Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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28 november 1918
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s.n. 1918, 28 November. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c53dz0416m/
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Jeudi 28 novembre 1918 ïio 24jL< Trentième année ABONNEMENTS: uu au un un triai®, irauci frauts francs ANVERS . • 16-00 8.00 4.»0 INTÉRIEUR 18.00 8.60 »■« EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bu^aLues abonne-de Belgique et de ments partent le 1er « <•""{ b peuvent dépasser le 31 déceniDre. BUREAUX: Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. j. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS: La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . M 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : ^ centimes LE NUMÉRO 10 CENTIMES ADMIS PAR LA CENSURE Les révélations bavaroises La caste militaire démasquée Les documents que vient de publier Je gouvernement bavarois gênent visiblement- les feuilles réactionnaires de l'Allemagne et les vieux soutiens de la caste ^ militaire prussienne. Ces révélations sont tendancieuses, disent-ils, et ne constituent qu'une manœuvre pour détourner l'attention publique des fautes qui sont commises par le nouveau gou-verneméfif: S'il en est ainsi, il y a un moyen très simple d'anéantir les affirmations produites par les Bavarois : ce serait, de.publier in àctenso la correspondance diplomatique échangée depuis le 28 juin 1914 jusqu'au 4 août suivant entre les cabinets de Vienne et de Berlin. Ce serait de publier aussi le compte rendu complet et intégral de l'entrevue qui eut lieu le 11 juin 1914 entre Guillaume Il et. l'archiduc Ferdinand à Ko peàicti. Que s'est-il tramé pendant cette enlivviie ? On ne l'a jamais su exactement : mais, d'après les bruits de cou lisse, les conditions d'une guerre prochaine y furent débattues et le sort des Serbes, que le due Ferâfriand traitait de chiens couchants, y fut réglé. Le crime de Serajcwo modifia les plans et permit à Guillaume d'exécuter seul ses viseés sur l'hégémonie de l'Europe. Et ceci' explique bien des choses qui sont restées obscures, aux yeux du monde. Après., cela, on comprend l'ahurissement des partis extrêmes d'Allemagne, qui demandent que tous les coupables soient traduits devant un tribunal d'exception pour y être jugés d'après leurs crimes. C'est une thèse, évidemment. mais .qui n'est pas de nature à satisfaire /'opinion européenne. Ni les lamentations de la presse socialiste, ni les révélations du gouvernement bavarois ne parviendront à attendrir les peuples qui ont été JeS victimes des atrocités allemandes. H nous faut nous mêmes juger les coupables. Guillaume, comme son digne, rejeton, doit être extradé et jugé en compagnie de ses complices, puis l'Allemagne confédérée indemnisera ceux qui ont été lésés. Il n'y a pas d'autre justice possible. Si l'Entente, au moment.où commenceront les négociations de paix, se trouvait devant une Allemagne désunie et désorganisée, elle serait obligée d'occuper le pays en lui dictant la paix sans plus. En attendant, il est intéressant d'assister aux événements qui se déroulent en Allemagne. Dans tout le district du grand Berlin, d'importantes grèves viennent d'éclater. Le désaccord est complet entre patrons et ouvriers, les premiers a>ant repris toutes les concessions qu'ils avaient accordées sous la menace du mouvement révolutionnaire. Ils craignent la socialisation des entreprises, et ils vont apposer la force d'inertie aux mouvements ouvriers. Les conseils ouvriers se sont réunis hier pour discuter cette "situation. On ne sait encore quelle décision on a prise. Le carnet d'un curieux A l'armée — La position fortifiée d'Anvers renferme en ce moment deux divisions de guerre, soit vingt-deux mille -hommes. Ce chiffre n'est pas élevé, si l'on songe que tous les forts sont occupés et que, en outre, ce sont ces troupes qui assurent le service jusqu'à la frontière. — La direction du service delà santé est assumée eu ce moment par le docteur Houzé, qui ;i rendu au front les plus signalés services et u qui beaucoup de nos hommesi-sont redevables de l'existence. — On attend incessamment le retour du général Stainford, qui reprendra sa situation de 1914. Il était à la tète alors du service de santé de la position fortifiée d'Anvers. — Le -lieutenant-général Melis, inspecteur en chef du service de santé de l'armée belge, est toujours bien portant. Il est venu à Anvers il y a quelques jours. — I.a santé des troupes au front, n'a pas un instant laissé à désirer. L'état, physique était à la hauteur de l'état moral. Contrairement à ce ({iii s'est passé dans les dernières guerres, notamment dans la guerre des Balkans, la mortalité par maladie a été extrêmement ré dnite : elle fut d'un très faible pourcentage. Ce résultat fait, le