port d'Anvers. Il y a pourtant encore un point noir que nous voudrions bien voir dissiper le plus tôt possible : c'est celui qui concerne notre industrie diamantaire, sous le régime allemand, les journaux à la solde des boches nous ont dit et- redit que l'Angleterre formait des ouvriers diamantaires, et qu'elle allait s'accaparer de cette industrie, qui est un peu le monopole de la Belgique et de la Hollande. A force de frapper sur le même clou, l'es journaux activistes ont créé dans nos milieux ouvriers un 'malaise, qui n'est pas dissipé à l'heure présente. Certes, il a été déclaré officiellement, par le gouvernement de la Grande-Bretagne, que i es bruits sont dénués de tout fondement et qu'à Londres on ne songe nullement à des projets d'une noirceur aussi abominable. C'est parfait. Mais, il faut bien le constater, ces déclarations n'ont pas dissipé les inquiétudes, parce qu'elles sont sans portée. Ce qu'il fallait, ce n'est pas une déclaration gouvernementale, mais une affirmation catégorique de la Compagnie De Beers. Or, tout est là. Cette compagnie tient le monopole de la matière brute. Elle règle le marché comme elle l'entend, et. le inonde entier est, pour ainsi dire, tributaire de sa puissance d'action, si demain elle décide qu'elle ne délivrera plus de marchandise brute qu'aux seuls ouvriers de Londres, elle déplacera du même coup le marché en ruinant les industries étrangères. 11 serait don:- intéressant de savoir si le gouvernement anglais, en faisant sa déclaration, a parlé en nom propre ou s'il s'est fait l'organe de la De Beers. Dans ce dernier cas, ce serait parfait, mais dans le premier, cette déclaration serait de nulle valeur. Les engins à explosion retardée des boches Les Allemands sont .passés maîtres dans l'art de disposer des engins d'appareil-e anodine et qui, au bout d'un temps donné, se mettent à s-émer la mort et la destruction autour d'eux. Nous avons aujourd'hui la description de quelques-uns de ces dispositifs les plus récemment imaginés par nos ennemis. On peut les disposer en deux catégories : ceux qui sont destines' à provoquer une explosion au bout d'un temps déterminé d'avance et ceux qui ne doivent éclater que par l'intervention ou le passage de travailleurs, de soldats ou de cou vois. Parmi les premiers, le plus fréquemment empl'oyé des derniers t^tnps à été la fusée à fonctionnement différé (modèle Lgz. /.. I". dont Ludendorff, peu de temps avant de se retirer sons sa tente, préconisait dans un ordre secret l'emploi intensif en ces termes : « Nous devons lions convaincre qu'une attaque peut pénétrer profondément dans nos lignes, en particulier sur les* routes 1e long desquelles se trouvent les dépôts de munitions. On devra donc prévoir un large emploi de ces dépôts en l'usées à fonctionnement différé. Des instructions pour leur emploi rapide devront être données pour qu'en cas de danger nos munitions ne puissent être ,d'aucune utilité pour l'ennemi. » Cette fusée, qui est fixée, a .plusieurs obus d'un lot, et qui est destinée à faire sauter tout, celui-ci au bout d'un temps variant à volonté d'une heure à soixante-douze heures, est constituée par un percuteur armé prêt à agir sur l'amorce de l'obus, sous l'impulsion d'un ressort, et qui est retenu à une certaine distance de cette amorce par un fil milice d'acier. Celui-ci -traverse une cavité de la fusée, où on verse uu liquide corrosif qui rouge -le fil jusqu'à sa rupture : celui-ci libère le percuteur et provoqué l'explosion. La rupture est provoquée au bout d'une, deux, vingt-quatre ou soixante-douze heures, selon la composition du liquide corosif, dont il existe quatre sortes d'ampoules à cet effet. Cette l'usée à retardement est très difficile