Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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25 september 1914
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s.n. 1914, 25 September. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h41jh3f38r/
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Vendredi 25 septembre 1914 No 224 Vingt-sixième année ABONNEMENTS; un an un serae. un trime. francs francs francs ANVERS . ./ 16.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR > 18.00 9.50 5.25 ^EXTÉRIEUR . 30.00 15.60 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Nlarché-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires ... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion ,, 26 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission. on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au ljgnomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes LA GUERRE La bataille de F Aisne I Tout l'intérêt du combat se trouve sor l'aile gauche De ce côté, la bataille se développe sans cesse IOn attend anxieusement le résultat de cette lutte épique Les plus grands espoirs sont permis Communication de la légation de France De Boraeaux, 'za sepiemnre, vingt-deux heures quinze. Le 23 à notre aile gauche, entre la Somme et l'Oise, nos troupes ont progressé dans la direction de Roye. Un détachement occupe Péronne et s'y est maintenu malgré de vives attaques de l'ennemi. Nous avons repoussé la cavalerie allemande vers Ham et Amiens ; à la fin du jour, vers Rethonvilliers, Fresnières, Ribecourt. Entre l'Oise et l'Aisne, l'ennemi continue à maintenir des forces importantes solidement retranchées. Nous avons légèrement avancé au nord-ouest de Berry au Bac. Au centre entre Reims et l'Argonne aucun changement. A l'est del'Argonne les Allemands se sont avancés jusqu'à Varenne. Sur les hauts de la Meuse l'ennemi a poursuivi ses attaques avec une violence toute particulière. Le combat continue avec des alternatives de recul sur certains points et d'avance sur d'autres. L'action a eu lieu dans le nord de la Woëvre sur le front Treauvaux-Souzoy. Dans le sud sur le front Beaumont, Lironville, Namey. A notre aile droite aucun changement notable. Dans la région de Nancy et dans les Vosges quelques détachements ennemis ont de nouveau essayé -Je pénétrer sur le.territoire national, refoulant nos éléments légers de couverture. Mais leur offensive a été bientôt arrêtée. Les Russes, s'étant emparés de Jaroslaw, investissent complètement Przemy! et continuent leur offensive sur Cracovîe. (s.) DELCASSE, Ministre des affaires étrangères. Anvers, le 25 septembre 1914. Havas. ♦## Paris, 24 septembre. Communiqué français de onze heures du soir. A notre aile gauche développement de la bataille. Au centre accalmie. A notre aile droite les attaques allemandes paraissent enrayées. — Havas et Reuter s Telegram Cy. VERS L'AVENIR Détournons un instant nos pensées .{te Itoutes les horreurs d'une guerre que nou< n'avons pas méritée pour diriger nos re-(jards vers l'avenir. L'espoir de jours meilleurs doit nous soutenir au sein des affreuses épreuves ijue nous subissons, et ces jours son/ plus proches que beaucoup d'entre nous ne le supposent. El Je n'est pas loin l'aurore à laquelle les derniers soldats aile mands auront cessé de fouler le sol belge pur toujours, et où, enfin débarrassée d'un épouvantable cauchemar, la Belgique pourra se recueillir, mesurer l'étendue des désastrès et aviser aux moyens les meilleurs de les réparer. * La petite fourmilière belge si active, si intelligente, si opiniâtre dans son travail, si économe dans ses moyens d'action, aura tôt fait de courir au plus pressé. Y'a-t-on point déjà lu ces jours-ci, à Matines, l'annonce hardie d'un entrepreneur de réparations d'immeubles ? Dans les campagnes et