Organe hebdomadaire catholique de la province de Limbourg et du paya de Liège DIRECTION ET RÉDACTION: Annonces la ligne : o, 15 fr. tt /^rwr t tt<t^ rri Réclames, réparations judiciaires et autres insertions dans le corps du Henry COLLEE, Tongres. journal : i fr. ia ligne. Les annonces se payent par anticipation. Téléphone Abonnement : Belgique 3 fr. — Etranger 5 fr. On traite à forfait pour les annonces à long terme, N° XS8 Élections législatives DU 24 MAI Votez Helleputte HJH| Scliaetzen Van Ormelingen Plaatsvervangers. — Suppléants. Notre situation financière Tar une exception unique en Europe, notre budget général se clôture invariablement en boni depuis trente ans. El cependant, de quel énorme surcroi de népenses n'a-til pas été grevé successivement, d'année en année, parle développement et l'amélioration de tous les services d'Etat, par toutes espèces d'institutions nouvelles, par des interventions de plus en plus nombreuses en faveur des organismes d'initiative privée poursuivant des buts d'intérêt économique, artistique, moral ou social ? Citons quelques chiffres : ARMÉE Budget de la guerre : en 1882 fr. 44,803,600 Budget de la guerre : en 1913 avant la réorganisation de l'armée 69,763,765 Rémunération de milice en 1882 3,COO,COO Rémunération de mili- Iiceenl9l3 11,733,500 Budget de la gendarmerie: en 1882 3,491,600 Budget de la gendarmerie : en 1913 11,733.500 AGRiOULTURE Avant 1884, le gouvernement ne s'intéressait que de très loin et d'une façon plutôt platonique aux affaires de l'agriculture. Quelques crédils figuraient de ce chef au budget de . l'état, en 1882, pour une somme tota-( le de 3.678,655 fr. Est-ce que les charrues croyant en Dieu méritaient davantage ? Le gouvernement catholique, lui a doté l'agriculture de son budget propre, où l'on peut suivre d'année en année le développement de l'enseignement agricole et horticole, du service d'inspection pour la voirie vicinale et rurale, .des subsides pour l'hygiène du bétail des encouragements divers aux associations professionnelles, etc. | Le montant du budget de l'agriculture était en 1913 de 12.655.874 fr. Il suffît de rapprocher les deux chiffres cités plus haut pour montrer le chemin parcouru et la différence entre les deux régimes. INDUS 1 RIE ctTRAVAIL j Ici également, nous sommes sur le terrain d'une création nouvelle du gouvernement catholique, i Jusqu'en I884, on avait pratiqué, vis-à-vis des ouvriers comme vis à-vis des industriels, la politique de non intervention : « Laisser faire, laisser passer ». Aucune réglem; nta-tioi', pour ainsi dire, mais aussi aucune protection pour les travailleurs, aucun encouragement pour leurs associations professionnelles, pour leurs institutions libres de pré-1 voyance et d'assistance. j 11 y avait quelques crédits épars pour des services purement administratifs et pour enseignement spécial hors de la portée du plus grand nombre. Montant de ces crédils en 1882 fr. |,05l>760 Ce qui existait alors représentait à peine l'embryon des services d'inté-; rêt économique, professionnel et spécial organisés et rapidement amplifiés par le Ministère de l'Industrie et du travail. Montant du budget de ce département en 1913 fr. 27>345»500 INSTRUCTION PUBLIQUE Montant des crédits : en 1882. fr. 23.197.004 Montant des crédils : en 1913, fr. 42*199.849 C'en est assez pour montrer à quelle progression des dépenses publiques le Gouvernement a pu faire face, jusque l'année dernière, sans nouveaux impôts et sans aggravation des ftnpôts existants. Cartel mais pas Cartel. Après avoir adoré le cartel, nos adversaires déclarent aujourd'hui solennellement le brûler. | Ils reconnaissent ^ue le 2Juin 1912 le corps électoral a donné le coup de mort à cette honteuse alliance et pour faire croire qu'ils veulent se conformer à ce verdict du haut en bas de l'échelle anticléricale, tous déclarent unanimement qu'ils ont définitivement rénoncé au cartel libé-ro-socialisle.Est-ce bien vrai ? Est-ce sincère ? Nous disons carrément non ! C'est un divorce, une séparation qui est toute de façade.Mais au fond, dans la réalité des faits, le cartel continue à exister. Bien plus, il ne pourrait en être autrement. Ce seul soupçon indigne la presse anticléricale. A l'entendre il n'y a plus de cartel ni naturel ni maquillé, ni avoué ni dissimulé. Eh bien ! chargeons celle même presse anticléricale de se donnera elle-même,un démenli car sa réponse aux considérations ci-a près—réponse que l'évidence des faits donne d'elle-même — sera sa propre condamna^ lion. N'est-il pas vrai que le parti libéral ne veut renoncer au cartel qu? parce que celui-ci lui a coûté trop cher '? N'est-il pas vrai que la laclique suivie à la Chambre depuis le 2 Juin 1912 par le parli libéral est celle de la politique carlelliste ? N'est il pas vrai que c'est toujours celte politique que le parti libéral suit dans tous les conseils communaux cartellistes, notamment ceux de nos grandes villes ? N'est-il pas vrai qu'à Liège les libéraux s'apprêtent à conclure un nouveau cartel communal au lendemain des élections législatives ? N'esl-il pas vrai que les libéraux de Charleroi se sont mis à genoux pour garder le cartel avec les socialistes ? N'esl-il pas vrai enfin que,, le cartel vainqueur, les libéraux ne pour raient exercer le pouvoir que sous la férule socialiste ainsi que l'a déclaré haut et clair un des grands chefs, le citoyen Lorand de Virlon. Voilà où en esl la politique libérale actuelle. Sans programme, elle pratique purement et simplement le Cartel honteux, dont elle rougil, qu'elle n'ose avouer publiquement. Et c'esl parce que nous avons t découvert cette manœuvre cousue de gros fil que la presse gueuse déchaîne tout son joli répertoire de gros mots et d'épithètes malsonnantes. Dans son aveuglement, elle a crû trouver un argument triomphal ; catholiques et socialistes mêlent parfois leurs votes à la Chambre. Ah ! cela c'csl„vrai 1 Les voix de l'extrême gauche, se joignent parfois aux noires,mais c'est sans pacte avec nous,sans compromission pour nous. Nousgardocsfièrement notre indépendance, notre programme intact, notre liberté. Mais vous, Messieurs de la gauche dites en donc autant î Nos Candidats. M. le Notaire VAN ORMELINGEN, Docteur en Droit, Conseiller communal, Membre de la Chambre des Représentants. H«nry GIELEN, Membre, de la Chambre des Représ. M. Georges ME Y ERS, Avocat Conseiller provincial, Echevin de la ville de Tongres, représentant suppléant M. Joseph DELVOIE, Avocat, Conseiller provincial, Représentant suppléant, 3e année 9 mai 1914 No 19

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