à distinguer, dans un lot d'obus, des fusées ordinaires, dont elle ne diffère pas par son aspect extérieur, et c'est ce qui ia rend (Singulièrement dangereuse. Il se peut que ce soit ce procédé perfide qui ait causé l'explosion des wagons de munitions garés à Bruxelles. Il se peut, au contraire, que ce soit l'un des dispositifs très différents imaginés par les boches et qui ne fonctionnent (pie par l'intervention involontaire d'un tiers non prévenu. Parmi ces dispositifs, ils ont souvent employé celui-ci : un obus, peu apparent au milieu d'un lot, a son percuteur immobilisé par une goupille attachée à des fils perdus qui se fixent à des paniers contenant-d'autres obus. Quand on déplace ces paniers, on arrache la goupille et l'explosion a lieu. Les boches ont. employé aussi dans le même but des charges explosives placées dans une caisse enterrée, .munie d'un couvercle basculant ; le passage d'un homme arrache la goupille du détonateur à percussion et provoque l'explosion: Dans % d'autres cas, une simple pièce de bois à demi enterrée, quand on y met le pied, arrache pareillement, par la traction d'un fil la goupille d'un mécanisme de percussion; Enfin les boches ont beaucoup usé pour miner les routes des obus de 150 millimètres contenus dans des caisses enterrées sous la chaussée. Les couvercles de ces caisses, maintenues entr'ouvertes au moyen de pointes recourbées, 'cèdent, lors du passage d'un fardeau, et écrasent les amorces, qui font exploser le tout. Tels sont quelques-uns des engins à retardement. par lesquels nos ennemis ont préludé, à l'exécution de l'armistice. Le Chili mobilise contre le Pérou Depuis quelques ours, uu conflit existe entre le Chili et le Pérou. La crise est devenue tout à coup aiguë et le Chili a donné l'ordre de mobilisation. Ce conflit prend son origine dans une très ancienne querelle qui divise les deux républiques sud américaines. A la suite de la guerre de 187.5, entre le Chili et la Bolivie, dont les gisements de salpêtre d'Antofagasta étaient la cause, et dans laquelle le Pérou intervint, en 1879, aux côtés de la Bolivie, le Pérou, vaincu, céda au Chili, en pleine propriété, le territoire de Tarapaca et, sous réserve d'un plébiscite ratifiant, dix ans plus tard, cette cession', les provinces de 'l'a en a et Arica. Le Chili n'a jamais fait procéder au plébiscite dans ces territoires où sont restés Un très grand nombre de Péruviens. D'où conflit à l'état latent. Lorsque le Pérou a rompu les relations avec l'Allemagne, en prenant pour base de sa politique les principes du président Wilson, il a essayé d'assimiler la question de Tacna et Arica à celle d'Alsace-Lorraine, et une violente campagne de presse a été engagée pour soutenir cette thèse. Elle a'eu pour effet de surexciter les éléments nationalistes au Chili, où les milieux pondérés étaient, par contre, favorables à un arrangement. Mais.un nouvel incident surgit récemment. Quand .le Chili saisit les navires allemands internés dans ses ports, les consuls péruviens à Iquique et à Pisagua ont. dans l'intention de porter le litige de Tacna et Arica devant l'opinion internationale, fait opposition à la saisie, en invoquant des droits sur ces navires.Cet acte provoqua, au début du mois de novembre dernier, de graves manifestations à Iquique, où des magasins péruviens furent pillés et mis à sac. Cependant une accalmie survint pendant laquelle on put croire l'incident apaisé, mais l'agitation reprit bientôt et le consul du Pérou dans ce port du Chili fut malmené et quitta la ville. Protestation du gouvernement de Lima, qui rappelle ses agents consulaires au Chili. Réponse de celui-ci, affirmant que le consul péruvien s'est embarqué de son plein gré, et