dans les villes, ii peine le canon ennemi a-t-il cessé de gronder que chacun bravement se remet au travail. Sans doute, l'es pertes en vies humaines sont irréparables ! Que d'êtres >/ui nous étaient chers à pleurer, que de douleurs à la pensée des affreux tourments subis ! Mais haut les cœurs ! Elevons nos pensées et, puisque le passé est , /'irréparable, sans oublier les nôtres, vénérant leur mémoire, pensons à l'avenir. S'ils ont si vaillamment combattu, n'était-ce pas aussi pour Vavenir?... Cet avenir, tel un ciel radieux après Forage, nous l'entrevoyons plus grand, plus noble, plus beau qu'avant, la guerre. Le baptême du sang a tout purifié. Les aspirations se sont élevées à la hauteur de l'héroïsme, les membres gangrenés, les parasites de la nation belge ont disparu dans la fièvre de fer et de feu. Nous sommes plus forts, plus généreux, plus énergiques, plus courageux, Mus respectés, plus appréciés qu avant h guerre et prêts à accomplir pour les b'stinées glorieuses de la Patrie les plus nobles de lions. Sursum corda ! Haut /<?>' cœur* ! R<>. lardons en toute confiance vers l. avenir, hlre pays a traversé de plus grands cataclysmes : il s en est relevé. Comment n'en serait-il pas de même aujourd'hui, appuyés que nous sommes par le bon droit, la justice, le respect de la. civilisa/ion et les forces inébranlables et invincibles non seulement de l'Europe, mais de toutes les nations civilisées du monde ? Haut les cœurs ! Ceux d'entre nous qui auront le bonheur de survivre à nos chers sacrifiés peuvent compter à brève échéance sur une Belgique prompt ement relevée de ses ruines, grâce a Vappui de ses alliés, une Belgique plus grande, plus puissante, plus prospère, plus estimée, auréolée dans l'univers entier du sang versé par les martyrs de sa liberté ! - PAX. Déclaration de M. Winston Churchill LA SITUATION GENERALE EST EXCELLENTE. — LE REMANIEMENT FUTUR DE LA CARTE DE L'EUROPE. Anvers, 25 septembre. — Communication vie la légation britannique. — Dans une interview . récent avec le correspondant d'un journal italien, M. Winston Churchill, ministre de la marine, a déclaré : « Quoiqu'il n'y ait eu jusqu'à présent aucun engagement décisif avec la flotte allemande, nous sommes maîtres, de la mer d'une façon aussi absolue que si une bataille avait eu lieu. L'embouchure de l'Elbe est soigneusement bloquée et, tandis que le commerce allemand a cessé et que son approvisionnement a été étranglé, les importations britanniques et les industries d'Angleterre continuent sans interruption. Des vingtaines de milliers d'hommes ' sont transportés au delà des océans en toute sécurité. Nous sommes confiants que nous gagnerons la guerre et, dans ce but, nous sommes prêts à dépenser notre dernière guinée et à exposer notre dernier homme. Actuellement, grâce à la vaillance de l'armée française, grâce à l'entrée en action des forces russes; plus rapide qu'on ne l'avait prévu, grâce à l'audace et à l'énergie de la Serbie, grâce à la grande débâcle autrichienne, la situation, à la fin du premier mois des hostilités, est de beaucoup plus favorable que ce que l'on avait attendu pour le huitième ou le neuvième mois. Nous avons commencé en possédant un avantage naval de presque deux contre un. Le programme actuel de construction nous donnera dans un an un avantage encore plus grand par l'entrée en ligne des navires les plus puissants qui aient jamais été mis à la mer. U semble que l'Allemagne a déjà fourni son m fort, mais la Russie et l'Angleterre ne font que commencer le leur. Avant un mois, il y aura un million de soldats, volontaires anglais sur les r ïamps de bataille, amenés de toutes les parties du monde grâce à notre prédominance nivale. Cette guerre doit remanier la carte de l'Europe suivant le principe» des na-îismalité* et restaurer les nations dans leur intégrité. Elle doit aussi permettre de" réduire, pour toujours le fardeau insupportable des ar-mements. » - On Zeppelin à Gstende Il lance trois bombes, qui ne causent que des dégâts matériels OsiT.NDE, 24 septembre: Un Zeppelin venant de Thielt viâ Thourout survola Ostende à onze heures du soir. Il laissa tomber trois bombes, dont une sur le bois de Houlogne, une sur la minque, une a ans le bassin. 