LIED ORGANE MENSUEL de la Centrale des Travailleurs du Bois, de l'Ameublement et des Métiers similaires de Belgique UN POUR TOUS TOUS POUR UN Rédaction : Maison du Peuple, Bruxelles Prix d'abonnement pour 1 2 numéros : Belgique fr. 0.75 Etkanger 1 .00 " ————■ (M Un coup d'œil en arrière Dans quelques jours se réuniront à Malines, les délégués des diverses sections de notre Centrale pour examiner insemble le chemin parcouru depuis le dernier congrès et pour rechercher les moyens d'accentuer notre marche en avant. Ce sera le deuxième congrès annuel de la Centrale et, malgré que le peu de temps qui nous sépare de la transformation de la vieille fédération des travailleurs du bois, en un organisme plus moderne, ne nous permet pas d'enregistrer des succès éclatants dans tous les domaines, nous pouvons affirmer, dès maintenant, que l'expérience est décisive ; si quelqu'un se hasardait à proposer le retour à l'ancienne methode, il rencontrerait au moins autant de résistances que nous n en avons dû vaincre pour faire adopter la centralisation il y a trois ans. Et pourtant,les circonstances ne furent jjuère favorables à la jeune organisation ; dès le début de 1913 la crise industrielle se faisait sentir dans l'industrie du bois, rendant le recrutement de nouveaux membres plus difficile et augmentant les efforts à faire pour maintenir les anciens. Puis, vint la Grève Générale d'Avril, qui fut, certes, une page glorieuse dans l'histoire du mouvement ouvrier de notre pays, mais ne put se passer sans laisser quelques traces dans les organisations qui y avaient participées. Le terrorisme jeté dans les rangs des travailleurs du bois de la capitale par suite de l'échec du mouvement des carossiers, qui durent, après une résistance héroïque de près de quatre mois, dissoudre leur organisation, fut également de nature à nuire considérablement au recrutement des effectifs. Ajoutons à ces considérations d'ordre général, la perturbation jetée dans notre organisation par la disparition de notre toujours regretté Léon Vanderhaegen, juste au moment ou la nouvelle organisation devait commencer à fonctionner normalement et nous aurons la mesure des conditions défavorables dans lesquelles débuta notre Centrale. Et, c'est précisément ce qui démontre la supériorité de la nouvelle forme d'or-organisation.Alors que sous l'ancien régime fédé-ratif, des organisations entières disparaissaient dans la tourmente nous avons pu, au cours de l'année dernière, maintenir toutes nos sections et en créer de nouvelles. Alors que le nombre de membres était en Octobre 1909, avant la centralisation, de 2972, il était en Juillet 1912 de 5262 et ce chiffre s'est maintenu au 31 Décembre 1913, à quelques unités près, et malgré l'accuité de la crise, nous pouvons affirmer qu'à l'heure où paraîtront ces lignes les chiffres de Juillet 1912 sont déjà largement dépassés. Mais, ce n'est pas seulement au point de vue numérique q- la centralisation marque des progrès. Qui ne se souvient que nos congrès antérieurs devaient toujours se borner à formuler des espérances sans jamais au presque jamais, pouvoir enregistrer une réalisation ? Nous n'avions pas souvent de défaites, parce que nous n'avions jamais de ba tailles, faute d'hommes pour les livrer, faute d'argent pour les soutenir. Actuellement ce n'est pas impuné-à ment que le patronat essaye de porter •- atteinte aux droits aquis ; même en r période de crise intense notre organisa-e tion veille avec un soin jaloux aux inté-s rôts de ses membres et plus d'un em-n ployeur a pu faire l'expérience que ce n'est pas sans péril qu'on tente de ravir ,] aux travailleurs du bois organisés, les e fruits de leurs efforts et de leurs sacri-_ fices. A cet égard les résultats des der-. nières années sont édifiants. Le congrès qui va se réunir aura sur-r tout à travailler aux perfectionnement ' _ de notre