plus grand honneur au corps de santé de l'année belge, car il fut toujours établi, antérieurement, que la maladie faisait parmi les soldats plus de ravages que la mi traille. La grippe qui survint dans les derniers temps donna seule quelques soucis. Les hôpitaux de campagne furent admirablement outillés et ravitaillés. .Notre auguste reine mit, sans compter, à leur disposition le nécessaire et parfois même un peu le superflu. Mais qui donc se plaindrait que nos blessés aient été trop bien soignés ? La prise du bois d'HouthuIst Sait-on ce qu'il en coûta à l'armée belge pour prendre cette position fortifiée à l'extrême par les Allemands et défendue par eux avec l'énergie du désespoir, parce qu'elle était la clftf des autres positions situées à l'Est ? Le sacrifice fut de dix mille hommes eu blessés, tués et disparus, chiffre relativement peu élevé, la difficulté et l'importance de l'entreprise. Les Anglais firent un an de préparatifs pour l'emporter, sans y réussir. Les Belges l'enlèverent dans un irrésistible élan en quarante-huit heures ! A Ramscapell® I a bataille y fut à uu moment donné des plus critiques. Sur six mille hommes engagés, il en resta seize cents. Les pertes de l'armé# belge II est prématuré de vouloir donner te chiffre exact des pertes totales de notre armée. On estime toutefois,- approximativement, qu'elles doivent s'élever à une trentaine île mille hommes. Que d'existences utiles au pays sacrifiées pour arriver à libérer notre territoire !... Tout cela par ce qu'il plut à un fou criminel, à un déséquilibré orgueilleux de tenter la conquête de l'Europe et du monde. Nous espérons que les Alliés colloqueront dans un asile spécial pour le restant de ses jours et sous bonne ga.rde l'auteur infâme de tant de ruines et de tant de deuils. Pour l'honneur de l'humanité, il vaut mieux qu'un pareil monstre soit considéré comme un anormal et un .irresponsable. Son plus grand châtiment sera, non point de mourir, mais de vivre seul sans entourage, sans escorte pour pouvoir réfléchir à l'aise sur la profondeur de sa déchéance et du dégoût qu'il a inspiré ! La premier concert militaire au Jardin Zoologique La grande salle du Jardin,, bondée de monde au rez-de-chaussée et dans les galeries, pa-voisée aux couleurs des alliés et brillamment illuminée, reprenait, pour la première fois de puis plus de quatre ans son joyeux air de fête. Une marche militaire d'allure martiale souligne l'entrée des autorités civiles et militaires, puis des invalides qui sont ovationnés. « Achteruit », beau chant d'union pa-tjriotquie de M. Timtermans obtient un éclatant succès. Les divers numéros du programme sont superbement enlevés par l'excellente musique du septième régiment de ligne. « Impressions napolitaines» est char mant de nuances. Le « Voor Vorst en Vader-land » vaut à son auteur, M. Candael, de chaleureux applaudissements, tandis que la « Vivandière », chantée par MM Leveiing, remue toute la salle d'émotion. Le « Chant' des Belges», de Litolff, termine le concert d'une façon grandiose. Le chef d'orchestre, le sous-lieutenant Rimbout, qui conduit avec maestria ses musiciens, sont à maintes reprises chaudement applaudis. Le bourgmestre M. De Vos se fait, l'interprète de toute la salle pour féliciter les promoteurs de la soirée en faveur de « Ons in-valiedenhuis ». Il recommande vivement cette belle œuvre de reconnaissance envers les héros du devoir, non seulement aux collectivités, mais aux particuliers. Une vibrante brabançonne brillamment enlevée termina ce premier grand concert militaire, qui fut un gros succès et inaugura., au milieu d'un enthousiasme général, la reprise des festivités dans la belle salle de notre populaire Jardin Zoologique, ... Simple question ' Quel est l'opposé de la civilisation ? Réponse : La leutonisation Le gommerce boche toutes les lampes électriques qui ont servi aux illuminations étaient... boches... Les balais tricolores que nous avons accrochés à iios boutonnières étaient... boches... Les cartes, les images du roi et de la reine, ont fréquemment eu une source... boche. Les poignées de porte pour remplacer les cuivres volés étaient boches. Les robinet- de fer qui allaient être substitués aux robinets en cuivre réquisitionnés étaient boches Les boches avaient ainsi profit des deux côtés eu exécutant, leurs arrêtés de vol en grand et en fournissant à prix usuraire le matériel de remplacement. Qu'on se hâte d'écouler ce qu'il reste encore' de produits bo-hes, car d'ici longtemps il n'en rentrera plus dans le pays. Education boche Une famille a été dispersée pendant la guerre : ému de .ses malheurs, vous vous intéressez à elle, vous encouragez les membres restants, vous les soutenez dans les moments d,'abattement, vous leur inculquez la confiance dans un heureux retour. Votre prédiction s'acconj-f » lit. Tout le inonde rentre au foyer, la famille, est au comble du