11 n'y a eu aucun >:■: :;it .ni de blessés. Il ivtnurna vers Thiell. ffSTENDE, 25 septembre. — Ce sont des Iki.i.Ik?» que le Zeppelin laissa tomber": la première,sur le pont de Smet-de Nayer qui se trouve à la sortie de la ville sur la route de P.lankenberghe. A l'entrée du bois de Boulogne, une seconde bombe .to.nba dans l'eau du bassin. La troisième descendit sur la minque dans le bureau M. Camille Willenis, négociant en gros en poissons. Tout ce bureau fut démoli, le coffre-fort enfoncé dans la cavité à un mètre de profondeur. Le chien de garde du bureau fut tué, les murs sont lézardées avec des trous de quarante centimètres de profondeur et un mètre de largeur. Sur cent mètres de long, de toutes les maisons en face de la minque tous les carreaux sont cassés ; les fils du tram électrique sont arrachés. Dès que les explosions eurent été entendues, presque ■ luîtes les lanternes furent éteintes. En ville, tous les habitants se précipitèrent dehors et dans l'obscurité profonde ils c. ,intentèrent l'événement. La détresse à Vienne Londres, 25 septembre. — Une dépêche de Venise à l'agence Reuter en date du 24 septembre dit que, dans une déclaration officielle, le bourgmestre de Vienne dit que la cité doit soutenir quatre-vingt-deux mille réservistes et leurs familles, dont les frais s'élèvent. journellement à 12,000 livres sterling. La cité doit aussi essayer de pourvoir à cent mille sans travail et à cent mille réfugiés de Galicie et de Bukovine. Le bourgmestre se plaint de la réponse insuffisante faite à. ses appels pour les fonds de guerre de secours. D'après le rapport officiel de la Croix rouge autrichienne, les souscriptions totales s'élèvent seulement à 168,000 livres sterling, malgré les appels urgents répétés au public. Avant la prise de Yarosiaw Londres, 25 septembre. — Une dépêche à l'agence Reuter de Petrograd, en date du 24 septembre, dit qu'avant la capture de Yarosiaw un combat des plus acharnés s'est livré à Sadvaya et à Visbrya. Ce combat dura une semaine. Les Autrichiens occupaient les hauteurs dominant plusieurs milles de la campagne, et s'opposèrent à l'avance des Russes avec un feu terrible de canons et de mitrailleuses. Les Russes ne cédèrent pas et, le cinquième jour, ils réussirent de placer leurs propres canons en position et maîtrisèrent l'artillerie ennemie. Ils firent une charge à la baïonnette impétueuse, vainquant l'ennemi. Les prisonniers autrichiens déclarent qu'ils manquèrent de vivres pendant quatre jours et mangèrent seulement des poires et des pommes de terre des champs. A cause du manque de papier les journaux cessèrent leur publication à Lu-blin, et les nouvelles de guerre sont annoncées par un crieur public. Le loyalisme des Canadiens Londres, 25 septembre. — Dépêche de Montréal : « A un banquet tenu aujourd'hui ici au Club canadien en l'honneur de la délégation belge, une résolution a été présentée tendant à expulser du club le chef nationaliste Henri Fourassa à cause de sa déclaration publique dans laquelle il disait que le Canada n'avait aucun intérêt dans le conflit actuel.» Autre vapeur détruit par une mine Londres, 25 septembre. — Une dépêche de South Shields, en date du 2-4 septembre, annonce que le vapeur Hesvik heurta une mine dans la mer du Nord, hier soir. Le vapeur a • été détruit. Il y a deux tués. Les survivants ont été débarqués ici. a termo^deT Ce qui reste de l'hôtel de ville. — Un joli coup de canon.