organisation et à l'i-ntensifica- j tion de notre action de propagande, i] L'expérience des deux années écoulées e nous a permis de constater les côtés en _ core faibles de l'organisation ; pendant s deux jours nous ferons notre examen de r conscience ; nous examinerons comment s nous pourrons accentuer notre pénétration dans ces régions de la Wallonie, où jusque dans ces derniers temps nos orga-; nisations n'avaient guère de racines. . e II reste dans ces régions, comme dans î, le pays flamand, des milliers de travail» x leurs du bois à organiser sous notre s bannière ; l'essai de ces derniers mois démontre que le terrain est fertile, qu'il suffira d'y pousser résolument la charrue s pour y faire germer le grain semé par e nos propagandistes et y faire lever la r belle moisson syndicale. s Comme le paysan consacre les mois d'hiver à la préparation de ses semences, s à larremise en état de ses instruments ,r aratoires, afin d'être prêt aux premiers s rayons de soleil, profitons du congrès de Malines, pour renforcer nos cadres, per-fectionner notre outillage, améliorer no-i- tre charte, pour que, aussitôt la crise it industrielle passée, nous puissions avec plus de vigueur que jamais, pousser e notre propagande jusque dans les coins e les plus reculés du pays et reprendre e résolument, avec des forces redoublées et 1, une énergié décuplée, la grande lutte du 1- prolétariat contre le capitalisme, la lutte r du monde nouveau contre le monde e ancien, la lutte d'une classe opprimée, l- livrant la grande bataille pour plus de bien-être et pour plus de justice. e ! L. Vandersmissen. h" i ■" _ Notre Congrès National Le 2me Congrès national de notre Cen- * traie se réunira à Malines les 31 mai et ^ 1er juin 1914, au local Vooruit, Longue r rue des Chevaliers, 14, et.s'ouvrira à 1 tO heures du matin, le dimanche 31 mai. J Toutes nos sections ont été invitées à ; faire connaître au secrétaire national le nombre de leurs délégués au congrès. . Le mode de délégation est stipulé par l'article 97 de nos statuts- 1 Le Comité exécutif engage toutes les sections à envoyer le plus de délégués .possible au congrès, celui-ci ne pouvant qu'aider à l'éducation des militants. 1 ORDRE DU JOUR DU CONGRES G 1. Rapport moral et financier. 1 2. Rapport des propagandistes régio- 1 naux. 3. Proposition de nommer un propagandiste permanent pour la Wallonie. 4. Rapport de la Commission de Centrale.5. Modification éventuelle aux statuts.6. Le sou du soldat. 7. Le Congrès International des Travailleurs du bois. — Le Congrès Socialiste international. 8. La réglementation de la durée du travail dans les ateliers. 9. Nomination définitive du secrétaire national. 10. Nomination du Comité exécutif,, de la Commission de contrôle, désignation du siège du prochain congrès. 11. La loi sur les assurances sociales. Nous donnons ci-dessous les propositions de modification à faire aux statuts. Toutes nos sections discuteront en leur sein l'ordre du jour du congrès afin que leurs délégués soient mandatés ou tout au moins connaissent l'esprit et l'opinion de leurs mandats. LES OFFICES D'ACCIDENTS DU TRAVAIL Ajoute à l'artice 57 : » Les sections doivent affilier leurs » membres à l'office d'accident du tra-» vin! qui existe dans leur localité ou » région, et qui fonctionne sous les aus-» pices diuParti ouvrier. » T,a caisse centrale interviendra » pour cette affiliation à raison de 25 cts » par an et par membre au maximum. » Commentaire : Actuellement nos statuts prévoyent pour les membres accidentés l'assistance d'un conseil (avocat). Les frais de justice sont à charge des membres. Les fédérations d'arrondissement du P. 0. et les fédérations régionales de syndicats ont institutué des offices d'accidents de travail et d'assistance judiciaire pour venir plus efficacement en aide aux ouvriers lésés dans leur droits. Ces offices