rappel des consuls chiliens au Pérou, soit rupture des relations, car les deux pays, depuis plusieurs mois, n'ont plus de représentation diplomatique l'un chez l'autre. Enfin, mobilisation-par le Chili. Telles sont les phases du conflit. Entraîner; t-il la guerre ? Il semble que l'on puisse encore espérer u arrangement. Au Chili, une grande partie c l'opinion y est favorable et le gouvernemei lui-même doit en être partisan, car il viei d'envoyer à Washington, en qualité d'amba sadenr. M. Beltram Mathieu, qui fut toujoin enclin à résoudre pacifiquement' cette que tion, cause de conflits incessants. Il est donc probable que le gouvernemej des Etats-Unis aura à employer ses bons ofl ces entre les deux adversaires et qu'il en sei sollicité par celui-là même qui ordonne tu mobilisation préventive.Quant au Pérou, l'ét; de ses finances et de son armée ne lui perm pas d'envisager une guerre. De telle sorte qu'à Valparaiso aussi bie qu'à Lima et à Washington, des efforts seroi vraisemblablemenffaits pôur aplanir le di férend. NOUVELLES ET RÉFLEXIINS L'ADMINISTRATION FRANÇAISE EN LORRAIN Le Temps reçoit de son correspondant Metz les détails suivants sur les débuts c l'administration française en Lorraine : « Le premier souci du commissaire de la r publique française fut de veiller au ravitai lement de la ville de Metz et du pays toi entier. De véritables prodiges furent réalise en peu de jours. La ration de pain fut aui m entée dans des proportions notables. L viande, qui était devenue un objet de lux abonde maintenant. Les arrivages de riz; 1 gumineux et autres denrées permettent ( faire face à tous les besoins, à la gràned s; tisfaction des Allemands qui ne songent pli à quitter la Lorraine et qui, sauf de rares e: ceptions, se conforment docilement aux pre criptions des autorités françaises. La popul-tion on fait" l'éloge de l'urbanité et de la pr venance des fonctionnaires français. » Nous n'en sommes pas encore là eu Belgiqu LEURS JEREMIADES La Westminster Gazette dit que le premù compte rendu des correspondants de guéri au front en Allemagne ne donne certainemei pas l'impression que le pays est à la veille ( la famine. Il constate que le peuple des pr vinces rhénanes vit d'une manière telle que i les Belges, ni les habitants dp la France o cupée ne l'ont connue depuis des années. Rie iie donne lieu à croire que les habitants aiei eu à subir des privations. Nous ne pouvoi pas juger toute l'Allemagne d'après les coi dition-s dans lesquelles se trouvent les pr vinces rhénanes, mais pour être convainc que ce peuple souffre de la faim on devra fou nir aux alliés des preuves plus évidentes qi celles qui leur ont été fournies jusqu'à pr sent avant qu'ils sacrifient leurs vivres poi les donner à l'Allemagne. LA SITUATION DE L' EX » L'Agence Reuter a des raisons de croire qi l'échange de vues qui a eu lieu au cours d< conférences qui se sont tenues ces deux de niers jours à Londres a été soumis complèt ment au président Wilson et qu'il devait h parvenir avant- son départ des Etats-Unis poi l'Europe. Il y a lieu de croire que les consei lers du président sont d'avis que la manièi de voir des alliés, qui viennent de conférer Londres, concordera probablement avec cell de M. Wilson lui-même en ce qui concerne 1 situation de l'ex-kaiser. Dans les hautes splu res, on est d'avis que l'empereur et les autre personnes coupables de violation des lois in te nationales pendant la guerre devraient èti déférés à un tribunal composé des gouvern-ment s associés et qui comprendrait des fepr sentants des pays qui ont- le plus souffert. LES MINISTRES PROTECTEURS DE NOTRE PAY On annonce que les ministres étrangers q1 furent, pendant l'occupation ennemie, k hauts et