—Liebknecht à Gand. — Le calme partout (de notre envoyé spécial) Nous sommes retournés hier à Termonde. L'aspect de la ville s'est.encore modifié depuis la semaine dernière. Cette fois les Allemands qui se trouvaient cantonnés à Saint-Gilles et se promenaient encore, par endroits, dans la cité, se sont retirés tous dans la direction du sut:. Leur mouvement d'ailleurs est pleine-ine:iJ expliqué. Ils ne se Sont portés vers Ter ni. ,nie ( t Gand que dans un but exclusif de ra il lilieineiit. Le Brabant qu'ils occupent depuis -n mois est complètement épuisé. Sur leur passage donc les soldats de S. M. Guillaume le destructeur, ont réquisitionné tout le bétail jusques et y compris les chèvres. Il va sans dire que les cochons n'ont pas davantage trouvé grâce à leurs yeux et s'il reste aux environs quelques poules, celles-ci ne doivent l'existence qu'à la vélocité de leur déplacement.Au sujet de la pénurie des vivres dans le Brabant, on nous a donné hier, à Termonde, d'assez fâcheux renseignements sur la situation de Bruxelles. Il n'y aurait plus, dans la capitale.} de pain que pour quelques jours. La viande, sans être hors .de prix, vaut cependant 4 fr. 50 le kilo. Le sucre se vend couramment G francs le kilo; le beurre 8 fr. 50 le kilo, et le sel l franc le kilo. On ne sait trop comment tout cela doit finir. Pour l'heure, la municipalité procède à des distributions quotidiennes de soupe et l'on m'assure que cent, quatre-vingt mille rations d'un demi-litre en seraient journellement, réclamées par des Bruxellois appartenant à toutes les classes de la société. Qu'arrivera-t-il si les Allemands séjournent encore un peu dans le pays? Ne se verront-ils pas contraints de réapprovisionner eux-mêmes la ville comme ils l'ont fait pour Liège et pour Verviers ? A Termonde nous nous sommes arrêté longuement devant les ruines de l'hôtel de ville. Il semble, à tout prendre, que la façade en pourra être restaurée en des jours meilleurs et que le mal, en ce qui concerne ce gracieux bâtiment, ne sera pas irréparable. L'intérieur, évidemment, n'est plus; le toit a disparu ; la. tour est coupée à hauteur de l'horloge ; le balcon a été arraché par la chute des cloches ; mais la façade mênfe est seulement écornée èt sa construction semble si résistante qu'un architecte adroit en pourra tirer encore parti. Et l'on nous raconte les histoires»des récents combats. La semaine dernière, dans une petite fenêtre qui s'ouvre sur un des côtés de la tour Notre-Dame, à Termonde, un observateur allemand s'était, caché, dominant ainsi du regard la route et la commune de Gremberge. % La fenêtre, espèce de lucarne percée parmi l'ardoise de la toiture aù-aéssus d'un clocheton/ .était si 'petite que notre homme pouvait s'y croire en sûreté. Nul ne devait l'avoir aperçu. Il avait compté sans le commandant de la brigade d'artillerie qui gardait le village. Une bonne inspection aux jumelles et le signaleur ennemi était lui-même signalé. Un problème se posait maintenant : mettre cet homme hors de combat sans qu'il put communiquer aux siens les choses qu'il avait vues. — Une bouteille de Champagne, s'écria le commandant, au pointeur qui me démontera çet Aiboche en un minimum de coups et de temps ! Il faut vous dire qu'il y a dans cette batterie un pointeur excellent qui ne se fit pas répéter une aussi alléchante consigne. En un clin d'œil il eut braqué sa pièce vers la pointe élancée de la tour : Pan ! le coup part. Il passe si près qu'il écaille l'ardoise que l'on vit pleuvoir dans la rue. Alors notre homme rectifie le tir et, moins de trente secondes après, le second coup retentit qui, cette fois, va se loger au beau milieu de la lucarne. L'observateur allemand doit avoir passé avec l'obus à travers les boiseries de la tour. Le Champagne a été bu,Ycela va sans dire, au milieu des chaudes acclamations. Quelques mots encore sur la situation à Gand où nous avons passé hier matin après notre visite de Termonde. Une très grande animation règne près de la gare au moment où nous y arrivons. La foule — faite en majeure partie de sans-travail — entoure une auto qui vient d'arriver par la même route que nous. Nous y apercevons le député Camille I-Iuysmans, M. Max Hallet.