bonheur ! Vous attendez la' prompte visite de ceux qui sont rentrés pour partager leur joie, vous attendez patiemment huit jours, dix jours, quinze jours, personne ne vient : on vous a complètement oublié ! Vous ne voyez jamais pareille chose chez (tes Belges, qui s'empressent, au contraire, de vous associer à la foie du retour. Cherchez-en la cause, et vous trouverez que. les relations de vos protégés moraux étaient avant la guerre presque exclusivement allemandes, que les enfants ont été à l'école allemande, où l'on enseignait ce genre d'éducation. I>es Belges, sans être collet monté, ont en eux-mêmes, sans avoir dû l'apprendre, la délicatesse de sentiment qui les porte à mu mouvement spontané de reconnaissance enve-rt^ ceux qui dans les moments d'épreuve leur témoignent de la sympathie et, si l'on veut garder leur bienveillance et leur affection, il faut suivre leur exemple et se débarrasser à tout prix de l'éducation bocl.ie. Quand ils reviendront La haine déchaînée eti Belgique par les boches dans toutes les classes de la société s'était quelque peu atténuée à l'avènement du » sokiatenraad » qui semblait inaugurer une ère de retour à la civilisation et. à la liberté... Mais les atrocités inutiles du départ sont, venues prouver qu'il n'y a pas que les dirigeants qui sont des barbares : tout le peuple allemand est malheureusement dans cet état primitif. En faisant sauter un train de munitions en gare de Haniont n'out-il pas réduit, en pièces un de leurs trains de la Croix rouge contenant huit cents blessés?!... Digne pendant de leur abandon d'un hôpital rempli de blessés au front dans les Flandres, sans la moindre signalisation qui eût pu seulement faire soupçonner qu'il y exista des blessés! I.eurs attentats aux biens et aux personnes, en évacuant la Belgique, ne se comptent plus, ils ont soulevé dans le monde entier la plus vive indignation. Sans dignité, ils s'en vont d'une façon cruelle, ou avec des manières bouffonnes, il leur est impossible de finir... e11 beauté ! On ne l'oubliera point d'ici bien longtemps. Gare aux premiers boches qui se hasarderont à franchir notre frontière - Comme le disait fort bien un modeste garçon de café, qui avait vu de près toutes ces horreurs : « On leur enlèvera leurs côtelettes toutes vivantes !... Et c'est bien là le sentiment populaire. LA MONNAIE D'APPOINT Jusqu'à présent, l'émission de nouvelles monnaies d'appoint n'est pas encore décidée, mais il est probable cependant, qu'un nombre assez restreint de pièces nouvelles seront frappées, non parce que le besoin s'en fait sentir, mais bien plutôt à titre comrnémoratif. Pendant la durée de la guerre, l'hôtel îles monnaies a frappé pour quinze millions de pièces de zinc, correspondant au nickel en circulation. Le zinc sera retiré à mesure que les bas-de-laine sortiront le nickel ; car l'Allemagne n'ayant eu aucun intérêt à acheter des pièces de zinc, dont la valeur intrinsèque est presque nulle, pas plus que des pièces de nickel, il faut bien admettre que c'est dans les cachettes de Belgi que et du nord de la France que notre monnaie d'appoint a été enfouie. D'ores et déjà, on voit réapparaître beaucoup plus de cette monnaie que durant les- hostilités. Quant aux pièces d'or, à l'effigie d'Albert, qui avaient été frappées en 1914, elles ont été expédiées avec les lingots et les coins monétaires belges sur Anvers d'abord, puis sur Londres, d'où elles ne i t • • t j tarderont, pas à reprendre le chemin de la pijtrfe. Il 'en résulte que la disette d'écus son-• iujnts et trébuchants ainsi que la difficulté «les {échanges, faute de "monnaie d'appoint, sont appelées à disparaître, la situation devant se rétablir d'elle-même. Les Allemands qui n'a-vajtèu't -ure de nos pièces de zinc, se sont contentés de réquisitionner à l'hôtel des mon--u; ies,quelques cinquante mille-kilos de cuivre, qi elques centaines de kilos de nickel et de ,• zi ic et les .creusets en plombagine, le tout i je ver selon le prix à fixer par Berlin. On at-te id encore... NOS MEDECINS s'ous recevons du Cercle médical d'Anvers le ■oinuRmiqué ci-après : S'ous avons l'honneur de vous informer que le: Conseil général du Cercle médical d'Anvers et.; faubourgs, a décidé d'exclure de notre uijiion professionnelle les médecins dont les in ms suivent : I. Bussens, Mme Becker-Tamm, A. Clans. V. f) • Knop. J. ( levaerts, Mme Gabriel-De Knop, E. .Jacquet, F. Jacquet, I.indekens Schooten', J. De Keersmaeker, Peetennan, A. Picart, ^c'Hjts, E. Schurmans, p. Sa no, G. Schamel-hoiit. \V. Taium, Van (1er ouderaa. Durant la guerre certains de ces praticiens •t>i t p'rèté leur concours à une œuvre de distri-putihu de lait d'essen-e allemande, cherchant , m iin,s à rendre service à la population qu'à appijyer le mouvement activiste, d'autres ont p.istkdes actes incompatibles avec les sentiments de tout patriote ou ont fait connaître "i vertement leurs