puissants protecteurs de notre pay: seront prochainement reçus au palais de 1 Nation en une séace plénière de la Chambi et du sénat. AUX ASSURÉS CONTRE LES RISQUES DE GUERR Le 15 décembre 1915, les bureaux de l'Ass» ciat-ion mutuelle bruxelloise contre les risque de guerre et. ceux de l'Association mutuel! belge industrielle et commerciale furent en.vj bis par la police allemande; un directeur i un administrateur furent arrêtés et une pe: quisition eu règle y fut pratiquée péndat plusieurs jours. Après une fermeture pre visoire, les bureaux furent fermés définit m ment par l'autorité allemande, et défense fi faite de continuer les opérations de ces œuvre d'entr'aide. Les bruits les plus fantastique coururent le pays et, vu la situation de 1 presse, il ne fut pas possible aux dirigeant de tranquilliser leurs nombreux affiliés : hu mille au moins dispersés sur. tout le territoire Aujourd'hui, ceux-ci seront heureux d'apprei dre : 1°, que les associations sont rentrées e possession de toutes leurs archives, police: etc. : 2°, que les cotisations versées par le affiliés ainsi que 'les valeurs remises par eu sont intactes dans les banques où elles avaiei: été déposées ; 3° que la Mutuelle bruxelloise so nsiège, rue Royale, 133, et 4°, que la Mi i- tuelle industrielle -et commerciale:. s'est installée rue du Gentilhomme, il. Toutes les corn-n munications concernant les sinistres, modifl-e cations, etc., survenus depuis 1913 peuvent y it être adressées. it s- MORT DU GÉNÉRAL VICTOR MICHEL •s Cne des plus curieuses figures de l'armée s- belge vient de disparaître: le général Victor Michel, ancien ministre de la guerre. Le ,t général. Michel, qui était né en 1851, est mort j_ jeudi matin, à lxelles. Il appartenait à l'ar-., t il le lie et avait été promu sous-lieutenant e en 1870. C'était un soldat d'une rare énergie et ,, un chef juste, mais dont la sévérité était ,t légendaire ; dans l'armée on ne le désignait .pie sous le nom d« « Tigre. » Le roi Léopold n l'avait chargé d'une importante mission au lt Congo ; à cette époque, il était capitaine. Il accomplit s;i mission avec la ponctualité inflexible qu'il exigeait de ses subordonnés, qu'il exigea d'eux durant toute sa carrière. Il com-_ manda d'abord le groupe à cheval de Lou-vain; puis, le :5e d'artillerie ; puis encore la 4e brigade d'artillerie. Devenu ministre en avril 1912, il ne garda son portefeuille que six mois à peine. De la rue de la Loi, il se rendit à E Vu vers, où il prit le commandement de la à position fortifiée. Sa retraite survint dans des e circonstances que sa mort rappellera sûrement. Le général Michel avait infligé quelques jours d'arrêt à son collègue, le général Gobaux ; d~ celui-ci, qui estimait frappé a tort, porta la question devant la cour,militaire, qui annula 11 la punition. Le général Michel prit alors sa 's retraite. 1 L'OCCUPATION EN ALLEMAGNE -• Les armées alliés continuent à progresser en Allemagne. Les troupes britannique? a van-e cent, sur un front de quarante kilomètres eu-1 viron. au nord de l'Eifel vers Cologne et s Bonn, dont au 5 décembre, date des dernières nouvelles qui nous sont parvenues jusqu'ici, elles étaient encore distantes de seize kilomè-'■ très. Elles atteindront donc bientôt le Rhin, si »■ ce n'est déjà fait à l'heure où nous écrivons ceci, et occuperont la tète de pont de Cologne, e. d'ici peu de jours. Les villes les plus importantes où elles tiendront garnison seront Cologne, Bonn et SoKiigen. Les Américais ont dépassé ■r Trêves et descendent la vallée de la Moselle e vers Coblence. Au 5 décembre, ils étaient à il soixante-quatre kilomètres de cette ville. Les le Français, après avoir occupé l'Alsace-Lorraine, > s'avanceront jusque