sont organisés de tel façon qu'ils ont des médecins et des avocats spécialistes à leurs dispositions et que les ouvriers y trouvent toutes les garanties pour la défense de leur cause. Le Comité exécutif de notre Centrale a jugé qu'il était indispensable dans l'intérêt des membres et de l'organisation elle-même, d'affilier sans tarder les membres à ces offices d'accidents du travail. Dans ce but, les sections devraient prelever une part de leurs cotisations locales pour payer cette affiliation. La Caisse centrale interviendra à raison de 25 centimes maximum. Si la cotisation aux offices est inférieure à 25 cts, la Centrale n'interviendra que pour le taux de la cotisation qui y est exigée. Les sections qui n'ont pas d'office dans leur région continueront comme par le passé en se basant sur l'article 57 actuel. Les offices existant actuellement sont les suivants : Fédération Ath-Tournai : Secrétaire Mauray, à Quevauehamps- Cotisation 1 franc par an et par membre. Office intersyndical judiciaire de Liège: secrétaire Bondas, à la Populaire, Place Verte. Cotisation 1.20 fr. par an en par membre. Dans le Centre : H y a un office des » J—/ 1 l\nl< ur. i\ | ,\J \J || a - mineurs et un des métallurgistes. La cotisation y est de 10 centimes par mois et - par membre. .4 Mons : Il y a un office pour les mi- - neurs. Le secrétaire est le citoyen Labbé, à Hornu (Mons). A Charleroi : Il y a un office pour les - mineurs et un pour les métallurgistes à - la Maison Fédérale. Cotisation 1.20 fr. par an et par membre. 1 Les carriers de Lessines, Eeaussines. Poulseur, Quenast ont également un of-3 fice judiciaire. .1 Awans : Il y a un office de la fédéra-,. tion des syndicats- A Namur : Il y a un office dont le secrétaire est Antoine Joseph, rue Saint-. Nicolas, III, à Namur. L'INDEMNITÉ DE GREVE ' La section de Bruxelles ainsi que le £ Comité exécutif proposent d'ajouter le . paragraphe suivant à l'article 16 des statuts : - i « Les membres grévistes ou lock-ou » restant chômews après la levée de la » grève ou de lock-oul, pourront encore \ » jouir pendant 6 semaines de l'indem-» ni té de grève ; après cette période ils » pourront jouir de l'indemnité dr s » chômage selon qu'ils y auront encor,< » droit d'après la réglementation de l'in ^ » demnité de chômage. » Les statuts ne prévoyaient pas le cas mentionné par ce nouvel article ; en l'ad 1 mettant, cette lacune sera comblée. s » LE CHOMAGE Le Comité exécutif propose de libeller le deuxième paragraphe de l'article 34 ' comme suit : s « Pour avoir droit à l'indemnité ci-. » dessus, le membre doit être en ehô-s » mage involontaire. » Pour tout chômage collectif qui se ! » représente périodiquement pour cause » d'inventaire ou autres, l'indemnité ne t » sera poyé qu'à partir du 5"'° jour de s » chômage. Le chômage occasionné par s » des fêtes ou réjouissances officielles, lo-s » cales ou nationales, ne sera pas indern-» nisé. » a Cette proposition est inspirée par le - fait que des chômages colectifs sont im-1 posés par les industriels à leurs ouvriers • et ce d'une façon régulière chaque année. t L'organisation du soutien de chômage par le syndicat deviendrait gravement a atteint si le chômage collectif devrait e s'étendre d'avantage. 1 11 existe une tendance à ce que ce chô- - mage se généralise et le Comité exécutif e estime indispensable de prendre des mesures pour sauvegarder l'institution du s soutien de chômage tel qu'il fut créé à e ses débuts. Changement à l'article 40. — La sec-t tion de Bruxelles propose d'ajouter au dernier paragraphe de l'article 40 ce qui e suit : n «A moins qu'il ait épuisé «n indem-» ni té de maladie. » > • e LA COTISATION REDUITE r Le Comité exécutif propose de sup-s primer le 1er et 3e paragraphe de l"ar- N° 4 — MAI 1914 Le Numéro : 5 Centimes HUITIEME ANNEE .. — =B

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