sentiments activistes. Lfys' docteurs Prétorius et Vetter sont rayés :di Cercle comme sujets allemands ayant d'ailleurs, tenu des propos humiliants pour le peu-pin' belge. (Dès que la chose sera pratiquement réalisa-- ajbje, Le Cercle offrira un banquet à ceux de ses ' iju.iembres qui furent victimes de la tyrannie bij>che et activiste. LpS RESPONSABILITES Les personnes dont les immeubles ont été détruites ces jours derniers par des patriotes d'une allure plus ou moins douteuse, assignent ia ville en payement des dommages. L'une d'elles prétend qu'on lui a volé pour plus de soixante mille francs de marchandises. L'administration communale,' invoquant une loi de Vendémiaire, décline toute responsabilité. la ville se trouvant, en état de siège. Le président- du tribunal a nommé des experts. j LA QUESTION DU CHEVAL DE TRAIT La question du cheval de trait est une de j celles qui demandent, sans tarder, toute l'a t | tention des autorités compétentes. Avant la j guerre, l'élevage du cheval de trait avait pris i dins notre pays une extension considérable ! qui ne cessait de progresser. D'après la der-j uiere statistique officielle, notre effectif che : va lin dépassait deux cent cinquante mille de tètes avec, annuellement, près de cinquante mille naissances. On peut dire que la race belge était, de toutes les rates de gros trait, celle qui comptait l'a ire de dispersion la plus considérable ; le cheval belge était connu du monde entier et i) ne craignait aucun concurrent. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Certains sujets ont pu être conservés un peu partout, mais avant que notre élevage puisse reprendre ia place -prépondérante qu'il occupait, il faudra un certain nombre d'années. Les réquisitions allemandes nous ont enlevé les meilleurs reproducteurs: ceux-ci ne sont-pas devenus de la chair a canon ; ils ont été remis aux agriculteurs allemands qui possèdent ainsi le^ meilleurs éléments de notre prospérité chevaline. ..Ils ne peuvent- en profiter et ils nous doivent une restitution. Les étalons ont été placés dans des haras. Il serait très facile de reconnaître leur situation et de faire l'inspection. D'après les avis des personnes les plus autorisées, il serait absolument nécessaire de réclamer à l'Allemagne un certain nombre d'étalons et de juments poulinières. La restitution .le deux mille étalons et de dix mille juments, constituerait pour notre pays un appoint très sérieux pour la prospérité nationale. Ces animaux seraient, vendus aux en chères lors d'un concours national ou autre, et la recette acquise par l'Etat. LA LEVEE DES CLASSES Le département de la guerre n décidé d'accorder un congé de plusieurs mois, aux jeunes gens faits prisonniers par les Allemands et qui, rentrant d'Allemagne, tombent sous l'application de l'appel des classes. Avant d'aller à la caserne, il leur faut le temps de réparer leurs forces. C'est ce qu'a très bien compris ; M. Louis Franck, qui assume la charge de mi- ' nistre de la guerre, en attendant que M. Mas : son prenne possession de son cabinet. A LA PROPRETE PUBLIQUE On va bientôt la dénommer : « La Malpropreté publique » : Les ordures' ménagères s'accumulent dans toutes les rues, y formant des ondulations aussi sales que dangereuses. Le >c ( ii and Anvers» devient un dépotoir! On n'eût point osé se ,comporter ainsi du temps des boches. Que passe-t-il ? N'existe-t-il donc plus une autorité supérieure pour nous ramener uu service normal ? ACTIVISME Le public an verso i s est extrêmement désireux de connaître les noms des membres du collège qui hésitent- à frapper les fonctionnaires activistes, comme ils le méritent. Les électeurs sont unanimes à réclamer de leurs mandataires de la décision et de l'énergie" pour l'application des peines jùstifées. Tout retard, tout atermoiement, après les meurtrissures et les douleurs sans nom que nous avons subies de la part des Teutons, aidés par les traîtres activistes, sera considéré, à bon droit, par les i honnêtes gens comme un délit de lèse-patrie, i dont on se souviendra. La destitution sans j délai des coupables s'impose. j Qui donc s'y oppose? SRELAN D'ARRETES Le gouvernement de la province d'Anvers, baron Van de A-Verve et de Schilde, a pris, 1* 22 .de ce mois toute une série d'arrêtés, en : vue d'assurer les divers besoins de l'alimeu îation. Nous les énuiriérons ici : | saisik 1)k l.'AVOINIv, dk i.'orge kt de l'kscour-e.Ko.v — L'avoine, Korge et l'escourgeon récoltes dans toute l'étendue de la province ! sont saisis au profit du Comité National de secours et d'alimentation, que cas céréales soient ou non mélangées à d'autres céréales ou matières. La saisie de la paille est levée après le battage. Les agents désignés par le Comité national auront le droit de Surveillance, de visite et de perquisition, à reflet d'assurer l'exécution de la saisie. Toutes les quantités d'avoine, d'orge et