Mayence, à cent douze ii kilomètres de la frontière alsacienne. n PLAINTE CONTRE L'EX-KAISER it On annonce qu'une certaine Mme Harlem, s de Chicago, vient d'adresser aux autorités fé-j. dérales des Etats-Unis une demande de pour-j. suite contre Guillaume II pour assassinat du u père de la plaignante, qui périt lors du tor-i- pillage du Lusitania. e LES ALLEMANDS COMMENCENT r A RENDRE GORGE Les Allemands corne h cent déjà à rendre gorge. Conformément aux clauses de l'armistice ils ont déjà rendu ~aux alliés, qui les e garderont jusqu'à la. conclusion de la paix, ,s trois cents millions de -livres sterling en or i-_ extorqué au trésor russe. Les Allemands restituent journellement des trésors d'art. Ceux ,i déjà rendus sont dévalués à deux milliards ,. de francs. - e LES ALLEMANDS EVACUENT LA RUSSIE Par télégraphe sans fil, les Allemands an-e noncent de Nauen qu'ils continuent l'évacua-r( tion. des régions occupées dans l'Etat. En Livonie, leurs troupes ont repassé la Duna. ~ En criméeelles retirent sur Sebastopol (oc-cupé par les escadres alliées) pour s'y em-e barquer en destination de Nicolafeff, d'où elles partirent- en chemin de fer. MUNICH CONTRE BERLIN On annonce que le mouvement séparatiste s'accentue à Munich. La Bavière veut devenir S indépendante. C'est son droit et en principe ;j la politique intérieure de l'Allemagne ne nous s regarde point. Seulement, il ne faut pas que les Bavarois s'imaginent qu'en se séparant de a leurs complices ils vont se soustraire aux res-e ponsabilités qu'ils ont encourues ensemble. Ils payeront d'abord, puis ils arrangeront leur ménage comme ils l'entendent. E LA CORRUPTION A BERLIN »- Tous le monde sait que les centrales établies s en Belgique ont été une source de fortune c pour les fonctionnaires qui y siégeaient : tout i- le monde a vu les sentinelles tendre furtive-'t ment la main pour recevoir l'obole qui faisait passer la livre de beurre ou les cinq kilos de t pommes de terre : à Berlin, on fait les choses en grand. La Gazette populaire de Cologne publie un article violent contre « la corruption t qui règne honteusement parmi lés membres s du gouvernement ». A moins d'une résistance s bien déterminée aux tendances de Berlin, dit-•' elle, le pays va vers le plus grand des désas- > très. I! ne reste plus aux régions encore saines it de l'Allemagne qu'à prendre en leurs propres mains, la. direction de leurs affaires. '- Sur le Rhin et sur le Danuble, on y est bien u décidé. * LES PLAQUES INDICATRICES DES RUES x M. Mirmanu, le haut commissaire français, t en Alsace-Lorraine à ordonné de rétablir a partout les anciennes inscriptions françaises et d'enlever les plaques portant les Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 1 1914-1918 la guerre vue d'flnver Annotations quotidiennes d'un habitant de ia vil SAMEDI, 8 AOUT 1914 Sixième jour de la guerre (SUITE) Plus paternellement, le ff. bourgmestre Liège donne, de son côté,, l'avertissement après à la .population : • L'administration communale rappelle à s concitoyens et à tous ceux qui se trouvent s le territoire de Liège qu'il est stricteme interdit par le code des lois de la guerre qu' civil se livre à des actes quelconques d'hostil contre les soldats allemands qui occupent pays. Toute agression commise contre ! troupes -allemandes par d'autres que d militaires eu uniforme, non seulement exj •sent celui qui tend coupable a être immédia ment- passé par les armes, mais encore « traînera les représailles les plus violern centre tous les habtants et, spécialeme contre !f\s Liégeois qui .sont retenus corni otages à Ja citadelle do Liège par le commi daut des troupes allemandes. Ces otages sor 1°, Mgr. Rut-ten, -évêque de Liège ; 2° Kleyer, bourgmestre