-échevin des finances de Bruxelles, plus un inconnu dont nous ne devions pas tarder à apprendre le nom. C'était le fameux député socialiste allemand M. Liebknecht, un des quatorze membres du Reichstag qui ont voté contre la guerre. Et M. Cam. I-Iuysmans nous expose le but de la tournée qu'il accomplit. Il s'agit de montrer à Liebknecht le travail que les hordes de son empereur ont accompli en Belgique. Ils ont ainsi visité de conserve : Bruxelles, Tirlemont, Hamel, Wavre, Tongres et Termonde. Partout le député Liebknecht s'est montré outré, indigné devant la cruauté barbare des agresseurs. Il déclara textuellement que cette campagne de Belgique constituait une honte ineffaçable pour la réputation du peuple allemand ; elle seule devait suffire à la condamnation sans appel du militarisme prussien. Voilà donc l'Allemagne du kaiser jugée par le représentant le plus autorisé de l'Allemagne du peuple laborieux. Comme nous rentrons à Anvers, on nous assure qu'un Taube a survolé les lignes belges dans la direction de Malines-Hofstaede 'cette dernière localité est aux mains des nôtres depuis une huitaine de jours) et que nos artilleurs l'ont salué de quelques shrapnels. Au total, journée tout à fait calme, sans incidents de combats. WaeJhem n'a pas adressé un obus à l'ennemi. A. C. Pour sauver les monuments ds Louvain L'INITIATIVE DE MECENES HOLLANDAIS.— GOMMENT LE PACHA DE BRUXELLES L'A ACCUEILLIE. Nous lisons dans le journal catholique de La Haye, De Tijd . « A la suite de l'article illustré paru récemment dans le Amsterdammer à propos des monuments de Louvain détruits en tout ou en partie, deux personnes fortunées de Rotterdam se sont efforcées d'assurer dans la mesure du possible, avec j'aide d'autres mécènes, la reconstruction ou la conservation de ces monuments.» Dans ce but, ils se sont mis en rapport avec le- docteur Kalf et l'architecte Berlage. Leur plan reçut l'entière approbation de S. E. Jori-kheer Loudon, ministre des affaires étrangères, et celle du ministre de Belgique à La Haye. Ils ont adressé aussitôt une requête au gouverneur allemand à Bruxelles, le général von der Goltz, demandant l'autorisation de prendre, à leurs frais, les mesures immédiates nécessaires à la conservation des monuments le Louvain. Les deux mécènes de Rotterdam offraient à l'avance une somme déjà considérable.» Bien qu'envoyée par un courrier officiel, leur requête n'a pas encore reçu de réponse de Bruxelles. » Aux dernières nouvelles, on annonce que le gouvernement allemand se réserve lui-même le soin à apporter aux monuments et trésors artistiques de Louvain et qu'à cet èffet il a déjà pris des mesures... » La noble initiative prise par les mécènes hollandais n'en mérite pas moins d'être appréciée et louée. » La presse russe et la politique Voici quelques extraits des journaux russes à l'adresse de la Belgique, extraits qui nous sont communiqués par notre ministère des affaires étrangères: Du N'ovoïé Vrémia, du 14/27 août : -< Que de sacrifices énormes et de services inoubliables on: déjà été fournis par ce peuple héroïque et immortel ! Aussi le devoir sacré des grands Etats sera de chercher à récompenser largement les vivants...» Du Courrier de Saint-Pétersbourg, du 4 août : L'acte le plus important de la Belgique a été de renverser la fausse renommée et le prestige quasi invincible des Allemands.» Du Den, du 5/18 août : « N'est-ce pas un miracle que la lutte héroïque de la petite Belgique ? Mais cela n'est pas possible sans le patriotisme élevé et la hauteur d'âme... La défense de Liège entre ! i s les livres d'histoire. Les soldats belges 11 couvert de leurs corps le défilé qui devait Hisser passer les Allemands. N'est-ce pas un acte rappelant celui de Léonidas à Sparte ? La petite Belgique s'est jetée à. la mort, et a défendu la France. Tous les grands pays ont des intérêts matériels, mais la Belgique n'avait 1 le désir d'être tranquille. L'ennemi venu, le pays se transforme. Le pays civil lutte encore mieux que le pays militaire. L'amour de la patrie a passé avant tout.» Du Rouskoé Slovo, de Moscou « La lutte héroïque des Belges contre la barbarie allemande a prouvé que l'amour de la patrie et de la liberté vit dans ce peuple admirable avec une force invincible. Que les, grands peuples alliés gardent dans leur mémoire les résultats brillants acquis par ce peuple admirable, en l'aidant à obtenir des compensations qui seront une faible reconnaissance de la justice et du droit.» La bataille de Péronne L.a bataille de Péronne a été extrêmement sanglante. Les Allemands occupaient une forte position, défendue à l'arrière par une série de collines et au front par des marais. Les Français reçurent l'ordre d'enlever la position à tout prix ; si l'opération réussissait, les Allemands étaient enveloppés par la droite. L'artillerie commença par « nettoyer » les tranchées. Mais les Allemands tenaient bon, et leur artillerie exerçait de grands ravages dans les rangs français. Les chefs donnèrent ordre de prendre la position d'assaut. En plein marais, à la levée du jour, les Français avancèrent en colonnes serrées. Ils furent décimés, mais ils ne reculèrent pas. Arrivés aux tranchées, ils entamèrent une lutte corps à corps avec les Allemands, qui avaient reçu ordre de tenir jusqu'au dernier homme. Les Français frappèrent, tuèrent « tant qu'ils en eurent mal aux bras », dit un témoin de la scène. Les Allemands se retirèrent sur Saint-Quentin. Avec des troupes fraîches, les Français les y poursuivirent. Il s'engagea un rude combat de rues. lied à pied, les Allemands durent reculer et reçurent enfin ordre d'abandonner la ville. Le surlendemain, ils essayèrent, mais en vain, de reprendre l'avantage perdu. Les Allemands ont laissé dans les tranchées « une dizaine de kilomètres de morts » dit un témoin. Tout l'étal-major d'une division a été fait prisonnier à Saint-Quentin. La classe de 1914 Les recrues continuent à arriver par paquets et en nombre inespéré étant.donnée la lamentable situation de cinq de nos provinces. On nous raconte, — comment est-ce possible ? — que des recrues sont arrivées de Liège, de Charleroi et .même de Ciney. L'entrain des jeunes gens est admirable, si l'esprit de discipline n'entre pas encore dans leurs cerveaux. Leur formation est extrêmement intensive, très dure surtout pour les caporaux et sergents qui eu ont la charge, bien plus encore que pour les hommes. Le "moral" allemand et la guerre Extrait d'une lettre d'un officier du 74e d'infanterie allemande (10e corps) après la bataille de Maubeuge: -< Notre moral est absolument détruit. En dépit de sacrifices inouïs, nous n'avons abouti à aucun résultat. Je ne puis comprendre com ment notre armée, après trois épouvantables batailles et affaiblie comme elle l'est, a pu être envoyée* contre une position que l'ennemi a pu fortifier à loisir depuis trois semaines Naturellement, je ne sais rien des intentions de nos chefs... Notre bataillon, qui s'est admirablement conduit, a vu son effectif réduit de 1200 à 194 hommes. Ces chiffres en disent assez long sur nos sacrifices. » Le rôle de l'Italie Il ressort de plus en plus des nouvelles reçues de l'Italie que ce pays compte adoptèr la