d'escourgeon qui ne sont pas nécessaires, aux producteurs pour les "semailles ou pour d'autres usages autorisés, doi'vent, sans aucune res triction, être vendues au Comité national auquel est conféré le droit, exclusif d'achat. Le Comité national peut déléguer l'exercice de son monopole à des sociétés coopératives spécialement constituées à cette fin. L'avoine, l'orge et l'escourgeon disponibles sont achetés au comptant aux époques fixées par le Comité national, ainsi qu'aux prix et conditions indiqués ci-après : pour l'orge et l'escourgeon, à quarante-six francs les cent kilogrammes'; pour l'avoine, à quarante francs les cent ki logra mutes. Saisik des i:éri;:ali-:s panifia.bi.es. — Les céréales paniuables froment, épeautre, seigle, et méteil) récoltées dans toute l'étendue de la province sont saisies au profit- du Comité na tionai de secours et d'alimentation, qu'elles soient ou non mélangées à d'autres céréales ou matières. La saisie s'étend aux farines et aux produits des boulangeries ■ et pâtisseries provenant du blé saisi. La saisie de la paille est levée après le battage ; celle du son est levée dès que le blé est moulu. Toutes les quantités de céréales panifiables qui ne sont pas nécessaires aux producteurs pour les semailles, p'ou-r leur alimentation et celle des personnes attachées à leur exploitation, doivent, sans aucune restriction., être vendues au Comité national auquel est conféré le droit exclusif d'achat. Le Comité national peut déléguer l'exercice de son monopole à des sociétés coopératives spécialement constituées à cette fin. Les céréales disponibles sont achetées au comptant aux époques fixées par le Comité national ainsi qu'aux prix et conditions indiqués ci après: pour le froment, à fr. 48, les cent kilogrammes : pour, le seigle, à 43 francs; pour • l'épeautre, à 39 francs; pour le méteil, à 47 francs. Saisie des pommes dk terre dk la récolte de 3918. — Les pommes de terre rtcoltées dans toute l'étendue de la province sont saisies au profit du Bureau fédéral des sociétés coopératives intercommunales de ravitaillement. Toutes les-quantiés de pommes de terre qui ne sont pas nécessaires aux producteurs pour la plantation, pour leur alimentation et. cel-les des personnes attachées à leur exploitation dans les limites déterminées ci-après, doivent,être vendues au bureau fédéral auquel est conféré le droit, exclusif d'achat. Le bureau fédéral peut déléguer l'exercise.-de. son monopofle- aux communes ou aux sociétés.coopératives intercommunales de rav.lailleinent. Les pommes de terre seront acquises par le bureau fédéral aux époques qu'il fixera ; el les seront payables au comptant à raison de •?.") francs les cent kilogrammes. Lev bureau fé-. déral est investi du droit de prendre les me sures nécessaires en vue xle déterminer les quantités île pommes de terre qui se trouvent en possession des producteurs et autres détenteurs. Le bureau fédéral déterminera les quantités de pommes de terre à livrer par chaque commune en tenant compte des livraisons déjà régulièrement effectuées à raison de dispositions antérieures. Jusqu'à nouvel ordre, les quantités de pommes de terre à livrer par chaque commune, sont celles pour lesquelles elles ont été taxées pour la récolte de 1918. Graisses. — Le commerce des graisses de provenance animale ou végétale est libre. L'emploi des graisses est interdit pour des usages industriels. Toute intfaction aux dispositions qui précèdent- sera passible des peines prévues par l'arrêté royal du 14 août 1914. Le lait. — Le commerce du lait et des produits dérivés du lait est libre. Toutefois, les quantités de lait entier nécessaires pour l'alimentation des enfants en bas-âge, des malades, et des vieillards sont saisies. SUcres, mélasses, sirops, etc. — Aucun enlèvement de sucres, de mélasses, de sirops de betteraves, de confitures ou de miel artificiel ne peut avoir lien des fabriques ou des entrepôts, si ce n'est- en vertu d'une autorisation d* r&dministràtion des contributions directes, douanes et assises. Les sucres de toute espèce et les mélasses sont mis à hv disposition du bureau fédéral des sociétés coopératives inter-i communales de ravitaillement, qui les répartit selon les besoins de la population. Les confitures, le miel artificiel et sirops de betteraves sont-également mis à la disposition du même organisme, aux fins de répartition entre la population. Le prix de vente des produits énu-mérés ci après est fixé comme il suit, pour les consommateurs : sucre scié en sciure, 1 fr. 4e :e kilogramme ; sucre cristallisé, 1 fr. 20 ; sirop de betteraves, un franc ; miel artificiel, 1 fr. 20; v-iiifhures, I fr. 45. débit kt consommation de l'alcool. — Le débit et la consommation de l'alcool et des liqueurs spiritueuses sont interdits dans les locaux de débit, sur la voie publique et dans les lieux publiés ainsi que dans les ateliers, les bateaux, les