de Liège ; 3°, M. G goire, député permanent ; 1°, M. Arma ïléchet, >énateur : 5°, M. Van Zuvh sénateur ; 6°, M. Ed. Peltzer, sénatei 7° M. Colleau, sénateur ; 8°, M. de P< thière, représentant ; 9°, M. Van II gaerden. représentant; 10°, M. _Fa41o; échevin. Mgr Rutten et M. Klevei ont autorisés à quitter provisoirement la citadel mais restent comme otages à la disposition du commandant allemand. Nous conjurons tous ceux qui sont sur le territoire de veiller, dans l'intérêt suprême de tous les habitants et de • eux qui sont les otages de l'armée allemande, à ce qu'aucune agression ne soit commise contre les soldats de cette armée. Nous rappelons que, par ordre du général commandant les troupes allemandes, les particuliers qui détiennent toutes armes et cartouches doivent immédiatement les remettre à l'autorité au palais provincial sous peine d'être fusillés. — Le ff. bourgmestre Va 1ère Henaui.t. » Toute .la ville de Liège a été mise en état de défense. Partout des mitrailleuses et des canons sont mis en batterie : des barricades sont élevées alors que les maisons a voisinantes sont évacuées et organisées en défense. si la ville de IJége non fortifiée est aux mains des Allemands, les forts résistent encore vigoureusement aux lourdes canonnades et aux assauts furieux des Allemands, sur l'Ourthe supérieure, l'invasion allemande rencontre une opposition acharnée. Le passage de Liège étant libre, on comprend que les Allemands s'empressent d'inonder par là le pays de leurs troupes, qui, maintenant, rayonnent un peu de tous côtés. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le gouverement belge déclare aujourq'hui le pays entier en état de siège. Au point de vue diplomatique, les événements sont peu importants aujourq'hui. Il y a, toutefois, à noter que le gouvernement américain offre aux belligérants ses services comme médiateu-r pour le présent et pour l'avenir. Le Portugal, lui. manifeste des sympathie à la France et à l'Angleterre, et la Suisse se déclare eu état de siège. De ce dernier pays, les troupes d'élite et la Landweer sont mobilisées. Quant à la Turquie, ses sympathies ne semblent pas aller du côté des alliés, surtout -pas de celui de l'Angleterre. Le gouvernement turc fait, à ce dernier pays, un grief d'avoir incorporé dans la flotte britannique les grands vaisseaux de ligne Sci.tan Os m an et Bisjadik, ainsi que deux contre-torpilleurs, de dix-huit cent cinquante tonnes, destinés au Chili et achetés par la Turquie. Les vaisseaux de ligne portent maintenant le>: noms d' Ayincourt et d'ERiN. Cette -mesure cause en Turquie un grand étonnenient et provoque de vives protestations de tous côtés. Les opérations militaires franco-allemandes sont peu actives. Dans l'Alsace, pourtant, les Français poursuivent leur marche en avant. Dès l'aube, la progression des Français continue. mais elle rencontre une résistance très sérieuse. Les troupes allemandes débouchent de la vaste forêt du Harz, qui a trente kilomètres de long. Les Français ont néanmoins le dessus, et, à la nuit tombante, ils entrent a Mulhouse aux acclamations des Alsaciens. Il se passe des heures d'allégresse, au cours desquelles on oublie un peu trop qu'on se trouve en pays ennemi, si les Alsaciens fêtent les soldats français, les immigrés s'emploient à fournir des renseignements précis sur la situation et sur les effectifs français : une brigade environ. Mulhouse est difficile à défendre contre des troupes provenant de l'est -nord, mais la ville est relativement- facile à reconquérir si l'on y met le prix. C'est ce que savent les Allemands, qui entreprennent une attaque de nuit et s'avancent sur la ville par Vanta, la forêt du Harz, Neufbrisach et Coi-niar. Ils marchent dans la direction de Cer-nay pour couper la retraite aux Français. En restant à Mulhouse avec des forces insuffisan tes, les Français risquent de perdre leur ligne de retour sur Belfort. Ordre est donné de revenir en arrière. Une autre hypothèse aurait pu être ré.