même attitude « pratique » et profitable qu'en I85é après la guerre de Crimée. Le Corriere de la Sera avertit l'Italie que cette attitude pourrait ne rencontrer que des mécomptes. » N\-"s n'avons, dit le journal, aucun avantage ; espérer si nous n'avons en rien contribué à l'issue du conflit... Si l'Italie :este neutre, sa position en Europe sera considérablement affaiblie. » " Gott mit Huns " On sait que les soldats allemands portent au casque et à la ceinture l'inscription : « Gott mit uns». Il y a là une erreur de confection, dit. le Punch, on a oublié le I-I devant « uns» ! La destruction de deux trains C'est, entre Péronne et Saint-Quentin qu'ont sauté les deux trains allemands dont il a été question il y a quelques jours. Un officier français avait eu l'idée de couper un fil télé phonique de campagne et d'y adapter un récepteur. Il apprit ainsi qu'une communication aurait lieu vers six heures. U attendit, causa en allemand à l'officier qui annonçait que deux trains de renforts allaient arriver et lui répondit qu'il en avertirait le général. Le général fut averti, mais c'était un général français. On installa rapidement une batterie de fortune à quelque distance des deux trains, qui ne tardèrent pas à arriver. Ceux-ci en quelques instants étaieftt réduits en miet-: on avait fait dérailler le premier et le second vint se précipiter en trombe sur lui. Les mitrailleuses firent le reste. La déroute imminente D'une dépêche de: Calais au Daily Mail, mardi : «Les lignes allémandes de communication sont en sérieux danger. Je ne puis vous donner de détails. Ce que je puis vous assurer c'est que les Allemands se sont perdus à défendre avec tant de ténacité leurs positions. Ils se sont aperçus trop tard du danger. Une avance des troupes anglaises, appuyées sur le mouvement français à Péronne sera le prélude de la débâcle malgré la soigneuse préparation de la retraite par la Belgique. ., .• ; •/; ' _• J Une guerre de machines Tous les récits de guerre, et en particulier ceux qui sè rapportent aux batailles de la Seinois, de la Marne et de l'Aisne sont unanimes à dire que la guerre actuelle n'est plus une guerre d'hommes, mais une guerre de machines. L'infanterie a sans nul doute sa place marquée, indispensable, dans tous les combats. Mais c'est l'artillerie et en particulier la mitrailleuse qui décident de tout. Les ravages en sont épouvantables. Et dire que le salut des alliés leur vient en très grande partie du fait qu'ils ont pu renforcer encore la puissance de leur artillerie depuis la guerre ! Les Allemands achèvent leurs blessés Nous avons dit en parlant des horreurs d'Aerschot que d'après nos informateurs les Allemands ne veulent pas de « poids irfort » derrière eux et qu'ils achèvent leurs blessés. Nos informateurs, depuis, nous ont confirmé leur témoignage et il est. regrettable qu'il n'ait pàs été inclus dans le quatrième rapport, d'ail-, leurs fort incomplet, sur les atrocités allemandes à Aerschot. Le Daily Mail du 22 confirme pour la France ce que nous avions dit de la Belgique : « Beaucoup de blessés nous ont déclaré combien il étaient heureux d'avoir été recueillis par les Français, car en beaucoup d'endroits les Allemands ont tué leurs propres blessés. Cela paraît invraisemblable. Mais si les Allemands l'avouent eux-mêmes ? » Le " Patent Amt " allemand Le professeur Félix Leconte signale au Daily Mail que le Bureau allemand des brevets refusa dans le temps un brevet à notre concitoyen liégeois Gramme pour l'invention de la dynamo. Grâce à ce refus, les Allemands ont pu imiter l'invention, en ravir le fruit à Gramme et développer formidablement leur industrie électrique. Le « Patent Amt», ajoute M. Leconte, était,

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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