chemins de fer et sur les chantiers. La fabrication et l'importation de l'alcool. — Sont provisoirement, interdites : 1° l'importation des eaux de vie et des liqueurs de toute espèce ; 2° la fabrication et la rectification des flegmes ou alcools dans des établissements autres que les distilleries-fabriques de levure. Les déclarations de travail en cours d'exécution souscrites par les distillateurs non fabricants de levure, doivent être annulées pour les périodes non expirées le 2 décembre à minuit. Aucune quantité des flegmes, d'alcools ou de liqueurs ne peut être enlevée des distilleries, des usines de rectification,des magasins de libre pratique, des fabriques de liqueurs, i i des entrepôts. Le transport de ces produits par quantité dépassant un litre est également interdit. Toutefois, l'administration des contributions directes, douanes et accises peut autoriser des exceptions en ce qui concerne les alcools destinés à des usages industriels eu pharmaceutiques. Le prix de vente de l'alcool, droit d'accise non compris, est fixé comme ii s i 111 : à sept francs cinquante par litre d'alcool à 9° destiné à des usages industriels et pharmaceutiques, et ce prix est. réduit à trois francs pour l'alcool servant à l'éclairage des mines et au chauffage des automobiles. Le prix de vente en gros et en détail de la levure est fixé respectivement à deux francs quarante et à deux francs cinquante le kilogramme. NOUVELLES ET RÉFLEXIONS LA POURSUITE DES ALLEMANDS Devant le front de l'armée beige le territoire national est débarassé d'Allemands — nos éléments avancés bordent la frontière allemande entre la frontière hollandaise et la Vesdre — nos troupes sont entrées aujourd'hui à Verviers et à Herve au milieu de la joie générale. Les années françaises ont, le 26 de ce mois, achevant le passage du Luxembourg, at- ' teint la frontière allemande à l'est de Weis-/.wanpach et sont entrés dans Heinerscheit. A Redange, le conseil communal avait ménagé -au commandant général qui se trouvait à la tête des troupes françaises. LE GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Le grand-duché de Luxembourg a. demandé au président Wilsori de lui accorder sa protection contre les dangers de la démocratie allemande et de prendre à cœur ses intérêts à la conférence de la paix. Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 8 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville MARDI, 4 AOUT 1914 Deuxièmé jour de la guerre (suite) En" dehors d'Anvers, les événements dans cette.'journée du 4 août se précipitent, et sont tous extrêmement Importants. Eu premier lieu, nous avons "la réunion, en session extraordinaire/des deux chambres belges. Le roi Albert, «n. ténue de campagne, se rend à cheval, iicèompagné d'aides de camp et d'officiers il'ordonnance, qu palais de la nation, au iriii ieu des acclamations enthousiastes du l'-suple et de la garde civique. Il passe droit, superbe sur sa monture, saluant militairement, dominant l'ovation gigantesque qui l'accueille. Dans ses traits se lit la fermeté, la virilité des desseins, la résolution opiniâtre de lutter quand "même contre le colosse, les décisions les plus énergiques et les pins courageuses Le '"i . Albert, hier encore le souverain d'un Huple.pacifique, se mue aujourd'hui en soldat, I"';t 'à combattre pour la liberté de son pays. Dès neuf heures du matin, les membres de la chambre des représentants et du sénat, aiHVent nombreux et prennent place dans la ^a'iïè 'des séances de la chambre. Derrière le l'i.uéau présidentiel, des drapeaux belges et C'jn'gola.is, arborés en trophée, encadrent les armoiries du royaume. Dans la tribune des diplomates, on remarque la présence des représentants de toutes les nations accréditées à Bruxelles, sauf ceux de l'Allemagne et de rAutriche-Hongrie. A neuf heures et, demie, M. Frédéric Delvaux, député d'An vers et doyen d'âge des deux assemblées, MM. Pécher et Devèze, les deux plus jeunes membres de celles-ci, constituent le bureau provisoire, secondés par M. Pauwels, greffier de la Chambre, et M. Camp ion il greffier du sénat. A dix heures, Sa Majesté la reine fait son entrée dans la salle, accompagnée de Leurs Altesses royales le duc de Brabant, le comte de Flandre et la princesse Marie-José, des membres de la députation de la chambre, et des personnages de sa suite. L'assemblée, debout, et les auditeurs des tribunes saluent Sa Majesté aux cris de « Vive la Reine ! » soulignés de longs applaudissements. Aussitôt après, Sa Majesté le roi, précédé des questeurs et des membres de la députation, et accompagné du grand-mâréchal de la cour, de l'adjudant-général, chef de la maison militaire, d'àides-de-camp et d'officiers d'ordonnance, entre dans.la salle. La chambre, debout, salue le souverain d'acclamations enthousiastes et des cris longuement répétés de «Vive le roi! Vive la Belgique!» Les mêmes manifestations patriotiques se produisent dans les tribunes, où tous les auditeurs sont debout, et agitent, des mouchoirs. La séance étant ouvert*1, le roi monte au bureau et, devant l'assemblée debout, prononce le discours suivant : « Messieurs, » Jamais, depuis 1830, heure plus grave n'a sonné pour la Belgique : l'intégrité de notre territoire est menacée. La force même de notre droit, la sympathie dont la Belgique, fière de ses libres institutions et de ses conquêtes morales, n'a cessé de jouir auprès des autres nations ; la nécessité, pour l'équilibre rie l'Eu rope, de notre existence autonome, nous font espérer encore que les événements redoutés ne se produiront pas. 