- Jisée. Les troupes que les Français, avaient laissées à Altkircli n'ont pas été attaquées. 11 -eût été possible, en utilissant les réserves, de contre-attàquer l'ennemi qui maj'chait sur Cernay. Mais pour des causes, mal connues, l'autre conception a prévalu. La gauclie étant attaquée vers Cernay par des forces nettement supeTieures, le centre, attaqué par Mulhouse, et la droite restant inac-tive, la bataille est mal engagée, et la retraite est la plus sage solution. Les Français ont désormais la certitude que les Allemands n'entendent pas abandonner sans combat la haute Alsace, où ils disposent de forces ini portantes. Du côté oriental du théâtre de la guerre, les Russes débouchent dans la Galicie par la vallée du Styr — rivière dans la Russie occidentale qui prend sa source dans la Galicie .orientale, — et font reculer devant eux l'a va n t-ga r de autri chienne. D'autre part, les troupes autrichiennes qui s'étaient avancées jusque Miechow, à peu près à trente kilomètres au nord de Craco-vie, poursuivent aujourd'hui leur marche en avant jusque quarante-kilomètres plus loin. Les troupese qui se trouvaient jusqu'ici sur la Vistule passent la rivière, et se retranchent *ur la rive russe. Dans la Galicie oriental, les Autrichiens occupent Radziwilow, station frontière située à l'ouest de Lemberg, en face de Brody : puis Nowosieliza, près de Czerno-vitz, chef lieu de la Bucovine. Au nord du front russo-allemand, la division allemande qui garde la frontière germano-russe à Bialia, à l'est d * .lohannisburg. répousse une attaque russe. Une offensive russe a lieu également à Schniallingken, à trois lieux à l'est de Tilsit. Cette attaque n'a pas, non plus, un plein succès. Sur le front austro-serbe, les Autrichiens tentent de passer la Drina. Ils sont repoussés et ont douze officiers et'cinq cents soldats tués. En outre, plusieurs centaines de leurs hommes se noient. Les Monténégrins ne perdent pas leur temps, non plus. Ils occupent Spizza jusque Budua, qui se trouvent sur la côte Adriatique, près de la frontière d'Albanie. Ils pénètrent aussi en Bosnie et occupent Plévié. En mer, il y a à signaler une attaque, par des sous marins allemands, île la flotte principale. Aucun navire anglais n'est, endommagé. lin sous-marin allemand,. le « U 15», est roulé. DIMANCHE, 9 AOUT 1914 Septième jour de la guerre Il semble que r'est sérieusement que le* mesures contre l'espionnage allemand sont prises par les autorités militaires. A Anvers, en tous cas, les Allemands et les Austro-Hongrois qui ne se hâtent pas de quitter la ville sont serrés de prés. Par une nouvelle proclamation, le bourgmestre M. J. De Vos, porte à la connaissance de la population anversoise l'ordre ci-après de la position fortifiée d'Anvers • >< Le gouverneur militaire d'Anvers invit toutes les personnes de nationalité allemand, ou austro-hongroise, ou qui ne peuvent prou ver nettement qu'elles ne sont, ni de uatioua lité allemande, ni de nationalité austro-bon groi.se, à se présenter dans les commissariat de police pour faire établir leurs titres d ■résidence dans la place. Faute d'avoir rempl ces formalités aujourd'hui, y août, a van vingt-quatre heures, elles seront considérée comme espions et passées par les armes. Le personnes qui ont reçu des autorisations de livrées par le gouverneur depuis l'état de sièg. sont dispensées de cette formalité. — Le gou verueur militaire, Dltou-r. » A Liège, la