'Mais, si nos espoirs sont déçus, s'il nous faut résister à l'invasion de notre sol, et défendre nos loyers menacés, ce devoir, si dur sait-il, nous trouvera armés et décidés aux plus grands sacrifices. Acclama tions et cris de « Vive le roi ! Vive la Bel gique ! ») Dès maintenant et en prévision de toute éventualité, notre vaillante jeunesse est debout, fermement résolue, avec la ténacité et le sang-froid traditionnels des Belges, à dé fendre la patrie en danger. 'Applaudissements.) Je lui adresse, au nom de la nation, un fraternel salut. Acclamations et eris «Vive l'armée ! »} Partout, eu Flandre et en Wallonie, dans les villes et dans les campagnes, uu seul sentiment étreint les creurs : le patriotisme ; une seule vision emplit les esprits : notre indépendance compromise ; un seul devoir s'impose à nos volontés : la résistance opiniâtre. Applaudissements et exclamations.) » Dans ces graves circonstances, deux vertu? sont indispensables : le courage calme (nouveaux applaudissements) mais ferme, et l'union intime de tous les Belges. L'une et l'autre viennent déjà s'affirmer avec éclat sous les yeux de la nation remplie d'enthousiasme. L'irréprochable mobilisation de notre année, la multitude des engagements volontaires, le dévouement de la population civile, l'abnégation des familles ont montré, d'une façon indéniable la bravoure réconfortante qui transporte le peuple belge. -Vifs applaudisse ments.) Le moment est aux actes. Je vous ai réunis, messieurs, afin de permettre aux chambres législatives de s'associer à l'élan du peuple dans un même sentiment de sacrifice. Vous saurez prendre d'urgence, messieurs, et pour la guérie et pour l'ordre public, toutes les mesures que la situation comporte. «Mar (pies unanimes d'assentiment.) Quand je vois cette assemblée frémissante, dans laquelle il n'y a plus qu'un seul parti, celui de la patrie 'Acclamations enthousiastes et cris de Vive •la Belgique»), où tous les coeurs battent > n e moment à runission, mes souvenirs se reportent au congrès de 1830, ei je vous demande, messieurs : Etes-vous décidés, inébranlable-ment, à maintenir intact le patrimoine sacré de nos ancêtres? oui. oui ! de toutes nans "Personne dans ce-pays faillira à son de voir. L'armée, forte et disciplinée, est .à ia hauteur de sa tâche ; mon gouvernement et moi même, nous avons pleine confiam e dans ses chefs et dans ses soldats. Marques d'appro batiori.) Attaché étroitement à la population, soutenu par elle, le gouvernement a conscient de ses responsabilités, et les assumera jus qu'au bout avec la conviction réfléchie que ks efforts de tous, unis dans le patriotisme le plus fervent, le plus généreux, sauvegarderont le bien suprême du pays. Nouvelles marques d'approbation.) » si l'étranger, au mépris de la neutralité dont nous avons toujours scrupuleusement oh servé les exigences, viole le territoire, ii trouvera tous les Belges groupés autour de son souverain, qui ne trahira jamais son serment constitutionnel, et du gouvernement investi de la confiance absolue de la . nation tout entière. 'Bravos sur tous les bancs.) « J'ai foi dans nos destinées ; un pays qui se défend s'impose au respect de tous : ce pays ne périt pais. (Très bien vive le roi, vive la Belgique ! ») « Dieu sera avec nous dans cette cause juste.-Vive la Belgique indépendante ! » De longues et unanimes acclamations de l'assemblée et des tribunes accueillent la fin de ce discours. Le roi quitte le bureau, et se retire, suivi des personnages de sa suite et au milieu des cris enthousiastes de Vive le roi ! Vive la. Belgique indépendante ! M. de Broqueville, . ministre de la guerre, prenant place à la tribune, prononce alors le discours suivant : « Messieurs, « Je vais accomplir un acte qui est contraire à nos usages parlementaires, je le reconnais : les chambres n'ont pas l'habitude d'entendre, réunies, la parole ministérielle; mais nous sommes dans des circonstances où certaines exceptions se justifient.