population se calme. La pro damation ci-après contribue, d'ailleurs, apaiser les esprits : « Le Bourgmestre à la population. "'Je porte à la connaissance de la populatioi que ceux de -nos concitoyens qui étaient r* tenus comme otages à la citadelle viennen d'être remis en liberté sans conditions. L général commandant les troupes allemande nie charge de faire savoir également à l. population que les travaux militaires que I'oj exécuté actuellement en différents endroits d-la ville ne sont pas dirigés contre les hab tants. — r.e bourgmestre, G. Ki.i ver. » Verviers est complètement- germanisé. L magistrat allemand a pris la place du bourç mestre, qui est fait prisonnier. A Tongres, une troupe du neuvième batai Ion des chasseurs de Leuenbourg se présent à l'hôtel de ville, et exige la remise de 1 caisse communale. Le collège échevinaï pre teste, et répond qu'il ne cédera qu'à la forc< L'officier allemand, sans tenir compte de cett protestation, emporte le montant de la caisse s'élevant à sept mille six cents et vingt franc: et donne reçu. Cet ordre constitue une violî tion évidente de l'article 5 du règlement coi cernant les lois et coutumes de la guerre su terre. Cet article est ainsi conçu : « L'armé qui occupe un territoire ne pourra saisir qu le numéraire, les fonds et les valeurs exig bles appartenant en propre à l'Etat. Tout saisie de fonds et numéraire» appartenar aux particuliers, aux sociétés privées, au pr< vinces et au xcommunes est donc interdite. Dans le pays, la haine de l'Allemagne augmente chaque jour, et. le patriotisme, latent dans l'âme du Belge, mais profondément enraciné et farouche, comme son amour de la liberté, ne se manifeste pas seulement en paroles mais aussi en actes. Exemple : quarante, mille volontaires se sont enrôlés depuis le 1 commencement de la guerre. Ils vont être ' formés en vingt régiments. Le lieutenant-gé-- néral Guiette prend la direction de leur in-' struction. L'Allemagne, se trompant sur la mentalité de la nation belge, demande à nouveau à la Belgique le passage libre pour ses troupes belges. Voici en quels ternies le violateur de , notre neutralité s'exprime : « La forteresse de Liège a été prise d'assaut après une défense vaillante. Le gouvernement allemand regrette profondément que 1 la manière d'agir du gouvernement belge à. l'égard de l'Allemagne ait rendu nécessaire ' des rencontres sanglantes. L'Allemagne ne vient pas en Belgique eu ennemie, ce n'est ^ que forcée par les circonstances et en présence 1 des dispositions militaires prises par la Fran-B ce qu'elle a été obligée de prendre la grosse résolution de pénétrer en Belgique, et qu'elle a dû occuper Liège comme point d'appui pour ses opérations ultérieures. L'armée belge * ayant, par sa résistance héroïque contre une grande suprématie, sauvegardé de la manière la plus brillante l'honneur de ses armes, le gouvernement allemand prie Sa Majesté le roi p ét le gouvernement belge d'épargner à la P.el-, gique la continuation des horreurs de la guerre. Le gouvernement allemand est prêt à faire avec la Belgique n'importe quelle con-e vention qui puisse, d'une manière quelconque. être rendue compatible avec le différend qui j' a surgi entre lui et la France. L'Allemagne af-! firme à nouveau, de la manière la plus solennelle, qu'elle n'a pas été guidée par l'intention r. de s'approprier le territoire belge, et que cette e intention lui est totalement étrangère. L'Alle-e magne est encore toujours prête à évacuer j'. immédiatement le royaume de Belgique, dès G que la situation sur le théâtre de la guerre le t lui permettra. » >- » (A «VIVRE).

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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