(Approbation et mouvement d'attention.) Ce sont des documents que je vais vous lire. J'espère qu'après les avoir entendus, vous considérerez que le gouvernement est digne de la confiance que le pays tout, entier, y compris ses adversaires politi-tiques, veut bien mettre en lui, et vous jugerez, j'en suis sûr qu'à l'heure solennelle où nous sommes, il serait profondément imprudent de se livrer à une délibération qiielcon que sur la communication que je vais avoir l'honneur de vous faire. (Marques d'assentiments unanimes.) Dimanche -passé, à sept heures du soir, Son Excellence le ministre d'.M lemagne est venu donner au gouvernement communication de la note suivante, rédigée en allemand et scrupuleusement traduite : » Bruxelles, le 2 août 1*14. » Le gouvernement allemand a reçu des » nouvelles sûres d'après lesquelles des forces » françaises auraient l'intention (Pe marcher sui » la Meuse par Givet et- Namur. .Ces nouvelles » ne laissent auc.un doute sur l'idtentjon de la '• » France de marcher sur l'Allemagne par le : «territoire belge. Le ' gouvernement impérial ! » allemand ne peut s'empêcher de craindre » que la Belgique, malgré sa meilleure volonté, • » ne sera pas en mesure de repousser, sans i » secours, une marche- en avant des troupes ; «.françaises d'un si grand développement. » Dans ce fait, 011 trouve une certitude sufft-; » santé d'une menace dirigée contre J'Alle-I » magne. C'est un devoir impérieux, de cou ^ » servation pour l'Allemagne de prévenir cette » attaque de l'ennemi. Le gouvernement alle-'! » rnand regretterait très vivement que la Bel » gique regardât comme un acte d'hostilité ; » contre elle le fait que les mesures des eiine-» mis de l'Allemagne l'obligent de violer de » son côté le territoire belge. Afin de dissiper j »> tout malentendu, le gouvernement all-e-: » mand déclare ce qui suit : » 1°. — L'Allemagne n'a en vue aucun acte ; » d'hostilité contre la Belgique. Si la"1 Belgique » consent, dans la guerre qui va 'commencer, » à prendre, une attitude de -neutralité amicale » vis-à-vis de l'Allemagne, le gouvernement » allemand s'engage, au moment de la paix, » à garantir le royaume et ses possessions j> dans toute leur étendue. » 2". — L'Allemagne s'engage, sous la con-» dit-ion énoncée, à évacuer le territoire belge » aussitôt la paix conclue. » 3°. — Si la. Belgique conserve une a 11 i » tude amicale, l'Allemagne est prête, d'ac-» cord avec les autorités du gouvernement » belge, à acheter contre argent comptant tout » ce qui sera nécessaire à ses troupes, et à » indemniser pour les dommages causés eu » Belgique. » 4°. Si la Belgique se comporte d'une » façon hostile contre les troupes allemandes » et, particulièrement, fait des difficultés à i » leur marche en avant par une-opposition des j » fortifications de la Meuse ou par des des •> tructions de routes, chemins d« fer, tunnels. [ 3) ou autre ouvrages d'art, l'Allemagne sera » obligée de considérer la Belgique e-n enne-» mie. » Dans ce cas, l'Allemagne ne prendra aucun » engagement vis-à-vis du royaume, mais elle » laissera, le règlement ultérieur des rapports des deux Etats, l'un vis-à-vis de l'autre, à » la décision des armes. Le gouvernement, allô-» mand a l'espoir justifié que cette éventua-« lité ne se produira pas, et que le gouver-" nement belge saura prendre les mesures • appropriées pour l'empêcher de se produire. » Dans ce cas, les relations d'amitié qui unis-« sent les deux Etats voisins deviendront plus i étroites et durables. » » Son Excellence le ministre d'Allemagne, en ntjus remettant cette note dimanche siir, à sept heures, réclamait réponse dans les douze heures. A la réception de cette note, nous avons immédiatement demandé aux ministres d'Etat, sans distinction d'opinion politique, de bien vouloir se joindre au gouve-i nomeui afin de délibérer en conformité absolue de sentiment avec, la nation toute entière. J'ai le droit d'affirmer que c'est à l'unanimité de t< us les membres présents à cette réunion que les décisions communes ont été prises dans l'intérêt commun de la patrie. » Très bien !, « Voici la réponse faite par la Belgique a l'A Ile magne : « Bruxelles, le 3 août 1914 (sept heures du r-ntin). » Par sa note du 2 août 1914, le gouverne-» ment allemand a fait connaître que. d'après des nouvelles sûres, les forces françaises au-» raient l'intention de marcher sur la Meuse «par Civet et .Namur, et que la Belgique, » maigé sa meilleure volonté, ne serait pas en -> état de repousser sans secours une marche » en avant des troupes françaises. Le gouver-■ nement allemand s'estimerait dans l'obliga-» t.ion de prévenir cette- attaque, et de violer •> le territoire belge. Dans ces conditions, l'Alle-» magne propose an gouvernement du roi de "prendre vis-à-vis d'elle une attitude amicale, » et s'engage, au moment de la paix, à garantir i )> l'intégrité du royaume et de ses possessions [ «dans toute leur étendue. La note ajoute que. I « si la Belgique fait des difficultés à la mar-•> che en avant des troupes allemandes, l'Alle- o

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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